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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Assez court.

 

Le pic renouvelables est passé ... il y a 200 ans. http://wattsupwithth...es-keep-rising/

 

A l'échelle mondiale, la part d'énergie renouvelable a décliné depuis deux siècles, et est restée stable à à peu près 13% ces 40 dernières années.

 

[[insérer tableau]]

 

On s'attend à voir cette part augmenter de manière spectaculaire à 30% d'ici 2035. La réponse honnête est qu'il est probable qu'elle augmente d'un petit 1.5%, à 14,5%.

 

En fait, le Royaume-Uni a établi son record pour l'énergie éolienne en 1804, quand sa pare atteignait 2,5%, presque trois fois son niveau d'aujourd'hui !

 

Comme le conseiller climatique d'Al Gore, James Hansen, le disait sans ambages :

"Suggérer que les énergies renouvelables nous ferons abandonner rapidement les énergies fossiles aux Etats-Unis, en Chine ou en Inde, ou partout dans le monde, est presque équivalent à croire au Petit Lapin ou à la Petite Souris."

 

Nous avons besoin de devenir réalistes en ce qui concerne les énergies renouvelables. C'est seulement si l'énergie verte devient bien moins chère, ce qui demanderait beaucoup de R&D verte, que la transition énergétique vers les renouvelables deviendra possible.

 

Source du graphique : 

“A brief history of energy” par Roger Fouquet, International Handbook of the Economics of Energy 2009; Warde, Energy consumption in England and Wales, 1560-2000; http://www.tsp-data-portal.org/Energy-Production-Statistics#tspQvChart, and EIA data (DOI: 10.1787/enestats-data-en)

Et parce que je m'ennuie vachement aujourd'hui :

Ron Paul, un homme de gauche

 

http://reason.com/archives/2012/10/23/ron-paul-man-of-the-left/print

 

L’automne dernier, tout autour du pays, dans les campements d’Occupy Wall Street, la plupart des manifestants se regroupaient contre le capitalisme américain moderne, et en faveur d’une aide gouvernementale aux désormais fameux 99 %. Mais de New York à Philadelphie, de Seattle à Los Angeles, les manifestants furent rejoints (ou infiltrés, d’après certains) par des activistes défendant les avantages d’un marché véritablement libre, sans cadeaux gouvernementaux à des intérêts particuliers, ni manipulations de l’économie par les banques centrales. Cette minorité s’inspirait de Ron Paul, Membre du Congrès texan, et candidat républicain aux primaires.  Cette jonction entre le libertarianisme et l’activisme progressiste en a surpris beaucoup, Ron Paul inclus. Mais c’était l’indicateur le plus fort, jusqu’à maintenant, que la montée de Ron Paul présente une difficulté particulière, et est une attraction potentielle, pour la gauche américaine.

Paul vs. Obama

Durant la dernière campagne de Paul pour les primaires Républicaines à la présidentielles, ses propositions étaient  la gauche du parti démocrate et de Barack Obama dans de nombreux domaines. Obama a renforcé la guerre contre les drogues sur presque tous les plans, dont les interventions fédérales sur l’usage médical de la marijuana, légalisé dans certains Etats. Paul pense qu’il est fondamentalement illégitime d’arrêter des gens pour le mal qu’ils se font eux-mêmes. L’administration Obama a ramené aux frontières un nombre record d’immigrants illégaux. Paul raille les murs aux frontières comme étant substantiellement non-Américain. Obama a dirigé d’énormes bailouts des plus grandes institutions financières américaines, et son équipe économique fut largement dirigée par des gens de Wall Street. Ron Paul s’oppose à ce que lui et les membres d’Occupy appellent « capitalisme de connivence ». Même l’accomplissement de la législature, la signature présidentielle de l’ObamaCare (auquel Paul s’opposait), force des millions de personnes à acheter des assurances santé aux entreprises mêmes qu’elles affirment mépriser.

Les libertés civiles et la paix sont les problématiques qui ont séduit certaines personnes de gauche en premier lieu, en observant ce curieux Congressman de l’Old Right. Obama a déclaré de nouvelles guerres sans autorisation du Congrès, et fortement élargi un programme de drone tueur de civils. Paul s’oppose aux drones, demande une fin immédiate à tous nos engagements militaires à l’étranger, et veut le retrait militaire des USA du monde. En prenant ces positions, Paul a fait encore plus que l’icône de gauche Noam Chomsky pour normaliser le débat sur la politique étrangère américaine : plutôt le comportement d’un empire criminel que celui du plus grand défenseur des libertés.

