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Et la spéculation ?


kivars

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C'est vrai là encore : ils s'achètent de beaux smokings. Ainsi la richesse s'écoule d'elle même sur les autres strates de la société.

Même si je suis contre la vision idyllique de celui qui s'enrichit fait gagner tout le monde, l'inverse n'est pas non plus vrai. Et tu le sais très bien car la catallaxie n'est pas un jeu à somme nulle.

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Mais la bourse oui.

Et de toute manière les gains de ses paris se retrouvent réinjectés dans les nouveaux. C'est en ça que le retour dans l'économie réelle est pratiquement nul. Sauf en cas de pertes, évidemment.

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Mais la bourse oui.

Et de toute manière les gains de ses paris se retrouvent réinjectés dans les nouveaux. C'est en ça que le retour dans l'économie réelle est pratiquement nul. Sauf en cas de pertes, évidemment.

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Parles-tu de trader de banque, de fonds de pension ou de gestion privée, ou bien de hedge fund ? Si tu penses aux banques, tu devrais tenter d'imaginer, je sais que ce n'est pas facile, qu'en face de ces individus malfaisants, il y a des clients qui, semble-t-il, continuent à faire appel à leurs services quotidiennement…et de plus en plus. Ils sont fous, ces clients.

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Invité jabial
Mais la bourse oui.

Bien sûr que non. Ce n'est pas parce que tu n'es pas capable de comprendre à quoi sert quelque chose que ça ne sert à rien. Et personne n'a jamais été forcé de se faire coter en bourse ou d'acheter des actions. Les États sont aujourd'hui dépendants des marchés parce que les marchés leur ont prêté des sommes colossales ; c'est bien le moins que les emprunteurs aient des comptes à rendre.

Quant aux agences de notation, leur seule faute est de ne pas avoir baissé plus tôt, et de façon plus importante, la note des États. Aujourd'hui plus personne ne mérite de note AAA qui signifie en gros qu'une crise grave est inenvisageable.

Et de toute manière les gains de ses paris se retrouvent réinjectés dans les nouveaux. C'est en ça que le retour dans l'économie réelle est pratiquement nul. Sauf en cas de pertes, évidemment.

Ah oui bien sûr, tout ça est magique : les profits sont pour les boursicoteurs, et les pertes pour l'économie réelle :icon_up: Peut-être que si l'économie réelle peut y perdre quelque chose c'est bien parce qu'elle se finance partiellement en bourse. On est dans un cas typique d'ingratitude crasse : après avoir gagné 1000 dix ans de suite, on chiale parce qu'on perd 3000. Curieusement les entreprises ne se font pas retirer de la cotation.

Parles-tu de trader de banque, de fonds de pension ou de gestion privée, ou bien de hedge fund ? Si tu penses aux banques, tu devrais tenter d'imaginer, je sais que ce n'est pas facile, qu'en face de ces individus malfaisants, il y a des clients qui, semble-t-il, continuent à faire appel à leurs services quotidiennement…et de plus en plus. Ils sont fous, ces clients.

En fait c'est la police politique secrète des banques qui les force à acheter des actions.

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Parles-tu de trader de banque, de fonds de pension ou de gestion privée, ou bien de hedge fund ? Si tu penses aux banques, tu devrais tenter d'imaginer, je sais que ce n'est pas facile, qu'en face de ces individus malfaisants, il y a des clients qui, semble-t-il, continuent à faire appel à leurs services quotidiennement…et de plus en plus. Ils sont fous, ces clients.

On parle de millions et de milliards là. Je demanderai à mon conseiller de combien il a été augmenté.

Bien sûr que non. Ce n'est pas parce que tu n'es pas capable de comprendre à quoi sert quelque chose que ça ne sert à rien.

Même pas peur. On a déjà parlé ici mais la bourse est un jeu à somme nulle. Maintenant je reconnais que les titres subprimes doivent bien valoir un tout petit quelque chose.

Et personne n'a jamais été forcé de se faire coter en bourse ou d'acheter des actions. Les États sont aujourd'hui dépendants des marchés parce que les marchés leur ont prêté des sommes colossales ; c'est bien le moins que les emprunteurs aient des comptes à rendre.

Ahem. Combien les états ont-ils prêtés aux banques en 2008 ? La contrepartie elle est où ?

