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Hausse du prix du pétrole, quelles solutions apporter ?


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Le gain est que les juges ne condamnent qu'après qu'il est y ai un dommage, alors que l'état vous déclare coupable sans preuve et vous condamne à payer.

Dans le premier cas c'est le respect du droit dans le deuxième c'est l'arbitraire couplé à la violence étatique.

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C'est l'éternel problématique de ce qu'on voit et ce qu'on voit pas (cf la vitre brisée de Bastiat).

Une hausse de fréquentation d'une route, c'est une meilleure rentabilisation d'un investissement. Si c'est l'Etat qui investit dans la route, ça veut dire une dépense moins inutile de l'argent PUBLIC. Donc il s'agit bien d'une externalité positivie.

Parce que sinon, on peut raisonner par l'absurde en disant qu'une autoroute très fréquentée n'a pas plus d'externalité positive qu'une route pratiquement pas fréquentée, ce qui est bien sûr absurde.

Rien à faire, vous restez bloquer au niveau des internalité. L'argent public est prélevé auprès des usagers de la route (vous savez, les 30 milliards de TIPP ;-), je ne vois toujours pas l'externalité. Si un route est vide et non rentable les usagers ont trop payé pour rien, mais ça reste les usagers les agent payeurs ;-). Mais le problème est transitoire: si l'internalisation produit une baisse de trafic, on renoncera a construire de nouvelles infrastructures et les usagers auront moins de charge.

Il faut chercher ailleurs les externalité positive d'une route: c'est par exemple si elle sert de coupe feu, ou alors qu'on peut y tenir une fête villageoise. Au niveau Suisse, on tient compte de ces externalités dans les comptes routiers en imputant à la fiscalité routière seulement 70% du coût des routes communales et 90% des "départementales"": l'impôt "local" finance donc une partie de la route: il y a subvention étatique pour une externalité positive, comme quoi le système peut fonctioner dans les 2 sens (bon, les 30% et 10% il faut dire pour être précis que c'est aussi la participation interne des piétons et cycliste et pas uniquement la subvention d'une externalité positive).

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Le gain est que les juges ne condamnent qu'après qu'il est y ai un dommage, alors que l'état vous déclare coupable sans preuve et vous condamne à payer.

Dans le premier cas c'est le respect du droit dans le deuxième c'est l'arbitraire couplé à la violence étatique.

Et ou est le respect de la propriété ? Accepteriez vous que quelqu'un vienne enterrer des déchets dans votre jardin, même si c'est pour augmenter son efficactié économique et que "promis juré" c'est pas dommageable pour vous.

Tout le problème vient de la propriété de l'air ? a qui appartient-il ?

Ensuite vient le problème de l'efficacité économique: si on arrive à une même solution (à savoir diminuer ou supprimer les nuisances) dans les deux cas, ne vaut-il pas mieux privilégier la solution la moins coûteuse, même si elle froisse votre égo libéral ? Si l'on choisit la solution la plus coûteuse, il y a alors un dommage économique et une distortion de marché supplémentaire (et au passage plus des gens qui s'enrichissent inutilement sur le dos des autres, peut-être des fonctionnaires converti en juges :icon_up: )

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Si un route est vide et non rentable les usagers ont trop payé pour rien, mais ça reste les usagers les agent payeurs ;-).

Si les recettes de la TIPP et de la TVA sur le carburant étaient exclusivement dédiées à l'infrastructure, ce serait, on est d'accord, une internalité. Or ce n'est pas le cas, c'est ventillé de manière totalement opaque dans le budget global de l'Etat. Donc on peut considérer que la construction d'une route se fait avec l'argent de tous les contribuables, usager de la route ou non. Par conséquent, la fréquentation, qui conditionne l'efficacité de l'investissement de l'argent public constitue bien une externalité.

Vous voyez bien que le calcul de l'externalité est largement sujet à débat, ce qui est mon point de départ. C'est simple, convainquez moi, montrez moi qu'on peut calculer les externalités de l'ozone atmosphérique de manière scientifique (c'est ce que vous avez affirmé sans vergogne) c'est à dire basée sur des critères rationnels, fiables et reproductibles.

