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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. De Sartre, via Beauvoir (qui fait juste du Sartre appliqué au cas particulier des femmes). Husserl, monsieur phénoménologie, te dit que l'autre t'apparaît comme ton alter-ego. D'abord tu as l'intuition de toi-même, et ensuite, en voyant des corps qui ressemblent vite fait au tient, tu les reconnais comme d'autres toi. Les autres phénoménologues ont accusé Husserl de "solipsisme transcendantal". En gros, il serait incapable de rendre compte de l'altérité de l'autre, vu que tu ne te verrais toujours que toi même, et des genres de produits dérivés de toi. Heidegger, Levinas et Sartre proposent chacun une alternative à leur petite sauce. Pour Sartre, qui a eu le malheur de vivre au moment où, en France, on découvre Hegel, Husserl et Heidegger en même temps, le truc, c'est que lorsque tu vois l'autre, tu vois l'autre te voir, et donc en gros tu te vois toi même devenir une simple chose sous son regard. D'être pour-soi (= quelqu'un), tu deviens un être en-soi (un truc, une essence figée, qui apparaît à un pour-soi). Donc contrairement à ce que propose Husserl, quand tu rencontre l'autre, tu ne rencontres pas une chose, tu te rencontres toi même comme devenant chose. Après, il y a une dialectique complexe au cours de laquelle tu vas chercher à objectiver l'autre en retour pour te venger, ou quelque chose comme ça, avant de devenir un être pour-autrui. Ce qui, basiquement, semble consister à avoir beaucoup de mauvais sexe avec des étudiantes et à adhérer au parti communiste. Ensuite, tu peux appliquer l'idée générale à des sujets particuliers. Par exemple, dans Réflexions sur la question juive, Sartre va te dire que ce qui fait le juif, ce n'est pas quelque chose à l'intérieur de lui, c'est le regard que les non-juifs portent sur lui. Et ensuite, Miss Beauvoir, grande philosophe tout à fait originale, n'en doutons pas, va te dire que ce qui fait de la femme une femme, c'est que les hommes la regardent en tant que telle. (font d'elle un objet = l'objective) Bon, ça c'est l'origine conceptuelle de cette idée. Après, l'origine psychologique et culturelle, c'est comme le dit @Extremo.
  2. Je pense que oui, si quelqu'un avait une véritable connaissance précise de ce qui est bien, s'il y avait un vrai roi-philosophe, alors, il aurait le droit d'utiliser la coercition. Si quelqu'un savait mieux que toi ce qui est bon pour toi, et s'il est absolument bienveillant, alors il a le droit de "t'agresser" de façon paternaliste. C'est sur une relation similaire que repose l'autorité des adultes sur les enfants. Tout le "problème" est qu'un tel sage devrait être un dieu sur Terre, ce qui, jusqu'à preuve du contraire, n'existe pas. Je crois que les flat earthers ont tort. Je crois avoir de très bonnes raisons de le croire. Disons que j'accorde une probabilité bayésienne de plusieurs puissance de 10 en dessous de 0,01 à la théorie de la Terre plate. Mais ça ne veut pas dire que je le sais véritablement. Je n'ai jamais fais le tour de la Terre. Il est possible que tout le monde me mente. Il est possible que les avions que j'ai pris aient été des simulations. Tout ceci est hautement invraisemblable, et il faudrait être fou pour y croire, mais ce n'est pas impossible au sens strict du terme. Pas absolument sceptique, non, juste localement, peut-être. Je crois que tout comme en science, il est possible de connaître quelques principes généraux. Les formes intelligibles que l'on découvre à tâtons lorsque l'on fait de la logique du premier ordre en font sans doute partie. Je ne pense pas qu'il soit possible d'avoir une véritable connaissance (qui devrait être absolument fondée et définitive) des choses particulières contingentes. Mais du fait que 1) on a toujours déjà des opinions concernant les choses et 2) on a des principes généraux qui nous permettent de faire preuve de discernement ; il est possible de chercher. Ca peut sembler être une définition archaïque, et beaucoup trop restrictive, de la notion de connaissance, mais il me semble que vouloir la rabaisser à un sens plus faible, pour désigner nos opinions les mieux fondées du moment, mène au relativisme, ou au moins à des propositions très dérangeantes. (Par exemple, il faudrait dire que Ptolémée savait que la Terre ne tournait pas autour du soleil, ce