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Service minimum dans l'éducation


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Fillon a déclaré sur France 3 :

. « La démonstration qui sera faite de l'efficacité du dialogue social dans les transports peut ensuite servir de modèle pour être étendu dans d'autres secteurs, dont l'Éducation », a observé le premier ministre, invité de France 3. « Si cela marche, je ne vois pas pourquoi on ne l'étendrait pas à d'autres domaines, car l'objectif c'est quand même bien de fournir le meilleur service public en permanence à tous les Français », a-t-il ajouté.

Je ne vois pas très bien ce que pourrait recouvrir la notion de service minimum appliqué à l'éducation ; en cas de grève, quels sont les services qu'on considère comme prioritaires ? quels sont les autres ? Comment s'assurer que le service a bien été fait (et a été bien fait) ? Quels seront les établissements concernés ? les collèges, les lycées, les maternelles, les primaires ? quelles classes ?

Un exemple : en cas de grève en maternelle, les parents se retrouvent en règle générale sans aucune solution de garde. Pourtant, je ne crois pas qu'il soit dans la volonté du gouvernement de mettre en place un service minimum dans ce type d'établissements.

Pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

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Hum… peut-être que service minimum dans les écoles signifie que pendant les grèves, le français et les maths sont assurés. Le sport, l'histoire-géo et autres activités ludiques (théâtre, musique, etc.) passent à la trappe.

Bah quoi? J'ai le droit de lancer des hypothèses non? :icon_up:

Savoir écrire et compter, n'est-ce pas le minimum?

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Pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

J'ai retrouvé ça sur le site du Figaro:

Actuellement, les élèves du secondaire trouvent toujours les portes de leur lycée ou de leur collège ouvertes les jours de grève. À défaut de professeurs pour leur faire cours, ils sont confiés à des surveillants, dans des salles de permanence ou - au pire - dans les cours de récréation. Seule exception, très rare : en cas d'occupation des locaux ou de menace d'« invasion » par des casseurs, comme ce fut le cas dans certains établissements lors des grèves du printemps 2005 contre la réforme du bac lancée par… François Fillon.

En maternelle et en primaire, en revanche, des règles strictes imposent un nombre maximal d'élèves par enseignant. Si trop d'instituteurs sont absents, le directeur ne peut que fermer son école. Et - sauf si la mairie vole à leur secours en mobilisant ses animateurs de centres de loisirs - les parents n'ont plus qu'à recourir au système D : pose de RTT, renfort des grands-parents, appel des voisins au secours… Mettre fin à ce genre de situation supposerait donc sans doute que des enseignants puissent être réquisitionnés quand un nombre important de grévistes est prévu dans une école.

Le Figaro

Or maintenant, Fillon souhaite assurer un certain pourcentage d'enseignants présents les jours de grève. Mais le nombre d'élèves par prof étant fixé, il y aura forcément une majorité d'élèves sur le carreau. Bref, je ne vois pas trop ce que ça va vraiment apporter si ce n'est un effet d'annonce qui va, dans un premier temps, ravir beaucoup de parents.

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Une chose qui ne me paraît pas très claire tant les déclarations sont vagues: le "service minimum" dans l'EN, est-ce que c'est:

1/ Empêcher les grévistes d'occuper les établissements et de faire cours? (Je pense moins aux profs qu'aux étudiants et leurs AG totallitaires) NECESSAIRE

2/ Obliger un minimum de profs, genre 60%, à assurer leurs cours en temps de grève? FARFELU

3/ Obliger les profs à un temps de présence minimum au sein de l'établissement dans la semaine? * STUPIDE

*Aucun rapport avec les grèves, mais les déclarations de Fillon porte sur un "modèle de dialogue" sur le "service minimum", je ne l'ai pas entendu se référer spécifiquement aux situations de grève. Vous noterez que s'il s'agit bien de la proposition 3/, c'est une proposition de campagne de… Ségolène.

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Je partage totalement ton avis Coldstar.

Tu veux dire que tu t'es posé la même question que moi?

Quand j'ai entendu parler de SM… enfin service minimum bien sûr… dans l'EN, j'ai tout de suite repensé à la proposition de Royal pendant la campagne, pas à une réforme du droit de grève. Il me semble évident que la problématique dans les transports et l'éducation en terme d'activité de service continue n'est pas du tout comparable.

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De son côté, Xavier Darcos, le ministre de l'Education nationale ne cachait pas un certain embarras. Déjà repris par Bercy qui tablerait sur 17 000 suppressions de postes quand lui en annonçait 10 000, Darcos se montrait évasif : "Le Premier ministre a surtout rappelé la nécessité d'avoir du dialogue social, de la veille sociale avant tout conflit. Cela n'empêche pas de réfléchir à moyen terme à des dispositifs d'accueil, de continuité du service public dans l'Education nationale aussi. J'ai toujours dit aux syndicats (…) que toutes les questions qui ont été évoquées pendant la campagne présidentielle, y compris le service minimum, feraient partie des éléments du débat que nous aurions le moment venu", a-t-il expliqué tout en tempérant : "Mais je le répète, pour l'heure, il n'y a qu'un seul service minimum qui est envisagé: c'est celui sur les transports".

http://www.lejdd.fr/cmc//politique/200729/…ment_39704.html

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Serait-ce le sentiment de toute puissance, certes légitime vu comme le paquet fiscal, le service minimum dans les transports ou encore les peines plancher, sont passés sans provoquer le moindre remous, qui pousse François Fillon et Xavier Bertrand a en faire trop en évoquant l’idée d’instaurer un service minimum à l’école ???

