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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Je pose ça là au cas où quelqu'un saurait traduire le chinois. Je n'ai pas vraiment le temps, ni forcément le niveau, de le faire mais ça vaut vraiment le coup : http://business.sohu.com/20140818/n403530776.shtml

 

C'est de Zhang Weiying ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Zhang_Weiying ). La thèse de l'article : 中国这二千多年停滞不前,为什么二千多年停滞不前?我觉得最重要的是思想被垄断了。我们只接受一种思想,就不可能再进步。改革开放前三十年,中国的好多灾难都可以说是由于没有思想市场、没有思想自由。从这个意义上讲,思想自由是人类所有自由当中最重要的东西。有了思想自由,专断的、独裁的权力其实都可以被摧毁。反过来也可以这样讲,如果要维持一种绝对集权的话,限制思想自由和消灭思想市场就是必然的。« La Chine stagne depuis 2000 ans : pourquoi donc ? Je pense que la principale raison est le monopole de la pensée. Nous n'acceptons qu'une seule pensée, ce qui nous empêche de progresser. (...) Les pires catastrophes qu'ait connues la Chine pendant les trente dernières années sont dues à l'absence de marché pour les idées et de liberté pensée/d'opinion. En ce sens la liberté de pensée est de toutes les libertés humaines celle la plus importante. La liberté de pensée permet de détruire le pouvoir dictatorial et arbitraire. À l'inverse on peut aussi dire que si l'on maintient un système totalement centralisé, la restriction de la liberté d'opinion et l'annihilation du marché des idées sont inévitables. »

 

Je ne crois pas que l'on puisse lire de telles choses souvent dans la presse chinoise...

 

C'est d'autant plus intéressant que Zhang était à la MPS et a vraisemblablement parlé de la même chose : http://mps2014.org/program.php The Power of Ideas and Leadership in China's Transition to a Liberal Society.

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Pour embêter les méchants réacs propoutine :

Le deuxième libertarien élu en russie.

Le peuple russe a parlé, et a élu un libertarien.

Ou, du moins, 662 personnes ont déposé un bulletin [http://www.moscow_reg.vybory.izbirkom.ru/region/izbirkom?action=show&root=504043003&tvd=4504043200277&vrn=4504043200270&prver=0&pronetvd=null&region=50&sub_region=0&type=426&vibid=4504043200277] pour le président du Parti Libertarien Russe et candidat indépendant Andey Shalnev [https://twitter.com/shal_and] pour l'élection du conseil régional moscovite. Ca pourrait ne pas sembler beaucoup, mais avec 28,36% des voix dans le district de Pushkino, il est second en terme de votes, ce qui lui donne le droit de siéger comme conseiller d'un district de plus de 100,000 personnes.

Shalnev, qui a été président du parti [http://libertarian-party.ru/news/predsedatel-lpr-andrey-shalnev-idet-na-vybory-v-pushkino] depuis 2010, est le deuxième membre du Parti Libertarien à avoir été élu en Russie. La première, Vera Kichanova (son interview sur Reason [http://reason.com/archives/2013/08/01/a-libertarian-future-for-russia]), décrit Shalnev comme "un homme politique de principes", et sa victoire comme "immense pour notre camp".

Arriver ici ne fut pas facile. La Russie est déjà considérée par Freedom House comme "pas libre" (avec des perspectives négatives) [http://www.freedomhouse.org/report/freedom-world/2014/russia-0#.VBb_h_mwLa4] et Vladimir Poutine mène en Russie une attaque sévère [http://reason.com/archives/2014/07/16/putins-new-old-russia] contre l'opposition politique, les journalistes indépendants et les activistes internet. Shalnev a presque sûrement été mis en ligne de mire. Le candidat affirme [http://www.kasparov.ru/material.php?id=54118D0F82ABD] qu'il y avait "comparé à d'autres élections, un pourcentage élevé de votes par procuration", qui, il croit, est le résultat de "l'achat systématique des votes d'alcooliques, voyous du coin, et retraités dans le bseoin". Des gens les payaient 200 roubles (environ 4 euros), afin qu'ils votent pour le candidat du parti de Poutine Russie Unie.