qui est un peu étrange...) Du coté de la morale, il en va de même, à une exception près : étant donné que l'on doit faire ce qui est bien (c'est une tautologie), on a non seulement la possibilité, mais le devoir, de chercher. Recherche qui pour le coup, je le crois, n'est pas qu'intellectuelle, mais je m’égare. J'ai tendance à croire que le NAP peut être considéré comme l'un de ces principes généraux. (je saute des étapes) Que l'autre soit mon égal dans la quête du bien, qu'il soit la source de jugements de valeur d'une même dignité que les miens, me semble être une évidence morale. De là découle que je dois respecter ses choix, en ce qui le concerne au moins. Et ce, même si j'ai une opinion très précise et que je crois tout à fait fondée à propos de ce qu'il devrait faire ou non. Alors, j'élabore, je précise, je masturbe des acariens peut être, mais mon idée générale n'est pas si étrangère que ça au sens commun.On a des jugements différents à propos de ce qu'est une bonne vie, et on est visiblement incapable de "démontrer" nos valeurs, alors, si on tient à les partager, à la limite, on discute, mais on ne se bouscule pas. Le surfeur laisse l'homme d'affaire s'affairer, et l'homme d'affaire laisse le surfeur surfer. Je crois en outre que c'est plus ou moins comme ça que le libéralisme est né. Il y a la Réforme, et donc, cohabitation entre des gens qui diffèrent sur ce qui est le plus important aux yeux de chacun d'entre eux. Alors, de temps en temps, on se trompe moralement, et on s’entre-tue. Mais d'autres fois non, et on accepte la liberté de culte. Puis, sur cette bonne lancée, on se met à accepter la liberté de conscience en général. Puis la liberté d'expression. Puis le reste. "This" !
  3. Le problème est que ça peut dissuader ceux qui ont des opinions tout à fait différentes sur les plans moral, spirituel et esthétique. Par exemple, moi. Une meilleure stratégie serait peut-être que chacun défende son propre thick libertarianism, de bien insister sur ce sur quoi nous sommes en accord, mais sans renier nos désaccords sur le reste. On peut même faire de ça un argument : il y a plusieurs philosophies de vie rivales. Nous pouvons considérer que nos préférences ont une valeur universelle, et que nous avons de bonnes raisons de croire ce que nous croyons -c'est ce que je crois- mais aucun d'entre nous n'a pour autant une véritable connaissance absolument fondée à propos de quelle est la bonne philosophie de vie. Et c'est précisément pour cela qu'il est illégitime d'utiliser la coercition contre autrui. Que les désaccords portent sur les fondements (les uns sont utilitaristes, les autres jusnaturalistes, etc) n'est pas un problème. Il est même assez fréquent en science que le plus fondamental soit le plus discuté. Exemple : théorie des cordes vs gravitation quantique à boucle, alors que la physique quantique et la relativité générale font consensus. Ou encore, en fondation des maths : intuitionnisme vs réalisme vs néo-formalisme ou je ne sais quoi d'autre. etc
  4. Je savais que @Timur était un "ancien" membre du forum, mais je ne l'imaginais pas septuagénaire pour autant !
  5. Splendide ! Même si c'est défendu maladroitement (et je ne suis pas sûr que ça le sera), et même si la réaction de la plus grosse parti du public est prévisible, ça reste un merveilleux acte de propagande pour nous. On peut déjà se réjouir que le personnage de l'accusé soit un philanthrope lecteur de Tolstoi, et non un Scrooge qui ne jurerait que sur Darwin. Donc si caricature il y a, elle restera modérée. Il semble même y avoir un véritable effort de charité pour le point de vu adverse (le nôtre) de la part des organisateurs. Aussi mauvais que soit la suite, on peut s'attendre à ce que quelques uns des arguments les plus évidents sortent, au moins le bon vieux "si c'est obligatoire, alors ce n'est pas de la générosité". Celui là, les français ne l'entendront jamais trop. L'avocat qui représente notre héraut, Kami Haeri, m'a l'air plutôt sympathique. Il est généralement décrit comme individualiste, dans le bon sens du terme, entreprenant et amoureux du travail. En plus d'être, paraît-il, un bon orateur. Donc même s'il n'est pas un libertarien convaincu, il m'a l'air d'être un bon mercenaire. Il faudra que je regarde le faux procès de l'an dernier, dans l'univers de Blade Runner, j'aime bien cette idée.
