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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. En fait, le problème, c'est que c'est un classement qui se fait passer pour une mesure.
  2. Oui, tu as raison. Mais ce que je me demande, c'est - pourquoi une blockchain pour tous les français et que pour ceux-ci ? Quel avantage par rapport au marché des différentes crypto-monnaies actuelles, toutes ouvertes à tout le monde ? Je vois vite fait un avantage niveau fiscalité, mais faciliter le boulot des publicains n'est pas vraiment ma priorité, et je ne penses pas que des monnaies libres soient un problème insurmontable pour ceux-ci.
  3. quel avantage, plus spécifiquement, d'une crypto nationale, sur une crypto privée ?
  4. Mégille

    CEDH et Charia

    Théorie personnelle (mais je ne crois pas très originale) : les conflits sont coûteux, puisqu'ils détruisent de la richesse, et que leur issue est toujours incertaine. Un acteur responsable est donc incité à les évités. Mais la stratégie d’évitement des conflits (en anticipant leurs issues) est parfois elle aussi très coûteuse. Il y a donc souvent une incitation à choisir une troisième voie entre l'accord (implicite par intimidation-évitement ou explicite, à l'amiable) et la violence sans borne, qui consiste à se mettre d'accord non pas directement sur la solution du conflit (trop coûteux pour les deux) mais sur une procédure à suivre pour aboutir à une solution. Ce qui, évidemment, n'est possible que si un autre mécanisme vient infliger un coût supplémentaire à celui qui refuserait a posteriori le résultat de la procédure ; le signal négatif envoyé et la perte de confiance du reste de la société joue sans doute un très grand rôle pour ça. La procédure peut être absolument n'importe quoi, coutume ancestrale, astrologie, haruspicine, ordalie, algorithme sur une machine, etc, tant que les deux antagonistes sont d'accord pour régler leur conflit de cette façon, c'est conforme au DN. (quoi que ça implique généralement, comme dans n'importe quel jeu, un arbitre supposé impartial pour déterminer le résultat de la procédure - qui peut d'ailleurs consister en la simple confiance en le jugement dudit arbitre) Plus une société est close sur elle-même, et plus les antagonistes partagent un grand nombre d'opinions et de valeurs, plus on peut s'attendre à ce qu'ils se mettent d'accord sur une procédure superstitieuse et contingente. Inversement, plus une société est ouverte, plus les cas sont variés et plus les individus sont étrangers les uns aux autres, plus on peut s'attendre à ce que l'on en vienne à se mettre d'accord sur des principes nécessaires et universaux - le DN. Ce qui pourrait biaiser ça mais en fait non : on agit en fonction de l'anticipation de l'issue des conflits, et donc, en fonction de l'issue attendue des arbitrages. Mais lors d'un arbitrage, on anticipe aussi le résultat d'un recours à la violence (du flic, ou privée). On pourrait donc croire qu'il en résulte systématiquement une loi en faveur du plus fort. Sauf qu'en fait non, puisque celui qui a le plus de chance de "gagner" un conflit (d'en être bénéficiaire net malgré la destruction de richesse, ou au moins de perdre moins que l'autre) est non pas celui qui est le plus riche/le plus fort, mais celui qui dépense le plus, c'est à dire celui qui a le plus intérêt à "gagner". Si la loi positive est "biaisé" par ça, c'est donc en faveur de ceux qui en ont le plus besoin. Ce qui biaise vraiment ça : la possible pauvreté, en terme de moyen de défense, de l'un des antagonistes. (mais pauvreté absolue, pas relativement à l'autre antagoniste, du coup). Ce qui pourrait être résolu par la création de richesse d'une part, l'amélioration et l'accessibilité des technologies de défense et des services de sécurité d'autre part. Sauf qu'il y a un deuxième gros biais, pire que la pauvreté absolue : c'est que parmi toutes les superstitions juridiques ridicules, l'une, particulièrement dangereuse, consiste à croire que le mec le plus costaux, le chef, le roi, l'Etat, est toujours le mieux placé pour savoir ce qui est juste. edit : j'en perds le sujet. Du coup, il n'y a vraiment aucun problème à ce que dans un conflit, les deux parties ne sont pas déjà d'accord sur la loi ou sur n'importe quoi d'autre, c'est précisément pour ça qu'il y a du droit. Et il y a de toute manière généralement une incitation à trouver une manière de s'en sortir par là.
  5. Mégille

    Tweets rigolos

    Par contre, les journalistes orthographient très mal "soon forgotten".
  6. Mégille

    CEDH et Charia

    Est-ce que cette différence ne rendrait pas d'autant plus actuel le pluralisme juridique ? Concrètement, la conséquence est que l'on se retrouve beaucoup plus facilement confronté à des individus obéissant habituellement à une loi positive différente de la notre malgré l'homogénéité des juridictions nationales sur de larges territoires qu'à l'époque où de petites communautés, aux coutume différente, pouvait rester proche spatialement tout en aillant très peu de frictions entre elles. Il me semble que la difficulté de se mettre d'accord sur une loi commune est à la base du droit, et que le pluralisme (qu'il soit territorial, communautaire ou autre) est justement ce qui permet de faire tendre le droit positif vers le droit naturel.
  7. Mégille

