Aller au contenu

Mégille

Tribun de la Plèbe
  • Compteur de contenus

    6 110
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    29

Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Ca veut dire quoi 100% américain ? (mode sjw/il aurait fallu mettre un amérindien. Et encore, un sans origine apaches, puisque ceux là, ont leur connait encore des cousins en Sibérie)
  2. Mégille

    La victoire du jour

    Sûrement pas le bon fil, mais il n'y a pas de fil "la victoire de l'humanité en général". Bref, je suis tombé là dessus, c'est chouette : https://humanprogress.org/article.php?p=1916
  3. Ca veut dire quoi, "modèle conservateur" ? moins pessimiste ? A peu près connu du public qui se rappel de ses cours d'Histoire... mais faux. La plupart des gens à l'époque n'avaient pas de calendrier et n'avait pas la moindre idée du nombre d'années écoulées depuis la mort du Christ. Lors des croisades, il y en avait même beaucoup qui croyaient que les temps bibliques étaient très récents et s'attaquaient aux juifs en croyant vraiment se battre contre ceux qui avaient tué le Christ, eux, ou leurs fils ou petit fils, tout au plus. Par contre, il y a bien eu un mouvement millénariste un ou deux siècles après l'an mil, sous l'influence de Joachim de Flore.
  4. Ce serait intéressant à creuser... abandonne la neuro, une grande carrière en gender studies t'attend !
  5. Et dire qu'il y a quelques années (2012) il y avait un grand élan de moquerie généralisé à propos du millénarisme. Et voilà aujourd'hui que ceux qui doutent de la collapsologie sont des "négationnistes". C'est assez flippant quand on y pense. A ce compte là, dix ans après la mode de "complot facile pour briller en société", on pourrait très bien se remettre à la théorie du complot judéo-maçonnique.
  6. Je ne l'ai pas compris comme ça... Etant donné qu'ils grossissent le trait des fusillades (plusieurs épisodes commencent oklm par des coups de feu dans l'école) et qu'ils exagèrent jusqu'à rendre ridicule l'indifférence des autres (Randy qui s'en fout quand il apprend que son fils s'est fait tirer dessus), j'ai plutôt eu l'impression que c'est la réaction de tous les autres que la mère dont ils se moquaient. Trop de degrés à cet humour... Par contre, ils sont clairement devenus réchauffistes.
  7. Je ne me souviens plus quelle féministe avait sortie dans les années 70 "le féminisme, c'est la théorie, le lesbianisme, c'est la pratique" ! Pour les radfems, l'hétérosexualité est une construction sociale intériorisée par les femmes et permettant aux hommes de les exploiter. Apprendre à se débarrasser de ses stéréotypes sur soi même, et se libérer du patriarcat, c'était aussi apprendre à ne plus être attirée par les hommes... Evidemment, on peut soupçonner que ce ne soit pas trop possible, et que la plupart des nanas de ce courant étaient déjà des lesbiennes refoulées, pour qui le lesbianisme politique a été l'occasion de sortir du placard. Il faut dire aussi que le mouvement homosexuel était initialement surtout un club masculin, et qu'il n'y avait pas vraiment d'autres communautés pour elles. Aujourd'hui, c'est très minoritaire, et ce sont souvent les mêmes qui sont anti-trans. Si on définit le racisme et le sexisme non pas comme une attitude individuelle mais comme une structure sociale de domination, et bien par construction, c'est vrai... Mais les mots ne veulent alors plus dire la même chose que dans le langage ordinaire. C'est la source de beaucoup de confusion.
  8. Je suis dans la saison 22 de south park, et je suis surpris que les principaux fils conducteurs sont l'indifférence caricaturale des gens face aux fusillades dans les écoles et face au réchauffement climatique à l'homme-ours-porc. Se sentent-ils obligés d'envoyer des signaux de gauche pour contrebalancer les moqueries sur les "PC babies" ? Sinon, je ne parviens pas à mettre la main sur les épisodes 9 et 10. Quelqu'un aurait un lien ?
  9. En soit, qu'un même gène soit impliqué dans plusieurs caractères n'est pas une surprise, entre le génotype et le phénotype, il y a vraiment un sacré foutoir qu'on était loin de soupçonner au début de la génétique. Cette découverte précise est intéressante, mais elle nous en apprend sans doute plus sur l'origine des ailes que sur l'origine des cornes. Quand on regarde la tronche d'un aptérygote (insecte sans ailes, mêmes résiduelles) comme un poisson d'argent, on voit mal à partir de quoi les ailes ont pu se développer. On peut donc imaginer des protubérances comparables aux "cornes" de certains insectes actuels, d'abord issues d'une sélection sexuelle par exemple, avant de servir à ralentir les chutes depuis les premiers arbres, ou quelque chose comme ça. La question est tout particulièrement intéressante pour l'histoire de la vie, car les insectes sont les premiers vivant volant, et c'est sans doute grâce à ce caractère qu'ils ont eu un tel succès et une telle radiation évolutive.
