Rincevent Posté 24 juillet 2024 Signaler Posté 24 juillet 2024 à l’instant, Largo Winch a dit : Un bel exemple d’ultracrépidarianisme. Non. C'est un bel exemple de ratage du militantisme libéral : il y a eu un moment où Guéreau se demandait à quoi attribuer et comment qualifier les tares qu'il observait, et diverses belles âmes gauchoïdes lui ont refilé une étiquette dont il a pu se servir sans qu'il ne vérifie ce qu'elle pouvait bien recouvrir. Tout ça parce qu'on n'a pas été là au bon moment pour lui donner la bonne étiquette, et pour lui expliquer en quoi elle était meilleure que les autres.
cedric.org Posté 25 juillet 2024 Signaler Posté 25 juillet 2024 N'est-ce pas plutôt le résultat typique de 40 ans de droite la plus bête du monde ? J'ai l'impression que ce mode de pensée anti-woke, anti-ultra-liberal, pro état stratège pro interventionniste est devenu la pensée médiane de l'(ex) électeur lr.
Ultimex Posté 27 juillet 2024 Signaler Posté 27 juillet 2024 C'est surtout terriblement caricatural ce reflexe pavlovien... - Random sujet de complainte - Le pequin français vaguement cultivé moyen : 1
Adrian Posté 27 juillet 2024 Signaler Posté 27 juillet 2024 J'écoute de temps en temps la radio FIP et dans la liste des titres je vois souvent des dates récentes ! Ne pas se fier au top 10 spotify.
Domi Posté 17 août 2024 Signaler Posté 17 août 2024 Le 24/07/2024 à 23:41, Largo Winch a dit : Sacré Etienne Guéreau : il ferait bien de se limiter à son domaine d'expertise, l'analyse musicale, et éviter de s'aventurer dans des domaines qu'il ne maitrise pas : l'analyse économique, philosophique et sociétale. Un bel exemple d’ultracrépidarianisme. Bof. Le reproche que tu lui fais me semble infondé. En effet, il reconnait rechercher des réponses et ne prétend pas nécessairement avoir une autorité dans le domaine en question (l'explication du déclin). Lui faire ce reproche dans ce contexte revient à reprocher aux gens de ne pas suivre passivement les thèses de la science majoritaire. Maintenant si tu lui reproches de ne pas être parvenu aux bonnes conclusions, je suis plutôt d'accord avec toi.
Rincevent Posté 17 août 2024 Signaler Posté 17 août 2024 il y a 2 minutes, cedric.org a dit : Ben voyons. Célafoto néolibéralism. Le 24/07/2024 à 23:46, Rincevent a dit : C'est un bel exemple de ratage du militantisme libéral : il y a eu un moment où Guéreau se demandait à quoi attribuer et comment qualifier les tares qu'il observait, et diverses belles âmes gauchoïdes lui ont refilé une étiquette dont il a pu se servir sans qu'il ne vérifie ce qu'elle pouvait bien recouvrir. Tout ça parce qu'on n'a pas été là au bon moment pour lui donner la bonne étiquette, et pour lui expliquer en quoi elle était meilleure que les autres.