Ah oui bien sûr, tout ça est magique : les profits sont pour les boursicoteurs, et les pertes pour l'économie réelle :icon_up:

C'est vrai, tout ça est resté dans la finance :doigt:

En fait c'est la police politique secrète des banques qui les force à acheter des actions.

Non. Ca c'est la FED.

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On parle de millions et de milliards là. Je demanderai à mon conseiller de combien il a été augmenté.

EADS ou les fonds de retraite apportent des flux un peu plus importants que les tiens, et un chouilla plus complexes. A priori, en tout cas. Mais je comprends que ton amour propre en prenne un coup.

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Un jeu a somme nulle, ca veut dire que les pertes des uns sont egales aux gains des autres. Un gateau preexistant dont la taille ne varie pas Comment pourrait il diminuer ce gateau si c'est un jeu a somme nulle ?

(a moins qu'un ou plus joueur retire une partie ou l'integrale de son portefeuille hors du jeu.)

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EADS ou les fonds de retraite apportent des flux un peu plus importants que les tiens, et un chouilla plus complexes. A priori, en tout cas. Mais je comprends que ton amour propre en prenne un coup.

Ils gèrent d'énormes portefeuilles, et après ? Et complexe comment ? Comme de refourguer des subprimes au hedge fund suédois ?

Un jeu a somme nulle, ca veut dire que les pertes des uns sont egales aux gains des autres. Un gateau preexistant dont la taille ne varie pas.

Comment pourrait il diminuer ce gateau si c'est un jeu a somme nulle ?

Le gâteau en bourse c'est la plus-value.

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Ils gèrent d'énormes portefeuilles, et après ? Et complexe comment ? Comme de refourguer des subprimes au hedge fund suédois ?

Il ne s'agit pas de portefeuilles mais de flux : nouvelles émissions structurées, restructurations de bilan, couvertures de transactions ou d'engagements commerciaux, etc.

Tu ne veux pas pareler de hedge fund suédois mais de municipalité (il y a Milan mais aussi de nombreuses collectivités locales en France qui sont concernées). La démocratie locale donne aux élus les pleins pouvoirs pour endetter leur ville, de la façon qui leur convient, comme pour effectuer des placements (avec de l'argent qu'ils n'ont pas). Nombre d'entre eux ont été tentés de prendre des paris sur le coût de leur dette. Sauf crise majeure, celle-ci restait raisonnable (sauf qu'en part du PIB local, la pression fiscale augmentait tout de même avec la dette). patatrac, des tas de barrières que les élus estimaient infranchissables…ont été franchies, entrainant des coût prévus mais peu attendus.

On peut juger les banques fautives d'avoir vendu des produits complexes à des collectivités locales. Mais celles-ci gèrent des budgets de centaines de millions d'euros, voire de milliards, et sont donc censées disposer de professionnels comme les entreprises qui, elles, utilisent ces produits complexes à bon escient. A mon sens, un acheteur professionnel est responsable de ses choix et de sa stratégie financière. Il y a d'ailleurs une loi Mifid destinée à protéger ces acteurs en fonction de leur catégorie.

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Il ne s'agit pas de portefeuilles mais de flux : nouvelles émissions structurées, restructurations de bilan, couvertures de transactions ou d'engagements commerciaux, etc.

Tu ne veux pas pareler de hedge fund suédois mais de municipalité (il y a Milan mais aussi de nombreuses collectivités locales en France qui sont concernées). La démocratie locale donne aux élus les pleins pouvoirs pour endetter leur ville, de la façon qui leur convient, comme pour effectuer des placements (avec de l'argent qu'ils n'ont pas). Nombre d'entre eux ont été tentés de prendre des paris sur le coût de leur dette. Sauf crise majeure, celle-ci restait raisonnable (sauf qu'en part du PIB local, la pression fiscale augmentait tout de même avec la dette). patatrac, des tas de barrières que les élus estimaient infranchissables…ont été franchies, entrainant des coût prévus mais peu attendus.

On peut juger les banques fautives d'avoir vendu des produits complexes à des collectivités locales. Mais celles-ci gèrent des budgets de centaines de millions d'euros, voire de milliards, et sont donc censées disposer de professionnels comme les entreprises qui, elles, utilisent ces produits complexes à bon escient. A mon sens, un acheteur professionnel est responsable de ses choix et de sa stratégie financière. Il y a d'ailleurs une loi Mifid destinée à protéger ces acteurs en fonction de leur catégorie.