    CEDH et Charia

    Il faudrait tenter de pousser le bouchon du coté du code du travail, lorsque qu'un patron et un employé sont tous les deux d'accord pour obéir à une autre loi que celle française...
  8. Pourtant c'est clairement pas un idiot : https://www.liberation.fr/france/2018/07/09/joachim-son-forget-corepublicain_1665278?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1545990163 Il est drôle ce gars, je l'aime bien, dommage qu'il soit LREM ! Mais il se dit fan de Diderot, il n'est donc peut-être pas complètement irrécupérable... et il trolle les féministes sans être réac. Par contre, quelqu'un peut m'expliquer le "bonnet orange" ?
  9. Je suis à peu près sûr que les services, notamment d'une femme de ménage, sont comptés dans le PIB. En plus du fait que ça laisse du temps libre aux membres d'un ménage qui sera peut-être consacré à d'autres activités "productrices". (distinction entre travail productif et improductif... ce vieux truc de Smitho-marxiste !)
  10. Non seulement le travail de la femme de ménage est une création de richesse en elle-même, comme le rappelle Tramp, mais en plus, ça libère du temps pour celui ou celle (probablement celle) qui se serait chargé des tâches ménagères. Ce qui lui laissera plus de temps auprès de sa famille, ou à consacrer à ce qu'elle aime... ou (et il me semble que les gens fonctionnent plutôt comme ça) à travailler ailleurs, pour enrichir d'autant plus le ménage, et pas mal d'autres gens au passage. Et en plus notre femme de ménage n'est plus au chômage. Donc ça "n'enrichira personne à coup sûr"... à l'exception de la femme de ménage, de ceux qui l'embauchent, et du reste de la société.
  11. La répétition change quand même la nature de la nuisance, sinon, on ne pourrait pas parler de harcèlement.
  12. Le Théétète de Platon ! Mais si tu veux des trucs plus contemporains, et moins vrais... On nous fait parfois lire (presque comme des manuels) Eléments d'épistémologie de Hempel (qui est néo-positiviste) et Qu'est-ce que la science ? de Chalmers (qui est de la ligné de Popper).
  13. Notre plus récent ancêtre commun avec les plantes est sans doute un eucaryote unicellulaire d'il y a plus de deux milliards d'années, qui est entré en endosymbiose avec l'organisme qui deviendra la mitochondrie. Ensuite, on a eu une séparation entre les unikonta, qui ont une seule flagelle, et les bikonta, qui en ont deux. Les bikonta sont entré en endosymbiose avec les plastes, leur permettant de devenir autotrophe (de transformer la matière inorganique en matière organique). Les bikonta ont donné les plantes, les unikonta, les champignons et les animaux. Etant donné que nous sommes hétérotrophes, il me semble que les plantes (enfin, des colonies d'algues unicellulaires, au moins) ont due se développer avant nous pour que nous puissions voir le jour. Mais étant donné que les branches les plus basses de l'arbre des animaux pluricellulaires sont des éponges, les animaux n'ont sans doute pas été automatiquement plus "intelligent" que les champignons ou les plantes. Ce que j'ai du mal à comprendre, est le lien entre l'intelligence d'un animal quelconque, d'un homme spécifiquement, qui se demande ce qu'est l'intelligence, et d'une IA. A-t-on la moindre raison de croire que le mot "intelligence" renvoie à la même chose à chaque fois ?
  14. Et bien, celui qui a une faible préférence pour le présent et qui accumule (pour investir, pour léguer un héritage ou pour se rouler dans l'or) se retrouve à payer beaucoup plus d'impôt, même s'il gagne peu, que celui qui gagne beaucoup mais qui claque tout au fur et à mesure en pute et en coke, non ?
  15. Le problème de cet impôt uniquement sur la fortune, et pas sur le revenu, est qu'il favoriserait trop les "cigales" aux dépends des "fourmis", et qu'il inciterait trop à un certain mode de vie, qui sans être en soi mauvais, n'est peut-être pas fait pour être dominant. Le moins mauvais serait sans doute que Paris se contente de prélever un impôt forfaitaire auprès des collectivités territoriales et laisse celles-ci libre d'organiser leurs fiscalités comme elles l'entendent.
  16. Le salaire est le prix du service que l'employer vend à l'entreprise. Si c'est le transfert physique de la boule de glace qui fausse l'analogie, imaginons plutôt que c'est aux coupes de cheveux que l'on fixe un prix minimal, pour "protéger" les coiffeurs, et leur offrir un véritable choix, et pas qu'ils se retrouvent matériellement contraint à travailler pour une bouché de pain. L'employé n'appartient pas plus à son patron que ma coiffeuse ne m'appartient, malheureusement. Je ne vois pas en quoi l'analogie est vicié, du coup... Tout comme un prix minimum à la boule de glace, ou à la coupe de cheveux, est un problème aussi pour ceux qui veulent être coiffé, ou avoir une glace. Mais ce n'est pas eux qui risquent de se retrouver à la rue à cause de ça, je préfère encore leur sort à celui de ceux que l'on "aide". Si on garde comme seule facteur de la richesse de quelqu'un ce qu'il gagne en travaillant, le chaumage est la pauvreté la plus absolue. Evidemment, on peut aussi avoir un patrimoine, ou être aidé, mais c'est un autre sujet.