D'après le Facebook de Vera Kichanova [https://www.facebook.com/vera.kichanova], des centres de votes émettaient des publicités pour le candidat de Russie Unie, et il y avait de douteux et inexplicables "centres de votes mobiles de réserve" mis en place dans des bus dans ce district seulement.

Plus d'information de Reason sur l'opposition libertarienne à Poutine [http://reason.com/blog/2014/08/14/russian-libertarians-arent-drinking-puti], une figure de l'opposition non libertarienne en laquelle j'ai vue un "Ron Paul Russe" [http://reason.com/archives/2013/09/05/is-alexei-navalny-russias-ron-paul] et la guerre russe en Ukraine (à laquelle le Parti Libertarien Russe s'oppose [http://libertarian-party.ru/blog/an-appeal-to-western-libertarians-about-the-war-in-ukraine]) [http://reason.com/topics/ukraine].

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Les défenseurs des marchés libres affichent un scepticisme bien fondé à l'égard de l'Union Européenne (UE). Par exemple, j'ai passé un temps certain à critiquer <a href="http://www.usnews.com/opinion/articles/2013/03/11/europes-outdated-self-defeating-competition-policy">ses surrégulations populistes</a>, <a href="http://www.conservativehome.com/platform/2012/08/from-dalibor-rohac-europe-doesnt-need-an-alexander-hamilton.html">son aléa moral</a>, <a href="http://www.nytimes.com/2010/12/11/opinion/11iht-edlachman11.html?_r=0">les dégâts de la monnaie unique</a>, <a href="http://www.nationalreview.com/agenda/378798/how-european-union-corrupted-eastern-europe-dalibor-rohac">les fonds structurels européens</a>, ou la <a href="http://www.langlophone.com/fulleuopinion.php?id=725">Politique Agricole Commune</a>. Comme beaucoup, je suis convaincu de l'imperfection de l'Union Européenne, et qu'elle mérite la plupart des critiques reçues de la part des pro-marché. A un niveau plus profond, je pense aussi que la compétition institutionnelle et le "vote avec ses pieds" est importents, et je considère que l'harmonisation irréflechie des lois et des réglementations le long du continent fait beaucoup de mal.

Cependant, je ne pense plus, comme avant, que l'UE est la seule et la plus grande menace pour la liberté et la prospérité en Europe. Je ne pense pas non plus qu'une sortie de l'UE, que ce soit par le Royaume-Uni ou certains des pays plus petits d'europe centrale, comme la Slovaquie, mon pays d'origine, rendrait ces pays (ou le continent tout entier), plus libertariens. Si une rupture devait arriver, elle pousserait plus probablement l'Europe vers le nationalisme et le protectionisme, et déferrait certains des avantages réels de l'intégration européenne.

Tout d'abord, quoique l'on pense de l'UE, elle a parfois pesé vers le bien. Il serait absurde de prétendre acquise que la liberté de mouvement des biens, capitaux, personnes et, à un moindre degré, des services. Historiquement, la norme est celle d'un protectionnisme pervers, et pas du libre commerce. La seconde moitié du XIXème siècle est souvent citée comme un contre-exemple, culminant pendant la <a href="http://www.nber.org/papers/w7195">‘première mondialisation’</a>. Mais on ne devrait pas succomber à un optimisme rétroactif, à cause d'événements comme <a href="http://pluto.huji.ac.il/~azussman/protectionism.pdf">l'alliance du seigle et de l'acier en Allemagne en 1879</a>, ou les <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9line_tariff">Tarifs Méline en France en 1892</a> ; l'Europe de la Belle Epoque n'était pas une zone de libre échange. Que l'on aime l'UE ou pas, la perspective d'une entrée dans l'Union fut clairement l'un des moteurs des réformes économiques et politiques qui auraient été très difficiles autrement.

Ensuite, il faut garder la mesure du problème en tête. Le budget annuel de l'UE se monte à <a href="http://europa.eu/pol/financ/index_en.htm">un pourcent</a> de son PIB. Même les fonds structurels, que <a href="http://www.cato.org/publications/commentary/how-european-union-corrupted-eastern-europe">je déclarais récemment</a> être une cause de l'augmentation de la corruption dans certains pays d'Europe centrale et de l'est au moment de leur entrée dans l'union sont relativement modestes, comptant, au total pour quelques 4% de leur PIB.

