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Bonsoir,

Qu'est ce qui, selon vous, justifie les échecs cuisants du FMI lors de ses interventions dans les pays d'Afrique et d’Amérique Latine? On peut dire que le FMI préconise des réformes libérales, avec une forte diminution de l'Etat, même dans ses engagements sociaux. Pourrait on donc voir un échec du libéralisme dans les échecs des missions du FMI?

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Bonsoir,

Qu'est ce qui, selon vous, justifie les échecs cuisants du FMI lors de ses interventions dans les pays d'Afrique et d’Amérique Latine? On peut dire que le FMI préconise des réformes libérales, avec une forte diminution de l'Etat, même dans ses engagements sociaux. Pourrait on donc voir un échec du libéralisme dans les échecs des missions du FMI?

Il y a un très bon livre sur le sujet, La Grande Désillusion de Joseph Stiglitz. Précis, rigoureux, entraînant, vraiment que du bon.

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Merci pour vos réponses, mais ces articles remettent en cause le rôle et la nécessité du FMI sans se pencher sur l'inefficacité des réformes libérales qu'il met en place., or c'est siur cet aspect que ma question portait.

Le fait reste que le FMI pousse à une liberation importante et un désengagement de l'état avec des résultats catastrophiques.

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Bonsoir,

Qu'est ce qui, selon vous, justifie les échecs cuisants du FMI lors de ses interventions dans les pays d'Afrique et d’Amérique Latine?

Je ne serais pas ici si je le savais ;-)

Il faudrait préciser quel pays a effectué une libéralisation importante, et en quoi les résultats on été catastrophiques.

L'exemple le plus frappant : l'Argentine pendant le gouvernement menemiste (1989-1999). Elle est passée en quelques années d'élève modèle à bonnet d'âne du FMI pour finalement voir sa société voler en éclat en 2001. Un cas d'école.

En Argentine, la hausse du dollar a non seulement renchéri le service de sa dette extérieure, mais durement frappé les exportations du pays, au moment même où le Brésil, vers qui elle exporte 30% de ses marchandises, bénéficie d'une compétitivité accrue en raison de la dévaluation du real ; sa facture énergétique a augmenté à la suite de la flambée des prix du pétrole et la baisse des produits agricoles l'a privée d'une partie de ses recettes. Tout ceci a fait craindre aux investisseurs internationaux que l'Argentine, enfoncée dans une récession depuis 1998, ne finisse par faire défaut sur sa dette extérieure et remette en cause son régime de change.

http://www.ladocumen.../role-fmi.shtml

Le FMI n'a jamais mis en place une seule réformes libérales. Même s'il le voulait, il ne le pourrait pas, ce n'est pas son rôle.

La privatisation n'est pas une mesure libérale ?

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L'exemple le plus frappant : l'Argentine pendant le gouvernement menemiste…

Le faux exemple parfait. L’Argentine de Menem, c'était quelques privatisations pour avoir un peu de thunes pour acheter les électeurs, mais pratiquement aucune libéralisation, une manipulation monétaire sans fin et une explosion des dépenses clientélistes dans les États régionaux.

La privatisation n'est pas une mesure libérale ?

La privatisation sans libéralisation n'a rien de spécialement libéral. C'est juste un État qui vend ses bijoux de famille pour avoir du cash à dépenser.

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On est donc plus ou moins d'accord sur le fond, même si le terme de faux exemple me paraît un peu tiré par les cheveux. La seule différence porte sur notre notion de libéralisation. Pour moi, l'Argentine pendant cette période a en plus ouvert son marché intérieur aux capitaux étrangers, ce qui l'a rendue, dans une contexte de crise des pays émergents, d'autant plus dépendante de l'extérieur lors de son processus de décision politique et économique.

La privatisation sans libéralisation n'a rien de spécialement libéral. C'est juste un État qui vend ses bijoux de famille pour avoir du cash à dépenser.

Qu'est-ce donc que la libéralisation, si certaines mesures libérales ne sont que poudre aux yeux ?

