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Panne de courant en Espagne


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Il y a 4 heures, Bisounours a dit :

Un article de Vincent Bénard dans lequel j'apprends que 100% de l’électricité consommée dans la péninsule est d’origine renouvelable.

 

 

Les 100 % concernaient la seule journée du 16 avril. Les renouvelables étant très variables, les autres sources d'énergie s'écartent quand les renouvelables satisfont les besoins en électricité.

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Selon des médias espagnols, le point de départ de la panne se situe dans le sud-ouest de l'Espagne:

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À 12h33min16s, 442 millisecondes, lundi, il y a eu une première fluctuation de la fréquence du réseau, « compatible avec une perte apparente de production », dans le sud-ouest de l'Espagne, vraisemblablement en Estrémadure. Selon Transición Ecológica, les raisons, la quantité d'énergie perdue, la technologie utilisée et l'endroit exact où elle se trouve sont inconnus.

Ce premier incident a été résolu, mais 1,3 seconde plus tard, une autre grande oscillation s'est produite dans la même zone (là encore, la technologie et le nœud spécifique sont inconnus, selon Transición Ecológica), qui, selon REE, « ne pouvait plus être stabilisée » : il n'y avait aucun moyen pour la production flexible (centrales hydroélectriques et à gaz) de réagir à temps pour atteindre le délicat équilibre instantané entre l'offre et la demande avec lequel fonctionne le système.

L'hypothèse qui a été avancée ces derniers jours est la déconnexion initiale d'une grande installation solaire en Estrémadure. Iberdrola y possède deux grandes centrales photovoltaïques et a déclaré mardi qu'au moment de la panne, « toutes les centrales de son parc de production qui avaient reçu les instructions correspondantes de l'opérateur du système étaient connectées ».

https://www.eldiario.es/economia/cinco-segundos-tres-errores-cadena-desencadenaron-gran-apagon_1_12264211.html

 

Sur le thème de "la revanche des ingénieurs sur les politiques":

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Cinq avocats, quatre économistes, deux diplômés en sciences physiques et un ingénieur en génie civil. Voici les profils des 12 professionnels prestigieux qui composent le conseil d'administration de Red Eléctrica (la société qui gère le système électrique espagnol) et de sa société mère, Redeia. Aucun des dirigeants de l'entreprise, dont on attend des explications après la panne de courant historique du 28 avril, n'est issu d'une formation en ingénierie industrielle.

 

https://www.elperiodico.com/es/economia/20250502/abogados-economistas-fisicos-ingeniero-industrial-red-electrica-116945343

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C'est le grand drame du millénaire : suite aux grands succès d'ingénierie des 50 années précédentes, on a cru qu'on pouvait se contenter de "diriger" sans comprendre le coeur du métier. Bref, que faire de la politique résolvait tous les problèmes du monde. Une génération plus tard, on se rend compte qu'en fait, ça marche pas de ouf.

 

De manière concomitante, une partie du succès des grandes boîtes tech américaines vient du fait qu'elles soient jeunes et donc ont encore leur première génération de dirigeants qui, comme ils ont tout créé eux-mêmes avec succès, comprennent encore les enjeux. Les autres (Apple, Microsoft), moins jeunes, ont réussi soit à garder cet esprit soit à le reprendre.

 

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Je sais pas... Il manque beaucoup de pièces. Mon intuition fondamentale, c'est que, pour le public comme pour le privé, l'horizon temporel de la décision s'est radicalement réduit (en bonne partie pour des raisons psychosociales liées à la génération boomer, à la social-démocratie, et "aux contradictions internes du capitalisme"). C'est comme ça qu'on en arrive à promouvoir massivement des gens qui ont des résultats rapides et visibles ("les politiques").

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il y a une heure, Bézoukhov a dit :

(en bonne partie pour des raisons psychosociales liées à la génération boomer, à la social-démocratie, et "aux contradictions internes du capitalisme")

Y compris en promouvant le fait de changer de poste tous les deux ou trois ans comme positif pour tout le monde, parce que "faut pas s'enkyster, faut être dynamique et fluide".

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Il y a 16 heures, Bézoukhov a dit :

Je sais pas... Il manque beaucoup de pièces. Mon intuition fondamentale, c'est que, pour le public comme pour le privé, l'horizon temporel de la décision s'est radicalement réduit (en bonne partie pour des raisons psychosociales liées à la génération boomer, à la social-démocratie, et "aux contradictions internes du capitalisme"). C'est comme ça qu'on en arrive à promouvoir massivement des gens qui ont des résultats rapides et visibles ("les politiques").

La faiblesse des taux d'intérêts ?

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il y a 8 minutes, DiabloSwing a dit :

La faiblesse des taux d'intérêts ?


Ça donne le résultat inverse : ça encourage les projets de long terme. 

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Il y a 4 heures, Mégille a dit :

Possible que l'inflation continue y contribue, plus directement que les taux d'intérêt.

Le mécanisme, c'est en effet : Taux durablement plus bas que le taux d'intérêt naturel -> Inflation -> Court-termisme. Hulsmann en parle beaucoup (mais pas que lui).

Posté

Pas sûr. Le mécanisme est plutôt inverse je pense. C’est l’émergence du court termisme qui a rendu politiquement viable « un peu d’inflation mais pas trop ».

Posté

Il me semble que le but explicite des politiques monétaires inflationnistes est de pousser à la consommation plutôt qu'à l'épargne... Donc au court-termisme. 

Posté

C’est profondément matérialiste comme réflexion.

 

Je dis juste que pour moi la poule est arrivée avant l’œuf (et qu’il faut aller chercher dans des choses plus culturelles).

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