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Se Débarrasser De La Démocratie


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Quand on voit ce qu'ont été les Etats-Unis en 1776 et qu'on compare ce qu'il s'est passé depuis, c'est tout bonnement hallucinant. Le poids du gouvernement et des taxes ne cessent d'augmenter, d'empirer. Tout ça n'est possible que parce que les politiciens existent, car ce sont les seuls qui peuvent agir de la sorte. Cette pourriture est en train de faire d'un Etat originellement minarchiste ( les USA ) un Etat proche de la social démocratie version européenne ( avec tous les défauts que vous pouvez imaginer ).

Débarassons nous de la démocratie, un système collectiviste par nature, puisque un camp contre un autre s'affrontent sans cesse et créent des taxes contre les uns ou réduisent la liberté des autres. Créons plutôt un nouveau modèle économique et social, qui empêchera ce genre de situation de se reproduire. On me disait qu'on pouvait, avant, réduire le poids de l'Etat. Je ne me rends compte à présent que si c'est possible, cela ne peut jamais durer. Malheureusement, la Constitution US n'a pu empêché tout ce qui s'est produit depuis de se produire. Dans un système anarcho-capitaliste, jamais tout cela n'aurait pu survenir, et chacun serait libre de mener sa vie comme bon lui semble, sans être taxé ou opprimé par je ne sais quelle agence de sécurité nationale.

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Je ne vois pas le problème que pose la démocratie là-dedans, si ce n'est son application trop partielle et dirigée vers les intérêts de certaines minorités.

Dans une vraie démocratie, l'état ne pourrait se permettre ce qu'il se permet actuellement, justement parceque le peuple, informé, intelligent et cultivé (on peut rêver) ne l'accepterait pas.

Et surtout, ce bon peuple aurait les moyens de lui signifier son mécontentement et sa volonté de conserver ses libertés en pouvant le virer facilement et de manière légale

Notons qu'en france c'est l'inverse qui se produit: la minorité pas (jamais) contente pour des raisons de préservations d'un système foireux mais autosatisfaisant réussi à faire plier un gouvernement élu démocratiquement (avec les restrictions d'usages qui s'appliquent sur la notion de démocratie existante en france et ailleurs) :icon_up:

Ca va "marcher" combien de temps au fait cette pseudo-démocratie où on jete des pavées dès qu'on est pas content??

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Je ne vois pas le problème que pose la démocratie là-dedans, si ce n'est son application trop partielle et dirigée vers les intérêts de certaines minorités.

Dans une vraie démocratie, l'état ne pourrait se permettre ce qu'il se permet actuellement, justement parceque le peuple, informé, intelligent et cultivé (on peut rêver) ne l'accepterait pas.

Et surtout, ce bon peuple aurait les moyens de lui signifier son mécontentement et sa volonté de conserver ses libertés en pouvant le virer facilement et de manière légale

Notons qu'en france c'est l'inverse qui se produit: la minorité pas (jamais) contente pour des raisons de préservations d'un système foireux mais autosatisfaisant réussi à faire plier un gouvernement élu démocratiquement (avec les restrictions d'usages qui s'appliquent sur la notion de démocratie existante en france et ailleurs) :icon_up:

Ca va "marcher" combien de temps au fait cette pseudo-démocratie où on jete des pavées dès qu'on est pas content??

Non non, il y a bien quelque chose de pourri au royaume de Démocratie : celle-ci étant la dictature du plus grand nombre, l'imposition d'une vision par une majorité sur une minorité, elle n'est pas conforme au respect de chaque individu.

Disons que c'est un pis-aller, et que les dévoiements qu'on observe actuellement sont simplement des extensions plus ou moins poussées d'une mécanique mal boutiquée à la base.

Enfn, bon, avis d'anarchiste…

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Enfin, bon, avis d'anarchiste…

Je reste encore pour l'instant un défenseur des valeurs démocratiques.

