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Liens Profonds Entre Libéralisme Et Christianisme


melodius

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Le rasoir d'Occam est un principe de vérité fondamental que tout le monde applique, même sans le reconnaître. Aucune raison n'est possible sans lui. Quand tu reçois une lettre de ta maman et que tu supposes que c'est bien elle qui l'a envoyé et pas les services secrets qui ont imité son écriture, tu appliques le rasoir d'Occam. Quand tu allumes la télé et que tu pars du principe que les infos ne sont pas systématiquement des mensonges fabriqués en studio de cinéma, tu appliques le rasoir d'Occam. Dès lors que tu ne l'appliques pas, tu sors du domaine de la raison pour entrer dans celui que les imbéciles appellent philosophie et les philosophes dignes de ce nom des foutaises.

Le rasoir d'Occam est efficace au quotidien. Mais ce n'est certainement pas un principe de vérité. Il permet de vivre de manière confortable, mais n'indique pas infailliblement la vérité. Il l'indique souvent, sans doute, mais l'ériger en principe de vérité absolu c'est se tromper gravement sur sa portée.

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Invité jabial
Absolument pas. Simplement, je ne fonde pas la morale de manière conséquentialiste. La grandeur morale réside dans mes choix, pas dans leurs conséquences. Qu'il y ait quelqu'un qui souffre "réellement" de mes choix ou pas n'importe pas, ce qui importe c'est que je fasse le choix de ne pas faire souffrir, et plus généralement de faire le bien. Je suis moralement responsable envers moi-même (et éventuellement envers Dieu), indépendamment de la question de savoir s'il y a réellement quelqu'un qui est affecté.

Dans ce cas tu prends le risque de choisir la mauvaise morale. Je pense d'ailleurs que même si tu ne l'admets pas, ton choix moral est partiellement déterminé par cela.

Sinon, squatter un immeuble que personne n'occupe ni ne compte occuper pendant la durée de mon squat, tout en le maintenant en l'état ne saurait être mal, puisqu'en réalité, je ne fais de tort à personne. Mais face à moi-même, j'ai utilisé illégitimement la propriété d'autrui, c'est donc mal. Mon choix était mauvais, indépendamment de ses conséquences.

Tu choisis un très mauvais exemple. Ce n'est pas parce que les conséquences sont en potentiel qu'elles n'existent pas. Quid si un accident arrive par ta faute? Si le propriétaire rentre à l'improviste? Si, simplement, il l'apprend, et qu'il subit un préjudice moral en ayant peur pour son bien?

Le rasoir d'Occam est efficace au quotidien. Mais ce n'est certainement pas un principe de vérité. Il permet de vivre de manière confortable, mais n'indique pas infailliblement la vérité. Il l'indique souvent, sans doute, mais l'ériger en principe de vérité absolu c'est se tromper gravement sur sa portée.

Le rasoir d'Occam est un principe sans lequel il est impossible de conceptualiser à partir de l'expérimentation. C'est un principe de vérité, ce qui ne veut évidemment pas dire que c'est un machin magique qui indique le vrai automatiquement.

Le rasoir d'Occam est un pense-bête, pas un principe logique.

Le rasoir d'Occam ne peut être un principe logique vu qu'il est au delà. Aucune logique n'est possible sans appliquer le rasoir d'Occam d'abord. Quiconque refuse de l'appliquer est condamné à la contradiction performative.

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Moi je trouve qu'il n'y a pas assez d'effets spéciaux dans le journal de 20h. Un peu d'images de synthèse ne ferait pas de mal pour rivaliser avec les plus grandes productions hollywoodiennes…

En même temps si tu prends des images de PPDA à travers le temps tu t'apercevras que plus il veillit, plus il a de cheveux ! Il est fort comme fx !

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Dans ce cas tu prends le risque de choisir la mauvaise morale. Je pense d'ailleurs que même si tu ne l'admets pas, ton choix moral est partiellement déterminé par cela.

Tu choisis un très mauvais exemple. Ce n'est pas parce que les conséquences sont en potentiel qu'elles n'existent pas. Quid si un accident arrive par ta faute? Si le propriétaire rentre à l'improviste? Si, simplement, il l'apprend, et qu'il subit un préjudice moral en ayant peur pour son bien?

