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Tradition, Sens De L'histoire Et Libéralisme


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C'est-à-dire ?

C'est le quasi millénarisme dont je parlais plus haut.

Là ou nos adversaires politiques versent dans la peur de la précarité économique si on enlève toutes les "protections" toi tu as peur de la précarité morale si on laisse aux individus la responsabilité de leurs actions.

La réponse de Jabial sur la route est bonne: bien sur qu'il y aura un route sans limite et sans panneau, mais ce ne sera pas la plus populaire (il y a déjà le Nürbürgring).

Pour la plage baisodrome, c'est pareil. Il y en aura, mais il n'y aura pas que ça et on sera libre de ne pas s'y rendre. Et ainsi de suite.

Il me semble qu'il y avait une pointe d'humour dans ton post mais xxc me dit que non.

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C'est le quasi millénarisme dont je parlais plus haut.

Là ou nos adversaires politiques versent dans la peur de la précarité économique si on enlève toutes les "protections" toi tu as peur de la précarité morale si on laisse aux individus la responsabilité de leurs actions.

La réponse de Jabial sur la route est bonne: bien sur qu'il y aura un route sans limite et sans panneau, mais ce ne sera pas la plus populaire (il y a déjà le Nürbürgring).

Pour la plage baisodrome, c'est pareil. Il y en aura, mais il n'y aura pas que ça et on sera libre de ne pas s'y rendre. Et ainsi de suite.

Il me semble qu'il y avait une pointe d'humour dans ton post mais xxc me dit que non.

Je constate surtout que la précarité morale dont tu écris que je redoute l'avènement, elle est déjà bien présente de nos jours et que certains ici semblent s'en réjouir au point d'y trouver même un levier efficace pour une révolution libérale faisant passer les hommes "des ténèbres à la lumière" ! Si millénarisme il y a, il n'est certainement pas de mon côté, mais plutôt du côté des néo-Bogomiles et autres post-Cathares qui peuplent joyeusement les lieux.

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La réponse de Jabial sur la route est bonne: bien sur qu'il y aura un route sans limite et sans panneau, mais ce ne sera pas la plus populaire (il y a déjà le Nürbürgring).

Pour la plage baisodrome, c'est pareil. Il y en aura, mais il n'y aura pas que ça et on sera libre de ne pas s'y rendre. Et ainsi de suite.

Ce que je n'arrive pas à mesurer et comprendre c'est si ce que tu décris résistera à la confrontation entre communautés.

Parce que c'est bien de cela dont il s'agit, ou me trompé-je ? Si l'on défend la liberté de faire ce que Ronnie décrit je ne vois pas d'autre issue que la création d'un nombre plus ou moins important de communautés éclatées qui vivent en vase clos et s'ignorent poliment afin de respecter leurs propres règles et ne pas enfreindre celles des autres.

Est-ce que c'est ça l'avenir enviable d'une civilisation ?

La description de Ronnie ne m'a pas amusé et comme xxc je crois qu'il n'y avait pas de tentative d'humour. Désolé donc si mon propos vous semble simpliste.

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C'est le quasi millénarisme dont je parlais plus haut.

Là ou nos adversaires politiques versent dans la peur de la précarité économique si on enlève toutes les "protections" toi tu as peur de la précarité morale si on laisse aux individus la responsabilité de leurs actions.

Précisément, on ne leur laisse pas la responsabilité de leurs actions; on s'ingénie au contraire à affirmer qu'il s'agit de choix de vie tout à fait respectables et qu'ils méritent d'être soutenus par la collectivité.

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Ce que je n'arrive pas à mesurer et comprendre c'est si ce que tu décris résistera à la confrontation entre communautés.

Parce que c'est bien de cela dont il s'agit, ou me trompé-je ? Si l'on défend la liberté de faire ce que Ronnie décrit je ne vois pas d'autre issue que la création d'un nombre plus ou moins important de communautés éclatées qui vivent en vase clos et s'ignorent poliment afin de respecter leurs propres règles et ne pas enfreindre celles des autres.

Est-ce que c'est ça l'avenir enviable d'une civilisation ?

La description de Ronnie ne m'a pas amusé et comme xxc je crois qu'il n'y avait pas de tentative d'humour. Désolé donc si mon propos vous semble simpliste.

Simpliste non, pas plus que le mien en tout cas.

