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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. L'opposition est intéressante, mais je ne connais pas de paire de -isme qui lui corresponde. Il me semble que le premier à la dramatiser, avant Machiavel, est Augustin, lorsqu'il oppose cité terrestre et cité de Dieu... Mais pour rejeter toute la politique de ce bas monde.
  2. Meanwhile https://actu.orange.fr/monde/l-ambassade-du-venezuela-occupee-par-des-pro-maduro-washington-prudent-CNT000001fcrwT.html Il y a des voyages en hélicoptère qui se perdent.
  3. Evidemment, sinon, il n'y aurait pas ces quelques 3 à 10% résiduel. Mais si l'enjeu est de savoir s'il faut punir les employeurs sexistes, alors, on pourra ajouter qu'un bon patron se donne les moyens pour sa misogynie, et acceptera de payer l'amende. La question est donc seulement combien faut-il faire payer la discrimination sexiste. Et quand on comprend qu'il y a déjà une "amende naturelle" (le prix du luxe de ne s'entourer que d'hommes, mêmes moins productifs), on laisse ouverte la possibilité qu'il n'en faille pas forcément une de plus. Mais l'argument à contrer en priorité est celui selon lequel si les femmes font moins d'heures, des boulots moins payés, etc, c'est encore la faute du patriarcat. A ça je réponds généralement que même s'il y a toujours (et y aura toujours) un bain d'influences diverses qui déterminent en partie nos décisions, on doit être tenu pour responsable de nos actes, car sans responsabilité individuelle, il n'y a pas non plus de responsabilité politique, et les luttes pour plus de "justice" sont tout aussi caduque que les "libres" choix de vie. De plus, attribuer les choix spécifiquement des femmes à la société est paternaliste, et revient à les considérer comme des mineurs irresponsables, ce qui est exactement ce contre quoi le féminisme doit lutter. Et enfin, les choix des femmes ne sont pas forcément plus mauvais ou plus irrationnels que ceux des hommes (qui ne sont pas moins déterminés) : choisir un boulot plus agréable même moins payé, et choisir de consacrer plus de temps et d'énergie à sa vie personnelle plutôt qu'à se vie professionnelle est une décision tout à fait raisonnable. Ce à quoi on peut ajouter, pour le troll, soit "il n'y a pas que l'argent qui compte, vous savez !" voire "tellement raisonnable qu'on peut même se demander si ce ne sont pas les hommes qui se font enfler !".
  4. https://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2019/03/28/godf-exclusion-de-fromont-et-maillot/ Bien bien bien... Apparemment, les franc macs considèrent que la liberté d'expression est anormale.
  5. Ah ? Et bien dans ce cas, il y a sans doute un vrai wage gap. Bon, il n'en reste pas moins qu'il est sans doute bien inférieur à l'inégalité brute d'environ 25%, et que les employeurs faisant de la discrimination en payent le coût.
  6. L'argument le plus fort (mais il faut prendre le temps d'expliquer, en fonction de l'interlocuteur...) est la simple déduction économique (argument qui vient de Becker, je crois) : si les femmes font la même chose que les hommes pour moins cher, alors elles sont plus rentables, donc les entreprises devrait se les arracher, et donc augmenter leurs salaires. Pris dans l'autre sens, l'employeur qui se permet de discriminer sur un autre critère que la productivité s'inflige un coût, et "paie" déjà le prix de son erreur par le marché. Un cas concret intéressant est uber (cherche "wage gap uber" tu trouveras ton bonheur).
  7. Il y a plusieurs façon de l'attaquer. Ma préférée étant : il n'y a pas tant un wage gap entre les hommes et les femmes en général qu'un wage gap entre les mamans et le reste de la société (tu peux chercher n'importe où le salaire moyen des femmes sans enfants, il est généralement à peu près égal au salaire moyen général, voir légèrement supérieur). DONC, parler de wage gap pour les femmes revient à assimiler toutes les femmes à des mères, à les assigner à un rôle de simple reproductrices, ce qui est intrinsèquement sexiste.
  8. Petite victoire : hier soir, une amie pourtant très a gauche m'a révélée qu'elle commençait à croire que l'égalité n'était pas si importante que ça, que ce qui importe est le consentement, et que même une hiérarchie est tout à fait acceptable si elle est librement choisie. Bon, c'était dans le cadre d'une conversation sur le bdsm. Mais tout de même, c'est un sacré progrès.