Vous essayez de faire diversion en brodant un point de détail. C'est un procédé rhétorique pas très honnête. Il n'empêche qu'on a vu de multiples exemples où le calcul des externalités relève de l'arbitraire, notamment dans le lien que vous avez vous-même cité.

Pour l'instant, tant que vous n'avez pas prouvé que la notion d'externalité est autre chose qu'un machin flou et fourre-tout, toute votre construction théorique pour justifier encore plus d'interventionnisme s'effondre comme un château de cartes.

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Ensuite vient le problème de l'efficacité économique: si on arrive à une même solution (à savoir diminuer ou supprimer les nuisances) dans les deux cas, ne vaut-il pas mieux privilégier la solution la moins coûteuse, même si elle froisse votre égo libéral ?

On aimerait tous avoir une énergie qui fait la même chose que ce qui existe mais qui produit moins de nuisance et /ou qui coûte moins cher. On aimerait tous avoir le beurre et l'argent du beurre. Seulement de telles choses existent pas. :icon_up:

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Si les recettes de la TIPP et de la TVA sur le carburant étaient exclusivement dédiées à l'infrastructure, ce serait, on est d'accord, une internalité. Or ce n'est pas le cas, c'est ventillé de manière totalement opaque dans le budget global de l'Etat. Donc on peut considérer que la construction d'une route se fait avec l'argent de tous les contribuables, usager de la route ou non. Par conséquent, la fréquentation, qui conditionne l'efficacité de l'investissement de l'argent public constitue bien une externalité.

Je vous ai pourtant déjà donné les chiffres:

http://www.debatpublic-transports-vral.org…DD_M_oct.03.pdf

Qu'il n'existe de pas de compte séparé ne change rien au bilan: on compte combien les usagers paient et on regarde les coûts internes et externes. Si tous les coûts sont couvert par ce que versent les usagers, on ne peut pas dire que tous les contribuables contribuent, et c'est tant mieux. En bon libéral, on ne peut pas souhaiter supporter des coûts pour un bien que l'on ne consomme pas, non ?

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Vous voyez bien que le calcul de l'externalité est largement sujet à débat, ce qui est mon point de départ. C'est simple, convainquez moi, montrez moi qu'on peut calculer les externalités de l'ozone atmosphérique de manière scientifique (c'est ce que vous avez affirmé sans vergogne) c'est à dire basée sur des critères rationnels, fiables et reproductibles.

Vous essayez de faire diversion en brodant un point de détail. C'est un procédé rhétorique pas très honnête. Il n'empêche qu'on a vu de multiples exemples où le calcul des externalités relève de l'arbitraire, notamment dans le lien que vous avez vous-même cité.

Pour l'instant, tant que vous n'avez pas prouvé que la notion d'externalité est autre chose qu'un machin flou et fourre-tout, toute votre construction théorique pour justifier encore plus d'interventionnisme s'effondre comme un château de cartes.

Dans un système libéral, vous en pouvez pas faire abstractions des externalités. Il est évident que d'un échange économique librement consenti entre un groupe d'individus puissent naître des dommages à un autre groupe d'individu non impliqué.

Vous ne pouvez pas appliquer le principe collectiviste d'un impératif d'Etat ou d'une majorité qui méprise une minorité. Il faut trouver un mécanisme pour que les individus non impliqués intéragissent avec les individus impliqués d'une manière ou du n'autre pour que l'échange économique prennent en compte leur desiderata, puisqu'ils sont finalement également parti prenante: c'est l'internalisation des externalités.

Que celà soit difficile à réaliser c'est une autre histoire, mais qu'avez vous à redire sur le principe ?