L'objectif d'un chef démocrate, c'est de maximiser les cadeaux présents quitte à détruire le futur.

Comme en plus, il n'y a pas vraiment d'actionnaires, c'est la porte ouverte à toutes les conneries.

Je serais assez pour interdire aux collectivités publiques de s'endetter autrement qu'en taux fixe.

Toutes les autres modalités sont un moyen de combiner un emprunt à un pari sur les marchés financiers.

De mon point de vue, ce n'est ni l'objet d'une boite industriel ni d'une collectivité publique de jouer au trader.

Maintenant, que des entreprises fassent cela et coulent, c'est le problème des actionnaires, mais pour les collectivités locales, on sait encore qui va devoir payer.

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L'objectif d'un chef démocrate, c'est de maximiser les cadeaux présents quitte à détruire le futur.

Comme en plus, il n'y a pas vraiment d'actionnaires, c'est la porte ouverte à toutes les conneries.

J'avoue que ce serait une décision sensée concernant les municipalités dans la gestion de leur dette. Lorsqu'elles disposent de trésorerie, uniquement des placements monétaires simples sur des signatures maximales.

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Quant a Fannie & Freddy, elles ont ete cree specifiquement pour racheter les prets sub-prime, pas les autres meme si avec le jeu de la titrisation elles se sont retrouvees avec un peu de tout au final.

La définition initiale de "prime", le même "prime" qui est sans "subprime" est relatif à la définition des créances immobilières prises par FNM/FRE.

Donc non, ils n'ont pas été crées pour prendre du subprime.

Initialement, ils avaient des critères que l'on qualifierait de classique chez nous, à savoir un max de taux d'endettement et un minimum d'apport.

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.. qui en font quoi, exactement ?

Ils s'achètent des yachts, du champagne et des putes.

Ce qu'ils en font est peu important.

La question est plutôt de savoir si c'est franchement légitime.

Vu qu'ils sont autrefois implicitement et aujourd'hui explicitement une agence du gouvernement roulant pour son propre compte, je pense que l'on peut dire que c'est peu légitime.

De facto, ils ont une fonction de vampirisation du reste de l'Humanité.

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Il ne s'agit pas de portefeuilles mais de flux : nouvelles émissions structurées, restructurations de bilan, couvertures de transactions ou d'engagements commerciaux, etc.

Tu ne veux pas pareler de hedge fund suédois mais de municipalité (il y a Milan mais aussi de nombreuses collectivités locales en France qui sont concernées). La démocratie locale donne aux élus les pleins pouvoirs pour endetter leur ville, de la façon qui leur convient, comme pour effectuer des placements (avec de l'argent qu'ils n'ont pas). Nombre d'entre eux ont été tentés de prendre des paris sur le coût de leur dette. Sauf crise majeure, celle-ci restait raisonnable (sauf qu'en part du PIB local, la pression fiscale augmentait tout de même avec la dette). patatrac, des tas de barrières que les élus estimaient infranchissables…ont été franchies, entrainant des coût prévus mais peu attendus.

On peut juger les banques fautives d'avoir vendu des produits complexes à des collectivités locales. Mais celles-ci gèrent des budgets de centaines de millions d'euros, voire de milliards, et sont donc censées disposer de professionnels comme les entreprises qui, elles, utilisent ces produits complexes à bon escient. A mon sens, un acheteur professionnel est responsable de ses choix et de sa stratégie financière. Il y a d'ailleurs une loi Mifid destinée à protéger ces acteurs en fonction de leur catégorie.

J'en étais certain : la faute à pas d'chance.

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Même si je suis contre la vision idyllique de celui qui s'enrichit fait gagner tout le monde, l'inverse n'est pas non plus vrai. Et tu le sais très bien car la catallaxie n'est pas un jeu à somme nulle.

On peut bien me reprocher d'en faire un peu trop sur les banques, mais quand je lis ce genre de chose, ce n'est qu'un juste rebalancement.