Oui, le libéralisme aboutirait à un monde avec plus de choix quitte à ce que certaines personnes ne soient pas interessées à rencontrer certaines autres.

Si on veut éviter un éparpillement des pratiques dans tous les domaines, alors ce n'est pas vers le libéralisme qu'il faut se tourner.

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Précisément, on ne leur laisse pas la responsabilité de leurs actions; on s'ingénie au contraire à affirmer qu'il s'agit de choix de vie tout à fait respectables et qu'ils méritent d'être soutenus par la collectivité.

Ben baiser avec des aninaux, personnellement ça me dégoute, je m'assurerai de ne pas fréquenter les endroits privés où ça se pratique. Je ne trouve pas non plus ça respectable. Par contre, si tant est qu'il n'y a pas de cruauté, fay ce que voudras.

Quant aux peurs technoscientifiques, spécifiquement par exemple la céation d'une sirène évoquée plus haut, le jour où quelqun arrive à faire un hybride de thon et de thon, là il y aura clairement cruauté. Où je veux en venir: cette discusion là doit être menée sereinement, au cas par cas et non pas en s'envoyant du collectiviste / obscurantiste (c'est selon) à la gueule.

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L'idée du droit naturel est précisément de fournir un socle commun à tous.

Certes, et un socle commun qui permettra un plus grande variété de pratiques qu'il n'y en a aujourd'hui. Le socle commun n'empêchera pas chacun d'avoir des préférences.

En termes de communautés, même avec un DN commun, le monde sera plus morcelé, pas moins.

Un bon exemple aujourd'hui, ceci dit sans agressivité aucune, est l'évolution rapides DES religions chrétiennes.

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Je note que pour tenter de contrer un argument dérangeant, tu te sens obligé de recourir à l'argumentaire anti-chrétien, c'est tellement trendy il faut dire…

tu généralises progressiste et socialiste, donc je ne vois pourquoi tu t'ofusques que je généralise croyant et fondamentaliste.

Je donne un exemple historique concernant des chrétiens et un autre concernant des musulmans, et toi, tu ne retiens que celui qui concerne les chrétiens ?

Pourquoi est-ce que tu oublies de me taxer d'islamophobe ?

Le vrai problème qui fait que toute cette discussion ne sert à rien, c'est que personne ne définit ses termes.

alors les mots deviennent des insultes et personne ne comprend personne.

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Ben baiser avec des aninaux, personnellement ça me dégoute, je m'assurerai de ne pas fréquenter les endroits privés où ça se pratique. Je ne trouve pas non plus ça respectable. Par contre, si tant est qu'il n'y a pas de cruauté, fay ce que voudras.

Quant aux peurs technoscientifiques, spécifiquement par exemple la céation d'une sirène évoquée plus haut, le jour où quelqun arrive à faire un hybride de thon et de thon, là il y aura clairement cruauté. Où je veux en venir: cette discusion là doit être menée sereinement, au cas par cas et non pas en s'envoyant du collectiviste / obscurantiste (c'est selon) à la gueule.

Sur la forme de la discussion entièrement d'accord, aussi révoltantes et inquiétantes que soient les visions que l'on peut avoir du progressisme.

Sur le fond ce qui ne colle pas dans ton raisonnement c'est que la défense du DN poussera probablement les membres d'une communauté à en attaquer d'autres. Je donne l'exemple ô combien sensible et douloureux de l'avortement où des gens (peut-être des participants à ce forum) seront prêts à en découdre parce qu'ils considèrent qu'ils ne doivent pas laisser les membres d'une communauté porter atteinte à la vie. Idem pour l'euthanasie etc…

Personnellement, sans être cynique j'aurais tendance à dire aux gens "Soit ! Vivez dans le bordel que vous souhaitez mais entre vous et ne m'emm…. pas. Vos choix vous mèneront à la catastrophe mais ne m'embarquez pas dans votre Titanic".

Sauf que ça c'est bien beau mais ça ne survit pas à cette notion de confrontation dont je parlais plus haut. Ca ne tient pas debout d'imaginer que des millions de gens puissent vivre ainsi.

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Sur la forme de la discussion entièrement d'accord, aussi révoltantes et inquiétantes que soient les visions que l'on peut avoir du progressisme.

