Aller au contenu

Dette, plans de relance, gesticulations en France


Esperluette

Messages recommandés

Berlin fait cavalier seul[/u]

La position de l'Etat allemand, en adéquation avec l'opinion publique du pays, hostile à un tel soutien, détonne avec celle de ses voisins à l'instar de la France, qui prône plutôt la solidarité à l'égard de la Grèce. Les ministres des Finances de la zone euro se sont d'ailleurs accordés, lundi, sur la possibilité d'accorder des prêts bilatéraux à Athènes. Mais cette décision doit encore être validée par les chefs d'Etat et de gouvernement européens lors d'un sommet qui se déroulera, jeudi et vendredi prochain, à Bruxelles.

Autant la position française est irresponsable, on ne peut pas donner un chèque en blanc à des mecs qui ont plombé des comptes avec l'argent des autres, mais la position allemande de jeter les pays qui ne respectent pas les critères de convergence est fouttage de gueule, quand l'euro fut introduit, l'allemagne aussi a eu des difficultés économiques et ne respecta pas ces critères pendant un temps. Et s'il fallait jeter tous les pays dans ce cas, la zone euro serait sacrément réduite, et la France reviendrait au Franc de ce pas.

Lien vers le commentaire
C'est ce que je dis : l'émetteur de CDS ne risque rien. Il est à l'origine de la spéculation.

Bien sur que si. J'émets un CDS sur la grèce d'une durée de 5 ans, avec une prime de 2 %. tu m'en achètes 100. Chaque année, tu vas me payer 2 €, et à la fin des 5 ans, si la Grèce paye sa dette. Le contrat est terminée. Mais si la Grèce ne paye pas, c'est la cata et je dois te rembourser de la différence entre ce qu'a payer la Grèce et les 100. C'est à dire potentiellement 100 €.

La spéculation informe le marché des faiblesses ? Dans les faits cela revient surtout à augmenter la probabilité que le risque se concrétise.

Je ne vois pas en quoi. Les CDS concernent le marché secondaire, pas le marché primaire. C'est à dire pas la société émettrice. Tu as des obligations grecque. Tu ne crois pas à la faillite de la Grèce. Un méchant spéculateur émet des CDS à 3 % sur la dette que tu détiens. Tu ne les achètent pas, pas plus que tu n'achèterais une baguette de pain à 5 € si tu n'as pas faim.

Le même méchant spéculateur vend des CDS à 3 %. Si tu penses que le risque n'existe pas, tu les achètes et tu empoche 3 € gratuitement.

Et tout cela pour quoi ? Avec aujourd'hui les primes qui dépassent les rendements des emprunts d'état (idem pour les entreprises), les émetteurs ne court pratiquement aucun risque de perdre leur argent.

Ben, alors pourquoi certain les achètent s'ils pensent qu'il n'y a aucun risque. Et pourquoi n'en vende-t-ils pas plutôt ?

En pratique, il y a un vrai risque sur la Grèce. C'est en cela que les CDS sont importants. Ils n'auraient pas existé, on n'aurait parlé des problèmes de la Grèce que quand celle-ci se serait retrouvé dans l'impossibilité de rembourser ses emprunts.

Là, on en a parlé 4 mois avant des échéances importantes. On a examiné ce qui était possible de faire. La Grèce a réalisé des réformes importantes et le risque immédiat est a peu près évacué.

L'idée d'interdire les CDS, c'est un peu la même chose que d'interdire les ventes à découvert sur les société financière qui a été mise en place en 2008. Les ventes à découvert ont été interdite. Cela n'a pas empêché plusieurs sociétés financières de premier plan de faire faillite et d'être racheté une bouchée de pain.

Ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on guérit le malade. Et ce n'est pas lui qui cause la maladie.

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Quel rapport avec les CDS ?

En outre, les paris politiques n'influent pas sur les élections. C'est quoi la cote pour les régionales en ce moment ? Et le pape, toujours pas mort ?

