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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Je ne suis pas sûr qu'ils en soient conscient. On voit parfois les termes "ADOS" (pour "american descendant of slavery") et "fondational black american" qui excluent les africains, sans doute inventés par des types qui se sont aperçu que les programmes de discrimination positive sensée leur être destiné profitaient aux immigrés africains pourtant mieux lotis que les blancs, mais entre le rastafarisme et les derniers Black Panther, j'ai plutôt l'impression que la tendance est à une romantisation de l'Afrique.
  2. Non monsieur, je suis dans le privé.
  3. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    Pareil. Vu le manque d'infos, et l'attitude qu'on connaît des autorités face à ceux qui ne veulent pas mettre leur enfant dans le lit de Procuste, je me garde bien de juger lesquels, des survivalistes et des flics, sont les kidnappeurs, et lesquels ont usés de force légitime. Et connaître l'avis de l'enfant dans tout ça n'aurait pas été une mauvaise chose. Avait-elle vraiment envie d'être séparée de sa mère ?
  4. Je viens de finir de bingewatcher Sense 8, très bon. Et super gay, pas loin d'être une version adulte (soft porn) du She-Ra de netflix. J'aime beaucoup que les Watchowski aient continué à romantiser les hackers, ça garde un peu cet esprit "contre-culture" de la gen X.
  5. Bienvenue ! Le gang des philosophes va remplacer les ingénieurs !
  6. Comment ça marche ? Ca repose sur une blockchain que tout le monde peut télécharger, ou bien c'est de la monnaie scripturale numérique de banque centrale, ou bien encore autre chose ? Et les Bahamas en ont déjà une, du coup ?
  7. Ca fait un peu secte, non ?
  8. D'accord sur le lien entre les confinistes et les climato-alarmistes, leurs obsessions ont vraiment la même forme, quoi que les plus fanatiques climato-alarmistes, Barrau et Jacovinci en tout cas, sont plus modérés là dessus. Quand on a une vision du monde entièrement orientée vers une fin du monde imminente, une petite pandémie de niveau 2 (sur 5) n'a pas vraiment de quoi faire peur. Sur les wokes, justement... J'ai vu des confinistes non-woke, et des woke anti-confinistes (souvent des gens proche du milieu de l'art, ou alors, des lgbt qui ont gardé un esprit libertaire). Typiquement, les saltimbanques babos que vous taillez dans un autre topique. J'ai aussi vu des confinistes wokes, mais pas assez pour que ça m'apparaisse clairement comme une tendance. Mais pour cette petite raison de trait de personnalité qui ne colle pas, ou qui ne devrait pas prédire ces deux parti-pris chez les mêmes personnes, je suis enclin à croire qu'au sein de la grande alliance culturellement hégémonique, on a une nouvelle tribu, traditionnellement plus proche du centre et plus molle, qui prend le dessus. Il faut creuser, il y a peut-être moyen de dire à l'autre tribu que le confinement est sexiste, raciste et/ou homophobe.
  9. Le RN gagnerait au second tour contre n'importe quel candidat de gauche https://www.huffingtonpost.fr/entry/ce-sondage-sur-marine-le-pen-et-2022-accentue-le-bazar-a-gauche_fr_6072c28dc5b6ed59528045a7 Bon, aucune chance que la gauche ne se retrouve au second tour de toute façon. Ca leur fera mal, quand ils se verront forcé de quitter leur chambre de résonnance.
  10. Je me demande à quel point la sociologie des confinistes et celle "woke" se superposent. D'un coté, les deux se ressemblent par certains points (c'est le camp du bien et de la science, contre celui de Trump), mais d'un autre, il me semble que la peur de la maladie est associée à l'orderliness, qui est aussi sensé être lié, si ce n'est à l'homophobie et au racisme, au moins à une tendance plus conservatrice au niveau des moeurs. Du coup, est-ce une mutation de la même bête, ou bien le remplacement d'une meute par une autre ? (comme peut nous le faire croire le fait que les artistes, woke, sont plutôt anti-confinements). J'aimerais beaucoup voir une étude détaillée du profil type des uns et des autres.
