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Free Will


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Bref, entre libre-arbitre et déterminisme, je choisir le premier, peut-être arbitrairement puisque la science n'a pas encore tranché cette question, parce qu'il permet beaucoup plus de possibilités et est en accord avec ma vision du monde et mes convictions.

Il se pourrait que le choix ne soit pas entre libre-arbitre et déterminisme, mais qu'on ait oublié une ou des possibilités.

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Je comprends rarement l'acharnement des déterministes a vouloir nous convertir a leur point de vue : si tout est déterminé, alors vos interlocuteurs adhéreront ou n'adhéreront pas a votre point de vue, indépendamment de votre argumentation, juste parce qu'ils sont déterminés a y adhérer ou pas.

Notre argumentation est prédéterminée. Et le fait que le fait que notre argumentation finisse par ton convaincre aussi :icon_up:

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A mon sens, il est impossible de trancher le débat entre liberté et déterminisme. C'est une antinomie de la raison pure. Il est possible aussi bien de défendre l'une ou l'autre thèse, sans que le cmbat s'arrête jamais. Nous sommes ici dans le domaine de la spéculation pure.

En revanche, il est possible de débattre sur les conséquences qu'engendre la croyance ou non en la liberté. Dans ce domaine, mon choix est très clair : même si je ne peux prouver l'existence de la liberté, je préfère nettement traiter les hommes comme des êtres libres.

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A mon sens, il est impossible de trancher le débat entre liberté et déterminisme. C'est une antinomie de la raison pure. Il est possible aussi bien de défendre l'une ou l'autre thèse, sans que le cmbat s'arrête jamais. Nous sommes ici dans le domaine de la spéculation pure.

En revanche, il est possible de débattre sur les conséquences qu'engendre la croyance ou non en la liberté. Dans ce domaine, mon choix est très clair : même si je ne peux prouver l'existence de la liberté, je préfère nettement traiter les hommes comme des êtres libres.

A trop lire Kant ( et sa première critique surtout) , on finit par arrêter de philosopher puisque seul ce qui relève d'une expérience possible peut nous conduire à quelque chose de tangible et que tous les problèmes philosophiques fondamentaux conduisent donc à des antinomies. C'est d'ailleurs curieux de penser que Kant ne se soit pas arrêter d'écrire après le monument qu'est sa première critique. S'il croyait vraiment ce qu'il a écrit dans la première, il n'aurait jamais écrit les deux autres, non ?

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A trop lire Kant ( et sa première critique surtout) , on finit par arrêter de philosopher puisque seul ce qui relève d'une expérience possible peut nous conduire à quelque chose de tangible et que tous les problèmes philosophiques fondamentaux conduisent donc à des antinomies. C'est d'ailleurs curieux de penser que Kant ne se soit pas arrêter d'écrire après le monument qu'est sa première critique. S'il croyait vraiment ce qu'il a écrit dans la première, il n'aurait jamais écrit les deux autres, non ?

Si ça peut te rassurer, je ne l'ai lu qu'une fois.

Ensuite, non, Kant ne s'arrête pas à l'antinomie. Il se contente de déplacer le terrain sur le plan pratique. Comme sur le plan spéculatif pur on ne peut rien prouver, c'est sur le plan pratique qu'il faut aller chercher des arguments. C'est le rôle de la critique de la raison pratique.

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Si ça peut te rassurer, je ne l'ai lu qu'une fois.

Ensuite, non, Kant ne s'arrête pas à l'antinomie. Il se contente de déplacer le terrain sur le plan pratique. Comme sur le plan spéculatif pur on ne peut rien prouver, c'est sur le plan pratique qu'il faut aller chercher des arguments. C'est le rôle de la critique de la raison pratique.

Oui, mais il me semble qu'il s'emmêle un peu les pinceaux en fondant sa raison pratique et son impératif catégorique sur la même liberté, le même libre-arbitre qu'il avait invoqué de manière spéculative dans sa première critique en concluant à une antinomie.

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Oui, mais il me semble qu'il s'emmêle un peu les pinceaux en fondant sa raison pratique et son impératif catégorique sur la même liberté, le même libre-arbitre qu'il avait invoqué de manière spéculative dans sa première critique en concluant à une antinomie.

Il ne s'emmêle pas les pinceaux. Il fonde la liberté sur des considérations pratiques après avoir constaté l'échec de la spéculation pure. La liberté est peut-être indémontrable, mais elle n'en reste pas moins une idée capitale, un outil très intéressant pour la mise en place d'une philosophie pratique.