Les CDS n'influencent pas non plus leur sous-jacent en elles-mêmes. Toute cette histoire n'est possible que parce que l'État a été trop loin dans l'endettement, et maintenant il se plaint que des gens osent mettre en doute sa capacité à tout rembourser. Et de casser le thermomètres. Ils peuvent toujours, ça ne changera rien.

Les deux je suppose.

On est en France - je parie sur un hausse d'impôts. Au hasard, le bouclier fiscal saute.

Les fachos et les cocos diront la même chose, et ils ont un peu plus d’impact médiatique en France.

Au contraire, le libéralisme, c’est la finance juive apatride dérégulée qui nous a mise dans cette situation à cause de son égoïsme et de son avidité sans bornes.

Tu te trompes, tout ça est le résultat du complot islamo-sioniste.

La branche pâtissière d'Al Qaïda portant éventuellement son concours à la déstabilisation du marché des matières premières servant à la confection de gâteaux.

Lien vers le commentaire
Bien sur que si. J'émets un CDS sur la grèce d'une durée de 5 ans, avec une prime de 2 %. tu m'en achètes 100. Chaque année, tu vas me payer 2 €, et à la fin des 5 ans, si la Grèce paye sa dette. Le contrat est terminée. Mais si la Grèce ne paye pas, c'est la cata et je dois te rembourser de la différence entre ce qu'a payer la Grèce et les 100. C'est à dire potentiellement 100 €.

Non, je vais me couvrir en vendant les actifs sur le marché, créant ainsi l'implosion du cours. La grèce allait mal ? Elle ira encore plus mal et moi je m'en lave les mains.

Ces CDS là n'ont plus rien à voir avec un contrat d'assurance.

Je ne vois pas en quoi. Les CDS concernent le marché secondaire, pas le marché primaire.

Tu veux dire comme les banques commerciales qui n'ont vraiment aucune incidence sur les banques normales ? Est-ce vraiment comme cela que ça marche ?

Ben, alors pourquoi certain les achètent s'ils pensent qu'il n'y a aucun risque. Et pourquoi n'en vende-t-ils pas plutôt ?

En pratique, il y a un vrai risque sur la Grèce. C'est en cela que les CDS sont importants. Ils n'auraient pas existé, on n'aurait parlé des problèmes de la Grèce que quand celle-ci se serait retrouvé dans l'impossibilité de rembourser ses emprunts.

Là, on en a parlé 4 mois avant des échéances importantes. On a examiné ce qui était possible de faire. La Grèce a réalisé des réformes importantes et le risque immédiat est a peu près évacué.

L'idée d'interdire les CDS, c'est un peu la même chose que d'interdire les ventes à découvert sur les société financière qui a été mise en place en 2008. Les ventes à découvert ont été interdite. Cela n'a pas empêché plusieurs sociétés financières de premier plan de faire faillite et d'être racheté une bouchée de pain.

Ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on guérit le malade. Et ce n'est pas lui qui cause la maladie.

Il n'est pas question d'interdire les CDS dans leur ensemble. Par ailleurs ceux qui trinquent ce n'est ni l'émetteur, ni le porteur mais les investisseurs réguliers.

Les CDS n'influencent pas non plus leur sous-jacent en elles-mêmes. Toute cette histoire n'est possible que parce que l'État a été trop loin dans l'endettement, et maintenant il se plaint que des gens osent mettre en doute sa capacité à tout rembourser. Et de casser le thermomètres. Ils peuvent toujours, ça ne changera rien.

La même chose se passe au niveau des entreprises. Et encore une fois, la spéculation augmente significativement la probabilité du risque. Pour reprendre mon analogie, c'est dans mon intérêt de voir le voisin faire un accident de voiture.

Enfin ce n'est pas à moi que tu va faire la leçon sur les responsabilités des gouvernants, et de même de tout à chacun en général. Mais ça vaut aussi pour le secteur privé.