  6. Il me semble qu'il y a aussi un NPD-Québec. C'est étonnant, j'avais l'impression que la CAQ était ouvertement plutôt "de droite". Je suis d'autant plus étonné que les électeurs se rabattent sur QS à la place. Ce qui est une bonne chose. Plus qu'à expliquer que ce qui est vrai à propos des gens l'est aussi à propos des marchandises. Mais les canadiens ont moins besoin de cette leçon que les français.
  7. Ah oui ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? L'hiver dernier, il me semble que tout le monde ne parlait que de la CAQ... Et quelle est la différence entre QS et le NPD, au fait ?
  8. Je pensais justement à ca : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_américaine_de_1912 Mais je ne me rends pas bien compte de à quel point les choses ont changés depuis (ni de à quel point Trump peut encore les faire changer)
  9. Les partis US font des primaires même pour re-présenter les présidents sortant ? On pourrait aussi avoir un joli schisme générateur de surprise. Du genre, Cruz est investi par le parti, plus ou moins à la dernière minute, Trump décide de se présenter quand même en outsider (façon Teddy Roosevelt), en accusant le GOP d'avoir limité ses mouvements jusqu'à présent, il divise la droite américaine, et Oprah se retrouve à la maison blanche sans qu'on ait vu le coup venir.
  10. La dernière fois que j'y suis allé, il y avait vin rouge, vin blanc, bière, et des softs. Je ne sais pas d'où vient leur budget.
  11. Lundi 1er octobre, à 20h. Ca coûte 3€, il y a à boire et à manger, c'est rue Saint-François de Salle, dans le 2ième arrondissement. C'est organisé par un petit groupe d'étudiants de philo (par la petite minorité de droitards de la fac -par un hégélien et un heideggerien en particulier- mais avec un public assez mixte). Il y a généralement un invité qui présente un sujet de son choix, puis un petit débat. Cette fois ci, ce sera un étudiant en master de droit (que je ne connais pas) qui va parler de la critique du constructivisme chez Hayek. J'y allais assez rarement (les organisateurs ayant une légère tendance à pencher un peu trop du coté mondain de la philo à mon goût), mais cette fois-ci ça peut être intéressant. Ne serait-ce que parce que la majorité du public risque d'être en franc désaccord avec les idées qui seront exposées ! D'ailleurs, @RayRhacer, @Lancelot, @poincaré, si vous n'avez que ça à faire, sentez vous libre de venir vous joindre aux hostilités ! La page fb de l’événement : https://www.facebook.com/events/714409942267121/
  12. Au fait, les lyonnais du forum, c'est l'un d'entre vous qui viens parler de Hayek au "cercle de philosophie d'Anay", la semaine prochaine ?
  13. Question déterminante pour toute prédiction politique : à quand la prochaine crise ? D'après Juglar c'est tous les 10 ans en moyenne. La dernière c'était 2008. Une crise juste avant une période électorale, voir pendant, augmenterait considérablement les chances de succès l'extrême-droite-gauche-étatisme. Du coup, tant qu'à parier dans le vide, exercice de calcul socialiste : pour quand la crise ? 3 ans ? 4 ?
  14. Tu veux des trucs d'extrême gauche ou d'extrême droite ?
  15. N'oublions pas la saignée, très pratiqué par les mandarins qui ont inventé acupuncture. C'était à une époque, sous la dynastie han, ou le confucianisme revenait à la mode au dépend du huanglao (taoïsme). Les fonctionnaires généralistes qu'étaient les mandarins se sont donc, par idéologie, détourné de la médecine taoïste, à base de décotions, de plantes etc pour se tourner vers les couteaux et les aiguilles, qui étaient déjà utilisé auparavant, mais de manière moins systématique, et qui avaient été laissé de coté par le huanglao. Se renseigner sur l'Histoire des fausses sciences, et voir que ce ne sont pas des sagesses antédiluviennes, mais bien des trucs qui ont été inventés par des types à un moment ou un autre, ça aide pas mal à les démystifier.