  9. Bon, d'accord, c'est sans doute biaisé par la quasi-absence de source écrite...
  10. On parle bien d'animisme pour désigner le shintoïsme, qui ne manque pas de complexité, et de polythéisme pour parler des croyances celtes, qui pour ce qu'on en sait (à part peut-être chez les irlandais) n'avaient pas forcément le degré de complexité des autres polythéisme. Et on a pas vraiment de classes sacerdotales chez les scandinaves, dont la forme et le degré d'élaboration narrative des mythes est sans doute ce qu'il y a de plus proche des gréco-romain. Je veux bien opposer le monothéisme au non-monothéisme (malgré quelques religions difficilement classables), mais la ligne de séparation entre animiste et polythéiste me semble arbitraire, et surtout due aux médias par lesquels on a accès aux croyances (à travers la littérature et l'archéologie, ou par observation des pratiques religieuses quotidiennes).
  11. Gros HS : je soupçonne la distinction polythéisme/animisme d'être surfaite. Les grecs et les romains vénéraient un nombre incalculable de divinités et d'esprits. Chaque source avait sa nymphe, chaque bosquet sa dryade, chaque foyer avait ses esprits protecteurs, etc. Les romains étaient encore pire, Augustin se moque de leur croyance non seulement en un dieu de la porte, mais aussi de chaque gond, de chaque clou... je ne sais pas ce qu'il faut de plus pour qu'on parle d'animisme. Et quant aux autres animistes, ils ont tous un petit nombre de dieux un peu plus important que les autres, autour desquels tournent la plupart des récits. Bref, le polythéisme, c'est l'animisme des blancs. Et l'animisme, c'est le polythéisme des sauvages, qu'on allait quand même pas ranger dans la même case que les grecs.
  12. Macron - Eh Castaner, tu me suces si je fais en sorte que les GL manifestent avec des pancartes "supprimez l'ISF" ? Castaner - Chiche...
  13. Paraît qu'il est pour la légalisation du cannabis, des jeux d'argent et de la prostitution. Bon, il est aussi pour la gratuité du cannabis médicinal, et contre le port d'arme. S'il réussit vraiment à faire quelque chose contre la corruption, le bilan peut être globalement positif.
  14. Je dirais, à propos de Peterson, que c'est du développement personnel de droite. En tant que tel, c'est peut-être pas mal, mais il ne faut pas vraiment lui demander plus. Et puis, c'est un faux ami pour nous. Ce au nom de quoi il défend le capitalisme, c'est moins la liberté que la hiérarchie en elle-même.
  15. til... https://www.bfmtv.com/economie/comment-tetris-a-enrichi-l-urss-et-autres-histoires-d-argent-autour-de-la-game-boy-1677716.html
  16. Il a été aisé par intermittence. Il a dilapidé un héritage, à un moment, je crois. Bref, il a passé sa vie à osciller entre la petite bourgeoisie et le lumpenproletariat, deux classes qu'il méprisait.
  17. Je viens d'assister à un Match de roller derby, et c'est vachement fun. Comme quoi, certaines féministes, au lieu de se plaindre que le sport est trop masculin, décident de prendre les choses en main, et se maravent la gueule en roller et en short moulant à paillette. J'approuve.
  18. A vous lire, la période de l'humanité comprise entre l'invention de l'agriculture et la découverte du régime low carb sera bientôt appelée "âge sombre de l'humanité".
  19. Marx finit sa carrière en économiste, défenseur d'une théorie scientifique qui s'est avérée fausse, mais la commence comme philosophe, continuateur de Hegel et de Feuerbach. Pas forcément le Capital... même si y faire parfois référence en prétendant l'avoir lu -comme tout le monde- aurait été une politesse élémentaire. Mais il y a beaucoup de bouquins de Marx, beaucoup de bouquins de Zizek, et s'arrêter au Manifeste, c'est grotesque. C'est un pamphlet ! Sinon, quelqu'un a regardé le débat entier ? A en juger les discussions sur fb, j'ai l'impression que Zizek a réussi son coup en caressant Peterson dans le sens du poil au bon moment pour le désarmer, et lui voler quelques âmes au passage...