Lien vers le commentaire
On est en France - je parie sur un hausse d'impôts. Au hasard, le bouclier fiscal saute.

Franchement, il n'y suffira pas. Il faudra faire sauter des douzaines de niches.

Lien vers le commentaire
Non, je vais me couvrir en vendant les actifs sur le marché, créant ainsi l'implosion du cours. La grèce allait mal ? Elle ira encore plus mal et moi je m'en lave les mains.

Ces CDS là n'ont plus rien à voir avec un contrat d'assurance.

Voilà, exactement. Interdire la spéculation à nu, c'est en quelque sorte une règle consistant à respecter sa propre nature : de même une banque de dépôt ne doit pas utiliser l'argent de ses clients pour spéculer, on ne peut acheter des titres qu'avec son propre argent, ou alors il faut que l'argent qu'on emprunte pour acheter les titres soit comptabilisé quelque part. Interdire la spéculation sur les CDS à nu, c'est réduire le crédit aux pseudo-assureurs. Comme, de façon plus générale, il faut réduire l'encours de crédit, c'est une bonne mesure.

On peut toujours dire que les CDS "augmentent la liquidité" des marchés d'assurance mais si la liquidité accélère la ruine, on ne gagne rien du tout à cette liquidité supplémentaire. Le fond du problème est qu'il y a bien trop de crédit et d'argent facile dans le système. Si on veut les réduire, il faut bien commencer quelque part.

Franchement, il n'y suffira pas. Il faudra faire sauter des douzaines de niches.

Toujours cette obsession anti-chien.

Il va y avoir surtout de nouveaux impôts, en particulier européens, et de nouvelles taxes. Comme ça, Sarko pourra continuer à se vanter de ne pas augmenter les impôts.

Lien vers le commentaire
Autant la position française est irresponsable, on ne peut pas donner un chèque en blanc à des mecs qui ont plombé des comptes avec l'argent des autres, mais la position allemande de jeter les pays qui ne respectent pas les critères de convergence est fouttage de gueule, quand l'euro fut introduit, l'allemagne aussi a eu des difficultés économiques et ne respecta pas ces critères pendant un temps.

Tu exagères. Entre le dérapage allemand et l'escroquerie grecque il y a un gouffre que tu sembles combler un peu trop rapidement.

Je soulignais juste la position une nouvelle fois très condescendante de ces blondasses nordiques.

Ha ok, tout s'explique :icon_up:

Lien vers le commentaire
Tu exagères. Entre le dérapage allemand et l'escroquerie grecque il y a un gouffre que tu sembles combler un peu trop rapidement.

Certe, mais à la place des allemands je me garderais bien de donner des leçons.

Ha ok, tout s'explique :icon_up:

Ca pouvait paraître méchant pour les blondes je l'avoue mais j'en rajoutais exprès je ne le pensais pas, ma propre copine ressemble à une suédoise.

Je comprends que l'on puisse s'en prendre à la classe politique grecque mais pas comment c'est fait.

Tu as l'air de découvrir qu'il existe une condescendance de la part des européens du nord vers les européens du sud. Dans ce débat, les donneurs de leçons nordiques ont fait comprendre que leurs menaces ne concernaient pas que les grecs, ils ont mis dans le même plat les grecs, les italiens, les espagnols et les français, c'est pratique, mais malhonnête, car cela fait peser un risque inutile sur les marchés, et ça a un arrière-goût de chauvinisme mal placé alors que chaque cas est bien spécial: par exemple l'Espagne a eu pendant plusieurs années un excédent budgétaire et un endettement public bien plus bas que la moyenne européenne et même dans cette crise si les déficits ont glissé ils restent en-deça de nos amis allemands redresseurs de torts mal placés, de même au niveau de l'endettement, les chiffres de 2009 le confirment.

Les britanniques ont eu à peu près les mêmes paroles malencontreuses que les allemands alors que la situation économique de l'Etat britannique me provoque une crise de rire, ou de larmes, comme tu préfères.

