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Nick de Cusa

Messages recommandés

La part du CO2 anthropique et sa durée de résidence dans l'atmosphère. http://thermosymposium.nist.gov/archive/symp17/pdf/Abstract_289.pdf

 


Paper finds lifetime of CO2 in atmosphere is only 5.4 years

A paper presented at the SEVENTEENTH SYMPOSIUM ON THERMOPHYSICAL PROPERTIES finds that the lifetime and residence time of man-made CO2 in the atmosphere are only about 5.4 years, far less than assumed by the IPCC. The paper corroborates prior work by Salby, Humlum et al, Frölicher et al, Cho et al, Calder et al, Francey etl, Ahlbeck, Pettersson, Segalstad, and others which has demonstrated that man-made CO2 is not the primary driver of atmospheric CO2.

Fossil Fuel Emissions and Fossil CO2 in the Atmosphere

http://thermosymposium.nist.gov/archive/symp17/pdf/Abstract_289.pdf


The comparison of fossil fuel emissions (6.4 GtC/yr) with the growth rate of atmospheric CO2 (3.2 GtC/yr) suggests that about half of the anthropogenic CO2 has not remained in the atmosphere: it has dissolved in the ocean or has been taken up by the land. The isotope ratio C13/C12 of atmospheric CO2 has been measured over the last decades using mass spectrometry. From these data the fraction of fossil CO2 in atmospheric CO2 is straightforwardly calculated: 5.9 %(1981) and 8.5 %(2002). These results indicate that the amount of past fossil fuel and biogenic CO2 remaining in the atmosphere, though increasing with anthropogenic emissions, did not exceed in 2002 66 GtC, corresponding to a concentration of 31 ppm, that is 3 times less than the CO2 increase (88 ppm, 24 %) which occurred in the last century. This low concentration (31 ppm) of anthropogenic CO2 in the atmosphere is consistent with a lifetime of t(1/2) = 5.4 years, that is the most reliable value among other in the range 2-13 years, obtained with different measurements and methods. Contrary to the above findings on the concentration of fossil CO2 and its residence time in the atmosphere, in the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change it is stated that almost 45 % of anthropogenic emissions, corresponding to 88 ppm or 24 % of the total CO2, have remained in the atmosphere with a mean lifetime of t(1/2) = 30.5 years. On these assumptions are based both the theory of Anthropogenic Global Warming and the climate models.

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??

 

L'article est complet sur Reason.

Il est très bien d'ailleurs. L'article porte davantage sur le mouvement libertarien et moins sur les aspects théoriques du libertarianisme. Ce serait bien de le traduire et de le publier sur CP.

Ah oui, il est complet.

En fait, il est daté du 10/08 et mon message renvoie à un article du 02/08 qui renvoie vers le Washington Post. Sans doute ont-ils attendu une semaine avant de le mettre en intégralité.

Pour la peine, je le traduis :mrgreen:

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5 mythes sur les libertariens

http://www.contrepoints.org/wp-admin/post.php?post=134551&action=edit&message=10

Certaines formulations sont un peu lourdes, mais en VO aussi ça l'est.

Quelques doutes sur les traductions :

to steal the mantle of populism => d’endosser un rôle de populiste

law enforcement abuses => maltraitances policières

leading libertarian public-interest law firm=> entreprise juridique libertarienne de premier plan

a male engineer sporting a plastic pocket protector and a slide rule => un homme ingénieur arborant une pochette en plastique et une règle à calcul

unsustainable entitlements => droits sociaux insoutenables

brown => métisses

more inclusive => moins exclusif

 

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5 mythes sur les libertariens

http://www.contrepoints.org/wp-admin/post.php?post=134551&action=edit&message=10

Certaines formulations sont un peu lourdes, mais en VO aussi ça l'est.

Quelques doutes sur les traductions :

leading libertarian public-interest law firm=> importante association d'aide juridique libertarienne

a male engineer sporting a plastic pocket protector and a slide rule => un ingénieur avec des lunettes et une règle à calcul (les protège-poches, on connaît pas en France)

unsustainable entitlements => engagements sociaux insoutenables

brown => noirs ; de couleur

more inclusive => plus rassembleur

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leading libertarian public-interest law firm=> importante association d'aide juridique libertarienne

a male engineer sporting a plastic pocket protector and a slide rule => un ingénieur avec des lunettes et une règle à calcul (les protège-poches, on connaît pas en France)

unsustainable entitlements => engagements sociaux insoutenables

brown => noirs ; de couleur

more inclusive => plus rassembleur

Ah oui merci, ça sonne mieux.

