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Tout ce qui a été posté par Mégille
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Xavier Bertrand, le guerrier venu du Nord
Mégille a répondu à un sujet de Lameador dans Politique, droit et questions de société
Hm... Alors, je ne regarde pas Gulli, mais c'est une information qui m'étonne un peu. Il n'y avait évidemment ni uber ni macdo il y a un siècle, mais il y avait bien des chauffeurs de taxi (et auparavant, des cochers), des marmitons, des vendeurs (sans doute encore plus, puisque les grandes surfaces n'étaient pas encore aussi développées), etc. Il y avait aussi des lavandières, des laitiers, des allumeurs de lampadaires, des réveilleurs, et pas mal d'autres métiers aujourd'hui disparu demandant sans doute encore moins de compétences littéraires et scientifiques que ce que tu cites. Le gros changement dans la structure des métiers, c'est la réduction du nombre des ouvriers (et des agriculteurs, quoi que celle-là était déjà bien entamée) au profit de la progression des employés de bureau. Et beaucoup de ceux là auraient bien besoin d'une école performante. (façon de dire : si ce n'était pas un monopole, les exigences très pragmatiques des parents tireraient sans doute l'offre pédagogique vers le haut) -
Kripke et la philosophie des noms propres
Mégille a répondu à un sujet de Vilfredo dans Philosophie, éthique et histoire
Okay, ce que je pense de Kripke (sachant que mon avis n'est pas très éclairé, vu que je n'y ai pas mis le nez depuis quelques années, et que je ne m'y étais intéressé que superficiellement et seulement pour avoir une petite idée d'où venaient Lewis et Plantinga). D'abord, c'est à vérifié, mais il me semble que cette histoire de lien causal avec le baptême n'est pas ce qui va en soi remplacer la théorie du nom comme description masquée chez lui, mais seulement une description extérieure de ce qui se passe lorsque l'on désigne un individu par son nom, sans nous dire grand chose à propos de la nature même de la signification d'un nom propre. Je m'égare peut-être, mais je crois qu'il a en tête quelque chose comme l'intentionnalité de Husserl, c'est à dire, une propriété primaire de la conscience, ou des objets de conscience comme les signes, qui consiste en la "visée" de quelque chose. Je ne comprends pas très bien en quoi son idée de baptême nous éclaire sur quoi que ce soit, vu que les noms communs aussi nous sont connu que par un lien causal avec leur "baptême" du genre qu'ils désignent. Ce baptême pour d'ailleurs très bien être un évènement ponctuel pour un nom commun, comme lorsqu'un taxonomiste nomme une espèce nouvellement découverte, tout comme il peut être un processus historique à l'origine obscure même chez les noms propres, comme c'est souvent le cas avec les toponymes. En plus de ne pas beaucoup nous éclairer, j'ai peur que cette histoire puisse nous induire en erreur (d'ailleurs, peut-être qu'il se prend lui-même à son propre piège) en nous donnant l'impression d'avoir sous la main une explication simple, mais en fait simpliste, de ce qu'est la dénotation d'un individu. Ensuite, il faut remarquer que au moins certains noms propres sont véritablement des descriptions masquées. Je crois que le sens de "Don Quichotte" s'épuise dans toutes les descriptions faites de lui (bon, Yagisawa rejetterait ça en appelant ça du créationnisme, mais Yagisawa est chelou). C'est peut-être aussi le cas des noms d'ouvrage (à moins que l'on s'autorise à imaginer, comme Borges, que quelqu'un puisse réécrire entièrement le Don Quichotte de Cervantès, identique au mot près, mais de sorte qu'il s'agisse tout de même d'un autre ouvrage, puisqu'écrit par quelqu'un d'autres, dans un autre contexte, avec d'autres intentions, etc ?). Si ça peut être le cas d'un nom d'ouvrage, on peut dire qu'il en va de même pour le nom d'un morceau de musique, ou encore, pourquoi pas, d'une preuve ou d'un argument ("Le théorème de Gödel", "Le Kripkenstein", etc). On dira peut-être que puisqu'il s'agit ici d'objets abstraits, il ne s'agit pas de véritables noms propres mais en fait des noms communs utilisés de façon étrange (ce ne serait pas tout à fait correct grammaticalement, on dit "des copies du Quichotte", pas "des Quichottes", mais après tout, pourquoi pas). Mais il y a encore un autre cas plus gênant. Imaginons que l'Illiade et l'Odyssée aient été écrit par deux auteurs différents, tous deux appelés "Homère", qui auraient tout simplement été confondu à un moment ou l'autre. Devra-t-on alors considérer que "Homère" est le désignateur rigide de deux individus à la fois ? Si jamais l'un est le petit fils de l'autre (après tout les grecs prenaient souvent le nom de leur grand père), alors est ce que la proposition "Homère est le grand-père de Homère" est vraie à notre insu, alors même que c'est bien exactement le même nom propre (pour nous) qui est employé à chaque fois, et non