  20. Le problème est que la méthode hypercritique qu'il adopte ne permet même pas de mettre en lumière les axiomes, puisque ceux-ci se retrouve dans le même sac "truc faux" à égalité avec les hypothèses, les thèses et leurs corrélats. Le problème avec cette approche est qu'on peut très facilement se convaincre soi même que telle idée est fausse, mais du point de vue de celui qui la défend, l'attaque ne ressemblera qu'à un réquisitoire superficiel de quelqu'un qui n'a pas compris de quoi il s'agit, plutôt qu'à un véritable défi intellectuel. Les connaissances et les arguments de Peterson sont sans doute tout à fait suffisant pour lui permettre de ne pas être marxiste de façon éclairée, mais pour discuter d'égal à égal avec un poids lourd du camp d'en face, il faut un peu plus que ça. Pour le coup, ça aurait été pas mal. Même si c'est vu et revu, ça reste l'axiome fondamental de l'économie marxiste, et ça a été assez proprement réfuté. J'aurais bien aimé voir comment un marxiste s'en défend. Dans ce cas, ça ressemble plus à du Montesquieu. Chez Montesquieu, le principe d'une république est la vertu (de tous dans une république démocratique, des meilleurs dans une aristocratie), alors que la monarchie et le despotisme ont pour principes respectivement l'honneur et la crainte. Il y a aussi des développements qui vont dans ce sens chez J.S. Mill.
  21. Anglicisme volontaire. Je suis à propos de ça. Il me semble que le Capital est le plus important, oui. Après, le corpus est très gros, et j'imagine qu'il peut être abordé par différents angles (je ne suis pas un spécialiste). Mais le Manifeste est un bouquin de vulgarisation, pas un traité, ni une démonstration. C'est à la limite utile de le lire si jamais on veut se faire une idée des opinions générales du bonhomme sans avoir de temps à lui consacrer pour autant (ce qui est tout à fait compréhensible). Si on veut suivre la chronologie, il faut plutôt commencer par les Réflexions sur la question juive ! Qui sont effectivement importantes dans sa pensée, c'est sa première tentative d'approche "matérialiste" de la société. Et on y voit aussi bien clairement le lien entre anti-bourgeoisie et antisémitisme.
  22. Je n'ai même pas fini d'écouter la présentation de départ de Peterson, mais il suce. Déjà, critiquer le marxisme tout entier à partir du Manifeste, bon... ça passe au bistrot, mais à l'université, on peut attendre autre chose. Ensuite, je suis en désaccord profond avec sa façon d'aborder une pensée. Lire un livre sérieusement, ce n'est pas le parcourir en se demandant d’emblée si c'est faux, et en se demandant comment chaque passage en particulier peut être faux. Ca, c'est ce que fait un complotiste qui lit le journal. De la part d'un chercheur qui lit un classique, on peut s'attendre à autre chose. Il me semble que la seule façon de véritablement comprendre une théorie, c'est de commencer, le temps de la lecture au moins, par la supposer vraie, pour en saisir la logique interne, et comprendre comment on peut y croire sans être idiot (parce que si on commence par supposer que l'adversaire est idiot, il n'est pas très utile de discuter avec lui...). Visiblement, Peterson n'a pas fait ce travail pour le marxisme.
  23. Les inquiéteurs "sérieux" en tout cas pointe du doigt la rapidité du changement comme source de danger. Après, je ne sais pas dans quelle mesure ils ont raisons. Et bien, si le réchauffement existe, et s'il finit par avoir des conséquences vraiment négative pour l'homme, alors, on peut s'attendre à ce que quelqu'un tente quelque chose. Et j'ai plus confiance en la géo-ingénierie qu'en l'ingénierie sociale. Bien sûr, peut-être aussi que dans 30, 50 ans, on s'apercevra soit que la réchauffement, soit que ces conséquences négatives ont été surestimés, c'est le meilleur scénario.
  24. Trouvé un boulot d'été (de larbin, évidemment, mais bon) logé, nourri et bien payé dans un bon hôtel en Bretagne. J'en viens à espérer que j'ai raté mes écrits du capès, ça va être un peu galère pour les oraux sinon. J'ai bien fait de ne pas les préparer.
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