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Suite des discussions sur l'amour libre


Métazét

Messages recommandés

[…]Et ce matraquage médiatique est rendu possible, à mon sens, parce que l'Etat y trouve son compte et le soutient. L' "amour romanesque" n'est qu'un des aspects de l'entreprise d'abêtissement des masses pour leur faire avaler la social-gloubiboulga-démocratie bisounourshollandaise. […]

Là on touche le nimp' de compét'.

Je n'aime pas beaucoup l'état, mais on ne peut pas lui mettre tout sur le dos dans un sens ou dans l'autre.

Romeo et Juliette. Just sayin'.

Hélène et Pâris? (rappel: l'état est à peine une idée à ce moment là…)

Guenièvre et Lancelot?

Tristan et Iseult?

et histoire de ne pas être purement européo-centré: Liang Shanbo et Zhu Yingtai, en Chine

L’État y trouve son compte? Qu'est-ce que ça peut bien lui apporter…

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Possible, mais bon, je ne vais pas renoncer au libéralisme juste parce qu'il risque de présenter certaines conséquences secondaires qui ne font pas mon beurre… Maintenant, j'ai la faiblesse de penser que si les gens n'acceptent pas le pluriamour, c'est en bonne partie parce qu'ils subissent un matraquage médiatique qui leur présente l'amour selon une vision très "romanesque", à base de guimauve et de passion déchaînée. Et ce matraquage médiatique est rendu possible, à mon sens, parce que l'Etat y trouve son compte et le soutient.

MOUHAHAHAHA

On parle de l'état remplit de 68ards qui n'ont jamais renié l'héritage de 68

L'état qui finance les campagnes pour le « safe sex » en valorisant la promiscuité.

L’état qui subventionne tout ce qui peut critiquer « la vision bourgeoise de la famille »

L’état qui menace de prison les prêtres si ils ont l’outrecuidance d’oublier que leur définition du mariage est subordonnée a celle du maire et qu’ils doivent mettre le genoux a terre devant la machine a divorce avant d’etre « autorisé » à faire leur cérémonie.

L’état dont les hautes sphères sont remplies de partouzards, de pédophiles et de pervers, dont le chef suprême n’est même pas marié ?

L’état qui isole les enfants de ses parents, qui leur passe de la propagande sexuelle contre leur volonté, la encore ouvertement favorable à la promiscuité.

L’état encore qui fournit une assistance spécifique à l’avortement secret des mineures, outrepassant totalement l’autorité parentale dans ce cas, et dans ce cas seulement, parce que l’autonomie sexuelle, a partir du moment ou elle est utilisée dans la « liberté » (parce que bien entendu, on ne peut pas décider librement d’être fidele ou de garder le bébé, non, la liberté est forcément d’un seul bord…)

Ah ouais, effectivement, ça ne m’était pas venu à l’idée que l’état dont on parle avait un intérêt a ce que les gens aient des liens perpétuels et sacrés leur donnant une sécurité émotionnelle et économique et diminuant leur dépendance a la social-démocratie nounou, moi j’était persuadé qu’il avait besoin de glandeurs aduléscents drogués et dépravés, mais maintenant que tu le dit, c’est évident, le meilleur allié de l’état, c’est le bon père de famille :P

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One more time again : Z'avez rien compris !

Je ne dis pas que l'Etat soutient la vision traditionnelle du mariage. J'ai bien choisi mes mots : il défend une vision "romanesque" de l'amour, vision qui n'a guère davantage de lien avec la conception traditionnelle du mariage qu'avec l'amour libre version Métazét. Je ne crois pas que les curés soient pour fonder l'amour sur la guimauve sentimentale évanescente ou sur la passion, ou alors il y a un truc qui m'a échappé… Bon, OK, Roméo et Juliette et les autres, ça va bien dans le sens vision "romanesque" de l'amour, mais ça tombe bien puisque c'est justement de la littérature… Concrètement, de ce que j'en sais, l'amour aux temps médiévaux était nettement moins exclusiviste qu'actuellement (cf. l'amour courtois et le rituel de l'assag, qui était quand même quasiment de l'adultère institutionnalisé). D'ailleurs il y avait également moins de pudibonderie qu'actuellement (la nudité, par exemple, ne posait guère de problème).

