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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Systématiquement. A chaque fois. A chaque fois que j'ai un plan à trois prévu, il faut que quelque chose vienne l'empêcher. Première fois que ce sera un confinement, ceci dit. VDM.
  2. D'ailleurs, moi ce que j'aime dans les ballades... (du coup, si jamais M Maréchal gagne du niveau en politique, est-ce que ça fera grossir ses seins ?)
  3. C'est drôle, j'ai l'impression qu'on a des trajectoires opposées. Si tu continues à t'éloigner du libéralisme de ce coté là, en admettant la légitimité d'une dose toujours plus grande de paternalisme et de redistribution, tu finiras par tomber dans l'utopisme platonicien d'où je viens. Et qui sais, peut-être que dans quelques années, je deviendrai anarcho-socialiste ! Je ne vais pas attaquer l'eudémonisme que tu te donnes comme fondation. Déjà parce qu'on ne ferait que répéter des arguments que l'on a déjà échangés tous les deux, mais surtout parce que l'on n'est pas si éloigné sur la question, matériellement en tout cas. Tu es naturaliste, je ne le suis pas, mais nous sommes tous les deux également réalistes en méta-éthique, ça suffira. Et je ne suis pas hostile à l'éthique des vertus. Par contre, je rejette catégoriquement ton assimilation du libéralisme et du libertarianisme à un monisme. En ce qui me concerne, je ne le suis pas, ou alors, si je rêvasse à l'idée d'un bien unique supérieur, c'est comme à une idée beaucoup plus abstraite que le seul NAP. Concrètement, j'ai un paquet de valeurs en plus de la liberté. Je crois au courage, à la modération, à la sagesse, à la générosité, à la bienveillance, et encore à un tas d'autres. Seulement, je crois que le respect de l'autonomie de l'autre est la seule valeur qui légitime le recours à la violence. Tout simplement, parce que d'une part si elle ne la légitimait pas, rien n'interdirait encore plus de violence d'avoir lieu, et d'autre part, parce que lorsqu'on utilise la violence pour faire régner une autre valeur, aussi tôt, on la tue, et on la remplace par une simple conformité superficielle à elle, mue essentiellement par la crainte de la punition. Tu qualifieras peut-être ça de monisme au sujet de la violence, je préfèrerais parler de minimalisme. Mais ça n'est un minimalisme que concernant cette catégorie très spécifique de l'éthique qu'est la violence, je ne professe absolument pas un minimalisme éthique en général, et si d'autres libéraux le font, ce n'est absolument pas nécessaire au libéralisme. J'ai bien peur que tu attaques plus ton ancien libéralisme que le libéralisme en lui-même. Un point où tu te montres particulièrement faible, je trouve, est page 6-7, dans ton énumération des biens nécessaires à une bonne vie, et dans la distinction qui suit entre ceux d'entre eux qui sont politiques et ceux qui ne le sont pas. J'imagine qu'elle vient du fameux Kekes (que je ne connaissais pas), et que tu sautes quelques morceaux pour aller à l'essentiel, mais cette petite liste me paraît assez ad hoc. Sur certains points, elle est assez redondante. Peut-on vraiment séparer la liberté et la tolérance, par exemple ? Sur d'autres, elle est douteuse. Il me semble tout à fait possible de mener une bonne vie, au sens le plus noble du terme, sans la prospérité et sans l'environnement sain, par exemple (et d'ailleurs, à propos de ces deux valeurs là, il me semble très difficile de dire où commence l'une et ou s'arrête l'autre). Il y a 150 ans, pour ainsi dire personne n'avait de salle de bain individuelle, d'accès à une médecine de qualité, et à toute la richesse actuelle, qui n'existait pas encore. Faut-il en conclure que personne n'a eu l'opportunité de vivre une bonne vie avant ces quelques dernières décennies ? Mon problème suivant concerne la distinction entre les biens moraux qui sont politiques (ceux de la première liste) et les autres (tu évoques l'amour, l'amitié et la gloire). Quel critère te donnes tu pour faire cette distinction ? On peut tout à fait concevoir que l'un des rôles premiers de l'état est de faire régner l'amitié entre ces