Je doute par contre de plus en plus de la possibilité de les appliquer totalement, chacun cherchant naturellement à tire la couverture à soi, est-ce possible?

Enfin bon, avis de démocrate…

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Je reste encore pour l'instant un défenseur des valeurs démocratiques.

Je doute par contre de plus en plus de la possibilité de les appliquer totalement, chacun cherchant naturellement à tire la couverture à soi, est-ce possible?

Enfin bon, avis de démocrate…

Dans une nation peuplée d'êtres formidables capables de se dépasser eux-mêmes, d'élire des hommes bons et clairvoyants, pourquoi pas. Mais ces conditions sont, pour le moins, un peu forte, non ?

Bilan, dans une nation peuplée d'êtres moyens qui élisent des hommes moyens et parfois assez brouillons, la démocratie est vouée à l'échec, à plus ou moins long terme.

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Je reste encore pour l'instant un défenseur des valeurs démocratiques.

Je doute par contre de plus en plus de la possibilité de les appliquer totalement, chacun cherchant naturellement à tire la couverture à soi, est-ce possible?

Enfin bon, avis de démocrate…

La démocratie, c'est nécessairement l'art de tirer la couverture à soi pour que le voisin dorme à poil dans la froid.

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Invité (=S=)
Je ne vois pas le problème que pose la démocratie là-dedans, si ce n'est son application trop partielle et dirigée vers les intérêts de certaines minorités.

Dans une vraie démocratie, l'état ne pourrait se permettre ce qu'il se permet actuellement, justement parceque le peuple, informé, intelligent et cultivé (on peut rêver) ne l'accepterait pas.

Et surtout, ce bon peuple aurait les moyens de lui signifier son mécontentement et sa volonté de conserver ses libertés en pouvant le virer facilement et de manière légale

Alex6, il n'est presque plus la peine de de te répondre, tu l'as fait toi-même; maintenant si tu veux croire à la vraie démocratie comme d'autres attendent le messie (les premières communautés de chrétiens attendaient le retour de Christ très prochainement. Comme il tardait, Paul leur a donné des règles, histoire d'organiser l'attente… mais promis, demain, il arrive, hein ? :icon_up: ) tient qu'à toi… sauf que la démocratie nous jette, de force, tous dans le même bateau. Tu ne peux même pas ignorer l'agitation du cgtiste comme la vulgaire danse de la mouche que tu chasses négligemment en été: cette mouche, grâce à ce régime, aura une grande influence sur ta vie…

La démocratie, c'est nécessairement l'art de tirer la couverture à soi pour que le voisin dorme à poil dans le froid.

Arrête, car si c'est une voisine, cela donnerait une nouvelle motivation à nos gentils démocrates… pour l'intérêt général, of course.

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Dans une nation peuplée d'êtres formidables capables de se dépasser eux-mêmes, d'élire des hommes bons et clairvoyants, pourquoi pas. Mais ces conditions sont, pour le moins, un peu forte, non ?

J'admet…

Bilan, dans une nation peuplée d'êtres moyens qui élisent des hommes moyens et parfois assez brouillons, la démocratie est vouée à l'échec, à plus ou moins long terme.

C'est le système actuel.

Je pencherai plutôt pour ma part pour une démocratie où la majorité du peuple aurait réellement le droit de s'exprimer, par un parlement influent par exemple.

Et donc de virer les mauvais (ou "jugé" mauvais) et de refuser que 5% de la population ne dicte sa loi comme c'est le cas actuellement.