D'après moi, il existe globalement quatre grandes conceptions de l'amour et de la sexualité :

- une fidèle et exclusiviste : la conception traditionnelle chrétienne (minoritaire de nos jours, je suis d'accord)

- une infidèle et inclusiviste : le libertinage (ultra-minoritaire)

- une infidèle et exclusiviste : la conception bien-pensante social-démocrate, qui est majoritaire, en bonne partie à cause de l'Etat

- une fidèle et inclusiviste : l'amour libre métazétien (ultra-minoritaire)

Tout ce que tu me cites, neuneu2k; s'accorde en tout point avec une vision "romanesque" de l'amour, et guère à une vision métazétienne… Voyons cela dans le détail :

"L'état qui finance les campagnes pour le « safe sex » en valorisant la promiscuité."

> Pas de bol, le seul safe sex valable d'un point de vue métazétien, c'est l'absence de coït vaginal. En revanche, d'un point de vue "romanesque", le safe sex se comprend bien, car le coït vaginal est imposé par la passion éphémère, et il faut en même temps empêcher toute possibilité d'engendrer, par ses relations sexuelles, quelque chose (un être humain), qui engagerait notre responsabilité pour plus de quelques semaines…

"L’état qui subventionne tout ce qui peut critiquer « la vision bourgeoise de la famille »"

> Sauf le pluri-amour…

"L’état qui menace de prison les prêtres si ils ont l’outrecuidance d’oublier que leur définition du mariage est subordonnée a celle du maire et qu’ils doivent mettre le genoux a terre devant la machine a divorce avant d’etre « autorisé » à faire leur cérémonie."

> Le métazétisme étant un libéralisme, il est contre la subordination du mariage religieux au mariage civil (il souhaite d'ailleurs la disparition de ce dernier). Je suis contre le divorce (même si c'est parfois un moindre mal). En revanche, le divorce se comprend bien, et est même normal, dans la philosophie soc-dem basée sur la passion, puisque cette dernière ne dure qu'un temps.

"L’état dont les hautes sphères sont remplies de partouzards, de pédophiles et de pervers, dont le chef suprême n’est même pas marié ?"

> Le métazétisme est favorable au mariage, à partir du moment où il est libre. Il est contre la pédophilie (voir ce que j'en ai déjà dit) et la perversion. Quant aux partouzes, elles ne sont légitimes, en métazétie, que si elles sont l'expression de l'amour de chacun pour tous (une partouze, c'est un peu comme une bouffe entre amis où ce sont les valeurs de l'amitié qui doivent primer sur le plaisir individuel pris à manger ce qu'on a dans son assiette). L'amour "romanesque", en principe, ne s'oppose pas à la perversion, la passion étant par définition ce qu'on subit, on peut bien subir des inclinations mauvaises.

"L’état qui isole les enfants de ses parents, qui leur passe de la propagande sexuelle contre leur volonté, la encore ouvertement favorable à la promiscuité."

> Je suis contre tout ça. Y compris contre la promiscuité, car elle manque de fidélité. Au contraire, l'amour "romanesque" retient de la promiscuité l'absence d'engagement à long-terme.

"L’état encore qui fournit une assistance spécifique à l’avortement secret des mineures, outrepassant totalement l’autorité parentale dans ce cas, et dans ce cas seulement, parce que l’autonomie sexuelle, a partir du moment ou elle est utilisée dans la « liberté » (parce que bien entendu, on ne peut pas décider librement d’être fidele ou de garder le bébé, non, la liberté est forcément d’un seul bord…)"

> Là aussi, j'ai déjà expliqué que j'étais pro-vie. En revanche, l'amour "romanesque" ne peut qu'apprécier l'avortement, qui lui permet de satisfaire ses passions à court-terme.

L'Etat tolère la conception traditionnelle et libertine de l'amour car ce sont les idiots utiles de sa propre vision de l'amour qui partage l'exclusivité du premier et l'infidélité du second. Le véritable ennemi de la vision étatique de l'amour, c'est l'amour libre métazétien, fidèle et inclusif :mrgreen:

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Y a pas de vision étatique de l'amour. Il y a une vision romantico-hollywoodienne de l'amour vendue par des michetons cocaïnomanes en revanche, et c'est celle qui me semble être la plus rependue.