citoyens, c'est une thèse assez classique des anciens. Lui donner le rôle de réunir les amants a déjà été envisagé aussi. Pourquoi ne pas nationaliser tinder et les autres outils de rencontre pour faire de l'état l'entremetteur officiel et unique ? Quand à la gloire, il me semble qu'il est assez commun d'y voire une affaire politique, que ce soit pour la distribution des honneurs (ou des différentes décorations), ou en étant le lieu par excellence où l'on peut s'illustrer. Bien entendu, ce n'est pas ma position. Il me semble plutôt que la plupart de tes bien moraux ont franchis la frontière du politique de façon tout aussi illégitime que ne le ferait l'amour avec mon coup de nationaliser tinder, par exemple. D'autres de tes arguments sont plus grossiers. Sur l'anarchisme - bien sûr qu'il y a des sociétés sans état, à l'échelle des quelques centaines de millénaires d'existence de l'homme moderne, c'est même la règle plus que l'exception. Lis Pierre Clastres et James Scott. Il y a même eu un cas de société sans état relativement avancée (avec écriture, acier et monnaie) et ouverte sur le monde avec l'Islande libre, tu en as forcément entendu parler par ici. De plus, à l'échelle internationale, l'humanité est toujours anarchiste. Bien sûr, il y a de la violence et de l'injustice entre les états, mais on est loin de la guerre de tous contre tous - et ce alors même qu'il y a des raisons de croire que les états sont moins responsables que des individus libres. Je crois t'avoir déjà suggéré cet argument sans que tu y répondes. Sur le paternalisme auquel tu fais de (grosses) concessions, il me semble que tu ne dis rien qui ne soit déjà réfuté chez Mill. Et concernant la pornographie... Si tu veux, je te file le numéro d'une amie qui bosse dans le milieu. Tu verras que c'est loin d'être aussi glauque que l'idée que tu t'en fais. Et qu'elle ne sera pas très contente quand tu lui parleras d'interdire son boulot. Mais surtout, pourquoi t'arrêter à ces cas-là ? J'imagine qu'il faut aussi interdire les dealers de drogues. N'exploitent-ils pas leurs clients en se servant de leur addiction ? Et dans ce cas, il faudrait aussi s'en prendre aux barmen, ces dealers d'éthanol. Et je vois encore plein de gens sur la liste, qu'il n'y a aucune raison a priori d'épargner quand on est en si bon chemin. Sur les enfants, je vois bien quelques problèmes théoriques, mais rien qui ne soit fatal au libéralisme. De toute évidence, pas de nap total pour eux, le paternalisme est de rigueur. Il peut y avoir quelques problèmes philosophiques autour de ça, mais il me semble dans tous les cas inconcevable que l'on généralise ça à un paternalisme envers un humain adulte sain d'esprit - il faudrait pour ça que quelqu'un puisse prétendre être dans la même relation vis-à-vis de lui que vis-à-vis d'un enfant. Et non seulement ce serait très certainement une erreur de sa part, mais ça risquerait en plus de violer un autre bien moral qui m'est cher, l'humilité. Et je ne vois pas de problème avec la GPA. Ni avec la nudité publique, pudibond !
  4. Ouai, j'ai l'intention d'écrire tout ça cet aprèm/ce soir, mais je ne sais pas à quoi tu fais allusion, Rincevent, c'est un article sur Arendt et le confinement que j'ai sur ma file d'attente. Sur la représentation linguistique ou picturale, j'ai vu un truc similaire, mais dans un tout autre contexte, chez David Lewis, chez qui il s'agissait de se demander de quelle façon les autres mondes possibles ressemblent au monde actuel. Je m'étonne souvent que l'on emploie aussi peu en théorie politique, à propos des régimes représentatifs, tout le bagage conceptuel que l'on a développé ailleurs, en philo de l'art et de la connaissance, sur la représentation. Mais c'est peut-être parce que je connais mal la littérature.
  5. Au fait, quelqu'un aurait un lien de téléchargement ou de streaming pour le film partagé plus haut, "the Hamburg syndrom" ?
  6. Quelqu'un suit l'Attaque des titans ici ? La dernière saison est excellente. Et ça fait parti de ces mangas qui en disent beaucoup sur la perception politique des japonais de leur place dans le monde.