Lien vers le commentaire
Certe, mais à la place des allemands je me garderais bien de donner des leçons.

Ca pouvait paraître méchant pour les blondes je l'avoue mais j'en rajoutais exprès je ne le pensais pas, ma propre copine ressemble à une suédoise.

Je comprends que l'on puisse s'en prendre à la classe politique grecque mais pas comment c'est fait.

Tu as l'air de découvrir qu'il existe une condescendance de la part des européens du nord vers les européens du sud. Dans ce débat, les donneurs de leçons nordiques ont fait comprendre que leurs menaces ne concernaient pas que les grecs, ils ont mis dans le même plat les grecs, les italiens, les espagnols et les français, c'est pratique, mais malhonnête, car cela fait peser un risque inutile sur les marchés, et ça a un arrière-goût de chauvinisme mal placé alors que chaque cas est bien spécial: par exemple l'Espagne a eu pendant plusieurs années un excédent budgétaire et un endettement public bien plus bas que la moyenne européenne et même dans cette crise si les déficits ont glissé ils restent en-deça de nos amis allemands redresseurs de torts mal placés, de même au niveau de l'endettement, les chiffres de 2009 le confirment.

Les britanniques ont eu à peu près les mêmes paroles malencontreuses que les allemands alors que la situation économique de l'Etat britannique me provoque une crise de rire, ou de larmes, comme tu préfères.

Ce n'est pas le pays qu'il faut considérer mais les gouvernements successifs. L'Espagne à eu un excédent budgétaire sous Aznar et fait du déficit sous le blaireau actuel. Pareil pour la Grande Bretagne; les socialistes ont flingué l'économie du pays.

L'Allemagne n'a pas connu de fluctuation aussi importante, Merkel me semble la mieux placée pour critiquer ses minables voisins du Sud, de la Grande Bretagne.

Quant à la France et ses 60 ans de socialisme, son gouvernement me semble une cible idéale.

Il ne s'agit pas de défendre Merkel, qui n'est qu'une politicarde mais je suis sidéré de voir que des gens intelligents la mettent aussi rapidement dans le même sac que les pourritures grecques, françaises, espagnoles et anglaises.

Lien vers le commentaire
Ce n'est pas le pays qu'il faut considérer mais les gouvernements successifs. L'Espagne à eu un excédent budgétaire sous Aznar et fait du déficit sous le blaireau actuel.

Quid de la bulle immobilière ? Il en aurait été de même sous Aznar.

Lien vers le commentaire
Ce n'est pas le pays qu'il faut considérer mais les gouvernements successifs. L'Espagne à eu un excédent budgétaire sous Aznar et fait du déficit sous le blaireau actuel.

Sous la première législature de Zapatero aussi il y a eu excédent, son ministre de l'économie d'alors Pedro Solbes y était pour quelque chose au contraire de la grosse buse d'Elena Salgado qui l'a remplacé. Le problème de Zapatero est qu'il n'a rien fait et n'a pas continué les réformes libérales d'Azar qui avaient permis une croissance soutenue de 4% sur plus de 10 ans et qui auraient permis de consolider un peu plus l'économie, et il s'est engagé sur des politiques sociales et des travaux publics foireux qui ont coûté des sommes astronomiques. Ceci étant, le moteur de cette croissance était le maché immobilier, mais le gouvernement de Zapatero là aussi y a vu une fontaine juteuse et facile de revenus fiscaux, il a encouragé la construction soutenue, les emprunts immobiliers et le surendettement, sa politique est responsable de la constitution et l'éclatement de la bulle immobilière qui a été le premier signe de la crise avant même la crise financière.

Il ne s'agit pas de défendre Merkel, qui n'est qu'une politicarde mais je suis sidéré de voir que des gens intelligents la mettent aussi rapidement dans le même sac que les pourritures grecques, françaises, espagnoles et anglaises.