Quand à savoir ce qui arrange l'état, c'est évidemment une société où les individus sont les plus atomisés possible. Pas le bon vieux patriarcat, ni la bonne vielle fidélité.

Quand au métazétisme, il est trop minoritaire (une ou deux personnes) pour que l'état s'y intéresse.

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Question, le pluriamour exclusif, c'est encore du polyamour ?

C'est à dire par exemple un ménage à trois où les membres peuvent tout faire ensemble mais rien avec d'autres.

Je ne pense pas qu'il existe d'orthodoxie du polyamour. C'est simplement l'idéologie que brandissent ceux qui veulent rationaliser leurs comportement minoritaires, et peuvent s'exclure mutuellement.

Par exemple, le ménage à trois exclusif va à l'encontre du métazetisme

Quand au Cohn-Bendisme 68ard, il est également un polyamour, mais il est contraire au métazetisme.

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J'avoue que ça me fait un peu bizarre quand même, mais c'est une conséquence de ma théorie, donc je dois l'admettre sinon toute ma théorie s'effondre. En effet, pourquoi faudrait-il admettre le pluriamour (mais aussi la contraception), si on interdit l'inceste consenti ? Si la proximité génétique est une barrière à l'amour, alors il pourrait se trouver que d'autres choses constituent également des barrières à l'amour, et donc que le pluriamour, après tout, ne soit pas si moralement assuré que je le pense. Or, il me paraît évident que le pluriamour est bon et vertueux. Par conséquent, il me faut surmonter cette petite réticence au sujet de l'inceste. Après tout, si ma chérie voulait jouer aux cartes avec mon père, ou discuter politique avec lui, ça serait immoral de s'y opposer. Donc s'ils sont tous les deux d'accord pour faire l'amour ensemble, je dois les laisser faire, même si je trouve ça bizarre et dérangeant.

OMG. Sérieusement??? (je dis ça sans pression sociale, bien sûr)

L' "amour romanesque" n'est qu'un des aspects de l'entreprise d'abêtissement des masses pour leur faire avaler la social-gloubiboulga-démocratie bisounourshollandaise. En l'absence de cette intolérable immixtion de l'Etat dans la sphère privée, je pense que la vérité finirait par triompher d'elle-même.

C'est un troll, c'est pas possible autrement.

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On m'a passé Amours de Jacques Attali. Ca vaut ce que ça vaut mais certains passages m'ont marqué. Particulièrement, ceux qui tendraient à démontrer que la monogamie n'est pas "naturelle". Exemple; les Mosuo ethnie chinoise:

Chaque soir, les hommes se présentent sous la fenêtre de la jeune femme qu'ils convoitent : cette dernière choisit celui avec qui elle veut passer la nuit, et la mère de la jeune fille est tenue de recevoir l'amant de sa fille. Plus l'homme vient de loin, plus le prestige de la femme est grand, même si ce garçon n'est que de passage. Les femmes sont "la source" les hommes les voyageurs

Donc dans cette société, il n'y a pas de jalousie. Mais cela a un prix : l'effacement quasi-total du père. Ce que Métazet refuse apparemment. En fait, il ne va pas assez loin en ayant une vision trop rigide de la parentalité (sûrement à cause de l'endoctrinement bisounourso-hollandiste).

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les Mosuo ethnie chinoise:
Donc dans cette société, il n'y a pas de jalousie.

c'est faux, j'ai vu un reportage ou un gars allait verifier ca sur place, et ca ne fonctionnait pas si bien.

En fait ils se retrouvaient frequemment a se rabattre sur les classiques, et luttaient pour preserver leur tradition fancy, sans y croire.

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En fait, le couple "papa-maman/géniteur-génitrice" n'est pas vraiment naturel au sens "pas universel".

En Afrique, on retrouve beaucoup la forme du trio "papa maman tonton (maternel)", où c'est l'oncle qui joue le rôle de père.

En Chine, il y a l'exemple que tu cites, bien d'autres en Amériques (du sud comme du nord).

Mais bon, en occident, c'est assez différent. Je suis passablement énervé de voir les connaissances anthropologiques servir à tout et n'importe quoi. On peut opposer ces connaissances à l'argument "seul le couple père/mère est naturel chez l'être humain", bien sur, mais de là à s'en servir pour légitimer tout ce qui serait saugrenu, non.

En Occident, on fonctionne différemment, du moins pour la plupart.

