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A quand le don d'organes obligatoire?


Taranne

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Le corps humain est hors de toute transaction. C'est le principe assez classique en Droit de l'indisponibilité du corps humain

Que ça ne cadre pas avec certaines théories libertariennes qui pêchent par "économisme", peu m'en chaut et qu'on ne me réponde pas: "droit positif, pouah caca".

Certains principes ont montré toute leur efficacité et je ne pense pas qu'on puisse être accusé de succomber aux sirènes du positivisme juridique en le reconnaissant.

Tu peux faire toutes les déclarations que tu veux, je ne vois pas de quel droit tu m'empêcherais d'user de mon corps comme je le souhaite.

Tu dénonces les tendances d'économisme de certains, je répondrais par les tendances totalitaires d'autres.

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Tu peux faire toutes les déclarations que tu veux, je ne vois pas de quel droit tu m'empêcherais d'user de mon corps comme je le souhaite.

Des "déclarations"? :icon_up:

Pour information, je n'ai fait que te citer un principe classique du Droit. Et pas le droit au logement opposable, non, non, un principe traditionnel du Droit qui a montré toute son efficacité dans le passé et qui a le mérite de ne pas reléguer l'homme à un rang de simple marchandise.

Enfin, tu m'excuseras mais il n'y a rien de totalitaire dans ce principe juridique, cette remarque est donc vraiment nulle…

Tu dénonces les tendances d'économisme de certains, je répondrais par les tendances totalitaires d'autres.

Tu joues à quoi? C'est une compétition récompensant celui qui ira le plus loin dans l'insulte, c'est ça?

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Tu joues à quoi? C'est une compétition récompensant celui qui ira le plus loin dans l'insulte, c'est ça?

Il ne s'agit pas d'insulter, mais de fait empêcher par la force quelqu'un de disposer de ses organes est assez totalitaire. En terme de droit disposer de son corps est encore plus fondamental que toute autre forme de propriété privée. J'utilise mon foi comme bon me semble, quiconque prétend m'en empêcher prétend avoir plus de droit sur mon foi que moi, sa démarche n'est profondément pas différente de celle du voleur d'organe le plus crapuleux.

Par ailleur un don est une transaction, le droit n'a aucune raison de faire la distinction entre un don et une vente.

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J'utilise mon foi comme bon me semble, quiconque prétend m'en empêcher prétend avoir plus de droit sur mon foi que moi, sa démarche n'est profondément pas différente de celle du voleur d'organe le plus crapuleux.

Foie. :icon_up:

La différence entre un don et une vente est plutôt difficile à déterminer, on peut même imaginer plein de moyens détournés pour payer en douce. De plus, une vente n'implique pas forcément de l'argent…

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Soit.

Personnellement, ça ne m'intéresse pas.

Personnellement je n'en ai rien à foutre non plus, je ne sais même pas ce que deviendra mon corps après ma mort et je n'ai pas envie de savoir (et j'espère toujours ne jamais mourir).

Le propos du défunt pape est simple: le corps humain n'est pas un objet.

Chose qu'il ne justifie pas. Quoi que soit le corps humain, je peux en me séparant d'un organe et produire un objet.

Youhouhou… :icon_up: Le don est permis, pas la vente. Il me semblait que tu avais pourtant lu le texte de JPII (lequel encourage d'ailleurs vivement le don), non ?

La vente est interdite selon quoi ? Le droit naturel ?

Il faut aussi relever que le pape ne dit rien d'autre que ce que le droit enseigne, à savoir que le corps est hors-commerce.

Je suis en train de relire tout le fil ; c'est la première fois où tu évoque le fait que c'est le droit qui interdit le commerce d'organes, puisque précédemment :

Si le droit n'a rien à dire dans cette affaire, alors pourquoi prétendre que vendre un organe est un droit ? Note bien que je ne me suis pas exprimé sur cet aspect de la question; j'ai simplement expliqué pourquoi la vente était moralement sujette à caution. De ton côté, tu estimes illégitime que le pape ait - horreur ! - porté un jugement moral sur la question.

Ceci dit ce n'est pas très clair.

Et tu n'explique pas pourquoi le droit dit que le corps est hors-commerce.

J'irais même jusqu'à dire que considérer l'individu comme une réserve de pièces de rechange relève d'une conception déshumanisante et qui ouvre un boulevard à tous les délires totalitaires.