Ce n'est pas ce que j'ai dit, j'ai simplement dit qu'elle ferait mieux de se préserver de faire des reproches à la hâte car il y aurait aussi des choses à reprocher au gouvernement allemand.

Lien vers le commentaire
Voilà, exactement. Interdire la spéculation à nu, c'est en quelque sorte une règle consistant à respecter sa propre nature : de même une banque de dépôt ne doit pas utiliser l'argent de ses clients pour spéculer, on ne peut acheter des titres qu'avec son propre argent, ou alors il faut que l'argent qu'on emprunte pour acheter les titres soit comptabilisé quelque part. Interdire la spéculation sur les CDS à nu, c'est réduire le crédit aux pseudo-assureurs. Comme, de façon plus générale, il faut réduire l'encours de crédit, c'est une bonne mesure.

Je ne partage pas vos avis sur la "spéculation" et les CDS. Spéculer, c'est prendre des risques, parfois les réduire aussi (un certain nombre de couvertures dynamiques reposent sur des actes spéculatifs). Je ne vois pas en quoi on interdirait certaines d'entre elles sans les interdire toutes. En voulant interdire ces comportements profondément humains et en voulant brider l'innovation, vous voulez imposer la tyrannie du principe de précaution. Je ne peux vous suivre sur ce point.

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Je ne partage pas vos avis sur la "spéculation" et les CDS. Spéculer, c'est prendre des risques, parfois les réduire aussi (un certain nombre de couvertures dynamiques reposent sur des actes spéculatifs). Je ne vois pas en quoi on interdirait certaines d'entre elles sans les interdire toutes. En voulant interdire ces comportements profondément humains et en voulant brider l'innovation, vous voulez imposer la tyrannie du principe de précaution. Je ne peux vous suivre sur ce point.

+ 1

Lien vers le commentaire
Je ne partage pas vos avis sur la "spéculation" et les CDS. Spéculer, c'est prendre des risques, parfois les réduire aussi (un certain nombre de couvertures dynamiques reposent sur des actes spéculatifs). Je ne vois pas en quoi on interdirait certaines d'entre elles sans les interdire toutes. En voulant interdire ces comportements profondément humains et en voulant brider l'innovation, vous voulez imposer la tyrannie du principe de précaution. Je ne peux vous suivre sur ce point.

On parle de personnes qui vendent des CDS qu'ils ne possèdent pas. C'est contraire à l'esprit d'un contrat, au sens rothbardien : on ne peut vendre que ce dont on est déjà propriétaire. En fait, ce n'est pas de la spéculation mais du crédit qui n'est comptabilisé nulle part. Rien ne leur interdirait d'acheter les CDS à crédit et de gagner de l'argent en les revendant plus tard, la seule différence étant que le crédit serait alors comptabilisé.

Evidemment, c'est une mesure minuscule au regard de tous les crédits hors-bilan qui pourrissent la finance, en particulier au sein des états, mais ça me paraît une mesure de lisibilité souhaitable, comme la séparation entre banque de dépôts et banque d'investissement. En outre, cette interdiction ne change strictement rien, ni en bien ni en mal, à la situation financière des états. L'argument "ça casse le thermomètre" ne vaut rien, puisque les CDS continuent d'exister.

Lien vers le commentaire

Je me tue à répéter qu'il n'est pas question d'interdire la spéculation et même les CDS, mais c'est déjà une nuance suspecte. Je pensais ce forum bien armé en sceptiques.

Je ne partage pas vos avis sur la "spéculation" et les CDS. Spéculer, c'est prendre des risques, parfois les réduire aussi (un certain nombre de couvertures dynamiques reposent sur des actes spéculatifs). Je ne vois pas en quoi on interdirait certaines d'entre elles sans les interdire toutes.

C'est un présupposé pour le moins stérile.

En voulant interdire ces comportements profondément humains et en voulant brider l'innovation, vous voulez imposer la tyrannie du principe de précaution. Je ne peux vous suivre sur ce point.