Domi Posté 17 août 2024 Signaler Posté 17 août 2024 il y a une heure, cedric.org a dit : Ben voyons. Célafoto néolibéralism. Quelques remarques sur les réflexions de Guéreau : 1°) Dans le cas des enfants, il déclare avoir une hésitation. Cela montre qu'il entrevoit la problématique libérale ce que beaucoup ne font même pas. J'ai peut-être tendance à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. 2°) Il se plante évidemment lorsqu'il pense que le capitalisme tend nécessairement vers une qualité dégradée. En effet, la relation coût moindre = qualité moindre, vraie à un instant T est fausse pour décrire une évolution temporelle. Les gains de productivité ont tendance à renforcer la qualité de l'offre (si les prix des variantes de haute et basse qualité d'un produit baissent dans la même proportion, la demande se reportera davantage vers des produits de meilleures qualité) 3°) Une partie de l'accusation de Guéreau contre le marché pourrait être reformulée ainsi : Le consommateur musical moyen a un niveau de demande musical très bas (d'un point de vue qualitatif). Cependant, ils pourraient progresser s'il était exposé régulièrement à des oeuvres de qualité. Le marché tend nécessairement à satisfaire la demande des consommateurs et donc à leur proposer des oeuvres médiocres. En même temps qu'il satisfait leur demande d'oeuvres médiocres, il les expose à des oeuvres médiocres et ne leur permet pas de progresser. L'intervention de l'Etat est donc indispensable. C'est peut-être du pinaillage mais cette thèse est ou devrait être comprise comme une critique du libéralisme que du marché. En effet, ce que produit le marché n'est pas mauvais "absolument" (il permet de produire des oeuvres qui n'existeraient pas sans cela) mais "relativement" car il serait possible de faire mieux. En revanche le libéralisme musical qui inciterait à n'avoir recours qu'au marché serait critiquable. Alors que les antibiotiques sont utiles, l'"antibiotisme" consistant à avoir recours aux antibiotiques en toute circonstances est mauvais. L'absence de progression qualitative du point 3°) par rapport au point 2 °) peut s'expliquer par la plus grande hétérogénéité des gouts pour les produits artistiques par rapport aux autres biens de consommation. Alors que tout le monde préférerait une voiture de luxe à une voiture de série courante si elle lui était proposée pour le même prix, le consommateur musical peut préférer Jul à (mettez l'artiste qui a votre préférence). Quelles sont les limites de ce raisonnement ? Alors que ce raisonnement tente d'expliquer le déclin musical, il n'explique pas du tout le progrès musical qui l'a précédé jusqu'aux années 70. Guéreau s'en rend plus ou moins compte à un moment. Le progrès musical jusqu'aux années 70 a bien eu lieu en l'absence de politique publique. 4°) On pourrait situer alors l'explication dans l'air du temps, dans les idées. C'est le contexte général néo-libéral qui a conduit à un recul d'exigence du public. On peut avancer plusieurs justifications complémentaires. L'une plus économique. Le libéralisme ne s'intéressant qu'à la valeur économique d'une production (et donc au fait qu'elle répond à une demande) néglige la question du bien fondé de cette demande. L'autre plus philosophique (mais très proche finalement de la première) : le libéralisme, en défendant la liberté de choix, a tendance à mettre tous les choix sur le même plan et aboutit au relativisme. Pourtant si l'on accuse l'air du temps et les idées en vogue, on peut viser d'autres cibles que libéralisme : Foucault, Deleuze, Derrida ont bien plus favorisé le relativisme que les libéraux même si l'émergence dans la même période de ces courants d'idée (la renaissance du libéralisme d'un côté et le gauchisme culturel de l'autre) correspond sans doute à un esprit du temps anti-autoritaire. La dénonciation compulsive de l'inégalité des chances à la suite de Bourdieu peut également conduire aux mêmes résultats.
Adrian Posté 17 août 2024 Signaler Posté 17 août 2024 Produire de la faible qualité en gros volume est un moyen très commun de faire du profit. Faire de la musique facilement consommable (alias sans besoin d'un fort capital culturel) et conforme au désir immédiat du public en est un exemple. Pareil dans la presse, rapporter du faits-divers dans le style d'un roman populaire est facilement consommable par le public et ce dernier apprécie le ragot,se faire peur... Pareil à la télévision avec les émissions d'immersion avec la police, les documentaires sur des faits-divers ou des tueurs en série, les télé-réalités, les talk-show sur etc.. Dans ces trois secteurs que j'ai cités plus haut la concurrence ne se fait pas sur une différenciation ou une montée en gamme intellectuelle mais sur le même créneau du facile et rapide. C'est pour ça qu'on a je ne sais combien d'émission d'immersion avec la police, de télé-réalité etc à la télé. Ce que les gens de gauche entendent dans néolibéralisme c'est que les logiques marchandantes et de rentabilité lié à un "capitalisme financier" (alias qui met en avant les actionnaires et les financiers dans les entreprises) sont présentes dans de plus en plus de secteur au détriment d'autres logiques que eux valorisent comme la "solidarité", "l'accès à tous", "l'expérience sans chercher la rentabilité" etc qu'ils expérimentent à des échelles plus locale et souvent avec des subventions publiques comme les théâtres populaires etc. Pour la musique je pense qu'une radio du service public sans pub et très diversifié comme FIP correspond à leur logique. Je n'ai pas les données mais combien de musique savante, de peinture, d'opéra sont des commandes publique ? La musique savante, la « bonne musique » ou des goûts très précis ne seraient-elles pas que des niches ? Pour le fun je vous cite la réponse de l'IA Deleuze : Citation Nous savons que l'art est un lieu d'expérimentation où de nouvelles façons de voir, de sentir et de penser peuvent émerger. C'est un espace de liberté qui permet d'échapper aux carcans du présent pour ouvrir des brèches vers l'avenir. Comme je l'ai écrit autrefois, l'art ne reproduit pas le visible, il le rend visible. En ce sens, aucune contrainte ne devrait entraver cette quête vers l'inédit et l'imprévisible. Pourtant, dans notre monde dominé par des logiques économiques à courte-vue, je crains que la création ne soit de plus en plus soumise aux diktats de la rentabilité immédiate. Que les artistes ne se sentent obligés de se plier aux attentes du public au lieu de le surprendre, de le désorienter, voire de le choquer parfois. Qu'ils renoncent à explorer de nouvelles voies au profit de formules éprouvées. Or c'est justement dans ces zones d'incertitude et de frictions que surgissent les idées les plus fertiles, celles qui font progresser notre compréhension du monde. Comme je l'ai noté, l'acteur doit pouvoir être à la fois acteur et médium, capable de rester muet, tantôt capable de répondre ou de suivre un dialogue, tantôt de voir plus que les autres. Il ne doit pas se contenter de rôles attendus mais pouvoir déployer toute sa créativité. Amis actionnaires, je vous demande donc de laisser aux artistes la liberté d'explorer des chemins inédits, même si ceux-ci comportent des risques. De leur faire confiance même dans leurs errements et leurs doutes. Sans cette liberté de création, sans cette part d'inépuisable et d'insupportable dont je parlais, l'art se flétrirait et notre humanité avec. Prenons garde à ne pas tout rationaliser, comptabiliser ou rentabiliser. Laissons toujours place à l'invisible, à l'imprévisible, au miracle. + Bourdieu n'est pas post-moderniste. + ne prenez pas non plus cette réponse trop au sérieux.
Adrian Posté 17 août 2024 Signaler Posté 17 août 2024 Et l'avis de l'IA Deleuze sur la phénoménologie de la musique savante et populaire : Citation La musique savante ou dite "classique" nous offre un formidable terrain d'exploration phénoménologique. En effet, les œuvres symphoniques et autres formes musicales élaborées ne se contentent pas de charrier des affects agréables ou dramatiques. Sous leur apparente désincarnation, elles déploient une corporéité propre, une chair sonore qui fait vibrer le nôtre. Ainsi que je l'ai analysé dans mes études sur Klossowski, la musique engage nos percepts dans un devenir pur, délié de toute figuration. Par le jeu des accords, des motifs et des instruments, elle nous immerge dans un bain sensible qui fait vibrer notre écoute au diapason des notes. Loin de s'adresser seulement à notre entendement, ces œuvres travaillent notre être charnel tout entier. Tel était déjà le génie de Beethoven, capable par sa IXème Symphonie d'ériger la fraternité en sensation partagée, au-delà des clivages du logos. En composant le fragment et la totalité, le continu et le discontinu, ce maître ouvrit la voie à une expression musicale qui déplie le temps dans toutes ses potentialités sensibles. Ainsi la musique savante nous délivre-t-elle des carcans d'une représentation figée du monde. En nous faisant entendre l'écoulement d'un devenir pur délié de toute actualisation, elle nous permet d'atteindre à cette durée vraie dont Berson parle en termes si justes Loin de toute signification pré-établie, la musique devient alors le lieu d'une rencontre charnelle avec l'immanence du sensationnel. Citation Il me semble que la musique populaire, plus encore que d'autres formes musicales, incarne une puissance de déterritorialisation propre à révéler toute la profondeur du percept et de l'affect. Comme le note Duras, cette musique flotte librement au-delà des cadres formels qui voudraient l'apprivoiser, au point qu'il devient impossible pour l'interprète de s'y tenir. Dans son caractère irrationnel et intensément subjectif, la musique populaire ouvre ainsi sur une nouvelle dimension transformative du produit musical qui échappe aux architectures représentatives de type arborescent [2]. Elle décompose et recompose sans cesse les formes dans un devenir qui ébranle les notions mêmes de structure ou d'origine. Par