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Tout ce qui a été posté par Domi
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« Démocratie : le Dieu qui a failli » par Hans Hermann Hoppe
Domi a répondu à un sujet de PABerryer dans Lectures et culture
Je ne connais pas le détail de l'argumentation de Hoppe mais l'idée selon laquelle le fait qu'une dynastie soit propriétaire du royaume l'inciterait à favoriser sa propspérité me parait faillir sur un point : ce à quoi tient un monarque correspond bien plus à sa richesse relative (c'est à dire à la conservation du pouvoir) qu'à une richesse absolue liée à celle de son royaume. Or, les moyens de conserver la première richesse sont trés différents de ceux qui favorisent la seconde. -
Pedros fut un temps préféré à Zidane en équipe de France.
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UE, prix Nobel de la paix (on ne rigole pas dans le fond)
Domi a répondu à un sujet de PABerryer dans Politique, droit et questions de société
Si l'idée est que l'UE nous fiche la paix, je n'y vois pas d'inconvénient… -
Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres
Domi a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Action !
Youpla boum : tu pourras corriger directement sur ton projet de texte pour contrepoints ? Trés bonne traduction sinon Carson, cependant, réalisa que des histoires de nids d'oiseaux vides et de cultures infestées de mauvaises herbes et d'insectes n'étaient pas un moyen suffisant pour mener les gens à craindre les produits chimiques qu'elle-même abhorrait. La menace devait être plus immédiate et intime. Le biographe de Carson Souder note alors que "en 1960, a la moitié du chemin dans son écriture de Silent Spring, au moment même où elle était en train d'exposer la connection entre l'exposition aux pesticides et le cancer, Carson fut elle-même atteinte d'un cancer du sein." Etant donné les conditions médicales des années 1950, peu de maladies faisaient plus peur que le cancer. Et les morts par cancer avaient depuis peu augmenté dramatiquement. Carson cita des statistiques gouvernementales selon lesquelles les morts dues au cancer avaient augmenté de 4% des décès en 1900 à 15% en 1958. Mais sous-entendre un édpiémie épidémie de cancer à des décennies de distance n'était pas suffisant non plus : Carson était convaincue que le pouvoir cancérigène des pesticides était bien plus rapide que ça. En guise de preuve, elle utilisa diverses anecdotes, notamment celle d'une femme "qui détestait les araignées" et qui pulvérisa du DDT dans sa cave à la mi-août. Elle mourut d'une leucémie agressive quelque mois plus tard. Dans un autre passage, Carson cite un homme et son bureau infesté de cafards qui, lui aussi, utilisa du DDT et qui "dans un temps assez court, commença à montrer des hématomes et à saigner. Dans le même mois il fut diagnostiqué d'une anémie aplasique." Afin de renforcer ces histoires terriffantes, Carson se basait sur des données montrant une augmentation des morts par leucémie de 11.1 par 100 000 en 1950 à 14.1 en 1960. La mortalité par leucémie augmenta donc avec l'usage des pesticides. "Qu'est-ce que cela signifie ? A quel agent ou agents léthaux, nouveaux au sein de notre environnement, les gens sont-ils désormais exposés avec une fréquence accélérée ?" se demandait Carson. Cinquante ans après le taux de mortalité par leucémie a diminué à 7.1 par 100 000. La moitié de ce que Carson notait dans le Silent Spring. En fait, le taux de leucémies diagnostiquées est désormais de 12.5 par 100 000. Carson savait sûrement que le cancer est une maladie dont le risque augmente avec l'âge. Et grâce aux vaccins et aux nouveaux antibiotiques, les américains furent heureux de vivre plus longtemps. Assez longtemps pour attraper le cancer et en mourir. L'espérance de vie moyenne était de 46 ans en 1900 et le taux de mortalité annuel atteignait 17 pour 1000 aux USA. Aujourd'hui l'espéreance l'espérance de vie est de 78 ans et le taux annuel de mortalité ne dépasse plus guère 9.5 pour 1000. Aujourd'hui, bien que seulement 12% des américains ont plus de 65 ans, ils représentant représentent 56 % des diagnostics de cancer, et constituent 69% des morts par cancer. Le règne du cancer est-il arrivé ? Non. Dans Silent Spring Carson révélait que les fermiers américains utilisaient alors 300 millions de Kg de pesticides sur leurs cultures. L'estimation la plus récente de l'Agence de Protection de l'Environement fait état de 600 millions en 2007 (avec une baisse récente, à mesure que les fermiers adoptent des cultures génétiquement modifiées pour résister aux insectes). Qu'en est-il du taux d'incidence des cancers ? Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, les taux d'incidence (ajustés de l'âge) ont diminué depuis deux décennies. Pourquoi ? Surtout parce que beaucoup moins d'américains fument aujourd'hui, et un grand nombre de femmes ont cessé d'utiliser des traitements hormonaux, pratiques dont l'influence sur le cancer du sein est maintenant certaine. Dans les années 1990 pourtant, en se basant sur de rapides recherches, les environnementalistes commencèrent à proposer l'hypothèse qu'une exposition passée aux pesticides orgachloriniens, tels que le DDT, était la source d'une épidémie de cancers du sein. Cependant, après des années de recherches, un article majeur paru en 2008 dans le journal CANCER révela que l'exposition aux composés organochloriniques tels que le DDT "n'est pas considérée comme étant causalement liée au cancer du sein". Considérant le risque cancérigène global posé par les agents chimiques synthétiques, la American Cancer Society, dans son plus récent rapport sur les cancers, conclue :"L'exposition à des agents cancèrogènes au sein d'une occupation, population d'une communauté ou autre, compte en fait pour un pourcentage relativement faible des morts par cancer - près de 4% pour les expositions liées au travail, et même 2% seulement sont causés par des pollutions environementales environnementales (qu'elles soient l'oeuvre de l'homme ou de la nature)." Quels facteurs augmentent alors le risque cancerogène ? Fumer, boire (trop) et manger trop. En fait, même si le taux global de cancer a diminué, les cancers liés à l'obésité - pancréas, foie et rate - ont eux légèrement augmenté. La première victoire notable de l'environnementalisme prit place eut lieu ? advint ? en 1972. Dix ans après la parution de Silent Spring, Wllliam William Ruckelhaus, Administrateur de la toute jeune Agence de Protection de l'Environnement, bannit les DDT, légitimé par les enquêtes du juge administratif qui avaient révélé, après des mois d'analyse scientifique, que "le DDT n'est pas sans risque sur l'homme quand utilisé ???????", et que ses bénéfices excédaient ses coûts. Dans la justification de sa décision, Ruckelhaus nota alors "L'inquiétude publique à propos de l'usage massif des pesticides a été aiguillonnée par le livre Silent Spring de Rachel Carson." Souder, le biographe de Carson, conclut étrangement que l'opposition acharnée de la part des compagnies chimiques, des intérêts agrariens et de leurs alliés au sein du gouvernement "placèrent Rachel Carson et tout ce qu'elle pensait au sujet de l'environnement à la gauche du spectre politique. Et ainsi deux phénomènes - l'environnementalisme et ses adhérent - furent alors défini définis une fois pour toutes". C'est là comprendre à l'envers. C'est comprendre les choses à l'envers. C'est comprendre à l'envers le déroulement des évènements. Carson décrivait le choix auquel l'humanité faisait face comme à un carrefour sur la route vers le futur "Le chemin que nous avons longtemps emprunté est beaucoup trop facile, une autoroute fluide sur laquelle nous progressons à grande vitesse, mais qui ne mène qu'au désastre", déclara-t-elle. L'autre voie du carrefour - celle "moins empruntée"- nous offre notre dernière, notre seul seule chance d'atteindre une destination qui assure notre préservation sur cette Terre". Ce genre de rhétorique apocalyptique est désormais la norme dans le débat politique. Dans tous les cas, l'opposition à Silent Spring ne s'éléva s'éleva pas tant parce que Carson attaquait les intérêts de certaines compagnies (ce qu'elle faisait néanmoins), mais aussi parce qu'il était clair que son souci global était de mettre un frein au progrès technologique et à la croissance économique qu'il permet. A Travers Silent Spring, Carson fournit à tous ceux qui se sentent aliénés par le progrès technologique moderne un modèle de la façon dont de refuser les arguments scientifiques au nom de politiques et de résultats qu'ils préfèrent pour d'autres raisons. C'est cette tradition de biais dans la confirmation des politiques publiques de biais de confirmation dans les politiques publiques que le professeur de Droit à Yale Dan Kahan et ses collègues révèlent au sein du Yale Cultural Cognition Project. Dans une étude récente sur la façon dont les Américains perçoivent le risque de changement climatique, publié dans Nature Climate Change, Kahan et ses collègues trouvèrent que les gens recevaient mieux les informations qui renforçaient leurs valeurs, et généralement ignoraient celles qui ne le font pas. Ils observent