Les vices sont aussi des comportements profondément humains. Et je dirai qu'innover c'est tout autant se remettre en question.

Ta réponse m'apparait plus comme une posture, je ne crois pas que tu te sois vraiment attardé aux arguments.

Lien vers le commentaire
On parle de personnes qui vendent des CDS qu'ils ne possèdent pas. C'est contraire à l'esprit d'un contrat, au sens rothbardien : on ne peut vendre que ce dont on est déjà propriétaire. En fait, ce n'est pas de la spéculation mais du crédit qui n'est comptabilisé nulle part. Rien ne leur interdirait d'acheter les CDS à crédit et de gagner de l'argent en les revendant plus tard, la seule différence étant que le crédit serait alors comptabilisé.

Au moment de la commande, une Renault Clio ou un ordinateur Dell n'existe pas encore.

Lien vers le commentaire
Je me tue à répéter qu'il n'est pas question d'interdire la spéculation et même les CDS, mais c'est déjà une nuance suspecte. Je pensais ce forum bien armé en sceptiques.

SCM semble souhaiter l'interdiction de la "spéculation à nu", non ? Expliquez-moi en quoi la spéculation présente un danger, alors qu'elle améliore les conditions d'un marché dans les faits ? Un spéculateur ne peut à lui seul assurer une tendance, il ne peut que l'amplifier ou l'accélérer au mieux. Même l'explosion du SME, attribuée à Soros, a eu lieu parce que les divergences entre monnaies n'étaient plus tenables. En revanche, la spéculation au sens large assure une liquidité élevée et fluidifie un marché. Elle limite les mouvements trop brutaux et améliore le cadre d'investissements plus lourds en assurant davantage de profondeur au marché.

Acheter des CDS présente un coût. En cas de défaut de paiement, ou de déclassement de la notation d'un support financier, le vendeur doit verser un montant fixé à l'avance (contrairement à l'assurance qui dédommage des dégâts estimés à posteriori). Comme une option, le vendeur est en risque important, prévu à l'émission. L'acheteur peut protéger des supports financiers différents mais corrélés au support couvert par le CDS, il peut se positionner en prévision d'investissements. Qui peut prétendre connaître le motif d'une position d'un spéculateur nu ? Et au nom de quelle morale, encore une fois, ces prises de risque sont-elles condamnables ? Je ne comprends pas bien ton argument, SCM, concernant l'aspect illicite de ces CDS. Personne ne vend des CDS qu'il ne possède pas, il s'agit de swaps. En revanche, on peut vendre des obligations, comme des actions, en les empruntant sur le marché des repos. A un moment, l'église anglicane a été prise la main dans le sac. Elle tenait le même discours que toi, sauf qu'elle mettait en repo ses titres…qui alimentaient les vendeurs à découvert qu'elle critiquait. Tout le monde était gagnant, et cela n'interdit pas au marché de reprendre des couleurs quand le moral revient ou que les fondamentaux s'assainissent.

Lien vers le commentaire
[…] Acheter des CDS présente un coût. En cas de défaut de paiement, ou de déclassement de la notation d'un support financier, le vendeur doit verser un montant fixé à l'avance (contrairement à l'assurance qui dédommage des dégâts estimés à posteriori). Comme une option, le vendeur est en risque important, prévu à l'émission. L'acheteur peut protéger des supports financiers différents mais corrélés au support couvert par le CDS, il peut se positionner en prévision d'investissements. Qui peut prétendre connaître le motif d'une position d'un spéculateur nu ? Et au nom de quelle morale, encore une fois, ces prises de risque sont-elles condamnables ? Je ne comprends pas bien ton argument, SCM, concernant l'aspect illicite de ces CDS. Personne ne vend des CDS qu'il ne possède pas, il s'agit de swaps. […]

Spéculer à nu, si je ne m'abuse, consiste à promettre de vendre des CDS qu'on n'a pas encore achetés. Mon reproche ne porte pas sur la prise de risque mais sur le fait que l'argent à verser en cas de perte n'est écrit dans aucun bilan. C'est une forme de crédit qui ne dit pas son nom.