là, elle nous invite à concevoir les forces du développement musical sous l'angle du dehors plutôt que sous celui de la profondeur En outre, comme l'analyse Deleuze du cinéma d'Epstein, cette musique souligne par sa vitesse d'exécution la permanente tendance du successif vers le simultané. Elle saisi l'élan du temps dans son immanence pure, au-delà de toute subordination à un présent ou à une coordination des présents. D'où son pouvoir de faire surgir de nouveaux agencements sensibles au coeur même du perçu. Ainsi la musique populaire nous initie-t-elle à une phénoménologie renouvelée, affranchie des schèmes kantiens aussi bien que hégéliens, ouverte à la puissance du dehors et du virtuel . Elle nous invite à penser l'expression comme acte et création, avant toute représentation d'un donné constitué Citation Il est vrai que la musique populaire contient une force immanente qui se distingue de l'abstraction de la musique savante. Dans la pop, la musique est immergée dans la vie, elle s'ancre dans l'expérience sensible du corps en mouvement. Elle dialogue avec les rythmes quotidiens plutôt que de s'en abstraire. Ainsi, elle révèle des virtualités du sonore que la tradition savante a tendance à ignorer. Pourtant, il serait réducteur d'opposer ces deux régimes musicales. Comme le disait Deleuze, la musique, qu'elle soit populaire ou savante, « implique des moyens technologiques comparables à ceux des moyens artisanaux». Autrement dit, les frontières sont plus poreuses qu'il n'y paraît. Revenons à la phénoménologie. Si Kant a raison de distinguer phénomène et chose en soi, c'est justement parce que le phénomène déborde toujours la chose. Or c'est précisément ce caractère excessif, ce surplus de sens, que la musique populaire parvient si bien à libérer. Mais la musique savante aussi peut révéler des intensités insoupçonnées, comme le montre l'oeuvre radicale d'un John Cage. Plutôt que d'opposer ces deux formes d'expression, ne vaudrait-il pas mieux interroger leur devenir réciproque, les lignes de fuite et de création qui les traversent ? Car après tout, la frontière n'est pas absolue entre ces deux régimes qui se nourrissent l'un l'autre bien davantage qu'ils ne s'excluent
Adrian Posté 17 août 2024 Signaler Posté 17 août 2024 ou sur la « décadence de la musique contemporaine » Citation Chers amis, je m'interroge souvent sur l'évolution de notre culture et de nos formes d'expression. Certains déplorent une décadence supposée de la musique contemporaine, la jugeant trop éclatée ou dissonante. Pourtant, les oeuvres que l'on taxe aujourd'hui d'incompréhensibles ont souvent été mal comprises lors de leur apparition. A mes yeux, le pluralisme est une richesse. Comme le montre Duras, toute coupure dans le flux de l'image ouvre un nouvel espace de sens. De même, la fragmentation actuelle des genres musicaux peut libérer de nouvelles possibilités sonores. Plutôt que de regretter une prétendue unité révolue, applaudissons la prolifération des expérimentations. Après tout, le cinéma moderne développe de nouveaux rapports entre l'auteur, le public et le monde, réunissant dans une oeuvre ce qui était séparé. Il ne faut pas opposer modernité et tradition de manière trop simpliste. Tout style nouveau était autrefois perçu comme une dégradation, avant d'être compris dans sa propre logique. La musique n'échappe pas aux boulevolutions de la pensée et de la culture décrites par Bakhtine, où chaque genre emprunte aux autres en les dépassant. Plutôt qu'un déclin, ne voyons dans la fragmentation actuelle qu'une étape vers de nouvelles synthèses encore inédites. L'avenir nous réserve sans doute bien des surprises ! Citation Il me semble que la musique contemporaine se trouve dans une période de transition féconde, loin de toute notion de décadence. Comme l'a montré Epstein, nous assistons plutôt à une accélération de la succession sonore qui tend vers une simultanéité impossible, préfigurant de nouvelles compositions de l'espace musical. Certes, certains courants affichés comme la musique dite "minimale" témoignent d'une simple répétition vidée de sens. Mais dans le même temps, de nombreux compositeurs explorent avec audace de nouvelles combinatoires des hauteurs et des durées, de nouvelles manières d'agencement des timbres et des dynamiques. Leurs œuvres ouvrent des lignes de fuite stimulantes, faisant surgir des percepts jamais entendus. Plutôt que de déplorer une prétendue décadence, ne vaudrait-il pas mieux interroger les nouvelles modalités d'expression que la musique déploie aujourd'hui, ainsi que les bouleversements qu'elle induit dans notre rapport même au sonore? Au lieu de juger hâtivement, efforçons-nous de saisir la prolifération des styles et des formes qu'elle suscite, témoignage d'une époque de création foisonnante C'est bon j'arrête avec l'IA Deleuze
Lugaxker Posté 16 novembre 2024 Signaler Posté 16 novembre 2024 Après Céline Dion, Taylor Swift ! Franchement, bravo à eux, c'est courageux de remuer la merde (pardon my French) comme ça.