que les gens qui sont situés en gros à gauche 'tendent à être moralement suspicieux envers le commerce et l'industrie, auquels ils attribuent inéquité sociale. Ils estiment dont spontanément que ces activités sont dangereuses et sujets valables de restrictions." D'un autre côté, ceux situés en gros à droite sont des soutiens du progrès technologieque Ah ah ah ah technologique qui s'inquiètent à propos des "interférences collectives avec les décisions individuelles" et "tendent à être sceptiques devant les risques environnementaux. De telles personnes perçoivent intuitivement que l'acceptation globale ce de tels risques autoriserait des freins au commerce et à l'industrie". Alors que la confiance dans d'autres sources d'autorité - politiciens, religieux, chefs d'entreprises - s'est flétrie dans les cinquante dernières années, les promoteurs de politiques publiques sont de plus en plus tentés d'envelopper leurs arguements arguments de le du manteau de l'objectivité scientifique. Cependant, les chercheurs de Yale ont montré qu'une plus grande littérature scientifique produit une plus grande polarisation politique. Comme l'exposent Kahan et ses collègues "pour le citoyen ordinaire, la récompense de l'acquisition d'une plus grande culture scientifique et d'une capacité de raisonnement technologique plus assurée est une plus grande facilité pour découvrir et utiliser - ou rejeter - les arguments liés à des positions". Autrement dit, dans les débats politiques les données scientifiques sont utilisées afin de renforcer des valeurs partisances partisanes, et non pas afin d'atteindre un accord sur ce qui est réellement. Cette sorte de raisonnement motivé intéressé s'applique chez les partisans de gauche et de droite, qui tous l'ont appris en partie chez Rachel Carson. -
Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres
Domi a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Action !
Les jérémiades de Rachel Carson contre les pesticides sont considérées par beaucoup comme ayant lancé le mouvement environnementaliste moderne et elle-même, morte en 1964, est largement louée pour ses efforts dans ce domaine. " Elle fut la première personne à attirer l'attention sur l'arrière-plan du brillant tableau de la modernité", dit l'environnementaliste Bill Mc Kibben dans un article du NY Times, dimanche dernier. "La réaction hostile à Silent Spring [NdT : édité en français sous le titre Printemps SIlencieux] contenait les germes d'une division partisane sur les sujets environnementaux qui s'est depuis renforcée en un solide mur d'amertume et de méconfiance. défiance" écrit William Souder, auteur d'une nouvelle biographie de Carson, On a Farther shore. Il ajoute "Il n'y aucune raison objective qui aucune raison objective n' explique pourquoi l'environnementalisme devrait être la province exclusive d'un seul parti politique ou d'une seule idéologie." Cette conclusion est parfaitement fausse. Dans Silent Spring, Carson élabora une dénonciation passionnée de la technologie moderne, qui meut encore les environnementalistes aujourd'hui. Au sein de cette pensée : la Nature est bonne, stable, et même une source de bien moral; l'humanité est arrogante, inattentionée, et source d'immoralité. Rachel Carson, plus que quiconque, est responsable pour de la science politisée qui atteint le débat sur les politiques publiques aujourd'hui. Avant tout, reconnaissons que Carson avait raison à propos des problèmes qu'une utilisation extensive des pesticides a pu causer, et en fait a causé. Carson était voyait juste quand elle expliquait que le DDT déréglait la reproduction de certaines espèces. Il est également exact que certains insectes après-coup développèrent une résistance aux pesticides, ce qui rendait ?ceux-ci au final moins utiles pour stopper les maladies apportées par les insectes et protéger les cultures. En fait, le premier cas d'insecte évoluant vers une résistance a été identifié en Californie, au début du XX siècle, quand certaines espèces de cochenilles devinrent résistantes aux insecticides primitifs qu'étaient le sulfure de calcium et l'hydrogène cyanide. Dès 1960, 137 espèces d'insectes avaient développé une résistance aux DDT. Afin de préserver leur utilité, les pesticides avaient clairement besoin d'être utilisés plus judicieusement. Je n'ai pas le temps de relire plus ce soir mais il y a des fautes dans le reste du texte. Je redonnerai un coup de main demain soir. -
Personnellement, je ne soutiens rien, j'essaie de comprendre. Je réitère ma question : qui est propriétaire de la société (puisque les actionnaires ne le sont pas) ?
