Anton_K

Bisbille dans les backrooms du PAF. C'est mignon. Edit : Je pensais que Nabe était un peu au dessus de tout ça, mais en fait à première vue il a gaspillé son temps sans remords.

C'est ce qui doit faire le plus rager un constructiviste : qu'en fait même si on voulait, on ne pourrait pas absolument remodeler un individu par la seule éducation. C'est pour ça que les gender studies en biologie sont souvent mal vues, cf les documentaires de Eia ou la controverse Spelke-Pinker. Il ne fait aucun doute que dans une vision du monde où les déterminismes psychologique sont exclusivement sociaux, l'éducation est le moyen d'ingénierie favori, mais si cette vision du monde se casse la gueule, je me demande ce que va devenir le socialisme.

Je suis allé voir Le vent se lève de Miyazaki. C'est très bien, c'est très triste. Techniquement je ne sais pas si c'est le plus beau par contre. Je ne sais pas si c'est la traduction ou le propos, mais souvent on ne voit pas trop où vont certains dialogue vers le milieu du film. Mais enfin la fin est vraiment très belle et ne m'a pas laissé de marbre, j'y ai beaucoup repensé. Je suis aussi allé voir Nymphomaniac, de Lars von Trier la seconde partie (après avoir vu la première il y a deux semaines). Ce n'est pas mal, même si je trouve que le début du film est un peu faiblard, la fin et surtout l'extrême fin est vraiment terrible est extrêmement sombre. Lars von Trier a vraiment l'art du twist final, qui fait prendre un sens imprévu au film et plus puissant que ce à quoi on s'attendait.

C'est quoi le soucis avec Bob l'Eponge ? Oh w...

http://www.youtube.com/watch?v=g8ei1NF0oic Sans commune mesure avec les autres interprétations de la version pour piano.

Je suis d'accord, la plupart de ces enseignements ne portent pas à controverse parce qu'il y a un vaste accord moral sur ces points entre les gens forcés à participer à cette communauté scolaire. Mais ce n'est pas nécessairement le cas, et plus la communauté nationale/fiscale rassemble des populations hétérogènes, plus le risque de désaccord sur les questions d'éducation est grand. Le fait que l'école s'occupe d'éducation et non seulement d'instruction ne serait pas un problème dans un cadre d'éducation privé ou tu ne payes et ne fais participer ton enfant qu'à ce que tu cautionnes.

C'est vrai qu'il y a cet aspect d'instruction civique qui n'est pas forcément prescriptif, mais tu as aussi de la bonne grosse moraline (cf p. 3 et suivantes). Remarque que c'est de la moraline qui sur beaucoup de points ne fait pas polémique : politesse, premiers secours, sécurité routière. Mais tu as aussi une éducation à "reconnaître les situations d'inégalité" et aux "dangers d'internet", ce qui est tout de suite plus jazzy.

Sur le principe c'est similaire au cours d'éducation civique, c'est de l'engineering insidieux sur le système de valeurs de l'enfant : on lui montre des situations et après lui avoir formellement demandé son avis on fournit une lecture avec des implicites moraux du type "on peut être content aussi en jouant à la poupée". A mon avis la grande différence c'est que la déconstruction des stéréotypes du genre intervient plus tôt dans la scolarisation, et pourrait avoir des effets directs assez vite, disons à la prochaine visite dans un magasin de jouets. L'éducation civique, c'est beaucoup plus tardif, à la fin de l'école primaire, et c'est beaucoup plus abstrait, raison pour laquelle les enfants s'en tamponnent.

J'avoue que le coup de la démonstration de masturbation c'est un peu cavalier. Pour le reste, il faut bien avouer qu'en effet on ne sait pas ce que seront les contenus enseignés, on ne sait même pas ce que planifie l'EdNat en la matière d'éducation sexuelle, tout ce qu'on a vu ce sont des directives de l'OMS. En revanche les cours sur la déconstruction des stéréotypes genrés ça a commencé, et en gros ça consiste à donner aux enfant des exemples de garçons qui jouent à la poupées et de filles qui jouent à la guerre pour leur montrer que "ça existe" et donc que "c'est possible". A mon avis ce genre d'enseignement est normatif, d'une manière assez rampante, étant donné qu'il ne consiste pas à informer sur la fréquence réelle de ces pratiques, mais simplement à déconstruire l'impossibilité posée par une norme. Je ne pense pas que ça aille plus loin que ça pour l'instant.

Ben ils vont juste les rassurer, pas seulement en leur disant que non non, ils ne vont pas faire d'éducation sexuelle façon gender, mais que même ils n'aiment pas ça, pas du tout du tout, bouh les théories du genre (comme l'a dit Peillon, il doit y avoir quelques conseillers idéologiques qui se sentent trahis). Bref couleuvres, retournement de vestes. Tout rentre dans l'ordre, ils vont se calmer pour l'instant.

Moi j'aime bien, ça va leur faire les pieds à ces laïcards. Être musulman en France aujourd'hui c'est un sacré fardeau : on t'aime étranger mais on te veut français, sans comprendre que c'est contradictoire. Peut être je les idéalise, mais je trouve qu'ils s'en sortent bien : cohésion communautaire, peu de prosélytisme, et jusqu'à preuve du contraire peu de lobbyisme. On ne les entend pas geindre tous les deux jours alors qu'il y aurait de quoi (interdiction des habits traditionnels, des prières de rue... je ne sais pas ce qu'il en est des minarets aujourd'hui mais le débat n'était pas gai). Donc je les encourage à continuer à emmerder la république athée en faisant juste paisiblement leurs trucs comme ils savent le faire. (Voilà je crois que j'ai dépassé mon quota d'affirmations générales et alter-pertinentes pour la journée).