deux homonymes, puisqu'il y a bien longtemps que les chaînes causales suivant leurs baptêmes se sont confondus, et il y a bien un seul nom que nous avons reçu. Une alternative serait de considérer que dans ce cas, "Homère" signifierait en fait "Homère l'ancien OU Homère le jeune", mais "Homère" serait alors une description masquée, une sorte de nom commun. Un nom propre pourrait donc être en fait un nom commun à notre insu, sans que ça change quoi que ce soit pour nous locuteurs. Une autre alternative, encore plus simple à mes yeux, est que "Homère" n'est bel et bien rien d'autre pour nous qu'une sorte d'abréviation de "l'auteur de l'Illiade et de l'Odyssée". Pour en revenir à Aristote qui aurait pu ne pas être le précepteur d'Alexandre. Certes, Aristote aurait pu être Aristote ("est Aristote dans d'autres mondes possibles") sans avoir exactement les mêmes propriétés et les mêmes relations avec les autres individus. Toutefois, il n'aurait sans doute pas pu n'avoir absolument aucune des propriétés qu'il a. Dire que Aristote aurait pu être, au lieu d'être un philosophe macédonien, un neutrino ayant traversé tel vase Ming à tel instant, la naine brune la plus proche de Sirius B, ou encore, le plus grand nombre premier... Tout ça ne semble pas avoir beaucoup de sens, et il me semble gênant que c'est bien le même Aristote qui aurait pu être n'importe quoi de tout ça au lieu d'être celui qu'on connait. Or, si il y a au moins quelques propriétés sans lesquelles Aristote n'aurait pas été Aristote, alors, pourquoi ne pas considérer que "Aristote" soit la description masquée de ces quelques propriétés là, et de seulement celles-ci ? Indépendamment des quelques propriétés accidentelles qu'il peut avoir ou non, donc. A noter qu'affirmer ça n'implique pas de postuler une "essence" au sens fort, désignée de façon univoque par chaque nom (propre ou commun). Les noms communs qui a priori sont bien des descriptions masquées peuvent, tout en désignant approximativement les mêmes individus, peuvent très bien avoir des sens différents d'une époque à l'autre et d'une personne à l'autre. Le nom "mammifère" par exemple désignait anciennement, et désigne toujours pour le profane, un animal avec des poils et des mamelles, alors que pour le phylogéniste, il désigne aujourd'hui en fait une certaine relation, de parenté en l'occurrence, celle d'avoir un ancêtre commun avec tous les autres mammifères et seulement ceux-ci (indépendamment de son poil et de ses mamelles, propriétés qui sont donc désormais accidentelles pour lui). Si j'ai raison, il n'y a aucune raison de faire la moindre différence entre les noms communs et propres dès lors qu'on se place à un niveau d'abstraction surplombant suffisamment les langues naturelles. Et donc, de la même façon, on ne désignerait jamais un individu sans désigner en fait certaines de ses propriétés, sans lesquelles il ne serait pas pour nous la même personne, et ce quand bien même les autres désigneraient le même individu par le même nom mais en visant d'autres propriétés. -
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Mégille a répondu à un sujet de Copeau dans Annonces, aide et tests
Réparé ta publication. -
Kripke et la philosophie des noms propres
Mégille a répondu à un sujet de Vilfredo dans Philosophie, éthique et histoire
Ne perd pas ton temps avec Yagisawa, c'est une blague ! (ou alors, seulement si tu n'as vraiment rien d'autre à faire) A moins d'avoir envie d'apprendre que tu as non seulement des "parties temporelles" mais aussi des "parties modales" dans les autres mondes, possibles ou impossibles, et que tout ça est en lien avec Zhuangzi et Nagarjuna d'une façon ou d'une autre. Et ne le cherche surtout pas sur youtube, tu pourrais tomber sur une vidéo d'un type qui joue de la guitare tout nu (vidéo qui n'a probablement échappé à la censure que parce que je suis le seul à l'avoir vu pour l'instant). Je réponds sur le reste cet aprem. -
Présidentielles 2022
Mégille a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
Au fait, y a-t-il des analyses d'un point de vue global des raisons de la quasi-mort de la gauche en France ? Il ne me semble pas que ce soit une tendance mondiale, vue que les gauches d'Allemagne, d'Angleterre et d'Amérique se portent bien en ce moment, ai-je cru comprendre. Est-ce que l'apparente droitisation de la France est une spécificité française ? Ou bien est-ce tout simplement parce que les alter-ego des macronistes ailleurs sont tout simplement toujours au chaud au SDP, au labour et chez les dem ? -
Kripke et la philosophie des noms propres
Mégille a répondu à un sujet de Vilfredo dans Philosophie, éthique et histoire
@Vilfredo good, tu n'as plus qu'à passer très rapidement par Lewis, et tu pourras me rejoindre dans le club très fermé des Takashi Yagisawa appreciators. -
Cool ! On sait si ça sortira sur une plateforme en ligne, dans les salles de cinéma, sur une chaîne tv... ?