Cela revient aussi à casser les clans, stopper les magouilles politiques etc… sasn doute insurmontable mais avec la foi…

Alex6, il n'est presque plus la peine de de te répondre, tu l'as fait toi-même; maintenant si tu veux croire à la vraie démocratie comme d'autres attendent le messie (les premières communautés de chrétiens attendaient le retour de Christ très prochainement. Comme il tardait, Paul leur a donné des règles, histoire d'organiser l'attente… mais promis, demain, il arrive, hein ? :icon_up: ) tient qu'à toi… sauf que la démocratie nous jette, de force, tous dans le même bateau. Tu ne peux même pas ignorer l'agitation du cgtiste comme la vulgaire danse de la mouche que tu chasses négligemment en été: cette mouche, grâce à ce régime, aura une grande influence sur ta vie…

L'agitation du cgtiste n'est pas une conséquence de la démocratie mais du contrôle d'une soi-disant démocratie par une minorité qui n'a jamais été élu que par une minorité minoritairement minoritaire, donc une mouche effectivement.

La question essentielle n'est finalement pas de savoir si la vraie démocratie est possible, mais si finalement chaque pays ne "reçois" pas la démocratie qu'il mérite.

Tout est fonction de la valeur de base du peuple.

Arrête, car si c'est une voisine, cela donnerait une nouvelle motivation à nos gentils démocrates… pour l'intérêt général, of course.

Enfin cette motivation dépend grandement de la taille de la couverture (i.e de la taille de ce qu'il y a en dessous) :doigt:

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Je pencherai plutôt pour ma part pour une démocratie où la majorité du peuple aurait réellement le droit de s'exprimer, par un parlement influent par exemple.

Et donc de virer les mauvais (ou "jugé" mauvais) et de refuser que 5% de la population ne dicte sa loi comme c'est le cas actuellement.

Cela revient aussi à casser les clans, stopper les magouilles politiques etc… sasn doute insurmontable mais avec la foi…

L'agitation du cgtiste n'est pas une conséquence de la démocratie mais du contrôle d'une soi-disant démocratie par une minorité qui n'a jamais été élu que par une minorité minoritairement minoritaire, donc une mouche effectivement.

La question essentielle n'est finalement pas de savoir si la vraie démocratie est possible, mais si finalement chaque pays ne "reçois" pas la démocratie qu'il mérite.

Tout est fonction de la valeur de base du peuple.

Enfin cette motivation dépend grandement de la taille de la couverture (i.e de la taille de ce qu'il y a en dessous) :icon_up:

Si la démocratie permettait, dans 80% des cas, de régler les problèmes, et dans 20% partait en sucette, ce serait déjà pas mal. Le problème est cependant plus aigü : dès lors que l'offre politique est relativement consensuelle (notamment à cause des institutions), le choix s'établit entre tendances molles. On se retrouve alors à trancher non pas entre 95% et 5%, mais entre 49 et 51%, et ce, dans 80% des cas présentés au vote. Bilan, on a quasiment toujours une moitié de la population qui rouspète ou subit.

On remarque d'ailleurs que ce constat est vrai dans toutes les démocraties du monde : au final, le parlement devient une chambre où des débats généralement mous entraînent l'imposition à toute la population d'une décision prise par une moitié. Chaque pays reçoit peut-être la démocratie qu'il mérite, mais au final, ils obtiennent tous la même…

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Pourtant la démocratie est le système qui a fini par s'imposer après tous les autres, ce en quoi il pourrait être l'aboutissement de l'Histoire (cf Fukuyama)

En réalité la situation molle s'explique plus par la peur qu'a chacun de perdre sa situation actuelle (ce qui admet implicitement qu'elle n'est pas si mauvaise au regard de l'Histoire) qu'a celle de ne pas vouloir améliorer le système.

A moins d'en ariver à un extrème intenable, il y aura toujours un peu plus de 45% qui votera le statu quo et 45 autres % qui s'en satisfera en râlant, soit 90% d'adhérent conscient ou inconscient au système stabilisé.

Restera 10% de vrais extrémistes qui se déchaîneront pour avoir plus, ou pour conserver ce qu'ils ont par peur de le perdre au profit des autres.

La question de base serait donc plutôt: "Est-il possible de satisfaire les idéaux de chacuns quelque soit le système, étant donné que chaque personne individuellement ne pourra jamais s'identifier librement à une seule majorité?"

