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Le Chili d'Allende


Libérus

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Des éléments de plus en plus nombreux semblent indiquer que :

- c'est Fidel CASTRO qui a ordonné l'exécution de Salvador ALLENDE,

- il avait lui-même approché Augusto PINOCHET dans la perspective d'un putsch en intelligence avec lui (ce en quoi il a échoué),

Il vaudrait mieux arrêter de parler de faits historiques que vous ne connaissez pas. Allende s'est suicidé avec une mitraillette que lui avait offerte Fidel Castro au cours de son séjour au Chili. Son médecin personnel , Guijon, a été témoin de ce suicide. Toute la famille d'Allende a fini par confirmer ces faits.

Je rappelle que pendant deux ans, toute la gauche internationale a prétendu qu'il avait été tué par les forces armées.

De toute façon, j'aurais du créer une ligne de forum pour introduire ce débat, forcément sordide,

Je ne vous le fais pas dire. C'est l'ensemble du forum que vous êtes en train de discréditer, sans vous en rendre compte.

Vous n'avez aucune idée de ce qu'est une dictature militaire. Vous ne vous rendez pas compte quelle ne frappe pas seulement les militants adverses, mais des milliers d'innocents dont le seul tort est d'avoir un nom qui ressemble à celui à d'autres figurant sur des listes noires établies à la hâte, ou qui sont dénoncés par des gens qui leur veulent du bien.

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. Allende, on a de bonnes raisons de penser qu'il aurait été comparable à Staline.

N'est pas Staline qui veut ! :icon_up:

Evitons une erreur d'interpétation historique. En septembbre 1973, plus personne de sérieux ne pensait que le Chili serait un second Cuba. C'est précisément pour cela que la légende répandue par la gauche d'un coup d'Etat fomenté par les Etats-Unis est un non-sens.

Même la gauche n'y croit plus, comme a pu le voir dans les recensions qui ont été faites en septembre 2003. Mais curieusement, certains à droite ne le savent pas encore…

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N'est pas Staline qui veut ! :icon_up:

Evitons une erreur d'interpétation historique. En septembbre 1973, plus personne de sérieux ne pensait que le Chili serait un second Cuba. C'est précisément pour cela que la légende répandue par la gauche d'un coup d'Etat fomenté par les Etats-Unis est un non-sens.

Même la gauche n'y croit plus, comme a pu le voir dans les recensions qui ont été faites en septembre 2003. Mais curieusement, certains à droite ne le savent pas encore…

Le Chili était devenu un Etat socialiste et un satellite de Cuba.

Exemple en photo, le laboratoire informatique Cybersin (qui n'a certes pas eu le temps d'être utilisé), censé contrôler en direct l'économie :

Cybersyn-Opsroom.JPG

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Exemple en photo, le laboratoire informatique Cybersin (qui n'a certes pas eu le temps d'être utilisé), censé contrôler en direct l'économie :

Il y a des noms qui ne trompent pas… :icon_up:

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Son médecin personnel , Guijon, a été témoin de ce suicide.

Pas tout à fait : Allende avait profité de la confusion régnant dans le palais de la Moneda pour s'écarter du groupe constitué des personnes qui allaient se rendre et se rendre seul dans un bureau où il se serait fait sauter le caisson. Il n'y a eu aucun témoin direct. Son médecin personnel découvra quelques minutes plus tard le cadavre. La théorie du suicide reste la plus vraisemblable, mais la théorie de l'assassinat par des agents cubains n'est pas aussi farfelue que l'on voudrait bien le croire : se suicider avec une mitraillette amène à se poser des questions alors que tous les types d'armes étaient à sa disposition dans le palais présidentiel (qui était devenu un véritable arsenal sous la gouvernement Allende).

En septembbre 1973, plus personne de sérieux ne pensait que le Chili serait un second Cuba.

Personne sauf les deux tiers du parlement chilien qui votèrent une résolution demandant, moins d'un mois avant le coup d'État, aux forces armées de mettre fin aux activités illégales et anticonstitutionnelles du gouvernement Allende.

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Tu la trouveras par exemple ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Cybersyn

Notons que certains bolchos impénitents en parlent encore avec émotion : http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&…8&art_id=131537

La deuxième source est beaucoup plus fiable que la première : Allende n'a pas pris ses fonctions "au début de 1970" mais en janvier 71.

