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Baisse Tendancielle Du Taux De Profit


Invité Damned

Messages recommandés

Comme j'ai lu beaucoup d'approximations sur Karl Marx sur ce forum (doux euphémisme), je rappelerai à ceux qui ne l'ont jamais lu que les plus belles pages écrites sur le "libre échange" sont probablement de lui, et qu'avant d'avoir publié le manifeste, Karl participait avec à propos à quelques journaux libéraux de l'époque.

Bien plus tard, Marx que l'on définira comme le premier vrai économiste (parce Smith, c'est quand même un peu légé hein ?) ira plus loin en précisant sa théorie sur la "baisse tendancielle du taux de profit".

L'usage veut que les économistes "libéraux" combattent avec acharnement cette théorie, parce qu'elle est la pierre d'achoppement de tout le système, mais comment faire quand les données macro économiques correspondent point par point à cette logique implacable ?

Pierre Artus, qui ne peut être considéré comme Marxiste, nous rappelle comment l'armée de réserve fût savamment mise à propos pour le bénéfice des plus nantis sur une période suffisament longue et des données suffisament argumentées qu'elles en deviennent un pied de nez à la logique économique "pseudo libérale" :

http://hussonet.free.fr/marx2fr.pdf

Axiôme : Tout salarié produit plus de valeurs qu'il n'en gagne, si tu es économiste libéral, démontre moi que ton profit n'accusera pas une baisse tendancielle à terme …

Je ne suis pas un spécialiste d'économie marxienne seulement il me semble que la baisse tendancielle du taux de profit et la valeur travail ne sont plus défendus par beaucoup de monde, même chez les marxiens/marxistes. Par exemple, les deux courants marxiens modernes, cad les radicaux américains et les marxistes analytiques ont laché la BTTP et la valeur travail depuis un moment il me semble (à vérifier pour les radicaux, mais c'est sur pour le marxisme analytique).

Je remet un lien que j'avais mis dans un autre post :

http://netx.u-paris10.fr/actuelmarx/m4tarrit.htm

Quand de purs défenseurs du marxisme comme Elster ou Roemer abandonnent la BTTP parce qu'ils jugent fausses, ça pousse à se poser des questions non ?

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Je ne suis pas un spécialiste d'économie marxienne seulement il me semble que la baisse tendancielle du taux de profit et la valeur travail ne sont plus défendus par beaucoup de monde, même chez les marxiens/marxistes. Par exemple, les deux courants marxiens modernes, cad les radicaux américains et les marxistes analytiques ont laché la BTTP et la valeur travail depuis un moment il me semble (à vérifier pour les radicaux, mais c'est sur pour le marxisme analytique).

Je remet un lien que j'avais mis dans un autre post :

http://netx.u-paris10.fr/actuelmarx/m4tarrit.htm

Quand de purs défenseurs du marxisme comme Elster ou Roemer abandonnent la BTTP parce qu'ils jugent fausses, ça pousse à se poser des questions non ?

En confirmation, cet extrait (pour les feignants)

2. Une définition par défaut

    L’émergence du marxisme est assimilée de façon consensuelle à la publication de Karl Marx’s Theory of History. Cet ouvrage peut en être considéré comme la première expression, quoique partiellement consciente.

La plupart des philosophes analytiques pensent que l’application des critères de clarté et de rigueur auxquels aspire la philosophie analytique suffisent à torpiller les prétentions du marxisme à la grandeur philosophique. Nombreux sont les marxistes montrant leur accord implicite avec cette position en rejetant les critères de la philosophie analytique. Cohen tente de défendre Marx en utilisant les critères analytiques de clarté et de rigueur pour obtenir une théorie défendable de l’histoire à partir des propos de Marx [singer 1979, p. 46].

    A son origine, le marxisme analytique se définit par ce à quoi il s’oppose, d’où une certaine diversité. Il est vrai qu’il n’est pas évident de distinguer des théories positives ou des principes méthodologiques acceptés par tous les marxistes analytiques, d’autant que certains, comme Van Parijs ou Bowles, se présentent comme non marxistes.

- Tous attribuent à Marx un manque de clarté et de rigueur.

[La Préface] qui est à peine plus qu’une esquisse de théorie, a effectivement été figée en dogme, imperméable aux critiques, souvent faciles mais parfois tranchantes, qui lui étaient adressées, et incapable d’élaboration théorique ou même de clarification [Levine, Wright 1980, p. 47, traduit par nos soins].

- Tous privilégient la logique formelle sur la logique hégélienne, c’est-à-dire la logique dialectique, unanimement rejetée en ce qu’elle réduirait l’intelligibilité du marxisme[6].

[L]e marxisme analytique brise toute référence à la dialectique [Hervier 1995, p. 98].

- Tous nient l’existence d’une méthodologie spécifique au marxisme, dont la singularité résiderait dans ses énoncés sur le fonctionnement du monde.

Contrairement à ce qui est généralement admis, des auteurs comme Jon Elster, John Roemer, Adam Przeworski et G.A. Cohen ont soutenu que la spécificité du marxisme ne réside pas dans sa méthodologie, mais dans ses énoncés sur le monde, et que les principes méthodologiques censés distinguer le marxisme de ses rivaux sont indéfendables, si ce n’est incohérents [Levine, Wright, Sober 1987, p. 67-68, traduit par nos soins].

- Tous sont critiques quant à la théorie de la valeur travail et à la loi de la baisse tendancielle du taux de profit.