Si oui, la démocratie n'est qu'une étape vers un système plus complexe, si non c'est qu'il faut se satisfaire du choix d'une majorité ou virer extrémistes…

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Pourtant la démocratie est le système qui a fini par s'imposer après tous les autres, ce en quoi il pourrait être l'aboutissement de l'Histoire (cf Fukuyama)

En réalité la situation molle s'explique plus par la peur qu'a chacun de perdre sa situation actuelle (ce qui admet implicitement qu'elle n'est pas si mauvaise au regard de l'Histoire) qu'a celle de ne pas vouloir améliorer le système.

A moins d'en ariver à un extrème intenable, il y aura toujours un peu plus de 45% qui votera le statu quo et 45 autres % qui s'en satisfera en râlant, soit 90% d'adhérent conscient ou inconscient au système stabilisé.

Restera 10% de vrais extrémistes qui se déchaîneront pour avoir plus, ou pour conserver ce qu'ils ont par peur de le perdre au profit des autres.

La question de base serait donc plutôt: "Est-il possible de satisfaire les idéaux de chacuns quelque soit le système, étant donné que chaque personne individuellement ne pourra jamais s'identifier librement à une seule majorité?"

Si oui, la démocratie n'est qu'une étape vers un système plus complexe, si non c'est qu'il faut se satisfaire du choix d'une majorité ou virer extrémistes…

Mélodius a fort bien (et concisément) répondu : la démocratie s'est imposée car stable. En fait, si on considère l'ensemble des régimes et des sociétés possibles, dans ce nuage un peu chaotique, la démocratie est un optimum local où, finalement, chacun n'y trouve pas son compte, pas entièrement, mais en tout cas plus qu'en remettant en cause le système.

En pratique, vous répondez vous-même à votre question : "Est-il possible de satisfaire les idéaux de chacuns étant donné que chaque personne ne pourra jamais s'identifier à une seule majorité?"

Bah non : ce n'est pas possible. Dégager un système non anarchique qui respecte les désirs de chacun ne peut exister, puisque les désirs de toute la masse comprennent des antagonistes.

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Mélodius a fort bien (et concisément) répondu : la démocratie s'est imposée car stable.

C'est la raison, avec l'impossibilité de satisfaire tout le monde par n'importe quel système, qui me fait pencher pour une nette préférence pour la démocratie.

Son incompatibilité avec le libéralisme n'est reste pas moins évidente, merci d'ailleurs de me l'avoir démontré par vos diverses contributions :icon_up:

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Si je puis me permettre, je vous suggère la lecture de "Droit & Liberté", de Bruno Leoni, récemment paru aux Belles Lettres.

L'auteur y alimente le sujet par une approche centrée sur le droit. Si j'ai bien tout compris, un de nos problèmes est que, non seulement on (l'Etat en l'occurence) nous a volé notre liberté économique, avec les conséquences visibles, mais encore notre liberté juridique. C'est à dire que la Loi n'est plus ce qui est admis par les gens (les "citoyens" ?) et sanctionné ainsi par les juges, mais ce qui est voté par leurs """""représentants"""" au moyen d'une procédure démocratique. Avec un parallèle saisissant entre l'inflation galopante des interventions économiques de l'Etat et l'épaisseur toujours plus cyclopéenne du Journal Officiel. La liberté devant ainsi "ce qui est permis par la Loi" (donc ce qui est voté par les élus).

Lé démocratie est certainement un bon système au sens ou cela vaut mieux que l'arbitraire du dictateur. Mais l'utilisation du principe majoritaire pour tout réglementer est, disons, discutable.

En poussant l'idée au bout (car c'est comme ça qu'on en teste la solidité, non ?), si je parviens à convaincre une majorité de mes concitoyens de la valeur supérieure de l'apprentissage de la guitare électrique, est-il normal que la Loi l'impose à tous ?