D'autre part ce dispositif n' a joué aucun rôle dans les grèves de camionneurs. Il contrôlait la production et non les routes. Les grèves de camionneurs ont été brisées par l'armée qui a fait dégager les routes, sous le commandement du général Prat.

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Pas tout à fait : Allende avait profité de la confusion régnant dans le palais de la Moneda pour s'écarter du groupe constitué des personnes qui allaient se rendre et se rendre seul dans un bureau où il se serait fait sauter le caisson. Il n'y a eu aucun témoin direct. Son médecin personnel découvra quelques minutes plus tard le cadavre. La théorie du suicide reste la plus vraisemblable, mais la théorie de l'assassinat par des agents cubains n'est pas aussi farfelue que l'on voudrait bien le croire : se suicider avec une mitraillette amène à se poser des questions alors que tous les types d'armes étaient à sa disposition dans le palais présidentiel (qui était devenu un véritable arsenal sous la gouvernement Allende).

Soyons précis. On est le 11/09/73 à 13h58. Allende a négocié avec les troupes qui encerclent la Moneda l’évacuation de toutes les personnes qui s’y trouvent. Elles ont commencé à descendre, les mains en l’air et à sortir par une porte de service. Allende invite tout le monde à évacuer. Certains aimeraient se battre jusqu’au bout , mais finalement ils obtempèrent. La question qui se pose à Allende est de savoir s’il descendra de la même façon. Je cite maintenant Pierre Kalfon (« Allende ». Chili 1970-1973, Atlantica), mais tous les historiens convergent:

« Le docteur Patricio Guijon avait commencé à descendre quand l’idée lui est venue de rapporter à ses enfants au moins un souvenir de cette matinée mémorable. Il remonte chercher un msque à gaz et passe alors devant la porte ouverte du salon Independencia d’où parvient la lumière du jour . 3A cet instant précis, dit-il, j’ai vu comme dans un éclair, le Président assis sur un sofa se tirer une rafale de la mitraillette placée entre ses jambes. Je l’ai vu plus que je ne l’ai entendu. J’ai vu la boite crânienne voler en éclat ». un autre médecin, Arturo Jiron, a entendu lui aussi la détonation, trop proche pour parvenir de l’extérieur. Il accourt et contemple à son tour le spectacle affreux du président affaissé sur sa mitraillette. Avec, auprès de lui, le Docteur Guijon ».

J’ai vu le témoignage très précis e Guijon dans le film de Patricio Henriquez (le moins mauvais des films consacré à ces événements). L’idée du commando castriste est complètement stupide. Réfléchissons : le commando aurait supprimé tous les témoins. De plus je suppose que Pinochet se serait rendu à Cuba pour remercier Castro. :icon_up::doigt::warez:

Personne sauf les deux tiers du parlement chilien qui votèrent une résolution demandant, moins d'un mois avant le coup d'État, aux forces armées de mettre fin aux activités illégales et anticonstitutionnelles du gouvernement Allende.

Là aussi, soyons précis. Le 22 août 1973, la Chambre des députés a voté une motion accusant Allende de "ne pas respecter la loi et la Constitution". Le texte invite les militaires membres du gouvernement à « mettre un terme aux situations qui constituent des violations à la Constitution ».

Ce n’est pas ce que vous dites. Certains trouveront qu’il s’agit d’une nuance. Mais l’enjeu est important : c’est de savoir si la Démocratie Chrétienne et le Parti National se sont écartés de la légalité constitutionnelle. Ma réponse est : NON.

Cette motion a été votée par 81 voix contre 47. C’est-à-dire que la majorité des 2/3 n’a pas été atteinte. Une majorité de 85 voix aurait permis de destituer Allende, et le cours des événements eut été changé.

La situation était révolutionnaire, mais le rapport des forces était clairement en faveur de la droite et de l'armée. Le 11 septembre, la flotte chilienne était en manoeuvre (prévue de longue date) avec la flotte américaine du Pacifique Sud. Ce seul détail, et je pourrais en citer d'autres, montre qu'on n'était pas du tout dans un scénario à la cubaine. Allende était surtout un grand brasseur de vent.

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La deuxième source est beaucoup plus fiable que la première : Allende n'a pas pris ses fonctions "au début de 1970" mais en janvier 71.

D'autre part ce dispositif n' a joué aucun rôle dans les grèves de camionneurs. Il contrôlait la production et non les routes. Les grèves de camionneurs ont été brisées par l'armée qui a fait dégager les routes, sous le commandement du général Prat.