  11. J'aimerais bien voir à combien ça réduit ce chiffre si on regarde spécifiquement la transmission asymptomatique à l'extérieur. On en est à vivre sous des contraintes dont l'efficacité est trop difficile à déterminé, puisque trop proche du zéro absolu... C'est impressionnant.
  12. Je trouve que les scolies avaient un certains charmes, on devrait revenir à ça. Et ça permettrait d'avoir des scholiastes, ce qui fait très Dan Simmons, et ce qui est donc objectivement cool.
  13. Oui, c'est aussi la position de Arendt, mais j'ai du mal à être totalement en accord avec ça. Déjà, parce que les italiens sont les premiers à parler de "totalitarisme", en désignant par là la suppression de la distinction entre société civile et état je crois, et pour s'en revendiquer. Mais aussi, parce qu'il y a bien eu des éléments d'idéologie fasciste, venant de Marinetti, de Sarfati (que je n'ai pas encore lu), du Pareto sociologue, de Evola, etc. Ca n'a jamais constitué un corps doctrinal précis, mais les éléments d'idéologie nazie non plus. Les communistes sont les seuls à avoir eu une idéologie sous la forme d'une théorie systématique. Et ça ne les a jamais empêché non plus de la tordre dans tous les sens par pragmatisme (à ce sujet, je suis en train de lire ceci de Xi Jinping, et on va bien qu'une fois le jargon maitrisé, on peut vraiment de servir de la matrice conceptuelle pour dire n'importe quoi par le truchement magique de la "dialectique"). Le culte explicite de la puissance elle-même, en l'occurrence, de l'état et de son chef, est bien une certaine idée, une certaine vision du monde revendiquée, avec ses artistes et ses philosophes, ce dont le dictateur militaire de base ne va pas forcément s'encombrer. Que les communistes et les nazis aient cherché un substrat à cette volonté de puissance dans le peuple compris soit comme classe, soit comme race, n'en fait pas "plus des idéologies", à mes yeux, ça atténue même le caractère proprement totalitaire de ces idéologies, puisqu'on a aussi du socialisme et du nationalisme qui ne sont pas totalitaire lorsqu'on y ajoute pas ce culte de la puissance dont se contentait le fascisme. En plus, ne pas ranger le fascisme dans les totalitarismes, c'est se priver de voir le chaînon manquant entre le léninisme et l'hitlérisme, ce qui est dommage. D'ailleurs, l'analyse de Arendt est très étrange. Elle se perd dans quelques 600 pages sur les origines de l'antisémitisme et de l'impérialisme, et avec lui, du racisme -ce qui n'est pas très éclairant (pas explicitement, en tout cas) pour comprendre autre chose que spécifiquement le cas nazis -, pour ensuite, en guère plus de 200 pages, analyser le totalitarisme lui-même en remarquant enfin les proximités entre nazisme et stalinisme. On en viendrait presque à croire que le stalinisme est un rejeton du nazisme qui aurait oublié ses origines. Enfin, on pourrait en venir à croire ça si ça ne posait pas un petit problème de chronologie. Mais est-ce que ce ne serait pas un petit biais chrétien, et plus spécifiquement, chrétien d'occident, que de ne reconnaître de la religiosité (même sécularisée) que dans une doctrine et pas dans une pratique ? Je ne suis pas sûr que la plupart des religions, ni le plus gros du phénomène religieux lui-même, se laisse comprendre comme résidant dans un dogme bien clair et écrit. Quand on voit les tronches géantes de Mussolini partout, et les rituels votifs autour d'elles, difficile de ne pas y voir quelque chose de religieux. D'ailleurs, j'y pense tout juste, c'est assez intéressant qu'en guise de religions séculaires, ce soit les orientaux qui se soient doté d'une orthodoxie, et les occidentaux d'une orthopraxie.
