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Intelligence Artificielle Et Propriété Privée


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Implication légale ? Aucune dans un système libéral. Les personnes morales existent déjà, elles sont des droits, pour les machines se sera pareil.

Par contre, dans notre système auto-esclavagiste, on risque de gros problèmes. Selon le "principe démocratique", les machnines risquent de nous pondre un monde conforme à leurs besoins et souhaits, qui n'est pas précisément le même que le notre.

ça me donne une idée pour mon futur roman de SF dans lequel je veux décrire l'avènement d'une société libérale :icon_up:
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"couleur" (jaune, par exemple) : radiation de 440 nm, + ou - ;

Ça ne définit en rien la couleur.

La seule chose qu'on sait, c'est qu'on a trouvé un moyen de caractériser les radiations lumineuses par leur longueur. Et qu'une radiation de 440 nm provoque en nous la sensation de jaune.

Explique à un aveugle de naissance que le jaune, c'est une radiation de 440 nm, ça ne lui donnera aucune idée de la sensation "jaune".

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Je ne sais pas comment l'expliquer mais j'ai l'impression qu'avec le raisonnement que tu viens de faire, wapiti, on pourrait dire que rien n'est définissable…

Qu'est-ce que c'est qu'un couteau ?

C'est un objet constitué d'un manche sur lequel est fixée une lame en métal tranchante, qui permet de couper des aliments.

Voilà, si tu n'as jamais vu de couteau, avec cette définition tu peux te représenter parfaitement ce qu'est un couteau.

Il y a des concepts qui sont définissables à partir d'autres, il y en a qu'on ne peut tirer que de l'expérience. Si tous les concepts étaient définissables en fonction d'autres, ça se mordrait un peu la queue non ?

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C'est un droit, l'argent de poche?

Je blaguais !

Bon, sinon, par rapport au problème posé, voici selon moi les quatre conditions nécessaires pour reconnaître des droits à une machine :

1- Qu'elle prouve sa capacité à être autonome ;

2- Qu'elle communique avec moi ;

3- Qu'elle formule une pensée et qu'elle développe une personnalité qui lui sont propres ;

4- Que dans cette relation qu'elle entretient alors avec moi en tant qu'être indépendant 4a- elle réclame que lui soit reconnues les mêmes droits que moi ; 4b- elle me reconnaisse à moi aussi des droits.

(A propos du 1, je viens d'entendre une nouvelle hallucinante à la radio : ont été crées des machines qui carburent aux plantes et insectes qu'elles "capturent", oui, comme des animaux !!! )

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Je ne vois pas de différence entre le couteau et la couleur, c'est juste des perceptions. Par contre je peux être d'accord que la conscience c'est plus que des perceptions, mais je pense qu'on peut tout à fait le définir, puisque on arrive à dire si oui ou non un être est conscient, il se passe bien quelque chose dans notre tête à ce moment là qui nous fait conclure !

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Je ne vois pas de différence entre le couteau et la couleur, c'est juste des perceptions.

Oui, mais le couteau, je peux te le définir à partir d'autres concepts. Certains de ces concepts sont encore définissables à partir d'autres, mais il faut bien que ça s'arrête quelque part.

Par contre je peux être d'accord que la conscience c'est plus que des perceptions, mais je pense qu'on peut tout à fait le définir, puisque on arrive à dire si oui ou non un être est conscient, il se passe bien quelque chose dans notre tête à ce moment là qui nous fait conclure !

Strictement, tu ne peux pas dire si un être est conscient ou non. Vu qu'il n'y a que lui qui fait l'expérience de sa conscience. En revanche, tu peux juger à un certain nombres d'indices qu'il est conscient. De même que tu peux te douter qu'une personne est triste à certains indices, bien que tu ne soit pas dans sa tête pour éprouver ce sentiment de tristesse.

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Invité jabial
conclusion logique : il suffit de passer le test de turing pour être doué d'une conscience OU la consciene est un concept vide. Turing n'était pas un imbécile, c'était un des logiciens et même un des esprits les plus puissants de son époque.

Argument d'autorité.

Si une machine qui passe le test de Turing est douée d'une conscience, alors un hologramme qui peut tromper un être humain est un objet solide.

Entre temps, je n'ai aps de temps à perdre dans un débat intéressant mais stérile.

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Wapiti a raison, la couleur (jaune par ex) n'existe pas en soi. C'est l'une des premières notions de base à intégrer en phénoménologie.

La sémantique-générale, initiée par Alfred Korzybski, nous donne des outils simples pour éviter les confusions de niveau logique.

Ainsi, la couleur n'est pas une propriété des objets. Ils ne "possèdent" pas la couleur en tant que qualité. La couleur résulte de l'interaction entre un organisme (et en l'occurrence un organe perceptif) et un objet. C'est nous qui voyons la pomme jaune. Mais la couleur est dans notre tête, pour ainsi dire.

Entre le moment où la lumière frappe la pomme, qu'une partie est réémise, va sur notre rétine, stimule des cellules, que des réactions chimiques se font, une impulsion électrique se propage, etc. jusqu'à la "perception" de la couleur il se passe toute une série de recodages de d'abstractions.

D'où la célèbre phrase : 1. Une carte n'est pas le territoire qu'elle représente.

(Axiome premier de la sémantique-générale). Mais encore, la deuxième prémisse : 2. Une carte ne représente pas tout le territoire. Nous ne percevons pas la totalité de tout ce qui se passe là dehors dans la "réalité (monde physique). Succession de processus d'abstraction…

Et la troisième prémisse va te plaire, Wapiti, suite à ce que tu disais à propos du langage et de sa particularité concernant le problème des définitions à cause de sa circularité : 3. Les cartes sont auto-réflexives.