Ce qui gêne à raison les critiques de l'UE n'est pas la taille de ses dépenses dans l'absolu, mais plutôt son gaspillage. Entre 2014 et 2020, l'UE prévoit de dépenser <a href="http://ec.europa.eu/budget/mff/programmes/index_en.cfm#EMFF">312 milliars d'euros</a> en subventions à l'agriculture. Et l'aspect non-fiscal de l'UE, c'est-à-dire sa bureaucratie superflue et les régulations continues qu'elle génère est un bien plus grand problème. Bien sûr, celà a à voir avec l'absence de responsabilité des mandarins bruxellois, et avec leur croyance que pour chaque problème européen, il y a une solution standard européenne.

Ce sont des critiques valides. Cependant, il semble singulier de penser que l'UE agit comme une force externe et exogène, en envoyant de mauvaises lois sur des Etats-membres crédules. Après tout, le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/European_Council">Conseil de l'Europe</a>, composé des représentants des gouvernements nationaux, est une partie entière du processus législatif. Dans une poignée de domaines seulement, dans lesquels le pouvoir a été expressément délégué par le Conseil, la <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/European_Commission">Commission Européenne</a> (ce corps bureaucratique obscur, anonyme et irresponsable) peut agir seule.

Les groupes eurosceptiques <a href="http://openeuropeblog.blogspot.com/2009/04/how-many-of-our-laws-are-made-in.html">ont raison</a> d'affirmer qu'une grande partie de la legislation adoptée à travers les pays membres provient de Bruxelles, tout comme une part majeure du joug régulatoire auquel font face les entreprises européennes. Cependant, c'est un reflet à la fois des structures institutionnelles, qui rendent plus probable l'adoption de mauvaises régulations à l'échelle communautaire, mais aussi, de manière indépendante, d'un climat intellectuel qui voit tous les problèmes humains comme solubles par l'action législative, sans arrière pensée pour les coûts et bénéfices. Il semble plausible que les mauvaises législations européennes sont un substitut pour de mauvaises législations nationales. Ce la ne fait aucun bien, bien sûr, mais devrait mettre en doute l'idée que, sans l'UE, les législateurs nationaux adopteraient de meilleures politiques.

L'UE agit souvent d'une manière hostile à la liberté et à la prospérité. Mais d'autres organisations, groupes et mouvements politiques font de même, et nous devons analyser qui sont nos ennemis. En premier lieu, la montée des <a href="http://theumlaut.com/2014/08/06/europes-neoreaction-is-scarier-than-you-think/">néo-réactionnaires</a>, les ambitions impérialistes de Vladimir Poutine dans le voisinnage immédiat de l'Europe, les <a href="http://www.lefigaro.fr/politique/2013/06/20/01002-20130620ARTFIG00642-moscou-deroule-le-tapis-rouge-devant-marine-le-pen.php">liens</a> qui connectent les populismes nationalistes européens au Kremlin, et les domages que ces populistes créeraient une fois au pouvoir m'inquiètent bien plus. Ce ne sont pas seulement des menaces abstraites. En Hongrie, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Viktor_Orb%C3%A1n">Viktor Orban</a>, qui veut <a href="http://www.bloomberg.com/news/2014-07-28/orban-says-he-seeks-to-end-liberal-democracy-in-hungary.html">créer une alternative hongroise à la démocratie libérale</a>, inspiré par la Russie et la Chine, a déjà nationalisé <a href="http://www.bloomberg.com/news/2010-11-25/hungary-follows-argentina-in-pension-fund-ultimatum-nightmare-for-some.html">le système de retraites</a>, <a href="http://www.reuters.com/article/2012/12/07/us-ecb-draghi-hungary-idUSBRE8B60EG20121207">a rempli la direction de la banque centrale de copains politiques</a> et aidé à l'élection d'un <a href="http://www.worldjewishcongress.org/en/news/14692/former_skinhead_elected_deputy_speaker_of_hungary_s_legislature">a

ancien skinhead</a> comme <a href="http://www.parlament.hu/orszaggyules-tisztsegviseloi?p_auth=M4wyixMY&p_p_id=pairproxy_WAR_pairproxyportlet_INSTANCE_9xd2Wc9jP4z8&p_p_lifecycle=1&p_p_state=normal&p_p_mode=view&p_p_col_id=column-1&p_p_col_count=1&_pairproxy_WAR_pairproxyportlet_INSTANCE_9xd2Wc9jP4z8_pairAction=%2Finternet%2Fcplsql%2Fogy_kpv.kepv_adat%3Fp_azon%3Ds107">porte-parole</a> du Parlement Hongrois.