Le rasoir d'Occam est un principe sans lequel il est impossible de conceptualiser à partir de l'expérimentation. C'est un principe de vérité, ce qui ne veut évidemment pas dire que c'est un machin magique qui indique le vrai automatiquement.

Le rasoir d'Occam ne peut être un principe logique vu qu'il est au delà. Aucune logique n'est possible sans appliquer le rasoir d'Occam d'abord. Quiconque refuse de l'appliquer est condamné à la contradiction performative.

En fait , je crois que le problème est que nous ne parlons pas de la même chose. Ce que je dis est que le fait que les conditions de la vie humaine nous poussent à vivre comme si le réel existe ne prouve en rien que le réel existe. Tout comme le fait qu'il est difficile de vivre en faisant abstraction du rasoir d'Occam ne prouve pas sa véracité (absolue).

En somme, les hypothèses "le réel existe" et "rasoir d'Occam" sont des conditions de possibilité de la vie humaine. Mais ça ne dit rien sur les circonstances entourant la vie humaine (que nous vivions dans la matrice ou pas). Plus fondamentalement, cela importe peu. Que nous vivions dans la matrice ou pas ne change rien. Peu importe que le réel existe ou pas, nous ne pouvons pas vivre comme s'il n'existait pas. C'est cela que montre la contradiction performative que tu invoques fréquemment: que ce soit vrai ou pas, nous devons faire comme si. Mais ça ne nous dit rien sur le fait que ce soit vrai ou pas.

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Invité jabial

Disons que la logique seule ne suffit pas pour raisonner valablement. Sans un certain nombre de bons principes pour s'ancrer à la réalité, la science ressemblerait à de la mauvaise SF.

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Disons que la logique seule ne suffit pas pour raisonner valablement. Sans un certain nombre de bons principes pour s'ancrer à la réalité, la science ressemblerait à de la mauvaise SF.

Bien sûr, mais la science décrit ce que nous percevons comme la réalité, mais ne dit rien sur le statut de la réalité. Dans la mesure où nous ne pouvons traiter la réalité que comme la réalité (alors qu'elle pourrait en théorie être une illusion), ce n'est évidemment pas problématique.

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Bien sûr, mais la science décrit ce que nous percevons comme la réalité, mais ne dit sur le statut de la réalité. Dans la mesure où nous ne pouvons traiter la réalité que comme la réalité (alors qu'elle pourrait en théorie être une illusion), ce n'est évidemment pas problématique.

Pas nécessairement, la science décrit des intercations quantiques, des forces, qui ont peu à voir avec ce que nous percevons dans la réalité quotidienne. Il y a une différence entre la réalité décrite par la science, et la réalité telle qu'elle est perçue par l'intermédiaire des sens. Ce qui est difficilement démontrable c'est le fait qu'il existe une seule réalité extérieure.

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Pas nécessairement, la science décrit des intercations quantiques, des forces, qui ont peu à voir avec ce que nous percevons dans la réalité quotidienne. Il y a une différence entre la réalité décrite par la science, et la réalité telle qu'elle est perçue par l'intermédiaire des sens. Ce qui est difficilement démontrable c'est le fait qu'il existe une seule réalité extérieure.

Même les forces et les interactions quantiques relèvent de ce qui explique ce que nous percevons, par opposition à ce qui existe "réellement" et qui est inconnaissable si on adhère aux idées que j'ai décrites plus haut.

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Bonsoir,

Pour revenir rapidement sur le sujet de la pornographie, je viens d'apprendre qu'une de mes anciennes connaissances s'est mise depuis peu à tourner dans des films X. A la lecture de son blog, et notamment de cet article où elle résume son parcours, elle semble trouver un réel plaisir et une source d'épanouissement à travers son nouveau hobby. La connaissant quelque peu, je peux affirmer que c'est une charmante jeune fille, instruite, sympathique, de bonne éducation et pas du tout déséquilibrée, bref : aux antipodes de ce qui est décrit dans l'article de Sorrente.