Merci de ces précisions, mais je n'ai pas prétendu que l'article était exact sur tous les points (c'est Wikipedia, hein !). Je répondais simplement à la question des sources trouvées sur le Cybersin.

Comme vous l'écrivez, ce système avait pour but de contrôler la production; ce qui invalide donc votre affirmation précédente sur le caractère non marxiste du régime.

Quant à la légalité constitutionnelle, Allende s'en était fait un torche-cul version Wolgang-Amadeus Quincampoix (célèbre inventeur du papier AQ)

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Merci de ces précisions, mais je n'ai pas prétendu que l'article était exact sur tous les points (c'est Wikipedia, hein !). Je répondais simplement à la question des sources trouvées sur le Cybersin.

Comme vous l'écrivez, ce système avait pour but de contrôler la production; ce qui invalide donc votre affirmation précédente sur le caractère non marxiste du régime.

Je n'ai nullement dénié au régime son caractère marxiste. Mais il y a bien des façons d'être à caractère marxiste - sans parler de la tendance Groucho.

C'est un peu comme un régime "à caractère musulman", pour employer une comparaison osée.

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Je n'ai nullement dénié au régime son caractère marxiste. Mais il y a bien des façons d'être à caractère marxiste - sans parler de la tendance Groucho.

C'est un peu comme un régime "à caractère musulman", pour employer une comparaison osée.

Il y a sans doute plusieurs façons, mais il reste au moins deux points communs (qui sont liés) : la destruction des libertés publiques et la direction politique de l'économie.

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« Le docteur Patricio Guijon avait commencé à descendre quand l’idée lui est venue de rapporter à ses enfants au moins un souvenir de cette matinée mémorable. Il remonte chercher un msque à gaz et passe alors devant la porte ouverte du salon Independencia d’où parvient la lumière du jour . 3A cet instant précis, dit-il, j’ai vu comme dans un éclair, le Président assis sur un sofa se tirer une rafale de la mitraillette placée entre ses jambes. Je l’ai vu plus que je ne l’ai entendu. J’ai vu la boite crânienne voler en éclat ». un autre médecin, Arturo Jiron, a entendu lui aussi la détonation, trop proche pour parvenir de l’extérieur. Il accourt et contemple à son tour le spectacle affreux du président affaissé sur sa mitraillette. Avec, auprès de lui, le Docteur Guijon ».

Comme quoi les souvenirs sont ce qu'ils sont car, dans un autre reportage diffusé à la télévision il y a quelques années, le docteur Patricio Guijon dit exactement le contraire, à savoir qu'il a entendu une rafale est qu'il s'est précipité dans le bureau et qu'il y trouva le corps sans vie d'Allende. Ceci dit, je penche également pour la thèse du suicide, bien que cette histoire de suicide à la mitraillette me semble très curieuse.

Là aussi, soyons précis. Le 22 août 1973, la Chambre des députés a voté une motion accusant Allende de "ne pas respecter la loi et la Constitution". Le texte invite les militaires membres du gouvernement à « mettre un terme aux situations qui constituent des violations à la Constitution ».

Et qui étaient ces membres militiares du gouvernement ? Le général en chef, Pinochet, et d'autres membres de la plus haute hiérarchie militaire. Donc, de fait, le parlement chilien a bien fait appel à l'armée en demandant à son général en chef d'intervenir.

…c’est de savoir si la Démocratie Chrétienne et le Parti National se sont écartés de la légalité constitutionnelle. Ma réponse est : NON.

Nous sommes bien d'accord. Ceux qui se sont écartés de la légalité constitutionnele étant, bien entendu, Allende et son gouvernement.

…mais le rapport des forces était clairement en faveur de la droite et de l'armée.

En 1973, oui encore. Mais Allende et son gouvernement faisait tout pour inverser ce rapport de force : entraînement de forces paramilitaires, importations massives et clandestines d'armements, appel aux mercenaires révolutionnaires du monde entier (Cubains, Urugayens, Brésiliens, etc.) et surtout infiltration de plus en plus poussée de ses éléments dans les rangs des forces armées. C'est d'ailleurs ce dernier point qui fut un des éléments décisifs dans la prise de décision des militaires d'intervenir.

Allende était surtout un grand brasseur de vent.