  10. Hypothèse pas du tout capillotractées : Cette expression vient en réalité de l'antiquité grecque, et du camps spartiate lors de la guerre du Péloponnèse en particulier. Le général Lysandre avait pris pour habitude de désigner par "soldat lambda" (pour "lacédémonien") ses concitoyens, pour les distinguer des soldats mercenaires ou d'autres cités alliés comme Corinthe. C'est aussi de cette époque que datte l'expression "pélo", utilisé par les athéniens pour désigner leurs ennemis, habitant le Péloponnèse. Hypothèse très vraisemblable n°2 : cette expression vient de la très forte influence culturelle des informaticiens théoriques, qui, s'étant ennuyé lors des cours sur le lambda-calcul, se sont mis à ajouter des "lambda" partout en guise de private joke.
  11. Si elles n'avaient pas eu d'ancêtre vivant dans un autre milieu, elles n'auraient sans doute pas développée d'ailes... Si un explorateur alien du futur vient visiter une Terre entièrement recouverte d'eau, et y trouve des cétacés, il pourra en déduire qu'il y a eu des Terres émergées, autrement, que des bestioles aient des poumons n'aurait vraiment aucun sens. Là c'est un peu pareil... Oui, mais là c'est des arguments contre la vie sur Mars en général, vous y allez trop fort ! Ou alors, il faudrait que les animaux martiens soient autotrophes, et anaérobies... Mais reste les problèmes du manque d'eau, de la faible température, et de ses fortes variations. Et de toute façon, un truc qu'on appelle la planète "rouge", et avec un nom identique à "Marx" à une occlusive près, aucune chance que quoi que ce soit survive là bas.
  12. Même pas plausible. Si il y avait de la vie là bas, il ne serait pas si surprenant d'y voir des formes semblables à celles chez nous (convergence évolutive), et notamment des vers/serpents. Mais l'apparition des ailes des insectes est chez nous concomitante à l'apparition des plantes vasculaires, et des premières forêts. J'ai du mal à voir comment des ailes auraient pu se développer dans un écosystème désertique... et encore plus comment des forêts sur Mars auraient pu nous échapper.
  13. Et bien j'attends, si vous avez de meilleurs jeux de mots sur "Géorgie" !
  14. Du coup il faut renommer celui-ci ? Je propose "pendant ce temps j'ai orgie"
  15. go home Armenian, you're drunk
  16. Oui, pour les caractéristiques physiques, c'est visiblement important. Pour les caractéristiques comportementales, c'est moins évidents. Mais Fillod est assez convaincante dans sa croisade contre les biologisateurs, et une faible voire très faible influence directe du sexe sur le comportement humain ne serait pas aberrant, vu notre capacité d'apprentissage. J'imagine qu'il y a encore de la recherche empirique à faire. Ca explique qu'il y ait une partition de la société, mais ça n'est pas vraiment suffisant pour expliquer pour le sexe a été pris pour critère de cette division, ni pourquoi il l'a été de cette façon là. Pas entièrement, en tout cas, et l'anthropologie nous montre pas mal de variations sur ce thème. Le corps et le rôle dans la procréation ont sans doute pas mal joué, mais on remarque qu'on est encore dans une théorie d'une détermination principalement culturelle des rôles sexuels dans la société actuelle, l'innée n'intervenant (comme dans mon hypothèse) presque que pour expliquer l'origine de cette construction culturelle. Reste à évaluer l'influence directe du sexe sur le comportement. Oui, c'est très certainement comme ça. Mais peut-être encore plus. Peut-être les deux courbes (si on se limite bien aux facteurs innés) ont elles des écarts-types beaucoup plus gros, et des espérances beaucoup plus proches, que sur ce graphique. Alors, les deux cloches seraient presque entièrement superposées, l'aire toute rose ne serait qu'un fin liserait à gauche, et inversement. Mais ça n'empêcherait pas que la fine pointe gauche soit presque toute rose et inversement.
  17. Je suis tout à fait prêt à croire qu'il y a des quasi-constantes dans les rôles sexuels à travers les cultures, et à attribuer ça, au moins médiatement, à une cause biologique. Mais d'un autre coté, si j'en crois Fillod, toutes les tendances qu'on attribut à la nature peuvent être renversées par un travail psychologique (enfin, en particulier, on peut entraîner des femmes à avoir des caractéristiques "masculines"), ce qui fait pencher la balance du coté "acquis". D'où mon hypothèse : très faible tendance innée -> surreprésentation aux extrêmes -> surperception de la tendance -> construction culturelle du stéréotype.
  18. Mégille