Je ne connais aucun marxiste analytique, y compris Cohen, qui accepte la loi de la baisse tendancielle du taux de profit, centrale dans la théorie des crises de Marx, exposée dans le tome III du Capital, et je n’en connais qu’un, Brenner, qui tient toujours la théorie de la valeur travail exposée dans le tome I pour vraie [Callinicos 1987, p. 68, traduit par nos soins].

Toutefois leur objectif reste de construire une théorie scientifique qui puisse être utile pour l’émancipation humaine.

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Je ne suis pas un spécialiste d'économie marxienne seulement il me semble que la baisse tendancielle du taux de profit et la valeur travail ne sont plus défendus par beaucoup de monde, même chez les marxiens/marxistes. Par exemple, les deux courants marxiens modernes, cad les radicaux américains et les marxistes analytiques ont laché la BTTP et la valeur travail depuis un moment il me semble (à vérifier pour les radicaux, mais c'est sur pour le marxisme analytique).

Je remet un lien que j'avais mis dans un autre post :

http://netx.u-paris10.fr/actuelmarx/m4tarrit.htm

Quand de purs défenseurs du marxisme comme Elster ou Roemer abandonnent la BTTP parce qu'ils jugent fausses, ça pousse à se poser des questions non ?

effectivement tres interessant….!

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Quand de purs défenseurs du marxisme comme Elster ou Roemer abandonnent la BTTP parce qu'ils jugent fausses, ça pousse à se poser des questions non ?

Purs défenseurs? Hemmm… à partir du moment où ils bazardent holisme et dialectique hégélienne, beaucoup de lecteurs de Marx à la lettre leur édifieraient volontiers le bûcher dû aux impies.

Allez, je fais mon coming-out: j'ai bien aimé ce que j'ai lu de Roemer, c'est vraiment intéressant.

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Invité Damned
Purs défenseurs? Hemmm… à partir du moment où ils bazardent holisme et dialectique hégélienne, beaucoup de lecteurs de Marx à la lettre leur édifieraient volontiers le bûcher dû aux impies.

Allez, je fais mon coming-out: j'ai bien aimé ce que j'ai lu de Roemer, c'est vraiment intéressant.

Pas moi, je ne les jette pas au bucher, le lien sur la bttp est excellent.

J'avais écrit plus haut que tous les marxiens qui se respectaient discutaient de la plus value comme dogme marxiste à contre dire et eux vont plus loin de manière intelligente et non réductible à une équation, genre deug b. Mais la plus value est aussi liée à la bttp …

Une autre manière d'entamer la valeur "travail" est "post industrielle", elle rejoint qq positions de Cohen :

La plus value est aussi cette vertue qu'à la firme, la corporation a chercher des externalités pour compenser *la baisse inexorable de son taux de profit*, elle use et abuse de la technologie de manière peu démocratique, elle peut pulvériser l'esprit du libéralisme.

Voilà un peu de lecture pour vous titiller gentillement, on ne peut discuter de la bttp qu'en s'attachant à des mutations structurelles de l'économie, ce genre de discussions post indus est courantes outre atlantique (ex rifkins, pour vous donner des boutons) :

Transversales, Science et Culture

L'émergence de l'immatériel

René Passet

Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une révolution socio-économique trouve son origine hors du champ de la matière ou de l'énergie. Avec l'ordinateur en effet - et tout ce qui en découle - les moteurs du développement économique se déplacent vers l'immatériel : l'information n'est ni matière, ni substance, mais mise en forme, manipulation de symboles, codes, messages, interconnexion. C'est l'immatériel qui désormais tire la croissance des économies. Plus que de crise, il convient donc de parler de mutation : ce sont les mécanismes régulateurs des systèmes et les repères de la normalité qui changent.

La conjonction actuelle de deux phases de développement explique la plupart de nos problèmes. Des deux technologies majeures qui caractérisent notre époque :

- l'une, le réacteur nucléaire, marque l'apogée d'une phase finissante de développement - à base énergétique et matérielle - caractérisée par la concentration, le gigantisme, l'organisation hiérarchique, l'importance des bouleversements infligés au milieu ; elle soulève la question de la reproduction des systèmes économiques dans le temps que traduit aujourd'hui l'expression «développement durable» ou «soutenable» ;

- l'autre, l'ordinateur, déplace les forces du développement vers l'information, l'immatériel ; elle favorise par là-même l'émergence de formes de production et de structures en réseaux moins traumatisantes que les précédentes, pour les espaces et les milieux naturels, mais elle peut véhiculer aussi une logique de développement qui ne situe ni les hommes ni les espaces au coeur de ses préoccupations.

Le développement (multidimensionnel) n'est pas une simple croissance.

Le thème du développement durable émerge à partir des années 80, avec l'apparition des pollutions dites «globales» (déchirure de la couche d'ozone, effet de serre, réduction de diversité spécifique…). Ce concept souligne le risque de perturbations des grands mécanismes régulateurs de la planète par les activités humaines. De l'environnement - «ce qui entoure» - nous passons à la Biosphère, système complexe auto-régulé et auto-reproducteur d'interactions, dans les régulations et la reproduction duquel la vie - donc l'espèce humaine - joue un rôle fondamental. D'où un conflit possible entre deux logiques : l'une présidant au processus du développement, et l'autre régissant les mécanismes qui assurent la reproduction du milieu naturel.

