Aller au contenu

Universités, ou le corporatisme triomphant


Messages recommandés

je voulais juste ajouter que Liberation oscille entre le discours socialo-plan-plan et l'appel a l'emeute et la violence.

Je n'ai rien contre le discours ideologique, apres tout c'est libe, mais l'appel recurrent a la guerre civile m'enrage.

Ma seule consolation etant que les petits cons qui vont s'y essayer sont candidat pour un brutal reality-check.

Attention, il n'est pas impossible que les réformes qui ont l'apparence du libéralisme (décentralisation, autonomie de gestion, augmentation de la part du budget discrétionnaire, coopération avec le monde de l'entreprise et entrée de ses représentants aux conseils d'administration, etc) sans mener la logique à son terme (ie la privatisation, impossible politiquement en France) puissent en réalité résulter paradoxalement en une simple surcroit de tâches administratives pour les universitaires sans améliorer l'efficacité du système, voire renforcer certaines féodalités bien enkystées.

je pense meme que c'est inevitable puisqu'il est impossible de vraiment reformer.

reformer ca voudrait dire qu'une enorme population de gens sans travail precis devront d'un coup se bouger le cul pour etre vraiment des travailleurs: impossible.

Lien vers le commentaire

En général, les jeunes imbéciles qui veulent la révolution s'imaginent toujours naïvement être du bon coté du fusil le jour où elle arrive. C'est, en réalité et statistiquement, rarement le cas, et comme en plus, "les révolutions mangent leurs enfants", on imagine ce qui arrive ensuite.

Lien vers le commentaire
Vous m'expliquez pourquoi l'enseignement superieur en commerce est quasi totalement privé ?

Il est loin d'être privé, les établissements consulaires (gérés par les CCI) sont des établissements publics.

Lien vers le commentaire

Lorsque je parle de privatisation, c'est purement empirique : Toutes les grandes universités internationales sont dites "privées", je me dis que ca doit être la bonne solution voila tout. Maintenant, je n'ai jamais rien compris au système universitaire américain… Quelqu'un explique ?

Lien vers le commentaire

c'est simple: tu as des bonnes notes sinon tu ne peux pas aller en fac.

Si tu as des bonnes notes et que tu es pris en fac, tu dois raquer.

Si tu n'as pas de sous du prends un pret etudiant et tu bosses pour vivre et tu rembourses apres avec ton beau travail que tu as eu avec ton diplome.

Si tu te plantes tu es dans la merde pour rembourser vu que t'as pas ton diplome.

Le probleme de ce systeme c'est que

1. les etudiants qui payent preferent avoir des bonnes notes puisqu'ils payent, ca donne des relations profs-eleves funky dans les premieres annees.

2.les enfants de riches pretentieux et immatures sont omnipresents dans les filieres d'elite comme le droit et autres.

3.dans l'ensemble ca marche bien et c'est INFINIMENT plus efficace comme ascenceur social que les bullshit egalitaristes.

Lien vers le commentaire

Déception…

Je tombe sur un article intitulé "Université: les fainéants et les mauvais chercheurs, au travail!" et qui commence comme ça :

Une poignée de mandarins nantis qui ne fichent rien de leurs journées et refusent d'être évalués sur leur travail, manifeste contre la réforme Pécresse pour défendre des privilèges corporatistes et une conception rétrograde de l'université. Au travail, fainéants!

Je me dis "waou, enfin quelqu'un qui ne mâche pas ses mots". Manque de bol, c'était sarcastique…

(badurl) http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/pierre-jourde/20090210/10490/universite-les-faineants-et-les-mauvais-chercheurs-au-travail (badurl)

Lien vers le commentaire

Je sais qu'au USA les étudiants arrivent avec moins de connaissance que nous au niveau BAC vers 18 ans. Et c'est dans le supérieur que l'écart (le fossé !) se creuse… Soyons réaliste, avant que les université soient privatisées, payantes, donc de bonnes qualités… tous les actuels étudiants (moi compris) seront loin de France pour oublier nos traumatisme de jeunesse : les AG "étudiantes" puant l'anti-libéralisme à en perdre l'odorat.

Lien vers le commentaire
Soyons réaliste, avant que les université soient privatisées, payantes, donc de bonnes qualités… tous les actuels étudiants (moi compris) seront loin de France pour oublier nos traumatisme de jeunesse : les AG "étudiantes" puant l'anti-libéralisme à en perdre l'odorat.

bravo, tres bon esprit :icon_up:

cassez vous de fRance ! allez payer vos impots ailleurs!