Là, c'est vraiment sous-estimer la capacité de nuisance de quelqu'un qui faisait de la politique depuis plus de 40 ans et qui avait montré une cohérence et une suite dans les idées imparable lors de son passage à la présidence.

Je n'ai nullement dénié au régime son caractère marxiste. Mais il y a bien des façons d'être à caractère marxiste - sans parler de la tendance Groucho.

Rappelons la base programmatique du parti socialiste d'Allende :

La violence révolutionnaire est inévitable et légitime. Il est le résultat nécessaire du caractère violent et répressif de l'État-classe. Elle constitue l'unique chemin qui mène à la prise du pouvoir politique et économique et à sa défense.

[…]

Il est possible pour le gouvernement de détruire les bases du système capitaliste de production. En créant et en élargissant l'aire de 'propriété sociale' aux dépens des entreprises capitalistes et de la bourgeoisie monopolistique, nous pourrons leur quitter le pouvoir économique…

[…]

L'état bourgeois au Chili ne peut servir de base au socialisme, il est nécessaire de le détruire. Pour construire le socialisme, les travailleurs chiliens doivent dominer la classe moyenne pour s'emparer du pouvoir total et exproprier graduellement tout le capital privé. C'est ce qui s'appelle la dictature du prolétariat.

Plus clair que de l'eau de roche.

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Et qui étaient ces membres militiares du gouvernement ? Le général en chef, Pinochet, et d'autres membres de la plus haute hiérarchie militaire. Donc, de fait, le parlement chilien a bien fait appel à l'armée en demandant à son général en chef d'intervenir.
Erreur. Pinochet n' a jamais fait partie d'aucun gouvernement Allende.

Le 22 août (date qui nous intéresse) , le gouvernement comprenait 11 civils et 3 militaires, les commandants en chef des trois armes :le général Prats pour l'armée de terre, l'amiral Montero pour la marine, et le général Ruiz pour l'aviation. Ce jour là, l'objectif de l'opposition n'était pas de les pousser au putsch, mais de les faire démissionner (ce qu'ils firent d'ailleurs le lendemain). Prats était complètement inféodé à Allende et il avait réprimé le putsch du 29 juin , donc on le voyait mal faire lui-même un putsch..

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Vous ne croyez pas que vous vous avancez un peu, là?

Ue fois qu'un mythe est lancé et bien implanté, il devient difficile de l'arrêter. Et même, il se transmet de père en fils. J'ai observé que des pères de droite le transmettent à leurs fils de droite !

Le mythe s'appuie en grande partie sur des données objectives:

1) Les Etats-Unis ont effectivement impulsé un certain nombre de coups d'Etat de par le monde.

2) Au Chili, ils ont effectivement organisé un complot pour empêcher Allende d'accéder au pouvoir en 1970. Un grand classique de la propagande de gauche consiste à mélanger habilement les évènements de 1970 avec ceux de 1973.

3) Pendant la période Allende, les Etats-Unis ont effectivement financé l'opposition politique , médiatique et syndicale. C'était d'ailleurs une pratique courante à cette époque. L'URSS et Cuba ne se privaient pas de faire la même chose.

Bref, on ne prête qu'aux riches.

A gauche, à la base, énormément de gens continuent de croire au mythe du coup d'Etat planifié par l'abominable Dr Kissinger :icon_up: . Mais aux niveaux supérieurs, chez les gens informés, on ne se mouille plus. On sait bien qu'on n'a aucune preuve à apporter. L'embêtant , c'est que ceux qui jouent le rôle de leaders d'opinion se gardent bien de démentir le mythe. La gauche a besoin de ses martyrs. Quand dans un meeting, un éléphant du PS a besoin de rassurer ses troupes sur son engagement bien à gauche, il suffit qu'il fasse , le coeur sur la main, une petite allusion à Allende pour déclencher un tonnerre d'applaudissements. Et pouvoir signifier en même temps ses distances vis à vis de l'hyper-puissance, c'est tout bénéfice.

Comme l'a montré Dumézil, les mythes ont toujours une fonction.

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Ami proche et frère en loge de Salvador Allende, celui-ci le choisit pour commandant en chef de l’armée chilienne alors que le pays est au bord de la guerre civile

J'ai déjà entendu cette histoire, mais je n'ai jamais pu obtenir une source digne de foi (Wikipedia n'en est pas une).