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En poussant l'idée au bout (car c'est comme ça qu'on en teste la solidité, non ?), si je parviens à convaincre une majorité de mes concitoyens de la valeur supérieure de l'apprentissage de la guitare électrique, est-il normal que la Loi l'impose à tous ?

Merci, ça sera l'occasion de découvrir Leoni :doigt:

Pour le poussage d'idée:

C'est un peu le principe de l'instauration d'un système de loi qui admet implicitement que l'ensemble des concitoyens adhérent aux valeurs défendues.

Pour le reste je ne suis pas assez calé en histoire du droit pour pouvoir analyser les dérives actuelles.

de toutes façons c'est un combat perdu d'avance, la guitare acoustique est LA valeur supérieure :icon_up: (en terme de guitare s'entend)

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Invité (=S=)

Mais de quelle démocratie parle-t-on ?

Dans les faits combien d'entorses aux principes, combien de sous 49.3 inconnus, combien de lois passées en catimini, combien de secrets et de pratiques oligarchiques ou autocratiques qui permettent de maintenir le système. Un vrai système démocratique, une fois passée la communauté de face-à-face, est un vrai bordel ! Une vraie démocratie aurait instauré une représentation à la proportionnelle (25% de votes pour Le Pen et pas un député !), ne soumettrait pas l'accès des candidats à des règles d'âge (hormis la majorité légale) ou à 500 signatures, qui sont des pratiques visant à ramener dans des proportions gérables les points de vue représentés. Une vraie démocratie accepterait des partis qui la combattent ouvertement; dès que ça sent le roussi la démocratie se retranche et contredit sa grande phraséologie !

Qui est ce démos censé diriger ses propres affaires ? La rue qui fait reculer la représentation nationale (construite après d'habiles découpages) depuis 20 ans (par le chantage et la violence, ce démos n'est-il pas capable de faire reculer un dirigeant, sans qu'il soit nécessaire qu'il y ait démocratie ? Un autocrate prudent (machiavélique) peut très bien produire un système plus stable qu'une démocratie de gosses guidés par le principe de désir) en France ? Qui va voter ? Qu'on regarde un peu les analyses sociologiques de l'abstention (les libertariens convaincus n'y sont pas pour grand chose, hein ?). Je vois la crassie mais pas le démos.

Stable une démocratie ? Partis qui font les girouettes, navigation à vue et politiques contradictoires au gré des changements de majorité, chacun puisant dans les caisses et filant la dette aux autres… baliverne, tout ça dont nous supportons très collectivement, par contre, les conséquences.

Pourquoi une démocratie est molle: parce qu'il faut complaire à la plus grande clientèle possible, donc singer l'autre, au lieu de dissocier chaque tentative et de laisser se faire la sélection naturelle des méthodes…

L'élément stable des démocraties modernes c'est l'économie de marché; qu'on me dise que le marché est la vérité de la démocratie, OK, mais il l'englobe autant qu'il la dépasse. ( :icon_up: excuse-moi, Cédric de paraître sacrifier à l'obscure dialectique hégélienne… ceci est plus une réaction qu'un argumentaire raisonné)

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Mais de quelle démocratie parle-t-on ?

Dans les faits combien d'entorses aux principes, combien de sous 49.3 inconnus, combien de lois passées en catimini, combien de secrets et de pratiques oligarchiques ou autocratiques qui permettent de maintenir le système. Un vrai système démocratique, une fois passée la communauté de face-à-face, est un vrai bordel ! Une vraie démocratie aurait instauré une représentation à la proportionnelle (25% de votes pour Le Pen et pas un député !), ne soumettrait pas l'accès des candidats à des règles d'âge (hormis la majorité légale) ou à 500 signatures, qui sont des pratiques visant à ramener dans des proportions gérables les points de vue représentés. Une vraie démocratie accepterait des partis qui la combattent ouvertement; dès que ça sent le roussi la démocratie se retranche et contredit sa grande phraséologie !

