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Et la spéculation ?


kivars

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La spéculation … J'ai beau chercher , je ne vois pas les bienfaits qu'elle apporte ou peut apporter a l'économie ! Apres , moi et la finance , on fait deux. Mais avec le peu d'informations que j'ai , je serais tenté de dire que l'état devrait intervenir pour bloquer ou tenter de limiter les mouvements de capitaux spéculatifs. Plus d'information a ce sujet seraient le bienvenu, je me fais souvent prendre de cours dans les débats que je mène avec mon entourage sur ce point particulier : la liberté économique et financiere entraine la naissance de bulles spéculatives qui privilégient le bénéfice immédiat d'un petit nombre au détriment de l'aisance financière du reste du monde.

( Je tiens a préciser que je ne fais pas de propagande social-démocrate je veux juste le point de vue libéral la dessus)

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La spéculation … J'ai beau chercher , je ne vois pas les bienfaits qu'elle apporte ou peut apporter a l'économie ! Apres , moi et la finance , on fait deux. Mais avec le peu d'informations que j'ai , je serais tenté de dire que l'état devrait intervenir pour bloquer ou tenter de limiter les mouvements de capitaux spéculatifs. Plus d'information a ce sujet seraient le bienvenu, je me fais souvent prendre de cours dans les débats que je mène avec mon entourage sur ce point particulier : la liberté économique et financiere entraine la naissance de bulles spéculatives qui privilégient le bénéfice immédiat d'un petit nombre au détriment de l'aisance financière du reste du monde.

( Je tiens a préciser que je ne fais pas de propagande social-démocrate je veux juste le point de vue libéral la dessus)

Le problème c'est que la spéculation d'aujourd'hui n'a pas grand chose à voir avec celle des livres autrichiens. En principe le spéculateur est un entrepreneur comme un autre, qui travaille à faire converger les prix sur les marchés. En pratique, avec le système monétaire actuel, le spéculateur participe de la formation et de l'éclatement des bulles, oui. Ce n'est pas pour autant condamnable sur un plan éthique (ce qui est condamnable c'est quand la boite à laquelle appartient le spéculateur qui s'est loupé est bailouté …).

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Merci , j'y ai déja fais un petit tour … sans trop comprendre, c'est pour cela que je pose la question sur le forum.

Les mouvements spéculatifs ne posent ils pas des problèmes d'ordre macro-économiques ?

Les bulles financières et surtout leur éclatement ne posent elles pas de gros problèmes de stabilité de l'économie , combien meme ne seraient elles que le reflet de la destruction créatrice ??

la page wikiberal me laisse sur ma faim ! ( et avec mes interrogations, qui me laissent comme une brèle pendant mes débats ) :icon_up:

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Il faut prendre le problème par l'autre bout.

Ce n'est pas "si je ne vois pas ce que ça fait de bien, il faut l'interdire par principe" mais "si je vois très clairement et concrètement ce que ça fait de mal, alors… je regarde si par hasard ça ne serait pas à cause des effets pervers d'une ou deux règlementations qui trainent, et dans ce cas ce sont elles qu'il faut supprimer".

Quand à ce qui est mal sans être dû à l'intervention étatique, c'est en général tout à fait bien traité en Droit classique sans qu'il y ait besoin d'y ajouter des bidouillages.

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Merci , j'y ai déja fais un petit tour … sans trop comprendre, c'est pour cela que je pose la question sur le forum.

Les mouvements spéculatifs ne posent ils pas des problèmes d'ordre macro-économiques ?

Les bulles financières et surtout leur éclatement ne posent elles pas de gros problèmes de stabilité de l'économie , combien meme ne seraient elles que le reflet de la destruction créatrice ??

la page wikiberal me laisse sur ma faim ! ( et avec mes interrogations, qui me laissent comme une brèle pendant mes débats ) :icon_up:

La destruction-créatrice c'est un concept un peu simpliste (comme la main invisible ou l'ordre spontané). Il ne faut pas oublier que ce sont les individus qui, suivant leurs propres jugements de valeurs, choisissent ce qu'ils créent ou non.

L'écroulement d'une bulle n'est pas en soit "créatrice" … elle efface simplement les conséquences d'investissements fait par erreur, ie suivant de mauvais jugements de valeurs. Bref, sans bulle du tout, on aurait été mieux.