  7. J'allais ajouter (mais tu le fais plus bas) que les conseils citoyens tirés au sort ont une place centrale dans le dispositif visant à contourner les institutions. Ils permettent d'aboutir aux conclusions des dirigeants au nom du peuple, qu'ils "représentent". Et effectivement, sous certains rapports, ils le représentent bien mieux dans ses différentes composantes statistiques que ne le font les scrutins avec leurs circonscriptions et/ou leurs listes. Mais ils le représentent uniquement quand on prend la population comme une masse anonyme, et par le simple fait qu'ils ont le même petit camembert des âges et des csp que la pop totale. Mais ça nous fait oublier que c'était en tant que société d'individus autonomes que le peuple était sensé être représenté dans nos systèmes politiques. On est subrepticement en train de passer d'une conception de la représentation que l'on pourrait qualifier de "linguistique" à une autre, "picturale". La linguistique est sur le même mode que la représentation du signifié par le signifiant dans le langage, elle est purement conventionnelle, et n'implique pas une ressemblance stricte de l'un et de l'autre, voir même, pas de ressemblance du tout (les grands penseurs de la représentation, Siéyès, Constant, Tocqueville, etc, n'attendaient surement pas des représentants qu'ils soient de simples messagers de l'opinion de la foule, sans pensées propres), mais elle repose justement sur ça : une convention, c'est à dire, un accord entre les membres d'une communauté d'interlocuteurs. Elle suppose une lucidité concernant le fait que l'élu sera toujours nécessairement un individu singulier, et non une pure émanation de l'électorat (d'où la nécessité de limiter son pouvoir). La picturale au contraire pense la représentation sur le mode de la peinture ou de la photographie : il s'agit d'une prétention à la ressemblance objective, exacte, voire au trompe-l'oeil. Mais bien entendu, ce n'est jamais qu'une illusion, puisque même la meilleure des photos n'est jamais qu'une seule perspective, monofocale, sur un certain moment, à travers un certain dispositif (argentique ou numérique, etc), qui ne dépasse pas les bords d'un certain cadre, etc. Cette nouvelle vision de la représentation fonctionne doublement en tandem avec le nouvel autoritarisme : D'une part, aussi tôt que les citoyens tirés au sort ont été "informés" correctement (et donc, par les scientifiques d'état), ils fournissent une légitimité encore plus grande au décideur que ne le ferait une élection, puisqu'ils "représentent" (mais en ce sens différent) encore mieux le peuple. D'autre part, l'exactitude de la représentation picturale repose sur un dispositif technique lui-même mis en oeuvre par les scientifiques d'état. Les décideurs et leurs techniciens deviennent donc à la fois ceux qui décident de ce que vont dire les représentants du peuple, et à la fois ceux sans lesquels la représentation, et donc, l'expression de la population, ne peut pas avoir lieu. Tout ceci reposant bien sûr sur le fait que le peuple soit pris, et accepte d'être pris, comme une masse, comme un agrégat mou, et non plus comme une société d'individus libres en relation les uns avec les autres.
  8. Je ne l'ai pas très bien suivit. Concernant les arguments contre ceux du fameux articles... A propos de cet histoire de "les Bahamas n'ont pas assez de dollar us", je crois avoir compris que c'est dû à une confusion entre les fonds des banques tournées vers l'intérieur et celles tournées vers l'extérieur, ou quelque chose comme ça. Mais à propos de la garantie que Tether a bien ses 100% de réserve, a-t-on d'autres garanties que la parole de ce monsieur ? Et à propos de la corrélation entre la création d'usdt et l'inflation du btc, je n'ai pas très bien écouté l'explication...
  9. "suspension provisoire du droit commun pour répondre à une crise, le tout dans un cadre prévu et accepté par la constitution", c'est pas loin d'être une définition assez exacte de ce qu'on appelle, historiquement, "dictature".
  10. Ah bein tient. Je viens de partager sur fb l'article de Koenig sous la forme de l'image qui a été partagée par ici, et déjà quelques likes. On dirait que le truc c'est d'éviter les liens vers autre chose que les msm et le texte dans lequel apparaîtrait des mots suspects.
  11. C'est à dire ? (j'ai de grosses lacunes, et je ne suis pas sûr d'avoir compris l'article lorsqu'il parlait de "leverage")
  12. Elles ont et doivent garder leur liberté de modération, tout comme les journaux communistes doivent rester libre de leur ligne éditoriale. Ceci dit, leur politique de censure liberhallal est clairement une anticipation des punitions qui seraient encourues si jamais les états estimaient a posteriori qu'elles n'en aurait eu pas fait assez. Il y a fort à parier qu'avec tout ça, fb et les autres auraient pu empêcher les printemps arabes.