On peut être d'accord ou pas, mais y voir de l'incohérence est une erreur.

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Je comprends rarement l'acharnement des déterministes a vouloir nous convertir a leur point de vue : si tout est déterminé, alors vos interlocuteurs adhéreront ou n'adhéreront pas a votre point de vue, indépendamment de votre argumentation, juste parce qu'ils sont déterminés a y adhérer ou pas. On voit bien ou mene la logique déterministe poussée jusqu'au bout : le découragement, le manque de créativité, l'inactivité, etc.

D'ailleurs, je comprends même pas pourquoi les déterministes se fatiguent a argumenter sur quelque sujet que ce soit.

Bref, entre libre-arbitre et déterminisme, je choisir le premier, peut-être arbitrairement puisque la science n'a pas encore tranché cette question, parce qu'il permet beaucoup plus de possibilités et est en accord avec ma vision du monde et mes convictions.

Bonsoir,

Si on croit que tout est déterminé, alors le fait que les déterministes soient acharnés à vouloir convertir autrui à leur point de vue relève également d'un déterminisme implacable !

Bonne soirée.

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Il ne s'emmêle pas les pinceaux. Il fonde la liberté sur des considérations pratiques après avoir constaté l'échec de la spéculation pure. La liberté est peut-être indémontrable, mais elle n'en reste pas moins une idée capitale, un outil très intéressant pour la mise en place d'une philosophie pratique.

On peut être d'accord ou pas, mais y voir de l'incohérence est une erreur.

Kant , dans sa deuxième critique et dans les fondements, franchit allégrement les limites du "suprasensible", du "nouménal" qu'il s'était fixé dans la première; il se renie un peu. C'est ce que je trouve dommage chez Kant, auteur que, comme vous, j'aime beaucoup.

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Mon esprit critique m'inspire la plus vive méfiance vis à vis de ceux qui livrent gratuitement ce genre de procès d'intention à leurs adversaires politiques. J'ai dans l'idée que quand ils sont sincères, la plupart du temps ils en manquent sincèrement, d'esprit critique.

Plus sérieusement mes profs de gauche ont toujours encouragé le développement du mien et souligné l'importance de la remise en question. Au final tout le monde y prétend, mais il est biaisé chez tout le monde. Les plus abrutis des antisémites sont convaincus d'être les seuls à exercer un vrai esprit critique.

D'abord je ne dis pas que mes adversaires politiques n'ont pas d'esprit critique. Je pense même qu'ils en ont beaucoup plus que ceux qui manipulent. Je ne cherche pas à convaincre mes adversaires politiques. Ils ont un grand intérêt à faire ce qu'ils font. Par contre je vise à ouvrir les yeux de la grande majorité qui se fait manipuler. Pour moi mes adversaires politiques (mais je n'ai pas de parti) volent le travail d'autres. C'est en ouvrant les yeux de ces autres qu'il est possible de transformer la société. Tant que ces autres pensent avoir intérêt à se faire voler ils ne feront rien pour changer. A partir du moment où nous comprenons comment ils sont aveuglés nous sommes en capacité de leur ouvrir les yeux et de transformer la société. Par adversaires politiques j'entends ceux qui agissent pour voler les autres, non pas ceux qui se font voler même s'ils votent et militent pour les premiers.

Il faut bien sûr définir ce qu'est l'esprit critique et la manière dont il peut s'exercer. Je n'en donne pas ici une définition mais quelques éléments qui me semblent essentiels. Un esprit critique doit avoir une grande curiosité d'esprit. Pour pouvoir être performant l'esprit critique doit pouvoir s'exercer le plus souvent possible, il doit être nourri d'informations. Pour moi ce sont des bases essentielles.

Pour qu'un esprit critique puisse s'exprimer en toute liberté il ne doit pas y avoir de limite. Pourquoi l'esprit critique d'un jeune scolaire français ne peut-il pas contrairement à un jeune scolaire américain affirmer son moi face à la publicité? Si ce n'est pas l'impossibilité d'affirmer son moi en raison d'une sorte d'emprisonnement du moi qu'est-ce qui a poussé le front populaire à interdire la publicité à l'école et pourquoi cette interdiction n'a jamais complètement disparu en France?