Le «développement» est une «croissance complexifiante multidimensionnelle». «Croissance complexifiante», car accompagnée d'un double mouvement de diversification et d'intégration permettant au système de croître en se réorganisant, sans perdre sa cohérence : la firme, en s'étendant, s'organise en services et départements tous interconnectés ; la nation diversifie ses structures et ses activités, mais son homogénéité dépend des relations établies entre ces dernières. «Multidimensionnelle», dans la mesure où, par-delà l'économique au sens strict, est prise également en compte la qualité des relations établies entre les hommes au sein de la sphère humaine et avec leur environnement naturel : une croissance de PIB accompagnée d'exclusion sociale, de déculturation et d'une dégradation du milieu naturel n'est pas un développement.

Pour être «durable», ce développement doit «répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins». L'économie redécouvre ainsi sa dimension «réelle» : ce qui se reproduit dans le très long terme, ce sont les flux de matière et d'énergie que brassent les grands cycles bio-géo-chimiques, et que menacent les flux de matière et d'énergie transformés par les hommes. Considérer le seul aspect marchand des facteurs économiques, indépendamment de leurs autres dimensions, porte atteinte à leur intégrité. Le marché, qui se veut libérateur, devient alors l'instrument d'une dénaturation.

Mise en cause de la relation entre croissance et emploi.

Les responsables politiques adoptent deux attitudes identiques : la foi dans la croissance pour rétablir les équilibres (le plein-emploi notamment) conçus selon les normes du passé, et d'autre part, le refus de prendre en compte les bouleversements fondamentaux de notre époque pour les traiter avec les armes courtes de la conjoncture. Certes, sur le court terme, c'est-à-dire à technologie et organisation constantes, la croissance fait baisser le chômage ; mais sur le long terme, avec les mutations informationnelles et les changements d'organisation liés à l'émergence de l'immatériel, la croissance a pour résultat de supprimer des emplois.

Les trois mutations de l'économie.

Trois mutations sont à l'oeuvre dans l'économie : une mutation fonctionnelle, une mutation organisationnelle, et une mutation du champ lui-même (la globalisation).

1. La mutation fonctionnelle.

L'information représente un facteur relationnel. L'importance de la relation dans les combinaisons productives devient prépondérante. Les dépenses relatives à l'investissement immatériel (investissement intellectuel, recherche, recherche-développement, informatique pour l'évaluation des marchés, la mise en place et l'organisation d'une structure productive.) se situent en amont de la phase de production proprement dite. Ce sont des ensembles intégrés que l'on met en place et qui, tous facteurs condondus, livrent leurs produits sans que l'on puisse distinguer la part de ceux-ci qui revient au travail et au capital.

Deux conséquences en découlent :

- la première concerne directement l'implantation des activités et des hommes dans l'espace. Le relationnel devient prépondérant aussi dans le choix de sa localisation géographique, en fonction de la qualité des infrastructures, des hommes et des activité du «milieu d'accueil».

- le second mécanisme concerne indirectement nos problèmes à travers la formation des revenus. La disparition de la contrepartie productive attribuable à chaque facteur, remet en cause la règle de commutativité qui sous-tendait l'optimisation à la marge. La productivité marginale d'un facteur ne peut plus servir de base à sa rémunération. Ce n'est pas par hasard si, bien avant la «crise», la part des revenus sociaux n'a cessé de croître dans les revenus des ménages, passant de 19% en 1959 à 37% en 1992. L'apparition du RMI, l'émergence de la question du revenu minimum garanti - sous des formes et des appellations diverses - relèvent de la même logique.

2. La mutation organisationnelle.

L'émergence de l'immatériel entraîne des transformations considérables dans l'entreprise intégrée où le moindre incident ou panne localisée, s'étend à l'ensemble et coûte cher. La mise en place de voies latérales permet alors d'établir les contacts directs ; la micro-informatique multiplie les centres de décisions, l'efficacité se déplace vers des structures en réseau. Dans les entreprises, ou unités de production, la tendance est alors à la multiplication des petites ou moyennes dimensions. Mais la déconcentration des formes matérielles n'est possible que par la concentration de l'immatériel : l'information et la finance. C'est parce qu'il concentre l'information nécessaire à la marche de l'ensemble, que le centre peut réaliser leur dispersion. L'immatériel, c'est aussi la finance qui n'est pas matière mais signe, symbole, n'existant qu'à l'état de bits, dont l'ordinateur permet le stockage, le traitement et le déplacement en quantité et à des vitesses sans précédent. Or l'immatériel - l'informatique, la finance… - c'est aussi le pouvoir. Plus que jamais, en dépit de l'efficacité des formes à échelle «humaine» et de l'accent mis sur l'importance de la ressource «humaine» ou de l'investissement «humain», la question de la concentration du pouvoir économique reste posée.

3. Une mutation du champ de la globalisation.

La double évolution des transports et des technologies de l'information fait de la planète un seul et même espace.

La finance, qui se déplace à la vitesse de la lumière (ce sont les ordres de vente et d'achat - et non les titres - qui circulent), accroît son emprise sur l'appareil productif. La logique à laquelle obéit celui-ci n'est plus de produire, mettre en valeur un territoire ou assurer le mieux être des hommes, mais de rentabiliser un patrimoine financier.

Pour conserver - et a fortiori accroître - leurs parts de marché, les entreprises doivent réaliser des gains incessants de productivité : de l'ordre de 8 à 12% par an, selon des responsables d'industries exposés. La conséquence est double.