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Bah, qu'elles disparaissent ou pas, je m'en fous, mais ça me fait toujours marrer quand on choppe une tribu dans un coin reculé pour dire qu’un truc est bien "regardez, ils le font dans la tribu machintruc".

Ouais, mais dans la tribu machinchose à coté, les femmes sont des esclaves (littéralement), so what ?

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En fait, le couple "papa-maman/géniteur-génitrice" n'est pas vraiment naturel au sens "pas universel".

De toute façon, c’est toujours un argument bidon, et une incompréhension, en générale volontaire dans sa persistance de ce qui est signifié par «naturel».

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De fait.

edit : j'en reviens pas qu'on ait tenu 24 pages, sans compter le début sur un autre fil, avec un sujet aussi…aussi…les mots me manquent et les bras m'en tombent….

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Bah, qu'elles disparaissent ou pas, je m'en fous[…]Ouais, mais dans la tribu machinchose à coté, les femmes sont des esclaves (littéralement), so what ?

Disons que l'on a l'impression que les gugusses pensent qu'il suffit qu'une chose soit tentée pour qu'elle soit viable. Le test de la durée (avec contact) permet au moins d'éliminer les non viables. Ensuite seulement, on peut se poser la question des bonnes institutions.

Et évidemment être!=doit-être, but so what?

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Disons que l'on a l'impression que les gugusses pensent qu'il suffit qu'une chose soit tentée pour qu'elle soit viable. Le test de la durée (avec contact) permet au moins d'éliminer les non viables. Ensuite seulement, on peut se poser la question des bonnes institutions.

J'entends bien, mais là, on a dépassé de loin le niveau du sujet, déjà j'ai été assez surpris de la retenue qui fait qu'on n'a pris que des êtres humains comme exemples et non l'inévitable bonobo, qui sors quasi systématiquement quand on veut expliquer que foutre à tout va, c'est bon et bien.

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[…] déjà j'ai été assez surpris de la retenue qui fait qu'on n'a pris que des êtres humains comme exemples et non l'inévitable bonobo, qui sors quasi systématiquement quand on veut expliquer que foutre à tout va, c'est bon et bien.

Pas faux…

Comme quoi la qualité est pas mauvaise par ici :icon_bave:

De fait.

edit : j'en reviens pas qu'on ait tenu 24 pages, sans compter le début sur un autre fil, avec un sujet aussi…aussi…les mots me manquent et les bras m'en tombent….

C'est que finalement, même si ce que propose Métazet propose est loufoque, le sujet, c'est-à-dire la base des relations entre êtres humains, est plutôt important, non?

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C'est que finalement, même si ce que propose Métazet propose est loufoque, le sujet, c'est-à-dire la base des relations entre êtres humains, est plutôt important, non?

Je serais tenter de dire que, si j'ai étudié l'anthropologie, c'est bien parce que les modes de fonctionnements, et les relations, humains sont bien ce qui m’intéresse le plus.

Mais sur ce topic, je ne sais pas, toute les pages, le mot "lolcat" me traverse l'esprit.

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Tu l'as dit, les propos de Métazet sont loufoques, spécialement sur la fin, avec l'histoire de l'inceste.

Ceci dit, j'espère sincèrement qu'un jour, un pays existera dans lequel Métazet pourra vivre comme il l'entend (sans nuire à autrui, bien sur). Je n'ai jamais été du côté de ceux qui entendaient m'expliquer qu'elle était le meilleur moyen de vivre à ma place. Mais ça ne m'empêche pas de trouver que c'est loufoque (pour garder ton mot).

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Ok ,c'était juste au sujet des propositions de Métazet? Je croyais que c'était en général.

sans nuire à autrui

Le problème est que c'est plus compliqué. Sur le sujet de la famille et des enfants, c'est justement le point limite du libéralisme (au sens strict), à savoir des êtres qui étant sous tutelle ne sont pas libres et ne peuvent donc pas être questionné sur leurs préférences (voir carrément non-indivis comme pour les foetus… détournement de thread non assumé)

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Je serais tenter de dire que, si j'ai étudié l'anthropologie, c'est bien parce que les modes de fonctionnements, et les relations, humains sont bien ce qui m’intéresse le plus.