    Tweets rigolos

    C'est énorme ! Tu as vu les rebondissement des 30 dernières minutes ? Il faut du pop corn pour suivre ce thread... Certain envisage que ce soit une campagne de promotion pour un film ou un événement. En tout cas c'est fun. edit : en gros, après être entré en contact avec le twittos de façon tout à fait invraisemblable (un truc de hacker de film), la peut-être propriétaire de l'appareil lui fait savoir qu'il va être tué mercredi, ainsi qu'elle, et beaucoup d'autres. Puis elle continue sur "ils ne savent pas encore qui tu es" "et c'est toi qui ira vers eux" "tu vas les infiltrer" "tu vas nous venger" "et tu feras tout ça au coeur de leur monde" "à la tour Eiffel" "ne m'oublie pas" (le feuilleton twitter est encore en cours)
  19. Après, on est pas obligé de mettre les gens dans des cages...
  20. Je ne savais pas ça, elle monte encore plus dans mon estime. Mon opinion du moment : il y a probablement au moins un léger facteur biologique dans le comportement humain. Ce serait assez surprenant que l'on soit à ce point différents des autres primates. Mais, vu notre capacité d'apprentissage, il serait tout aussi surprenant que l'on soit aussi strictement déterminé dans notre comportement qu'un chimpanzé ou un gorille. Donc supposons un facteur biologique minime, presque insignifiant lorsque l'on compare deux individus au hasard entre eux. Par exemple, facteurs culturels exclues, quelque chose comme 1% de chance d'être plus empathique que l'autre si on compare une femme à un homme. Mais même une différence minime peut engendrer une surreprésentation aux extrêmes. Et donc, par ex, même sans influence culturel, on retrouverait principalement des femmes chez les gens les plus empathique (métier du care), et principalement des hommes dans l'extrême le plus agressif (les meurtriers). Si le facteur biologique pousse bien les femmes à l'empathie et les hommes à l'agressivité. Et dans un troisième temps, on se comporte en fonction de notre perception de nous même et de notre place dans la société, et l'on a un biais nous faisant percevoir d'autant plus les extrêmes. La culture va donc venir amplifier le facteur naturel. Donc même si une génération oubliait entièrement les rôles sexuelles, la suivante les réinventerait immédiatement.
  21. Alors, j'ai un peu là dessus, alors petite synthèse : le genre, par définition, n'est pas biologique. C'est un concept forgée par des féministes de la deuxième vague (années 60 et 70) pour désigner précisément ce que l'on attribut aux sexes de façon contingente et culturelle. Par exemple, que la couleur rose, la robe, les talons hauts et les cheveux longs soient "féminins". Pour tous ces trucs là, c'est clairement une construction sociale, parfois assez récente (pour le rose, par exemple), car ça n'a clairement pas toujours été le cas. Et théorie, qu'il y ait ou non des facteurs biologiques aux comportements sexués ne change rien à l'objet des études de genre, même si on ne se prive pas d'y étudier chaque légère différence de comportement et d'attitude entre les hommes et les femmes. Ca pourrait se justifier, remarque. Si on imagine, par exemple, que la testostérone rend plus agressif, alors, on peut effectivement s'attendre à ce que les hommes le soient plus pour une raison aculturelle. Cependant, il y a une forte variabilité interintividuelle du taux de testostérone, et donc de nombreuses femmes qui en ont plus que de nombreux hommes. Et pourtant, on aura tout de même tendance à attendre des femmes fortement testostéronées qu'elles soient douces et polies (ou qu'elles expriment leur agressivité de façon indirecte), et des hommes faiblement testostéronés qu'ils soient combatifs et au moins symboliquement enclin à la violence. Bon, évidemment, ce constat ne permet pas d'évacuer de possibles facteurs biologiques dans les différences tendancielles qui apparaissent de façon statistique entre les hommes et les femmes. Et trouver quelques cas exceptionnels visiblement à l'encontre des supposés inclinaisons biologiques ne permet pas non plus de le faire. Donc ces deux derniers types d'arguments sont tout à fait sophistiques. Cependant, il y a bien quelque chose comme le "genre" qui est susceptible de se prêter à un champs d'étude spécifique. Je pense qu'il aurait été plus approprié de garder le terme plus ancien de "rôle sexuel", "genre" semble laisser croire qu'on parle de quelque chose absolument déconnecté du sexe biologique, alors que même en mettant les possibles influences naturelles sur le comportement de coté, on peut difficilement nier que le "genre" est la perception qu'une certaine culture se fait du sexe. Rendant les deux choses assez inséparables... Autre point incontournable à propos du genre et de la discipline qui l'étudie : il s'agit d'une "théorie critique", au sens de Horkeimer. C'est à dire