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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. C'est plutôt la grammaire que tu hais :/
  2. Duflot a tout intérêt à ce que se soit Joly qui se présente, parce qu'elle ne prend aucun risque en cas de défaite (Joly et son équipe ne seront pas élus, ils n'auront aucun poste et seront remerciés à la fin de la campagne) mais pourra bénéficier pour elle-même du positionnement "puriste" de la norvégienne quand elle se présentera elle-même pour les élections qui suivent (et qui rapporteront quant à elles des sièges et des postes, comme les européennes ou les législatives). C'est un calcul assez malin : elle laisse se griller Joly mais récolte les fruits de sa radicalité affichée.
  3. Je n'arrive pas à ouvrir ton lien. Pourrais-tu le renvoyer ? Dire que l'évolution des populations dépend des ressources disponibles n'est pas une "déresponsabilisation", mais plutôt une mise en relation de l'adaptation des êtres humains à leur environnement géographique, et à ce qu'il peut produire. On sait qu'un certain type d'alimentation et certaines coutumes peuvent influencer les comportements comme la physionomie des populations. Il est tout à fait possible d'envisager un rééquilibre entre population une fois améliorer les conditions de vie. C'est là la seule chose que je dis. Je ne suis pas expert en génétique des populations, ni un lecteur régulier de Mankind Quaterly.
  4. Pour continuer sur le même sujet, un livre vient de paraître sur le sujet de la fin de la vie privée, qui plus est de sensibilité libertarienne. http://www.laviedesidees.fr/De-la-surveillance-volontaire.html
  5. Ah ok. Matthieu_D : pour être totalement juste, il faudrait aussi garder à l'esprit Rorke's Drift. :/
  6. Euh faut pas exagérer dans l'autre sens non plus. La France ne fait pas d'histoire, la guerre d'Algérie, c'est un peu plus compliqué que ça, et faire des raccourcis historiques dans un sens ou dans un autre, ça reste des raccourcis historiques.
  7. Plusieurs remarques : d'abord, s'il est possible de reconnaître des inégalités de qi entre populations ou même groupes ethniques, rien n'indique qu'elles demeurent définitives : l'explication, sans cesser d'être évolutionnisme, peut autant être génétique qu'environnementaliste (et culturelle). Il se peut très bien que le climat, les ressources naturelles et l'alimentation (plus ou moins riches selon les parties du globe) aient créer des différences de capacités entre populations. Des capacités cognitives exceptionnelles dans un habitat qui ne permet pas de les exploiter ne servent à rien, et surtout sont certaines de disparaître à long terme si la société en question demeure stable. Ainsi, la nature a sans doute été plus clémente pour les européens et les asiatiques que pour l'Afrique subsaharienne, et les hommes se sont adaptées en conséquence pour survivre (encore que). Inversement, l'amélioration notable des conditions d'alimentation, de vie et d'hygiène (donc aussi des mentalités) tend à tirer vers le haut le qi des pays industriels, d'après la théorie de l'effet Flynn, ce qui signifie qu'une amélioration des conditions de vie des pays en voie de développement débouchera très probablement sur l'amélioration de leurs scores aux test de QI. Cela veut aussi dire qu'il y a de forte probabilités pour que les populations immigrantes au faible qi d'ici quelques générations s'aligneront sur le standard des populations autochtones. Ceci reste bien sûr à prendre avec prudence, mais je t'incite à lire ce bouquin de Gregory Clark intitulé "A Farewell to Alms. A brief Economic History of the World" paru aux presses de Princeton l'année dernière, qui défend cette idée évolutionniste-lamarckienne (par opposition à Darwinienne) qui va plutôt dans mon sens.
  8. J'ai une source, même si contestable http://en.wikipedia.org/wiki/IQ_and_Global_Inequality
  9. Putain, camper à la Défense…il faut vraiment le vouloir. C'est pas les flics qui vont les dégager, mais la dépression.
  10. Le problème de Kassovitz, c'est que depuis une petite dizaine d'années, il ne fait que des fours. Je me souviens d'avoir lu une interview dans technikart qui expliquait qu'il avait du hypothéquer sa maison pour faire je ne sais plus quel film récent. Alors comme la mode dans ce pays est au french bashing, et que le sujet est abordé avec juste ce qui faut de mauvaise foi pour déclencher une polémique (enfin déclencher la promo je devrais dire), il s'est sans doute dit qu'il allait pouvoir remplir les caisses. Ce type réussit quand même à faire de Bernard Pons, l'un des apparatchiks les plus insignifiants du feu rpr, un grand méchant du film. Chapeau l'artiste.
  11. A mon avis, tu as mis le doigt sur un vrai problème, même si, intuitivement, et quitte à passer pour un néoluddite, je ne pense pas que le problème vienne des règles de juste conduite mais plutôt de certains des effets dus à l'accélération de l'avancement technologique. Après tout, n'est pas un bloc bon en soi intouchable au commun des mortels. Je m'explique en prenant un cas très concret, celui de la généralisation de la technologie RFID qui est d'ailleurs est évoqué dans un des liens que tu as envoyé. Ce n'est pas parce que c'est devenu faisable que c'est souhaitable. Je dirais même que les potentialités liberticides de ses usages par les institutions, les entreprises et plus simplement les individus ne sont pas à écarter d'un revers de la main (comme d'ailleurs toutes les techniques liées à la prévention du risque). Je continue à réfléchir tout haut et me demande si les règles de juste conduite, qui après tout correspondent aux vertus artificielles attachées à la défense de la justice (de la propriété et son transfert) ne devraient pas aussi évoluer en ajoutant une présomption (simple) de défiance vis à vis des techniques associées à la prévention et au sacro-saint principe de précaution. Enfin bon, je dis ça après quelques minutes de réflexion, et le sujet demande un traitement plus sérieux.
  12. Je coche toujours les deux cases, comme je suis sûr d'avoir bon.
  13. F. mas