Parler de catallaxie et donc implicitement de marché libre pour un secteur qui est hyper protégé par l'Etat et par la banque centrale, dont l'outil de travail, le crédit, est offert à 0%, c'est du libéral-bisounoursisme.

Juste un exact miroir de ce que reprochent les gauchistes aux libéraux.

Dis moi, tu étais à la manif de droite "cac40, cac40, hey !" mais tu n'avais pas vu que ce n'était pas des libéraux ?

[dailymotion]x1tl2l[/dailymotion]

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J'en étais certain : la faute à pas d'chance.

La malchance commence avec la liberté de choix. Plutôt que de considérer les individus responsables de leur choix, on évoque la malchance. La vie serait tellement plus simple avec un plan unique pour tous.

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La bourse ne devrait pas être plus à somme nulle que n'importe quel deal.

Je m'en doute mais Ash soutient le contraire sans sourciller, et en plus en soutenant en meme temps que la bourse nous fait perdre a tous. Ce qui est contradictoire pour un jeu qui serait a somme nulle selon le meme individu.

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Les gains sont virtuels (et vont avec les bulles) et circulent en roue libre. Ce qui n'est pas le cas des dettes. Ce n'est pas compliqué à comprendre, c'est même la base de la contagion des subprimes au reste de l'économie.

La malchance commence avec la liberté de choix. Plutôt que de considérer les individus responsables de leur choix, on évoque la malchance. La vie serait tellement plus simple avec un plan unique pour tous.

L'argumentaire d'en face est celui d'un envieux et d'un totalitaire. L'habituelle posture intellectuelle.

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Invité jabial
Parler de catallaxie et donc implicitement de marché libre pour un secteur qui est hyper protégé par l'Etat et par la banque centrale, dont l'outil de travail, le crédit, est offert à 0%, c'est du libéral-bisounoursisme.

C'est pas tout à fait vrai en fait. Et en plus toutes les banques ne vivent pas du crédit :icon_up: Mais c'est vrai que si les banques ne pouvaient plus emprunter à la banque centrale mais uniquement prêter les dépôts, ça éviterait pas mal de risques.

Les gains sont virtuels (et vont avec les bulles) et circulent en roue libre. Ce qui n'est pas le cas des dettes.

Explique moi qui t'oblige à t'endetter.

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Les gains sont virtuels (et vont avec les bulles) et circulent en roue libre. Ce qui n'est pas le cas des dettes. Ce n'est pas compliqué à comprendre, c'est même la base de la contagion des subprimes au reste de l'économie.

ce n'est donc pas un jeu a somme nulle.

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Ils s'achètent des yachts, du champagne et des putes.

Ce qu'ils en font est peu important.

La question est plutôt de savoir si c'est franchement légitime.

Vu qu'ils sont autrefois implicitement et aujourd'hui explicitement une agence du gouvernement roulant pour son propre compte, je pense que l'on peut dire que c'est peu légitime.

De facto, ils ont une fonction de vampirisation du reste de l'Humanité.

Ce qu'il y a de bien, avec Ash et vincponcet, c'est qu'on sent que leurs raisonnements ne sont pas du tout construits sur une mécompréhension de certains faits pourtant évidents.

Ainsi, dans la citation ci-dessus, on mélange allègrement la fonction de trader, qui existerait indépendamment de l'état (parce qu'elle a effectivement existé indépendamment de l'état) et le trader de nos jours dont une partie (une partie seulement) des activités est lié à l'étatisation massive du domaine de la finance. Voguant de généralisations en approximations, on en arrive ensuite à dire que c'est une fonction de vampirisation, et hop, emballez c'est pesez m'ame Germaine.

Je crains que, tous les deux, aussi rigolos ou pertinents soyez vous dans d'autres domaines, vous avez souvent perdu votre crédibilité en essayant à tout prix de faire passer votre agenda caricaturalement anti-bourse avant un raisonnement étayé.

Et quand un type qui est de la partie tente de vous expliquer un peu comment ça marche (aurel en l'occurrence), on devrait un peu plus l'écouter et tenir compte de ses remarques. Je dis ça, je dis rien.

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Ce qu'il y a de bien, avec Ash et vincponcet, c'est qu'on sent que leurs raisonnements ne sont pas du tout construits sur une mécompréhension de certains faits pourtant évidents.