Qui est ce démos censé diriger ses propres affaires ? La rue qui fait reculer la représentation nationale (construite après d'habiles découpages) depuis 20 ans (par le chantage et la violence, ce démos n'est-il pas capable de faire reculer un dirigeant, sans qu'il soit nécessaire qu'il y ait démocratie ? Un autocrate prudent (machiavélique) peut très bien produire un système plus stable qu'une démocratie de gosses guidés par le principe de désir) en France ? Qui va voter ? Qu'on regarde un peu les analyses sociologiques de l'abstention (les libertariens convaincus n'y sont pas pour grand chose, hein ?). Je vois la crassie mais pas le démos.

Il s'agissait de parler de la démocratie dans son principe initial.

Tout le monde est d'accord pour admettre que ça n'est le cas nulle part et surtout pas en france!

Je continue à défendre la démocratie parceque je ne vois pas quelle légitimité peut donner le pouvoir à telle ou telle catégorie de personne par rapport à une autre.

En revanche, les élus d'une démocratie doivent être à son service et non l'inverse, c'est le problème majeur actuel qui fait que là où le peuple devrait être le plus libre (ou le moins asservi c'est selon…) il se trouve sous la joute d'une oligarchie étatique :icon_up:

Stable une démocratie ? Partis qui font les girouettes, navigation à vue et politiques contradictoires au gré des changements de majorité, chacun puisant dans les caisses et filant la dette aux autres… baliverne, tout ça dont nous supportons très collectivement, par contre, les conséquences.

Stabilité globale, soit une violence (externe ou interne) minimum (non-agression entre état démocratique)

Stabilité aussi parceque instaurée dans des pays ayant un minimal de développement (culturel et économique) les motivant à le préserver par des positions non-agressives.

L'élément stable des démocraties modernes c'est l'économie de marché; qu'on me dise que le marché est la vérité de la démocratie, OK, mais il l'englobe autant qu'il la dépasse. ( :doigt: excuse-moi, Cédric de paraître sacrifier à l'obscure dialectique hégélienne… ceci est plus une réaction qu'un argumentaire raisonné)

Stabilité de l'économie de marché c'est peutêtre un peu exagèré, non?

L'instabilité économique n'étant d'ailleurs pas forcément un problème, pour preuve; l'état cherche toujours à stabiliser l'économie, et pour quel(s) résultat(s)!!

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Je ne vois pas le problème que pose la démocratie là-dedans, si ce n'est son application trop partielle et dirigée vers les intérêts de certaines minorités.

Dans une vraie démocratie, l'état ne pourrait se permettre ce qu'il se permet actuellement, justement parceque le peuple, informé, intelligent et cultivé (on peut rêver) ne l'accepterait pas.

Et surtout, ce bon peuple aurait les moyens de lui signifier son mécontentement et sa volonté de conserver ses libertés en pouvant le virer facilement et de manière légale

Notons qu'en france c'est l'inverse qui se produit: la minorité pas (jamais) contente pour des raisons de préservations d'un système foireux mais autosatisfaisant réussi à faire plier un gouvernement élu démocratiquement (avec les restrictions d'usages qui s'appliquent sur la notion de démocratie existante en france et ailleurs) :icon_up:

Ca va "marcher" combien de temps au fait cette pseudo-démocratie où on jete des pavées dès qu'on est pas content??

Un bon article pour allimenter le debat

http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/article.php?ID=103

extrait

Majorité ou super majorité

Les citoyens contrôlent leurs délégués et leurs représentants par un vote majoritaire au moment du renouvellement de leur mandat, au cours d'élections dont on fixe la fréquence à l’avance. Par définition le vote majoritaire donne le ton, « les personnes qui veulent entendre une autre mélodie doivent émigrer » nous rappelle opportunément Harold Demsetz .

