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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Ce qui m'intrigue, c'est : d'après ces savants calculs, qu'est-ce qui se passerait si jamais le smic était en dessous du "montant optimal" ainsi obtenu. Les employeurs profiteraient de l'occasion (enfin, de l'absence de contrainte) pour payer moins leurs employés, mais ils ne chercheraient pas pour autant à embaucher plus ? C'est absurde.
  2. C'est très méchant envers Rincevent et Lancelot, ça !
  3. Mégille

    Lianzu

    Bienvenue ! Hm... ça dépend, on parle de quel pays ? "minimal" pour parler de notre bonne république n'est pas le premier mot qui me viendrait à l'esprit. Je crois que l'Etat est quelque chose comme 56% du PIB, et ça augmente. Peut mieux faire. Pour comparaison, au début du XX, on était entre 8 et 10%, et la France était déjà un pays très centralisé et turgescent. Respect du droit naturel... Même en cherchant, tu ne vois aucune loi qui puisse sembler un petit peu paternaliste ? Aucune réglementation un tout petit peu liberticide ? Aucun impôt très légèrement confiscatoire ? Bon, ça, c'est une question piège, on est nombreux ici à considérer qu'un impôt est toujours une violation du droit naturel. En ce qui concerne la propriété privée et la libre-circulation... ça pourrait être pire. Mais ça pourrait aussi être beaucoup mieux. On a tellement oublié à quelle point ça pourrait être mieux qu'on ne se plaint même plus de l'existence du passeport. Et pourtant... La bureaucratie étatique et le corporatisme sont des fléaux fascistoïdes qui n'ont rien à voir avec le libéralisme. Le libertarisme et le mondialisme sont aux mieux des conséquences secondaires du libéralisme, mais si elles sont le fruit d'une volonté politique, il s'agit d'un paternalisme coercitif tout aussi moralement condamnable que celle d'un Etat protectionniste et artificiellement conservateur. (et que la coercition soit exercé par l'Etat ou par l'UE ne change pas grand chose de ce point de vue) Sur ce, si tu comptes rester un peu, accroche toi, les débats sont assez "virils" par ici, mais on s'aime !
  4. C'est encore pire que les racistes ! Au lieu d'être "mais non, je vous assure, je ne suis pas raciste, j'ai un ami noir", c'est "j'ai un ami homme, mais si, je vous assure, je suis misandre !".
  5. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    Je ne dis pas que la pyramide manageriale est inutile, simplement qu'elle n'est pas essentiellement différente des administrations publiques (elle ne s'en distingue que par la tête), et qu'elle est pour partie sujette aux mêmes maux, surtout dans les grosses boîtes (d'où les "bullshit jobs"). Si on privatisait entièrement les domaines de l'éducation, de la santé et de l'assurance, il y aurait toujours des superviseurs et des administrateurs dans tous ces domaines. Ils accomplissent des tâches nécessaires, et ce sont ces mêmes tâches que les bureaucrates fonctionnaires accomplissent. Mais les hiérarchies, publiques ou privées, ont toutes une tendance naturelle à grossir et à coûter toujours plus (loi de parkinson stricto sensu + le superviseur préfère avoir des subordonnés plutôt que des rivaux + l'administration créer un besoin d'administration). Les entreprises privées, les plus petites en particulier, sont fortement incitées à limiter la bureaumanie. Les grosses moins. L'Etat, presque pas du tout. Les managers ne sont pas complètement inutiles, évidemment. Les fonctionnaires non plus.
  6. Je ne suis pas sûr que l'on puisse vraiment retenir l'intention de nuire comme préjudice en soi si on le fait par des moyens tout à fait légitime. Par exemple, si je décide de mettre des nains de jardin immondes dans mon jardin dans l'unique but de déranger mon voisin, je suis dans mon droit. Idem si je décide dans lancer un business avec, pour principale motivation personnelle, de faire faire faillite à un concurrent que je n'aime pas. C'est peut-être d'une moralité douteuse, mais je ne vois pas pourquoi ça devrait être illégale. Donc si j'ai le droit de commérer, je dois avoir le droit de commérer dans l'intention de nuire, et si j'ai le droit de commérer dans l'intention de nuire, je devrais avoir le droit de proposer de ne pas le faire en échange d'une rémunération. Non ? A propos du fait que le silence du maître chanteur n'est que provisoire, par contre, je n'en suis pas tout à fait certain. L'achat de son service de non-commérage est un contrat, et je ne vois pas pourquoi la victime n'aurait pas le droit d'exiger réparation si ce contrat est rompu unilatéralement.