  16. Pour les moeurs libérées dans le pacifique, il me semble que c'est en grande partie un mythe. Par contre, il y a les Moso du sud de la Chine qui sont amusants : ils considèrent que la femme engendre seule, et que l'homme se contente d' "arroser la terre", en quelque sorte. Du coup, c'est une société sans pères ni maris, où les femmes couchent avec qui elles veulent. Mais on y retrouve tout de même un peu de "patriarcat", dans la mesure où bien que les femmes dominent au niveau domestique (ce qui n'est pas particulièrement exceptionnel), ce sont toujours les hommes qui prennent les décisions concernant la tribu. Ce sont généralement les hommes qui s'occupent des enfants (le frère de la mère), mais du coup, l'Oncle se met à occuper une place comparable à celle du Père... Les hommes réussissent plus leurs suicides, mais les femmes font plus de tentatives. Principales explications : les femmes cherchent souvent à se plaindre dramatiquement / à attirer l'attention, alors que les hommes cherchent vraiment à en finir ; et/ou les hommes préfèrent des moyens plus brutaux, jugés plus virils, et qui se trouvent être plus efficaces (typiquement, saut d'un pont, balle dans la tête, etc, pour les messieurs, contre médicaments pour les dames).
  17. Tu as raison, je me suis laissé emporté. Sur le coup, j'avais trouvé ça amusant. (d'ailleurs, si un modo veut supprimer la phrase en question...)
  18. Se contenter de constater que les parkings des centres commerciaux, qui sont des routes privées, sont vachement plus propres ?
  19. Je n'en suis pas sûr du tout. La plupart des féministes que je connais sont plutôt belles (à condition de ne pas avoir peur des cheveux bleus et des piercings !) et ont une vie sexuelle trèèès active. A propos du harcèlement scolaire, rappelons que c'est principalement un phénomène intra-sexuel (les garçons harcèlent les garçons, les filles les filles), et principalement chez les garçon (et de leur part aussi, du coup). Le harcèlement féminin est moins important, mais surtout plus discret et insidieux. Maintenant est-ce que nos féministes font parties des anciennes petites victimes ? Honnêtement j'en doute. J'en connais même que je soupçonne d'avoir fait partie des petites princesses-caïds dans leur enfance. Par contre, les petits garçons ayant été victimes me semblent très clairement prédisposés à devenir anti-féministes. Le lien de cause à effet étant sans doute quelque chose comme : bouc émissaire à l'école -> mentalité et attitude moins viriles -> moins de partenaires sexuels, frustration -> solution de replis, misogynie déguisée. (sans jugement de valeur. Désolé si c'est blessant. J'ai moi même au moins quelques orteils dans le processus, d'ailleurs. Et sans que ça ne change quoi que ce soit à la possible pertinence des arguments venant justifier a posteriori le ressentiment envers les femmes) D'ailleurs, j'ai l'impression qu'on a une inversion des anciens sociotypes. Traditionnellement, la féministe était une vieille fille aigrie et laide, alors que l'anti-féministe était le macho, le mâle fier, dominateur et sûr de lui. Aujourd'hui, la féministe typique est une jeune femme poly-amoureuse, qui multiplie les expériences, et qui prend souvent la parole en public, alors que l'anti-féministe nouveau, en grossissant outrageusement le trait, c'est le nerd boutonneux, puceau à plus de 25 ans, qui ne comprend pas tout ce ram-dam à propos du harcèlement sexuel puisque lui même n'a jamais adressé la parole à une femme (ce qui fait de lui, croit-il, le "parfait gentleman"). Pendant ce temps, les don Juan ont bien compris que pour se livrer à leur hobby, ils doivent embrasser la cause de ces dames, et ils le font sans hésiter, dans la hâte de se mettre à quatre patte pour lécher des chiennes. C'est sans doute dû à un changement de situation financière. Autrefois les femmes étaient matériellement presque entièrement dépendantes des hommes, donc celles qui, par la force des choses (leur sale gueule) étaient amenées à plus d'indépendance étaient prédisposées à servir de porte-paroles pour