Obama a renforcé le Patriot Act et poursuivi les lanceurs d’alertes ; Paul s’oppose aux deux et a défendu le Wikileaker, représentant du progressisme, Bradley Manning. Obama a élargi les pouvoirs du chef des armées pour emprisonner de manière unilatérale, et même tuer, des citoyens américains, en renforçant le pouvoir exécutif au-delà même de ce qu’il détestait dans les politiques de George W. Bush. Paul inspire des milliers d’étudiants quand ils sifflent les mentions au National Defense Authorization Act, un programme dangereux, et pourtant très méconnu d’Obama, qui donne une existence légale au pouvoir présidentiel de détention indéfinie.

Dans un large panel de problèmes concernant les libertés civiles et la protection de la population d’une concentration abusive de pouvoir, Paul a été plus progressif qu’Obama. Les fans de Paul le savent, et beaucoup ont mené une campagne afin de capitaliser là-dessus pendant les primaires de 2012, que ce soit parler avec les membres d’Occupy les plus socialistes, ou appeler les électeurs démocrates à s’enregistrer comme républicain dans un mouvement surnommé « Blue Republican ».

La paix et les libertés civiles ne sont cependant pas toutes contenues dans la vision progressiste de gauche du monde. La première chose à laquelle beaucoup de gens de gauche pensent quand ils entendent le nom de Ron Paul n’est pas le marché libre ni la fin de l’impérialisme américain, mais l’avortement. L’idée de l’obstétricien que l’avortement est un meurtre, et qu’il puisse donc être interdit au niveau d’un état (bien que pas au niveau fédéral) est un repoussoir pour de nombreux liberals. Sa position sur l’égalité face au mariage (c’est-à-dire que le problème serait résolu si le gouvernement ne s’occupait pas de la reconnaissance du mariage) ne plait pas non plus à la foule de gauche.

Et peut-être, au-delà, les progressistes adorent la redistribution du revenu, contrairement à Paul. Pour beaucoup de démocrates, utiliser l’Etat pour élever les opprimés et restreindre les riches passe au-dessus de tout autre engagement idéologique.

Paul a éludé certains des achoppements inévitables liés à cette différence philosophique importante en mettant en sourdine les appâts les plus criants que les Républicains jettent aux démocrates. Ainsi pendant que Paul est en principe opposé au financement gouvernemental de la radio publique, et même des soins médicaux pour les pauvres, il raille ses compagnons républicains qui agissent comme si ces programmes devaient être ceux où l’austérité commence – dans le premier cas parce que c’est un trophée statistiquement insignifiant, dans le second parce que ça nourrit une hostilité affreuse envers les récipiendaires des aides sociales, qui n’ont aucun rôle dans la manière dont Paul fait campagne.

Comme Paul l’a dit au magazine de gauche Mother Jones dans une interview de Mars 2011 : « En tant que libertarien, je ne soutiens pas, d’un point de vue philosophique, les nombreux programmes nationaux, et je souhaite travailler à une transition. Je dis donc : arrêtons les guerres inutiles. Arrêtons l’aide à l’étranger. Arrêtons toute la stratégie de bâtisseur d’empire, qui coûte des milliards de dollars, et peut-être nous pourrons sortir de l’ornière. Mais vouloir commencer à attaquer le budget, pour certains conservateurs, avec la santé ou l’instruction des pauvres, cela ne fait aucun sens politique pour moi. »

Pendant sa campagne en 2011-2012, Paul a même parlé (peut-être de manière hypocrite, étant donné sa pensée, depuis longtemps, sur le rôle constitutionnellement limité du gouvernement en ce qui concerne les dépenses) de la manière dont on pourrait utiliser les « économies » liées à la fin de nos aventures impérialistes, et « dépenser cet argent ici ». Peut-être se référait-il à la dépense par les contribuables individuels desquels l’argent provient. Mais à certaines oreilles, ça a dû ressembler à un appel pour un Etat-Providence plus généreux.

Que Paul évites les attaques droitières à propos des bénéficiaires indigents des largesses de l’Etat peut semblait un point mineur quand certaines personnes de gauche l’observent en entier. Les membres d’Occupy interprètent souvent la croyance de Paul en un marché libre sans entraves comme un cheval de Troie pour lâcher le pouvoir de sinistres entreprises sur les classes les plus pauvres. Noam Chomsky, même quand il félicitait Paul pour vouloir se retirer d’Afghanistan, s’assurait de dire à ses fans impressionnables, à l’Université Kutztown, en Pennsylvanie, en Novembre 2011, que les idées de « Dr No » en ce qui concerne l’assurance santé étaient « simplement barbares ». Avoir des hôpitaux religieux ou de charité pour les pauvres est apparemment rien de moins que sauvage comparé à l’achat forcé, et vertueux, d’assurances santé pour tous les américains.