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Le gain est que les juges ne condamnent qu'après qu'il est y ai un dommage,

Le propriétaire d'un bien peut librement en faire l'usage qu'il désire, non ? Qu'avez vous à redire si un le propriétaire d'un terrain s'oppose à ce que vous le traversiez ? Vous pouvez l'assurez que vous n'endommagerez en rien sa propriété et que pour lui le dommage sera nul, celà ne changera rien à la validité de son opposition absolue, et même un juge aura du mal à condamner le propriétaire et pas l'indésirable.

On en revient à régler la propriété de l'air. Si chacun détient une part égale de la propriété de l'air, il n'y a pas besoin d'un dommage effectif pour qu'un autre propriétaire s'oppose à l'usage de l'air qu'il ne désire pas.

D'un autre côté, on peu décider qu'il s'agit d'un bien commun à gérer collectivement, mais comment le gérer collectivement sans sombrer dans le collectivisme ?

Si l'on part du principe de servitude appliqué pour la propriété immobilière, où il est évidant que dans certain cas un propriétaire doit faire des concessions au profit de ses voisins pour qu'ils puissent eux même jouir de leur bien, dans le cas de l'air celà revient à dire que celui qui l'utilise à son profit (en y rejettant des déchets) doit s'arranger avec l'ensemble des gens qui respirent pour convenir d'un dédomagement: on ne coupe pas au principe d'une taxe à la production récoltée auprès des agents pollueurs reversée à tous, il me semble.

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Que faire pour ceux qui roulent en campagne? Pour ceux qui vivent près de collines ou de vallées qui permettent aux polluants de "se dissiper" avant d'incommoder quiconque? Ils paient quand même?

Puis la "propriété à part égale de l'air" ne semble pas vraiment venir de l'appropriation par homesteading. On dirait plutôt une redistribution typique. Une usine pourrait très bien polluer des kilomètres si elle était là en premier.

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Que faire pour ceux qui roulent en campagne? Pour ceux qui vivent près de collines ou de vallées qui permettent aux polluants de "se dissiper" avant d'incommoder quiconque? Ils paient quand même?

Les polluants voyagent sur des kilomètre, et on ne peut en aucun cas ratacher 1 molécule à un endroit donné à 1 pollueur particulier, c'est là le problème. Ensuite d'autres polluants ne se dissipent pas du tout et reste des années dans l'atmosphère (comme les CFC).

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Que celà soit difficile à réaliser c'est une autre histoire, mais qu'avez vous à redire sur le principe ?
C'est pas "une autre histoire", c'est toute l'histoire ! Le principe d'externalités n'est utile à une politique publique que si c'est possible de le déterminer de manière scientifique et non arbitraire selon l'idéologie du moment.

La France par ex. a décrété que les externalités sur les OGMs sont exhorbitantes alors que le reste du monde a décidé que non. Tant que le concept d'externalités est arbitraire et massivement orienté dans le sens d'un frein à toute nouvelle avancée technologique (et c'est ce qui se passe concrètement), ce n'est pas un outil de politique publique mais juste un prétexte pour dire non au progrès.

La preuve, vous aviez affirmé que les externalités de l'ozone peuvent être calculées "scientifiquement". Et quand je demande de montrer qu'on peut chiffrer avec une précision acceptable cela, on ne vous voit plus. Vous voyez bien que le concept d'externalité a l'air de tenir tant qu'on se contente de vagues généralités. Mais dès qu'on doit rentrer dans les détails, souvent (je ne dis pas toujours), ça pose plus de problèmes que ça n'en résout.

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C'est pas "une autre histoire", c'est toute l'histoire ! Le principe d'externalités n'est utile à une politique publique que si c'est possible de le déterminer de manière scientifique et non arbitraire selon l'idéologie du moment.

La France par ex. a décrété que les externalités sur les OGMs sont exhorbitantes alors que le reste du monde a décidé que non. Tant que le concept d'externalités est arbitraire et massivement orienté dans le sens d'un frein à toute nouvelle avancée technologique (et c'est ce qui se passe concrètement), ce n'est pas un outil de politique publique mais juste un prétexte pour dire non au progrès.

