Aller au contenu

Hausse du prix du pétrole, quelles solutions apporter ?


Messages recommandés

Calmos, il n'a pas détaillé sa réponse, c'est pas une raison pour le fustiger à ce point.

De manière générale, et sans préjuger de qui a vraiment raison, tes réponses à toi sont énervantes, quand elles ne sont pas tout simplement incompréhensibles (trop de jargon). Mais Alain, lui je le comprend quand il écrit. Dans un débat c'est utile.

Merci ! Je vais donc détailler car tout ceci est le fruit d'une incompréhension.

Extrait de mon post de départ, avec en gras la phrase source de la confusion (et remise dans son contexte) :

3) Tous ces pétroles lourds, issus des sables bitumeux ou extraits depuis l'offshore profond autoconsomment une partie grandissante de leur production. Par exemple, pour produire 100 tep d'un bon puits terrestre du Moyen Orient il faut investir 1 tep. Reste donc 99 réellement disponibles. Avec les pétroles médiocres qui sont proposés (comme ceux indiqués ci dessus) il faut investir 5, 10, 20 tep. Autant de moins disponible donc. Chaque année donc, si la production théorique est constante, la quantité disponible diminue, régulièrement.

Je voulais dire ceci :

avec un "bon" pétrole si la production est de 100 la quantité disponible est de 99 (autoconsommation 1)

avec un "mauvais" pétrole si la production est de 100 la quantité disponible est de 95 (autoconsommation 5)

Donc quand on remplace du "bon" pétrole par du "mauvais" la quantité disponible (une fois retirée la partie autoconsommée) diminue.

Minitax a probablement pensé que je parlais des réserves disponibles. C'est effectivement un autre sujet qui mérite un approfondissement.

Le "bon" pétrole est celui facile à extraire, peu couteux, facile à raffiner (léger et peu soufré), et avec une faible autoconsommation. Typiquement, on en trouve au Moyen Orient où le coût d'extraction est de 5-10$ voire moins avec des équipements largement amortis.

Un exemple de "mauvais" pétrole : les sables bitumeux du Canada. Les coûts d'extraction et de transformation sont très élevés. Ils sont d'ailleurs en constante augmentation. Toutefois, ils sont rentables financièrement. Mais d'un point de vue énergétique, leur production nécessite une forte consommation de gaz et de fuel. Ce qui diminue d'autant l'apport énergétique net.L'autoconsommation est importante.

Une autre différence fondamentale (déjà indiquée plus haut) est le débit de production. Un champ classique de "bon" pétrole atteint 1 Mb/j avec une réserve de 5 Gb. Les sables bitumeux ont un débit comparable avec des réserves de 300 Gb.

Maintenant, un petit exercice. On a 5 champs du premier type (débit de 5 Mb/j, 25 Gb de réserves initiales) qui arrivent en fin de vie. On a donc perdu 25 Gb de réserves. D'un autre côté on "découvre" 300 Gb de sables bitumeux qui vont apporter 1 Mb/j.

Bilan : on note un accroissement considérable des réserves de 25 à 300 Gb . Et pourtant l'offre baisse de 5 à 1 Mb/j.

La réalité est en fait plus complexe, il faut simplement retenir le principe. Un pays peut certes aligner d'importantes réserves. Mais le plus important est la capacité de production attendue à court-moyen terme (5-10 ans). Par exemple, je cite MiniTax :

le Vénézuela a ajouté 30 Gb de réserve

Il s'agit de pétrole ultra-lourd difficile et couteux à extraire, transporter et raffiner. On peut par exemple espérer en tirer 1 Mb/j dans 10 ans. De plus le Vénézuela qui se ferme aux compagnies occidentales (éviction de Exxon) n'a pas les moyens technologiques nécessaires. Dans la réalité ce pétrole va rester longtemps sous terre.

Autre exemple (toujours de MiniTax):

La semaine dernière, les réserves de la Mer du Nord bondissent de 30 à 37 Mb.

Il me semble que c'est une déclaration d'opérateurs occidentaux dignes de confiance, et qui fait état d'un pétrole de qualité. Maintenant, les grands champs de la Mer Du Nord ayant été découverts depuis longtemps il doit s'agir de "petits" champs éparpillés (loi des rendements décroissants). On peut, par exemple, en espérer 1 Mb/j dans 5-10 ans. Qui viendront opportunément compenser le déclin des champs actuels. Et on peut faire confiance à Total (ou Shell ou BP) pour l'exploitation.