qu'elle n'est pas, et qu'elle ne prétend pas être neutre politiquement, elle a bien pour but de contribuer à modifier la société. Ce n'est pas naïf (au sens de inconscient), c'est un parti pris épistémologique assumé. D'après cette tradition, les "théories traditionnelles", c'est à dire les discours (en particulier sur l'humain et sur la société) qui se prétendent neutres se contentent d'ignorer les valeurs auxquels elles obéissent (et qui bien souvent leur servent de critère de justesse, si ce n'est de vérité), à savoir, celle du groupe dominant du moment. Cette famille de théorie va donc de pair avec une analyse de la société en terme de dominant/dominée, et avec une prise de partie pour les dominées. Les genres sont donc pensées non pas seulement comme des ensembles d'habitudes et de représentations axiologiquement neutre, mais comme des positions hiérarchiques, analogues aux classes dans le marxisme. Donc dire qu'il y a plus de deux genres, ou que l'on peut choisir son genre, ou que le genre est une identité profonde que l'on ressent intérieurement, sont des contresens fondamentaux à propos des bases de la théorie. Initialement, chez les féministes de deuxième vague, et chez celles qu'on qualifie aujourd'hui de "TERF" ("trans-excluded radical feminist", elles sont assez influentes au UK), le genre c'est ce que l'on te colle de l'extérieur, à ta naissance. C'est binaire, soit on te range chez les dominants, soit chez les dominés, et c'est bel et bien en fonction de ton sexe. Et qu'on ne s'y trompe pas (au cas ou ce n'est pas clair) : le but des féministes radicales, ce n'est pas l'égalité entre les genres. Ce serait un non sens pour elles, autant que "égalité entre le dominant et le dominé". Le but, c'est leur abolition. La confusion vient en grande partie d'une compréhension approximative, et souvent de seconde main, de Judith Butler, qui a mis un coup de pied dans tout ça (on peut dire qu'avec elle, le mouvement queer -les gays radicaux- a fait une OPA sur le mouvement féministe). Tout en se présentant comme une critique interne, elle apporte deux contributions essentielles : D'abord, une déconstruction du sexe. Elle prétend montré que le concept de sexe est complexe, souvent ambiguë, et que classer les individus biologiquement en "mâle" et "femelle" est déjà une construction sociale. Il n'y aurait donc rien d'automatique à l'assignation d'un genre en fonction du sexe, comme le croient les anciennes, puisque les deux bouts sont construits. J'ai montré au début du thread qu'elle avait tort là dessus, et qu'il y a bien, lorsque l'on est pas trop mamiférocentré, une définition unique et non ambigüe du sexe, par le type de gamète produit. Mais ça implique tout de même de reconnaître que le sexe à proprement parler ne va pas nécessairement de pair avec tout ce qui le caractérise habituellement (anatomie génitale, pilosité, distribution des muscles, chromosomes, etc). Deuxième grosse contribution de Butler : elle ne pense plus le genre comme un truc qui t'es passivement plaqué dessus, et elle cherche à penser la façon dont on est tous actif là dedans. En gros, le genre est quelque chose comme une performance théâtrale. Ce n'est pas tant quelque chose que l'on est que quelque chose que l'on fait. Ou plus exactement, c'est la répétition constante de cette performance. Mais étant donné que c'est une suite d'imitation sans aucun modèle originel à l'aune duquel on pourrait mesurer ce qu'est, par exemple, une vraie masculinité, les imitations ne peuvent être qu'approximatives et imparfaites. "être un homme" ou "être une femme" ne signifiera jamais exactement la même chose d'une époque à une autre, d'un groupe sociale à l'autre, et même d'un individu à un autre. D'où la stratégie de Butler pour faire disparaître les genres : utiliser ces approximations pour les subvertir, jusqu'à ce que les genres perdent entièrement leur sens. Donc dans une certaine mesure, peut importe que des trans croient en une essence féminine ou masculine dans leur âme, peut importe que ce monsieur Gauthier Fawas se prétendent hors de toute la structure de domination patriarcale (alors qu'évidemment non, d'un point de vue féministe), car ils contribuent tout de même à foutre le bordel, et à affaiblir la structure à détruire. Voilà, en gros, ce qu'est la théorie du genre.
  22. Lui non, donc pas de malhonnêteté. Les articles de journaux ont tendance à en rajouter et pourraient le laisser croire... mais rien d'inhabituel, les journalistes de droite valent bien ceux de gauche.
  23. Ce n'est pas à proprement parler faux, mais il semblerait que ce Dummitt soit très loin d'être une figure importante des études de genre : https://www.liberation.fr/checknews/2019/11/07/est-il-vrai-qu-un-des-peres-des-etudes-de-genre-a-admis-que-ce-domaine-des-sciences-sociales-n-etait_1762055
×
×
  • Créer...