Concernant l'espace, les firmes se localisent et délocalisent hors de toute perspective territoriale, selon des considérations de pure rentabilité financière à court terme.

A la limite, dans le cas de prépondérance du fincancement boursier, la firme elle-même devient une marchandise comme les autres. Le moindre fléchissemnt de ses titres au-dessous de leur «valeur fondamentale» fournit l'occasion aux «raiders» d'un achat immédiat suivi d'un dépeçage en règle et d'une vente «en pièces détachées». Dans ces conditions, l'obsession du court terme - s'opposant aux perspéctives longues de l'environnement et de la biosphère - domine en permanence la vie de l'entreprise. Concernant la ressource humaine - qui se situe au coeur du développement durable - l'obsession de l'efficience conduit à réinvestir en permanence les surplus de productivité dans l'investissement de productivité au détriment de l'emploi : «les profits d'aujourd'hui font donc les investissements de demain qui, contrairement au célèbre théorème de SCHMIDT, font le sous-emploi d'après demain».

Dans la mesure où le travail reste le principal facteur d'intégration sociale, l'exclusion ne cessera donc de s'aggraver.

Ainsi, le regard fixé sur les «fondamentaux», nos responsables s'acharnent à manipuler quelques instruments conjoncturels dépense, fiscalité, taux d'intérêt dont la portée est dérisoire au regard des problèmes à résoudre. C'est au niveau des mécanismes caractérisant la mutation qu'il convient de porter les stratégies correctrices.

Tant qu'il n'aura pas été mis fin au cercle vicieux des surplus et des investissements, tant que les firmes seront condamnées à réaliser de perpétuelles promesses en matière de productivité, aucune solution durable ne pourra être trouvée à la question de l'exclusion. C'est très certainement au niveau des grands ensembles géopolitiques comme la Communauté Européenne qu'il faudra trouver les protections nécessaire. La vérité des prix, si chère aux partisans du libre échange intégral ne suppose-t-elle pas la protection contre le triple dumping social, écologique ou par le change, actuellement en vigueur ? Si la substitution de la machine à l'homme plaide en faveur du partage du travail, c'est surtout la question de la justice distributive qui est mise en question par l'émergence de l'immatériel. Ce n'est pas par hasard si la part du revenu social croît dans les budgets familiaux et si l'on voit fleurir sous des applications diverses le thème du revenu social garanti. Ainsi, au carrefour où l'histoire hésite entre l'épanouissement des hommes ou la tragédie, tout est à réinventer.

Oui je suis vraiment damned …

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[…]

Voilà un peu de lecture pour vous titiller gentillement, on ne peut discuter de la bttp qu'en s'attachant à des mutations structurelles de l'économie, ce genre de discussions post indus est courantes outre atlantique (ex rifkins, pour vous donner des boutons) :

[…]

Dans ce texte en vert, une fois enlevé le jargon philosophique à la noix, il ne reste plus que les préjugés ATTACiens les plus éculés (toujours pas de contrepèterie), fondateurs d'un communisme new-age (merci laféeC) à peu près aussi appétissant que le vieux communisme qu'il prétend remplacer.

Tu peux noyer le poisson en vert tant que tu veux, il reste que la BTTP n'est pas vérifiée. Quant à Rifkin, indéniablement maître en noyade d'ostéichtyens, il cuve encore la victoire du non.

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Invité Damned
Dans ce texte en vert, une fois enlevé le jargon philosophique à la noix, il ne reste plus que les préjugés ATTACiens les plus éculés (toujours pas de contrepèterie), fondateurs d'un communisme new-age (merci laféeC) à peu près aussi appétissant que le vieux communisme qu'il prétend remplacer.

Tu peux noyer le poisson en vert tant que tu veux, il reste que la BTTP n'est pas vérifiée. Quant à Rifkin, indéniablement maître en noyade d'ostéichtyens, il cuve encore la victoire du non.

Je quitte vos forums, j'ai atteint le score dans google …

think tank …

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Sur le texte:

Considérer le seul aspect marchand des facteurs économiques, indépendamment de leurs autres dimensions, porte atteinte à leur intégrité. Le marché, qui se veut libérateur, devient alors l'instrument d'une dénaturation.

Qui est visé :icon_up: non, je devine.

Certes, sur le court terme, c'est-à-dire à technologie et organisation constantes, la croissance fait baisser le chômage ; mais sur le long terme, avec les mutations informationnelles et les changements d'organisation liés à l'émergence de l'immatériel, la croissance a pour résultat de supprimer des emplois.

Mouahahaha :doigt: Devrais-je en déduire que lasolution au chômage est la décroissance?

Bon, sans déconner, comment tu peux citer des conneries pareilles? Déjà et d'une, la croissance ne crée pas et ne supprime pas d'emplois, ce n'est pas une entité agissante. Deuxio, ce qui est réellement sous-entendu est faux: je te défie de me sortir les chiffres.

Sur ces fameuses mutations:

La disparition de la contrepartie productive attribuable à chaque facteur, remet en cause la règle de commutativité qui sous-tendait l'optimisation à la marge. La productivité marginale d'un facteur ne peut plus servir de base à sa rémunération.

Faux… si tu penses le démontrer, j'écoute.