Ensuite Chomsky, peut-être avec un manque de subtilité, a illustré ses contradictions en présentant Paul comme un défenseur des corporations et du libre marché. Le programme de Paul, disait Chomsky, est « un appel pour une tyrannie des entreprises ». Trente secondes plus tard, il affirma que « le monde de l’entreprise n’acceptera jamais que ça arrive » car « ils ne peuvent pas vivre sans une nounou-Etat puissante, et ils le savent. »

Occupy Paul Street ?

Ron Paul était le seul candidat important qui a osé dire quelque chose de bien à propos du mouvement Occupy pendant les primaires républicaines. Paul m’a dit qu’il s’accordait avec les manifestants pour dire que les bailings out des aisé avec l’argent de tous les autres justifiait les manifestations, même si il n’était pas d’accord avec la plupart des propositions des Occupiers. « Si ils manifestaient pacifiquement, en faisant de bonnes remarques et en défendant notre position [contre le capitalisme de connivence], et en attirant l’attention de la Fed, je dirais : Bien ! » dit-il à un point presse impromptu en sortant d’un discours dans le New Hampshire en Octobre 2011. Paul a choisi de ne pas s’engager dans la stratégie de Newt Gringrich, qui était de simplement dire aux manifestants « d’aller trouver un job après avoir pris un bain » ou l’habitude de Mitt Romney de suggérer qu’ils préfèrent le communisme à la liberté.

Le respect d’Occupy était, avec timidité, mutuel. Jay Stuart, un chef de Seattle et fan de Paul qui a passé quelque temps avec les membre d’Occupy locaux à l’automne 2011, a dit qu’il avait trouvé un terrain d’entente sur la défense et les libertés civiles, et qu’il était capable de dire sans problèmes que les entreprises ne devaient pas être rachetées ou recevoir des faveurs spéciales. La redistribution des revenus restait cependant un point d’achoppement.

« Nombreux [parmi les Occupiers] pensent qu’ils ont le droit à certaines choses », dit Stuart. « L’éducation était la plus importante selon eux, et ils pensent que la santé est un droit véritable. Ils pensent qu’il est profondément injuste d’aller à l’université pour quatre ou six ans et de ne pas avoir de métier à la fin. J’ai essayé d’expliquer un petit peu le pourquoi du comment, le rôle de la Réserve Fédérale dans le crash, le mal que font les taxes. Au moins l’une des personnes à qui je parlais s’est réellement énervé – pas jusqu’à la violence, mais il s’est énervé. »

Stuart n’était pas seul. A New York, où les manifestations d’Occupy ont commencé, le conseiller financier, et hôte radiophonique Peter Host, qui est influencé par Paul, est allé à Zuccotti Park pour essayer d’enseigner sa perspective autrichienne en économie aux Occupiers (pour une vidéo de la rencontre, allez sur reason.com). Dans les mouvements Occupy autour du pays, des fans de Paul ont installé leurs propres tables et tentes pour distribuer de la littérature pro-marché et donner des discours contre les bailouts des riches. En Octobre 2011, j’ai assisté à une réunion – douloureusement fastidieuse – d’Occupy Los Angeles dans laquelle les complaintes paulites à propos de la Réserve Fédérale et du capitalisme de connivence furent prises au sérieux quand le groupe rédigea ses doléances officielles.

Toujours est-il que de nombreuses voix sur les forums en ligne d’Occupy, et dans la vie réelle, décrivaient les gens qui suivent Paul comme des opportunistes idéologiques, qui accaparent un espace mentale et une crédibilité populaire qu’ils ne méritent pas. Le désaccord était principalement civique, bien qu’en Octobre 2011, un intrus pénétra à Philadelphie dans un stand paulite vide au milieu de la nuit, vola des livres et des DVDs et déféqua au milieu de l’espace paulite. En Juillet 2012, un groupe d’Occupiers du New Hampshire décida de mettre officiellement à la porte de leur coalition toute personne impliquée dans le Free State Project libertarien.