Cordialement,

Mikaël

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Bonsoir,

Pour revenir rapidement sur le sujet de la pornographie, je viens d'apprendre qu'une de mes anciennes connaissances s'est mise depuis peu à tourner dans des films X. A la lecture de son blog, et notamment de cet article où elle résume son parcours, elle semble trouver un réel plaisir et une source d'épanouissement à travers son nouveau hobby. La connaissant quelque peu, je peux affirmer que c'est une charmante jeune fille, instruite, sympathique, de bonne éducation et pas du tout déséquilibrée, bref : aux antipodes de ce qui est décrit dans l'article de Sorrente.

Cordialement,

Mikaël

L'univers du porno français, qui-plus-est celui qui peut passer sur canal, n'a en même temps rien à voir avec le reste de la production mondiale. C'est quand même assez soft.

Néanmoins ce qu'elle peut dire est toujours plus réaliste et nuancé que chez l'hystéro-féministe Sorrente.

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  • 1 month later...

Je relance le sujet avec ce bouquin dont j'ai déjà parlé dans le fil sur le capitalisme.

J'ai trouvé une excellente fiche de lecture qui me dispensera de faire le boulot… :icon_up:

Le livre de Rodney Stark est le plus intéressant qu’il nous ait été de donner de lire depuis longtemps sur les relations entre religion et économie. C’est le seul ouvrage de l’auteur qui ait été traduit en français. Stark est un sociologue de la religion (il enseigne cette discipline à Baylor University, Etats-Unis) que les économistes aimeraient bien enrôler dans leur rang. Ses études sur le monothéisme et l’essor du christianisme sont dignes, elles aussi, d’être portées à la connaissance du public français. Il leur manque juste un peu de raisonnement économique. Avec le Triomphe de la raison, nous ne pouvons que rendre hommage au sociologue qui dépasse de beaucoup, ici, les lieux communs et le jargon trop courants dans cette discipline. Et nous sommes éblouis par la rigueur du raisonnement, l’amplitude des connaissances, et la clarté du propos. Pour résumer le propos de l’auteur, on dira que le capitalisme est à l’origine de la prospérité occidentale et qu’à l’origine du capitalisme, on trouve le christianisme, tout simplement. Cela peut paraître bizarre qu’une religion qui a enseigné que l’on ne pouvait servir deux maîtres, Dieu et Mammon, et béni non seulement l’esprit de pauvreté, mais la pauvreté elle-même, puisse être à l’origine de la hausse du niveau de vie de millions de gens depuis des siècles. Mais Rodney Stark soutient sans ciller ce paradoxe tout au long de ses trois cent cinquante pages avec beaucoup de vaillance et de force.

Rien à voir, disons-le tout de suite avec la thèse fameuse de Max Weber (L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme), qui met la Réforme à l’origine du capitalisme, thèse qui vient récemment d’être renforcée par Robert Ekelund, Robert Herbert, et Robert Tollison dans leur dernier ouvrage, non traduit, qui a été annoncé par l’Observatoire des religions (The marketplace of Christianity, The MIT Press, 2006). Pour Stark, la naissance et l’essor du capitalisme sont bien antérieurs à l’arrivée de Luther et Calvin sur la scène religieuse. Suivons le fil du raisonnement de notre auteur. Au départ, loin du credo qui absurdum de Tertullien, Stark se livre à une sorte de réhabilitation de la théologie, « discipline sophistiquée, hautement rationnelle, qui ne connaît de plein épanouissement que dans le christianisme ».

Cette « science de la foi » consiste à raisonner de façon formelle sur Dieu, à découvrir sa nature, ses intentions et ses exigences. Les dieux du polythéisme ne permettraient pas une telle science dans la mesure où ils sont bien trop inconséquents. Même remarque pour le confucianisme et le bouddhisme. La théologie requiert une image de Dieu qui le présente conscient, rationnel et tout-puissant. Ce dieu-là est le dieu unique de la Bible. Soit ! mais quid du judaïsme et de l’islam ? « Les juifs et les musulmans, répond Stark, penchent plutôt vers un strict constructionnisme et appréhendent l’Ecriture sainte comme une loi à comprendre et à appliquer, et non pas comme le point de départ d’une investigation sur son sens ultime ».