2. La mutation organisationnelle.

La mise en place de voies latérales permet alors d'établir les contacts directs ; la micro-informatique multiplie les centres de décisions, l'efficacité se déplace vers des structures en réseau. Dans les entreprises, ou unités de production, la tendance est alors à la multiplication des petites ou moyennes dimensions. Mais la déconcentration des formes matérielles n'est possible que par la concentration de l'immatériel : l'information et la finance. C'est parce qu'il concentre l'information nécessaire à la marche de l'ensemble, que le centre peut réaliser leur dispersion. L'immatériel, c'est aussi la finance qui n'est pas matière mais signe, symbole, n'existant qu'à l'état de bits, dont l'ordinateur permet le stockage, le traitement et le déplacement en quantité et à des vitesses sans précédent. Or l'immatériel - l'informatique, la finance… - c'est aussi le pouvoir. Plus que jamais, en dépit de l'efficacité des formes à échelle «humaine» et de l'accent mis sur l'importance de la ressource «humaine» ou de l'investissement «humain», la question de la concentration du pouvoir économique reste posée.

C'est du parfait bla-bla pour dire que la rapidité des communications a modifié l'espace "économique", et on expédie derrière une problématique sur la concentration du pouvoir économique, sans transition ni argument, sans analyser ce qui a vraiment changé… bref, rien.

Le point 3, Chitah sera plus habile que moi à le discuter.

La conclusion:

Tant qu'il n'aura pas été mis fin au cercle vicieux des surplus et des investissements

Le sens? Et quel rapport avec le reste?

La vérité des prix, si chère aux partisans du libre échange intégral ne suppose-t-elle pas la protection contre le triple dumping social, écologique ou par le change, actuellement en vigueur ?

Crédibilité d'un intellectuel employant le terme de dumping social: ZERO.

c'est surtout la question de la justice distributive qui est mise en question par l'émergence de l'immatériel.

Heureux de l'apprendre: il n'en parle pas du tout.

Ainsi, au carrefour où l'histoire hésite entre l'épanouissement des hommes ou la tragédie, tout est à réinventer.

De mysteris dom sathanas…

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Le texte en vert me fait penser à du Fulcanelli….

Tu résumes en une phrase ce que je démontre dans un long post, c'est ça l'efficacité.

J'allais lui demander où il voulait en venir avec ce texte obscur ( :icon_up: «croissance complexifiante multidimensionnelle» :doigt: ) mais je vois qu'il est déjà parti. Pas fou.

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Le texte en vert me fait penser à du Fulcanelli….

Fulcanelli le Grand ("Les demeures philosophales") ou Fulcanelli le petit ("Les demeurés philosophes")? :icon_up:

L'auteur verdâtre, René Casset, est membre fondateur d'ATTAC:

http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE…/RenePasset.htm

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L'auteur verdâtre, René Casset, est membre fondateur d'ATTAC:

http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE…/RenePasset.htm

On peut y trouver, à la surprise générale, ceci :

RENE PASSET S'EST-IL TROMPE ?

Pour tenter de répondre à cette question nous avons sélectionner pour vous l'ensemble des références ci dessous. Elles vous donnerons une approche suffisante de sa pensée, et sinon vous devrez vous reporter à un ouvrage plus épais publié avec le millénaire "L'ILLUSION NEO-LIBERALE":

(Avec des fautes d'orthographe, bien entendu!)

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3. Une mutation du champ de la globalisation.

La double évolution des transports et des technologies de l'information fait de la planète un seul et même espace.

La finance, qui se déplace à la vitesse de la lumière (ce sont les ordres de vente et d'achat - et non les titres - qui circulent), accroît son emprise sur l'appareil productif. La logique à laquelle obéit celui-ci n'est plus de produire, mettre en valeur un territoire ou assurer le mieux être des hommes, mais de rentabiliser un patrimoine financier.

Nimp:

- les bourses sont reliées entre elles depuis le télégraphe, cette allusion à la vitesse de la lumière est puérile et est la marque d'une grande ignorance

- le type qui écrit ca semble penser que la finance est une sorte de vampire, enfin….

- dire que la planete est un seul et même espace est du niveau d'un gamin de six ans, je citerai par exemple mon éternel exemple, l'industrie automobile: pour vendre en Asie, il faut produire en Asie, pour vendre en Europe, il faut produire en Europe, pareil pour les baguettes de pain ou les services de plomberie, impossibles à délocaliser par leur nature même;

Pour conserver - et a fortiori accroître - leurs parts de marché, les entreprises doivent réaliser des gains incessants de productivité : de l'ordre de 8 à 12% par an, selon des responsables d'industries exposés.

Chiffres totalement farfelus, les secteurs les plus hardcore, comme l'automobile, sont tels que les donneurs d'ordre (constructeurs) imposent à leurs sous traitants (equipementiers) des gains de cout (et non de productivité) de l'odre de 1.5 à 2% par an. Et c'est considéré comme TRES brutal.

La conséquence est double.

Concernant l'espace, les firmes se localisent et délocalisent hors de toute perspective territoriale, selon des considérations de pure rentabilité financière à court terme.

:doigt::warez::icon_up:

A la limite, dans le cas de prépondérance du fincancement boursier, la firme elle-même devient une marchandise comme les autres. Le moindre fléchissemnt de ses titres au-dessous de leur «valeur fondamentale» fournit l'occasion aux «raiders» d'un achat immédiat suivi d'un dépeçage en règle et d'une vente «en pièces détachées».