Est-ce que quelqu'un aurait une info crédible et vérifiable sur la qualité maçonnique de Pinochet AVANT le coup d'Etat ? (Après, c'est un tout autre problème)

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J'ai déjà entendu cette histoire, mais je n'ai jamais pu obtenir une source digne de foi (Wikipedia n'en est pas une).

Est-ce que quelqu'un aurait une info crédible et vérifiable sur la qualité maçonnique de Pinochet AVANT le coup d'Etat ? (Après, c'est un tout autre problème)

Je trouve ceci:

il épousa la fille d’un influent sénateur radical et franc-maçon, Lucia Hiriart, qui a toujours exercé une grande influence sur son mari.

http://www.clionautes.org/spip.php?article342

Evidemment, ça ne dit rien sur lui-même, mais connaissant un peu les franc-macs, ça m'étonnerait que dans ce contexte il n'ait pas été "approché".

M'enfin, pas de smoking-gun…

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il épousa la fille d’un influent sénateur radical et franc-maçon, Lucia Hiriart, qui a toujours exercé une grande influence sur son mari.

C'est exact.

Selon plusieurs témoignages , il fut lui-même franc-maçon, mais ne fut jamais un frère actif (source :Marc Fernandez et Jean-Cristophe Rampal "Pinochet". Hachette, p.53). Il n'en parle pas dans ses Mémoires.

C'est un sujet sur lequel on ne peut avoir de certitude absolue, mais d'une importance mineure pour la compréhension des évènements.

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Je rappelle que pendant deux ans, toute la gauche internationale a prétendu qu'il avait été tué par les forces armées.

Mais elle continue, en ordre dispersé, tout au moins en France. Lors des dernières élections municipales en 2001, notre charmante commune a eu la bonne idée de se doter d'un édile socialiste. Notre fringant impétrant dans son discours d'intronisation rappela la larme à l'oeil que le moteur de son combat politique avait été Salvador Allende. Que ce dernier avait fait preuve de courage dans l'adversité puisqu'il était mort les armes à la main.

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Pinochet n' a jamais fait partie d'aucun gouvernement Allende.

Au temps pour moi : Pinochet était le commandant en chef des armées. Ce qui ne change rien au fait que le parlement chilien fit bien appel au militaires :

[…]

LA CAMARA DE DIPUTADOS ACUERDA:

PRIMERO: Representar a S.E. el Presidente de la República y a los señores Ministros de Estado y miembros de las Fuerzas Armadas y del Cuerpo de Carabineros, el grave quebrantamiento del orden constitucional y legal de la República que entrañan los hechos y circunstancias referidos en los considerandos Nºs 5 a 12 precedentes;

SEGUNDO: Representarles, asimismo, que, en razón de sus funciones, del juramento de fidelidad a la Constitución y a las leyes que han prestado y, en el caso de dichos señores Ministros, de la naturaleza de las instituciones de las cuales son altos miembros y cuyo nombre se ha invocado para incorporarlos al Ministerio, les corresponde poner inmediato término a todas las situaciones de hecho referidas, que infringen la Constitución y las leyes, con el fin de encauzar la acción gubernativa por las vías del Derecho y asegurar el orden constitucional de nuestra patria y las bases esenciales de convivencia democrática entre los chilenos;

[…]

Lucilio, la police de la pensée veille au grain

No problemo :

Acuerdo de la Cámara de Diputados sobre el grave quebrantamiento del orden constitucional y legal de la republica (1973)

1. Oficio de 23 de agosto de 1973 del Presidente de la Cámara de Diputados a S.E., el Presidente de la República.

Santiago, 23 de agosto de 1973.

A.S.E. EL PRESIDENTE DE LA REPUBLICA.

Tengo a honra poner en conocimiento de V.E. que la Cámara de Diputados a tenido a bien prestar su aprobación al siguiente.