Ainsi, dans la citation ci-dessus, on mélange allègrement la fonction de trader, qui existerait indépendamment de l'état (parce qu'elle a effectivement existé indépendamment de l'état) et le trader de nos jours dont une partie (une partie seulement) des activités est lié à l'étatisation massive du domaine de la finance. Voguant de généralisations en approximations, on en arrive ensuite à dire que c'est une fonction de vampirisation, et hop, emballez c'est pesez m'ame Germaine.

Je crains que, tous les deux, aussi rigolos ou pertinents soyez vous dans d'autres domaines, vous avez souvent perdu votre crédibilité en essayant à tout prix de faire passer votre agenda caricaturalement anti-bourse avant un raisonnement étayé.

Et quand un type qui est de la partie tente de vous expliquer un peu comment ça marche (aurel en l'occurrence), on devrait un peu plus l'écouter et tenir compte de ses remarques. Je dis ça, je dis rien.

Je ne pense pas que le "autrefois" de vincponcet faisait référence à "en l'absence de l'état" …

Je ferais plutôt une différence à faire entre le trader des années 1970s et celui des années 2000s… les comportements dans la finance ont sans doute changé progressivement après la grande perversion de Nixon.

Par ailleurs, pour le côté "anti-bourse", il suffit de faire référence à Mulliez (l'entrepreneur français vivant qui a connu le plus grand succès & conservateur) ou Koch (détenteur de l'entreprise privée la plus importante aux US & libertarien notoire) qui tous deux refusent d'introduire leur entreprise en bourse explicitement parce que cela rendrait leur management d'entrepreneur impossible.

Il ne s'agit pas de pointer du doigt tel ou tel "spéculateur", mais de réaliser que l'activité de spéculation dans le contexte du système monétaire actuel n'a pas grand chose à voir avec celle des bouquins de Rothbard (qui seraient d'ailleurs sans doute mieux connus sinon …).

Il n'est pas non plus besoin d'être grand sage pour comprendre que les prix des actifs en bourse sont parmis les premiers touchés par la création monétaire.

En ce qui concerne la vampirisation: demandez aux vrais entrepreneurs qui ont vu les prix de leurs produits faire des yoyos x3 puis /4 en deux ans ce qu'ils en pensent … comment développer une entreprise dans ces conditions ? Après les bulles classiques dans les NTIC et l'Immo, ce sont des bulles purement spéculatives (ie sans aucun lien avec un fondamental particulier) qui font les montagnes russes dans le pétrole, les céréales (ce domaine, je l'ai vécu dans ma famille: le prix monte simplement sur des rumeurs que ceux qui y comprennent qqchose savent infondées), le lait … bullens détruisent les indicateurs de prix indispensables à la création de richesse.

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Je ne pense pas que le "autrefois" de vincponcet faisait référence à "en l'absence de l'état" …

Je ferais plutôt une différence à faire entre le trader des années 1970s et celui des années 2000s… les comportements dans la finance ont sans doute changé progressivement après la grande perversion de Nixon.

Par ailleurs, pour le côté "anti-bourse", il suffit de faire référence à Mulliez (l'entrepreneur français vivant qui a connu le plus grand succès & conservateur) ou Koch (détenteur de l'entreprise privée la plus importante aux US & libertarien notoire) qui tous deux refusent d'introduire leur entreprise en bourse explicitement parce que cela rendrait leur management d'entrepreneur impossible.

Certes, mais il y a tous les autres qui l'ont fait et qui ne s'en portent pas plus mal. Ça existe aussi. C'est cette nuance qu'on ne retrouve pas dans certaines saillies de nos deux acolytes.

Il ne s'agit pas de pointer du doigt tel ou tel "spéculateur",

Ah mais pardon, mais quand on lit la prose de l'un ou de l'autre, c'est difficile de ne pas y voir, assez systématiquement, une charge plus ou moins virulente sur le mode "tous pourris". Certes, je ne suis pas le mieux placé pour dénoncer ce trait chez les autres :icon_up: , mais justement : venant d'un connaisseur du procédé comme je le suis, si je le pointe, c'est qu'il est vraiment très gros.

comment développer une entreprise dans ces conditions ?