Maintenant, peut-on raisonnablement ajouter les 30 Gb du Vénézuela et les 7 Gb de la Mer Du Nord ?

Quand on aligne des réserves donc il faut distinguer le "bon" du "mauvais" pétrole. Or, depuis longtemps, dans les réserves on remplace du "bon" pétrole par du "mauvais". D'où le problème actuel des débits insuffisants. (Ce n'est d'ailleurs qu'une des causes, voir le début du fil).

Et voilà donc le paradoxe actuel : on a des réserves théoriques considérables mais la production ne suit pas.

Lien vers le commentaire

Pour résumé l'augmentation des réserves pétrolières ne signifie pas augmentation de la capacité d'extraction et donc de l'offre.

Pour faire une analogie il faut penser à plusieurs pots de miel de consistances différentes et penser qu'on attrape celui-ci avec une cuillère (extraction) et que vous souhaitez l'étaler (raffinage) sur une tartine de pain.

Et bien vous allez plus vite avec le pot qui contient du miel liquide qu'avec le pot de miel épais.

Lien vers le commentaire
Pour résumé l'augmentation des réserves pétrolières ne signifie pas augmentation de la capacité d'extraction et donc de l'offre.

Pour faire une analogie il faut penser a plusieurs pot de miel de consistance différente et penser qu'on attrape celui-ci avec une cuillère et que vous souhaitez l'étaler sur une tartine de pain.

Et bien vous videz plus facilement un pot avec du miel liquide que du miel épais.

Voila qui devrait plaire à Arn0 :icon_up:

Lien vers le commentaire
Pour résumé l'augmentation des réserves pétrolières ne signifie pas augmentation de la capacité d'extraction et donc de l'offre.

Pour faire une analogie il faut penser a plusieurs pot de miel de consistance différente et penser qu'on attrape celui-ci avec une cuillère( extraction) et que vous souhaitez l'étaler (raffinage) sur une tartine de pain.

Et bien vous allez plus vite avec le pot avec du miel liquide qu'avec le pot miel épais.

C'est exactement cela ! En plus l'analogie est excellente car le "mauvais" pétrole est dense, épais et visqueux.

Maintenant il faut aussi voir le bon côté des choses. Le pot de miel épais durera plus longtemps : on ne peut pas perdre sur tous les tableaux. Donc, quand le Premier Ministre annonce qu'il n'y aura plus de pétrole dans quelques dizaines d'années je peux sans crainte le contredire. Il y en aura toujours, mais en quantité décroissante. Plus exactement le "bon" pétrole va continuer a décliner rapidement. Et le "mauvais" a grimper doucement. Il est facile de comprendre qu'au bout de quelques dizaines d'années il ne restera plus que du mauvais pétrole assurant un débit plus faible, certes, mais relativement constant.

Par exemple, si les réserves de mauvais pétrole sont de 2 000 Gb (données couramment admises) on peut, par exemple, espérer en tirer 20 Mb/j dans 50 ans (le quart de la production actuelle). Soit 7 Gb par an. Ce qui donnerait donc 2-3 siècles de production à ce rythme.

Maintenant, à quel niveau les prix vont-ils se stabiliser dans ce contexte ? Et à quel usage va-t-on destiner ce pétrole si précieux ?

Lien vers le commentaire
Et à quel usage va-t-on destiner ce pétrole si précieux ?

Le marché étant le meilleur allocataire des ressources, je dirais "wait and see".

Avez-vous une source sur les prédictions d'extraction des pétroles lourds?

PS : si vous l'avez déjà citée, auriez-vous l'amabilité de la rappeler ?

Lien vers le commentaire
Pour résumé l'augmentation des réserves pétrolières ne signifie pas augmentation de la capacité d'extraction et donc de l'offre.

Pour faire une analogie il faut penser à plusieurs pots de miel de consistances différentes et penser qu'on attrape celui-ci avec une cuillère (extraction) et que vous souhaitez l'étaler (raffinage) sur une tartine de pain.

Et bien vous allez plus vite avec le pot qui contient du miel liquide qu'avec le pot de miel épais.

Pour continuer avec l'image du miel, le jour ou sortir une cuillerée de miel du pot et de l'étaler sur votre tartine vous épuise tellement que manger la cuillerée ne couvre pas votre dépense d'énergie pour le faire, ça devient nettement moins intéressant de manger du miel: mais votre gourmandise peut peut-être être suffisante pour vous faire faire des choses illogiques !