  14. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    Mais justement, on trouve souvent les monarchies parlementaires au dessus des républiques parlementaires. Et les USA, sans cette distinction entre le chef de l'état et le chef du gouvernement, ne s'en tire pas si mal (relativement aux autres) non plus. Sans compter que la Suisse n'a ni prince ni président. Outre le fait que ça incite plus fortement au parlementarisme stricte que les républiques parlementaires (et encore, le Liechtenstein et Monaco laissent encore un rôle assez conséquent à leurs princes), je pense que le principal avantage de la monarchie est son ridicule. La gratuité et l'absurdité du pouvoir y apparaît très distinctement, on s'y attache quand même, parce que c'est marrant, mais ça conduit à ne pas prendre l'état trop au sérieux, ou pas beaucoup plus que l'élément de folklore qu'il est fondamentalement. Alors qu'au contraire, dans une république, on risque de se mettre à vraiment croire que l'état est une sorte d'incarnation du peuple. Et c'est pour ça qu'il nous faut un empereur d'Europe.
  15. Mais quel esclave. Aristote a raison, certaines personnes naissent pour servir. Déjà, il faudrait commencer par poser le problème dans le bon sens : on ne se demande pas seulement si on peut continuer à clamer notre liberté lorsque la santé des autres est en jeu, on se demande surtout si on a toujours le droit d'exiger au nom de sa santé de restreindre la liberté des autres. Et en plus, seulement au nom d'un risque, individuellement très faible, pour sa santé, on ne parle même pas de rapports causaux directs. Et le gros angle mort de sa réflexion, c'est que la liberté n'est pas un bien parmi d'autres, et au détriment de laquelle on serait susceptible d'en choisir un autre justement - puisque la liberté n'est rien d'autre que la possibilité de faire ce choix entre des biens. Mettre la liberté elle-même dans la balance, et donc, être prêt à y renoncer, c'est implicitement être prêt à ne plus avoir son mot à dire sur quoi que ce soit nous concernant. Il répondrait peut-être que ça ne concerne que la liberté politique et non la liberté individuelle, la seule qu'il est ici question de restreinte. Mais bon, si on connaît notre Hayek, on sait que la première n'est pas possible sans la deuxième. Et il n'y a pas besoin d'aller très loin pour en voir des exemples : le contournement des institutions par les conseils, le renforcement de l'appareil répressif policier, le mépris le plus grand pour l'état de droit, la suspension du droit de se rassembler, le fait que même la dissolution de l'unef devienne un sujet de débat comme un autre dans les médias bordel, que les artistes soient muselés... Qu'en France, à un an d'une présidentielle, les campagnes n'aient pas encore commencé est aussi un signal inquiétant (quoi que pas désagréable per se, j'en conviens). Bref, au nom de sa santé, il renonce même au droit même de pouvoir choisir la santé contre autre chose. Il ne faudra pas qu'il s'étonne si demain on décide pour lui de troquer sa santé contre les papillons, un agrégat économique quelconque, ou la pureté de la race. Au nom de quoi revendiquera-t-il d'avoir un mot à y dire ? Sa liberté ? Et son argument comme quoi la liberté n'est pas toujours souhaitable... Comment dire... Si quand on parle de te retirer des options tu te dis "chouettes, si ça se trouve, on va ne m'enlever que les plus mauvaises, donc faire un bon choix sera plus facile, et de toute façon, choisir sera moins angoissant !" Non mais sérieux. Un esclave. Juste un esclave.
  16. C'est de pire en pire. Même moi je n'arrive pas à regarder la saison 4, alors que je peux avoir des standards très bas si mon cahier des charges (magie + héroïne, basiquement) est rempli. Rien n'a de sens, et il se met à y avoir une petite velléité de faire un truc lovecraftien (ce qui aurait été cool), mais sans se donner les moyens de le faire, pour un résultat lamentable. Tous les personnages deviennent des caricatures d'eux mêmes (encore plus que précédemment, je veux dire). Je ne dis pas que je ne m'infligerai pas la fin de la saison. Mais ça me fera mal, et inciter qui que ce soit d'autre à faire de même serait immoral.