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Je ne pense pas que les preuves de l’échec du FMI sont encore à démontré tant elles sont évidentes. Ensuite il est difficile de faire plus libéral que les reformes imposées par le FMI, d'où mon scepticisme

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L'exemple le plus frappant : l'Argentine pendant le gouvernement menemiste (1989-1999).

Je savais que cet exemple serait donné (c'est celui qui est toujours donné), et je savais que Lucilio répondrait.

C’était un piège :devil:

Je ne pense pas que les preuves de l’échec du FMI sont encore à démontré tant elles sont évidentes. Ensuite il est difficile de faire plus libéral que les reformes imposées par le FMI, d'où mon scepticisme

Un exemple concret de série de reforme libérales serait malgré tout le bienvenu pour nourrir la conversation, sinon on risque de parler sur du vent.

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Le FMI n'a jamais mis en place une seule réformes libérales. Même s'il le voulait, il ne le pourrait pas, ce n'est pas son rôle.

+1

Une bonne explication du minarchiste avec

http://minarchiste.wordpress.com/2010/11/24/les-programmes-d%E2%80%99ajustements-structurels-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale/

avec une bonne conclusion :

À cet égard, le gagnant du prix Nobel de littérature en 2010, Mario Vargas Llosa, résume très bien ma pensée :

« Sans un ordre légal strict qui garantisse la propriété privée, le respect des contrats et un pouvoir judiciaire honnête, capable et totalement indépendant du pouvoir politique, l’économie de marché est une pure farce, c’est-à-dire une rhétorique sous laquelle se poursuivent les exactions et la corruption d’une minorité privilégiée aux dépens de la majorité de la société. Ceux qui, par naïveté ou mauvaise foi, arguent aujourd’hui des difficultés que traversent la Russie, le Venezuela et d’autres pays qui entreprennent (et souvent mal) le passage au marché, pour prouver l’échec du libéralisme, devraient lire Hayek. Ainsi ils sauraient que le libéralisme n’est pas la libération des prix et l’ouverture des frontières à la concurrence internationale, mais la réforme intégrale d’un pays, sa privatisation et décentralisation à tous les niveaux et le transfert à la société civile — à l’initiative des individus souverains — de toutes les décisions économiques. Et l’existence d’un consensus quant aux règles de jeu qui privilégient toujours le consommateur sur le producteur, le producteur sur le bureaucrate, l’individu face à l’État et l’homme vivant et concret d’ici et de maintenant plutôt que cette abstraction : l’humanité future. »

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"Exemples tirés en grande partie d'un rapport annuel du FMI, ces exemples concernent la période 1997/1998. Ils rassemblent l'ensemble des recommandations qu'a exercées le FMI, pas forcément dans le cadre d'une politique d'ajustement structurel. On peut voir que les mesures sont très diverses et ne concernent que dans certains cas la structure de l'économie.Plus précisément, les pays cités plus bas ont conclu avec le FMI un des quatre types d'accords suivants :

  • Les accords de confirmation, portent à la fois sur la politique macroéconomique et la politique structurelle.

  • Les accords au titre du mécanisme élargi de crédit

  • Les accords au titre de la facilité d'ajustement structurel renforcée (accords FASR)

  • L'aide d'urgence, en cas de catastrophe naturelle ou de conflits.

Liste sommaire de réformes citées dans ce rapport annuel 97/98 :