Bref, judaïsme et islam sont des orthopraxies qui se préoccupent avant tout d’une pratique (praxis) correcte (ortho), alors que le christianisme est une orthodoxie qui met l’accent sur ce qu’il faut penser, par exemple de la Trinité ou de la nature du Christ ou de la perpétuelle virginité de Marie. C’est pourquoi, selon Stark, l’élan fondamental des trois religions a divergé. L’interprétation de la loi juive ou musulmane repose sur le précédent et s’ancre par conséquent dans le passé, « tandis que des efforts pour mieux comprendre la nature de Dieu supposent la possibilité d’un progrès », explique l’auteur. Cette supposition de la possibilité du progrès serait ainsi la différence la plus critique entre le christianisme et toutes les autres religions. « Il en serait peut-être allé autrement si Jésus avait laissé des écrits, remarque astucieusement Stark.

Mais, à la différence de Mahomet ou de Moïse dont les textes furent acceptés comme étant de transmission divine et ont par conséquent favorisé une interprétation littérale, Jésus n’a rien écrit et les pères de l’Eglise furent contraints d’emblée de raisonner sur les implications d’une collection de souvenirs de ses paroles » Progrès, donc dans la connaissance de Dieu, mais aussi de la nature qui, parce qu’elle a été créée par lui a nécessairement une structure rationnelle, légitime, stable qui attend que l’homme la comprenne mieux.

Dès le 5e siècle, dans un texte que Stark nous fait lire, saint Augustin s’exclamait : « Quels progrès merveilleux, et on pourrait dire stupéfiants, l’industrie humaine a faits dans les techniques du tissage, de la construction, de l’agriculture et de la navigation ! » Il poursuivait en admirant « la maîtrise acquise en ce qui concerne les mesures et le calcul ! ». Et tout ceci était dû au « bénéfice ineffable » que Dieu conférait à sa création, « nature rationnelle » ( La cité de Dieu, 22, 24). D’où l’envol de la science là où le christianisme s’est implanté, à savoir l’Europe, alors qu’elle n’y est pas parvenue ni en Chine, ni dans la Grèce ou la Rome antique, ni en terre d’islam.

Le christianisme est aussi, selon Stark, à l’origine de quelques innovations éthiques telles que l’individualisme et l’éloge du travail. De toutes les grandes croyances, le christianisme a été la seule à élaborer une sérieuse opposition religieuse à l’esclavage, et cela dès le 7e siècle. Il fonde aussi la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la légitimité de la lutte contre le despotisme et surtout le droit de propriété. On regrette que l’auteur ne connaisse pas la thèse de Marie-France Renoux-Zagamé sur les Origines théologiques du concept moderne de propriété ( Librairie Droz, Genève, Paris.1987), qui n’aurait pu que renforcer son propos.

Il en résulte que contrairement à ce que racontent la plupart des historiens, le haut Moyen Age, loin d’avoir été une époque de ténèbres et de régression, fut une période d’inventivité et de progrès remarquables, dont l’auteur nous dresse une liste impressionnante. Comme de récents travaux statistiques de l’OCDE l’ont montré, qui confirment les observations de Rodney Stark, c’est aux alentours du 12e siècle que l’Europe a dépassé la Chine et non au 19e siècle comme tant d’historiens l’ont prétendu, et ce « détail » a une importance cruciale pour l’interprétation de la suite de l’histoire : non l’Europe n’a pas connu de progrès économique en dominant et en exploitant le reste du monde par la conquête et la colonisation ; elle a dominé le monde grâce à ses progrès économiques. Ce que l’on a appelé l’ « impérialisme » est la conséquence et non la cause du progrès économique de l’Europe. Le capitalisme a commencé à se développer dans les zones qui échappaient au despotisme étatique, à savoir les cités italiennes, Venise, Gênes, Milan, Florence pour se répandre ensuite là où il était faible : les Pays-Bas, puis l’Angleterre.