Le radicalisme de Paul sur la guerre et l’impérialisme ont provoqué des débats intenses à gauche. Pendant la semaine précédant les caucus de l’Iowa début Janvier 2012, un groupe d’activistes anti-guerre, John Walsh et Coleen Rowley, ont écrit une lettre d’opinion pour le Des Moines Register enjoignant les gens de gauche à réaliser que Paul était le meilleur candidat pour eux, grâce à son sérieux et sa force en ce qui concerne la paix et les libertés civiles. Walsh, pacifiste et supporter de l’assurance santé à payeur unique, est l’un des dirigeants d’un groupement de gauche appelé : Come Home America. Les progressifs, affirme Walsh, sont plus réticents à rejoindre son groupe que les libertariens ou les paléo-conservateurs, car ils insistent pour être presque complétement d’accord sur tous les problèmes, même avec des alliés tactiques.

La première plainte concernant Paul, a découvert Walsh, fut la controverse des newsletters, qui parurent sous son nom dans les années 80 et le début des années 90 avec des commentaires méprisants sur les noirs et les gays. L’éditorialiste de Rolling Stone, Matt Taibbi, connu pour sa croisade contre le capitalisme de connivence, a écrit que cette controverse lui défend de soutenir Paul, malgré son accord sur les problèmes des libertés civiles, de la guerre et des bailouts.

[[insérer la vidéo]]

D’autres commentateurs de gauche sont parvenus à surmonter cette gêne, bien qu’ils fussent immédiatement attaqués pour hérésie. En Décembre 2011 à Truthdig, le journaliste et commentateur de gauche Robert Scheer a dit qu’il était honteux de la part du New York Times et d’autres médias de refuser de « sérieusement présenter le fond de la campagne actuelle de Paul – sa critique dévastatrice du capitalisme de connivence et ses toutes aussi tranchantes attaques contre les guerres impérialistes et les réductions de nos libertés civiles qu’elles impliquent ». Katha Pollitt dans The Nation s’est moquée de Scheer et d’autres admirateurs progressistes de Paul, y compris Ralph Nader, et l’éditorialiste d’alors de Salon, Glenn Greenwald, pour leur « coup de foudre progressiste sur les Républicains de l’aile droite », affirmant que « supporter Ron Paul est simplement une action étourdie – ou désespérée. » D’autres sites de gauche, de Mother Jones à la page d’accueil des reines du pinup branché Suicide Girls, ont ressenti le besoin de publier des articles anti-Paul, en expliquant aux progressistes pourquoi ils devaient résister à l’attrait de ce vieux républicain apparemment cool.

Scheer est sûr qu’il avait raison. « Dans l’élection de 2012, parmi les Républicains et le Parti Démocrate, la seule personne qui a apporté un défi significatif aux banques, jusqu’à la Réserve Fédérale et au capitalisme de connivence était Ron Paul », dit-il. « Paul avait aussi la seule critique de principe de nos aventures impérialistes et de nos attaques aux libertés civiles. » Scheer ajoute que « J’ai essayé de voter pour lui » mais il n’a pas réussi à se réenregistrer comme républicain à temps. Scheer dit qu’il croit tout ceci à propos de Paul tout en restant « en aucune manière libertarien, mais un progressiste au grand cœur convaincu, de la variété des gauchistes. »

Les outsiders complets sont souvent attirés par les outsiders complets, réunis dans l’opposition au-delà des spécificités de leurs solutions. Une telle dynamique a aidé des gens de gauche, de Jesse Jackson à l’éditorialiste de Nation Alexander Cockburn à s’enthousiasmer pour la présence de Paul dans la campagne de 2012. Des gens de droite ont également remarqué, et réprouvé, l’appel de Paul à la contre-culture, fondé non seulement sur la spécificité de ses vues politiques, mais sur ses allusions régulières à des problèmes individualistes tels que le homeschooling, le lait cru, et les suppléments alimentaires. L’ancien gouverneur de l’Arkansas, et candidat aux primaires du GOP en 2008, Mike Huckabee a prononcé l’une des plus douces de ces critiques, glissant à Jay Leno en Mai 2011 que les événements de Paul étaient comme une « combinaison entre une démonstration d’armes et un concert de Grateful Dead. »

Certains des sympathisants de gauche de Paul ont défendu leur enthousiasme en remarquant que le Président Paul n’aurait pas le dernier mot en matière de politique gouvernementale. Sur le site de gauche radicale CounterPunch, Charles Davis, qui préfère Paul à beaucoup de Démocrates sur les problèmes de guerre, a noté que « si Paul réussit vraiment à supprimer tous ces départements fédéraux dont il parle, il n’y a rien pour empêcher les états et les gouvernement locaux – et, je l’espère, des organisations alternatives ne reposant pas sur la coercition – de s’occuper des problèmes tels que la santé et l’éducation. La décentralisation n’est pas une mauvaise chose. »