Considérer une voiture comme une réserve de pièces de rechanges peut autoriser l'État à saisir des pièces de ta voiture. Il faut donc interdire la vente de pièces de voitures ? A vrai dire, si on n'autorise que le don, il est encore plus probable que l'État ait envie de saisir des pièces de voiture.

Bref, cela peut avoir des conséquences totalitaires avec la voiture aussi. Ce n'est pas une raison pour interdire.

RH, selon toi, une personne a le droit ou non de vendre des bouts de son corps ? ça devrait être interdit ?

Tu peux penser que c'est inhumain, pas bien, que l'homme n'est pas une chose à vendre, etc…, je voudrais juste savoir si on a le droit ou pas de vendre des bouts de son corps. C'est tout.

Pourquoi tu ne dis pas "cela n'a pas à être interdit, mais je trouve cela inhumain, pas bien, etc…" ?

et on pourrait discuter de cette dimension inhumaine, pas bien, etc…

Le débat serait déjà plus serein, tu ne crois pas ?

Personnellement, je ne comprends pas la différence entre droit de donner et droit de vendre, mais ça serait bien plus intéressant de discuter de ce genre de notion que de traiter tout le monde de prog totalitaire.

OK, je ne suis pas le seul à être dans le doute

Déjà, quand j'ai parlé en termes moraux, Coldstar a trouvé ces propos irrecevables. Donc, le débat serein et ouvert, nous en sommes loin.

Le doute persiste.

L'homme peut donner une partie de lui - nul besoin de se fonder sur un principe de propriété de soi pour ce faire.

De même pour la vente, donc. L'opération n'est pas différente.

D'ailleurs, cela ne veut logiquement et juridiquement rien dire "être propriétaire de son corps", encore une fois.

Oui, en fait on s'en fout d'être propriétaire ou pas, voir mon idée plus haut.

J'en ai déjà énuméré les raisons dans d'autres posts; désolé, je n'y reviendrai pas. Juste un point: en défendant la conception "propriété du corps", il est tristement logique que tu puisses trouver plaidable que le corps humain soit objet de commerce - ce qui est une hérésie juridique.

Remerciez le pankkake's reader's digest pour l'enlevage de contenu inutile. Subsiste une question : pourquoi ?

Ensuite, pour ma réponse que tu ne vois pas: j'ai énoncé plus haut un principe de droit clair: le corps humain est hors-commerce. Cela t'a peut-être échappé.

Oui, et il n'a pas été expliquée, juste énoncé.

Quant à l'homme comme "réserve de pièces de rechange", c'est en le considérant comme un possible objet de commerce que tu arrives à défendre - sans le vouloir - cette conception de l'être humain.

…et ? Avec ça on sauve des vies ? C'est mal ?

Franchement, résumer la positon du Pape à "la vente, c'est pas bien", c'est ne pas avoir lu la citation.

Merci d'expliquer.

Ben non, tu n'as pas lu, puisque j'ai précisé que le pape ne disait rien d'autre que ce que le droit énonce, à savoir - je le répète - que le corps est hors-commerce.

Yet Another merci d'expliquer.

J'attends que l'on me démontre en quoi ce principe serait antilibéral.

Pour l'instant, c'est à toi de montrer que ce n'est pas libéral, de mémoire je n'ai jamais lu un auteur libéral qui soit contre la vente d'organes.

De plus, tu ne piges pas un truc simple: le soubassement philosophique de la vente d'organes est une conception de l'homme comme objet utilisable, démontable et cessible. Cette vision de la nature humaine est celle qui prévaut dans les idéologies totalitaires - je ne vais pas travestir la vérité pour m'épargner le déplaisir de te faire de la peine. Il faudrait par moment quitter l'individualisme naïf: '"moi, mon nombril et ma liberté". C'est de la liberté du tiers qu'il est question.

Déjà dit : on tourne en rond, les garagistes se retrouvent au chômage et on a tous des voitures Apple.

Si une loi autorise demain la vente d'organes, ce n'est pas que toi qui seras concerné. Surtout, un élément essentiel à ne pas éluder dans ce débat : on connaît l'évolution systématique de ce genre de lois dites "optionnelles"… Mais je sais, c'est moi qui vois tout en noir, par obscurantisme sans doute.

Le problème est que tu refuses de voir que ce type de règle se fonde nécessairement sur des présupposés moraux et philosophiques.

On avait compris, je répété : voiture, on va pas interdire un truc à cause d'une éventuelle évolution de la loi, c'est du délire total, il suffit de respecter le principe de non-agression, c'est pas très compliqué.