Lien vers le commentaire
Lorsque je parle de privatisation, c'est purement empirique : Toutes les grandes universités internationales sont dites "privées", je me dis que ca doit être la bonne solution voila tout. Maintenant, je n'ai jamais rien compris au système universitaire américain… Quelqu'un explique ?

Dans le domaine de la recherche, l'excellence n'est pas forcément seulement là où l'on croit:

http://www.berr.gov.uk/files/file11959.pdf

Franchement si j'étais Français, ce n'est pas aux USA que j'irais faire de la recherche…

Lien vers le commentaire
Lorsque je parle de privatisation, c'est purement empirique : Toutes les grandes universités internationales sont dites "privées", je me dis que ca doit être la bonne solution voila tout. Maintenant, je n'ai jamais rien compris au système universitaire américain… Quelqu'un explique ?

Ce n'est pas tout à fait exact : en fait ce qui compte est surtout de pouvoir sélectionner. Pas uniquement pour n'avoir que de bons étudiants : il y a aussi un aspect motivation : de même que tout ce qui est gratuit est plus facilement vandalisable, ce qui n'est pas obtenu après une sélection n'est pas motivant. En France les ENS, Polytechnique ont un niveau tout à fait comparable aux grosses universités internationnales. A la fac tu es obligé de prendre le tout venant dont on abaisse chaque année par décision ministérielle le niveau (en mettant la barre de x% à x+y % d'une classe d'age qui a le bac et donc le "droit à" l'université).

Lien vers le commentaire
Ce n'est pas tout à fait exact : en fait ce qui compte est surtout de pouvoir sélectionner. Pas uniquement pour n'avoir que de bons étudiants : il y a aussi un aspect motivation : de même que tout ce qui est gratuit est plus facilement vandalisable, ce qui n'est pas obtenu après une sélection n'est pas motivant. En France les ENS, Polytechnique ont un niveau tout à fait comparable aux grosses universités internationnales. A la fac tu es obligé de prendre le tout venant dont on abaisse chaque année par décision ministérielle le niveau (en mettant la barre de x% à x+y % d'une classe d'age qui a le bac et donc le "droit à" l'université).

N'est-ce pas plus un problème de niveau de bac que de niveau de fac ?

Lien vers le commentaire
Invité jabial

Il y a quand même un point qui me chiffonne dans la réforme, c'est l'évaluation de la recherche. C'est un énorme pipo, et si on commence à noter les enseignants-chercheurs en fonction de ça, il va y avoir un transfert d'énergie très important de la recherche et de l'enseignement vers l'optimisation de la notation, notamment par les publications croisées abusives (je te met coauteur tu me met coauteur), la recherche de la quantité plutôt que la qualité ; et surtout, les conférences et revues spécialistes d'un domaine particulier, qui seules ont un comité de lecture capable de juger les publications en pointe de ce domaine, seront désertées au profit des grandes généralistes qui risquent de n'avoir d'autre choix que se se reposer sur la notoriété existante pour accepter ou refuser un papier.

Soyons clair hein : je vais pas aller manifester avec les bolchos, mais franchement la réforme Sarkozy ça reste du socialisme de droite.

Lien vers le commentaire
N'est-ce pas plus un problème de niveau de bac que de niveau de fac ?

C'est la même chose puisque le bac conditionne à l'entrée en fac et que le diplôme est fourni à l'interface des deux cycles. Soit tu augmentes le niveau du bac, soit tu permets la sélection à l'entrée des facs, ce qui revient au même (puisqu'il faudra un meilleur bac pour entrer).

Soyons clair hein : je vais pas aller manifester avec les bolchos, mais franchement la réforme Sarkozy ça reste du socialisme de droite.

C'est tout le nœud du problème : à force de gréviculter comme des malades, le jour où on a de bons arguments pour le faire, on n'est plus crédible.

Lien vers le commentaire

Je continue sur la remarque sélection/motivation, j'ai toujours trouvé triste qu'en fac de sciences on ait en majeur partie des mollusques comme étudiants alors qu'en médecine ils sont hyper motivés (concours en fin de première années). Au moins à un niveau équivalent à celui des prépas. L'égalitarisme montre aussi ses limites de cette manière.

Lien vers le commentaire
Je continue sur la remarque sélection/motivation, j'ai toujours trouvé triste qu'en fac de sciences on ait en majeur partie des mollusques comme étudiants alors qu'en médecine ils sont hyper motivés (concours en fin de première années). Au moins à un niveau équivalent à celui des prépas. L'égalitarisme montre aussi ses limites de cette manière.