Contrairement aux actionnaires d’une entreprise le droit de vote est inaliénable. Il est impossible de le vendre et donc de capitaliser la valeur des décisions prises. Les citoyens se voient donc privés d'un moyen efficace de contrôle de leurs dirigeants politiques. La décision des citoyens actionnaires est prise à la majorité et non pas à l’unanimité. Il est clair que l’absence d’unanimité, et donc de consentement à la décision prise par l’ensemble des citoyens, est à la source des imperfections de la démocratie. En effet, l’usage de la contrainte publique s’applique à tous sur le territoire où elle est exercée. Comme nous l’avons précisé elle s’impose même à ceux qui sont en désaccord avec l’usage qui va en être fait. Cette caractéristique de la violence politique liée au monopole et à l’impossibilité de vendre son vote pour obtenir un dédommagement du coût qui résulte de cette externalité engendre une frustration permanente.

Si les citoyens actionnaires exigent l’unanimité ceux qui sont en faveur de l’usage de la contrainte publique pour régler un problème particulier vont supporter un coût de décision extrêmement élevé. Ce coût est constitué essentiellement par le temps qu’il va falloir consacrer aux individus supplémentaires qui participent à la décision pour obtenir leur consentement et par les inconvénients ou les pertes de gains attendus à prolonger l'absence de décision.. Ce coût s’élève avec le nombre de participants à la décision. On devine que ce coût peut être infini lorsqu’il s’agit d’atteindre l’unanimité.

Paradoxalement, ce coût peut être réduit à zéro si un seul individu prend la décision : un dictateur. Ce coût n’est cependant pas nul car un individu, même seul pour prendre une décision, peut être indécis. En revanche, une fois la décision prise, elle s’impose au reste de la population (y compris à ceux qui ne sont pas concernés par les conséquences de la décision). Les préférences des individus composant la population ne sont pas prises en compte. Ils ne peuvent objecter ou exprimer leur propre opinion sur la décision qui les concerne. C’est l’externalité liée au monopole.

Le coût de cette non prise en compte des préférences d’autrui est le plus élevé possible lorsqu’une seule personne prend la décision au lieu et place de tous. En revanche, si tous les individus concernés prennent part à la décision ce coût tend vers zéro. C’est ainsi que J.Buchanan et G.Tullock vont justifier l’émergence des règles de majorités simple ou qualifiée.

Reportons-nous au graphique suivant où l’on porte sur l’axe horizontal le nombre de participants à la décision collective et sur l’axe vertical le coût attendu de la décision. Le coût de prendre la décision à plusieurs est une fonction croissante du nombre de participants, en revanche le coût lié à l’externatlité qui consiste à imposer ses préférences à autrui diminue avec le nombre de participants. Le coût total prend la forme d’une courbe en U. Le coût minimal de prendre une décision collective est atteint quelque part entre l’unanimité et la dictature d’un seul. D’où l’idée d’une prise de décision à la majorité simple pour prendre les décisions collectives.

Optimalité de la règle majoritaire

On remarquera qu’une super majorité peut naître de cet arbitrage entre ces deux types coûts pour prendre une décision collective. Si le coût d’opportunité augmente selon la nature de la décision ( on vote pour décider d’exclure de la communauté : les rouquins, les homosexuels et les noirs), il va de soi que le nombre de personnes requis pour prendre la décision excédera la majorité simple si les rouquins, les homosexuels et les noirs votent. La courbe du coût d’opportunité à ne pas être représenté dans la décision se déplace vers la droite augmentant le nombre minimal de personnes dont il faut le consentement pour faire passer la décision. Nous avons alors ce que l’on appelle une super majorité.

Cependant cela ne fonctionne pas en sens inverse. Si le nombre minimal de personnes requises, pour prendre la décision, est inférieur à une majorité simple, les décisions deviennent incohérentes. On impose alors la contrainte que dans tous les cas le nombre de personnes dont il faut le consentement ne peut être inférieur à la majorité simple.