    Droit naturel

    Le mur du çon vient d'être franchi !
  14. On ne peut pas non plus complètement l'écarter. Le principal client des entreprises US dans la branche demeurent l'Etat US, qui consacre un budget pharaonique à la défense, protège ses secrets industriels par une législation tout à fait favorable à la production nationale et considère sa prééminence dans le domaine militaire comme une question de sécurité nationale. S'il y a bien un marché où la libre concurrence n'existe pas, c'est bien celui de l'aviation militaire.
  15. F. mas

    Droit naturel

    Rasmussen, comme tous les libertariens qui ont eu pour prof HB Veatch, n'entre pas dans cette catégorie. J'ai testé, et force est de reconnaître, que même si ce n'est pas ma tasse de thé (ça ressemble trop à Maritain), que le propos est sérieux Une autre remarque sur la biblio de Xara -qui est excellente et qui à elle seule devrait conclure le fil- mais qui est assez révélateur du traitement affligé au DN par certains. De quoi parle-t-on ? de droit naturel ? des droits naturels ? de l'ordre naturel ? de la loi naturelle ? Certains auteurs parlent du droit naturel sans se référer à des droits naturels, d'autre soutiennent l'existence d'une loi naturel qui peut se passer de droit naturel, etc. Les uns sont théologiens, les autres des athées militants, et la plupart des agnostiques. Il y en a même qui ne s'entendent pas du tout entre eux. Qu'on rapproche les écrits d'un Harry Jaffa de n'importe quel écrit libertarien jusnaturaliste ou des thomistes. Si on prend le temps de les lire et de les comprendre, on s'aperçoit assez rapidement que les questions soulevées sont assez délicates.
  16. F. mas

    Droit naturel

    Ca me rappelle d'ailleurs que j'ai lu il y a quelque mois le livre de Henry B. Veatch (préfacé par Rasmussen) Rational Man. A modern Interpretation of Aristotelian Ethics (1962, réédité par Liberty Fund), qui traite du même sujet (même si le lien n'est pas fait avec le libéralisme en tant que tel). Il y a une littérature très touffue sur la question du droit naturel, et plein d'écoles aux ambitions, aux motivations et aux conclusions très différentes. Parmi ses théoriciens contemporains, on trouve aussi des gens comme John Finnis à Oxford, Robert P. George à Princeton ou Germain Grisez à St Mary. Et ce n'est qu'une toute petite partie des défenseurs du DN.
  17. "De plus en plus, on se demande même si ce n'est pas le concept même du chasseur bombardier ultra-techno qui n'est pas un concept du passé." Tu pense au F 22 ?
  18. Je mise pour du bluff pour faire baisser le prix. J'ai cru comprendre que l'eurofighter entrait dans la course. C'est vrai ou c'est une blague de mauvais goût ?
  19. F. mas