J'ai fait les modifs, sauf pour brown parce qu'en fait il parle déjà des noirs : Republicans “need to be white, we need to be brown, we need to be black,..."

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Ah oui merci, ça sonne mieux.

J'ai fait les modifs, sauf pour brown parce qu'en fait il parle déjà des noirs : Republicans “need to be white, we need to be brown, we need to be black,..."

"Métis", alors.
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Arturus, je me suis permis de modifier la phrase concernant la vidéo de Ron Paul pour qu'il n'y ait pas d'équivoque sur qui le pronom "il" désigne.

Ma version : "il leur avait demandé qui d'entre eux essaierait l’héroïne si c’était légal."[/size]

Pas de souci, très bien.

 

"Métis", alors.

OK. J'ai modifié l'article à l'instant.

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Trompé de fil

Réquisitionné pour traduire cet article là http://reason.com/archives/2012/10/16/is-us-economic-growth-over/print, j'ai pratiquement achevé le travail. Malheureusement, pour des raisons de temps, je n'ai pas pu finir des deux derniers paragraphes. Je balance donc ma traduction et remercie d'avance l'âme charitable qui pourra la compléter.

"La fin de la croissance américaine ? par Ronald Bailey.

La nouvelle étude provocatrice du National Bureau of Research rédigée par Robert Gordon, économiste à la Northwern Université, est déprimante. Gordon explique qu’au cours du siècle commençant, la croissance économique américaine pourrait passer des 2 pour cent qu’elle conservait en moyenne depuis ces dernières cent 150 années à moins de 0, 2 pour cent par an. Pour lui, la croissance va ralentir à cause de l’épuisement de ce qui fut les stimulants de productivité fournis des trois révolutions industrielles successives, à savoir la vapeur, l’électricité, la combustion interne…et internet. Comme si cela n’était pas suffisamment lugubre, Gordon identifie 6 « vents contraires » qui vont plomber la croissance américaine davantage encore. Ces facteurs comprennent une population vieillissante, un système éducatif faiblissant, l’accroissement des inégalités de revenus, la compétition mondiale, des régulations étouffantes, le tout surplombé par un Etat obèse et la dette des consommateurs.

Il n’est pas question de faire de la croissance économique que nous tenions pour acquise dans le monde développé un accident de l’histoire. Gordon montre qu’entre 1300 et 1700, le PIB per capita au Royaume-Uni s’est élevé à 0, 2 pour cent par an. Concrètement, à l’époque d’Edward Longshanks (1237-1307), le PIB per capita moyen en Angleterre était de 1150 dollars selon les critères d’aujourd’hui. Vers 1800, cela a triplé pour atteindre 3450 dollars per capita. Il a ensuite encore doublé pour atteindre environ 6350 dollars peu après le tournant du 20ème siècle. Au début de celui-ci, les Etats-Unis ont supplanté le Royaume-Uni en tant que leader de la productivité mondiale, et son PIB annuel per capita a doublé une première fois entre 1929 et 1957, passant de 8000 à 16000 dollars, et une deuxième fois en 1988 pour atteindre 32000 dollars.

Doubler le PIB per capita des Etats-Unis au cours des 30 ans suivant 1988 aurait impliqué une croissance annuelle de 2, 35 pour cent (en mettant de côté les complications comme la croissance de population). Au lieu de ça, le PIB per capita américain n’a progressé que de 1, 6 pour cent par an depuis 1988. A ce rythme, le PIB per capita ne depassera pas 64000 dollars jusqu’en 2031. Actuellement, le PIB per capita américain est d’environ 47000 dollars, ce qui veut dire que pour le doubler sur sa base de 1988 pour atteindre 64000 dollars en 2018 supposerait une croissance annuelle de 5, 35 pour cent ces six prochaines années.

Bonne chance pour y arriver ! Un tel rythme serait plus de trois fois rapide que celui du PIB per capita réellement advenu aux Etats-Unis depuis 1988. Gardez à l’esprit que depuis 1970, la seule croissance annuelle de PIB per capita n’a dépassé 5 pour cent qu’une seule fois, en 1984 avec 6, 26 pour cent. Même durant le grand boum économique des années 90, ledit PIB n’est monté au-dessus de 3 pour cent qu’en 1997, 1998 et 1999. Plus de mauvaises nouvelles encore : la croissance du PIB per capita de 2001 à 2010 était de 0, 62 pour cent. A ce rythme, il faudrait encore 50 ans pour que le PIB américain moyen d’aujourd’hui s’élève de 47000 à 64000 dollars.