O.K., c'est un article de rue89 (trouvé par hasard via fb), mais il est assez croustillant en plus de contenir une carte. Où l'on apprend que selon le seuil de pauvreté fixé en France à 977€ par mois par personne, 8,7 million de français sont pauvres et que les inégalités sont croissantes. Mais, nous dit-on, "il y a pire" pour ce qui est des inégalités, et là les auteurs comparent la France de 2014 avec... la France de 1900, la France de 1780 et l'Afrique du Sud.

La question n'était pas de savoir si en effet il est compétent ou pas, ce que dit alex c'est que même si il se trouvait qu'il est moins incompétent que ce qu'on a l'habitude de dire, on ne devrait pas se corriger.

Tu ne comprends pas que Chitah fasse un effort pour produire une idée adéquate de la compétence d'Hollande, et tu penses qu'il est suspect pour un libéral de consacrer de l'énergie à défendre ce qu'il pense être la vérité quand elle concerne un de ses ennemis politiques ? Je n'ai rien à dire contre cette attitude si elle est tacite, mais tenter de la défendre contre tout bon sens me semble être une bien étrange bravade.

J'ai décroché à partir de la place de l'étoile. Trop d'efforts pour un résultat humoristique si modeste.

Je suis curieux de lire des analyses érudites sur ce phénomène et la raison pour laquelle il se produit. Tout ça pour percevoir des taxes ? Ou y'a autre chose ?

Pour le statut des théories du gender, je ne dis pas que c'est une question facile, et je ne peux me référer dans le texte qu'à Butler, donc j'imagine qu'on pourrait toujours tourner autour du pot et dire que tous n'ont pas ces positions. Mais moi je n'ai jamais croisé quelqu'un des social studies qui ne me raconte pas ce genre de balivernes sur le fait que tout choix d'approche théorique révèle les valeurs et les intentions (une manière de dire que si tu t'intéresses aux déterminismes génétiques, t'es un nazi). Mais pour le rapport, on peut être assez catégorique (cf. p 38 (du lecteur pdf, 36 dans le doc) et après). J'avoue que je le trouve gratiné : Heureusement c'est inimplémentable. edit : H16, c'est moi ou y'a rien au bout de ton lien?

C'est bien ce que je pensais, t'inquiète pas. Je suis en train de lire l'article du Monde et je pense qu'il n'échappe pas beaucoup plus à la mauvaise foi que ceux qu'il critique. Par exemple lorsqu'il s'agit de gender studies, ils choisissent la ligne argumentative du "c'est pas normatif, c'est descriptif". Or c'est typiquement la distinction qui est rejetée par les théoriciens du genre, quand tu lis Judith Butler dans le texte, surtout sur la performativité, il est clair qu'à son avis, informer c'est influer sur la norme, et c'est ce qui justifie qu'il faille informer. C'est le postulat de base de tous les foucaldiens. Alors se réfugier derrière la neutralité objective de la science pour défendre une théorie qui affirme qu'elle n'existe pas... C'est de la pignoufferie de compétition. Ensuite, pour ce qui est du fameux rapport de l'OMS qui propose d'informer les enfants sur la masturbation, leur debunking de l'intox est particulièrement fastidieux, ils ne font qu'expliquer ce qui est dans le rapport, et sous entendre à la toute fin que ces enseignements seront dispensés exclusivement aux enfants qui en font la demande. Vous pouvez fouiller ce rapport, vous ne trouverez absolument pas cette nuance, au contraire dans les clés de lecture du fameux tableau d'injonctions, on lit : Or le thème de la masturbation est surligné en rouge, donc cette nuance de la part du monde c'est au mieux du wishful thinking.

Ben j'en sais rien, moi je ne tiens pas spécialement à incriminer le gouvernement (je n'ai pas dit que tu disais que je le faisais, je te donne juste mon avis spontanément)... Que ce soient des parlementaires ou un ministre qui l'ait pondu, mon impression de l'idéologie que ça véhicule et de ce que ça fait à la liberté reste là même.

Celui-ci est excellent :

Qu'est-ce qu'il entend par "privatisée de l'intérieur" ?

La méthode de l'EdNat actuellement c'est la globale? (à vrai dire je suis presque sûr que non, je me souviens que Robien préconisait son abandon).

De toute façon, il faut bien voir ce que Benoist appelle Libéralisme : l'universalisme rationnaliste et la croyance en l'essentialité et la non-conventionnalité du droit. Et il a raison, c'est ça le libéralisme au sens qui est partagé entre "notre" libéralisme et le socialisme. Et à mon avis on peut très bien reconnaître que c'est une faiblesse des fondements du libéralisme sans remettre en cause la plupart des aspects pratiques du libéralisme, surtout si on va vers le libertarianisme, et le paléo. En revanche le reproche que j'ai à faire à Alain de Benoit c'est que je vois chez lui une tendance au schématisme, un manque de soucis du détail.

Dans mon souvenir LaGuardia est correct et assez moderne, et JFK est bétonné, marron, avec une moquette dégueu... (Mais bizarrement mon souvenir n'est pas cohérent avec les photos que je vois sur google, peut-être que j'inverse aussi).

J'ai découvert ce phénomène au moment où j'ai commencé à habiter à Paris et à cuisiner et maintenir en état ma propre vaisselle. Je n'ai aucune idée de ce dont il s'agit, mais je dirais que ce sont des pellicules de minéraux agglomérés, puisqu'ils apparaissent après l'ébullition. Hypothèse : ils restent sur les parois après les premières ébullitions et sont décollés par les suivantes ? Je ne sais pas... C'est de l'eau parisienne également ?