Sur le fond ce qui ne colle pas dans ton raisonnement c'est que la défense du DN poussera probablement les membres d'une communauté à en attaquer d'autres. Je donne l'exemple ô combien sensible et douloureux de l'avortement où des gens (peut-être des participants à ce forum) seront prêts à en découdre parce qu'ils considèrent qu'ils ne doivent pas laisser les membres d'une communauté porter atteinte à la vie. Idem pour l'euthanasie etc…

Personnellement, sans être cynique j'aurais tendance à dire aux gens "Soit ! Vivez dans le bordel que vous souhaitez mais entre vous et ne m'emm…. pas. Vos choix vous mèneront à la catastrophe mais ne m'embarquez pas dans votre Titanic".

Sauf que ça c'est bien beau mais ça ne survit pas à cette notion de confrontation dont je parlais plus haut. Ca ne tient pas debout d'imaginer que des millions de gens puissent vivre ainsi.

Le DN ne résoudra pas la question de quand un embryon devient une personne. Tonner: à la fécondation de l'ovule, n'emporte pas la décision.

Effectivement, ça peut entrainer des guerres, ou des isolationismes. Je préfère la 2e option.

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Quant aux peurs technoscientifiques, spécifiquement par exemple la céation d'une sirène évoquée plus haut, le jour où quelqun arrive à faire un hybride de thon et de thon, là il y aura clairement cruauté. Où je veux en venir: cette discusion là doit être menée sereinement, au cas par cas et non pas en s'envoyant du collectiviste / obscurantiste (c'est selon) à la gueule.

Si on modifie la nature humaine, on modifie le DN.

J'ai essayé de donner un exemple qu'on a balayé en ricanant, mais quid du type qui aurait été "sélectionné" pour son agressivité et sa facilité à tuer sans états d'âme dans le cadre d'un programme militaire ? Peut-on encore le tenir pour responsable de ses actes ? Ai-je encore des devoirs envers lui ou suis-je fondé à le détruire comme s'il s'agissait d'un animal nuisible ? Ca mérite une autre réponse que "on verra bien".

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tu généralises progressiste et socialiste, donc je ne vois pourquoi tu t'ofusques que je généralise croyant et fondamentaliste.

Je donne un exemple historique concernant des chrétiens et un autre concernant des musulmans, et toi, tu ne retiens que celui qui concerne les chrétiens ?

Pourquoi est-ce que tu oublies de me taxer d'islamophobe ?

Le vrai problème qui fait que toute cette discussion ne sert à rien, c'est que personne ne définit ses termes.

alors les mots deviennent des insultes et personne ne comprend personne.

Il y a un rapport clair, logique, étroit, et historique entre progressisme et socialisme. Le lien entre croyant et fondamentaliste est bêtement polémique.

EDIT : et sans cesse demander aux gens de définir les termes, c'est leur faire perdre du temps à des amusettes lexicologiques inutiles, c'est une méthode servant à réinventer le dictionnaire en fonction de ses objectifs idéologiques. Chacun sait très bien de quoi il est question.

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Sur la forme de la discussion entièrement d'accord, aussi révoltantes et inquiétantes que soient les visions que l'on peut avoir du progressisme.

Sur le fond ce qui ne colle pas dans ton raisonnement c'est que la défense du DN poussera probablement les membres d'une communauté à en attaquer d'autres. Je donne l'exemple ô combien sensible et douloureux de l'avortement où des gens (peut-être des participants à ce forum) seront prêts à en découdre parce qu'ils considèrent qu'ils ne doivent pas laisser les membres d'une communauté porter atteinte à la vie. Idem pour l'euthanasie etc…

Personnellement, sans être cynique j'aurais tendance à dire aux gens "Soit ! Vivez dans le bordel que vous souhaitez mais entre vous et ne m'emm…. pas. Vos choix vous mèneront à la catastrophe mais ne m'embarquez pas dans votre Titanic".

Sauf que ça c'est bien beau mais ça ne survit pas à cette notion de confrontation dont je parlais plus haut. Ca ne tient pas debout d'imaginer que des millions de gens puissent vivre ainsi.

C'est exactement cela.

Déjà aujourd'hui, si des malades décident de massacrer leurs invités en face de chez moi, j'ai le devoir d'avertir la police. Je ne vois pas pourquoi, dans une société anarcap, il en irait autrement. Une communauté de serial killers vivant ses propres "lois" n'y aura pas plus sa place qu'elle n'en a une aujourd'hui.

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Certes, et un socle commun qui permettra un plus grande variété de pratiques qu'il n'y en a aujourd'hui. Le socle commun n'empêchera pas chacun d'avoir des préférences.