Voici un document d'ATTAC datant d'octobre 1999 qui s'interroge sur la publicité à l'école. Je pense que c'est un excellent document pour pouvoir exercer son esprit critique : http://instits.org/outils/pub_ecole.pdf

Le document ne fait que deux pages. De nombreux passages peuvent faire réfléchir (La réflexion est un élément de l'esprit critique. Elle s'oppose à la pensée automatique style table de multiplication). Exemple d'ensembles de mots qui méritent d'être analysés (Je ne dis pas que ce sont les plus importants) :

"Pourquoi vouloir casser l'école?"

"L'éducation vise à apprendre et non à recevoir un enseignement"

"L'Etat est absent"

"principes républicains"

"transformer l'école"

"C'est à l'éducation nationale de subvenir elle-même à ses besoins"

Par qui sont-ils avancés (tous ne correspondent pas à la pensée d'ATTAC) ? Pourquoi? Quelles sont les motivations de ceux qui les avancent?

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:icon_up: Franchement, j'avais pas remarqué.

Faut réfléchir sur cette affirmation. Qui la dit? Pourquoi cela est-il dit? Qu'elle est l'image de l'Etat auprès de la majorité de la population française? Pourquoi cette majorité a-t-elle cette image de l'Etat?

Il faut faire marcher son esprit critique pour comprendre.

En réfléchissant on analyse le problème et un problème bien analysé est déjà en partie résolu.

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Les plus abrutis des antisémites sont convaincus d'être les seuls à exercer un vrai esprit critique.

Peut-être mais affirmation à démontrer. Disons qu'ils sont vraiment convaincus d'avoir raison mais ils n'ont pas d'esprit critique.

Un esprit critique a la faculté de distinguer le vrai du faux avec les connaissances du moment.

Une affirmation est juste tant qu'il n'est pas démontré qu'elle est fausse. (C'est une des bases de l'esprit critique)

Voici une affirmation

"Tous les juifs sont très riches car ils nous volent"

Cette affirmation est-elle vrai?

Non! pour ceux qui ont un esprit critique. Il suffit d'avoir connaissance d'un juif pauvre pour démontrer que l'affirmation est fausse.

Oui! pour tous ceux qui vivent dans un milieu où tout le monde affirme cela et que l'on ne cherche pas à vérifier la validité de l'affirmation autrement qu'en discutant avec un entourage anti-juif. (Là il manque clairement l'ouverture d'esprit qui permet d'aller chercher l'information partout et non seulement auprès d'un cercle. L'ouverture d'esprit est une autre des bases de l'esprit critique)

Des affirmations sans esprit critique peuvent conduire à des meurtres exemple :

http://www.leparisien.fr/faits-divers/assa…2010-809805.php

Répandre l'esprit critique peut donc contribuer à transformer la société.

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Kant , dans sa deuxième critique et dans les fondements, franchit allégrement les limites du "suprasensible", du "nouménal" qu'il s'était fixé dans la première; il se renie un peu. C'est ce que je trouve dommage chez Kant, auteur que, comme vous, j'aime beaucoup.

Tu l'as tout simplement mal compris.

Dans la deuxième critique, il a abandonné le plan spéculatif après les recherches de la première critique.

Il se place alors sur le plan pratique. Il "fait comme si" on pouvait connaitre le nouménale afin d'étudier les conséquences pratiques d'une telle aventure.

Il "fait comme si" l'Homme était libre, et il constate que les conséquences pratiques sont bonnes.

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Tu l'as tout simplement mal compris.

Dans la deuxième critique, il a abandonné le plan spéculatif après les recherches de la première critique.

Il se place alors sur le plan pratique. Il "fait comme si" on pouvait connaitre le nouménale afin d'étudier les conséquences pratiques d'une telle aventure.

Il "fait comme si" l'Homme était libre, et il constate que les conséquences pratiques sont bonnes.

Kant, en écrivant sa deuxième critique, "fait comme si" il n'avait pas écrit la première :icon_up:

Allez, je veux bien admettre que je suis "mal-comprenant"

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Kant, en écrivant sa deuxième critique, "fait comme si" il n'avait pas écrit la première :icon_up:

Allez, je veux bien admettre que je suis "mal-comprenant"

En tout cas, je renonce à essayer de t'expliquer. Si Kant lui même n'a pas réussi, je n'ai aucune chance.

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En tout cas, je renonce à essayer de t'expliquer. Si Kant lui même n'a pas réussi, je n'ai aucune chance.