De manière similaire, en marge du Parti Démocrate, Dennis Kucinich, un représentant de l’Ohio qui a perdu sa propre primaire cette année et qui quitte le Congrès, dit qu’il adore travailler avec Paul malgré de profonds désaccords sur la redistribution. Kucinich admire tellement Paul sur les libertés civiles, la guerre, et la Réserve Fédérale (trois domaines clefs où les élites politiques et médiatiques aiment présenter les challengers, à la croisée des partis, comme des cinglés irresponsables) qu’il a mentionné Paul comme un potentiel vice-président dans une administration Kucinich imaginaire. « Si nous avions un changement réel en matière de politique monétaire », dit-il, « ces problèmes de politiques de redistribution ne seraient pas aussi importants. Si nous pouvions mettre à nouveau la Réserve Fédérale sous le contrôle du Trésor, ce serait un monde complétement différent ».

Malheureusement pour Kucinich, il n’a pas été capable de répliquer le succès politique de Paul. Alors que Kucinich croit que les Démocrates Progressifs d’Amérique (PDA), avec lesquels il travail, pourrait fonctionner à la manière d’une révolution à la Ron Paul depuis la gauche de son propre parti, John Walsh, le pacifiste, au contraire, n’est pas fan de PDA. « En contraste avec Ron Paul », dit-il, « leur loyauté au parti dépasse les principes ». Personne ne s’est levé au Parti Démocrate pour défier Obama de la gauche.

Les libertariens au grand cœur

Ron Paul n’a pas été le seul libertarien à faire un effort pour montrer aux progressistes que leurs objectifs économiques peuvent être atteints par des moyens non étatiques. Dans le petit monde de la philosophie universitaire, un groupe de penseurs libertariens opérant à la rubrique « libertariens au grand cœur » s’est employé au même projet.

Tandis que la plupart des libertariens au grand cœur, semblent réticents à rejoindre ou supporter spécifiquement Ron Paul, ils combattent sur le même terrain mental que Paul, sur un champ de bataille apolitique. John Tomasi, un libertarien au grand cœur qui enseigne les sciences politiques à l’Université de Brown, a récemment publié Free Market Fairness (La Justice du Libre Marché) (Princeton University Press), qui défend la position que les progressistes modernes qui veulent maximiser le bien être des pauvres devraient supporter le marché libre plus qu’ils ne le font actuellement. Tomasi prêche à gauche que le respect pour les libertés économiques est un élément clef du respect de l’autonomie individuelle et qu’un marché proprement libéré génère assez de richesses pour les plus démunis. Paul, dans son style plus populiste et constitutionaliste, dit essentiellement la même chose.

Robin Koerner, un britannique qui a lancé l’idée « Républicain Bleu » dans un éditorial du Huffington Post, suggère que les libertariens offrent aux progressistes qui « croient qu’on va tous mourir » sans l’Administration de la Nourriture et des Médicaments (Food and Drug Administration, FDA) et l’Agence pour l’Environnement (Environmental Protection Agency, EPA) un marché de ce genre : « OK, mais si nous avions ce débat dans un monde où il y a encore le Bill Of Rights et la réponse par défaut des relations internationales n’est pas de tuer des gens ? Où il n’y a pas de capitalisme de connivence ? Peut-on se mettre d’accord si on y arrive ? Vous, de gauche, aurez un monde plus proche de ce que vous voulez, et moi, libéral classique, aurai un monde plus proche de ce que je veux, et dans ce monde, discutons de l’EPA et de la FDA. »

Malgré le terrain commun que Paul a découvert entre le libertarianisme et la gauche, la machine politique de Ron Paul s’est liée au Parti Républicain depuis deux élections. Son héritier politique, le Sénateur Rand Paul, a apporté son soutien à la présidence à Mitt Romney en juin, alors que beaucoup des fans de son père croyaient encore que Paul avait une fenêtre de tir pour la nomination. Les progressistes ne suivront probablement pas le GOP moderne, si sympathique un républicain particulier soit.

 

Est-ce-que l’inertie et l’entêtement partisan empêche les progressistes de soutenir un champion prometteur de leur cause ? Ou qu’ils s’intéressent plus à l’avortement et à la redistribution des revenus qu’à la guerre et aux libertés civiles qu’ils soulignaient pendant la présidence de George W. Bush ? De toute manière, c’est trop tard maintenant. Paul est sur le point de se retirer sans successeur évident. Les progressistes ne verront probablement pas son semblable bientôt.