En termes de communautés, même avec un DN commun, le monde sera plus morcelé, pas moins.

Un bon exemple aujourd'hui, ceci dit sans agressivité aucune, est l'évolution rapides DES religions chrétiennes.

Pour que ce soit bien clair, si demain un certain nombre de personnes décident de mettre toutes leurs possessions en commun, de vivre à poil et de baiser tous ensemble, de préférence en faisant usage d'orifices que la nature n'a pas prévus à cet effet, ça ne me fait ni chaud ni froid.

Ce qui par contre m'interpellerait, c'est qu'ils exposent leurs premiers-nés aux vautours, brûlent les veuves, châtrent les handicapés ou encore trouvent que les esclaves nègres c'est très mignon avec des plumes à la place des cheveux, ce genre de truc quoi.

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La réponse de Jabial sur la route est bonne: bien sur qu'il y aura un route sans limite et sans panneau, mais ce ne sera pas la plus populaire (il y a déjà le Nürbürgring).

Pour la plage baisodrome, c'est pareil. Il y en aura, mais il n'y aura pas que ça et on sera libre de ne pas s'y rendre. Et ainsi de suite.

On peut aussi penser que si l’on fait la promotion de modes de vie de cinglés sous couvert que c’est la liberté et qu’on fait ce qu’on veut, alors il y aura pas mal de gens conquis. Et quand une grande majorité des gens sera conquise, il sera difficile de trouver une plage décente ou bien un hôpital où l’on ne se fait pas zigouiller histoire de libérer un lit au plus vite pour un malade moins malade et plus riche.

C’est la moindre des choses que de combattre et de dénoncer les modes de vie de dingues (quel que soit d’ailleurs le régime politique sous lequel on vit), que ces modes de vie soient autorisés ou non. D'autant plus qu'ici, nous ne parlons pas que de modes de vie innocents, mais de modes de vie qui malmènent, au mieux, la vie d'autrui.

Relativement à une anarcapie, je ne suis déjà pas convaincu de la stabilité qu’aurait une telle société, mais si on y ajoute la promotion du nombrilisme et de la déchéance, alors là, je suis à peu près certain que tout ça va vite foirer. Et qu’alors, les petits chenapans épris de leurs nombrils et leurs choix de vie exotiques seront bien marris ; ils seront les premiers à louer l’arrivée opportune du cocooning et de la défonce d’État.

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En ce qui me concerne, je ne pense pas qu'il faudrait interdire des modes de vie déviants (dans la mesure évidemment où ils respectent le DN) mais par contre je me permets de faire remarquer qu'ils s'illustrent généralement par un souci très réduit des petites contingences matérielles de la vie. Je ne crois pas qu'il soit intelligent par conséquent d'encourager les gens à choisir des modes de vie qui mènent à l'échec et qui les pousseront à réclamer l'argent des autres au nom du droit à la non-discrimination et la justice sociale.

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En ce qui me concerne, je ne pense pas qu'il faudrait interdire des modes de vie déviants (dans la mesure évidemment où ils respectent le DN) mais par contre je me permets de faire remarquer qu'ils s'illustrent généralement par un souci très réduit des petites contingences matérielles de la vie. Je ne crois pas qu'il soit intelligent par conséquent d'encourager les gens à choisir des modes de vie qui mènent à l'échec et qui les pousseront à réclamer l'argent des autres au nom du droit à la non-discrimination et la justice sociale.

… Et les partisans de ces modes de vie souhaitent aussi interdire à quiconque d'émettre une protestation ou même de simples critiques. C'est comme cela que s'installe la social-démocratie au nom de la "tolérance". La boucle est bouclée - pour répondre à Vincent sur la relation entre progressisme et socialisme.

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En ce qui me concerne, je ne pense pas qu'il faudrait interdire des modes de vie déviants (dans la mesure évidemment où ils respectent le DN) mais par contre je me permets de faire remarquer qu'ils s'illustrent généralement par un souci très réduit des petites contingences matérielles de la vie. Je ne crois pas qu'il soit intelligent par conséquent d'encourager les gens à choisir des modes de vie qui mènent à l'échec et qui les pousseront à réclamer l'argent des autres au nom du droit à la non-discrimination et la justice sociale.