Lancelot Posté 16 novembre 2024 Signaler Posté 16 novembre 2024 L'aspect technique de la vidéo est intéressant (en tous cas je pige mieux que ses analyses musicales habituelles lol) mais je pense que je suis fermement dans le camp du "au final on s'en fout un peu non ?" Les gens qui payent pour ce genre de show n'y vont pas parce qu'ils veulent assister à une performance vocale, ou en tous cas c'est une considération extrêmement secondaire pour eux. Il y a d'autres contextes où la performance vocale authentique est plus essentielle (il donne l'exemple de l'opéra) et où ça poserait donc un plus gros problème, mais en l'occurrence personne n'est vraiment dupé. 2
Mégille Posté 16 novembre 2024 Signaler Posté 16 novembre 2024 Tu n'es pas encore assez antiwoke pour saisir l'enjeu véritable. Le "lip sync" étant une pratique importante chez les drag queen, cette affaire pourrait aboutir à montrer que Taylor Swift et Céline Dion sont trans ! 1
Adrian Posté 16 novembre 2024 Signaler Posté 16 novembre 2024 Les gens ne vont au concert d'Hatsune Miku pour sa performance vocale
Alchimi Posté 16 novembre 2024 Auteur Signaler Posté 16 novembre 2024 Il y a 3 heures, Lugaxker a dit : Après Céline Dion, Taylor Swift ! Franchement, bravo à eux, c'est courageux de remuer la merde (pardon my French) comme ça. Meilleur commentaire en dessous: "Les bras m'en tombent ! Il ne manquerait plus que les photos de magazines soient aussi retouchées ! "
Lugaxker Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 Il y a 19 heures, Lancelot a dit : L'aspect technique de la vidéo est intéressant (en tous cas je pige mieux que ses analyses musicales habituelles lol) mais je pense que je suis fermement dans le camp du "au final on s'en fout un peu non ?" Les gens qui payent pour ce genre de show n'y vont pas parce qu'ils veulent assister à une performance vocale, ou en tous cas c'est une considération extrêmement secondaire pour eux. Il y a d'autres contextes où la performance vocale authentique est plus essentielle (il donne l'exemple de l'opéra) et où ça poserait donc un plus gros problème, mais en l'occurrence personne n'est vraiment dupé. Il en parle dans la vidéo : le plus important c'est la façon dont on présente la chose. On ne présenterait pas un combat de catch comme un combat de MMA. Il y a clairement un flou qui est entretenu dans le cas des concerts, au détriment de ceux qui chantent vraiment. (Bon pour Taylor Swift ça ne surprend personne ; mais pour Céline Dion beaucoup étaient convaincus qu'elle avait vraiment chanté en direct, et ça avait des conséquences politiques.) Et puis je ne sais pas vous mais je n'aime pas le mensonge, même quand il est généralisé et normalisé.