 

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Comment les sociaux-démocrates caricaturent l’économie autrichienne

(pour les éditeurs de CP : http://www.contrepoints.org/wp-admin/post.php?post=135249&action=edit )

 

Quelques doutes dans la traduction :

purposive action => action volontaire

This is what Ludwig von Mises meant when he insisted that Austrian economics is value-free => C’est ce que Ludwig Von Mises voulait dire quand il insistait sur la subjectivité de la valeur pour l’économie autrichienne.

you cannot catch a northbound train from the southbound platform. => vous ne pouvez pas prendre un train pour aller vers le nord si vous être sur le quai qui va au sud.

may be seen in its proper light. => peut être vue sous un angle plus convenable.

Distorts Markets => Falsification des marchés

the macro-aspects of a cycle => les aspects macroéconomiques d’un cycle

Spending Shifts => Changements dans les dépenses

 

Comment les sociaux-démocrates caricaturent l’économie autrichienne

Sheldon Richman remet en place les sociaux-démocrates qui tentent de discréditer l’économie autrichienne en la caricaturant.

Par Sheldon Richman

 

Quand un candidat à la présidentielle comme Ron Paul déclare « nous sommes tous autrichiens maintenant », il devient inévitable que ceux qui le critiquent tentent de le discréditer, qu’ils comprennent de quoi ils parlent ou pas. C’est ce que Matthew Yglesias fait dans son article de Slate « Qu’est ce que l’économie autrichienne ? »

Je recommande la lecture de cet article qui est très instructif sur ce que l’économie autrichienne n’est pas.

L’article commence mal avec ceci : « à l’origine l’école autrichienne se réfère à un ensemble de penseurs libéraux classiques avec des intérêts divers et venant de l’empire austro-hongrois. »

Les premiers économistes autrichiens ne se sont pas distingués en soutenant le libre marché ou d’autres idées libérales. Ils l’ont fait en énonçant une approche théorique révolutionnaire positive (et non normative) pour comprendre comment les marchés fonctionnaient, en se concentrant sur la valeur, le prix et le capital. Ce que dit Wikipedia est cohérent avec ma compréhension : « quand Carl Menger, Eugen von Böhm-Bawerk, et [Friedrich von] Wieser ont débuté leur carrière scientifique, ils ne se sont pas concentrés sur les problématiques d’économie politique et encore moins sur le rejet de l’interventionnisme promu par le libéralisme. Leur objectif commun était de développer une théorie économique avec une base solide. »

 

Économie contre politique

Yglesias fait ainsi un amalgame entre la théorie économique autrichienne et la théorie politique libertarienne. Pour être juste, il n’est pas le seul à commettre cette erreur. Beaucoup de libertariens font la même, ce qui est regrettable. La théorie économique autrichienne décrit comment l’action volontaire d’êtres humains faillibles aboutit de manière non intentionnée à un énorme processus de marché ordonné. Une autre étape éthique supplémentaire est nécessaire pour dire que le marché fonctionne. La théorie économique seule ne recommande pas mais explique le marché. C’est ce que Ludwig Von Mises voulait dire quand il insistait sur la subjectivité de la valeur pour l’économie autrichienne. N’importe qui d’ouvert à la discussion doit être capable de comprendre que la logique économique montre qu’imposer un plafond au prix du lait créera, toutes choses égales par ailleurs, une pénurie de lait. Mais cela n’est pas un soi un argument contre cette politique. Mises suppose que le politicien trouverait ce résultat mauvais, mais l’économiste ne peut pas déclarer cela en tant qu’économiste. Comme aime le dire Israel Kirzner, le travail d’un économiste dans le domaine politique revient principalement à montrer que vous ne pouvez pas prendre un train pour aller vers le nord si vous être sur le quai qui va au sud.

Yglesias écrit encore que « les autrichiens rejettent l’idée qu’il y ait quelque chose que l’État puisse faire pour stabiliser les fluctuations macroéconomiques. » Il est curieux de dire cela sans souligner que les autrichiens pensent que l’État cause l’instabilité, les bulles, les récessions et les dépressions. À la lumière ce ces éléments, la suggestion que l’État soit capable de stabiliser l’économie peut être vue sous un angle plus convenable.

Une fois dit cela, les propos d’Yglesias sont encore loin d’être justes. Quelques éminents macroéconomiste autrichiens pensent que dans un 2ème meilleur monde, la banque centrale (qui n’existerait bien sûr pas dans le meilleur monde) devrait contrer une contraction soudaine et importante de la masse monétaire. En d’autres mots, la déflation ne guérit pas de l’inflation. Mises y répondit de manière métaphorique en 1938 : « si un homme a été blessé par une voiture qui lui a roulé dessus, cela ne le guérira pas que la voiture fasse marche arrière pour lui rouler dessus dans la direction opposée. » (Voir Steven Horwitz : Deflation: The Good, the Bad, and the Ugly.)