D'aucun pourrait dire que le choix entre Orban ou Putin, d'un côté, et <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Juncker">Jean-Claude Juncker</a> de l'autre n'en est pas un. En effet, j'ai défendu l'<a href="http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052748704132204576284611696975624">idée</a> que le populisme anti-UE actuel est surtout une réponse aux politiques maladroites et aux mesures catastrophiques des leaders européens face à la crise financière en 2008, qui a mené à six ans de récession en Grèce. Le continent a besoin d'une alternative intellectuelle puissante à la direction actuelle de l'UE, en prenant en compte l'importance de la concurrence institutionnelle et en essayant de limiter le pouvoir arbitraire exercé par des bureaucrates non élus (ou <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/European_Parliament">un corps parlementaire honteux</a>). Cependant, une telle alternative ne viendra pas de la droite populiste européenne. Dans le même temps, étant donné le climat intellectuel, nous pouvons encore avoir à faire face au choix entre un nationalisme virulent et une UE qui ne fonctionne pas.

Une des raisons pour lesquelles il n'est pas facile de se détacher de sa participation à l'UE provient d'un <a href="http://www.jstor.org/stable/2296233">célèbre article</a> de Richard Lipsey et Kevin Lancaster, publié dans la <em> Review of Economic Studies</em> en 1956 qui défend l'idée d'un "second-best". Son idée, en quelques mots, est que dans un monde déformé de multiples manières, il est loin d'être évident que la suppression isolée d'une de ces déformations (disons la participation à l'UE) nous rapprochera de l'état désiré, dans la mesure où il est possible que d'autres déformations (disons le nationalisme casanier) pourraient nous limiter.

Si celà semble trop général, regardons ce à quoi une rupture avec l'UE pourrait ressembler. Tout d'abord, il semble peu probable qu'elle proviendrait de critiques pro-marché de l'UE, comme <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Sul%C3%ADk">Richard Sulik</a> en Slovaquie ou <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Alternative_for_Germany">Alternative pour l'Allemagne</a>, qui ne défend de plus pas une sortie, mais bien plutôt de politiques comme <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Marine_Le_Pen">Marine Le Pen</a>, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Geert_Wilders">Geert Wilders</a> ou Orban, qui combinent oportunément une rhétorique eurosceptique (qui peut avoir l'air, ou non, libertarienne) avec une apologie du nationalisme et une forme d'alarmisme anti-immigration.

Vu l'importance de l'immigration dans leurs discours, il est dur d'imaginer qu'une rupture de l'UE préserverait la libre circulation des personnes en Europe. Celà résulterait aussi en une vague de protectionisme et à des perturbations dans le commerce intra-européen. La perspective d'un démantèlement brutal des lois et des règles de l'UE serait l'opportunité parfaite pour les lobbyistes et les rentiers en puissance, de demander des privilèges spéciaux, des subventions, des taxes douanières et des quotas pour les protéger de la compétition européenne.

Bien sûr, tout ça n'est que spéculation. Peut-être la rupture sera-t-elle parfaitement amicale, comme dans le cas de la Tchécoslovaquie en 1992, et un continent libre, avec une économie intégrée, et libéré du joug de la bureaucratie bruxelloise en ressortira. Peut-être chaque pays sera-t-il capable de sortir de l'Euro sans déclencher une crise financière majeure. Mais peut-être pas. Gardons à l'esprit que les eurosceptiques pro-marché ne pourront pas choisir le type de rupture qu'ils souhaitent. Donc, si il y a un risque certains que les choses échouent affreusement, quelle sagesse y-a-t-il à devenir un thuriféraire du démantèlement de l'UE ?