Les pays en retard ont exactement été ceux qui ont été dominés par des monarchies absolues : l’Espagne, qui a exporté son despotisme en Amérique du Sud, et la France qui en a fait de même dans ses colonies. Par contre, le capitalisme a fleuri là où la liberté et le droit de propriété étaient les mieux respectés, à savoir les Etats-Unis d’Amérique qui ont dépassé l’Europe dès la fin du 19e siècle. « Le monde moderne, conclut Stark, a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’islam. Pas en Asie […] Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires ».

Aussi bien, explique-t-il, « faute à la fois de liberté et de capitalisme, les nations musulmanes restent à l’état de semi-féodalité, incapables de produire la plupart des objets qu’elles utilisent dans la vie quotidienne. Leur niveau de vue exige des importations massives réglées avec l’argent du pétrole exactement comme l’Espagne a joui des fruits de l’industrie d’autres pays tant que l’or et l’argent du Nouveau Monde l’ont maintenue à flot. Sans droit de propriété assurés ni liberté individuelle, il ne peut pas pleinement émerger de sociétés modernes ».

Nous dirions, nous, que seul le défaut de droit de propriété est dirimant, la liberté étant une conséquence du droit de propriété. Si le christianisme n’a désormais plus de rapport avec la modernisation, comme le prétendent tant de philosophes et d’experts, alors comment expliquer qu’il continue à se répandre si rapidement, demande Rodney Stark. Et le fait qu’il se répand en Amérique du Sud, en Afrique, et même en Chine où notre grand Blaise Pascal craignait qu’il ne pénétrât jamais vraiment.

Un facteur de cette expansion, prétend Stark, est que le christianisme fait appel à la raison et qu’il est indissolublement lié à l’essor de la civilisation occidentale. « Pour beaucoup de non-Européens, devenir chrétien revient intrinsèquement à devenir moderne » conclut-il.

Et j'aime bien la conclusion, c'est un savant chinois qui parle :

« L'une des choses qu'on nous demandait d'examiner était ce qui expliquait le succès, et à vrai dire la position dominante, de l'Occident dans le monde. Nous avons étudié tout ce que nous avons pu d'un point de vue historique, politique, économique et culturel. Au début, nous pensions que c'était parce que vous aviez de meilleurs canons que nous. Puis nous avons pensé que c'était parce que vous aviez le meilleur système politique. Ensuite nous nous sommes focalisés sur votre système économique.

Mais au cours des vingt dernières années, nous nous sommes rendu compte que le cœur de votre culture est votre religion : le christianisme. C'est pour cela que l'Occident est si puissant. Le fondement moral chrétien de la vie sociale et culturelle a été ce qui a rendu possibles l'émergence du capitalisme et ensuite la transition réussie vers une vie politique démocratique. Nous n'avons aucun doute là-dessus . »

Moi non plus.

Inutile de dire que je partage également ce point de vue.

Cela dit, ça m'intéresserait d'avoir les points de vue de Chitah et Jabial sur la vision développée par l'auteur de leurs religions. C'est une question, ce n'est pas une provocation.

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Cela dit, ça m'intéresserait d'avoir les points de vue de Chitah et Jabial sur la vision développée par l'auteur de leurs religions. C'est une question, ce n'est pas une provocation.

:icon_up: "On demande l'arabe et le juif de service en caisse centrale, je répète, On demande l'arabe et le juif de service en caisse centrale".

Blague à part, cela m'intéresse vraiment, là je peux pas répondre j'ai pas le temps mais je le fais d'ici un jour ou deux, promis!

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L'univers du porno français, qui-plus-est celui qui peut passer sur canal, n'a en même temps rien à voir avec le rester de la production mondiale. C'est quand même assez soft.

Néanmoins ce qu'elle peut dire est toujours plus réaliste et nuancé que chez l'hystéro-féministe Sorrente.

Ma connaissance certaine du porno américain :icon_up: me fait dire que même dans les productions hardcore, la majorité des gens le font avec plaisir (quand une fille fait ça que pour l'argent et qu'elle n'aime pas, ça se voit vite, c'est d'ailleurs souvent celles qui ne reviennent pas).