N'importe quoi, qu'attendent ces fameux traders pour "démanteler" Alstom, dont le cours se traine depuis quelques mois? Et Eurotunnel? Il en existe des dizaines comme ca!

Ou sont les exemples, les cas étudiés???

Dans ces conditions, l'obsession du court terme - s'opposant aux perspéctives longues de l'environnement et de la biosphère - domine en permanence la vie de l'entreprise. Concernant la ressource humaine - qui se situe au coeur du développement durable - l'obsession de l'efficience conduit à réinvestir en permanence les surplus de productivité dans l'investissement de productivité au détriment de l'emploi : «les profits d'aujourd'hui font donc les investissements de demain qui, contrairement au célèbre théorème de SCHMIDT, font le sous-emploi d'après demain».

:warez:

Dans la mesure où le travail reste le principal facteur d'intégration sociale, l'exclusion ne cessera donc de s'aggraver.

Quelle conclusion de merde, mon dieu.

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Dans la mesure où le travail reste le principal facteur d'intégration sociale, l'exclusion ne cessera donc de s'aggraver.

Est-ce que ce n'est pas plutôt le chômage qui devient le principal facteur d'intégration sociale ?

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Pour le contributeur qui voit dans la baisse tendancielle du taux de profit une "tautologie", je préciserai ceci :

1/La baisse tendancielle du taux de profit est avérée pour un certain nb de multinationales dès qu'elles se mettent à grossir plus que de raison, ce sont les lois anti trusts américaines qui pallient à cette évolution logique du capitalisme en limitant leurs domaines de libertés.

Oui, et? Marx ne parle pas d'une entreprise mais de l'économie dans son ensemble. Le fait qu'une grosse entreprise voit son taux de profit diminué veut simplement dire que le management a pris de mauvaise décisions stratégique. Au cas où il faille préciser, les entreprises ne sont pas des entités vouées à exister éternellement, certaines d'entre elles font meme faillites….
2/Comment expliquer le fait macro économique suivant : c'est à partir de 2002 que les USA popularisent l'outsourcing, le offshore, à travers leurs écoles de management, ou comment profiter d'un salarié à moindre coût en se gargarisant d'une armée de réserve nationale chiffrée seulement à 4% de la population active, quelle autre logique à l'externalisation que de préserver son taux de profit ?
Contrairement à ce que tu écris, ses stratégies existaient déjà précédemment. Il n'y a rien de nouveau dessus. D'ailleurs, meme le Keynésien Krugman explique que les délocalisation et le commerce internationnal n'a qu'un effet limité sur l'emploi.

Mais je suppose que tu n'aimes pas voir les armés de réserves étrangères devenir plus riche, si je suis bien ton propos…

Il est quand même dommage de constater des oeillères chez certains contributeurs quand on sait que Marx fût probablement le liberal le plus radical de son époque …
Je me demande qui porte des oeillères. Tout historien économique te dira la meme chose: cette loi est tautologique.
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Je ferais mieux comprendre ma pensée par des chiffres.

Représentons les produits totaux de la société, à des époques successives, par les chiffres 1,000, 2,000, 3,000, 4,000, etc.

Je dis que le prélèvement du capital descendra successivement de 50 p. 100 à 40, 35, 30 p. 100, et celui du travail s'élèvera par conséquent de 50. p. 100 à 60, 65, 70 p. 100. — De telle sorte néanmoins que la part absolue du capital soit toujours plus grande à chaque période, bien que sa part relative soit plus petite.

Ainsi le partage se fera de la manière suivante:

Produit total Part du capital Part du travail

Première période… 1000 500 500

Deuxième période… 2000 800 1200

Troisième période… 3000 1050 1950

Quatrième période… 4000 1200 2800

Telle est la grande, admirable, consolante, nécessaire et inflexible loi du capital. La démontrer c'est, ce me semble, frapper de discrédit ces déclamations dont on nous rebat les oreilles depuis si longtemps contre l'avidité, la tyrannie du plus puissant instrument de civilisation et d'égalisation qui sorte des facultés humaines.

Cette démonstration se divise en deux. Il faut prouver d'abord que la part relative du capital va diminuant sans cesse.

Ce ne sera pas long, car cela revient à dire: Plus les capitaux abondent, plus l'intérêt baisse. Or c'est un point de fait incontestable et incontesté. Non-seulement la science l'explique, mais il crève les yeux. Les Écoles les plus excentriques l'admettent; celle qui s'est spécialement posée comme l'adversaire de l'infernal capital, en fait la base de sa théorie, car c'est de cette baisse visible de l'intérêt qu'elle conclut à son anéantissement fatal; or, dit-elle, puisque cet anéantissement est fatal, puisqu'il doit arriver dans un temps donné, puisqu'il implique la réalisation du bien absolu, il faut le hâter et le décréter. — Je n'ai pas à réfuter ici ces principes et les inductions qu'on en tire. Je constate seulement que toutes les Écoles économistes, socialistes, égalitaires et autres, admettent, en point de fait, que, dans l'ordre naturel des sociétés, l'intérêt baisse d'autant plus que les capitaux abondent davantage. Leur plût-il de ne point l'admettre, le fait n'en serait pas moins assuré. Le fait a pour lui l'autorité du genre humain et l'acquiescement, involontaire peut-être, de tous les capitalistes du monde. Il est de fait que l'intérêt des capitaux est moins élevé en Espagne qu'au Mexique, en France qu'en Espagne, en Angleterre qu'en France, et en Hollande qu'en Angleterre. Or, quand l'intérêt descend de 20 p. 100 à 15 p. 100, et puis à 10, à 8, à 6, à 5, à 4 1/2, à 4, à 3 1/2, à 3 p. 100, qu'est-ce que cela veut dire relativement à la question qui nous occupe? Cela veut dire que le capital, pour son concours, dans l'œuvre industrielle, à la réalisation du bien-être, se contente, ou, si l'on veut, est forcé de se contenter d'une part de plus en plus réduite à mesure qu'il s'accroît. Entrait-il pour un tiers dans la valeur du blé, des maisons, des lins, des navires, des canaux? en d'autres termes, quand on vendait ces choses, revenait-il un tiers aux capitalistes et deux tiers aux travailleurs? Peu à peu les capitalistes ne reçoivent plus qu'un quart, un cinquième, un sixième; leur part relative va décroissant; celle des travailleurs augmente dans la même proportion, et la première partie de ma démonstration est faite.