Je crois simplement que nos deux visions différentes des choses sont les deux faces de la même médaille. Tu juges son "débordement nouménal" comme positif permettant de prolonger sa philosophie spéculative vers une philosophie pratique; je le juge plutôt comme négatif, puisqu'il altère la beauté de sa première critique qui pour moi a la beauté, quand elle est prise isolement, d'un système clos, parfait (un peu comme le tractatus de Wittgenstein qui clôt sa philosophie et fait perdre du sens à tout ce qu'il a écrit en suivant). Après la "critique de la raison pure" ou le "tractatus", la discussion est close, le système est clôturé, la philosophie s'arrête.

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Je crois simplement que nos deux visions différentes des choses sont les deux faces de la même médaille. Tu juges son "débordement nouménal" comme positif permettant de prolonger sa philosophie spéculative vers une philosophie pratique; je le juge plutôt comme négatif, puisqu'il altère la beauté de sa première critique qui pour moi a la beauté, quand elle est prise isolement, d'un système clos, parfait (un peu comme le tractatus de Wittgenstein qui clôt sa philosophie et fait perdre du sens à tout ce qu'il a écrit en suivant). Après la "critique de la raison pure" ou le "tractatus", la discussion est close, le système est clôturé, la philosophie s'arrête.

Dans la première critique, les bases de la seconde sont déjà présentes. La première critique donne tout son sens à la seconde. Kant commence par déconstruire les illusions spéculatives, pour ensuite fonder une philosophie sur des bases solides, des bases pratiques.

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  • 2 weeks later...

http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Kane_%28philosopher%29

Un des libertariens qui a particulièrement creusé le sujet, Robert Kane:

What allows for ultimacy of creation in Kane's picture are what he refers to as "self-forming actions" or SFAs — those moments of indecision during which people experience conflicting wills. These SFAs are the undetermined, regress-stopping voluntary actions or refrainings in the life histories of agents that are required for UR. UR does not require that every act done of our own free will be undetermined and thus that, for every act or choice, we could have done otherwise; it requires only that certain of our choices and actions be undetermined (and thus that we could have done otherwise), namely SFAs. These form our character or nature; they inform our future choices, reasons and motivations in action. If a person has had the opportunity to make a character-forming decision (SFA), he is responsible for the actions that are a result of his character.

Et pour avoir une vue des millénaires de réflexion sur la question, une synthèse de bonne qualité:

http://plato.stanford.edu/entries/freewill/

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C'est exactement cela qui me fait douter de la réalité de ce que tu avances. Les mots, les concepts sont une chose, la réalité de la vie en est une autre.

Comment fais tu la différence entre ce qui relève d'un désir et ce qui relève d'une aspiration.

J'ai mis un peu de temps pour répondre d'une part parce que ta remarque est très pertinente, d'autre part parce qu'elle me fait réaliser que les concepts que j'utilise sont encore "un peu trop frais" chez moi pour être pleinement clairs dans mes posts précédents. Donc je vais essayer de reposer l'ensemble plus clairement.

En préambule: oui, il est indispensable de s'assurer que désir & aspiration correspondent à deux choses différentes.

Aussi, il est possible que des personnes utilisent ("à raison") le terme "désir" pour désigner ce que j'appelle "libre volonté"… je ne serais pas surpris qu'un épicurien fasse cela par exemple (d'où ma remarque précédente).

Voici comment je vois les choses (dans une conception de la volonté "à deux étages"):

"désir" et "aspiration" sont deux motivations, qui toutes deux peuvent mener à une action.

La distinction entre ces motivations ne se fait pas au niveau de la raison ou de l'émotion, ou de l'imagination, mais au niveau de la volonté (autre partie de la psychologie humaine).

"aspiration" est le terme que j'utilise pour la motivation obtenue par l'expression de la libre volonté (j'utilise volontairement le terme 'expression' - neutre du point de vue de la causalité - pour éviter d'entrer plus creux dans le débat sur la nature de la libre volonté).

"désir" correspond à une motivation obtenue d'une autre façon que l'expression de la libre volonté ; je ne pense pas pour le moment pouvoir dresser une liste des sources possibles de désirs, ni n'exclus que d'autres concepts soient nécessaires pour couvrir l'ensemble des motivations.

Suivant cette distinction manger, boire, etc. peuvent être autant résultats d'aspiration ('j'ai faim' - ce que tu appelles les besoins plus haut) ou de désir (boulimie).

Si la libre volonté est la source de l'aspiration, le désir lui peut être causé par un conditionnement préalable, ou être une réaction à l'environnement.