Je n'ai pas le temps de te répondre dans le détail, mais juste une remarque pour le moment: ce qui est très soc-dem (terme dont, visiblement, tu ignores le sens), ce sont justement les fameuses "lois optionnelles " que les prog' de ce forum - comme par hasard - défendent bec et ongles comme autant de merveilleux acquis libéraux.

Sinon, je m'esclaffe en voyant que tu reproches à JPII de faire preuve de déficience logique…

Rien de nouveau par rapport aux messages précédents.

J'en suis à la page 6, je poste vu qu'il me semble qu'il y a des limites dans le nombre de quotes possibles dans un message.

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Le hic, c'est qu'en considérant - par exemple - que ton corps pourrait devenir une marchandise, tu laisses entendre que tout corps humain peut être ainsi évalué. Cela n'a pas une implication uniquement sur ta vie, mais sur celle d'autrui.

Redite exacte.

Peut-être qu'ils l'achèteront, en effet. Pour autant, l'acte en deviendra-t-il recommandable et normal ?

Parle-t-on de droit oui ou non ?

Non sequitur. Nous sommes plusieurs (trois) à avoir rappelé que le corps humain était hors-commerce. En quoi cela signifie-t-il que les objets vendus habituellement dans le commerce devraient en être retirés ? Il y a les êtres humains, d'un côté, et les choses, de l'autre.

Parce que la vente (ou le don) d'organes ou d'objets peut avoir les mêmes conséquences.

:icon_up::doigt::warez: :warez: :ninja::blink::yang::boxe::pong::D

Roniberal, l'asiatique de ce fil.

… pour toi.

Si tu n'explique rien, tu ne vas pas aller très loin.

L'analogie ne tient pas.

yame

1) Il existe des besoins d'organes non satisfaits, soit. Et alors ? En quoi cela légitimerait-il, pour autant, la commercialisation des organes humains ?

Je suis d'accord.

Ensuite, je dis simplement que quelqu'un qui trouverait normal de jouir d'un droit à vendre ses organes entraînerait de ce fait un précédent, laissant accroire que les organes humains sont des objets de commerce.

Ce qui est bien.

Comme je l'ai déjà dit, une loi reconnaissant ce "droit" ne restera pas longtemps facultative. Au bout d'un moment, les hommes du gouvernement trouveront parfaitement légitime que la vente d'organes se généralise
et qu'en cas de pénurie, des prélèvements soient effectués de force, avec "dédommagement" pécuniaire.

Bien plus difficile à passer que de l'expropriation pour construction d'autoroutes ; et c'est une agression, c'est pas mal, pas libéral, etc. Tu utilise une justification très utilitariste (qui plus est assez peu vraissemblable), or tu refuse l'utilitarisme quelques lignes plus haut. Il semblerait que pour toi il y ait deux cas : une où la vente d'organes est interdite ; c'est mal car on interdit un crime sans victime, une situation où on se fait prendre ses organes de forces, et pas d'intermédiaire, un peu comme un choix entre Besancenot et Le Pen.

2) Non, non et non. C'est vous qui ouvrez la voie à la tyrannie en considérant l'homme comme un ensemble de choses détachables et commercialisables. C'est le cauchemar soviétoïde de l'homme-boulon. Coldstar, c'est à se demander si tu ne le fais pas exprès: j'ai plusieurs fois répété que les gauchistes considèrent généralement l'être humain comme un objet appropriable… mais qu'ils refusent les vraies notions économiques là où elles doivent s'appliquer.

La force de travail est une vue de l'esprit, pas quelque chose de matériel.

C'est exaspérant. On s'en fout. Ce n'est pas un argument valable. Je ne vais pas faire l'inverse et te reprocher d'avoir la même position que les "gauchistes", moi.

Pas compris la dernière phrase.

Prouve-le que c'est un fait.

Dès lors qu'une personne au monde qui ne donnait pas d'organe décide de le vendre, c'est un fait. Pas dur à trouver.

(De plus, à toi de prouver que ce n'est pas un fait.)

Il ne faut pas se leurrer, si le Pape est contre la commercialisation des organes, il n'est pas favorable à une légalisation de celle-ci.

[…]

Ensuite, si nous voulons que nos idées débouchent sur quelque chose d'un tant soit peu satisfaisant, il nous faudra bien imposer à autrui notre vision des choses. C'est parfaitement logique.