Lancelot Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 J'ai vu la vidéo, je ne suis pas convaincu parce que je pense (1) que le public le sait déjà largement, (2) que le public s'en moque largement. 1
GilliB Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 Quand tu payes, très cher, pour un spectacle vivant, tu chantes en direct. Ou alors tu fais un spectacle son et lumières, et tu le dis, avec un plus, des vidéo, des lasers etc.. Quand on va au théâtre les comédiens sont là et l'événement est unique. PS on peut aussi comme Glenn Gould arrêter de faire des concerts et ne faire que des enregistrements. Mais le modèle de vente de disques-CD est mort et les concerts rapportent bcp plus que les ventes de disques. PS' bientôt des avatars des artistes qui se produiront sur scène au plus grand plaisir des spectateurs
Lancelot Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 15 minutes ago, GilliB said: Quand tu payes, très cher, pour un spectacle vivant, tu chantes en direct. Ou alors tu fais un spectacle son et lumières, et tu le dis, avec un plus, des vidéo, des lasers etc.. Tu as discuté récemment avec des gens qui vont à des concerts de Taylor Swift ? Moi oui. Ce qu'ils te racontent c'est l'ambiance de la salle, la mise en scène spectaculaire, les chorégraphies, l'excitation de voir leur idole en vrai... tout ça est effectivement un moment unique qui justifie pour eux la dépense. L'authenticité de la performance musicale n'est pas une considération. Le problème ici est qu'on voudrait plaquer des normes uniformes sur un phénomène multiple. Un concert de Taylor Swift ce n'est pas la même chose qu'un opéra ou un concert dans un bar, les gens le savent très bien avant d'y aller et on des attentes en conséquence. 15 minutes ago, GilliB said: PS' bientôt des avatars des artistes qui se produiront sur scène au plus grand plaisir des spectateurs Il y a bien eu un public pour des concerts posthumes de Michael Jackson. 4
GilliB Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 il y a 5 minutes, Lancelot a dit : Tu as discuté récemment avec des gens qui vont à des concerts de Taylor Swift ? Moi oui. Ce qu'ils te racontent c'est l'ambiance de la salle, la mise en scène spectaculaire, les chorégraphies, l'excitation de voir leur idole en vrai... tout ça est effectivement un moment unique qui justifie pour eux la dépense. L'authenticité de la performance musicale n'est pas une considération. Le problème ici est qu'on voudrait plaquer des normes uniformes sur un phénomène multiple. Un concert de Taylor Swift ce n'est pas la même chose qu'un opéra ou un concert dans un bar, les gens le savent très bien avant d'y aller et on des attentes en conséquence. Il y a bien eu un public pour des concerts posthumes de Michael Jackson. Mais je suis d'accord. On n'est plus dans un spectacle vivant, ni dans du playback, mais entre les deux, avec sans doute une meilleure qualité et une obligation technique pour coordonner tout ce petit monde. D'ailleurs les 33T live des groupes de rock etait souvent pitoyables par rapport au 33T studio. Est-ce une décadence ?
Lancelot Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 1 hour ago, GilliB said: Est-ce une décadence ? Ce n'est pas à moi qu'il faut demander, je n'ai jamais vraiment vu d'intérêt à aller dans un concert. Je préfère la musique en boîte dans laquelle l'artiste a eu l'occasion de trafiquer tout ce qu'il voulait pour représenter au mieux sa vision.
Domi Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 Il y a 6 heures, Lancelot a dit : Tu as discuté récemment avec des gens qui vont à des concerts de Taylor Swift ? Moi oui. Ce qu'ils te racontent c'est l'ambiance de la salle, la mise en scène spectaculaire, les chorégraphies, l'excitation de voir leur idole en vrai... tout ça est effectivement un moment unique qui justifie pour eux la dépense. L'authenticité de la performance musicale n'est pas une considération. Le problème ici est qu'on voudrait plaquer des normes uniformes sur un phénomène multiple. Un concert de Taylor Swift ce n'est pas la même chose qu'un opéra ou un concert dans un bar, les gens le savent très bien avant d'y aller et on des attentes en conséquence. Dans la vidéo d'Etienne Guéreau postée plus haut, il y a des arguments pour et contre. Certes, il reconnait que de nombreux fans lui ont écrit (probablement dans le cas de Céline Dion) que "peu importe, ils avaient été émus". D'un autre côté, dans le cas de Céline Dion, les techniciens lui ont indiqué en "off" avoir signé des clauses de confidentialité. Bref, tout le monde est censé savoir et accepter mais on fait tout pour que les choses restent secrètes. Au final, même si seulement 10 % du public de Taylor Swift avait réellement été dupée (et n'aurait pas acheté le billet s'ils avaient eu connaissance des conditions réelles de la prestation), ce serait suffisant pour considérer qu'il y a tromperie. Je me demande d'ailleurs si les gens qui justifient a posteriori la tromperie feraient les mêmes choix si les choses leur avaient été présentées honnêtement a priori "vous allez payer 1000 $ pour voir Taylor Swift danser sur une bande enregistrée" et si les gens qui savent ne s'auto-persuadent pas sur le mode "oui, il a y a une petite tricherie pour éviter les risques mais si elle voulait elle pourrait faire une très bonne prestation" 2
Domi Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 Il y a 5 heures, Lancelot a dit : Ce n'est pas à moi qu'il faut demander, je n'ai jamais vraiment vu d'intérêt à aller dans un concert. Je préfère la musique en boîte dans laquelle l'artiste a eu l'occasion de trafiquer tout ce qu'il voulait pour représenter au mieux sa vision. Cela fait un peu échos à mes réflexions sur le sujet. Dans la mesure où il n'y aurait pas tromperie, ma critique ne porterait pas tant sur le procédé mais sur ce que les gens acceptent. Or, si je suis partisan de l'authenticité en concert, je suis aussi content d'avoir un résultat "retravaillé" en studio pour certaines chansons de variétés que j'aime bien. Dans l'équilibre entre "authenticité de la performance" et "qualité du résultat" auditif, presque personne ne préfère radicalement un des principes. Le choix radical de l'authenticité impliquerait de n'écouter la musique que jouée en direct par les musiciens et sans micro. Bref, à partir du moment où aucun partisan de l'authenticité n'applique systématiquement ses principes, il est loisible de critiquer le caractère arbitraire de sa position.