Ce qu'explique l'économie, c'est que les actions politiques créent les conditions - "incitent" à - ces erreurs de jugements. Les conséquences des actions politiques sont donc d'inciter à la destruction pure et dure (à terme, une fois la bulle démontée).

Les spéculateurs qui ne font qu'amplifier les actions politiques sont pour moi des escrocs, au sens autrichien. Maintenant, à la source du problème, il y a l'action politique qui a créé des incitations perverses (qu'un speculateur a toujours le choix, ou non, de suivre voire d'utiliser à son compte).

Donc oui les bulles financières posent un gros problème de stabilité de l'économie, mais le premier responsable n'est pas le speculateur -ni même le speculateur corrompu- mais le politicien qui a établi le système financier fondé sur une monnaie étatisée et une banque centrale.

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Quand à ce qui est mal sans être dû à l'intervention étatique, c'est en général tout à fait bien traité en Droit classique sans qu'il y ait besoin d'y ajouter des bidouillages.

Oui, quand je parle de spéculateur-escroc, je ne voudrais pas donner l'impression de justifier l'intervention des gouvernements contre "la spéculation". En réalité, les escrocs seraient à la fois moins nombreux et plus visibles si le politique supprimait les incitations qui les favorisent.

On le voit avec les auditions Goldman Sachs (par opposition à Maddof), les acteurs financiers ne sont pas des spéculateurs sans foi ni loi, ils ont souvent une réflexion éthique profonde … précisément pour lutter contre les incitations. Néanmoins, sous la pression d'un système aussi perverti, l'erreur éthique est toujours possible, même aux meilleurs.

Un comportement type d'un spéculateur escroc: parler dans un sens et prendre une position dans l'autre ou lancer une rumeur mensongère.

Normalement, le spéculateur a intérêt à ce que sa propre vision se réalise le plus vite possible, donc à communiquer autant que possible (une fois sa position prise), avec autant de transparence que possible.

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Le problème de fond de la spéculation dans le système actuel c'est qu'elle est devenue l'actionnaire majoritaire, ce qui fait tanguer et donc couler les marchés financiers de manières plus radicales que par exemple en 1929. Ensuite il y a bien évidemment des positions qui devraient interdites ou limités mais la spéculation apporte son lot de richesse et de capitaux même si ça ne se voit pas toujours.

Quant aux bulles, même si on en est habitués, elles n'ont rien de normales ou de cycliques. Elles sont la preuve que les prix du marché ont été faussés et n'ont que peu à voir avec la destruction créatrice vu que les sommes mises en jeu dépassent de loin les actifs réels. La chute de l'un peut entrainer l'effet domino que l'on connait actuellement. La crise c'est les subprime qui en soit n'étaient rien du tout en terme de valeur, il en était de même pour les comptes trafiqués de l'état grec, et pourtant…

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Donc oui les bulles financières posent un gros problème de stabilité de l'économie, mais le premier responsable n'est pas le speculateur -ni même le speculateur corrompu- mais le politicien qui a établi le système financier fondé sur une monnaie étatisée et une banque centrale.

La je suis d'accord , la spéculation peut etre aidée par l'état via des reglementations, des garanties de dépot ect…

Par exemple : L'état en voulant garantir la sécurité des banques leur permet de prendre des risques inconsidérés.

Mais qu'en est il des spéculations qui n'ont lieu que par les mécanismes du marché ?

Par exemple : Une nouvelle technologie prometeuse et potentiellement rentable apparait. Les investisseurs se bousculent pour la financer. Jusqu'ici c'est positif . Mais profitant du boom de la technologie en question , des spéculateurs spéculent ( :doigt: ) font gonfler artificiellement la valeur des entreprises tournant autour de cette technologie et au bout d'un moment POUM tout le monde retire ses billes , la bulle éclate et tout le monde est ruiné.

La encore je suis positif, vu que je prend pour exemple des spéculations ayant quand meme un effet positif sur la vie en général et qui ont permis un progres technique… Mais qu'en est-il des spéculations sur l'immobilier ( par exemple ) qui n'ont pour but que de gonfler artificiellement la valeur de biens pour les revendre ensuite a prix d'or juste avant que ce bouzi bouza s'écroule et que tout le monde se retrouve a la rue dans des conditions terribles ?