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… Et les partisans de ces modes de vie souhaitent aussi interdire à quiconque d'émettre une protestation ou même de simples critiques. C'est comme cela que s'installe la social-démocratie au nom de la "tolérance". La boucle est bouclée - pour répondre à Vincent sur la relation entre progressisme et socialisme.

Vous allez être terriblement malheureux mon pauvre Ronnie dans un avenir proche. Sans attendre l'anarcapie , les gens baiseront dans les rues dès qu'il fera beau. C'est une affaire de trois ou quatre ans. Les tentes pour SDF sont venues très opportunément occulter la transgression du dernier tabou.

Je me demande ce que vous ferez pour les en empêcher.

Notez bien : considérer une chose comme inévitable n'est pas dire qu'elle est souhaitable, sauf pour ceux qui veulent toujours être dans le sens du vent, comme nos évêques progressistes.

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JP II et Benny sont des socialistes, évidemment.

Ceux qui défendent les mêmes idéaux que les socialistes ne le sont pas, tout aussi évidemment.

Tu prends réellement les gens pour des cons.

« Notre pays se trouve, une fois encore, secoué par une crise sociale et politique de

grande ampleur. En octobre et novembre derniers, c’étaient les « violences

urbaines », expression de la souffrance de jeunes, en grande partie issus de

l’immigration, en mal de formation et d’avenir, qui exprimaient leur refus de la

discrimination et de la marginalisation. Aujourd’hui, à travers la contestation du CPE,

c’est, de nouveau, la souffrance de la jeunesse qui s’exprime, mais cette fois dans le domaine des études et de l’entrée dans le monde du travail. Nous ne pouvons pas ne pas entendre cette souffrance des jeunes, cette angoisse face à leur avenir.

Au-delà du jugement technique que les uns et les autres peuvent porter sur un tel contrat de travail ou sur son efficacité supposée quant à l’emploi des jeunes, c’est bien sur sa portée symbolique que les critiques se concentrent : la perception, à tort ou à raison, d’une discrimination négative. Un certain nombre de jeunes savent désormais que, par-delà la difficulté à trouver un travail stable, ils ne pourront pas bénéficier d’un niveau de vie comparable à celui de leurs parents.

Cette contestation manifeste aussi fortement la crise du politique et de la

représentativité. Les divisions de la classe politique et les postures, qui apparaissent

trop souvent comme un jeu d’acteurs en vue des échéances électorales à venir,

accentuent son discrédit. Au-delà des prises de position des uns et des autres,

comment se trouve pris en compte l’intérêt général ? Seule une telle prise en compte

devrait permettre à notre pays de faire les réformes qui s’avèreront inéluctables dans

les années qui viennent. C’est tout l’enjeu de la détermination par le plus grand

nombre d’un bien commun pour la cohésion de notre société.

Il n’en reste pas moins que le moment de tension que nous vivons exprime une

anxiété majeure face à l’avenir, l’angoisse d’une classe d’âge qui traverse toutes les

classes sociales.

Cette anxiété est sans doute en partie le fruit d’une forme d’éducation et de

l’exacerbation du modèle de la société de consommation, alors que les évolutions

technologiques et la mondialisation économique bouleversent les schémas d’activité

et fragilisent l’organisation du travail. Mais ce malaise touche plus profondément les

raisons de vivre. Une espérance qui donne le goût d’exister ne peut se réduire à la

seule recherche de sécurité. Affirmer le contraire serait entretenir une illusion. La

question radicale est de savoir à quoi nous accordons le plus de prix, qu’est-ce qui

peut permettre une authentique maîtrise de notre vie, le développement des

capacités de chacun, qu’est-ce qui peut nous conduire, au-delà de tous les faux-semblants, sur un chemin de bonheur véritable ?

Il est grand temps que notre société se donne les moyens de mettre en oeuvre cette

réflexion, dans une perspective européenne, ouverte sur toutes nos solidarités

internationales. Cela ne peut se faire sans donner la parole, sans échange. »

Ce texte a été écrit au printemps 2006. S’agit-il des conclusions :

-du Congrès du Parti Socialiste réuni au Mans?

Ou

- de l’Assemblée plénière des évêques de France réunis à Lourdes ?

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Si on modifie la nature humaine, on modifie le DN.

La nature humaine se modifie constamment, du fait des mutations. Donc si quelque chose comme le DN existe vraiment , alors il se modifie aussi.