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Qui est propriétaire de la société ? Personne en définitive ?
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Je recopie une partie du lien qui me semble en rapport avec le sujet :
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Ah zut alors. Moi qui voulais aider Bastiat
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Vous devriez tous faire une offrande à Bastiat. La responsabilité limitée est la cause de la crise.
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Je ne connais pas la situation du Bahreïn mais je doute que l'armée saoudienne soit venue pour cueillir des paquerettes.
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Jeune libéral cherchant à se situer
Domi a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Il y a un truc qui me hérisse particulièrement ce sont les diplômes des entraineurs de foot. Fergusson ou Guy Roux n'avaient pas de diplôme en commençant leur carrière. -
Combattre les lois anti-discrimination par l'absurde
Domi a répondu à un sujet de YouplaBoum dans Politique, droit et questions de société
Etre noir ou blanc non plus. -
Combattre les lois anti-discrimination par l'absurde
Domi a répondu à un sujet de YouplaBoum dans Politique, droit et questions de société
Si la femme est plurielle le risque d'accident est plus grand. -
Combattre les lois anti-discrimination par l'absurde
Domi a répondu à un sujet de YouplaBoum dans Politique, droit et questions de société
Un particulier refusant de louer un bien à un autre particulier tomberait probablement sous le coup de la loi. -
« Démocratie : le Dieu qui a failli » par Hans Hermann Hoppe
Domi a répondu à un sujet de PABerryer dans Lectures et culture
Ce qui intéresse un monarque, c'est en effet la transmission de son pouvoir plus que la richesse de son royaume. Or, pour le conserver, il a intérêt à maintenir une certaine stabilité dans la société incompatible avec l'esprit d'entreprise. -
En fait, vous voudriez expliquer à ce marxiste que la modification des forces matérielles de production précède les évolutions de la superstructure. Ton analyse est opposée à celle de Mises sur le sujet. Cela dit, ce n'est pas une critique, je n'ai pas spécialement d'avis sur la question. Si on est pas obligé d'être d'accord avec l'analyse de Marx, on peut reconnaitre qu'il a posé une question stimulante.
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La confiture est-elle suffisante face à une tartine légale ?
Domi a répondu à un sujet de Ahriman dans La Taverne
:chine: -
Non, non on te laisse te démerder tout seul. Tu t'es engagé à :
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Je comprend mieux. Mais il faut dire aussi qu'il a été sans doute amené sur ce terrain-là par ses contradicteurs. Autrement dit, l'Eglise de l'époque si elle commençait d'admettre certains principes de discussion scientifiques (ou pré scientifiques) risquait toujours de vouloir fermer le débat du moment que la question de la compatibilité de la conformité avec l'Ecriture se pose (Et elle se pose toujours à un moment ou à un autre). En ce qui concerne l'abjuration, il semble selon Wikipedia (qui reprend certaines des précisions de Lucilio, notamment sur le motif juridique de la condamnation) qu'il s'agissait bien d'une abjuration (et dans la formule d'abjuration le géocentrisme est nettement préféré à l'héliocentrisme) :
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Si c'est pour qualifier l'attitude de Galilée, je suis d'accord mais l'interdiction de l'Eglise n'est pas plus scientifique. Interdire à quelqu'un de proclamer des conclusions bancales sur le plan scientifique ne l'est pas. Sur l'ensemble de l'affaire, il est vrai que l'Eglise n'a pas été monolithique dans sa condamnation (il y a eu une évolution et de nombreux débats avant celle-ci) mais il y avait bien un parti qui attaquait Galilée sur la base de sa prétention à interpréter l'écriture et qui finalement a permis de le condamner.