Lien vers le commentaire

Oooooh ça alors, s'endetter plus que de raison, c'est pas bien m'sieur-dames, savez-vous. D'ailleurs nous l'Etat, on est bien placés pour vous l'expliquer. Regardez comme on a bien compris que c'est mal de vivre au-dessus de ses moyens.

***

Vers une moralisation du crédit à la conso

Plus question de laisser le crédit à la consommation conduire les ménages français au surendettement. Pour responsabiliser son usage, un projet de loi sera présenté, mercredi, à l'Assemblée nationale, après avoir été adopté au Sénat en juin dernier. Ce texte détaille plusieurs mesures qui visent, notamment, à mieux informer les consommateurs, qui sont aujourd'hui neuf millions à avoir recours à ce type de crédit.

Les publicités devront ainsi faire apparaître de manière plus claire qu'aujourd'hui les taux d'intérêt des prêts et désigner la mention «crédit renouvelable» le cas échéant. Elles ne devront plus sous-entendre qu'un prêt améliore la situation financière de l'emprunteur. Pour aider les ménages ayant souscrit un crédit revolving à ne pas se laisser entraîner dans une spirale infernale, ceux-ci devront recevoir régulièrement un relevé leur signifiant la durée prévisible du remboursement de leur prêt. Autre garde-fou prévu: les cartes de fidélité de magasins associées à une fonction crédit devront être plus transparentes sur les publicités. L'utilisation de la fonction crédit devra d'ailleurs nécessiter le consentement du consommateur.

Vérifier la solvabilité de l'emprunteur

Pour encadrer davantage l'activité des organismes prêteurs, ces derniers auront l'obligation de consulter le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FCIP) pour vérifier la solvabilité de l'emprunteur. Enfin, le projet de loi prévoit aussi d'allonger le délai de rétraction de 7 à 15 jours pour permettre aux personnes contractant un crédit de changer d'avis.

Malgré les avancées prévues par ce texte, de nombreux parlementaires de droite comme de gauche estiment qu'il ne va pas assez loin. Certains auraient souhaité la création d'un fichier recensant l'ensemble des crédits aux particuliers. Le texte pourra néanmoins être amendé au cours de la discussion pour améliorer encore la protection des consommateurs.

Delphine Bancaud

http://www.20minutes.fr/article/392818/Eco…-a-la-conso.php

Lien vers le commentaire
  • 2 weeks later...

Vite, des commissions, des ministères, des résolutions, des lois contre les niqâb, des subventions pour la licra, une campagne de vaccination ! La respoublique est en grave danger !

***

Ces privilèges d'Etat qui échappent à tout contrôle

POLEMIQUE - Voitures de fonction, chauffeurs, agents de sécurité: aucun texte ne régit les mises à disposition…

Brice Hortefeux aurait donc sévi. Après avoir privé Rachida Dati de sa voiture et de ses officiers de sécurité, l'entourage du ministre a annoncé ce jeudi qu'il en avait fait de même avec plusieurs autres personnalités. Une façon de se mettre en adéquation avec les recommandations de la Cour des comptes, qui a pointé le nombre de politiques bénéficiant de privilèges alors qu'ils n'exercent plus de fonctions au gouvernement.

Le compte n'y est pas

«Au total, nous devrions récupérer une dizaine de véhicules et une quarantaine de fonctionnaires», estime la direction générale de la police nationale. Oui mais voilà, dans son fameux rapport, datant de février, la Cour des comptes comptabilisait au 26 octobre 2009 pas moins de 31 véhicules mis à disposition de personnes «n'exerçant aucune fonction au ministère».

