Rincevent

Et fait / défait ton lit (quand c'est un grand lit, c'est l'horreur). Et un tas de petits gestes résiduels qui gagneraient à être réalisés par quelqu'un d'autre quand même. Au final, tu n'as plus de domestique pour te rendre tous les services nécessaires, mais au contraire c'est toi qui sers tes appareils électroménagers (au sens où un soldat sert une batterie d'artillerie). Au fond, l'Oncle Jules (des souvenirs de Marcel Pagnol) avait raison : le téléphone anticipe tout cela, qui dresse les citoyens adultes et libres à répondre à une sonnerie tels des serviteurs.

On cause deux minutes du gigachad de Montargis, et de sa claymore dans le garage ?

Une alternative était, naguère, l'expulsion vers la Russie des russophones refusant de parler ukrainien, ce qui aurait supprimé le principal prétexte de Poutine. Mais depuis l'invasion, c'est hors de question.

C'est délibéré de la part de l'intelligentsia du monde journalopique (et c'est par incompétence de la part des journaloprolétaires).

Le diagramme de Nolan (libertés individuelles / libertés économiques) n'est pas parfaitement superposable à son équivalent toddien (liberté / égalité) ; c'est la limite de mon analogie. Chez Todd, chaque quadrant peut avoir son type de gauche et son type de droite (voire d'extrême droite) qu'on ne retrouve pas dans les autres quadrants. Par exemple, une société souche verra une gauche social-démocrate, une droite démocrate chrétienne, et de vieux démons tantôt séparatistes tantôt ethnocentriques/suprématistes. A l'inverse, une société basée sur un système familial nucléaire égalitaire aura une gauche tantôt socialiste tantôt anarchiste, une droite plus ou moins républicaine ou catholique-ralliée, et de vieux démons césaro-bordélistes.

Je sais, et tu n'imagines pas à quel point j'y ai réfléchi. Y compris au fait qu'elle nivelle aussi habitudes et styles de vie. Tout le monde a les mêmes habitudes, et par certains aspects ça ne fait que renforcer simultanément la jalousie et le sentiment de déclassement relatif de ceux qui ont un peu moins envers ceux qui ont un peu plus ; après tout, un aide-comptable peut avoir le même iPhone qu'un ministre, mais une fois acheté il restera beaucoup moins dans la poche du premier.

Nom de nom, ce genre de schéma (un quasi-Nolan, en fait) est déjà présent chez Todd dès "La Chute finale", en 1976, avant même qu'il ne publie ses œuvres dédiées aux structures familiales.

Je vois que quelqu'un réagit à ton post en riant, mais bien au contraire c'est une évolution à prendre au sérieux. Un Ancien me faisait remarquer qu'en 1900, quelqu'un dans le top 2-3 % des revenus en France avait à peu près toujours de la domesticité chez lui (comprendre : disponible le plus clair de la journée, et résidant sur place) ; et si ça a changé, ce n'est pas nécessairement une chose positive.

Ouaip...

La dernière fois que j'avais regardé, c'était une vingtaine de pourcents (en ne comptant pas les Palestiniens évidemment). Certains ont des places assez élevées jusque dans l’État (de nombreux députés y compris à droite, des ministres, des juges à la Cour Suprême, des généraux, des ambassadeurs...).

Il faudra parler un jour du rôle que les alumnis ont à jouer dans la gouvernance des grandes écoles (ou pourquoi pas des facs).

Et de syndicalistes.

Si la Modération veut bien déplacer le fil en question ?

Notamment. Je ne veux plus entendre parler de Causeur depuis qu'ils l'ont viré pour ce dessin en particulier.

Sports et Loisirs me semble plus adapté.

De fait, il n'y a pas de honte particulière à être un patriote israélien en Israël. Comme il n'y a pas de honte particulière à aimer la France en France. Le problème, c'est d'être patriote exclusif d'un pays A quand tu habites et votes dans un pays B ; et j'en connais plus d'un parmi mes coreligionnaires (ceci étant, c'est aussi le cas de diverses autres minorités).

Si seulement ils montraient autant d'amour et de patriotisme au pays où ils habitent plutôt qu'à un pays distant de quelques milliers de kilomètres...

Oh, figure-toi qu'il y a même eu une époque (celle de mon père) où les bases des deux premiers termes étaient posées dès le CP.

(Penser à insérer un meme de Starship Troopers.)

Pas mal de petits managueurs à costume cintré, cravate étroite et chaussures à bouts carrés (les contremaîtres de la laptop class, si tu veux) font l'éloge implicite "des" Américains, entreprises et État mis dans le même sac (mais pas les red states, naturellement. Les mêmes qui parlent le sabir globish plutôt qu'un bon anglais.

Oh, beaucoup de gens ont été opérés de la honte en Californie, c'est peut-être en lien. (Blague à part, le prochain qui me parlera de l'efficacité américaine et de leur sens de l'organisation se verra opposer un contre-exemple de plus grâce à toi. À part la logistique de leur armée, c'est vraiment des nullos.)

Le document originel / officiel : https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/eu-solidarity-ukraine/

Intéressant ; c'est sans doute à mettre en parallèle avec ce que disait Germaine de Staël sur un autre sujet : "Le désir de l'homme est pour la femme, mais le désir de la femme est pour le désir de l'homme". En d'autres termes, le désir des femmes est beaucoup plus hétéronome.

Oui, c'est ça le problème, pas la première phrase. Je reviens sur cet élément de contexte. Qui a choisi les animaux (combien d'animaux d'ailleurs) ?

D'ailleurs, au moins deux des trois lignes qui délimitent l'Occident traversent l'Ukraine (la ligne de Hajnal, et la frontière du blob eurasien de famille de type communautaire ; quant à la frontière entre cathotestantisme et orthodoxie, on peut aussi considérer qu'elle passe désormais par elle). Des morceaux de l'Ukraine sont clairement en Occident, et d'autres sont clairement hors Occident ; affirmer que "les Ukrainiens souhaitent" quoi que ce soit de commun me semble un peu trop schématiques. Si ils souhaitent déjà former une nation unitaire, ce sera un bon début ; une question après l'autre. Ma position concrètement, c'est que les Ukrainiens se sont montrés suffisamment capables d'emmerder les Russes pour laisser aux Ukrainiens le soin de se déterminer eux-mêmes, comme des adultes et pas comme des enfants qu'il faudrait protéger d'un ogre.