On peut contraster cette prise de décision à la majorité avec l'échange volontaire. Dans un échange deux à deux, le coût de prendre une décision certes existe mais il est vite circonvenu par le prix que l’on propose à son partenaire pour obtenir son consentement. Par ailleurs la décision n'affecte que les parties en cause. Si cette décision affecte des tiers, les échangistes sont tenus pour responsable des dommages causés à autrui. Leur intérêt est d'éviter que des tiers soient concernés en bien ou en mal par les effets de leurs décisions conjointes. En revanche, dans une décision « collective » où l’on ne peut acheter légalement le consentement d’autrui, il faudra du temps pour emporter l'adhésion des autres et si cette décision cause des dommages à des tiers non participants à la décision, ces derniers ne sont pas tenus pour responsables puisque la décision est collective!

Si le vote majoritaire résout certains problèmes, il en soulève toute une série qui explique très simplement le désarroi des électeurs qui de plus en plus renoncent à voter.

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Oui, tout cela est bel et bon et joliment illustré (ah l'apétit insatiable des économistes pour les courbes !). Mais le débat n'est-il pas de définir le domaine des décisions collectives, celles qui nécessitent un processus de prise de décision, dont la démocratie ?

D'où mon riff sauvage à la gratte électrique, sujet certes important mais fort éloigné de ce qui peut nécessiter une décision collective.

Il y a des amoureux de Rory Gallagher par ici ? Cool ! "Irish Tour", ça c'est de la musique !

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Invité khano-et-khayek
(ah l'apétit insatiable des économistes pour les courbes !).

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Comme quoi nous devons être aussi un peu économistes… Imaginez que les scientifiques se mettent à faire des grafilleques, les vocations repartiraient de plus belles !

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J'entends certains d'entre vous critiquer la démocratie, dont le principal défaut est que majorité (souvent faible, parfois même minoritaire) impose sa volonté au reste de la population.

Il semblerait que la solution, notamment défendue par h16, serait l'anarchie.

Or, l'anarchie, c'est l'absence de règle, l'absence d'état, de police, de justice, d'armée, d'organisation sociale…

En quoi l'anarchie serait-elle viable? Car nous ne traitons pas ici d'un petit groupe de gens éduqués qui s'achètent une île dans un coin pour vivre leur utopie. Il s'agit de millions de personnes, pour qui, tout d'un coup, la seule règle deviendrait le chacun pour soi. Je n'ose imaginer les massacres que cela occasionerait!

Mais, très vite, des leaders apparaîtraient, car c'est dans la nature humaine. Certains veulent dominer, d'autres ne pensent qu'à suivre. C'est ainsi qu'on tend vers l'ordre, petit à petit.

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Or, l'anarchie, c'est l'absence de règle, l'absence d'état, de police, de justice, d'armée, d'organisation sociale…

L'anarchie c'est bien l'absence d'état par contre ce n'est pas l'absence de règles, ni de police, ni de justice, ni d'organisation sociale.

L'absence de tout ça, ca s'appelle l'anomie .

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Ca sent surtout le gars qui ne perçoit pas trop la différence entre une philosophie politique qui prône l'abolition de toutes formes de gouvernement et de domination, et un état de ce qui est sans organisation naturelle ou légale. (définition gracieusement fournie par l'académie française.)

Cela étant, et me satisfaisant de votre définition de l'anarchie, je ne vois pas bien comment on pourrait supporter la police, la justice, où l'armée, en tant que ces gens-là exercent une forme de domination très violente sur le reste de la population.

Mais, au-delà de ça -et vous voudrez bien excuser ma naïveté de "bleu" sur ce forum- je suis curieux de savoir qui déciderait des lois que la police ferait respecter et que la justice sanctionnerait. Qui déciderait du budget de l'armée, de ses attributions, de ses missions? Qui en paierait le coût, et avec quelle répartition? Qui organiserait les relations avec les autres pays dans le cas très probable où l'anarchie ne convainquerait pas tous les pays du monde en même temps?

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