La preuve, vous aviez affirmé que les externalités de l'ozone peuvent être calculées "scientifiquement". Et quand je demande de montrer qu'on peut chiffrer avec une précision acceptable cela, on ne vous voit plus. Vous voyez bien que le concept d'externalité a l'air de tenir tant qu'on se contente de vagues généralités. Mais dès qu'on doit rentrer dans les détails, souvent (je ne dis pas toujours), ça pose plus de problèmes que ça n'en résout.

Vous continuez à vouloir évacuer le fond sur des problèmes de forme.

Si vous ne pouvez pas me calculer de combien précisément mon pouvoir d'achat va augmenter si demain on supprime l'Etat Français, je ne vais pas pourtant dire que le libértarisme c'est n'importe quoi parce que l'on ne peut pas en calculer avec exactitude les effets, et que trop de paramètres sont arbitraires… je peux tout aussi bien vous dire "Vous voyez bien que le concept libéral a l'air de tenir tant qu'on se contente de vagues généralités. Mais dès qu'on doit rentrer dans les détails, souvent (je ne dis pas toujours), ça pose plus de problèmes que ça n'en résout."

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Vous continuez à vouloir évacuer le fond sur des problèmes de forme.

Si vous ne pouvez pas me calculer de combien précisément mon pouvoir d'achat va augmenter si demain on supprime l'Etat Français, je ne vais pas pourtant dire que le libértarisme c'est n'importe quoi parce que l'on ne peut pas en calculer avec exactitude les effets, et que trop de paramètres sont arbitraires… je peux tout aussi bien vous dire "Vous voyez bien que le concept libéral a l'air de tenir tant qu'on se contente de vagues généralités. Mais dès qu'on doit rentrer dans les détails, souvent (je ne dis pas toujours), ça pose plus de problèmes que ça n'en résout."

Comparaison frauduleuse : le libéralisme est une philosophie politique qui ne repose pas sur le conséquentialisme. Autrement dit, l'on peut souhaiter le passage à une société plus libre même s'il est prouvé par a+b que cette transition aménera un niveau de vie moindre (il se trouve simplement qu'en général le contraire se produit : la prospérité se développe)

Les externalités n'ont de sens que définies pour la résolution d'un problème technique spécifique et quantifiable. Par exemple pour reprendre un cas canonique, supposons qu'une cimenterie rejette des poussières qui diminuent les rendements d'une exploitation agricole voisine. L'intervention publique n'a de sens que si le produit de la taxation imposée à la cimenterie correspond au domage infligé à l'agriculteur et lui est entièrement reversé.

Parler d'externalités sans victimes bien définis et identifiables, sans quantification de leurs préjudices, et sans reversements effectifs des sommes prélevées n'a guère de sens.

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La France par ex. a décrété que les externalités sur les OGMs sont exhorbitantes alors que le reste du monde a décidé que non. Tant que le concept d'externalités est arbitraire et massivement orienté dans le sens d'un frein à toute nouvelle avancée technologique (et c'est ce qui se passe concrètement), ce n'est pas un outil de politique publique mais juste un prétexte pour dire non au progrès.

Il n'y a eu aucun calcul d'externalités ni même une tantative d'internalisation des externalités dans ce processus, uniquement une interdiction unilatérale. Une taxe d'incitation c'est justement tout le contraire.

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Il n'y a eu aucun calcul d'externalités ni même une tantative d'internalisation des externalités dans ce processus, uniquement une interdiction unilatérale. Une taxe d'incitation c'est justement tout le contraire.
Les taxes "d'incitation" (j'adore le qualificatif) sont justement basées sur les pseudo-calculs d'externalités. Les écolos n'arrêtent pas de parler d'externalités des OGMs, du nucléaire, des pesticides, des centrales au charbon, du pétrole… Ce qui est merveilleux, c'est que pour justifier une interdiction unilatérale, il suffit de dire qu'on a pris en compte les externalités négatives (quasi pléonasme) et peu importe les calculs "scientifiques" dont tout le monde s'en fout. La preuve, j'attends toujours que vous nous montriez un tel calcul pour les externalités de l'ozone.