  7. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    Manager = bureaucrate privé. 2 groupes de facteurs (outre les penchants personnels et culturels, et la météo) qui contribuent à l'improductivité, indépendamment l'un de l'autre : coté bureaucratie, loi de Parkinson et ses corollaires + principe de Peter + problème de l'agence ; coté fonctionnaire, surprotection légale de l'emploie, quasi-absence d'incitation à limiter les coûts de la bureaucratie, etc. D'où le fait que les bureaucrates publics sont possédés par Belphégor, démon de la paresse.
  8. Dans tous les cas, je n'ai pas l'impression que la permaculture soit ce qu'il y a de plus rentable ! Mais si vraiment c'est la seule chose qui peut marcher à long terme, et si les bêtes y sont indispensables, comme semble le croire les messieurs de la vidéo, le coût n'est pas démesuré, et ce sont les agriculteurs standards qui sont en train de dilapider leur capital. Et, toujours sous ces hypothèses, ils auraient sans doute déjà fait faillite s'ils n'étaient pas lourdement subventionnés et protégés. Il faut suggérer cette idée à nos amis les agriculteurs alternatifs. J'imagine qu'il doit y avoir des végans extrémistes qui considéreraient que des animaux dans une ferme, c'est toujours de l'esclavage. Mais c'est surtout l'argument de la vidéo qui est bancal.
  9. L'idée c'est que le véganisme supposerait de continuer dans la séparation entre la culture et l'élevage, puisqu'il veut se débarrasser de l'élevage, et que ça poserait des problèmes. Mais je serais surpris qu'il n'y ait pas de permaculture végétale qui viennent à bout des problèmes des monocultures sans animaux. Et je ne vois pas non plus pourquoi des permaculteurs végans ne pourraient pas intégrer des animaux à leur ferme sans pour autant les tuer.
  10. L'argument est relativement faible, ou plutôt, il ne va pas dans le sens du nigaud qui joue les gros bras de la vidéo. En aucun cas la vidéo n'incite à manger ce qu'on veut (son mot de conclusion), puisque manger des végétaux issus de l'agriculture standard + de la viande, qui consomme d'autant plus de ressource venant de la même culture, est encore pire (si on accepte l'argumentaire de monsieur -ferme-autonome-et-voix-douce-). La conclusion devrait plutôt être "manger durable, et osef si c'est viandu", ou encore "fuyez biocop et leclerc, et allez chasser". Et puis, ils négligent de possible progrès techniques permettant de produire autant avec moins de surface (en bon malthusiens qu'ils sont). Je pense en particulier à la culture hydroponique. La permaculture est intéressante sur le principe, mais j'ai des doutes sur ça capacité à nourrir suffisamment de monde. Pour l'instant, j'ai l'impression qu'elle demande beaucoup de travail humain, et par des gens qui la voient un peu comme un moyen de réalisation personnelle, voire comme une fin en soi.
  11. Il faudrait distinguer un conservatisme formel d'un conservatisme matériel (et les dissocier tous les deux d'un conservatisme comme inclinaison personnelle, psychologique). Le premier est une position philosophique à la Hume et à la Burke, consistant à refuser un rationalisme qui voudrait rejeter toutes les opinions hérités non examinées, alors que le second consisterait, dans un contexte donné, à s'opposer à un changement proposé. 
  12. Il va falloir apprendre l'allemand... puis apprendre à le supporter avec l'accent suisse.
  13. Seulement des pattes arrières, et seulement les mâles. Il y a des espèces plus hostiles à l'homosexualité masculine que d'autre.
  14. A peu près aucun communautarien ne se présente comme tel (Walzer et Sandel refusent aussi cette étiquette, je crois, Taylor je ne sais pas), c'est un air de famille, voir une catégorie pédagogique, plus qu'un véritable courant. Mais les manuels et les cours y rangent souvent McIntyre.
  15. Coté philo, on peut effectivement dire que le courant de pensée qui est derrière les identity politics, le "communautarism", vient de droite. Il y a d'abord eu McIntyre, qui est un catholique aristotélicien et thomiste (forcément) qui a joué la carte de la vertu contre celles des droits abstraits du libéralisme, et ensuite on a les Taylor, Walzer et Sandel.
  16. Attendez, elle est subventionnée pour faire ça ? Il y a tout de même un avantage : c'est qu'elle est populaire chez les féministes, et qu'elle vient de "militer" pour la légalisation de la chose. (voir pire, elle parle de "santé publique" à la fin, encore un peu et elle demandera des putes fonctionnaires...). Par curiosité, est-ce qu'il est possible de porter plainte contre elle pour lui faire payer cette fameuse amende pour les clients ?
  17. Pour maximiser nos chances d'obtenir une interview, il faut lui présenter Liberaux.org comme une association liberal, lgbtqia+ et féministe.