Gordon souligne que les différentes technologies associées aux trois révolutions industrielles ont considérablement augmenté la productivité du travail. De ce fait, pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité, le peuple a pu faire l’expérience de voir son revenu doublé au cours de son existence. Un progrès aussi atypique a permis à des centaines de millions de personnes d’échapper à la pauvreté abjecte qui a longtemps constitué le lot commun de l’humanité.

La manière dont la technologie appuie la croissance économique et plus généralement l’élévation la richesse et le bien-être mérite d’être rappelé. En inventant de nouvelles manières de faire des trains et des bateaux plus puissants, la révolution de la vapeur a considérablement abaissé le temps et les coûts des transports. L’essor de l’électricité qui est sa conséquence comme le moteur à combustion interne ont complètement transformé le travail comme la vie de famille. L’adoption généralisée de la tuyauterie dans les maisons et l’accès à l’eau potable ont amélioré la santé et ont annoncé l’augmentation soudaine de la durée de vie moyenne. Gordon écrit qu’une enquête de 1886 en Caroline du Nord estimait qu’une femme au foyer devait marcher environ 237 km par an pour transporter environ 35 tonnes d’eau.

La disponibilité de l’électricité a rendu le foyer et le travail plus agréable et plus facile. Les voitures, les camions et les tracteurs ont éliminé les coûts liés aux animaux de trait, et la chimie moderne a inventé toute sorte de nouveaux produits pratiques disponibles. Les communications et les loisirs sont devenus moins chers et plus accessibles avec l’invention du téléphone, du phonographe, de la radio et du cinéma. Mais de tels gains n’étaient pas indéfinis. Gordon écrit que « la croissance de productivité (output par heure) a ralenti notablement après 1970. Si cela semblait déconcertant à l’époque, il semble de plus en plus clair que les grandes inventions dont on ne bénéficie qu’une fois et ses résultats se sont produits et ne reviendront pas. Les rendements se sont faits décroissants. »

Qu’en est-il de la révolution des communications, de l’analyse data, de la connectivité conduit par l’essor des ordinateurs et d’internet ? Gordon concède qu’elle a aidé la productivité pendant un moment mais qu’elle souffre tout autant de rendements décroissants, et que la dernière décennie a rendu évident que « l’ère où l’on pensait remplacer le travail humain par des ordinateurs est fini ». Tout en reconnaissant que « personne de devrait tomber dans le piège consistant à prophétiser la fin de l’innovation », Gordon ne prévoit aucune nouvelles révolutions industrielles capables de stimuler avec force la productivité au travail et d’impulser un regain de croissance du PIB per capita.

Comme si tout cela n’était pas assez déprimant, il reste encore la demie douzaine de « vents contraires » qui lui font croire que le progrès à terme est virtuellement impossible. Le premier d’entre eux énonce que le dividende apporté par l’entrée massive des femmes sur le marché du travail a été épuisé. Il a augmenté le nombre d’heures travaillées et permis une croissance plus rapide du PIB per capita que le nombre d’output par heure. Maintenant les baby boomers retraités sont en train de renverser la tendance. Une manière de répondre à ce problème serait de reculer l’âge de la retraite. Après tout, en 1950, l’individu moyen de 65 ans avait une chance sur deux de vivre encore 14 ans, alors qu’aujourd’hui l’espérance de vie est montée à 19 ans.

Quel est le second vent contraire ? Les réalisations éducatives des Etats-Unis ont atteint leur plateau il y a 20 ans et les étudiants des autres nations développées sont en train de déclasser les américains. L’éducation joue un rôle essentiel dans l’augmentation de productivité et des revenus. Par exemple, le revenu par semaine des Américains titulaires d’une licence est juste un peu moins élevé que ceux sorties du lycée. Retaper nos écoles publiques moribondes s’est révélé pratiquement impossible, même si la compétition émergente des écoles conventionnées et de l’école à domicile accompagnées des innovations de l’e-learning peut permettre à plus d’Américains d’échapper à la médiocrité éducative imposée par l’Etat.