Est ce qu'a long terme le resultat sera malgré tout positif et entrainera quand meme une création de richesse ?

Bon j'éxagère et je suis confus mais j'espere que vous m'avez compris :icon_up:

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Au fond, tout cela a plus à voir avec la psychologie des foules, de toute évidence, les acteurs économiques n'ont que rarement un comportement purement rationnel. C'est la même chose ailleurs, la plupart des individus ne sont pas guidés par un comportement purement rationnel, mais sont mus par des forces qu'ils ne maîtrisent pas.

Dans les bulles, c'est l'appat du gain qui domine, lorsqu'elles éclatent, c'est la peur qui domine.

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Par exemple : Une nouvelle technologie prometeuse et potentiellement rentable apparait. Les investisseurs se bousculent pour la financer. Jusqu'ici c'est positif . Mais profitant du boom de la technologie en question , des spéculateurs spéculent ( :icon_up: ) font gonfler artificiellement la valeur des entreprises tournant autour de cette technologie et au bout d'un moment POUM tout le monde retire ses billes , la bulle éclate et tout le monde est ruiné.

La encore je suis positif, vu que je prend pour exemple des spéculations ayant quand meme un effet positif sur la vie en général et qui ont permis un progres technique… Mais qu'en est-il des spéculations sur l'immobilier ( par exemple ) qui n'ont pour but que de gonfler artificiellement la valeur de biens pour les revendre ensuite a prix d'or juste avant que ce bouzi bouza s'écroule et que tout le monde se retrouve a la rue dans des conditions terribles ?

Est ce qu'a long terme le resultat sera malgré tout positif et entrainera quand meme une création de richesse ?

Un spéculateur qui utilise son propre argent ne fait pas gonfler artificiellement la valeur des entreprises: il investit. Le comportement du spéculateur décrit ci-dessus n'est rentable qu'à cause du système monétaire actuel (fondé sur de la monnaie virtuelle). Ces dernières années -signe de l'essoufflement du système sans doute- les bulles sont devenues la norme: NTIC, immobilier, pétrole, matières premières … toutes ces bulles n'existeraient pas sans le système monétaire actuel.

Bien sûr de temps à autre il y aurait un petit emballement des entrepreneurs lié à une grosse innovation, c'est à dire que plus de capitaux réels (dont de la monnaie réelle) que nécessaires seraient investis autour de la technologie et que certains entrepreneurs y perdraient… mais ces illusions temporaires n'auraient pas une grande portée et ne laisseraient pas beaucoup de place aux spéculateurs-escrocs (l'arrivée même des spéculateurs escrocs serait un signal pour les entrepreneurs).

Au fond, tout cela a plus à voir avec la psychologie des foules, de toute évidence, les acteurs économiques n'ont que rarement un comportement purement rationnel. C'est la même chose ailleurs, la plupart des individus ne sont pas guidés par un comportement purement rationnel, mais sont mus par des forces qu'ils ne maîtrisent pas.

Dans les bulles, c'est l'appat du gain qui domine, lorsqu'elles éclatent, c'est la peur qui domine.

Je dirais plutôt que c'est un comportement rationnel, mais une erreur. Mais pour le reste je suis d'accord.

Le propre des politiciens c'est de créer une telle illusion que les foules se mettent à faire des erreurs …

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pierreyves, Merci pour tes réponses constructives ! :icon_up:

Pourrais tu stp préciser pourquoi le systeme monétaire actuel encourage la spéculations et les spéculateurs-escrocs ?

Qu'appelles tu le systeme monétaire actuel ? Le fait qu'il soit géré par une banque centrale ou juste le fait que la création monétaire soit sans proportions avec la croissance ?

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Les spéculateurs qui ne font qu'amplifier les actions politiques sont pour moi des escrocs, au sens autrichien.

Faut arrêter de mettre de "l'autrichien partout", ca ne fait qu'ajouter a la confusion. Il n'y a pas de définition autrichienne de la fraude.

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Pourrais tu stp préciser pourquoi le systeme monétaire actuel encourage la spéculations et les spéculateurs-escrocs ?

Simplement parce qu'il la rend rentable (à court terme) … jusqu'à la crise qui efface d'un coup tous les pseudo-gains. Sans les bailouts, justice serait faite ; mais on a bien vu ce qui s'est passé.