Donc sous-entendre que les externalités n'ont été pour rien dans l'interdiction des OGMs, c'est franchement du foutage de gueule. Il suffit de googler "ogm externalités" pour voir que le Grenelle de l'environnement ne parle que de ça !

Si vous ne pouvez pas me calculer de combien précisément mon pouvoir d'achat va augmenter si demain on supprime l'Etat Français, je ne vais pas pourtant dire que le libértarisme c'est n'importe quoi parce que l'on ne peut pas en calculer avec exactitude les effets, et que trop de paramètres sont arbitraires
Le libéralisme ne se résume pas à une vision utilitariste (ici le pouvoir d'achat) et il ne prône pas forcément la suppression de l'Etat (cf la réponse bien mieux formulée de bob).

Tout ce qui n'est pas blanc n'est pas forcément noir. Ce n'est pas parce que le concept d'externalité existe qu'il est forcément calculable et applicable partout. A l'inverse, ce n'est pas parce qu'il a des limitations qu'il n'est jamais utilisable. Vous êtes imperméable à ce genre de nuance ou quoi ?

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Sans oublier que c'est grâce aux externalités négatives du pétrole que les ecolos ont œuvré aux développements des agro-carburants en Europe.

Externalité des externalites du pétrole manque de nourriture.

Conclusion mieux vaut rouler au pétrole.

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Il faudrait d'abord appliquer concrètement cette notion (l'externalité) à l'action de l'Etat (français, par exemple), en ce qu'elle lui rapporte et en ce qu'elle coûte aux citoyens qui la subisse. On découvrirait que cela justifierait l'intervention du privé pour rendre l'externalité de négative à positive. Il semble que ce soit économiquement tout le projet du libéralisme.

Bon, mais cette notion me semble un peu redécouvrir l'eau chaude.

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Bon, mais cette notion me semble un peu redécouvrir l'eau chaude.

C'est le trait caractéristique de certains quand ils débarquent sur le forum avec de grandes et belles idées. Au départ, ils arrivent avec la potion magique, et après analyse, c'est un godet d'eau chaude.

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C'est le trait caractéristique de certains quand ils débarquent sur le forum avec de grandes et belles idées. Au départ, ils arrivent avec la potion magique, et après analyse, c'est un godet d'eau chaude.

talking to me?

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Il faudrait d'abord appliquer concrètement cette notion (l'externalité) à l'action de l'Etat

Mais c'est déjà fait !

Décidément vous êtes incollable sur la pensée libérale, vous pourriez faire quelques efforts pour connaître la politique de vos voisins, surtout quand celui ci est 10x plus libéral que la France

Je vous résume l'affaire. La Suisse a pendant des années refusé de laisser passer les camions de 40 tonnes sur son territoire, ce qui a bien sûr provoqué un certain mécontentement des européens. Mais il fallait négocier tout une série d'accord (les bilatérales) pour régler les relations de la Suisse avec ses voisins, et c'était un point délicat, car bien sûr les habitants des vallées alpines souffrent tout particulièrement du trafic de transit.

Il s'est trouvé que ces habitants lésés ont déposés une initiative constitutionnelle fédérale. Bizarrement, on a trouvé suffisamment de consensus entre les conservateurs anti-européen et les écologistes, pour que l'initiative soit acceptée en votation populaire, contre l'avis du gouvernement. Car le nouvel article constitutionnel est horriblement contraignant: pas une seule nouvelle route à travers les alpes, et l'entier du trafic de marchandise doit passer par le rail.