les revendications qui faisaient peur à ces messieurs. Aujourd'hui c'est beaucoup moins le cas, et de nombreuses demoiselles usent et abusent de leur capital érotique supérieur pour faire répéter aux garçons toutes les balivernes qui les flattent. Ceux qui sont laissé pour compte, les nerds, deviennent les seuls à pouvoir se permettre de s'en plaindre, puisque, n'ayant déjà pas de relations sexuels, ils ne peuvent pas en avoir moins. Je ne pense pas que cet argument soit pertinent. L'abolitionnisme en matière d'esclavage découlait logiquement du libéralisme, ce n'est pas pour autant que les libéraux devaient s'abstenir de se dire abolitionniste. Et d'ailleurs, le libéralisme n'a pas le monopole de l'égalité de droit entre les hommes et les femmes, ni de l'opposition à l'esclavage. Les marxistes nous font concurrence là dessus, par exemple. Et étant donné que tout le monde n'est pas INT, décliner les causes particulières en faveur desquelles on est souvent plus pertinent qu'une simple exposition de quelques principes généraux. Donc se dire féministe ET libéral me semble assez important, même si ça implique de tempérer l'étiquette "féministe" et de prendre le temps de préciser le sens des mots.
  20. N'empêche que les américains ont fait mieux avec leur Bill of Rights.
  21. Être par nature bien disposé envers l'autre aide quand même pas mal à faire choisir l'échange. Mine de rien, il est assez fréquent que le coût d'agression (risque de se faire punir, importance de la punition attendu, etc) soit largement inférieur au butin. Répugner à faire souffrir pèse un peu dans la balance.
  22. Il faut rappeler que l'utilitarisme était d'abord un courant au sein du libéralisme. En défendant que tout le monde compte pour un (que le bien être du noble n'a pas plus de valeur que celui de son valet), et en prenant pour acquis quelques théories économiques de base, disons, au moins Adam Smith, cette phrase est une défense du capitalisme. Les distinctions sociales y découlent effectivement du respect de règle égale pour tout le monde, dans le système qui génère le plus de prospérité. Après, oui, à peu près tout ce qui est bon dans la DDHC est très vite tempéré plus loin par un truc qui peut être interprété de façon socialiste. La liberté d'expression est dans ce cas là aussi. Et ils ont oublié le libre port d'armes.
  23. Plus que ça : l'entraide, par définition, c'est réciproque, et librement consenti des deux cotés. Sinon, c'est ou de l' "aide" tout court (pas "entre-" quoi que ce soit), ou de l'extorsion, éventuellement avec compensation. L'entraide c'est l'échange, et l'échange, c'est le capitalisme. En plus de ça, évidemment, la zoologie n'est pas un fondement très convainquant pour une éthique. C'est une dimension de l'humain intéressante à creuser, hein, le moraliste ne devrait pas ignorer l'evopsy. Mais ça se contente de dire comment les choses se passent habituellement, sans jamais pouvoir être normatif, sans pouvoir dire que tel système est "meilleur" que tel autre, donc. C'est pour cette raison que comme les marxistes, Kropotkine compensait cette faiblesse par des prédictions. Le fameux jours où il a été arrêté à Lyon, il prédisait au jury qu'ils pouvaient bien l'arrêter, mais que ça ne changerait rien puisque la révolution aura de toute façon lieu dans les 10 ans avenir.
  24. Kropotkine a raison. Il a juste raté un petit détail : cette coopération volontaire et profitable à tous, que l'homme fait naturellement, ça s'appelle l'échange. Et le système qui en résulte, qu'il appelle "communisme", existe déjà, et c'est ce qu'on appelle "capitalisme". Kropotkine, c'est aussi un mec dont Spencer a pris publiquement la défense au nom de la liberté d'expression lorsqu'il a été arrêté à Lyon. Et en guise de remerciement, Kropot a inventé le terme "darwinisme sociale" pour se moquer de ses idées (auxquelles il n'a visiblement pas compris grand chose), terme qui lui colle à la peau depuis et qui fait que l'on a presque complètement oublié ce grand auteur libéral.
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