Dans cette façon de concevoir la volonté, il y a donc une différence de nature entre aspiration et désir.

Est-ce que cette distinction est une simple illusion de ma part ? Pas facile de répondre à ce type de question. Comme deux personnes n'ont pas toujours fait l'expérience des mêmes perceptions internes, il m'est difficile d'être certain de pouvoir convaincre, ou être convaincu. Je ne peux qu'essayer de raconter une expérience existentielle type: une brune et une blonde, il y a la femme qu'on aime et celle qu'on désire. On peut avoir envie de coucher avec les deux tout en ayant conscience de la différence dans la situation (deux motivations distinctes).

L'entrepreneur va tenter de créer les conditions pour qu'une personne choisisse par expression de sa libre volonté (il va proposer sa "vision").

Le manipulateur va lui tenter de conditionner pour que la source de la motivation ne soit pas la libre volonté.

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Pour avoir lu Robert Kane, je peux dire qu'il se présente comme libertarien seulement au sens philosophique et se défend même dans une des ses intro, si mes souvenirs sont bons, d'être un libertarien au sens politique.

Ah ok, merci pour l'info - je n'avais pas pris le temps de lire autrechose que cette page et les allusions dans le texte de Stanford (note: d'un point de vue objectiviste, cette position qui oppose philosophie Vs politique est forcément erronée).

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Ah ok, merci pour l'info - je n'avais pas pris le temps de lire autrechose que cette page et les allusions dans le texte de Stanford (note: d'un point de vue objectiviste, cette position qui oppose philosophie Vs politique est forcément erronée).

Je viens de relire le passage concerné (intro de "The Oxford Handbook Of Free Will") . Il ne se défend pas clairement d'être un libertarien politique mais met tellement d'application à préciser que les libertariens philosophiques sont différents et ne doivent pas être confondus avec les libertariens politiques, qu'il le laisse clairement entendre.

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Je viens de relire le passage concerné (intro de "The Oxford Handbook Of Free Will") . Il ne se défend pas clairement d'être un libertarien politique mais met tellement d'application à préciser que les libertariens philosophiques sont différents et ne doivent pas être confondus avec les libertariens politiques, qu'il le laisse clairement entendre.

Pour le coup, il s'agit souvent de groupes différents. Donne-t-il son propre avis de philosophe sur les opinions des "libertariens politiques" ?

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Pour le coup, il s'agit souvent de groupes différents. Donne-t-il son propre avis de philosophe sur les opinions des "libertariens politiques" ?

Dans tout ce que j'ai lu de lui (c'est à dire son intro du handbook dont je parlais au dessus et "The significance of free will"), il n'aborde jamais l'aspect politique et s'en tient au débat philosophe. C'est un libertarien philosophique total qui refuse l'hypothèse compatibiliste.

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J'ai mis un peu de temps pour répondre d'une part parce que ta remarque est très pertinente, d'autre part parce qu'elle me fait réaliser que les concepts que j'utilise sont encore "un peu trop frais" chez moi pour être pleinement clairs dans mes posts précédents. Donc je vais essayer de reposer l'ensemble plus clairement.

En préambule: oui, il est indispensable de s'assurer que désir & aspiration correspondent à deux choses différentes.

Aussi, il est possible que des personnes utilisent ("à raison") le terme "désir" pour désigner ce que j'appelle "libre volonté"… je ne serais pas surpris qu'un épicurien fasse cela par exemple (d'où ma remarque précédente).

Voici comment je vois les choses (dans une conception de la volonté "à deux étages"):

"désir" et "aspiration" sont deux motivations, qui toutes deux peuvent mener à une action.

La distinction entre ces motivations ne se fait pas au niveau de la raison ou de l'émotion, ou de l'imagination, mais au niveau de la volonté (autre partie de la psychologie humaine).

"aspiration" est le terme que j'utilise pour la motivation obtenue par l'expression de la libre volonté (j'utilise volontairement le terme 'expression' - neutre du point de vue de la causalité - pour éviter d'entrer plus creux dans le débat sur la nature de la libre volonté).

"désir" correspond à une motivation obtenue d'une autre façon que l'expression de la libre volonté ; je ne pense pas pour le moment pouvoir dresser une liste des sources possibles de désirs, ni n'exclus que d'autres concepts soient nécessaires pour couvrir l'ensemble des motivations.

