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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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Oh, tu l'as traduit ? Je t'aime. Je relis le texte, et hop on se marie dans la foulée. Tu préfères Tahiti ou Bali pour notre voyage de noces ?

 

C'est une réaction fort plaisante. Bali c'est pas mal, je regarderai tes corrections tout à l'heure.

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En général je passe l'ensemble du texte sous Google Translate pour donner une première idée. Puis je retravaille paragraphe par paragraphe, notamment en utilisant Linguee. Et je fais attention à la forme française et aux idiotisme à enlever / à ajouter.

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Malheureux. 

 

Le mieux c'est de se mettre dans un transe idiomatique ou l'équivalent de la bonne tournure anglaise en français apparait automatiquement à l'esprit.

 

Exemple pertinent : practice makes perfect = c'est en forgeant qu'on devient forgeron (rentrez un peu practice makes perfect dans google translate pour se poiler un coup).

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Je n'utilise aucun outil, et c'est pour ça que je demande systématiquement une relecture avant de soumettre à publication :) Mais c'est noté, j'essaierai d'y penser.

Pas d'outil c'est mieux.

 

Quand la singularité sera là on verra, mais pour l'instant ces outils n'aident guère.

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Pour relecture.

 

Le capitalisme peut-il être durable ?

 

 

L'activité humaine remodèle la Terre : elle transforme et pollue le paysage, réchauffe l'atmosphère et les océans, et cause l'extinction d'espèces. Le point de vue classique des écologistes est que la liberté humaine, et plus spécifiquement l'activité économique et le libre-échange, en est responsable. Par exemple, les célèbres activistes et biologistes Paul et Anne Ehrlich, de Stanford, ont récemment affirmé dans une revue scientifique britannique que les problèmes environnementaux que nous rencontrons sont causés par « la surpopulation, la surconsommation des ressources naturelles, et l'utilisation de technologies inutilement dangereuses pour l'environnement et d'arrangements socio-économico-politiques pour servir la consommation des Homo Sapiens ». Les Ehrlich insistent donc sur l'importance de la « réduction du culte des marchés 'libres' qui infeste la discipline » qu'est l'économie.
 
Mais la notion que l'activité économique et le libre-échange sont opposés à l'épanouissement de la nature est compliquée par le fait que les pays avec les plus gros problèmes environnementaux aujourd'hui, et ceux qui montrent le moins d'intérêt et mettent en oeuvre le moins de moyens pour les régler, ne sont pas les pays libéraux à économie capitaliste développée, mais ceux avec une démocratie faible, voire inexistante, et des économies en voie de développement;
 
La liberté et l'environnement sont-ils donc fondamentalement opposés ? La santé de l'un vient-elle nécessairement au détriment de celle de l'autre ? Ou la liberté et une nature florissante peuvent-elles cohabiter et se renforcer mutuellement, le bien de l'une venant soutenir le bien de l'autre ? L'activité économique d'un système fondé sur la liberté peut-elle être durable sur le long terme pour l'environnement ?
 
Bien des chercheurs, mais pas tous, acceptent que les économies de marché ont, dans l'ensemble, grandement amélioré les conditions de vie de l'humanité ces derniers siècles, apportant des meilleurs niveaux de vie, d'éducation et de droits civils et politiques. Ils affirment cependant que le système libertaire produit des externalités négatives qui s'accumulent et finiront par mener la civilisation à s'auto-détruire. Soit l'humanité commence rapidement à restructurer la civilisation, selon les Ehrlich, soit « la nature restructurera la civilisation pour nous ».
 
La réponse Lockéenne à ces questions académiques est que le marché libre capitalisme consiste à grandir de l'intérieur autant que vers l'extérieur, à apprendre à progressivement créer plus de valeur à partir de ressources naturelles en quantité finie, afin de ne pas avoir besoin de toujours consommer plus de ressources. Cette notion n'implique donc pas de contradiction entre répondre aux besoins matériels de l'Homme et préserver une large partie de l'environnement naturel.
 
Nous avons donc ici deux points de vue généraux de la viabilité du système basé sur la liberté, et ils pourraient difficilement être plus opposés : l'un veut la croissance et un cercle vertueux créée par l'utilisation efficace des ressources naturelles, et l'autre estime que la croissance ne peut être soutenue que pour une fraction de l'histoire humaine, illusoirement pleine de richesses, avant qu'elle ne s'auto-détruise.
 
Nous pouvons maintenant commencer à dégager une réponse à notre question initiale, qui était de savoir si la liberté et la nature sont nécessairement opposées. Au commencement du développement économique moderne, alors que la liberté arrive sans aucune structure, on transforme les ressources naturelles, relativement abondantes mais peu productives, en travail humain (c'est-à-dire en population plus importante) et en capital, qui existent en quantités plus limitées, mais produisent bien plus. Dans ces premières étapes, la liberté et l'environnement sont des biens de substitution, comme disent les économistes : plus de liberté implique moins de demande pour l'environnement à son état naturel. Dans ce type de sociétés, le taux de fertilité reste haut et la qualité de l'environnement se détériore. Mais plus tard dans le processus de développement économique, le capital et la main-d'oeuvre deviennent si efficaces, en particulier grâce au progrès technologique, que l'environnement peut retrouver un état plus naturel. Et comme ces sociétés sont plus prospères, elles peuvent mieux supporter les coûts des régulations environnementales jusqu'aux plus inefficaces.
 
Les marchés libres sont le mécanisme le plus robuste créé par l'homme pour étudier rapidement les conséquences des décisions prises. Le profit et les pertes nous enseignent à apprendre de nos erreurs et de les corriger. En comparaison, la bureaucratisation a tendance à arrêter l'innovation et à rendre l'adaptation rapide aux conditions changeantes, qu'elles soient économiques ou écologiques, plus difficile pour la société comme pour l'individu. Les économies centralisées basées sur la planification échouent, et une planification centrale de l'écologie mondiale échouera aussi. Notre objectif doit être de trouver une façon de laisser la liberté et l'environnement s'épanouir ensemble, pas d'en sacrifier un dans le vain espoir de protéger l'autre.

 

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