Il peut y avoir des cartes de cartes, etc. Ça me rappelle un petit jeu que proposait Douglas Hofstadter : prenez un terme du dictionnaire et écrivez sa définition. Ensuite reprenez le texte et re-définissez tous les termes employés. Puis recommencez, et ainsi de suite…

Voilà pourquoi dans certains cas Korzybski considérait qu'il valait mieux éviter les définitions intensionnelles, qui se veulent absolues. Et recommandait des définitions extensionnelles, par ex en citant des caractéristiques de l'objet, des exemples de celui-ci, etc. Notez l'importance du mot "ETC".

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  • 10 months later...
Un autre cas de figure maintenant : lorsque les robots sauront faire aussi bien que les hommes ? Imaginons qu'ils puissent réfléchir, développer de nouveaux médicaments, labourer la Terre, bref ils peuvent tout faire. A ce moment là, plus d'emplois…

Tout dépendra du statut accordé aux robots.

Avec un statut d'esclave les propriétaires des robots pourront s'approprier le produit de leur travail et ce sera le paradis.

Avec un statut d'humain (propriétaire du produit de son travail), de plus en plus difficile à nier au fur et à mesure que le robot se rapproche en sophistication de l'être humain voire le dépasse, les choses se compliquent.

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Avec un statut d'humain (propriétaire du produit de son travail), de plus en plus difficile à nier au fur et à mesure que le robot se rapproche en sophistication de l'être humain voire le dépasse, les choses se compliquent.

Ça commence à être un peu hors sujet, mais franchement, quel est l'abruti qui construirait un robot capable de faire ce qu'il veut sans contrôle humain ?

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Ça commence à être un peu hors sujet, mais franchement, quel est l'abruti qui construirait un robot capable de faire ce qu'il veut sans contrôle humain ?

L'idée dans la construction d'un mécanisme autonome est toujours, au départ, de sortir l'humain autant que possible du processus de décision. Le robot "intelligent" capable de faire ce qu'il veut sans contrôle humain est une simple extension de ce but. A priori, il y a donc des douzaines d' "abrutis" chercheurs et d' "abrutis" industriels…

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Oui, ben ça fait froid dans le dos. S'il n'y a pas un interrupteur sur ces satanées machines, comptez sur moi pour les dézinguer sans sommation.

Peut-être l'évolution biologique passera-t-elle par là :icon_up:

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Oui, ben ça fait froid dans le dos. S'il n'y a pas un interrupteur sur ces satanées machines, comptez sur moi pour les dézinguer sans sommation.

Cela créera des emplois et une nouvelle profession:

Ce film absolûment génial pose d'ailleurs une question intéressante: qu'est-ce que l'humain et qu'est-ce qui a des droits? A la fin, le chef des réplicants, quoique non-humain, fait indéniablement preuve de qualités humaines en épargnant le Blade Runner.

Pour revenir sur le sujet, si l'intelligence artificielle se développe au point de concurrencer les êtres humains dans les services et le secteur tertaire (comme ce fut le cas de la robotique avec le secteur secondaire), ce qui se traduira par des réussites au test de Turing, alors se posera la question de savoir à partir de quel stade ces machines auront des droits.

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Invité jabial
Oui, ben ça fait froid dans le dos. S'il n'y a pas un interrupteur sur ces satanées machines, comptez sur moi pour les dézinguer sans sommation.

Une nouvelle forme de racisme?

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Un robot qui échapperait au contrôle de son propriétaire serait soit une machine défectueuse, soit un objet dangereux dont le propriétaire devrait être condamné à la première incartade de sa machine infernale. Dans les deux cas, une seule destination pour le tas de ferraille : la casse.

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pour l'instant , nous ne connaissons qu'une seule forme d'intelligence "supérieure"*: l'homme.

Donc, le droit naturel s'applique à l'homme ou à l'intelligence qu'il représente (conscience de son existance,etc…)?

Car, en cas de présence d'autres formes d'intelligence "supérieure" d'origine extra-terrestre, artificielle ou autre, le droit naturel accordé à l'homme serait-il valable dans leurs cas ?

Je pense que oui.

Créer un être artificiel doué d'intelligence n'est ni plus mauvais ni meilleur qu'un homme, il est responsable de ses actes donc obéit aux même régles que nous dans notre société.

* : en contradiction avec l'intelligence basique d'un chien ou d'un poulpe…

Un robot qui échapperait au contrôle de son propriétaire serait soit une machine défectueuse

S'il est doué d'intelligence, tu décris une relation entre un esclave et son propriétaire ! si le robot refuse cette situation, ce n'est pas qu'il est défectueux ,c'est qu'il aspire à la liberté !

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Pense ce que tu veux de ton robot qui bugge aspire à la liberté. S'il me cherche des noises, c'est contre toi que je porterai plainte, pas contre un tas de ferraille.

T'es propos ne me semble pas trés crédible pour un libéral ! :icon_up:

Pour toi ,l'intelligence (conscience, sentiment, etc…) ne peut être qu'humaine ?

Imagine qu'un robot "intelligent" crée un autre robot "intelligent"(vu qu'il serait l'égal d'un homme ,il serait en mesure de faire la même chose…), et que ce dernier te cause un quelconque préjudice…contre qui portes-tu plainte ?

Pour un homme qui nuit à ta personne, tu ne vas pas accuser son père ou son arrière-grand-père !!

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