"victoire"

La force de travail n'est pas une chose.

Tu as presque dit mot pour mot la même chose précédemment. Je ne comprends évidemment toujours pas.

Bizarrement, que toi et d'autres m'ayez fait des procès en social-démocratisme et collectivisme semble moins te scandaliser.

Bizarrement, même si je n'ai pas lu tout tes adversaires afin de faire les raisonnements par moi-même, je n'en ai pas trouvé, et surtout… pas dans 90% des messages.

Le sang n'est pas un organe, la force de travail n'est pas un organe, etc. Les "propriétaristes" sont décidément très forts pour se tirer dans les pieds. Lorsqu'on parle d'organes, il s'agit d'organes, pas de sang, de cheveux, etc. Qu'ils soient tous composés d'atomes n'y change rien.

Certes, mais au final je pense que ce n'est pas la question : il n'y pas de victime, donc on peut. Pas besoin de se compliquer la vie plus que ça.

Fin de page 12

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Certes, mais au final je pense que ce n'est pas la question : il n'y pas de victime, donc on peut. Pas besoin de se compliquer la vie plus que ça.

Le petit livre rouge a dit "pas de victimes", pourquoi se compliquer la vie puisque le petit livre rouge répond à toutes les questions ?

Perso je ne suis pas opposé à la vente d'organes, mais pas en vertu du principe que le corps humain serait un objet. Si j'ai à choisir entre l'erreur et la barbarie, je préfère l'erreur.

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Citer un disciple de Rawls comme étant quasiment un chantre de la liberté, faut le faire… Entre parenthèses, je me demande ce que fait cet obscur "penseur" dans le Wikiberal, mais bon…

Sur le fond, le fait que tu considéres que travailler de ses mains revient à placer le corps dans une situation d'objet démontre que la dichotomie sujet-objet présente chez les tenants de la "propriété du corps" n'est pas une calomnie meloronnienne.

Y.A.M.E.

En tout cas, cette conception de l'être humain est, à tout le moins, teintée d'obscurantisme préscientifique…

Y.A.M.E.

Le corps humain doit être hors-commerce parce que l'homme est hors-commerce - ce n'est pas plus compliqué que cela. Encore une fois, il n'est pas objet, mais sujet de droit. Considérer que l'homme peut marchander son corps en tout ou en partie signifie qu'il perd son statut de sujet de droit pour devenir simple chose.

- Dis papa, pourquoi le corps humain est hors commerce ?

- Parce que l'homme est hors commerce.

- Dis papa, pourquoi l'homme est hors commerce ?

Concernant la supposée incohérence de JPII sur le transfert d'organes, je n'en vois pas, tout simplement. En quoi dire que la greffe d'organes animaux ne doit pas altérer la santé d'un être humain légitimerait-il par ailleurs, ipso facto, la vente d'organes humains ? Ce sont deux questions différentes (étant donné la nature distincte des deux êtres considérés - à moins que, pour toi, homme et animal soient interchangeables ??)… que tu accuses le défunt Souverain Pontife de mêler.

De toute façon le propos du DSP ne nous intéresse pas puisqu'il ne parle pas d'interdire quoi que ce soit.

Que la non-altération soit un critère important, c'est évident, mais lorsqu'il s'agit de transférer un organe d'humain à humain, ce principe ne suffit pas… étant donné la spécificité humaine qui fait, encore une fois, que l'on ne peut pas considérer le corps humain comme une chose (ce qu'est un animal au regard du droit).

Voilà, j'espère avoir un peu éclairé ta lanterne.

Propriété ou zorglub du corps ou pas, j'ai le droit d'ouvrir mon corps et d'y faire ce que je veux, car il n'y a pas de victime.

Personne n'a parlé de crime ici. J'ai déjà expliqué, dans un autre débat, que ce n'est pas parce que je refuse d'appeler "droit" telle ou telle trouvaille plus ou moins amusante que, pour autant, je la considère comme un crime ou un délit (c'est parfois le cas, mais pas systématiquement).

Merci d'être clair. On nage dans le flou total.

Je le répète une fois encore: vouloir faire de l'homme une chose, c'est plutôt le propre des gauchos, qui refusent les principes de l'économie de marché là où ils s'appliquent et se montrent généralement "marchéistes" sur les questions de moeurs. Vérifiez autour de vous, si c'est possible; c'est assez fascinant ! :doigt:

De surcroît, vouloir créer de nouveaux "droits" est, là aussi, plutôt caractéristique de la gauche, non ?