  17. Voici une forme un peu plus présentable de mes deux posts qui ont plu dans le topic sur l'économie pour noob : Et voilà l'article sur le confinement vu à travers un prisme arendtien que j'avais l'intention d'écrire depuis un moment : J'ai vaguement l'intention d'écrire un article sur ce que Foucault et Deleuze auraient pensé du confinement, un autre sur trois problèmes moraux autour du confinement (des trucs bateaux : 1) la liberté est une valeur en elle-même, pas de raison de la sacrifier systématiquement à la santé, 2) calcul utilitariste foireux 3) tramway). Et il y a toujours cette histoire de changement du sens de la "représentation" politique avec les conseils citoyens, qu'il faut que je rédige. Je profiterai des vacances qui viennent pour ça.
  18. Non, ça c'est l'étape deux, entre les faisceaux initiaux et l'avant-garde. Ouai, sur ce plan là, c'est intermédiaire. Mais ça reste autre chose que du simple cronyisme, qui est un interventionnisme sans plan... ce sont juste des rapaces et des parasites qui se disputent un butin. Je ne confonds rien du tout, j'identifie les airs de familles, seul façon de faire quand on parle de notion aussi flou que "droite", "gauche" et "extrême". Selon le sens initial de gauche, comme opposition au pouvoir royal, voire étatique, pas plus droitard que Louis XIV. Mais ce sens est obsolète, et même à l'époque, ceux qui étaient vu comme les plus extrêmes à gauche étaient non pas les libéraux modérément hostile au pouvoir étatique en général, mais les républicains (que Maine de Biran qualifie d'ailleurs d' "ultra-libéraux") qui voulaient substituer leur absolutisme à celui du roi. Par gauche, on entend soit progressiste, soit égalitariste. En soutenant des formes politiques et artistiques nouvelles, et en étant proche des libertins, Louis XIV était radicalement progressiste. Soutenir Molière à l'époque, c'était l'équivalent aujourd'hui de faire construire je ne sais pas quelle sculpture d'art contemporain à Paris (avec quelques qualités objectives en plus, ose-je croire, mais c'est hors de propos). Pour l'égalitarisme, c'est moins clair, mais on peut voir dans son soutient pour la noblesse de cape et sa contribution à l'administration civile une façon de lutter contre l'inégalité structurante de la société précédente, celle de la féodalité. D'une façon qui annonce (mais sans aller aussi loin) celle des Jacobins et des soviets. Comme je le disais, la principale opposition intellectuelle à l'absolutisme de Louis XIV, celle de Montesquieu, était essentiellement conservatrice. Il s'agissait de prendre acte de la relativité des moeurs et s'appuyer sur l'expérience, traits conservateurs qu'aura aussi Burke, et qui contrastent avec le rationalisme triomphant habituel des progressistes (bon, aujourd'hui moins...), ainsi que de défendre les inégalités traditionnelles pouvant servir de contre-pouvoir contre l'égalitarisme qui mène au despotisme. Et intellectuellement, Louis XIV, c'est un libertin, héritier de Naudé et de La Motte le Vayer, autoritaire et religieux pour les autres, athée et licencieux pour lui-même. Sauf que Mussolini a gardé quelque chose de l'extrême gauche. Le coté "démystification" de la vision de la société comme reposant sur un antagonisme entre des classes... Il n'a fait que chercher à les allier en détournant la violence de leur lutte vers l'extérieur. Le fascisme est très tributaire de la théorie socialiste de la lutte des classes. Si on veut un chaînon manquant entre Mussolini et de l'extrême gauche plus habituelle, il suffit de regarder Peron en Argentine. Esthétiquement, le fascisme était aussi de gauche, par son avant-gardisme (comme Louis XIV, du coup). Mais le nazisme de droite.
  19. Hot take : en libéralie, il pourrait y avoir un (ou plusieurs, en concurrence) "passeport vaccinal" privé, que les entreprises et les pourvoyeurs de service seraient libres de prendre en compte. Et ce ne serait pas plus mal. (ceci dit, je ne veux pas que l'état s'en serve pour quoi que ce soit, donc je comprends l'opposition).