C’était évident que c'était assez difficile à faire passer à nos voisins européens. Il a fallu trouver des compromis et élaborer bon nombre de lois allant dans le sens du postulat constitutionnel. La solution qui a été négociée avec l'Europe (et donc avec la France) inclut le principe d'internalisation des externalités. Les 40 tonnes étaient accepté (car finalement, même si il a fallu adapter un peu le réseau routier, les plus gros poids lourds sont plus efficaces et in fine polluent moins), mais l'entier des nuisances qu'ils causaient devaient être pris en compte pour fixer les taxes de transit. Le produit de la taxe ne doit pas dépasser les coûts d’infrastructures et la charge pour la collectivité, assurant ainsi que la Suisse ne cherche pas à s’enrichir sur leur dos (en fait, elle le fait honteusement par d’autres moyens, mais peu importe, les libéraux sont d’accord ;-)). En parallèle la Suisse s'est engagée à offrir une infrastructure ferroviaire performante (ce n’est pas fini, on creuse le plus long tunnel du monde… le 2e plus long tunnel européen qui est entré en service cette année).

Tous les pays européens ont donc accepté le principe d'une taxation du trafic routier basée sur l'internalisation des externalités, c'est la RPLP. Il existe une loi qui prévoit que périodiquement on révise le calcul du coût des externalités pour ajuster la taxe poids lourds.

http://www.news-service.admin.ch/NSBSubscr…ments/11988.pdf

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Donc sous-entendre que les externalités n'ont été pour rien dans l'interdiction des OGMs, c'est franchement du foutage de gueule. Il suffit de googler "ogm externalités" pour voir que le Grenelle de l'environnement ne parle que de ça !

Bien sûr qu'elles ont été pris en compte, mais pas pour un processus de taxation incitative…

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Bien sûr qu'elles ont été pris en compte, mais pas pour un processus de taxation incitative…
Ca prouve bien que le calcul des externalités des OGMs est totalement arbitraire, puisqu'il peut tout aussi bien conduire à une taxation incitatative (hypothèse coûts raisonnables) qu'une interdiction (hypothèse coûts exorbitants).
Je vous résume l'affaire. La Suisse a pendant des années refusé de laisser passer les camions de 40 tonnes sur son territoire, ce qui a bien sûr provoqué un certain mécontentement des européens. Mais il fallait négocier tout une série d'accord (les bilatérales) pour régler les relations de la Suisse avec ses voisins, et c'était un point délicat, car bien sûr les habitants des vallées alpines souffrent tout particulièrement du trafic de transit.
Le choix des Suisses de mettre la priorité sur le ferroutage des poids lourds est un choix avant tout politique basé sur pleins de critères (économie d'énergie, grands travaux, image de marque, disponibilité des fonds, possibilité de supporter une baisse de trafic…). Les externalités ne sont qu'un prétexte, pas la base du choix. Par exemple, dans votre lien, on voit un poste d'externalité lié au climat de 153 Millions de CHF, par an.

Oui, les externalités du climat! Non mais c'est franchement du n'importe quoi. Et pourquoi pas 1 milliards tant qu'on y est. C'est un exemple typique où les chiffres ne servent qu'à donner un vernis scientifique à une conclusion déjà préétablie.

On a vu ce genre de pseudo-science à l'oeuvre avec le Grenelle de l'environnement où on a commandé un rapport "scientifique" ad-hoc qui permet de conclure qu'il faut interdire les OGMs. Ce n'est pas de la science, c'est de la propagande.

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Oui, les externalités du climat! Non mais c'est franchement du n'importe quoi. Et pourquoi pas 1 milliards tant qu'on y est. C'est un exemple typique où les chiffres ne servent qu'à donner un vernis scientifique à une conclusion déjà préétablie.

L'externalité "climat" est la plus simple à calculer, puisque au terme des accords de Kyoto, ratifié par la suisse et les européens, il y a bien un "prix" pour la tonne de CO2, et même une bourse d'échange. Je suis moi même peu favorable à ces échanges de droits pour polluer, mais pour la RPLP, c'était clairement la méthode de concensus idéale. C'est donc la main invisible du marché qui fixe le coût de cette externalité :icon_up: .

Et pour vous faire plaisir, pour la RPLP, on a pas tenu compte de l'effet de l'ozone: visiblement parce qu'il n'y a pas de concensus européen sur le sujet.

La robustesse du modèle est également testée (méthode de Monte-Carlo, sur 1 millions de simulation) en faisant varier toutes les incertitudes sur les variables.