Il me reste à prouver que la part absolue du capital s'accroît sans cesse. Il est bien vrai que l'intérêt tend à baisser. Mais quand et pourquoi? Quand et parce que le capital augmente. Il est donc fort possible que le produit total s'acroisse, bien que le percentage diminue, Un homme a plus de rentes avec 200,000 francs à 4 p. 100 qu'avec 100,000 francs à 5 p. 100, encore que, dans le premier cas, il fasse payer moins cher aux travailleurs l'usage du capital. Il en est de même d'une nation et de l'humanité tout entière. Or je dis que le percentage dans sa tendance à baisser, ne doit ni ne peut suivre une progression tellement rapide que la somme totale des intérêts soit moins grande alors que les capitaux abondent que lorsqu'ils sont rares. J'admets bien que si le capital de l'humanité est représenté par 100 et l'intérêt par 5, — cet intérêt ne sera plus que 4 alors que le capital sera monté à 200. — Ici l'on voit la simultanéité des deux effets. Moindre part relative, plus grande part absolue. — Mais je n'admets pas, dans l'hypothèse, que l'élévation du capital de 100 à 200 puisse faire tomber l'intérêt de 5 p. 100 à 2 p. 100, par exemple. — Car, s'il en était ainsi, le capitaliste qui avait 5,000 francs de rentes avec 100,000 francs de capital, n'aurait plus que 4,000 francs de rentes avec 200,000 de capital. — Résultat contradictoire et impossible, anomalie étrange qui rencontrerait le plus simple et le plus agréable de tous les remèdes; car alors, pour augmenter ses rentes, il suffirait de manger la moitié de son capital. Heureuse et bizarre époque où il nous sera donné de nous enrichir en nous appauvrissant!

Il ne faut donc pas perdre de vue que la combinaison de ces deux faits corrélatifs: accroissement du capital, abaissement de l'intérêt, s'accomplit nécessairement de telle façon que le produit total augmente sans cesse.

Et, pour le dire en passant, ceci détruit d'une manière radicale et absolue l'illusion de ceux qui s'imaginent que parce que l'intérêt baisse il tend à s'anéantir. Il en résulterait qu'un jour viendra où le capital se sera tellement développé qu'il ne donnera plus rien à ses possesseurs. Qu'on se tranquillise; avant ce temps-là, ceux-ci se hâteront de dissiper le fonds pour faire reparaître le revenu.

Ainsi la grande loi du Capital et du Travail, en ce qui concerne le partage du produit de la collaboration, est déterminée. Chacun d'eux a une part absolue de plus en plus grande, mais la part proportionnelle du Capital diminue sans cesse comparativement à celle du Travail.

Cessez donc, capitalistes et ouvriers, de vous regarder d'un œil de défiance et d'envie. Fermez l'oreille à ces déclamations absurdes, dont rien n'égale l'orgueil si ce n'est l'ignorance, qui, sous promesse d'une philanthropie en perspective, commencent par soulever la discorde actuelle. Reconnaissez que vos intérêts sont communs, identiques, quoi qu'on en dise, qu'ils se confondent, qu'ils tendent ensemble vers la réalisation du bien général, que les sueurs de la génération présente se mêlent aux sueurs des générations passées, qu'il faut bien qu'une part de rémunération revienne à tous ceux qui concourent à l'œuvre, et que la plus ingénieuse comme la plus équitable répartition s'opère entre vous, par la sagesse des lois providentielles, sous l'empire de transactions libres et volontaires, sans qu'un Sentimentalisme parasite vienne vous imposer ses décrets aux dépens de votre bien-être, de votre liberté, de votre sécurité et de votre dignité.

Le Capital a sa racine dans trois attributs de l'homme: la Prévoyance, l'Intelligence et la Frugalité. Pour se déterminer à former un capital, il faut en effet prévoir l'avenir, lui sacrifier le présent, exercer un noble empire sur soi-même et sur ses appétits, résister non-seulement à l'appât des jouissances actuelles, mais encore aux aiguillons de la vanité et aux caprices de l'opinion publique, toujours si partiale envers les caractères insouciants et prodigues. Il faut encore lier les effets aux causes, savoir par quels procédés, par quels instruments la nature se laissera dompter et assujetir à l'œuvre de la production. Il faut surtout être animé de l'esprit de famille, et ne pas reculer devant des sacrifices dont le fruit sera recueilli par les êtres chéris qu'on laissera après soi. Capitaliser, c'est préparer le vivre, le couvert, l'abri, le loisir, l'instruction, l'indépendance, la dignité aux générations futures. Rien de tout cela ne se peut faire sans mettre en exercice les vertus les plus sociales, qui plus est, sans les convertir en habitudes.