Justement, c'est une question qui me démange, et ça à un gros rapport avec le sujet (si si), est-ce que la présomption qu'on peut apprendre sur nos ancêtres les hommes primitifs en étudiant les peuplades et tribus « primitives » fondée sur quoi que ce soit, ou est-ce que, comme je le soupçonne, le biais de sélection fait que les peuplades suffisamment isolées pour être «primitives» sont pathologiques ?

(Non pas que je réduise l'antropologie a l'étude des peuples isolés et zarbis hein !).

Le problème est que c'est plus compliqué. Sur le sujet de la famille et des enfants, c'est justement le point limite du libéralisme (au sens strict), à savoir des êtres qui étant sous tutelle ne sont pas libres et ne peuvent donc pas être questionné sur leurs préférences (voir carrément non-indivis comme pour les foetus… détournement de thread non assumé)

C'est en effet un problème grave, mais la critique libérale des défaillances de la politique telle qu'elle est restent valident même quand il y a des questions difficiles comme celles-là.

Autrement dit, le libéralisme, çà ne règle pas le problème des gens qui n'ont pas la maturité nécessaire pour contracter librement, donc les enfants et les handicapés (et non, la réponse qui élimine le problème en disant que tout le monde est assez mature pour contracter librement n'en est pas une…), mais ça permet de déterminer de façon assez certaine que l'action politique ne le règle pas non plus.

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Le problème est que c'est plus compliqué. Sur le sujet de la famille et des enfants, c'est justement le point limite du libéralisme (au sens strict), à savoir des êtres qui étant sous tutelle ne sont pas libres et ne peuvent donc pas être questionné sur leurs préférences (voir carrément non-indivis comme pour les foetus… détournement de thread non assumé)

Ca, c'est une question comme tu le dis, en dehors de la pensée libérale. C'est une question d'éducation et d'un peu d'intelligence des parents et sans doute aussi d'habitudes et de contexte social.

Justement, c'est une question qui me démange, et ça à un gros rapport avec le sujet (si si), est-ce que la présomption qu'on peut apprendre sur nos ancêtres les hommes primitifs en étudiant les peuplades et tribus « primitives » fondée sur quoi que ce soit, ou est-ce que, comme je le soupçonne, le biais de sélection fait que les peuplades suffisamment isolées pour être «primitives» sont pathologiques ?

C'est comme tu le soupçonne, un gros nawak. C'est une idée qui vient du fond des âges de la pensée anthropologique, celle de l'évolutionnisme. On faisait le raccourci "tous les peuples primitifs se valent", donc, aussi bien nos ancêtres que les Aborigènes de l'époque. Or, on a quand même fini par se rendre compte que les peuples qu'on qualifie de primitifs ont aussi évolué, dans des sens parfois différents.

Par contre, l'idée n'est pas totalement à jeter. Je sais que sur l'exemple très précis des techniques, pas mal d'études ont montré qu'entre le plus degré de technicité de la taille des pierres et ce qu'on retrouv(e/ait) encore aujourd'hui (ou il n'y a pas si longtemps), on pouvait faire des parallèles. Mais pour le reste, c'est à mi chemin entre présuppositions, téléologisme et sans doute un peu de romantisme ("marxime primitif" et autres fadaises).

(Non pas que je réduise l'antropologie a l'étude des peuples isolés et zarbis hein !).

Disons qu'historiquement, jusque dans les années 60, voir 70, tu n'aurais pas tord ;)

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Autrement dit, le libéralisme, çà ne règle pas le problème des gens qui n'ont pas la maturité nécessaire pour contracter librement, donc les enfants et les handicapés (et non, la réponse qui élimine le problème en disant que tout le monde est assez mature pour contracter librement n'en est pas une…), mais ça permet de déterminer de façon assez certaine que l'action politique ne le règle pas non plus.

Tout à fait, mais il me semble que beaucoup étendent l'idéal typique dont parle le libéralisme pour l'étendre à d'autres sujets:

1 - soit qu'ils veuillent étendre les droits vers ceux qui ne peuvent les utiliser (enfatns, animaux etc…)

2 - soit qu'ils veuillent montrer "l'inanité" du projet libéral sous l'argumentaire de style "et les enfants/handicapés/débiles que vont-ils devenir face à la jungle de ce monde que vous appelez de vos voeux. Nous sommes nécessaires pour les défendre…"

Donc ce que je voulais préciser, c'est que le libéralisme, pour citer une quote d'un membre "ce n'est pas un numéro azur…" et que la notion de ne pas nuire à autrui était certainement juste mais que quand on parle d'enfants etc…il faut peut-être préciser son argumentation.