Le troisième “vent contraire” de Gordon est l’essor de l’inégalité. Il est inquiet de voir que la croissance de revenus de la famille médiane a été plus lente que la croissance du PIB per capita. De 1993 à 2008, les revenus moyens des foyers ont grimpé à 1, 3 pour cent par an, mais pour 99 pour cent des familles américaines de base l’augmentation par an n’a été que de seulement 0, 75 pour cent. Si les revenus stagnent pour une partie non négligeable de la population, ils consomment moins, ce qui ralentit la croissance en dernier ressort. Gordon explique que les inégalités à l’intérieur des frontières sont aggravées par le « vent contraire » de la mondialisation qui permet à une main d’œuvre étrangère bon marché de déclasser les Américains. Toutefois au cours du siècle à venir, la force de ce « vent contraire » va tendre à diminuer en même temps que les salaires dans le monde convergeront (en devenant plus riches grâce à l’échange, les pays tendront à payer leurs travailleurs de la même manière). A propos de la discussion sur la montée des inégalités dans la répartition absolue des revenues, la mobilité économique, c’est-à-dire la capacité à passer d’un groupe de revenus à un autre supérieur, n’a pas changé depuis les 40 ou 50 dernières années.

Le cinquième “vent contraire” selon Gordon met en relation régulation et production d’énergie. Les régulations en matière environnementale et les restrictions d’énergie stimulent les couts de production et pèse sur la consommation. Bien que la santé et d’autres bénéfices soient tirés de certaines régulations, jauger le fardeau économique de l’Etat régulateur loin de l’estimation basse de 67 milliards de dollars faite par l’administration Obama coûte 1, 8 billion de dollars par an selon le Free Market Competitive Enterprise institute.

Le dernier “vent contraire” de Gordon porte sur l’Etat et la gueule de bois de la dette privée qui peuvent peser sur les investissements et la consommation à venir. Pour donner une idée de l’ampleur du problème, gardez à l’esprit que la dette publique actuelle est de plus de 16 000 milliards de dollars, ce qui est en gros la taille la taille de notre économie. Selon le free market National Center for Policy Analysis, le passif non capitalisé du gouvernement fédéral s’élève à 84 000 milliards. Une dette aussi excessive a des effets négatifs palpables sur la croissance économique. Comme l’ont montré les économistes Carmen Reinhart, Vincent Reinhart et Kenneth Rogoff, quand la dette de l’Ett excède 90 pour cent du PIB pour cinq ans ou plus, la croissance économique future se réduit de 1, 2 pour cent points par an pour plus de deux décennies.

Dans un certain sens, Gordon se fait l’écho de certaines inquiétudes formulées par l’économiste Mancur Olson dans The rise and decline of Nations (1982). Olson a avancé que la stagnation économique, voire le déclin, trouvait leur origine dans la capture réglementaire d’un pays par de puissants lobbies, des capitalistes de connivence si vous préférez, qui en utilisent les ressorts pour entraver les compétiteurs au détriment de l’efficacité économique. L’historien économique et collègue de Gordon à la Northwestern University Joel Mockyr exprime des inquiétudes semblables dans son remarquable The gift of Athena : Historical Origins of the Knowledge Economy (2002). Mockyr avance que « Tôt ou tard quel que soit la société, le progrès technologique doit s’enrayer en raison de la transformation des forces qui ont soutenu l’innovation en groupes d’intérêts particuliers. Il conclut en affirmant que : « d’une manière purement dialectique, le progrès technologique créé les forces qui finalement le détruira ».

Pour chiffrer à quel point la croissance économique espérée risque d’être faible, Gordon soustrait l’effet de ses « vents contraires » du 1, 8 pour cent de moyenne annuelle de croissance du PIB per capita entre 1987 et 2007. Le lugubre résultat est de tout juste 0, 2 pour cent de croissance. Gordon admet en dernière instance que ce symbole de 0, 2 pour cent « a été choisi comme « valeur choc » comparable à la croissance du Royaume-Uni entre 1300 et 1700. » Il ajoute toutefois que tout chiffre en dessous de 1 pour cent pourrait être choisi et pourrait représenter le déclin de croissance de l’époque depuis le record américain des 150 dernières années de croissance annuelle à 2 pour cent en input per capita. »

Ici l’analyse de Gordon échoue à repérer la véritable source d’une croissance économique fonctionnelle à trop se focaliser sur la technologie. Elle n’est pas le résultat des révolutions industrielles. Celles-ci comme la croissance sont plutôt des conséquences de la liberté, du relâchement des contraintes sociales, culturelles et économiques sur l’innovation et l’expérimentation. L’histoire enseigne que l’innovation technologique et la croissance émergent dans les nations dotées de droits de propriété solides, de la règle de droit, d’un gouvernement démocratique strictement encadré par le droit et de la liberté d’expression. Selon cette lecture de l’histoire, la principale raison qui fait que la révolution industrielle a eu lieu là où elle a eu lieu ne vient du fait que les Européens ou les américains étaient plus intelligents que les gens d’ailleurs ou qu’ils avaient accès à plus de matière première. C’est parce qu’ils y parlaient relativement plus librement qu’ailleurs pour pouvoir expérimenter de nouvelles manières de tout faire.