Il est cependant bien commun d'attribuer au Capital une sorte d'efficace funeste, dont l'effet serait d'introduire l'égoïsme, la dureté, le machiavélisme dans le cœur de ceux qui y aspirent ou le possèdent. Mais ne fait-on pas confusion? Il y a des pays où le travail ne mène pas à grand'chose. Le peu qu'on gagne, il faut le partager avec le fisc. Pour vous arracher le fruit de vos sueurs, ce qu'on nomme l'État vous enlace d'une multitude d'entraves. Il intervient dans tous vos actes, il se mêle de toutes vos transactions; il régente votre intelligence et votre foi; il déplace tous les intérêts, et met chacun dans une position artificielle et précaire; il énerve l'activité et l'énergie individuelle en s'emparant de la direction de toutes choses; il fait retomber la responsabilité des actions sur ceux à qui elle ne revient pas; en sorte que, peu à peu, la notion du juste et de l'injuste s'efface; il engage la nation, par sa diplomatie, dans toutes les querelles du monde, et puis il y fait intervenir la marine et l'armée; il fausse autant qu'il est en lui l'intelligence des masses sur les questions économiques, car il a besoin de leur faire croire que ses folles dépenses, ses injustes agressions, ses conquêtes, ses colonies, sont pour elles une source de richesses. Dans ces pays le capital a beaucoup de peine à se former par les voies naturelles. Ce à quoi l'on aspire surtout, c'est à le soutirer par la force et par la ruse à ceux qui l'ont crée. Là, on voit les hommes s'enrichir par la guerre, les fonctions publiques, le jeu, les fournitures, l'agiotage, les fraudes commerciales, les entreprises hasardées, les marchés publics, etc. Les qualités requises pour arracher ainsi le capital aux mains de ceux qui le forment sont précisément l'opposé de celles qui sont nécessaires pour le former. Il n'est donc pas surprenant que dans ces pays-là il s'établisse une sorte d'association entre ces deux idées: capital et égoïsme; et cette association devient indestructible, si toutes les idées morales de ce pays se puisent dans l'histoire de l'antiquité et du moyen âge.

Mais lorsqu'on porte sa pensée, non sur la soustraction des capitaux, mais sur leur formation par l'activité intelligente, la prévoyance et la frugalité, il est impossible de ne pas reconnaître qu'une vertu sociale et moralisante est attachée à leur acquisition.

S'il y a de la sociabilité morale dans la formation du capital, il n'y en a pas moins dans son action. Son effet propre est de faire concourir la nature; de décharger l'homme de ce qu'il y a de plus matériel, de plus musculaire, de plus brutal dans l'œuvre de la production; de faire prédominer de plus en plus le principe intelligent; d'agrandir de plus en plus la place, je ne dis pas de l'oisiveté, mais du loisir; de rendre de moins en moins impérieuse, par la facilité de la satisfaction, la voix des besoins grossiers, et d'y substituer des jouissances plus élevées, plus délicates, plus pures, plus artistiques, plus spirituelles.

Ainsi, à quelque point de vue qu'on se place, qu'on considère le Capital dans ses rapports avec nos besoins qu'il ennoblit, avec nos efforts qu'il soulage, avec nos satisfactions qu'il épure, avec la nature qu'il dompte, avec la moralité qu'il change en habitude, avec la sociabilité qu'il développe, avec l'égalité qu'il provoque, avec la liberté dont il vit, avec l'équité qu'il réalise par les procédés les plus ingénieux, partout, toujours et à la condition qu'il se forme et agisse dans un ordre social qui ne soit pas détourné de ses voies naturelles, nous reconnaîtrons en lui ce qui est le cachet de toutes les grandes lois providentielles: l'Harmonie. F.Bastiat.

C'est pourtant simple à comprendre n'est ce pas ?

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Invité jabial
Non ce que je voulais dire c'est que la plus-value correspond à la difference entre la valeur d'usage de la force de travail et sa valeur d'échange!

Le salaire represente un cout pour l'entreprise et un revenu pour le salarié…

Non.

La plus-value représente la différence entre le coût de production d'un bien ou d'un service et le coût que le consommateur est prêt à supporter pour obtenir ce bien ou ce service.

Le salaire, lui, représente pour l'employeur le coût qu'il est prêt à supporter pour bénéficier des services du salarié ; le salarié, lui, réalise une plus-value qui correspond à la différence entre ce salaire et le coût d'opportunité qu'il subit (pendant qu'il travaille, il se fatigue, et il perd l'occasion de faire d'autres choses).

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Non.

La plus-value représente la différence entre le coût de production d'un bien ou d'un service et le coût que le consommateur est prêt à supporter pour obtenir ce bien ou ce service.

Le salaire, lui, représente pour l'employeur le coût qu'il est prêt à supporter pour bénéficier des services du salarié ; le salarié, lui, réalise une plus-value qui correspond à la différence entre ce salaire et le coût d'opportunité qu'il subit (pendant qu'il travaille, il se fatigue, et il perd l'occasion de faire d'autres choses).

Tu n'as pas compris ce qu'est la plus-value….!

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