Lien vers le commentaire
Pour continuer avec l'image du miel, le jour ou sortir une cuillerée de miel du pot et de l'étaler sur votre tartine vous épuise tellement que manger la cuillerée ne couvre pas votre dépense d'énergie pour le faire, ça devient nettement moins intéressant de manger du miel: mais votre gourmandise peut peut-être être suffisant pour vous faire faire des choses illogiques !

:icon_up:

si vous êtes réellement en manque d'énergie, je vous suggère fortement de manger du miel, ça vous en donnera.

Lien vers le commentaire
Pour continuer avec l'image du miel, le jour ou sortir une cuillerée de miel du pot et de l'étaler sur votre tartine vous épuise tellement que manger la cuillerée ne couvre pas votre dépense d'énergie pour le faire, ça devient nettement moins intéressant de manger du miel: mais votre gourmandise peut peut-être être suffisant pour vous faire faire des choses illogiques !

C'est totalement faux car toutes les énergies ne sont pas équivalentes.

Si consommer 2 tep d'uranium pour extraire et raffiner des sables bitumineux afin de générer 1tep de carburants est plus rentable économiquement que de produire 1 tep de carburants avec du charbon en consommant 1,5 tep et bien on le fera malgré le bilan énergétique défavorable.

Lien vers le commentaire
Le marché étant le meilleur allocataire des ressources, je dirais "wait and see".

Mais justement la réaction des acteurs économiques concernés va être extrêmement intéressante ! Par exemple, les constructeurs automobiles qui ne croyaient pas, de manière générale, à la prochaine raréfaction du pétrole commencent sérieusement à s'y préparer.

Avez-vous une source sur les prédictions d'extraction des pétroles lourds?

PS : si vous l'avez déjà citée, auriez-vous l'amabilité de la rappeler ?

Comme je l'indique dans mon message précédent "on peut, par exemple, espérer en tirer 20 Mb/j dans 50 ans". C'était juste pour montrer que si les débits attendus sont à priori faibles, ils dureront longtemps. Evidemment personne ne peut prédire la production pétrolière dans 50 ans. Plein de choses peuvent arriver d'ici là.

Autre piste pour tenter d'évaluer :

Si consommer 2 tep d'uranium pour extraire et raffiner des sables bitumineux afin de générer 1tep de carburants est plus rentable économiquement que de produire 1 tep de carburants avec du charbon en consommant 1,5 tep et bien on le fera malgré le bilan énergétique défavorable.

Cette piste est effectivement prévue. Mais il faut une dizaine d'années pour tout mettre en place, pour une centrale. Petit calcul donc pour fixer des ordres de grandeur.

Une centrale comme l'EPR produit 12 TWh électrique par an et, un peu moins du double en thermique, actuellement perdu dans le circuit de refroidissement. Adaptée pour ne fournir que de la chaleur on doit pouvoir en tirer 30 TWh par an. En considérant 1 tep de chaleur pour fournir 5 tep de pétrole on voit qu'un EPR peut fournir 5 * 700 000 tep par an (rappel 1 tep = 42 MWh) soit, arrondi, 25 000 000 barils ou encore 70 000 b/j. Et je suis optimiste en considérant que 1 tep à partir de l'uranium fournit 5 tep de pétrole.

Pour doubler la production actuelle (un peu plus de 1 Mb/j soit 1.5% de la production totale) il faudrait donc une quinzaine d'EPR. Cela va prendre beaucoup de temps. Sans parler du problème des réserves d'uranium.

Lien vers le commentaire
C'est totalement faux car toutes les énergies ne sont pas équivalentes.

Si consommer 2 tep d'uranium pour extraire et raffiner des sables bitumineux afin de générer 1tep de carburants est plus rentable économiquement que de produire 1 tep de carburants avec du charbon en consommant 1,5 tep et bien on le fera malgré le bilan énergétique défavorable.

En effet: mais c'est illogique, car on puise dans un autre stock épuisable, ce qui épuisera finalement toute l'énergie facile à avoir bien plus vite. Mais on va le faire, c'est clair, on est pas à une connerie près !

Lien vers le commentaire
En effet: mais c'est illogique, car on puise dans un autre stock épuisable, ce qui épuisera finalement toute l'énergie facile à avoir bien plus vite. Mais on va le faire, c'est clair, on est pas à une connerie près !