Venant d'un défenseur acharné de l'euthanasie, ce genre de remarque ne m'émeut pas.

Les gauchos pensent qu'il faut manger pour vivre. Doit-on penser le contraire et arrêter de manger ? Non ? On peut passer à la suite ?

D'autant que le don d'organes sauve des vies.

Mauvaise réponse : la vente d'organes sauve plus de vie, puisque l'ensemble ventes comprend l'ensemble dons.

Je crois simplement qu'il existe un désaccord de fond sur la question, ce n'est pas la fin du monde pour autant.

Si je décide de vendre un organe, je ne dois donc pas craindre des commandos anti-vente ?

(lulz godémiché creative commons)

Ce qui est surtout comique est que les croyants semblent être la risée de gens pour qui le corps serait une sorte de chose d'une dignité égale à celle d'un tapis persan ou d'un papier peint, qu'un esprit viendrait ensuite s'approprier on ne sait trop par quelle opération (achat, usucapion, mélange du travail de l'esprit-corps… au corps-corps, vaudou ??).

Je décide de ma dignité, par mes propres moyens, donc en gros mon corps (tout ce qui constitue ma pensée) décide s'il est digne ou pas.

Je ne connais pas ces gens qui considèrent que le corps a une dignité égale à celle d'un tapis persan… :ninja:

Et j'ai rien compris à l'histoire de l'esprit. Si on considère que corps = tapis, y a pas besoin de manipulation spéciale pour se l'approprier, du coup.

(je passe les débats sur la personnalité juridique éventuelle d'un mort, il me semble qu'on parle aussi de dons acceptés de son vivant)

Je me contente de souligner que l'achat PEUT ne pas être immortal et que ça n'implique pas que, dans ce cas, la vente SOIT morale.

Tout le monde est tellement content de se crêper le chignon dans ce fil qu'on passe complètement à côté du fait que la citation de JPII se situe sur le plan moral, et non juridique.

:warez:

(je réponds pas aux questions juridiques, ma position étant : il n'y a pas de victime, donc on peut)

Non, car l'homme est un être de liberté et pas une chose que l'on peut commercialiser (que ce soit lui-même ou un tiers qui le fasse). C'est aussi simple et clair que cela.

DUPLICATE

En fait, tu es en train d'imputer au Pape une faute logique. Ce qui est, veuille bien m'excuser, passablement présomptueux de ta part.

Quel présomptueux, ce Copernic !

:icon_up:

Je viens de lire les 15 pages d'affilée : nulle part, tu n'as expliqué pourquoi la vente était plus immorale que le don.

OK, j'ai fini de lire.

MEGA RESUMÉ OF THE DEATH

Finalement : aucune réponse à des questions essentielles.

On a vaguement compris que RH était contre la vente d'organe - d'un point de vue du droit et d'un point de vue moral. Mais il ne l'a jamais dit clairement, ce qui est plutôt irritant.

Aucune réponse quant au fait qu'il n'y a aucune victime vu que les personnes sont consentantes (et sont les seules à même de se plaindre).

Accessoirement, mais ça ne change pas l'issue du débat :

- il va falloir accepter que la question de la propriété du corps n'est pas tranchée parmi les libéraux

- le fait que l'homme soit "hors-commerce" n'a pas été expliqué

- la différence don/vente qui fait que l'un est autorisé et pas l'autre n'a pas été expliquée

Je remarque aussi que Ronnie Hayek a été particulièrement méprisant dans ses réponses, en témoigne tout mes nettoyages, et encore je suis loin d'avoir tout mis. Les autres participants ont parfois été bordeline, mais pas à ce point.

Enfin, quand on est quatre (?) contre au moins une dizaine, peut-être faut-il être plus modeste quant à son affirmation de détention de vérité. De plus, il ne suffit pas d'avoir raison, mais aussi de savoir expliquer pourquoi.

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Le petit livre rouge a dit "pas de victimes", pourquoi se compliquer la vie puisque le petit livre rouge répond à toutes les questions ?

Je n'ai pas compris.

En fait, que ce soit mal ou pas importe peu, dans une société où seules les victimes peuvent porter plainte, ça ne serait jamais condamné, donc pas condamnable :warez:.

Perso je ne suis pas opposé à la vente d'organes, mais pas en vertu du principe que le corps humain serait un objet. Si j'ai à choisir entre l'erreur et la barbarie, je préfère l'erreur.