 

Falsification des marchés

Yglesias continue : « pour les autrichiens, pratiquement toute politique économique du gouvernement fédéral ou de la Réserve Fédérale est une erreur qui fausse les marchés. Plutôt que de guérir des récessions, disent les autrichiens, les politiques de relance les causent en produisant des bulles non soutenables. » Et bien oui, et cela a été largement démontré par George Selgin, William D. Lastrapes, et Lawrence H. White dans Has the Fed Been a Failure? (Voir mon résumé, ‘F’ as in Fed.) Comme ils le disent :

En ayant effectué une large revue des recherches empiriques récentes nous avons trouvé ceci :

  • Toute l’histoire de la Fed (de 1914 à maintenant) s’est caractérisée par plus et non pas moins d’instabilité monétaire et macroéconomique que lors des décennies avant la création de la Fed.
  • Si les performances de la Fed se sont sans aucun doute améliorées depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ses performances d’après-guerre n’ont pas dépassé de manière nette celles de son indubitablement défectueux prédécesseur d’avant la première guerre mondiale, le National Banking system.
  • Quelques arrangements alternatifs permettraient vraisemblablement de faire mieux que la Fed telle qu’elle est actuellement organisée.
Nous concluons que le besoin de recherches d’alternatives au système monétaire actuel est aussi urgent aujourd’hui qu’il l’était il y a un siècle.

Yglesias comprend que la théorie autrichienne des cycles a un lien avec les taux d’intérêts artificiellement bas alimentant le mal-investissement, mais il pense que cela ne peut être juste car « il est difficile de comprendre pourquoi les hommes d’affaire seraient si facilement trompés. Si Ron Paul et Ludwig von Mises savent que la monnaie bon marché ne peut durer éternellement, pourquoi les investisseurs privés ne le savent-ils pas ? Pourquoi les entreprises n’éviteraient-elles pas de faire ces investissements censés être idiots ? »

Gerald P. O’Driscoll et Mario Rizzo ont écrit ceci il y a longtemps dans The Economics of Time and Ignorance :

Il y a des profits à faire en tirant partie de situations temporaires… Bien que les entrepreneurs comprennent [les aspects macroéconomiques d’un cycle] ils ne peuvent pas prévoir le déroulement exact du prochain cycle d’expansion et de contraction… Ils manquent de visibilité pour faire des prédictions au niveau micro-économique, même s’ils peuvent prévoir le déroulement des évènements qui vont se passer. Ces entrepreneurs n’ont aucune raison de renoncer aux bénéfices temporaires qui peuvent se faire pendant une période inflationniste. D’un point de vue individuel, un entrepreneur connaissant parfaitement la théorie économique autrichienne devra faire face au même monde incertain qu’il a toujours affronté. Ce n’est pas la connaissance théorique ou abstraite, mais la connaissance des circonstances de temps et de lieu qui est la source des profits.

 

Changements dans les dépenses

Curieusement, Yglesias pense aussi qu’il peut réfuter la théorie autrichienne en remarquant que « les rythmes de dépenses varient constamment sans pour autant déclencher de récession. Ce à quoi Peter Klein réplique que « bien sûr le résumé enjoué d’Yglesias fait l’impasse sur la structure temporelle de la production, la différence entre la consommation et l’investissement, le rôle des taux d’intérêts pour assurer la coordination intertemporelle, le problème des attentes, et d’autres éléments basiques de la théorie que 10 minutes sur Wikipedia auraient pu expliquer. »

Yglesias démontre sa méconnaissance de la littérature autrichienne quand il écrit que « beaucoup des autrichiens originels ont vu leurs idées sur les cycles économiques discréditées par la Grande Dépression dont la récession ne s’est pas corrigée d’elle-même. » Étant donné que le New Deal de Herbert Hoover et de Franklin Roosevelt a empêché le processus de correction de marché, on se demande comment les années 30 auraient pu discréditer la théorie autrichienne sur les origines de la récession.

Finalement, Yglesias soutient que « l’école autrichienne…prêche le désespoir et ne demande aucune action du tout. »

Balivernes. Puisqu’elle explique que les bulles sont causées par les banques centrales et par conséquent évitables grâce à une monnaie et un système bancaire basés sur le marché, son message implicite est l’espoir et l’optimisme. Et pour ce qui est de ne demander aucune action, au contraire, elle énonce clairement une longue liste d’actions pour ceux qui veulent une croissance économique stable, toutes conçues pour démanteler l’interventionnisme étatique.