L'inceste justifié par le libéralisme, comment dire… hum…

Justement, c'est une question qui me démange, et ça à un gros rapport avec le sujet (si si), est-ce que la présomption qu'on peut apprendre sur nos ancêtres les hommes primitifs en étudiant les peuplades et tribus « primitives » fondée sur quoi que ce soit, ou est-ce que, comme je le soupçonne, le biais de sélection fait que les peuplades suffisamment isolées pour être «primitives» sont pathologiques ?

(Non pas que je réduise l'antropologie a l'étude des peuples isolés et zarbis hein !).

Si je me souviens bien c'était un peu l'argumentaire de Rothbard face aux rousseauistes, non?

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Héhé, c'est un excellent argument.

edit : ouh, une crtique de Polanyi, la nouvelle érégie de l'anthropologie économique… :glare:

edit 2 ; française, la nouvelle érégie de l'anthropologie économique française !

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Mais bon, en occident, c'est assez différent. Je suis passablement énervé de voir les connaissances anthropologiques servir à tout et n'importe quoi. On peut opposer ces connaissances à l'argument "seul le couple père/mère est naturel chez l'être humain", bien sur, mais de là à s'en servir pour légitimer tout ce qui serait saugrenu, non.

En Occident, on fonctionne différemment, du moins pour la plupart.

Certes. Mais l''exemple des Mosuo permet de donner un exemple concret qui permet d'avoir un aperçu des conséquences réelles de la théorie de Métazet. Aperçu très imparfait certes, mais aperçu quand même.

Sinon, on est réduit à un pur exercice d'imagination forcément contaminé par les croyances de son auteur. Par exemple, Métazet est convaincu que le polyamour est absolument évident. Il s'imagine donc qu'une société régie par le polyamour est possible, souhaitable voir parfaite. Mais ça ne repose sur rien, sauf sa croyance de départ.

Donc si on veut que le débat ne repose pas entièrement sur des croyances il faut donner des exemples anthropologiques concrets.

Et dans ce cas l'exemple des Mosuo tend à montrer que polyamour a une fort influence sur la paternité (ce que Métazet semble refuser de voir).

D'ailleurs, il y a une grosse incohérence chez Métazet puisqu'il me semble qu'il est marié. Il privilégie une relation amoureuse par rapport aux autres, sans expliquer exactement pourquoi. On peut donc déduire que les relations de Métazet avec sa femme et ses maîtresses ne sont pas de même nature. Son mariage a pour but la procréation, et ses autres relations sont juste des relations passagères.

Or, dans une société de polyamour, on ne voit pas très bien pourquoi on ferait une différence entre relations (et pourquoi il y en aurait des procréatrices et d'autres non). Donc Métazet prône en fait une relation monogame agrémentée d'aventures.

Métazet possède les organes génitaux de sa femme, puisqu'il refuse qu'elle ait un enfant avec un autre. Pour lui la paternité est importante. L'exemple des Mosuo montre donc qu'il n'est pas allé au bout de sa logique. C'est pour ça que je l'ai cité.

c'est faux, j'ai vu un reportage ou un gars allait verifier ca sur place, et ca ne fonctionnait pas si bien.

En fait ils se retrouvaient frequemment a se rabattre sur les classiques, et luttaient pour preserver leur tradition fancy, sans y croire.

Oui mais cette culture a été en contact avec le modèle monogame. Les tensions peuvent venir de là. De toute façon, je ne cherchais pas à justifier le polyamour, juste à montrer les limites pratiques de la théorie de Métazet.

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Si je me souviens bien c'était un peu l'argumentaire de Rothbard face aux rousseauistes, non ?

Dans le même genre il y a l'argumentaire de De Maistre contre Rousseau lui-même qui vaut le coup d'oeil si on aime le style :

En gros, les société "primitives" ne sont certainement pas similaires à un état historique de nos sociétés à nous, sinon depuis le temps elles auraient évolué comme nous. En fait il s'agit de sociétés dégénérées qui ne font que prouver que leurs institutions mènent à des culs de sac.

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