J'ai essayé de donner un exemple qu'on a balayé en ricanant, mais quid du type qui aurait été "sélectionné" pour son agressivité et sa facilité à tuer sans états d'âme dans le cadre d'un programme militaire ?

Toutes les armées professionnelles sélectionnent précisément dans ce but, quoique, évidemment, les choses ne sont jamais présentées aussi crûment. Cela n'empêche pas de vérifier des capacités techniques telles que celles qui permettent de se servir d'un GPS, etc.

Peut-on encore le tenir pour responsable de ses actes ?

Oui. Comme n'importe quel adulte sain d'esprit.

Ai-je encore des devoirs envers lui ou suis-je fondé à le détruire comme s'il s'agissait d'un animal nuisible ?

Absolument pas. C'est peut être ce type qui (avec ses collègues) protégera un jour votre liberté.

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La nature humaine se modifie constamment, du fait des mutations. Donc si quelque chose comme le DN existe vraiment , alors il se modifie aussi.

[…]

Toutes les armées professionnelles sélectionnent précisément dans ce but, quoique, évidemment, les choses ne sont jamais présentées aussi crûment. Cela n'empêche pas de vérifier des capacités techniques telles que celles qui permettent de se servir d'un GPS, etc.

La discussion semble éviter soigneusement deux questions fondamentales.

  • Qu'entend-t-on précisément par "nature humaine" ?
  • Un être humain se réduit-il à son code génétique ?

Questions adressées à melodius et Libérus…

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C'est-à-dire ?

Je n'ai pas de désaccord fondamental par rapport à votre post initial. Simplement j'ai été un peu interloqué par le raccourci qui vous permet de passer de Girard, qui développe une perpective anthropologique de haute portée ( "Des choses cachées depuis la fondation du monde" !!!!) et les petits accidents de notre modernité.

Je suis bien convaincu comme vous que l'envie sous-tend toutes les idéologies égalitaristes, nombreuses et variées, et que c'est en quelque sorte leur plus petit commun dénominateur. Et ce n'est pas une affirmation triviale, la preuve étant que dans le débat récurrent où l'on se demande pourquoi la pire d'entre elles (le bolchévisme) bénéficie toujours d'une grande indulgence par rapport au nazisme, le prêt-à-penser répond que, voyez vous, celle-ci visait un idéal de justice très noble , etc, alors que l'autre, etc.

Girard, d'après les souvenirs que j'en ai, développe une réflexion en deux temps: d'abord une thèse anthropologique, excitante comme l'est l'anthropologie freudienne, mais qui , comme elle, manque singulièrement de base empirique. Ensuite, second volet, à partir de la césure opérée par le Christ, une théodicée (cette fois plus rien à voir avec Freud). Je me suis demandé si pour étayer la thèse de l'envie, il était nécessaire de convoquer Girard. Si vous le pensez, c'est à vous de développer le lien, en prenant en compte si possible les deux volets dans leur complexité.

En substance, que disait l'auteur ?

L'omnimarchandisation, c'est très mal, Ouië Maman

« Deux arguments principaux peuvent être opposés à la thèse de l’omnimarchandisation. Le premier est que, pour l’essentiel dans l’état actuel des choses, ce qui est appelé «marchandisation » n’est, en fait, rien d’autre qu’une «désétatisation» et que c’est justement parce que la supériorité du mode administratif de gestion et de fourniture des biens sur le mode marchand n’était plus crédible pour des raisons pratiques (et non idéologiques) pré-cises qu’on a choisi d’y mettre fin dans un certain nombre de cas. Libre à certains de penser qu’il est infiniment plus insupportable de payer un prix en échange d’une consom-mation adaptée aux besoins de chacun que de verser obligatoirement un impôt pour financer des biens standardisés à la suite d’une déci-sion centralisée. On ne voit, en tout cas, pas pourquoi les «relations humaines », comme dit Caillé, qui ont toujours échappé à l’emprise de l’État, seraient condamnées à passer, par la même occasion, «sous le joug du marché », comme si celui-ci avait le pouvoir d’interdire aux hommes de continuer à se comporter les uns à l’égard des autres sur un mode ni étatique ni marchand. Les auteurs antilibéraux ne nous offrent aucune analyse générale d’une telle tendance. Ils affirment seulement qu’il s’agit d’un fait d’observation qu’ils établissent en montrant l’existence possible (nécessaire, selon eux) d’un lien entre les principes de base de l’économie de marché et un certain nombre de phénomènes sociaux nouveaux qu’ils jugent particulièrement inquié-tants.