  20. Parce que c'est une redistribution, d'une part, des épargnants vers les endettés, et d'autres part, de ceux qui touchent le nouvel argent en dernier vers ceux qui le touchent en premier. (l'épargne des uns s'envole en même temps que la dette des autres ; et les derniers voient les prix monter avant qu'ils ne touchent le nouvel argent alors que les premiers dépensent le nouveau fric "gratuitement"). Le premier aspect est plus facile à voir : les plus riches et les plus grosses entreprises sont ceux qui s'endettent le plus (les pauvres n'ont tout simplement pas la possibilité de le faire autant) ; et ils ont la possibilité d'acheter des actifs dont la valeur augmente plus vite que l'inflation plutôt que d'épargner sur un livret A, disons. A proprement parler, ce ne sont pas les pauvres en général qui raquent, ce sont plus spécifiquement ceux qui pourraient cesser d'être pauvre par leur travail et leur prévoyance. On peut toujours devenir riche en étant très intelligent ET très travailleur, façon Bezos ou Buffet (ou comme mon petit frère), mais ce n'est plus possible en étant seulement travailleur, façon père Goriot (ou John Astor, j'imagine, pour prendre un type réel). Maintenant, les salopes ingrates/l'état pille la fortune avant même qu'elle ne soit constituée. Le deuxième aspect, par l'ordre de distribution du nouvel argent, est plus difficile à discerner, puisqu'entre la dette de l'état promise à être rachetée, le prêt de banque centrale et le prêt de banque commerciale, j'ai un peu de mal à savoir où apparaît vraiment d'abord le nouveau fric. Mais j'ai cru comprendre que le plus gros de la masse monétaire est créé par les prêts accordés par les banques commerciales, et comme dit précédemment, celles-ci prêtent principalement et beaucoup plus massivement aux riches et aux grosses entreprises. Et tout ça est empirique. Que l'on voit le prix de l'immobilier augmenter beaucoup plus vite que "l'inflation" calculée à partir d'un panier de biens de consommation quelconque signifie que le nouvel argent sert plus à acheter des immeubles qu'à acheter des oeufs... et l'acheteur moyen d'immeubles n'est pas l'acheteur moyen d'oeufs. Ca explique aussi tous les graphiques que l'on observe sur wtfhappenedin1971.com , du fait de la suppression de la barrière contre la création monétaire qu'était l'étalon-or pour le dollar.
  21. Il me semble que la justification habituelle des "rassuristes" concernant la dette est qu'on peut se contenter de la faire rouler, de la payer avec plus de dette, ad vitam eternam. Ce serait possible pour les états puisque ceux-ci, contrairement aux individus, seraient potentiellement immortels. Ca me semble con, puisque c'est aussi le cas des entreprises, qui n'ont elles pas du tout ce luxe de pouvoir faire rouler leur dette sans s'en soucier. Je doute que ce soit une question de longévité, il y a beaucoup d'entreprises qui sont plus anciennes que beaucoup d'états. Pour ce que j'en comprends, la seule raison pour laquelle les états peuvent s'endetter comme ils le font, et envisager de le faire encore plus, c'est parce qu'ils contraignent les banques, par la force, à racheter leur dette. Et la seule raison pour laquelle ils peuvent le faire sans que les banques et tout le système ne s'effondre, est qu'ils les font profiter du seigneuriage en leur rachetant cette dette sur le marché secondaire via les banques centrales. Donc le problème fondamental avec tout ça n'est pas qu'un huissier (détenteur de quelle autorité ?) vienne taper à la porte de l'état s'il est en défaut de paiement. Ce n'est pas non plus que ses créanciers cessent de lui faire confiance et refusent de lui prêter par la suite - il peut les y forcer. Ce n'est pas non plus que ceux-ci fassent faillite à cause de cet usage potentiellement immodéré de la force contre eux, il peut les rincer avec de l'argent magique. Le problème, c'est que plus de dette revient à plus de création monétaire. Et qui dit plus de création monétaire dit : 1) de méchantes crises qui nous guettent, d'après l'ABCT, 2) une augmentation artificielle de la préférence pour le présent, d'où le consumérisme et le capitalisme "de cigale" que l'on voit depuis les années 50, qui tranche pas mal avec le capitalisme "de fourmi" que nous décrivent Weber et les écrivains français du XIX, et 3) une redistribution à l'envers, des pauvres vers les riches, d'où le creusement des inégalités que l'on voit depuis les années 70. On insiste trop sur le 1), et pas assez sur le 2) et 3). Ca pousse au court-termisme, et c'est du Robin des bois à l'envers. Voilà le message qui doit être entendu.