Qu'appelles tu le systeme monétaire actuel ? Le fait qu'il soit géré par une banque centrale ou juste le fait que la création monétaire soit sans proportions avec la croissance ?

Le système monétaire actuel, c'est la monnaie d'état, avec banque centrale (par opposition au free banking). Pour plus de détail sur les conséquences, ce serait un roman, donc je ne peux que te pointer les écrits autrichiens concernant l'ABCT: http://mises.org/daily/672

Le meilleur bouquin que j'ai lu sur le sujet, c'est "The Ethics of money production" de Guido Hülsman.

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Il n'y a pas de définition autrichienne de la fraude.

Rothbard parle plusieurs fois de "fraud" dans MES, par exemple p802, à propos des banques:

The banks will be particularly subject to the temptation to commit fraud and issue pseudo money certificates as acceptable money-substitutes.

[…]

"Fraud" is a harsh term, but an accurate one to describe this practice, even if not recognize as such in the law, or by those committing it.

"Fraude" est utilisé par les autrichiens dans un sens très stricte, différent de la définition commune et de la loi, qui fait appel en général à la rupture de contrat (point de vu trop stricte, dans certains cas, à mon avis d'ailleurs).

Cela dit tu me fais réaliser que j'ai justement utilisé la définition plus large … mais après tout, les autrichiens font bien la différence entre les activités légitimes et le vol (ce qui est en soit un jugement de valeur).

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Rothbard parle plusieurs fois de "fraud" dans MES, par exemple p802, à propos des banques:

"Fraude" est utilisé par les autrichiens dans un sens très stricte, différent de la définition commune et de la loi, qui fait appel en général à la rupture de contrat (point de vu trop stricte, dans certains cas, à mon avis d'ailleurs).

Cela dit tu me fais réaliser que j'ai justement utilisé la définition plus large … mais après tout, les autrichiens font bien la différence entre les activités légitimes et le vol (ce qui est en soit un jugement de valeur).

Si Rothbard se met a parler de camembert, ca ne veut pas dire qu'il y a une vision autrichienne du camembert. S'il faut bien que Rothbard parle de fraude, cela relève de l'analyse légale, un non autrichien pourrait avoir la même conception. Ce qui pourrait être spécifiquement autrichien, c'est l'analyse économique des conséquences de la fraude. Autrement dit, il faudrait une bonne fois pour toutes comprendre que "autrichien" renvoie a un point de vue dans l'ordre de la théorie économique.

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Si Rothbard se met a parler de camembert, ca ne veut pas dire qu'il y a une vision autrichienne du camembert. S'il faut bien que Rothbard parle de fraude, cela relève de l'analyse légale, un non autrichien pourrait avoir la même conception. Ce qui pourrait être spécifiquement autrichien, c'est l'analyse économique des conséquences de la fraude. Autrement dit, il faudrait une bonne fois pour toutes comprendre que "autrichien" renvoie a un point de vue dans l'ordre de la théorie économique.

Les camemberts autrichiens ne doivent pas être réputés, jamais entendu parler.

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La spéculation … J'ai beau chercher , je ne vois pas les bienfaits qu'elle apporte ou peut apporter a l'économie ! Apres , moi et la finance , on fait deux. Mais avec le peu d'informations que j'ai , je serais tenté de dire que l'état devrait intervenir pour bloquer ou tenter de limiter les mouvements de capitaux spéculatifs. Plus d'information a ce sujet seraient le bienvenu, je me fais souvent prendre de cours dans les débats que je mène avec mon entourage sur ce point particulier : la liberté économique et financiere entraine la naissance de bulles spéculatives qui privilégient le bénéfice immédiat d'un petit nombre au détriment de l'aisance financière du reste du monde.

( Je tiens a préciser que je ne fais pas de propagande social-démocrate je veux juste le point de vue libéral la dessus)

Bonjour,

Un fil récent traite justement du sujet : Défense de la spéculation :icon_up:

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La spéculation … J'ai beau chercher , je ne vois pas les bienfaits qu'elle apporte ou peut apporter a l'économie !