Tandis que s'interdire d'utiliser une énergie à bas coût, en vertu d'un bilan carbone dont on ne sait même pas quels sont les avantages à long terme, c'est intelligent? Moi j'appelle ça de la superstition.

Lien vers le commentaire
Tandis que s'interdire d'utiliser une énergie à bas coût, en vertu d'un bilan carbone dont on ne sait même pas quels sont les avantages à long terme, c'est intelligent? Moi j'appelle ça de la superstition.

Tu oublies un peu vite les internalisations positives de la superstition !

Lien vers le commentaire

Pour prendre une image, l'histoire du pétrole c'est un peu comme un type dans l'obscurité qui découvre une boîte d'allumettes, et qui les craque une à une sans chercher à faire du feu.

Lien vers le commentaire
Pour prendre une image, l'histoire du pétrole c'est un peu comme un type dans l'obscurité qui découvre une boîte d'allumettes, et qui les craque une à une sans chercher à faire du feu.

Muah ah.

Parce que vous imaginez peut-être que, sur 6 milliards d'êtres humains, aucun ne cherche à trouver une source d'énergie plus fiable ?

Lien vers le commentaire
Muah ah.

Parce que vous imaginez peut-être que, sur 6 milliards d'êtres humains, aucun ne cherche à trouver une source d'énergie plus fiable ?

Peut-être parce que les moyens de recherche ne sont pas correctement réparti. Pour reprendre l'image de la caverne: tous les scientifiques sont payés par le fabriquant de boîte d'allumette qui cherche à mieux utiliser les allumettes, ce qui fait que personne ne cherche à trouver autre choses

Lien vers le commentaire
Bref, puiser dans les réserves d'uranium pour mieux puiser dans les réserves de pétrole, puis quoi ? brûler le charbon ?

Les premières locomotives à vapeur furent utilisées dans les mines de charbon. L'énergie sert pricnipalement à produire de l'énergie. Depuis toujours.

Lien vers le commentaire

Je ne saurais que trop recommander la lecture du cahier spécial de The Economist cette semaine sur des pistes possibles pour le futur de l'énergie.

Entre le retour en grâce du nucléaire (sauf peut-être en occident), les rendements croissants du vent et des solaires (photovoltaïque et turbines à vapeur), la transmission longue distance de courant continu, le smart grid (et des appareils qui s'éteignent automatiquement quand on se rapproche d'une pique de conso + la revente de l'électricité produite par une maison), et peut-être même des flottes assez importantes de batteries enfin utilisables (montées sur roues pour faire des voitures) qui participeraient à la réponse sur le difficile problème du stockage, on ne peut exclure que les choses vont beaucoup changer dans les 10 ans puis du tout au tout dans les 20 ans.

Qui sait, les bio carburants pourraient aussi jouer un rôle (ou bien, si les batteries tiennent leur promesses, la biomasse bêtement brulée telle quelle dans des centrales thermiques).

Bref, la plupart des pronostics condamnant leur auteur au ridicule, je me lance: le pétrole et le gaz reviendront à des prix plus bas parce qu'il y aura plus de technologies concurrentes viables. Politiquement, on continuera de soutenir les alternative parce qu'on est trop nerveux à devoir mendier sans cesse à la famille Saoud, au Tsar, à des démocratie nationalistes comme le Mexique et à et à des malades comme Chavez.

Lien vers le commentaire
Peut-être parce que les moyens de recherche ne sont pas correctement réparti. Pour reprendre l'image de la caverne: tous les scientifiques sont payés par le fabriquant de boîte d'allumette qui cherche à mieux utiliser les allumettes, ce qui fait que personne ne cherche à trouver autre choses

Dans la réalité, ce qui se passe en ce moment même pendant que tu es occupé à ronchonner, c'est que des milliards d'Euros sont investis par des individus très riches (fortunes de la Silicon Valley), des firmes de Capital Risque et des entreprises géantes comme GE, BP ou Volkswagen (des dizaines et des dizaines en fait), dans de nouvelles technologies pour l'énergie. Et que ce mouvement est en train de sacrément s'accélérer.

Pendant ce temps là en France, il se passe aussi plein de choses. Ah non. Oups.

Lien vers le commentaire
Merci ! Je vais donc détailler car tout ceci est le fruit d'une incompréhension.