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Le choix des Suisses de mettre la priorité sur le ferroutage des poids lourds est un choix avant tout politique

Tout à fait, ce choix a été guidé par l'insatisfaction des riverains, et confirmé en tout cas 4 fois en votation populaire. Le choix a été d'inclure leur desiderata dans la politique de transport, tout en respectant au mieux le marché. C'est le choix de l'internalisation des externalités qui a été choisi.

Bien entendu certaines hypothèse de travail ont du être choisie, ce qui peut être considéré comme des choix arbitraires. Mais ne croyez pas qu'un assureur privé procède de manière différente quand il doit fixer un niveau de prime.

Vous me direz "oui mais on peut changer d'assurance". Je vous répondrai "ne passez plus par la Suisse"

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L'externalité "climat" est la plus simple à calculer, puisque au terme des accords de Kyoto, ratifié par la suisse et les européens, il y a bien un "prix" pour la tonne de CO2, et même une bourse d'échange. Je suis moi même peu favorable à ces échanges de droits pour polluer, mais pour la RPLP, c'était clairement la méthode de concensus idéale. C'est donc la main invisible du marché qui fixe le coût de cette externalité :icon_up: .
La main invisible du marché a fixé le coût de la tonne de CO2 à 2 centimes d'euro l'année dernière quand la bourse du carbone s'était effondré comme un château de carte. Donc l'externalité "climat" est peut-être simple à calculer mais ça ne l'empêche pas d'être du vent. De même, si d'aventure vous voulez vous faire arnaquer compenser votre carbone, les sites de compensation donne un prix entre 30$ et 200$ la tonne (pour de l'air, c'est encore bien trop cher), super comme méthode de calcul !

D'ailleurs, vous parliez bien d'une "méthode de consensus", ce qui montre bien que c'est entièrement pifométrique et que ça n'a rien à voir une méthode "scientifique" (terme que vous aviez employé sans vergogne au sujet des externalités de l'ozone).

La science n'a rien à voir avec le consensus et quand il s'agit de consensus, ça signifie justement qu'on ne sait pas faire de manière scientifique.

La robustesse du modèle est également testée (méthode de Monte-Carlo, sur 1 millions de simulation) en faisant varier toutes les incertitudes sur les variables.

Ca c'est franchement n'importe quoi. Je suis modélisateur alors il ne faut pas venir me la raconter.

La méthode de Monte-Carlo ne permet en aucun cas de garantir la "robusteste" d'un modèle. Si vous avez un modèle à 10 équations non-linéaires couplées qui donne 1+1 = environ 5 et que le résultat d'une série de simulation de Monte-Carlo vous donne une courbe de gauss centrée sur 5, ça ne signifie pas pour autant que votre modèle est "robuste". Un modèle ne peut pas être plus "robuste" (quoi que ça puisse vouloir dire) que la théorie à son origine et si la théorie n'est pas validée, Monte Carlo permet juste à un mauvais modèle d'être précisément faux.

Arnold Zellner par exemple, une somnité en matière d'économétrie a dit dans le International Journal of Forecasting :

"I do not know of a complicated model in any area of science that performs well in explanation and prediction, and have challenged many audiences to give me examples. So far, I have not heard about a single one."

Mais ne croyez pas qu'un assureur privé procède de manière différente quand il doit fixer un niveau de prime.

Vous me direz "oui mais on peut changer d'assurance". Je vous répondrai "ne passez plus par la Suisse"

A ma connaissance, les assureurs ne prétendent pas savoir calculer les externalités d'une chose aussi nébuleuse que l'ozone ou des émissions de CO2. De plus ils s'appuyent sur bien plus de données observables pour fixer leur prime et réajustent constamment ces primes en fonctions des nouvelles données. Alors que quand vous décidez une politique d'aménagement du territoire sur 30 ans, vous n'avez que des modèles pour les calculs d'externalité, bref de la pseudo-science (avez vous des données sur les impacts négatifs d'une hausse de 100 Mt CO2 due camions passant par la Suisse ? NON !).
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