  13. On a une explication, à propos de la Belgique ? C'est quoi, votre problème ?
  14. Est-il aussi possible que les algorithmes des réseaux sociaux dissimulent les messages anti-lockdown ? (ou en tout cas, ne les font apparaître que très peu, comme un moche sur tinder) Ca fait quelques semaines que j'en partage sur fb, j'ai pu avoir des débats intéressants dans des groupes privés, mais absolument aucune réaction sur ce que je postais sur mon "journal". Alors, peut-être que je suis un peu paranoïaque, que mes contacts ne sont juste pas intéressés par le sujet, ou pas disposés à montrer publiquement leur opinion, mais je soupçonne que beaucoup n'aient même pas vu apparaître mes posts dans leur fil d'actualité (alors que je reçois souvent plusieurs réactions quand je partage de l'humour, par exemple).
  15. Et bien, d'après les graphiques dans l'article, il n'y a que très peu de vente de grosses crypto contre du tether (alors qu'à l'inverse, elles sont toutes principalement achetées en tether).
  16. Ca ne risque pas de produire un rapide effondrement de la valeur du btc quand usdt sera mort ? (vu que ça supprimera la demande artificielle de btc)
  17. Tether ltd est au centre de grosses poursuites judiciaires, il est fortement soupçonné de ne pas avoir tous les usd qui sont sensés garantir la valeur des usdt. La société se contente de ralentir la procédure, et émet un énorme paquet d'usdt en attendant pour essayer de faire le plus de fric possible pendant qu'il en est encore temps pour eux. Les usdt sont vendus au rabais sur de petits exchanges pas nets (qui ne permettent pas d'échanger des fiats), comme un certain "bybit", contre des btc. Les usdt sont utilisés par d'innocents et naïfs traders pour acheter d'autant plus de btc. C'est gros au point que près de 70% des btc sont achetés en usdt. Il apparait que les variations du cours du btc sont strictement corrélés, et vraisemblablement causés par, l'augmentation de la quantité d'usdt (et donc, de l'augmentation de la demande de btc en ce faux proxy du dollar). Tether ltd y gagne sans doute ensuite en revendant à prix d'or contre des usd une toute petite partie des btc acquis ainsi (contre les usdt nouvellement émis, sans réel achat d'usd derrière) sur des gros exchanges honnêtes comme coinbase. Pour preuve de l'arnaque, il serait possible de s'assurer que la banque aux Bahamas où sont sensés se trouver les usd de Tether ltd détient bien moins (genre, énormément moins) d'usd qu'elle ne le devrait. En gros, ça revient à acheter des btc avec des faux dollars (ou en l'occurrence, un faux proxy du dollar), pour ensuite revendre ces btc contre des vrais dollars, tout en profitant de l'augmentation faramineuse du btc causé au passage par la folie spéculatoire entrainée. Le casse du siècle. Ca pu grave. D'autant plus que la montée du btc est en train de se répercuter sur toutes les autres crypto-devises. Et ça ne pu pas que pour le monde de la crypto. S'il y a bien un moment où on a tous besoin qu'il existe une alternative stable aux fiats en cas d'explosion de celles-ci, c'est maintenant. Et à tous les coups, si ça pète en même temps, ou pire, juste avant que les fiats et les institutions bancaires n'en fassent autant (à cause des tentatives désespérés de sortir des dettes covid), tout le monde pointera du doigt les cryptos comme la cause de tout ça. edit : j'oubliais le plus important, la solution à ça d'après l'auteur de l'article. Il faudrait que tout le monde vende en usd ses usdt afin de contraindre tether ltd à acheter des usd. Si vous avez du tether, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
  18. Voire plus loin encore. D'après Moldbug (mais je ne suis pas allé vérifier) un paquet des pamphlets qui ont poussés les colons à se soulever contre l'Angleterre faisaient allusion à un prétendu complot de la couronne pour instaurer une théocratie catholique.
  19. Il me semble que c'est tout l'objet de la deuxième partie de l'Origine du totalitarisme de Arendt, que le totalitarisme est une sorte de colonisation intérieure, ou quelque chose comme ça, je crois.
  20. On a des méta-études un peu exhaustive sur le sujet ? J'ai du mal à savoir s'il y a un discret début de consensus sur l'inutilité de la chose, ou si le sujet est juste disputé.