Il y a aussi de vrais sales types - le meilleur exemple étant Max Hardcore, que certains connaissent peut-être ici.

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A mon sens, limiter la religion chrétienne à une "orthodoxie" me semble en contradiction avec l'enseignement des Evangiles, et la practikè des pères de l'Eglise.

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A mon sens, limiter la religion chrétienne à une "orthodoxie" me semble en contradiction avec l'enseignement des Evangiles, et la practikè des pères de l'Eglise.

Ce qui importe est l'orthodoxie. Le commandement le plus important est "Aimez vous ….". Je n'ai pas l'impression qu'il la limite à cela, il dit que c'est sa composante la plus importante.

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Ce qui importe est l'orthodoxie. Le commandement le plus important est "Aimez vous ….". Je n'ai pas l'impression qu'il la limite à cela, il dit que c'est sa composante la plus importante.

Oui, l'orthodoxie est importante. En fait, je répondais à cela "…alors que le christianisme est une orthodoxie qui met l’accent sur ce qu’il faut penser, par exemple de la Trinité ou de la nature du Christ ou de la perpétuelle virginité de Marie."

Effectivement, le développement de la pensée chrétienne est telle qu'ont été envisagées toutes les possibilités de la pensée, et dans ce grand arbre ont été sélectionnées les branches orthodoxes, celles du dogme juste selon l'Eglise. On ne peut cependant limiter la religion chrétienne à cela, car cela serait justement une démarche antichrétienne. Je ne crois pas que l'essentiel soit d'adhérer au dogme sur la nature du Christ ou de la Vierge Marie même si c'est important, mais bien plutôt de mettre en pratique le message des Evangiles, et donc le commandement de l'amour.

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Je ne crois pas que l'essentiel soit d'adhérer au dogme sur la nature du Christ ou de la Vierge Marie même si c'est important, mais bien plutôt de mettre en pratique le message des Evangiles, et donc le commandement de l'amour.

Là, c'est toute la différence qu'il faut faire entre christianisme et catholicisme. Le premier implique le respect du commandement cité plus haut, la seconde de respecter en plus les dogmes, telle que la virginité de la Vierge, etc.

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Là, c'est toute la différence qu'il faut faire entre christianisme et catholicisme. Le premier implique le respect du commandement cité plus haut, la seconde de respecter en plus les dogmes, telle que la virginité de la Vierge, etc.

Je verrais l'Eglise Orthodoxe plus proche de l'Eglise originelle pour de nombreuses raisons, et notamment pour celle du dogme et de la pratique.

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Oulala, malheureux, si on commence là-dessus, on n'a vraiment pas fini… :icon_up:

C'est vrai :doigt: , cela dit la liturgie orthodoxe c'est quand même quelque chose !

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  • 2 months later...

J'en viens de plus en plus à me dire que l'avènement de la pensée libérale est une erreur de chronologie séquentielle : elle s'est construit des ennemis fictifs, ou a aggravé des problèmes à des fins idéologiques, en énonçant une redite sécularisée de la Bonne Nouvelle chrétienne, si bien que le libéralisme n'a pu qu'entrer en conflit avec l'Eglise et le christianisme. Première philosophie politique constituée de la modernité, il a ouvert les vannes du constructivisme qui a suivi.

Je veux dire par là que le christianisme avait en lui tout ce qui était nécessaire à une vie ordonnée et civilisée. Le libéralisme a fichu tout cela par terre en jouant un rôle de christianisme à vocation terrestre (d'où son conflit avec le rival ancestral, pour qui il ne peut y avoir de Paradis ici bas *). C'est pourquoi il a engendré des monstres idéologiques… qui l'ont dépassé en radicalité. En somme, le libéralisme ne m'apparaît utile que pour combattre les maux qu'il a lui-même causés, et non parce qu'il a balayé certaines notions et institutions indispensables.

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* Les débats sur le droit naturel, récurrents sur ce forum, montrent d'ailleurs combien cette volonté libérale de se substituer à la vérité chrétienne n'est pas près de s'éteindre.

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