ACUERDO: Considerando:

1º Que es condición esencial para la existencia de un Estado de Derecho que los Poderes Públicos, con pleno respeto al principio de independencia recíproca que los rige, encuadren su acción y ejerzan sus atribuciones dentro de los marcos que la Constitución y las leyes les señalan, y que todos los habitantes del país puedan disfrutar de las garantías y derechos fundamentales que les asegura la Constitución Política del Estado;

2º Que la juridicidad del Estado chileno es patrimonio del pueblo que en el curso de los años ha ido plasmando en ella el consenso fundamental para su convivencia y atentar contra ella es, pues, destruir no sólo el patrimonio cultural y moral de nuestra nación sino que, en la práctica, negar toda posibilidad de vida democrática;

3º Que son estos valores y principios los que se expresan en la Constitución Política del Estado que, de acuerdo a su artículo 2º, señala que la soberanía reside esencialmente en la nación y que las autoridades no pueden ejercer más poderes que los que ésta les delegue y, en el artículo 3º, se deduce que un Gobierno que se arrogue derechos que el pueblo no le ha delegado, incurre en sedición;

4º Que el actual Presidente de la República fue elegido por el Congreso Pleno previo acuerdo en torno a un estatuto de garantías democráticas incorporado a la Constitución Política, el que tuvo como preciso objeto asegurar el sometimiento de la acción de su Gobierno a los principios y normas del Estado de Derecho, que él solemnemente se comprometió a respetar;

5º Que es un hecho que el actual Gobierno de la República, desde sus inicios, se ha ido empeñando en conquistar el poder total, con el evidente propósito de someter a todas las personas al más estricto control económico y político por parte del Estado y lograr de ese modo la instauración de un sistema totalitario, absolutamente opuesto al sistema democrático representativo, que la Constitución establece;

6º Que, para lograr este fin, el Gobierno no ha incurrido en violaciones aisladas de la Constitución y de la ley, sino que ha hecho de ellas un sistema permanente de conducta, llegando a los extremos de desconocer y atropellar sistemáticamente las atribuciones de los demás Poderes del Estado, violando habitualmente las garantías que la Constitución asegura a todos los habitantes de la República, y permitiendo y amparando la creación de poderes paralelos, ilegítimos, que constituyen un gravísimo peligro para la nación, con todo lo cual ha destruido elementos esenciales de la institucionalidad y del Estado de Derecho;

7º Que, en lo concerniente a las atribuciones del Congreso Nacional, depositario del Poder Legislativo, el Gobierno ha incurrido en los siguientes atropellos:

a) Ha usurpado al Congreso su principal función, que es la de legislar, al adoptar una serie de medidas de gran importancia para la vida económica y social del país, que son indiscutiblemente materia de ley, por decretos de insistencia dictados abusivamente o por simples resoluciones administrativas fundadas en "resquicios legales", siendo de notar que todo ello se ha hecho con el propósito deliberado y confeso de cambiar las estructuras del país, reconocidas por la legislación vigente, por la sola voluntad del Ejecutivo y con prescindencia absoluta de la voluntad del legislador;

b ) Ha burlado permanentemente las funciones fiscalizadoras del Congreso Nacional al privar de todo efecto real a la atribución que a éste le compete para destinar a los Ministros de Estado que violan la Constitución o la ley o cometen otros delitos o abusos señalados en la Carta Fundamental, y

c) Por último, lo que tiene la más extraordinaria gravedad, ha hecho "tabla rasa" de la alta función que el Congreso tiene como Poder Constituyente, al negarse a promulgar la reforma constitucional sobre las tres áreas de la economía, que ha sido aprobada con estricta sujeción a las normas que para ese efecto establece la Carta Fundamental;

8º Que, en lo que concierne al Poder Judicial, ha incurrido en los siguientes desmanes:

a) Con el propósito de minar la autoridad de la magistratura y de doblegar su independencia, ha capitaneado una infamante campaña de injurias y calumnias contra la Excma. Corte Suprema y ha amparado graves atropellos de hecho contra las personas y atribuciones de los jueces;

b ) Ha burlado la acción de la justicia en los casos de delincuentes que pertenecen a partidos y grupos integrantes o afines del Gobierno, ya sea mediante el ejercicio abusivo del indulto, o mediante el incumplimiento deliberado de órdenes de detención;

c) Ha violado leyes expresas y ha hecho "tabla rasa" del principio de separación de los Poderes, dejando sin aplicación las sentencias o resoluciones judiciales contrarias a sus designios y, frente a las denuncias que al respecto ha formulado la Excma. Corte Suprema, el Presidente de la República ha llegado al extremo inaudito de arrogarse en tesis el derecho de hacer un "juicio de méritos" a los fallos judiciales, determinando cuándo éstos deben ser cumplidos;

9º Que, en lo que se refiere a la Contraloría General de la República --un organismo autónomo esencial para el mantenimiento de la juridicidad administrativa-- el Gobierno ha violado sistemáticamente los dictámenes y actuaciones destinados a representar la ilegalidad de los actos del Ejecutivo o de entidades dependientes de él;