Contactée par 20minutes.fr, la Cour des comptes a indiqué n'avoir aucune nouvelle information à ce sujet, le rapport ayant été publié trop récemment. Mais dans les personnalités bénéficiant de privilèges indus, le document cite notamment «un ancien président de la République, deux anciens Premiers ministres, huit anciens ministres de l'Intérieur». Une liste qui ne cadre pas avec les noms communiqués.

Un «sujet sensible»

«Nous ne pouvons pas communiquer d'informations sur ce sujet sensible», a répondu à 20minutes.fr le service d'information et de communication de la police nationale (Sicop), invoquant des «raisons de sécurité». L'idée que des «oreilles mal intentionnées» puissent apprendre «qui a un garde du corps et qui n'en a pas» inquiète en effet le Sicop, qui refuse du coup de communiquer la procédure de mise à disponibiliité des véhicules et personnels.

«On accorde un véhicule et des officiers de sécurité aux membres du gouvernement, ministres et secrétaires d'Etat», a expliqué mercredi à l'AFP un haut fonctionnaire de la police nationale. La coutume, sinon la règle, voudrait que lorsque les membres du gouvernement le quitte, ils conservent voiture et protection «pendant six mois». Mais de son côté, la Cour des comptes «n'a eu connaissance d'aucun texte régissant ces mises à disposition».

Tradition orale

«Je ne savais pas qu'on pouvait avoir une voiture en n'étant plus en fonction, renchérit René Dosière, contacté par 20minutes.fr. Enfin avant que la Cour des comptes ne sorte son rapport.» Ce député PS, passé spécialiste dans l'art de traquer les dépenses excessives de l’exécutif, convient qu'«une coutume veut que les ministres touchent leur rémunération encore pendant 6 mois après avoir quitté leur poste».

Selon lui, «pour les avantages en nature comme un véhicule avec chauffeur et agent de sécurité, seuls les anciens Premiers ministres et anciens ministres de l'Intérieur peuvent en bénéficier, sans limite de temps, car on estime qu'ils ont besoin de protection», mais il confirme qu'aucun texte ne régit ces pratiques. René Dosière indique même qu'il a «découvert que le secrétaire général de l'Elysée (Claude Guéant, ndlr) avait à sa disposition une voiture du ministère de l'Intérieur, alors que l'Elysée a de nombreuses voitures».

Julien Ménielle

http://www.20minutes.fr/article/395212/Fra…ut-controle.php

Lien vers le commentaire

Gouvernement: Les voyages en jet privé, c'est terminé

http://www.20minutes.fr/article/395400/Pol…est-termine.php

Déjà, pour quelle excellente raison cela avait-il commencé ?

Retraites: La concertation avec les syndicats et le patronat débutera le 12 avril

http://www.20minutes.fr/article/395414/Eco…le-12-avril.php

Nous sommes sauvés.

Le gouvernement veut tordre le coup aux TMS

http://www.20minutes.fr/article/395224/Fra…oup-aux-TMS.php

Gardons à l'esprit les actions essentielles incombant à un gouvernement.

Lien vers le commentaire
Invité rogermila

Faire de grandes déclarations d'intention en matière d'écologie ce n'est plus la mode.

Aujourd'hui il faut faire savoir, haut et fort, qu'on veut terrasser la dette publique, surtout si on a des prétentions elyséennes.

Pas étonnant que ce soit JF Copé qui pousse les premiers cris d'effroi, en donnant une interview au journal "Les Echos"

"ça ne peut plus durer" dit-il en substance.

Oui mais comment faire ?

Ben euh ……blah blah blah……….

Dans le vide insondable des idées de Mr Copé

- inscrire dans la Constitution l'obligation de ne pas faire des déficits

ou fusionner l'impot sur le revenu avec la CSG.

Copé 2012 ….Qui veut y croire ? :icon_up:

En revanche, on doit réfléchir à une plus grande cohérence de notre système fiscal. Je propose de fusionner impôt sur le revenu et CSG-CRDS.

JF Copé

http://www.lesechos.fr/info/france/3004211…s-deficits-.htm

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...