  22. Oh, les restos finiront bien par rouvrir, les masques et les couvre-feu, par disparaître la plupart du temps, etc. D'ici un an ou deux, sans doute. Mais ça ne sera pas un retour à la normal. Pas à l'ancien normal, en tout cas. On vit maintenant dans un monde où il est normal d'utiliser massivement la coercition sur des non-malades pour des raisons médicales, c'est un énorme changement, et on va avoir du mal à le "déconstruire", comme disent les autres.
  23. Oui enfin, ça, ils l'étaient à partir des squadristes. Avant ça, ils étaient le versant politique de l'avant-garde artistique futuriste. Avant, ils étaient l'aile pro-guerre du parti socialiste italien (contre des empires jugés trop réactionnaires, et pour préparer le peuple à la révolution). Et encore avant, c'était des groupuscules initialement siciliens d'extrême-gauche, à l'idéologie faible et mixte, réunis essentiellement pour agir hors des structures de parti, et organisés de façon horizontale, d'une façon qui n'est pas sans rappeler nos antifas. Et l'économie fasciste et nazi n'est pas un simple capitalisme de connivence. Le crony capitalism, c'est que le législateur se contente de se laisser flatter par le capitaliste pour faire des réglementations en sa faveur. Ca n'implique pas de chercher à planifier volontairement l'économie, encore moins de tenter de la mettre au service d'une certaine vision idéologique du bien de la nation. Que les capitalistes y aient trouvé leur compte ne signifie pas que le système ait été à leur service, comme c'est le cas quand il s'agit seulement de cronyisme. Ce à quoi ça ressemble le plus, c'est sans doute au "socialisme à caractéristique chinoise" actuel. Et l'économie fasciste et nazi, c'est aussi la sécurité sociale, et une assez lourde imposition. Oui, Louis XIV était d'extrême gauche. Non seulement par le fort interventionnisme économique de Colbert, mais aussi, parce qu'il était du coté de l'innovation institutionnelle (alors que la modération du gouvernement que défendait Montesquieu était celle d'un ordre plus ancien), par la volonté de donner un air universel à sa domination, et pour son soutient à Molière (et avec lui, au milieu libertin) et aux nouvelles formes artistiques. Teddy Roosevelt aussi, clairement. FDR, c'est pas clair. Wilson était d'extrême droite, et il peut être vu comme son successeur sur pas mal de point... Mais j'ai surtout l'impression que les clivages politiques ont été suspendus lors de son arrivé au pouvoir.
  24. Jusqu'à présent, je voyais principalement la covidémence en ligne, mais c'est encore plu rageant irl... Je profite d'avoir fini ma journée tôt pour faire une petite promenade sur la colline de Fourvière. Il fait beau, il y a du vent, pour ainsi dire personne, en plus j'ai été testé négatif récemment, donc évidemment, je ne mets pas de masque. Et en guère plus d'une heure, je me fais pour ainsi dire agresser deux fois. Le premier coup, des flics. Je remets mon masque sagement, l'un des deux cowboys a brandit explicitement la menace du 135€. Plus tard, un passant lambda, environ la soixantaine : "le masque !". Nous sommes seul, et séparés de plusieurs mètres. Je lui fais aimablement remarquer que c'est tout à fait inutile. Et là, il me jette un regard à la fois de peur et de haine et me crache "c'est obligatoire !". Et il trace sa route -il avait l'air véritablement effrayé et en colère- en répétant la même chose. Des tarés. Le prochain vieux (sans uniforme) qui me fait le coup, je lui tousse à la gueule.
  25. Mégille

    Affaire Chalenvisky

    Vraisemblablement Attal, mais j'espère qu'on aura un poisson plus gros. Ah, si on pouvait se débarrasser de Darmanin ou de Véran grâce à ça...
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