En tant qu'ancien mollusque mécanicien, j'ai le souvenir d'enseignements passablement ennuyeux : un empilement de connaissances à ingurgiter passivement et à restituer tout aussi passivement. Pas de TP, pas de projets. Ou si peu.

En revanche, la sélection était importante. Par exemple, le DEUG était découpé en semestres et le taux d'accès d'un semestre à l'autre était bas. Jusqu'à 30% (il s'agit bien du pourcentage de reçus sur un semestre). Au bout de 2 ans (4 semestres), il ne reste plus grand monde. Et en licence, ça dégageait pas mal non plus.

Enfin bref, la démotivation découlait plus à mon avis plus des enseignements eux-mêmes que d'une d'une absence de sélection (la sélection était au contraire très présente, même si l'on tient compte des touristes). (Je parle des années 80, ça a peut-être changé depuis.)

Lien vers le commentaire
En tant qu'ancien mollusque mécanicien, j'ai le souvenir d'enseignements passablement ennuyeux : un empilement de connaissances à ingurgiter passivement et à restituer tout aussi passivement. Pas de TP, pas de projets. Ou si peu.

En revanche, la sélection était importante. Par exemple, le DEUG était découpé en semestres et le taux d'accès d'un semestre à l'autre était bas. Jusqu'à 30% (il s'agit bien du pourcentage de reçus sur un semestre). Au bout de 2 ans (4 semestres), il ne reste plus grand monde. Et en licence, ça dégageait pas mal non plus.

Enfin bref, la démotivation découlait plus à mon avis plus des enseignements eux-mêmes que d'une d'une absence de sélection (la sélection était au contraire très présente, même si l'on tient compte des touristes). (Je parle des années 80, ça a peut-être changé depuis.)

+1 dans les années 90, c'était pareil.

Lien vers le commentaire

xxc, je ne pense pas que c'est à ce type de "sélection par l'échec" que Kassad pensait, mais plutôt à la sélection à l'entrée. Personnellement, j'ai la chance d'enseigner depuis une dizaine d'années dans des filières dites sélectives (les formations universitaires à la gestion, quel que soit le niveau, ont toujours pratiqué la sélection à l'entrée) et ça fait une sacrée différence. Il m'est arrivé une ou deux fois d'enseigner dans des filières économiques non sélectives et c'est vraiment le jour et la nuit. Et la différence se fait surtout sentir au niveau des premiers cycles : quand, par exemple, tu as 1400 bacheliers qui candidatent à ta formation et que tu dois constituer une promo de 130 étudiants (c'est ce qui est pratiqué là où je travaille), je peux te garantir que l'enseignement que tu fais ensuite n'est pas le même : tu as face à toi des gens suffisamment motivés, travailleurs, civilisés, agréables et avec un niveau général homogène. Bref, les conditions de base pour réussir à produire quelque chose d'intéressant d'un point de vue pédagogique sont réunies.

Lien vers le commentaire
xxc, je ne pense pas que c'est à ce type de "sélection par l'échec" que Kassad pensait, mais plutôt à la sélection à l'entrée. Personnellement, j'ai la chance d'enseigner depuis une dizaine d'années dans des filières dites sélectives (les formations universitaires à la gestion, quel que soit le niveau, ont toujours pratiqué la sélection à l'entrée) et ça fait une sacrée différence. Il m'est arrivé une ou deux fois d'enseigner dans des filières économiques non sélectives et c'est vraiment le jour et la nuit. Et la différence se fait surtout sentir au niveau des premiers cycles : quand, par exemple, tu as 1400 bacheliers qui candidatent à ta formation et que tu dois constituer une promo de 130 étudiants (c'est ce qui est pratiqué là où je travaille), je peux te garantir que l'enseignement que tu fais ensuite n'est pas le même : tu as face à toi des gens suffisamment motivés, travailleurs, civilisés, agréables et avec un niveau général homogène. Bref, les conditions de base pour réussir à produire quelque chose d'intéressant d'un point de vue pédagogique sont réunies.

C'est sur dossiers avec notes et appréciations des enseignants de terminale?

Lien vers le commentaire
xxc, je ne pense pas que c'est à ce type de "sélection par l'échec" que Kassad pensait, mais plutôt à la sélection à l'entrée. […]

Ah oui. J'ai répondu à côté. (Mais j'ai des circonstances atténuantes : j'ai répondu sans réfléchir !)

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...