 

Article publié en anglais sur Reason, paru à l’origine dans le The Freeman.

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Dad Sticks Up for Guns on Facebook Hours After Toddler Shoots Himself

 

http://gawker.com/dad-sticks-up-for-guns-on-facebook-hours-after-toddler-1171644678

 

:(

On appréciera le titre pas du tout orienté.

Gawker aurait pu écrire

"Dad takes to Facebook day after son's death, imploring others to practice firearm safety."

qui aurait

a/ reflété le message du père et non l'opinion du journaliste

b/ fait porter une information pertinente à l'attention de tous : laisser trainer des flingues est super-dangereux

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...

Si quelqu'un veut traduire cet article fort intéressant, je pense que l'auteur serait heureuse de le voir en français sur CP :

http://joannenova.com.au/2013/08/the-day-the-global-warming-death-spiral-began/

Et ce billet pourrait paraître dans les prochains jours (disons en début de semaine prochaine), ce serait chouette, je pense.

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Bon, j'ai pas traduit l'en-tête et la traduction est je pense, loin d'être parfaite, mais si ça peut éventuellement aider:

 

 

 

 Je m'assois dans un Starbuck et me connecte sur leur wifi, et je suis accueilli avec cet écran de connexion où je dois rentrer mon nom et mon adresse avant de pouvoir accéder à internet. Ceci afin de s'assurer que les terroristes pourront être suivis. A ce niveau là, l'Assemblée nationale française a vraiment craquée.

 

 

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“Nous devons vérifier que vous n'êtes pas des terroristes, alors inscrivez votre nom et votre adresse.”

Hum... Ouais. Donc, pour capturer les terroristes, tous le monde doit donner son nom et son adresse pour pouvoir utiliser internet. Je suis sur que les terroristes ne penseront jamais à faire quelque chose d'aussi infâme que de ne pas écrire leur vrai noms et adresses. 

Screenshot-from-2013-08-21-153458.png

“Bonjour! Je m'appelle Charles de Gaulle (M.), et je vis à Paris, en Corée du Nord. Et aussi, je n'aime pas trop remplir  mes formulaires en français, j'ai toujours préféré écrire en Anglais.”

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“Bienvenu, M.Charles de Gaulle !”

C'est l'une des choses les plus stupides que j'ai jamais vu en terme de violation de la vie privée au nom de lois soi-disant "anti-terroristes". Ce n'est pas seulement énervant, mais tellement inefficace qu'il faut un nouveau mot pour désigner un tel niveau d'inefficacité. Et de stupeur.

A quel point la législation française est-elle stupide ?

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The French government is dumber than a squirrel with broccoli in its socks when it comes to “anti-terror laws”. Je suis actuellement à Paris, et j'ai vu des choses vraiment stupides à travers le monde, mais celle-là remporte la palme.

 

Je m'assois dans un Starbuck cofee et me connecte sur leur wifi, et je suis accueilli avec cet écran de connexion où je dois rentrer mon nom et mon adresse avant de pouvoir accéder à internet. Ceci afin de s'assurer que les terroristes pourront être pistés. A ce niveau là, l'Assemblée nationale française a vraiment craquée.

 

 

Screenshot-from-2013-08-21-153334.png

“Nous devons vérifier que vous n'êtes pas des terroristes, alors inscrivez votre nom et votre adresse s'il vous plaît.”

Hum... Ouais. Donc, pour capturer les terroristes, tous le monde doit donner son nom et son adresse pour pouvoir utiliser internet. Je suis sur que les terroristes ne penseront jamais à faire quelque chose d'aussi infâme que de ne pas écrire leur vrai noms et adresses. 

Screenshot-from-2013-08-21-153458.png

“Bonjour! Je m'appelle Charles de Gaulle (M.), et je vis à Paris, en Corée du Nord. Et  je n'aime pas trop remplir  mes formulaires en français, j'ai toujours préféré écrire en Anglais.”

Screenshot-from-2013-08-21-154410.png

“Bienvenu, M.Charles de Gaulle !”

C'est l'une des choses les plus stupides que j'ai jamais vu en terme de violation de la vie privée au nom de lois soi-disant "anti-terroristes". Ce n'est pas seulement énervant, mais tellement inefficace qu'il faut un nouveau mot pour désigner un tel niveau d'inefficacité. Et de stupeur.

A quel point la législation française est-elle stupide ?

 

J'ai voulu éditer tout à l'heure, mais ça marchait plus.

 

Il manque juste la première phrase que je n'arrive pas à traduire, ça donne un rendu vraiment bizarre quand j'essaye.

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