Extrait de mon post de départ, avec en gras la phrase source de la confusion (et remise dans son contexte) :

Je voulais dire ceci :

avec un "bon" pétrole si la production est de 100 la quantité disponible est de 99 (autoconsommation 1)

avec un "mauvais" pétrole si la production est de 100 la quantité disponible est de 95 (autoconsommation 5)

Donc quand on remplace du "bon" pétrole par du "mauvais" la quantité disponible (une fois retirée la partie autoconsommée) diminue.

Minitax a probablement pensé que je parlais des réserves disponibles. C'est effectivement un autre sujet qui mérite un approfondissement.

Tu as dis "la quantité [de pétrole] disponible diminue, régulièrement". Donc c'est sans ambiguité. Et c'est FAUX, archi faux alors arrête de te rattraper aux branches.

Et tes histoires d'autoconsommation qui passerait de 1 à 5, c'est du grand n'importe quoi !

Quand on veut raisonner de manière rationnelle, on utilise les bons chiffres, pas des valeurs totalement farfelues parce que sinon, on peut conclure tout et n'importe quoi (n'importe quoi surtout).

L'autoconsommation d'une raffinerie, c'est de l'ordre de 8% (transformation du brut en carburants et pétrochimie). Si on traite du brut très lourd ou si on veut obtenir une conversion profonde (coupe lourde restante la plus faible possible), l'autoconso passerait à 12% maximum, principalement à cause d'une hausse de l'énergie consacrée à l'hydroconversion pour le crackage catalytique. Or dans ces 8 à 12% d'autoconsommation, pratiquement les 4/5 sont consacrées à la production électrique et thermique nécessaires au process qui peuvent être parfaitement assurées par une autre source d'énergie que le pétrole, comme le charbon ou le nucléaire.

Donc avec un brut ultra lourd, on a juste 4% d'autoconsommation de plus, qui peuvent du reste être parfaitement compensé par l'utilisation d'une autre forme d'énergie dans les raffineries. Seulement, on ne le fait pas parce que l'énergie tirée du pétrole est dirt-cheap et parce qu'on ne va pas chambouler une installation qui a fonctionné bien pendant 20 ans juste pour faire plaisir à alain. En gros, si on utilise une source d'énergie externe (et le charbon ou le nucléaire ne sont pas près de s'épuiser de notre vivant), on peut obtenir autant de carburant à partir 1 baril de WTC que d'un baril d'extra lourd.

Le même raisonnement s'applique pour l'étape d'extraction. L'énergie qu'il faut pour produire du pétrole à partir du sable bitumineux d'Alberta n'est pas bien plus grande que celle pour extraire du brut au ME en comptant le transport jusqu'aux USA (mais je suis sûr que tu as fait les calculs avec les vrais chiffres venant de sources sérieuses n'est ce pas). La différence de prix entre un baril produit au Canada et celui produit au ME se situe dans le coût en capital, en technologie et en respect des normes environnementales (elles ne sont pas les mêmes au Canada avec les intégristes verts qu'au moyen-orient) mais certainement pas en autoconsommation d'énergie. Et idem, on peut parfaitement utiliser du nucléaire pour réduire à pratiquement zéro l'autoconsommation d'extraction, ce que voudrait faire Total pour l'extraction du sable bitumineux (l'obstacle ici est réglementaire, pas technique).

Quand on regarde les vrais chiffres, ils racontent une toute autre histoire que la tienne . Alors utilisz les vrais chiffres au lieu de faire des spéculations basées sur du vent. Mais pour ça, il faut faire un vrai travail de documentation et non se contenter de répéter des banalités fausses.

Lien vers le commentaire
Tu as dis "la quantité [de pétrole] disponible diminue, régulièrement". Donc c'est sans ambiguité. Et c'est FAUX, archi faux alors arrête de te rattraper aux branches.

Je suis obligé de recopier une fois plus cette phrase dans son contexte et je m'en excuse auprès des autres lecteurs :

3) Tous ces pétroles lourds, issus des sables bitumeux ou extraits depuis l'offshore profond autoconsomment une partie grandissante de leur production. Par exemple, pour produire 100 tep d'un bon puits terrestre du Moyen Orient il faut investir 1 tep. Reste donc 99 réellement disponibles. Avec les pétroles médiocres qui sont proposés (comme ceux indiqués ci dessus) il faut investir 5, 10, 20 tep. Autant de moins disponible donc. Chaque année donc, si la production théorique est constante, la quantité disponible diminue, régulièrement.