Evidemment, il est possible pour les pays aux régimes autoritaires de croître un moment en copiant la technologie et les techniques managériales des pays libres : qu’on pense à la Chine contemporaine. Plus tôt qu’on ne le croit, sa croissance va ralentir brutalement si elle ne libéralise pas virtuellement tous les aspects de sa vie économique et culturelle. En dépit de la frénésie de la croissance économique en Chine et de l’essor du pays en tant que deuxième plus grande économie de la planète, il y a encore du chemin à parcourir. Ses travailleurs produisent par an un cinquième de celle produite par ceux américains.

Les Etats-Unis peuvent-ils éviter l’espèce de stagnation économique envisagée par Gordon et d’autres encore ? Sans devenir disciple du professeur Pangloss, la réponse la plus courte est oui. Au regard des innovations qui peuvent stimuler substantiellement la productivité et accroître le PIB per capita, Gordon échoue à scruter profondément dans sa boule de cristal."

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L’alternative aux manifestations en Egypte ? La démocratie.

 

Supposez que vous voulez une montée mondiale du fondamentalisme islamiste. Comment le provoqueriez-vous ?

 

Voici une suggestion. En premier lieu, soutenez un groupe de petits despotes qui justifient leur régime en affirmant être les seuls capable de tenir l’islamisme au loin. Laissez-les l’affirmer de manière si insistante qu’au bout d’un moment leurs peuples commencent à le croire, et se tournent vers l’islamisme comme la seule alternative, puisque c’est ce qu’on leur a répété.

 

Quand ça arrive, ne laissez pas la démocratie continuer. Intervenez avec un putsch militaire. Assurez-vous qu’une large part de la classe moyenne de gauche, qui demandait auparavant la démocratie, se discrédite elle-même en supportant la junte. Si tout suit le plan, le régime militaire sera tout aussi brutal que ses prédécesseurs, et s’attaquera avec des armes à ses opposants désarmés. Comme de telles atrocités n’engendreront pas de sanctions internationales, les dictateurs seront vus comme des suppôts de l’Ouest.

Je ne peux pas absolument garantir que vous aurez une résurgence islamiste, mais les probabilités sont plutôt élevées. Ca a fonctionné en Iran, et plus tard en Algérie. C’est même en train de marcher jusqu’en Ouzbékistan, l’un des pays les moins religieux du monde musulman. En affirmant constamment que tous ses opposants sont des djihadistes fanatiques, la dictature de Karimov rend lentement ses affirmations vraies.

 

Le coup d’Etat en Egypte, et la répression qui a suivi, sont un drame pour les réformateurs dans le monde musulman. Il y a deux ans, on pouvait croire qu’une vie politique multipartite allait se développer en Afrique du Nord et en Arabie. A la place, la vie politique retourne dans l’antique choix, dérisoire, entre des généraux laïques et des islamistes cinglés. L’option, à la recherche d’un meilleur monde, du conservatisme modéré, c’est-à-dire de partis de centre droit pour qui les musulmans pieux devraient voter sans chercher à établir un état religieux, se referme. Les événements en Egypte et en Syrie le mettent sous pression, même au seul endroit où il fonctionnait, en Turquie.

 

Quelle est l’alternative ? La démocratie. Les Egyptiens en avaient assez de Morsi et des bouffons autour de lui. Une élection libre aurait été catastrophique pour les Frères Musulmans. A la place, on a donné aux Frères tout ce qui les a fait survivre pendant 80 ans de répression : l’impression d’être persécuté, un panthéon de martyrs, des critiques envers l’Amérique et les généraux supposés être ses larbins. La vision du monde des islamistes les plus paranoïaques a été défendue de manière spectaculaire.

En vérité, ces événements sont largement au-delà du contrôle de l’Occident. C’est une raison de plus pour ne pas faire les problèmes égyptiens nôtres. Quand nous distinguons entre les bonnes et les mauvaises prises de pouvoir militaires, nous confirmons tout ce que les Salafistes conspirationistes répandent sur nous.

 

Je sais l’avoir déjà cité ici, mais le petit aphorisme d’Amartya Sen est particulièrement pertinent : « Une nation ne doit pas être jugée apte à la démocratie. Elle doit devenir apte à travers la démocratie. »

 

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