  • Les réformes préconisées par le FMI vise à améliorer l'efficacité du régime fiscal. (ex : Arménie, Argentine, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Pakistan, Sénégal)
  • Augmentation des impôts (ex : Albanie)
  • Politique monétaire rigoureuse, c’est-à-dire selon le FMI, la baisse du taux d'inflation. (ex : Albanie, Arménie, Cap-Vert, Estonie, Ghana, Mongolie, Pakistan)
  • Privatisation des entreprises publiques pour désendettement et meilleure gouvernance, surtout dans le secteur bancaire (ex : Albanie, Azerbaïdjan, Bolivie, Burkina Faso, Cameroun, Lettonie, Guinée-Bissau 3)
  • Augmentation des aides sociales (ex : Albanie)
  • Réforme du marché du travail pour réduire le chômage (ex : Argentine)
  • Réforme des services sociaux (ex : Argentine, Arménie, Mongolie)
  • Élimination des subventions visant à influer le marché (ex : Arménie)
  • Assainissement du système financier (ex : Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Bolivie, Estonie)
  • Réorganisation de la fonction publique, réduction des effectifs (ex : Azerbaïdjan, Bolivie, Cameroun, Sénégal, Guinée-Bissau)
  • Réforme du système judiciaire pour créer des conditions favorables à l'investissement (ex : Azerbaïdjan, Bolivie, Burkina Faso)
  • Libéralisation économique (ex : Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Ghana, Lettonie)
  • Investissement dans l'éducation (ex : Burkina Faso, Cameroun)
  • Investissement dans la santé (ex : Burkina Faso, Cameroun)
  • Investissement dans les infrastructures (ex : Cameroun)
  • Réduction des dépenses publics hors éducation et santé (ex : Côte d'Ivoire)
  • Réduction de toutes les dépenses publiques (ex : Djibouti)
  • Non-discrimination de l'investissement étranger (ex : Pakistan)
  • Des politiques pour augmenter les exportations et l'extraction de ressources naturelles.
  • Dévaluation de la monnaie. (ex : Mauritanie4)
  • Libéralisation du commerce, suppression des restrictions à l'importation (ex : Ghana5)
  • Suppression du contrôle des prix et des aides de l'État."

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"Exemples tirés en grande partie d'un rapport annuel du FMI, ces exemples concernent la période 1997/1998. Ils rassemblent l'ensemble des recommandations qu'a exercées le FMI, pas forcément dans le cadre d'une politique d'ajustement structurel. On peut voir que les mesures sont très diverses et ne concernent que dans certains cas la structure de l'économie.Plus précisément, les pays cités plus bas ont conclu avec le FMI un des quatre types d'accords suivants :

  • Les accords de confirmation, portent à la fois sur la politique macroéconomique et la politique structurelle.

  • Les accords au titre du mécanisme élargi de crédit

  • Les accords au titre de la facilité d'ajustement structurel renforcée (accords FASR)

  • L'aide d'urgence, en cas de catastrophe naturelle ou de conflits.

Liste sommaire de réformes citées dans ce rapport annuel 97/98 :

Les réformes préconisées par le FMI vise à améliorer l'efficacité du régime fiscal. (ex : Arménie, Argentine, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Pakistan, Sénégal)

  • Augmentation des impôts (ex : Albanie) 1
  • Politique monétaire rigoureuse, c’est-à-dire selon le FMI, la baisse du taux d'inflation. (ex : Albanie, Arménie, Cap-Vert, Estonie, Ghana, Mongolie, Pakistan) 2
  • Privatisation des entreprises publiques pour désendettement et meilleure gouvernance, surtout dans le secteur bancaire (ex : Albanie, Azerbaïdjan, Bolivie, Burkina Faso, Cameroun, Lettonie, Guinée-Bissau 3) 3
  • Augmentation des aides sociales (ex : Albanie) 4
  • Réforme du marché du travail pour réduire le chômage (ex : Argentine) 5
  • Réforme des services sociaux (ex : Argentine, Arménie, Mongolie) 6
  • Élimination des subventions visant à influer le marché (ex : Arménie) 7
  • Assainissement du système financier (ex : Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Bolivie, Estonie) 8
  • Réorganisation de la fonction publique, réduction des effectifs (ex : Azerbaïdjan, Bolivie, Cameroun, Sénégal, Guinée-Bissau) 9
  • Réforme du système judiciaire pour créer des conditions favorables à l'investissement (ex : Azerbaïdjan, Bolivie, Burkina Faso) 10
  • Libéralisation économique (ex : Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Ghana, Lettonie) 11
  • Investissement dans l'éducation (ex : Burkina Faso, Cameroun) 12
  • Investissement dans la santé (ex : Burkina Faso, Cameroun) 13
  • Investissement dans les infrastructures (ex : Cameroun) 14
  • Réduction des dépenses publics hors éducation et santé (ex : Côte d'Ivoire) 15
  • Réduction de toutes les dépenses publiques (ex : Djibouti) 16
  • Non-discrimination de l'investissement étranger (ex : Pakistan) 17
  • Des politiques pour augmenter les exportations et l'extraction de ressources naturelles. 18
  • Dévaluation de la monnaie. (ex : Mauritanie4) 19
  • Libéralisation du commerce, suppression des restrictions à l'importation (ex : Ghana5) 20
  • Suppression du contrôle des prix et des aides de l'État." 21