Les problèmes économiques et politiques de l'europe, et les réponses populistes dangereuses qu'ils attisent, sont très largement du fait des membres eux-mêmes. Il y a bien sûr un risque à continuer comme aujourd'hui. Mais au lieu de nourrir l'imaginaire d'une vie meilleure en dehors de l'UE, il est plus pratique de convaincre nos compagnons européens que l'UE a besoin de se détourner des dépenses superfétatoires et de la surrégulation, pour faire le bien publice à l'échelle européenne : marché commun, liberté de mouvement des personnes, biens et capitaux, et un véritable marché des services. Pour sortir de la crise actuelle et en éviter de nouvelles, l'UE doit apprendre à gérer la monnaie unique et empêcher l'irresponsabilité financière chronique de ses Etats-membres. Et après la guerre russe contre l'Ukraine, le besoin d'une politique commune en matière de sécurité et d'affaires étrangères se fait puissament sentire, plutôt que le simple repos sur la volonté américaine de faire la police locale.

Le continent a clairmeent besoin de dérègulation à la manière des <a href="http://www.brookings.edu/~/media/research/files/papers/2007/2/28useconomics%20crandall%20opp08/pb_deregulation_crandall.pdf">années 70</a>, tout comme des barrières institutionnelles plus fortes face à l'augmentation démesurée du nombre de règles économiquement destructives. De telles barrières devraient inclue le renforcement du rôle du Conseil de l'Europe et le retour au vote unanime sur les points importants de politique économique.

A moins que plus d'européens ne soient convaincus des vertus du marché libre et du gouvernement limité, il est loin d'être évident que l'UE saura faire face à ces problèmes avec succès. Cependant, dans ce cas, il est également peu probable qu'une sortie aura une issue séduisante pour les libertariens. Quelle qu'elle soit, il est bon de garder à l'esprit que, face à tous les défauts de conception et d'exécution du projet européen, les européens bénéficient aujourd'hui d'une période de paix, prospérité et liberté sans précédent. Ce serait dommage si tout celà se terminait.

Dalibor Rohac est analyste politique au Cato Institute et au Centre pour la liberté et la prospérité.

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Voilà :

Le vote de confiance gagné, mais la majorité perdue ; pas le meilleur départ pour le gouvernement français

Le nouveau gouvernement français, mené par le Premier Ministre Manuel Valls a gagné hier son premier vote de confiance à l'Assemblée Nationale. C'était prévisible, mais la nouvelle est que Valls et son gouvernement ne sont pas arrivés, de peu, à réunir une majorité absolue.

269 députés on voté pour, 244 contre et 53 se sont abstenus. La majorité absolue est de 289 voix.

Plus important, les votes révèlent que 31 députés du Parti Socialiste se sont abstenus. En Avril, quand Valls était venu chercher le vote de confiance pour son premier gouvernement, il avait récolté 306 voix. Ainsi, c'est un important pas en arrière qui a eu lieu hier.

L'issue du vote de confiance semble confirmer que l'aile gauche du Parti Socialiste reste opposée à la politique économique menée par Valls, qui, en substance, revient à rester critique de l'approche défendue par la Commission Européenne, l'Allemagne et les pays du nord de l'eurozone.

Incidemment, ces divergences avaient exigé un remaniement fin août, qui vit l'expulsion des trois ministres les plus à gauche, notemment le mministre de l'économie Arnaud Montebourg.

L'histoire française montre qu'il est possible de gouverner sans majorité absolue à l'Assemblée. Un autre premier ministre socialiste, Michel Rocard (fréquemment vu comme le mentor politique de Valls), l'a fait entre 1988 et 1991.

Cependant, il reste à voir quelles seront les marges de manoeuvre de Valls, pour arriver aux réforme profondres et aux coupes budgétaires matérielles demandées par l'UE si il ne réussit pas à regagner la confiance entière de son propre parti. Il pourrait à défaut essayer de conclure un accord avec les, plus petits, partis centristes à l'Assemblée, mais le succès d'un tel choix n'est absolument pas garanti.

Ce n'est pas un scoop, en effet, qu'avec situation économique française peu prometteuse, mettre en place rapidement les mesures nécessaires est essentiel.

La route vers le redressement français vient de devenir plus long, et de nouvelles embuches sont apparues.

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