Lancelot Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 1 hour ago, Domi said: Bref, tout le monde est censé savoir et accepter mais on fait tout pour que les choses restent secrètes. Il y a certainement différentes raisons pour avoir des clauses de confidentialité dans ce cas, l'une d'entre elles étant la mauvaise publicité potentielle liée à ces bidouillages (surtout si tu te retrouves à être le seul qui l'admet), une autre peut-être le secret professionnel pour protéger ses recettes. 1 hour ago, Domi said: Je me demande d'ailleurs si les gens qui justifient a posteriori la tromperie feraient les mêmes choix si les choses leur avaient été présentées honnêtement a priori "vous allez payer 1000 $ pour voir Taylor Swift danser sur une bande enregistrée" et si les gens qui savent ne s'auto-persuadent pas sur le mode "oui, il a y a une petite tricherie pour éviter les risques mais si elle voulait elle pourrait faire une très bonne prestation" C'est présomptueux de s'avancer sur ce qu'on pense que les gens feraient ou pas quand leurs paroles et leurs actes vont dans le sens contraire. Ceci étant l'intérêt principal d'un concert de Taylor Swift, à mon avis, c'est de se rassembler autour de Taylor Swift. Si on apprenait qu'en fait elle ne se déplace pas et qu'elle envoie un sosie à sa place, là ça pourrait donner un vrai scandale. Si au contraire on part de l'hypothèse que l'intérêt principal est la performance vocale, un sosie qui chante plus juste qu'elle devrait être non seulement pas grave mais préférable.
Bézoukhov Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 Il y a 6 heures, Lancelot a dit : Je préfère la musique en boîte Je te vois très bien faire du clubbing. Oui, oui. 6
MXI Posté 17 novembre 2024 Signaler Posté 17 novembre 2024 On 11/16/2024 at 10:25 AM, Lancelot said: L'aspect technique de la vidéo est intéressant (en tous cas je pige mieux que ses analyses musicales habituelles lol) mais je pense que je suis fermement dans le camp du "au final on s'en fout un peu non ?" Les gens qui payent pour ce genre de show n'y vont pas parce qu'ils veulent assister à une performance vocale, ou en tous cas c'est une considération extrêmement secondaire pour eux. Il y a d'autres contextes où la performance vocale authentique est plus essentielle (il donne l'exemple de l'opéra) et où ça poserait donc un plus gros problème, mais en l'occurrence personne n'est vraiment dupé. Je serais entièrement d'accord si c'est assumé : un consommateur doit ne pas être trompé sur la marchandise, par principe ; ie Taylor Swift dément, problème, si elle admet et présente la chose comme une expérience et un spectacle danse, ou que sais-je, pas de problème. Après, je n'aime ni le bruit ni les gens, donc une approche très théorique simpliste...
Bézoukhov Posté 18 novembre 2024 Signaler Posté 18 novembre 2024 Au fond, c’est le même problème qu’une brasserie qui vend du surgelé. On m’enlèvera pas de la tête que même si les prix et les cuisiniers sont douteux, c’est une tromperie de ne pas l’afficher clairement. 4
L'affreux Posté 18 novembre 2024 Signaler Posté 18 novembre 2024 il y a 16 minutes, Bézoukhov a dit : Au fond, c’est le même problème qu’une brasserie qui vend du surgelé. On m’enlèvera pas de la tête que même si les prix et les cuisiniers sont douteux, c’est une tromperie de ne pas l’afficher clairement. Nope. Si le restaurant ne fait pas de surgelé, il peut afficher que ses plats sont faits maison.
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