    Droit naturel

    juste histoire d'apporter plus de confusion http://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=TfKxGmEZuPcC&oi=fnd&pg=PR13&dq=larry+arnhart+aristotle+biology&ots=is04BhITmz&sig=NZBYjvb6G-ect5MsIWlS03ujKQg#v=onepage&q=larry%20arnhart%20aristotle%20biology&f=false
  20. Tiens, un truc qui va faire rire Chitah : non content de se faire jeter du Modem, l'ex néonazi Maxime Brunerie qui avait tenté de flinguer Chirac a tenté d'intégrer un jury littéraire, ce qui a suscité l'émoi de certains des autres jurys. http://www.rue89.com/2011/11/14/retrouve-maxime-brunerie-dans-un-jury-litteraire-226540
  21. F. mas

    Droit naturel

    Inciter quelqu'un à se renseigner sur un sujet qu'il ne connaît visiblement pas du tout vous fait penser aux discussions sur le créationnisme ? Hum. Bon. Mieux vaut vous intéresser à l'existence des licornes et des fées alors. "droit naturel", "droits naturels". Il y a une klein différence entre les deux. La réponse dans Droit naturel et histoire, pas dans Star Trek.
  22. F. mas

    Droit naturel

    Droit naturel et histoire, de Leo Strauss, est une excellente introduction. N. Azor : avant de dire des bêtises, je vous invite à faire de même, et d'ajouter à votre liste de livres celui de Pierre Hadot Le voile d'Isis. Essai sur l'histoire de l'idée de nature, paru il y a quelques années chez Gallimard. Vous vous apercevrez que c'est une question un peu compliquée.
  23. Rosanvallon affirme à la fois qu'il y a rationalisation, légicentrisme et plus largement logique administrative "topdown". C'est d'ailleurs lui qui affirme qu'il y a affiliation entre despotisme éclairé, physiocratie et une frange non négligeable des révolutionnaires (Sieyès, Condorcet, etc.) En fait, j'ai l'impression qu'il reprend à son compte l'évaluation qu'en donne Tocqueville dans "L'ancien régime et la révolution" tout en la modérant : en effet, notre ami normand met physiocrates et "économistes" dans le même panier pour en faire des précurseurs du socialisme, et il n'évoque à aucun moment la loi prise comme telle. Là encore, je vais citer un peu, histoire d'étayer mon propos (avant de revenir sur le lien avec le libertarianisme qui ne me paraît vrai). Dans le chapitre 3 du troisième livre de l'ARR intitulé : "Comment les Français ont voulu des réformes avant de vouloir des libertés", Tocqueville soutient que la question des libertés publiques s'est posée en dernier pour les courants qui ont inspiré la révolution française. Cela s'explique en partie par sa source d'inspiration principale, qui loin de remonter aux "philosophes", prend d'abord appui sur les essais d'écrivains "traitant des questions d'administration publique" qu'il désigne par le terme d'économistes ou de physiocrates : "(…) on reconnait déjà dans leurs livres ce tempérament révolutionnaire et démocratique que nous connaissons si bien : ils n'ont pas seulement la haine de certains privilèges, la diversité même leur est odieuse : ils adoreraient l'égalité jusque dans la servitude". Méprisant le passé, ne rapportant les libertés privés qu'à l'intérêt public, ils ont déjà élaboré en paroles et en écrits les réformes sociales et administratives que réalisera la révolution : "Il sont, il est vrai, très favorable au libre échange des denrées, au laisser faire et laisser passer dans le commerce et l'industrie ; mais quant aux libertés politiques proprement dites, ils n'y songent point, et même quand elles se présentent par hasard à leur imagination, ils les repoussent d'abord. La plupart commence par se montrer fort ennemis des assemblées délibérantes, des pouvoirs locaux et secondaires et, en général, de tous ces contrepoids qui ont été établis, dans différents temps, chez tous les peuples libres, pour contrebalancer la puissance centrale (…)". Tocqueville ajoute que la seule garantie que proposaient les physiocrates contre l'oppression -et qui atténue effectivement sa filiation