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Hamon, candidat PSchiiit
Mégille a répondu à un sujet de PABerryer dans Politique, droit et questions de société
L'élection est sur une base locale, mais dans le cas des députés en tout cas, ça ne change rien. Chaque député est sensé représenté la France toute entière, et non la circonscription où il a été élu. Et ce n'est même pas la constitution qui exige ce mode de scrutin (elle précise seulement que le vote doit être universel et direct) mais une loi organique. On pourrait très bien faire une loi pour les faire élire au scrutin de liste proportionnel sur une base nationale, ça ne changerait rien au fonctionnement des institutions, et ce ne serait pas un changement constitutionnel. C'est à la limite ambigu pour les sénateurs, qui sont sensé représenter les collectivités, mais même là, leurs prérogatives restent strictement nationales. M'enfin, de toute façon on s'en fout, ce n'est pas comme si cette promesse l'engageait à quoi que ce soit, ni comme si ça allait changer grand chose si il change d'avis.- 396 réponses
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- hamon
- socialiste
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C'est stupide. Présenter une femme, ou au hasard, un juif algérien, fait parti d'une stratégie de dédiabolisation de la part de l'ED. C'était explicite avec la campagne de Lepen de 2017 (et aux municipales précédentes), où on effaçait son nom de famille au profit de son prénom. Maintenant, dans le détail, je doute que la droite et l'ed aient plus de femmes que la gauche parmi ses représentants. La gauche a Hidalgo et Artaud, et a failli avoir Rousseau. Après, si tu veux compter les députés et les élus locaux, amuse toi... mdr. Non.
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Hamon, candidat PSchiiit
Mégille a répondu à un sujet de PABerryer dans Politique, droit et questions de société
La politique nationale, ce n'est pas que la poursuite folle de la présidence, c'est aussi le parlement.- 396 réponses
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- hamon
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Présidentielles 2022
Mégille a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
J'espère qu'on sera plusieurs à y suggérer que l'abstention dans les élections autre que présidentielles est sans doute due à la concentration du pouvoir autour du président et de l'exécutif. Le parlement devrait être assez content de relayer ça. -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Dans un petit lycée privé catho proche de Lyon. Un coin sympa. -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
J'ai commis un truc terrible au boulot. C'était la fin de journée, j'étais fatigué, mes élèves étaient en train de faire un exercice... et un collègue, le prof d'histoire géo, qui utilise souvent le projecteur, avait laissé sa session ouverte sur l'ordinateur de la classe. Alors je lui ai mis une desktop goose. Ca fait une heure que j'alterne entre l'hilarité et le regret. -
Il y a plein de pays où l'on est moins tactile qu'en France, hein. Je me souviens avoir été choqué en arrivant de Canada en découvrant la bise, d'ailleurs.
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Présidentielles 2022
Mégille a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
Le plus merveilleux, celui qui s'arroserait le mieux et que j'appelle de tout mon coeur : Poutou / Lassalle. -
Présidentielles 2022
Mégille a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
Oui, bon, mais "en même temps" il a appelé à faire la chasse à l'islamo-gauchisme dans les universités. -
Le monde est beaucoup plus drôle depuis que je me suis persuadé que "Toto" est le diminutif de "Aristote".