Dans une vente spéculative, comme dans toute autre vente, l'un vend et l'autre achète. Celui qui vend, le vendeur, y trouve un avantage. Sinon, il ne vendrait pas. Le vendeur s'enrichit en vendant. L'acheteur trouve un avantage en achetant, sinon il n'achèterait pas. L'acheteur s'enrichit par cet achat. L'acheteur et le vendeur se sont ainsi enrichit dans la transaction. Le "bienfait" de la vente spéculative est le meme que le bienfait de toute autre transaction commerciale. Il n'existe aucune différence de nature.

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Dans une vente spéculative, comme dans toute autre vente, l'un vend et l'autre achète. STOP. Celui qui vend, le vendeur, y trouve un avantage. STOP. Sinon, il ne vendrait pas. STOP. Le vendeur s'enrichit en vendant. STOP. L'acheteur trouve un avantage en achetant, sinon il n'achèterait pas. STOP. L'acheteur s'enrichit par cet achat. STOP. L'acheteur et le vendeur se sont ainsi enrichit dans la transaction. STOP. Le "bienfait" de la vente spéculative est le meme que le bienfait de toute autre transaction commerciale. STOP. Il n'existe aucune différence de nature. STOP.

- Message bien reçu. STOP.

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Dans une vente spéculative, comme dans toute autre vente, l'un vend et l'autre achète. Celui qui vend, le vendeur, y trouve un avantage. Sinon, il ne vendrait pas. Le vendeur s'enrichit en vendant. L'acheteur trouve un avantage en achetant, sinon il n'achèterait pas. L'acheteur s'enrichit par cet achat. L'acheteur et le vendeur se sont ainsi enrichit dans la transaction. Le "bienfait" de la vente spéculative est le meme que le bienfait de toute autre transaction commerciale. Il n'existe aucune différence de nature.

Omission classique: le cas où nos deux amis échangent sur le dos d'une tierce personne. Par ailleurs, les deux peuvent se tromper dans leur jugement de valeur et échanger à perte. Bref, il y a beaucoup de situations où, en fait, l'échange est à perte.

L'échange libre n'est pas en soit créateur de valeur, il est une condition de la création de valeur (la théorie qui traite des questions de valeurs n'est pas la praxéologie, mais l'éthique).

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Omission classique: le cas où nos deux amis échangent sur le dos d'une tierce personne.

vous parlez de deux questions différentes. D'une part, le vendeur et l'acheteur y trouvent tous les deux un avantage. D'autre part, un tiers peut-il être lésé par la transaction faite entre ce vendeur et cet acheteur? même si un échange lèse un tiers, le vendeur et le vendeur révèlent leur préférence. La valeur est très exactement ce sentiment de préférence à un moment précis. C'est ce que Rothbard désignait par "préférence révélée". La préférence est révélée par l'achat. Il y a donc une création de valeur pour le vendeur et pour l'acheteur.

Le tueur a gage et son commanditaire y gagnent tous les deux dans leur échange. La victime y perd. Mais c'est un autre problème. Dans le cas d'un achat de bien économique, nul contractant ne subit un dol. Il vous serait difficile de le démontrer.

Par ailleurs, les deux peuvent se tromper dans leur jugement de valeur et échanger à perte.

Non, l'échange n'est jamais à perte. En effet, la valeur est subjective. C'est le sentiment de préférence individuelle du vendeur pour la monnaie reçue qui crée la valeur pour le vendeur. C'est la chose achetée qui est la préférence de l'acheteur. Ces deux préférences à l'instant de la transaction "démontrent" la création de valeur pour le vendeur et la création de valeur pour l'acheteur.

Après la transaction, les évènements peuvent conduire l'acheteur, ou le vendeur, à juger différemment l'avantage qui a obtenu dans la transaction. Mais cette évolution du jugement de valeur sur la chose est différente de l'échange lui-même. Un an plus tard, il peut regretter d'avoir acheter. parfois, même une minute après, l'acheteur peut regretter d'avoir acheté. Mais, encore une fois, ce nouveau jugement de valeur ultérieur ne modifie pas l'évidence de la création de valeur dans l'échange lui-même, stricto sensu.

Un tiers ne peut savoir si la transaction serait ou non à perte pour l'un ou pour l'autre puisqu'il ignore les raison de l'achat de l'un te les raison de la vente de l'autre.