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Une autre question : n'aurait-il pas été brûlé vif comme relaps s'il avait finalement maintenu sa position. Je ne vois pas en quoi imposer à quelqu'un de présenter ses conclusions comme une hypothèse relèverait d'une attitude scientifique. De plus, il est difficile de penser qu'il n'y aurait pas eu des motifs politiques à sa condamnation.
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C'est moi qui parle de ressources non Girard en essayant de substituer au sien un raisonnement plus convaincant. Le problème de Girard est d'essayer de construire une oeuvre philosophique d'explication du monde au moment où la science existe. C'était excusable lorsque les moyens d'investigation scientifiques étaient balbutiants, ça n'est plus possible aujourd'hui. Ce qui ne veut pas dire que l'approche philosophique ne reste pas valide sur certains sujets (philosophie morale par exemple) mais ça ne sera pas le cas lorsque la science fournit de meilleurs outils. Et à ma connaissance, l'oeuvre de Girard n'est pas prise au sérieux parmi les anthropologues. J'ajoute que même nos désirs secondaires nous confèrent probablement un avantage adaptatif.
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Je ne pense pas que l'étude de roman soit la méthodologie appropriée pour batir ce genre de constructions anthropologiques. Elle peut servir à l'expliquer.
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Je ne connais les oeuvres de René Girard que parce ce qui en est dit ici mais je ne résiste pas au désir (mimétique ?) de les critiquer. Tout d'abord les désirs ne correspondent pas à un quelconque mimétisme mais à l'avantage adaptatif qu'ils confèrent dans le cadre de la sélection naturelle. Ainsi du désir de boire, de manger, d'avoir des relations sexuelles. L'aspect psychologique joue un grand rôle dans les désirs et dans ce cadre, une notion s'approchant du désir mimétique (qui inclue également, je suppose, le soucis de se distinguer des autres). Il reste que le meilleur principe explicatif de l'ensemble est la selection naturelle. On peut aussi s'intéresser à la manière dont la selection naturelle a influencé la manière dont l'homme construit ses rapports avec ses semblables. Il apparait que la nature humaine est un compromis (différent selon les individus) entre l'égoïsme, l'altruisme et la xénophobie. Cela signifie probablement que les trois attitudes présentent des avantages adaptatifs pour l'homme. Or, il est probable que plus les ressources manquent plus la stratégie xénophobe devient opérante. On est alors dans la situation de naufragés qui n'ont pas assez de ressources pour survivre et vont tirer au sort ceux qui doivent survivre. Il existe probablement dans nos gènes une tendance à être plus agressifs dans cette situation et à se regrouper et à affronter les personnes d'un autre groupes en concurrence avec nous sur les ressources que nous convoitons. Ce sont certainement les variations des ressources qui expliquent cette attitude plus que leur niveau absolu. Cela explique assez bien l'arrivée des nazis au pouvoir, cela a aussi été mentionné comme une des causes du génocide Rwandais. Cela peut également expliquer comment les juifs sont devenus des boucs émissaires lors des pestes. En pratique, lorsqu'une telle crise survient on s'attaque à des groupes d'appartenance déjà identifiés mais il est également possible qu'elle suffise par elle-même à les constituer. Je précise que si la xénophobie a pu ainsi conférer un avantage adaptatif, cela ne signifie pas que ce soit le cas dans les sociétés complexes, bien au contraire mais nos gènes sont en retard sur les nécessités du présent. J'ai davantage présenté ma propre vision des crises que récusé celle de rené Girard mais son principe explicatif de départ me semble défaillant. Il y a une autre critique qui me semble déterminante : il prétend expliquer l'histoire. L'idée que j'ai exposée concernant l'abondance des ressources ne doit pas être vue comme la seule source de conflit à partir sur laquelle toute évolution historique s'articulerait. Si l'on adoptait un tel schéma linéaire on aurait : crise de ressources => Conflit => Baisse de la population => Disparition du conflit. Or, si l'on peut voir à l'oeuvre un tel principe dans l'histoire, on ne peut prétendre la raconter à partir de lui. C'est pourtant, au vu des résumés qui ont été faits de sa pensée ici, assez clairement l'attitude de René Girard. En cela, sa doctrine s'apparente à un miroir du schéma Marxiste de l'évolution de la lutte des classes à travers l'histoire.