Là encore, un peu de mesure ne fait pas de mal : certains y ont clairement gagné, d'autres perdu, et globalement tout ne s'est pas terminé en bain de larmes.

détruisent les indicateurs de prix indispensables à la création de richesse.

Mais avec ou sans état, ces bulles existent, et ne sont pas corrigibles puisque dépendantes de la nature même du marché basé sur la psychologie des acheteurs et des vendeurs. Donc là encore, on peut parler de l'effet amplificateur de la régulation, de l'étatisme ou de l'interventionnisme, on peut aussi dire qu'une partie des intervenants ont, sans vergogne, utilisé les outils pour les détourner plus ou moins de leurs usages pour se faire du pognon au passage, mais arriver à la conclusion qu'en réalité, ce pognon n'existe pas, que tous sont pourris, que le système boursier n'existe que pour faire des bulles ou autres trucs du même tonneau, il y a un gouffre que vous franchirez si vous le voulez, mais sans moi.

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Certes, mais il y a tous les autres qui l'ont fait et qui ne s'en portent pas plus mal. Ça existe aussi. C'est cette nuance qu'on ne retrouve pas dans certaines saillies de nos deux acolytes.

Ah mais pardon, mais quand on lit la prose de l'un ou de l'autre, c'est difficile de ne pas y voir, assez systématiquement, une charge plus ou moins virulente sur le mode "tous pourris". Certes, je ne suis pas le mieux placé pour dénoncer ce trait chez les autres :icon_up: , mais justement : venant d'un connaisseur du procédé comme je le suis, si je le pointe, c'est qu'il est vraiment très gros.

De temps à autre, il est utile de dire ce que les gens ne veulent pas entendre, quitte à développer les arguments ensuite.

Qui aurait cru il y a 4 ans que Pascal Salin parlerait d'un "capitalisme sans capitalistes" ? Le problème était déjà là, mais on en parlait pas.

Là encore, un peu de mesure ne fait pas de mal : certains y ont clairement gagné, d'autres perdu, et globalement tout ne s'est pas terminé en bain de larmes.

Là non, simplement non. Je vais parler de ce que je connais: ceux des agriculteurs qui s'y connaissent aussi en finance mondialisée ou qui ont des valeurs personnelles conservatrices se sont méfiés … les autres prennent le bouillon, ce qui leur a donné une bonne raison pour venir manifester à Paris: 30% des entreprises céréalières sont dans le rouge cette année (sans doute le pull-back de la bulle).

Quand la finance détruit les prix des actifs réels, les entrepreneurs résistent ou subissent. Que certains résistent ne change rien au fait que la finance détruise de la valeur en créant de l'incertitude pour les entrepreneurs.

Mais avec ou sans état, ces bulles existent, et ne sont pas corrigibles puisque dépendantes de la nature même du marché basé sur la psychologie des acheteurs et des vendeurs. Donc là encore, on peut parler de l'effet amplificateur de la régulation, de l'étatisme ou de l'interventionnisme, on peut aussi dire qu'une partie des intervenants ont, sans vergogne, utilisé les outils pour les détourner plus ou moins de leurs usages pour se faire du pognon au passage, mais arriver à la conclusion qu'en réalité, ce pognon n'existe pas, que tous sont pourris, que le système boursier n'existe que pour faire des bulles ou autres trucs du même tonneau, il y a un gouffre que vous franchirez si vous le voulez, mais sans moi.

On dirait du Keynes et ses "esprits animaux". Le spéculateur des bouquins autrichiens fait converger les prix, il ne crée pas les bulles.

Il faut retirer les lunettes bisounours et regarder ce qui se passe, en particulier sur les prix des commos depuis 2007 (tout comme en 2006, les libéraux auraient pu s'interroger sur l'envolée des disparité de revenu aux US - qui n'avait eu qu'un équivalent historique: 1929…).

Par ailleurs oui, les spéculateurs n'ont pas besoin de l'état pour se comporter en escroc (pas plus pas moins que n'importe quel métier).

A mon avis la meilleure façon de réaliser le niveau de perversion du système boursier actuel, c'est de se demander qui, de nos jours, achète pour le dividende ? Encore une fois la question n'est pas d'accuser tel ou tel, mais de constater que tout ce système marche sur la tête (bien sûr les acteurs du système y jouent forcément au minimum un rôle instrumental, mais c'est secondaire).

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