Bref, il y a beaucoup de situations où, en fait, l'échange est à perte.

L'échange libre n'est pas en soit créateur de valeur, il est une condition de la création de valeur (la théorie qui traite des questions de valeurs n'est pas la praxéologie, mais l'éthique).

Je vous ai démontré que l'échange libre est, en soi, créateur de valeur. Et il ne peut pas exister d'exception. Sauf pour celui qui refuse le croire à la liberté et à la responsabilité individuelle.

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Non, l'échange n'est jamais à perte. En effet, la valeur est subjective.

La valeur est subjective dans le cadre d'une étude économique. Elle peut être objective dans le cadre du sujet. Le sujet peut faire des erreurs dans ses jugements de valeurs, ou juger "à raison" qu'il faut spolier autrui.

Je vous ai démontré que l'échange libre est, en soi, créateur de valeur. Et il ne peut pas exister d'exception. Sauf pour celui qui refuse le croire à la liberté et à la responsabilité individuelle.

D'une part il ne s'agit pas ici de croire, mais de penser. D'autre part, nombreux sont ceux qui ne pensent pas que la liberté et la responsabilité individuelle sont des principes importants.

Mécréant !

:icon_up:

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Enfin, ils pensent trouver un avantage, donc ils ne s'enrichissent peut être pas forcément.

Le vendeur pense qu'il a avantage à vendre. Sa vente démontre sa "préférence révélée", expression de Rothbard. La valeur individuelle est définie par ce jugement de préférence individuelle. La valeur résulte d'un acte de la pensée. Et c'est un acte de préférence entre deux choses. le vendeur y trouve un avantage. DONC il s'est enrichi dans la transaction.

Lorsque vous dites "ils ne s'enrichissent pas forcément". Nul ne peut le savoir. Vous ne pouvez pas le savoir. Vous le pouvez donc pas valablement affirmer qu'il ne se sont pas enrichis. Seul leur acte de vente ou d'achat révèlera aux tiers leur préférence. Cette transaction donnera aux tiers une information sur la valeur que tel accorde à telle chose.

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Invité jabial

On est toujours le spéculateur de quelqu'un d'autre. La spéculation est la source de toute innovation. Spéculer, c'est parier sur un avenir. Ce ne sont certes pas les partisans du statu quo qui améliorent la vie des gens ; avec eux on en serait toujours aux canuts. Les gens de pouvoir sont ravis de profiter de ce qu'ils ne comprennent pas tant que ça marche sans à-coups ; heureusement pour eux, sans quoi ils pourraient fermer boutique. Mais dès qu'il y a un cahot sur le chemin, ça panique et ça revient aux bonnes vieilles méthodes : contrôle, contrôle, contrôle, tout ce qui n'est pas contrôlé est dangereux.

La vie c'est des hauts et des bas. La destruction est aussi indispensable à l'économie. Un corps dont les cellules ne meurent plus du tout est voué à une mort rapide. Tant que les gens n'auront pas compris que les choses ne peuvent pas toujours aller comme prévu, on pourra continuer à leur promettre impunément l'emploi à vie et autres billevesées. Et le pire est que ça touche maintenant des gens qui ne sont pas des salariés : on commence à promettre aux gens qu'ils ne feront jamais faillite. Comme toujours quand on ferme les soupapes de sécurité ça va finir par une belle explosion.

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Le vrai problème n'est pas la spéculation a proprement parler mais les interventions étatiques multiples qui paralysent je marche comme on l'a vu dans le cas des subprimes : l'État a crée Fannie et Freddie Mac, oblige les banques a prêter a des ménages insolvables, manipule par le biais de la Fed la monnaie et les taux d'interêt, ce qui a grandement contribue a la crise. Bien entendu en France la foi en Dieu a été remplace parcla foi en l Etat, nécessairement bon alors qu'en réalité il baise tout le monde par pur cynisme. Au fond les dictatures ne font que dévoiler le vrai visage d'un Etat ce que ne peuvent faire les démocraties.

Il y a en France une culture du risque zéro de la précaution maximale qui n'est pas saine car elle empêche tout progrès tout innovation. Aurait on trouver le vaccin contre la rage fait les travaux de Marie Curie avec le principe de précaution ? Pourquoi n'abolitait on pas ce monstre infâme ?

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