Suivant cette distinction manger, boire, etc. peuvent être autant résultats d'aspiration ('j'ai faim' - ce que tu appelles les besoins plus haut) ou de désir (boulimie).

Si la libre volonté est la source de l'aspiration, le désir lui peut être causé par un conditionnement préalable, ou être une réaction à l'environnement.

Dans cette façon de concevoir la volonté, il y a donc une différence de nature entre aspiration et désir.

Est-ce que cette distinction est une simple illusion de ma part ? Pas facile de répondre à ce type de question. Comme deux personnes n'ont pas toujours fait l'expérience des mêmes perceptions internes, il m'est difficile d'être certain de pouvoir convaincre, ou être convaincu. Je ne peux qu'essayer de raconter une expérience existentielle type: une brune et une blonde, il y a la femme qu'on aime et celle qu'on désire. On peut avoir envie de coucher avec les deux tout en ayant conscience de la différence dans la situation (deux motivations distinctes).

L'entrepreneur va tenter de créer les conditions pour qu'une personne choisisse par expression de sa libre volonté (il va proposer sa "vision").

Le manipulateur va lui tenter de conditionner pour que la source de la motivation ne soit pas la libre volonté.

Le problème de ton raisonnement c'est qu'il repose exclusivement sur des concepts dont la réalité en tant qu'entités bien distinctes n'est pas avérée. Il est commode pour raisonner de distinguer les concepts de volonté, libre-arbitre, désir ou aspiration mais en pratique, il n'existe pas de limites claires à l'intérieur d'un individu de telle sorte qu'on puisse isoler tel ou tel facteur ou entité agissante.

L'individu est constitué d'un ensemble de forces et de contraintes dont on peut constater que la résultante s'exprime à travers une certaine unité et intégrité, mais la démarche consistant à identifier dans l'individu les forces et contraintes en action relève davantage d'une expérience intérieure d'ordre spirituel.

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Le problème de ton raisonnement c'est qu'il repose exclusivement sur des concepts dont la réalité en tant qu'entités bien distinctes n'est pas avérée. Il est commode pour raisonner de distinguer les concepts de volonté, libre-arbitre, désir ou aspiration mais en pratique, il n'existe pas de limites claires à l'intérieur d'un individu de telle sorte qu'on puisse isoler tel ou tel facteur ou entité agissante.

En effet, un préalable est de se mettre d'accord sur les concepts. C'est le rôle de l'épistémologie. Pour moi la conceptualisation est l'aboutissement d'un processus qui commence avec la perception, ici interne, oui.

Il me semble que les philosophes qui se sont intéressés à certains sujets, comme l'éthique ont supposé que leurs concepts formés par introspection peuvent être identifiés de façon correcte. Certains concepts sont d'ailleurs très connus et très utilisés: les émotions, la raison, la douleur, le plaisir etc … sont des concepts internes très répandus.

Tu soulèves une difficulté particulière: comme ces concepts sont formés à partir de perceptions internes, chacun doit conceptualiser "seul" à partir d'une expérience interne propre. Néanmoins, il reste possible de penser que certains concepts sont "partagés".

L'individu est constitué d'un ensemble de forces et de contraintes dont on peut constater que la résultante s'exprime à travers une certaine unité et intégrité, mais la démarche consistant à identifier dans l'individu les forces et contraintes en action relève davantage d'une expérience intérieure d'ordre spirituel.

C'est en effet une expérience intérieure -et pourquoi pas spirituelle- au même titre que toute réflexion psychologique. Il ne me semble pas totalement irréaliste de poser l'hypothèse que chacun peut faire sa propre expérience intérieure de la douleur (par exemple) et acquérir ainsi une connaissance de qqchose de très réel. Pour moi il en va de même avec des concepts plus pointus comme ceux qui nous concernent.

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C'est en effet une expérience intérieure -et pourquoi pas spirituelle- au même titre que toute réflexion psychologique. Il ne me semble pas totalement irréaliste de poser l'hypothèse que chacun peut faire sa propre expérience intérieure de la douleur (par exemple) et acquérir ainsi une connaissance de qqchose de très réel. Pour moi il en va de même avec des concepts plus pointus comme ceux qui nous concernent.

Si chacun peut faire sa propre expérience de la douleur, il en est autrement de la possibilité de voir clair dans ce magma de forces et d'énergies. La recherche de cette vision claire constitue le principe même de la connaissance. Le moyen c'est l'ascèse, et les guides ce sont tous les êtres qui ont pu emprunté le même chemin.

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