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Éric Zemmour, chroniqueur puis politicien
Mégille a répondu à un sujet de L'affreux dans Politique, droit et questions de société
Pour ainsi dire toutes les religions exigent ça, ce n'est pas pour autant que tous les religieux le font, et ça vaut aussi pour le musulman. Le musulman, ce n'est pas que le barbu en djellaba qui affiche fièrement sa zabiba. Celui qui fait le ramadan et discrètement la zakat, qui évite le porc mais ne fait pas toujours gaffe au halal, qui est déjà allé à la mosqué de temps en temps mais ne prie presque jamais, celui là est beaucoup plus musulman que la majorité des catho ne sont catho, pourtant, il reste suffisamment de place dans sa vie pour qu'il soit beaucoup d'autres choses. Ce n'est pas la question. Peut-être qu'être musulman et libéral est incohérent. Peut-être pas. Mais et alors ? Un être humain est tout à fait capable d'être incohérent, c'est même plus fréquent que l'inverse. Et c'est seulement d'être un minimum libéraux, c'est à dire, respectueux des droits de chacun, que l'on exige des autres (musulmans ou non). Etre cohérent, c'est à chacun de voir. -
Images fun et leurs interminables commentaires
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Je blâme l'électronique pour la popularité du bdsm. -
Éric Zemmour, chroniqueur puis politicien
Mégille a répondu à un sujet de L'affreux dans Politique, droit et questions de société
Je ne parlais pas tant d'une conformité dans les motivations que dans l'action. Peu importe que leurs croyances ne soient pas cohérentes avec leur vie, ça, c'est à eux d'en juger. -
Éric Zemmour, chroniqueur puis politicien
Mégille a répondu à un sujet de L'affreux dans Politique, droit et questions de société
On ne converti rien du tout. On exige des individus une conformité aux principes libéraux dans leurs rapports aux autres. Après, c'est à eux de faire ce qu'ils veulent de leur culture, la conserver, l'abandonner, la mélanger, la réformer, en réinventer une forme antérieur... Ce ne sont pas les chrétiens qui ont inventé le judaïsme libéral, et je doute que beaucoup de juifs l'auraient accepté si ça avait été le cas. Il n'y a que le chiisme qui exige ça. Pour revenir à Zoro, il me semble qu'il est très souvent à la radio et à la télé, en ce moment, non ? Est-ce que ceux qui s'amusent à compter les minutes de parole ne risquent pas de le faire taire un peu plus tard dans la campagne ? Hypothèse complotiste saugrenue : il a véritablement l'intention de ne pas se présenter, et n'était bien qu'un candidat "au débat", chargé de faire la pré-campagne de Lepen, en imposant des thèmes qui l'arrangent, et en parachevant sa dédiabolisation en prenant sa place à "l'extrême". -
Multiculturalisem, immigration, Islam et Zemmour
Mégille a répondu à un sujet de michel kohlhaas dans La Taverne
Le libéralisme est né d'une certaine forme de multiculturalisme, après les guerres de religion. Il est d'abord la solution que nous avons trouvé pour vivre avec des gens qui sont susceptibles d'avoir des valeurs fondamentales différentes des nôtres, et ce n'est qu'ensuite que l'on s'est aperçu que ça avait deux ou trois autres vertus, comme échapper à la tyrannie et à la misère, par exemple. Le libéralisme politique est "soluble" dans toutes les cultures, ou plutôt, avec tous les systèmes de valeurs "raisonnables" au sens de Rawls, c'est à dire, qui accepte le fait inévitable de la pluralité des systèmes de valeur. Vouloir faire du libéralisme le monopole d'une culture et de ses traditions contingentes, c'est soi-même cesser d'être raisonnable et libéral. -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Mégille a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
J'ai prévu d'attendre que la saison se termine pour la bingewatcher avec les sept jours d'essai gratuit de la plateforme. De toute façon, ils ne proposent pas grand chose d'autres d'intéressant ? -
Allemagne, Übermensch und Kartoffel
Mégille a répondu à un sujet de Adrian dans Europe et international
Tient, je n'avais jamais vraiment réfléchi aux enjeux des coalitions dans un système politique comme celui de l'Allemagne. Concrètement, le SPD aura intérêt à proposer un gouvernement aux couleurs soit "Keyna" soit "Deutschland" (ou "Ampel" s'ils se fâchent vraiment contre la cdu) plutôt qu'une coalition rouge-noir, bien que celle-ci soit suffisante pour gouverner, pour éviter de se faire passer devant par la cdu qui pourrait proposer une coalition "jamaika" pour avoir plus de ministères, c'est ça ? Il faudrait créer un jeu de société sur ce principe, ça a l'air drôle.