directe avec le despotisme éclairé- est l'éducation publique. Il cite Quesnay puis un de ses disciples : "le despotisme est impossible si la nation est éclairée" ; "Frappés des maux qui entraînent qui entraînent les abus de l'autorité, les hommes ont inventé mille moyens totalement inutiles, et ont négligé le seul véritablement efficace, qui est l'enseignement public général, continuel, de la justice par essence et de l'ordre naturel". Tocqueville continue son propos avec Turgot, qui pour lui partage l'idée d'instruction publique donnée par l'état, citation à l'appui (dans une adresse au roi) : "J'ose vous répondre, Sire, que dans dix ans votre nation ne sera plus reconnaissable, et que, par les lumières, les bonnes mœurs, par le zèle éclairé pour votre service et pour celui de la patrie, elle sera infiniment au-dessus des autres peuples. Les enfants qui ont maintenant dix ans se trouveront alors des hommes préparés pour l'état, affectionnés à leur patrie, soumis, non par crainte, mais par raison, à l'autorité, secourables envers leurs concitoyens accoutumés à reconnaître et à respecter la justice". Ce passage est sans doute plus éclairant que celui que je donnais de Rosanvallon sur l'ambition de rationaliser l'état, et on voit ici réapparaître un trait qui appartient au despotisme éclairé, à savoir la volonté de fonder l'autorité par la raison (et non par la convention ou la crainte). Je cite encore Tocqueville : "il ne s'agit pas de détruire ce pouvoir absolu, mais de le convertir (…) L'Etat, suivant les économistes, n'a pas uniquement à commander à la nation, mais à la façonner d'une certaine manière ; c'est à lui de former l'esprit des citoyens suivant un certain modèle qu'ils s'est proposé à l'avance (…) En réalité, il n'y a pas de limites à ses droits ni de bornes à ce qu'il peut faire ; il ne forme pas les hommes, il les tranforme ; il ne tiendra peut-être qu'à lui d'en faire d'autres ! " L'Etat fait des hommes tout ce qu'il veut" dit Bodeau. Ce mot résume toutes leurs théories". Les pages qui suivent esquissent la filiation entre cet esprit et celui du socialisme, ce qui m'amène à la question de la filiation entre libertarisme et physiocratie. A mon avis, il y a beaucoup de points communs entre ce qu'en disent Tocqueville et Rosanvallon et Rothbard ou Hoppe, comme tu le dis avec Astynoos : le rationalisme abstrait (anti-empirique), le côté microéconomique et, tu as bien raison, le lien entre loi et ordre naturel : des individus rationnels (parce que correctement éduqués) créeront et respecteront de bonnes lois conformes à la justice et à l'ordre naturel (qui sont des évidences). D'ailleurs, Rothbard désignent les physiocrates comme des proto-autrichiens dans son livre passionnant sur la pensée économique avant Adam Smith. Autant l'héritage économique des physiocrates est sans ambiguité, autant celui politique, au regard des auteurs précités, me semble très équivoque. Il prépare autant le libertarisme que ses courants les plus opposés, à savoir un pan important de l'idéologie républicaine française, le néolibéralisme (cette forme de gouvernement qui donne à l'Etat un rôle essentiel dans l'établissement du marché), et une certaine expertocratie managériale. Il y a du constructivisme politique chez eux tout autant que du vrai libéralisme. Je note qu'une ambiguité tout aussi grande plane aussi sur le sens à donner à la révolution française dans son ensemble. La ligne de démarquation à mon sens se fait sur la question du rationalisme en politique (et de la place de la connaissance dans l'espace social), qui sépare nettement deux sensibilités du libéralisme (y compris à l'intérieur du courant libertarien). Le bouquin que je devais te passer était les essais de Hayek, que j'avais en double. Seulement, je n'arrive pas à mettre la main dessus. C'est pour ça que je ne t'en ai pas reparlé depuis un bout de temps, désolé
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