En tout cas, même s’il semble certain que ce projet traîne dans leurs cartons, annoncer une telle volonté est la meilleure façon de s’assurer une rentrée sociale chaude pour le gouvernement alors pour le moment, la technique sarkozienne du mouvement perpétuel avait permis d’échapper à un vrai mouvement de grogne. Preuve, que cette annonce est pour le moins prématurée, surtout que les enseignants n’ont pas encore digéré l’annonce du nombre de suppressions postes pour la rentrée, il a fallu que le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, monte au créneau pour assurer qu'"il n'y a pas, à ce stade, de projet en préparation devant le Parlement sur le service minimum autre que celui portant sur les transports actuellement débattu". Après la TVA-sociale, ce n’est la deuxième fois en deux propositions que le Premier ministre se fait sèchement retoquer par l’Elysée.

http://nicopolitique.blogspirit.com/archiv…ien-opposi.html

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Concernant les écoles maternelles, le problème est double. D'un côté il y a le personnel relevant de l'EN et franchement, je ne vois pas comment on peut y instaurer un service minimum, à moins d'obliger les non grévistes à garder les élèves des autres classes, ce qui me semble impossible compte tenu de la nature des élèves. D'autre part, il y a les ATSEM qui eux sont du personnel strictement municipal sur lequel l'EN n'a aucun pouvoir.

Pour le primaire, le personnel de cantine est municipal. En cas de grève, il est de plus en plus rare que les instituteurs professeurs des écoles acceptent de jouer le rôle de surveillants de cantine. Quant à ces derniers, en cas de grève massivement suivie, je vois mal les deux ou trois non grévistes absorber les classes des autres.

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Le problème n'est-il pas le même pour le personnel des cantines des collèges et des lycées ? Ne sont-ce pas des TOS des départements et des régions ?

Certes, mais ces derniers ont un net avantage sur le primaire, ils ont du personnel de surveillance. Généralement constitué d'étudiants mal payés, ces derniers ne font que rarement grève.

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Non non, ça existe en vrai. La plupart sont charmants et très dévoués pour les petites têtes blondes, d'ailleurs… Mais je les soupçonne d'être en majorité très à gauche. Je ne sais pas pourquoi…

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Je crois que Fillon voulait parler d'obligation d'accueil.

En fait cette obligation existe déjà. Evidemment devrais-je dire.

Mais effectivement, cela ne change rien au problème.

Cela dit, il est rare que le taux de grévistes soit très important dans un établissement… Les enseignants en général ne veulent pas accueillir (dans le secondaire) des élèves de collègues tout simplement parce que ça les … Ou parce qu'ils vont voir leur vie sociale au boulot détruite par des syndicalistes au qi à peine supérieur à celui d'une huître (désolé pour les huîtres).

Chez moi, quand il y a une grève (ahahahahahah, je souris), et que deux ou trios collègues sont absents, en général ils sont assez courtois pour prévenir, et on anticipe.

Mais je suis dans le privé, dois-je préciser…

Le vrai souci est dans les maternelles primaires, et pour les parents.

Alors une obligation avec réquisition, peut être illusoire, mais très souhaitable.

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Je trouve ça louche. Disons que la justification du SM dans les transports peut s'expliquer comme un pendant du monopole attribué. Pour le coup je serais plus pour la fin du monopole que pour un SM (même si pour des infrastructures comme le métro le monopole est de fait). Dans le cas de l'éducation nationale ça me paraît farfelu et infondé.

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Je préfèrerais carrément un service garanti : exit le droit de grève, comme à l'armée !

:icon_up: Un service garanti ?? Mais c'est la porte ouverte à l'interventionisme le plus éhonté !! Dans le cas de l'armée ça s'explique encore par le monopole. Sinon je ne vois pas comment justifier l'interdiction du droit de grève.

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La solution la plus révolutionnaire est quand même celle d'AL: embauche directe des professeurs par les établissements qui font eux-même le contrat de travail. Le professeur ne serait lié qu'à l'établissement qui l'a embauché, avec un contrat de travail de statut privé il ne se lancerait pas dans une grève à la légère, surtout si ce contrat de travail est plus souple qu'à l'heure actuelle.

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Tout le monde ne fait pas grèce "à la légère" et cela ne résout en rien le problème posé.

Obligation d'accueil il doit y avoir.

Service minimum (ou garanti) peut s'entendre par obligation d'accueil. Dans des conditions de sécurité garanties.

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:doigt: Un service garanti ?? Mais c'est la porte ouverte à l'interventionisme le plus éhonté !! Dans le cas de l'armée ça s'explique encore par le monopole. Sinon je ne vois pas comment justifier l'interdiction du droit de grève.

Il suffit de considérer les grévistes comme démissionnaires.

:icon_up:

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