Sinon, je trouve que citer plusieurs fois une phrase hors de son contexte pour en détourner le sens ne va pas dans le sens d'une discussion constructive et est au contraire fort ambigüe.

Lien vers le commentaire
Sinon, je trouve que citer plusieurs fois une phrase hors de son contexte pour en détourner le sens ne va pas dans le sens d'une discussion constructive et est au contraire fort ambigüe.

Quel que soit le contexte, ta phrase est archi-fausse et j'ai donné assez d'arguments pour que tu comprennes que c'est faux. J'ai montré qu'entre un brut lourd et un brut léger, la différence en autoconsommation pour le raffinage n'est que de 4%, soit totalement négligeable par rapport au gain énergétique grâce aux progrès technologiques de ces 30 dernières années (grâce à de nouvelles techniques, à des catalyseurs plus performants, un bien meilleur contrôle de process par l'automatisation toujours plus poussée, une baisse du coût de transport maritime…). Regarde par ex. les progrès en matière automobile sur 30 ans, comment peut-on croire que l'industrie du pétrole n'ait pas eu au moins la même hausse de productivité alors que le moindre dixième de % en gain en rendement se traduit en centaines de millions de $/an.

L'autoconsommation a baissé ces 30 dernières années bien plus que 4% et ce malgré des normes toujours plus strictes de dépollution consommatrice en énergie lors du raffinage. L'impact des normes de dépollution sur la "disponibilité" du carburant final est loin d'être négligeable, surtout dans les pays riches: après Katrina, qui a endommagé une partie de la production dans le golfe de Mexique, le gouvernement Bush a autorisé un relâchement temporaire des seuils de polluant autorisés dans les carburants vendus et ça a eu un effet immédiat sur la détente des prix.

Par conséquent, prétendre qu'une différence en autoconsommation serait à l'origine d'une baisse de disponibilité, c'est un argument fallacieux et de toute façon avancé sans aucun chiffre, source, réf.

Et puis pareil, dire que la hausse du part du brut lourd allait réduire la disponibilité sans préciser à aucun moment quelle serait cette part (par rapport au total et au brut léger), c'est parler pour ne rien dire. Sans chiffres vérifiables, on peut affirmer n'importe quoi, ça relève de la croyance.

Lien vers le commentaire
Peut-être parce que les moyens de recherche ne sont pas correctement réparti. Pour reprendre l'image de la caverne: tous les scientifiques sont payés par le fabriquant de boîte d'allumette qui cherche à mieux utiliser les allumettes, ce qui fait que personne ne cherche à trouver autre choses

Ca confirme ce que je disais : toi et POE prenez 6.000.000.000 d'êtres humains pour des abrutis.

Non, tu n'as rien montré du tout, tu as juste braillé sans lire ce qui était écrit, comme d'habitude.

Il est en tout cas bien plus convaincant dans ses moult paragraphes que toi dans ta petite ligne de prose.

Lien vers le commentaire
Il est en tout cas bien plus convaincant dans ses moult paragraphes que toi dans ta petite ligne de prose.

Tiens je savais que tu allais rappliquer toi, je devrais peut-être me lancer dans les prévisions sur le pétrole.

Ah il est convaincant avec ses "Tu mens !" ? C'est du grand n'importe quoi.

Lien vers le commentaire
Tiens je savais que tu allais rappliquer toi, je devrais peut-être me lancer dans les prévisions sur le pétrole.

Tu te planterais. Et puis, quand il y a de l'argent (le sien notamment) en jeu, … plus personne.

Ah il est convaincant avec ses "Tu mens !" ? C'est du grand n'importe quoi.

Tu quoque, hein.

Et puis, on attend encore de ta part une démonstration solide prouvant qu'il a tort.

Lien vers le commentaire
Et pourquoi pas : "Pile à combustible".

Si les énergies alternatives étaient actuellement moins chères que le pétrole, on les emploierait à grande échelle. Tu crois que c'est par plaisir sadique que l'on fait appel au pétrole ?

Qui a vu au journal de 18 h sur LCI (23/06/08) la présentation par Renault d'un prototype Scénic fonctionnant avec une pile à combustible ?

Le problème , c'est qu'ils ont simplement dit que le prix actuel de cette voiture ne permet pas de la commercialiser (sans donner de chiffres sur le prix de revient)

Sinon, elle a une autonomie de 350 kilomètres grace à un reservoir à hydrogène situé dans le coffre arrière.Vitesse maxi 160 km/h

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...