Les points 1, 2, 4, 12, 13, 14, 15 a contrario, 18, 19, vont à l'encontre des principes du libéralisme.

Les autres points sont soit neutres soit peuvent aller dans le sens du libéralisme, mais il ne faut pas perdre de vue que leur objet n'est pas l'établissement d'une société libérale, mais bien de pérenniser l'existence de l’État quand les étatistes locaux eux-mêmes n'ont pas réussi à le faire.

Partant, il n'y a au sein du FMI aucune adhésion envers le libéralisme, mais au mieux un emprunt partiel, temporaire et circonstanciée, guidé par un bête utilitarisme que l'on pourrait résumer par l'adage "ne tuons pas la poule aux œufs d'or".

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Les points 1, 2, 4, 12, 13, 14, 15 a contrario, 18, 19, vont à l'encontre des principes du libéralisme.

Les autres points sont soit neutres soit peuvent aller dans le sens du libéralisme, mais il ne faut pas perdre de vue que leur objet n'est pas l'établissement d'une société libérale, mais bien de pérenniser l'existence de l’État quand les étatistes locaux eux-mêmes n'ont pas réussi à le faire.

Partant, il n'y a au sein du FMI aucune adhésion envers le libéralisme, mais au mieux un emprunt partiel, temporaire et circonstanciée, guidé par un bête utilitarisme que l'on pourrait résumer par l'adage "ne tuons pas la poule aux œufs d'or".

C'est ce dont je me suis rendu compte à la lecture de l'article. Mais je pense que beaucoup d'éléments de réponse ont été apportés par l'article posté par Dan

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Bonsoir,

Qu'est ce qui, selon vous, justifie les échecs cuisants du FMI lors de ses interventions dans les pays d'Afrique et d’Amérique Latine? On peut dire que le FMI préconise des réformes libérales, avec une forte diminution de l'Etat, même dans ses engagements sociaux. Pourrait on donc voir un échec du libéralisme dans les échecs des missions du FMI?

Une lecture potentiellement utile sur le sujet. Guido Hülsmann - Pourquoi le FMI nuit-il aux africains?

Résumé: Depuis une vingtaine d’années, le Fonds monétaire international (FMI) est la cible de graves critiques. On lui reproche, en effet, d’être un instrument de soumission des pays du tiers monde, de freiner le développement de ces pays (en Afrique et ailleurs), de les aliéner politiquement et économiquement à ceux de l’Occident. On réclame alors une réorientation de ses politiques en dehors de la « logique marchande ». Toutes ces critiques font preuve d’une intuition saine, mais elles dérivent rarement d’une analyse de fond. Le FMI n’est pas nuisible parce qu’il propage le système capitaliste occidental, mais parce que, au contraire, il détruit les fondements du développement capitaliste. La dépendance politique et économique de l’Afrique ne provient pas de la mauvaise orientation des politiques en vigueur du FMI et elle ne saurait être redressée par un changement de ces politiques. C’est la nature même du FMI, institution monétaire étatique, qui entraîne toutes ces conséquences néfastes.
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