10º Que entre los constantes atropellos del Gobierno a las garantías y derechos fundamentales establecidos en la Constitución, pueden destacarse los siguientes:

a) Ha violado el principio de igualdad ante la ley, mediante discriminaciones sectarias y odiosas en la protección que la autoridad debe prestar a las personas, los derechos y los bienes de todos los habitantes de la República, en el ejercicio de las facultades que dicen relación con la alimentación y subsistencia y en numerosos otros aspectos, siendo de notar que el propio Presidente de la República ha erigido estas discriminaciones en norma fundamental de su Gobierno, al proclamar desde el principio que él no se considera Presidente de todos los chilenos;

b ) Ha atentado gravemente contra la libertad de expresión, ejerciendo toda clase de presiones económicas contra los órganos de difusión que no son incondicionales adeptos del Gobierno; clausurando ilegalmente diarios y radios; imponiendo a estas últimas "cadenas" ilegales; encarcelando inconstitucionalmente a periodistas de oposición; recurriendo a maniobras arteras para adquirir el monopolio del papel de imprenta, y violando abiertamente las disposiciones legales a que debe sujetarse el Canal Nacional de Televisión, al entregarlo a la dirección superior de un funcionario que no ha sido nombrado con acuerdo del Senado, como lo exige la ley, y al convertirlo en instrumento de propaganda sectaria y de difamación de los adversarios políticos;

c) Ha violado el principio de autonomía universitaria y el derecho que la Constitución reconoce a las Universidades para establecer y mantener estaciones de televisión, al amparar la usurpación del Canal 9 de la Universidad de Chile, al atentar por la violencia y las detenciones ilegales contra el nuevo Canal 6 de esa Universidad, y al obstaculizar la extensión a provincias del Canal de la Universidad Católica de Chile;

d) Ha estorbado, impedido y, a veces, reprimido con violencia el ejercicio del derecho de reunión por parte de los ciudadanos que no son adictos al régimen, mientras ha permitido constantemente que grupos a menudo armados, se reúnan sin sujeción a los reglamentos pertinentes y se apoderen de calles y caminos para amedrentar a la población;

e) Ha atentado contra la libertad de enseñanza, poniendo en aplicación en forma ilegal y subrepticia, a través del llamado Decreto de Democratización de la Enseñanza, un plan educacional que persigue como finalidad la concientización marxista;

f) Ha violado sistemáticamente la garantía constitucional del derecho de propiedad, al permitir y amparar más de 1.500 "tomas" ilegales de predios agrícolas, y al promover centenares de "tomas" de establecimientos industriales y comerciales para luego requisarlos o intervenirlos ilegalmente y constituir así, por la vía del despojo, el área estatal de la economía; sistema que ha sido una de las causas determinantes de la insólita disminución de la producción, del desabastecimiento, el mercado negro y el alza asfixiante del costo de la vida, de la ruina del erario nacional y, en general, de la crisis económica que azota al país y que amenaza el bienestar mínimo de los hogares y compromete gravemente la seguridad nacional;

g) Ha incurrido en frecuentes detenciones ilegales por motivos políticos, además de las ya señaladas con respecto a los periodistas, y ha tolerado que las víctimas sean sometidas en muchos casos a flagelaciones y torturas;

h) Ha desconocido los derechos de los trabajadores y de sus organizaciones sindicales o gremiales, sometiéndolos, como en el caso de El Teniente o de los transportistas, a medios ilegales de represión;

i) Ha roto compromisos contraídos para hacer justicia con trabajadores injustamente perseguidos como los de Sumar, Helvetia, Banco Central, El Teniente y Chuquicamata; ha seguido una arbitraria política de imposición de las haciendas estatales a los campesinos, contraviniendo expresamente la Ley de Reforma Agraria; ha negado la participación real de los trabajadores de acuerdo a la Reforma Constitucional que les reconoce dicho derecho; ha impulsado el fin de la libertad sindical mediante el paralelismo político en las organizaciones de los trabajadores;

j) Ha infringido gravemente la garantía constitucional que permite salir del país, estableciendo para ello requisitos que ninguna ley contempla.