  18. Oui, l'échangisme, c'est marrant au début, mais quand ça devient une habitude, ça perd un peu de son charme. J'aurai envie de dire, bêtement, que la richesse, c'est ce qui a de la valeur, qu'une personne est plus riche qu'une autre* quand elle accorde plus de valeur à ce dont elle jouit qu'à ce dont jouit l'autre, et qu'elle devient plus riche lorsqu'elle préfère ce qu'elle obtient à ce qu'elle perd. Par conséquent, on peut dire que l'échange "créer de la richesse" dans la mesure où, s'il est librement consenti, du simple fait de l'échange, tout le monde est plus riche après qu'avant. Bien entendu, ça ne veut pas dire que de nouvelles choses ont été fabriquées : simplement que les choses sont transférées de sorte qu'elles aient toutes plus de valeur aux yeux de leurs propriétaires. L'échange, comme transfert de propriété ou comme engagement mutuel, est même extérieur au déplacement physique des choses : on peut avoir déplacement sans transfert de propriété, ou transfert de propriété sans déplacement. Mais c'est parce qu'on échange des propriétés qu'on est amené à déplacer des choses, à se spécialiser (pour avoir plus à échanger), à se diviser les tâches, etc, in fine, à créer effectivement plus de choses auxquels les gens accordent de la valeur. Mais l'enrichissement est déjà présent en amont de ça. * On peut du coup tout à fait concevoir que deux personnes sont mutuellement plus riche l'une que l'autre, chacune à ses propres yeux. Ce qui montre le ridicule de tout projet matériellement égalitariste. Réciproquement, deux personnes peuvent aussi très bien être plus pauvre l'une que l'autre, chacune à leur propre yeux. C'est pour ça qu'elles échangent.
  19. Alors, je ne suis pas économiste, et je suis très rouillé niveau mathématique, donc je ne pense même pas avoir compris le problème (j'espère que quelqu'un d'autre répondra). Qu'est-ce qu'un "taux d'intérêt naturel" ? Tout ce que je peux dire, c'est que l'analyse du marché en terme d'équilibre (et à coup d'équations) est une démarche tout à fait étrangère à Hayek, qu'il accuse d'être une incompréhension des faits fondamentaux de l'économie, à savoir, que l'information n'est jamais "donnée" entièrement et objectivement à qui que ce soit (scientifique, homme d'état ou acteur économique quelconque), mais qu'elle est toujours dispersée et subjective, et que le monde est toujours incertain, ouvert au changement, à l'imprévu, et jamais représentable comme un état d'équilibre stationnaire. Je sais que je réponds à coté de la plaque, mais j'ai peur que Sraffa n'attaque pas vraiment la pensée hayékienne, mais se contente de réfuter une théorie mathématique par laquelle il croit représenter adéquatement ce que défend Hayek, mais qui le trahit fondamentalement. Ceci dit, si tu peux expliciter le problème, quitte à être prolixe, je suis intéressé !
  20. Mouai... l'échange ne créer pas de chose à proprement parler, mais étant donné que tous le monde est plus riche après qu'avant ( = a des choses qui ont plus de valeur pour lui), dire qu'il y a plus de richesse après l'échange ne me semble pas aberrant. Et puis, l'échange est un service mutuelle. Si un service ne compte pas comme de la richesse, alors, beaucoup de gens perdent leur temps.
  21. Je n'ai pas encore lu le thread, mais je suis content que des anti-libéraux s'intéressent à ce genre de point, ça pousse à une vraie réflexion, et ça amène plus loin que les échanges de punchlines politiques. On peut assez facilement prouver que l'échange créer bien de la richesse à partir de ce qu'on a là. La richesse, c'est ce qui a de la valeur. L'abondance de richesse, ce n'est pas nécessairement l'abondance de choses auxquelles on accorde un peu plus de valeur qu'à rien du tout, ça peut aussi être un moins grand nombre de choses auxquels on accorde plus de valeur. Celui qui possède trois maisons est sans doute plus riche que celui qui a une centaine de cartes yogiyo. L'échange, lorsqu'il est librement consentie, transfert des biens vers ceux qui y accordent plus de valeur, et amène donc chacun a avoir plus de richesses qu'avant l'échange. Donc on peut dire que l'échange créer de la richesse. cqfd C'est plutôt vrai. Walras se disait lui même socialiste (même si j'ai du mal à comprendre ses opinions exactes), et a été repris tel quel par Lange, qui était bel et bien socialiste (communiste, même), et qui a sans doute mieux compris que les autres (Marshall & co) là où mène vraiment cette théorie, si on l'accepte.
  22. Ils pourraient pas nous construire une petite ville entre la Croatie et la Serbie, au passage ? Sinon, on a enfin trouvé une utilité à la macro-économie mathématique et à ses gros agrégats : ça incite les socialistes à se fixer des buts à la con, et les aide à s'autodétruire.
  23. Soit il a compris qu'être mal interviewé est indirectement sa principale source de revenue !
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