C’est ainsi que Zaiki Laïdi, dans un article de Libération (16 juin 2000), contribue, peut-être à son corps défendant, à la popularisa-tion des interprétations paranoïdes du renouveau des idées libérales en cherchant à montrer comment la «société de marché» peut se développer grâce au rôle qu’elle joue dans la formation de l’« imaginaire» des individus (ce qui rejoint le thème du «libéralisme dans les têtes ») en affectant l’ensemble de leurs comportements. Il en résulte que la marchandisation du monde peut, par un comble de perversité, progresser même en l’absence d’extension des marchés et, à la limite, sans marché du tout! «La force idéo-logique, dit-il, de la société de marché réside peut-être dans sa capacité moins à convertir des secteurs non marchands en secteurs marchands qu’à [imposer la représentation] de la vie sociale comme un espace marchand, même quand il n’y a pas, à la clé, de trans-action marchande.» L’une des illustrations qu’il donne de cette capacité prodigieuse est

relative à la modification intervenue dans les attitudes des familles à l’égard du système éducatif. Celui-ci tendrait à «se marchandi-ser» en pratique tout en restant public et gratuit du seul fait que les familles le concevraient maintenant de plus en plus comme, horribile dictu, «un prestataire de services ». Cela signifie que ces familles assigneraient àl’école une finalité aussi aberrante que celle consistant à « préparer les enfants à la vie active» et chercheraient à établir avec cette institution les mêmes relations que celles qu’elles auraient avec une entreprise quel-conque sur le marché. En d’autres ternies, tout service public doit être considéré comme en voie de marchandisation s’il prend à ses « usagers », jusque-là passifs et confiants en la sagesse supérieure de l’Etat et de ses agents, la fantaisie un peu vicieuse non de demander sa privatisation au sens juridique du ternie mais de se transformer en «clients» désireux de dire directement leur mot sur son fonctionnement et de faire en sorte qu’il réponde mieux à leurs attentes.

On constate ainsi que marchandisation ne veut pas dire autre chose que tendance des acteurs ordinaires du système social à intervenir directement et individuellement pour que celui-ci, au travers de ses institutions marchandes ou non, assure une meilleure satisfaction de leurs besoins tels qu’ils les défi-nissent eux-mêmes. Une telle évolution est peut-être le comble de l’horreur pour ceux qui considèrent qu’il revient seule à une élite (ou, ce qui revient au même, aux interprètes qualifiés du « mouvement social ») de se prononcer à ce sujet mais elle risque de paraître au commun des mortels comme quelque chose de tout à fait supportable, voire de souhaita-ble. On comprend alors mieux l’intensité de la répulsion et même de la panique des ultra-antilibéraux à l’égard d’un phénomène qui est d’autant plus difficile à contrecarrer qu’il se présente sous des jours aussi diaboliquement séduisants et qu’il conduit insidieusement chacun à se comporter, sans en être conscient, comme s’il était un partisan enthousiaste de l’ultra-libéralisme.

La deuxième raison de ne pas croire en la fatalité de l’omnimarchandisation du monde est qu’il est inconcevable dans une démocratie libérale que la population fasse imperturbable-ment confiance à des équipes politiques qui, par extraordinaire, ne se seraient pas aperçues toutes seules que la situation empire constam-ment du fait de la libéralisation de l’économie. Pour qu’il en soit autrement, il faut soit faire une hypothèse de stupidité complète à propos de la population et de la classe politique, soit, ce qui revient au même en un sens, faire appel à l’inusable (et typiquement paranoide) théorie de la manipulation parfaitement effi-cace des institutions politiques, de l’opinion, de la culture, etc., par une classe « domi-nante » tirant secrètement les ficelles et privant la majeure partie de la population de la possibilité de concevoir et de défendre ses « vrais» intérêts. On ne s’attardera pas à démontrer que ni l’une ni l’autre de ces deux justifications ne résistent à un examen un peu approfondi. »

(Alain Wolfelsperger, « L’ultra-antilibéralisme », « Commentaire », Hiver 2006)

Pour la dernière question que vous m’avez posée, je pense avoir été suffisamment clair, et que le texte que j’ai fourni à Mélodius est une preuve suffisante de ce que j’avance. Je reviendrai plus tard sur la question du libéralisme conservateur (qui a dû d’ailleurs être déjà amplement discutée).

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