11º Que contribuye poderosamente a la quiebra del Estado de Derecho, la formación y mantenimiento, bajo el estímulo y la protección del Gobierno, de una serie de organismos que son sediciosos porque ejercen una autoridad que ni la Constitución ni la ley les otorgan, con manifiesta violación de lo dispuesto en el artículo 10 Nº 16 de la Carta Fundamental, como por ejemplo, los Comandos Comunales, los Consejos Campesinos, los Comités de Vigilancia, las JAP, etc.; destinados todos a crear el mal llamado "Poder Popular", cuyo fin es sustituir a los Poderes legítimamente constituidos y servir de base a la dictadura totalitaria, hechos que han sido públicamente reconocidos por el Presidente de la República en su último Mensaje Presidencial y por todos los teóricos y medios de comunicación oficialistas;

12º Que en la quiebra del Estado de Derecho tiene especial gravedad la formación y desarrollo, bajo el amparo del Gobierno, de grupos armados que, además de atentar contra la seguridad de las personas y sus derechos y contra la paz interna de la Nación, están destinados a enfrentarse contra las Fuerzas Armadas; como también tiene especial gravedad el que se impida al Cuerpo de Carabineros ejercer sus importantísimas funciones frente a las asonadas delictuosas perpetradas por grupos violentistas afectos al Gobierno. No pueden silenciarse, por su alta gravedad, los públicos y notorios intentos de utilizar a las Fuerzas Armadas y al Cuerpo de Carabineros con fines partidistas, quebrantar su jerarquía institucional e infiltrar políticamente sus cuadros;

13º Que al constituirse el actual Ministerio, con participación de altos miembros de las Fuerzas Armadas y del Cuerpo de Carabineros, el Excmo. señor Presidente de la República lo denominó "de seguridad nacional" y le señaló como tareas fundamentales las de "imponer el orden político" e "imponer el orden económico", lo que sólo es concebible sobre la base del pleno restablecimiento y vigencia de las normas constitucionales y legales que configuran el orden institucional de la República;

14º Que las Fuerzas Armadas y el Cuerpo de Carabineros son y deben ser, por su propia naturaleza, garantía para todos los chilenos y no sólo para un sector de la Nación o para una combinación política. Por consiguiente, su presencia en el Gobierno no puede prestarse para que cubran con su aval determinada política partidista y minoritaria, sino que debe encaminarse a restablecer las condiciones de pleno imperio de la Constitución y las leyes y de convivencia democrática indispensable para garantizar a Chile su estabilidad institucional, paz civil, seguridad y desarrollo;

15º Por último, en el ejercicio de las atribuciones que le confiere el artículo 39 de la Constitución Política del Estado

LA CAMARA DE DIPUTADOS ACUERDA:

PRIMERO: Representar a S.E. el Presidente de la República y a los señores Ministros de Estado y miembros de las Fuerzas Armadas y del Cuerpo de Carabineros, el grave quebrantamiento del orden constitucional y legal de la República que entrañan los hechos y circunstancias referidos en los considerandos Nºs 5 a 12 precedentes;

SEGUNDO: Representarles, asimismo, que, en razón de sus funciones, del juramento de fidelidad a la Constitución y a las leyes que han prestado y, en el caso de dichos señores Ministros, de la naturaleza de las instituciones de las cuales son altos miembros y cuyo nombre se ha invocado para incorporarlos al Ministerio, les corresponde poner inmediato término a todas las situaciones de hecho referidas, que infringen la Constitución y las leyes, con el fin de encauzar la acción gubernativa por las vías del Derecho y asegurar el orden constitucional de nuestra patria y las bases esenciales de convivencia democrática entre los chilenos;

TERCERO: Declarar que, si así se hiciere, la presencia de dichos señores Ministros en el Gobierno importaría un valioso servicio a la República. En caso contrario, comprometerían gravemente el carácter nacional y profesional de las Fuerzas Armadas y del Cuerpo de Carabineros, con abierta infracción a lo dispuesto en el artículo 22 de la Constitución Política y con grave deterioro de su prestigio institucional, y

CUARTO: Transmitir este acuerdo a S.E. el Presidente de la República y a los señores Ministros de Hacienda, Defensa Nacional, Obras Públicas y Transportes y Tierras y Colonización.

Luis Pareto González (Presidente), Raúl Guerrero (Secretario).

Traduction anglaise :

http://www.josepinera.com/pag/pag_tex_quiebredemoc_en.htm

Traduction approximative française :

http://www.josepinera.com/pag/pag_tex_quiebredemoc_fr.htm

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