  21. Dans le pire scénario, d'une immunité naturelle qui ne dure pas plus de quelques mois... Est-ce qu'il est toujours possible d'espérer être sauvé par le vaccin ? J'avais cru comprendre qu'il jouait sur le même mécanisme que pour l'immunité naturelle. Et quand on parle de résurgence, est-ce qu'on parle du tier restant de la population qui devient infecté à son tour, ou bien de la population en entier qui se fait réinfecté ? Voit-on aussi une augmentation similaire du nombre de morts ? J'imagine que les plus vulnérables étant déjà partis, la mortalité de leur nouvelle est plus basse.
  22. Il y a des (vrais) libéraux pour le passeport tout court ?
  23. Pourquoi ? Se sont-ils engagés par contrat à l'être ? Si non, ou s'ils peuvent justifier leurs décisions de modération par les statuts qu'ils se sont donnés et qu'ont acceptés leurs clients, alors, il n'y a pas de problème a priori. Si il n'y a qu'une promesse commerciale informelle, ou simplement une attente des clients, alors, en ne les respectant pas, les réseaux commettent pour seul crime de vendre un mauvais produit, et donc de prêter le flan à la concurrence. Faut-il envoyer en prison les mauvais boulangers ? Laisse les GAFA hors de ça, on parle de réseaux sociaux, ce sont deux ensembles qui se chevauchent avec facebook et ses filiales (et quelques filiales de google), mais qui restent distincts. Comme dit précédemment, twitter n'est pas gafam (et est bien moins riche qu'eux), et amazon, entre autre, n'a rien à voir avec tout ça. Tu peux avoir d'autres problèmes avec amazon, mais justement, ce sont d'autres questions, pas celle qui nous occupe ici. Un état de droit, c'est un état dont le pouvoir de coercition n'est pas utilisé de façon arbitraire, mais est toujours appliqué selon des normes juridiques. D'une part, ça ne dit rien sur le caractère démocratique ou non, et libéral ou non, de ses lois. Un état libéral doit être un état de droit, et un état démocratique doit l'être pour rester démocratique, mais un état de droit peut très bien n'être ni l'un ni l'autre. Le troisième reich était un état de droit, les nazis avaient pris soin de rendre légaux tous leurs actes barbares avant de les commettre. D'autre part, même si on peut considérer que des coercitions impunies venant d'acteurs privés sont aussi contraires à l'état de droit, ici, twitter ne s'est livré à aucun acte coercitif. Aucun rapport avec l'état de droit, donc. Tu peux à la limite juger que l'arbitraire de la modération réseaux sociaux nuit à la démocratie et au libre débat d'idées. Est-ce ce que tu voulais dire ? Parce que ce n'est pas la même question. Tu utilises des concepts avec autant de légèreté que s'ils s'agissaient de tags sur pornhub, j'ai bien peur que ça t'empêche d'avoir une pensée très claire.
  24. Sachant que twitter n'est pas l'un des "GAFAM", ni n'appartient à l'un d'entre eux, et fait, dans une certaine mesure (en tant que bien substituable) concurrence à l'un d'entre eux (facebook, qui n'est donc pas un monopole), et que ce dernier n'a lui pas évincé Trump. Sachant, de plus, que deux autres, Amazon et Microsoft, n'ont rien à voir avec ce risque de censure... (à la limite, on peut aussi considérer google et apple coupables pour avec retiré parler.com de leurs appstores) Bref, à vouloir absolument mettre le mot-clef "gafa/m", tu tombes à coté de la plaque. Si on conçoit twitter, facebook, et pourquoi pas myspace, voire liborg, comme des "forums" au sens ancien, public, alors oui, qu'un acteur privé puisse décider de qui y a la parole et qui ne l'a pas serait scandaleux. Mais si tu les considères comme des salons privées (j'aime accueillir des amis dans le mien pour discuter et débattre - n'ai-je pas le droit de choisir qui j'y invite ?), ou comme des journaux dont les responsables peuvent choisir à qui ils laissent la parole ou non, alors, tu vois que le problème se pose en des termes très différents. Et il se trouvent que les réseaux sociaux ne sont pas des institutions politiques, publiques (encore une chance), mais bien des initiatives privées permettant aux gens de communiquer de différentes façons. Et en concurrence les uns avec les autres, et avec d'autres challengers.
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