OK, moi aussi mais du coup je ne comprends pas la dernière phrase.

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En fait, que ce soit mal ou pas importe peu, dans une société où seules les victimes peuvent porter plainte, ça ne serait jamais condamné, donc pas condamnable :doigt:.

Donc en clair la morale tu t'en fous. C'est bien ce que je reproche à certaine mentalité; le retournement du sens des mots, ici, "moral" = "inimportant". D'où évidemment l'intérêt de vider le droit au profit de la "morale".

La question de la plainte est par ailleurs essentiellement d'ordre technique; ça n'a pas d'impact sur le fond.

Sinon, c'est gentil d'accuser RH d'arrogance quand on fait le "nettoyage" d'un fil, qu'on prétend synthétiser ce qui est intéressant ou pas et donner des bons et des mauvais points tout en refusant par ailleurs de répondre aux questions de ses adversaires - et notamment les miennes. Contradiction performative ? :icon_up:

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Donc en clair la morale tu t'en fous. C'est bien ce que je reproche à certaine mentalité; le retournement du sens des mots, ici, "moral" = "inimportant". D'où évidemment l'intérêt de vider le droit au profit de la "morale".

Je ne suis pas ici pour discuter morale, et il me semble que la plupart des intervenants ici ont mis du temps à comprendre quelle était la position de RH, i.e. parlait-il de morale ou de droit. Donc : il me semble être important de m'occuper du droit parce que ça peut me toucher, tandis que la morale des autres les concerne et ne peut pas me faire de tort.

La question de la plainte est par ailleurs essentiellement d'ordre technique; ça n'a pas d'impact sur le fond.

Pourtant si : le principe de non-agression est respecté.

Sinon, c'est gentil d'accuser RH d'arrogance quand on fait le "nettoyage" d'un fil, qu'on prétend synthétiser ce qui est intéressant ou pas et donner des bons et des mauvais points tout en refusant par ailleurs de répondre aux questions de ses adversaires - et notamment les miennes. Contradiction performative ? :icon_up:

Bah écoute, RH n'ayant presque jamais répondu, je ne me sens pas très coupable d'avoir sauté tes derniers messages.

Je vois tes messages qui parlent de juridique, je ne comprends pas leur pertinence, particulièrement quand je ne défends pas l'approche par la propriété du corps.

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Par ailleurs, RH avait raison quand il disait qu'il se pourrait qu'à l'avenir, d'une manière ou d'une autre, nous soyions obligés de devoir faire don de nos organes. Ce texte m'a paru être en lien avec ce qu'il écrivait (peut-être que je me trompe…).

Justement, je préfère pouvoir donner/vendre mes organes librement que me voir imposer le don via la loi !

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Justement, je préfère pouvoir donner/vendre mes organes librement que me voir imposer le don via la loi !

Un don forcé n'est plus un don. Un don doit être libre, c'est une nécessité. A tel point qu'il est même recommandé de ne pas s'en apercevoir. Cela dit, pour un organe c'est plus difficile, sauf de l'autre côté, mais qui sait ?

A propos d'organe, ce qui est difficile c'est le don qui vient du coeur, pas celui du cerveau pour se donner bonne conscience.

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A propos d'organe, ce qui est difficile c'est le don qui vient du coeur, pas celui du cerveau pour se donner bonne conscience.

De toute façon, don de coeur ou don de cerveau, les deux sont mortels si pratiqués du vivant du donneur.

:icon_up:

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Invité jabial

Le corps humain n'est pas un objet tant qu'il est sous le contrôle de l'esprit humain, mais un morceau de corps humain est bel et bien un objet (un ongle, un bras, un rein aussi). Interdire la vente des organes serait véritablement sortir d'une approche où chacun juge ce qui est bon pour lui pour entrer dans une vision des choses où une élite sait mieux que les individus ce qui est bon pour eux. Je pense que ça comporte des dangers bien plus graves, quoi que bien plus éloignés, que la vente d'organes.

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Perso je ne suis pas opposé à la vente d'organes, mais pas en vertu du principe que le corps humain serait un objet. Si j'ai à choisir entre l'erreur et la barbarie, je préfère l'erreur.

Pourquoi pas? Mais ça mérite d'être précisé.

EDIT

Le corps humain n'est pas un objet tant qu'il est sous le contrôle de l'esprit humain, mais un morceau de corps humain est bel et bien un objet (un ongle, un bras, un rein aussi).

Par exemple.

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