  17. Dans tous les cas, mieux vaut 1€ que 0. Je ne vois pas en quoi le smic (concrètement, pour "eux", l'interdiction de travailler) leur rend service. S'ils ne sont pas capable de subvenir à leurs besoins par eux même, alors, ils vont avoir besoin de la charité de leur prochain. Celle-ci peut être volontaire, vrai et libre, ou encore obligatoire, mais ça n'a rien à voir avec le smic.
  18. A proprement parler, le smic n'est pas un "droit" de l'employé, c'est une contrainte qui pèse sur lui. smic ou pas smic, le prolo a le droit de recevoir un salaire aussi haut qu'un employeur sera prêt à payer, et sans smic, il a le droit d'accepter ou non un certain travail si celui-ci, et le salaire qui va avec, lui convient. Ce que fait le smic, c'est interdire aux travailleurs de vendre leurs services en dessous d'un certain prix, même si ils seraient prêt à la faire. C'est soit du paternalisme (on estime qu'ils ne savent pas ce qu'ils devraient exiger), soit un privilège obtenu par les travailleurs qualifiés pour éviter la concurrence. Sans doute les deux. Si je fixe un prix national minimum à la boule de crème glacé pour protéger les pauvres glaciers (x% d'entre eux ont du mal à boucler les fins de mois !) de la concupiscence des enfants tyranniques, je ne leur donne pas un droit, je leur en retire un, celui de vendre en dessous de ce prix. Et concrètement, 1) j'en envoie un paquet au chômage, ceux qui ne peuvent pas se permettre de vendre à ce prix là, 2) j'en transforme certains en larbins (ceux qui profiteront de l'élasticité du prix pour toucher un peu plus devront en contrepartie se plier en quatre pour satisfaire leur clients, puisque le désir de crème glacé de ces derniers n'est plus bien loin de leur courbe d’indifférence...), et 3) j’appauvris globalement tout le monde, puisque même si ceux qui renoncent à acheter de la glace à cause de ce prix trop élevé achètent autre chose à la place, ce sera pour acheter quelque chose d'une moindre valeur à leurs yeux (puisqu'ils auraient acheté la glace en premier). Donc c'est bien en s'assurant que tous aient les mêmes droits, et en particulier en ne faisant pas peser de contrainte légale supplémentaire sur les plus défavorisés, que l'on permet aux gens de négocier sur un pied d'égalité. Où est le sophisme ? Justement. Donc c'est très bien d'avoir un smic aussi bas que possible, même en dessous de ce fameux taux "optimal", si on veut réduire le chaumage, c'est à dire améliorer le sort des plus pauvres. Non ? Ce montant optimal que tu cherches à calculer est donc le taux optimal de chaumage, c'est à dire, le meilleur taux de gens qui ne gagnent rien du tout pour que ceux qui gagnent quelque chose voient leur "dignité" respectée. J'ai comme l'impression qu'on oublie le bien être et la dignité de quelqu'un dans ce calcul. Excuse moi si mon raisonnement purement verbal est grossier, mais j'ai tendance à me perdre un peu dans les équations.
  19. Ce qui m'intrigue, c'est : d'après ces savants calculs, qu'est-ce qui se passerait si jamais le smic était en dessous du "montant optimal" ainsi obtenu. Les employeurs profiteraient de l'occasion (enfin, de l'absence de contrainte) pour payer moins leurs employés, mais ils ne chercheraient pas pour autant à embaucher plus ? C'est absurde.
  20. C'est très méchant envers Rincevent et Lancelot, ça !
  21. Mégille

    Lianzu

    Bienvenue ! Hm... ça dépend, on parle de quel pays ? "minimal" pour parler de notre bonne république n'est pas le premier mot qui me viendrait à l'esprit. Je crois que l'Etat est quelque chose comme 56% du PIB, et ça augmente. Peut mieux faire. Pour comparaison, au début du XX, on était entre 8 et 10%, et la France était déjà un pays très centralisé et turgescent. Respect du droit naturel... Même en cherchant, tu ne vois aucune loi qui puisse sembler un petit peu paternaliste ? Aucune réglementation un tout petit peu liberticide ? Aucun impôt très légèrement confiscatoire ? Bon, ça, c'est une question piège, on est nombreux ici à considérer qu'un impôt est toujours une violation du droit naturel. En ce qui concerne la propriété privée et la libre-circulation... ça pourrait être pire. Mais ça pourrait aussi être beaucoup mieux. On a tellement oublié à quelle point ça pourrait être mieux qu'on ne se plaint même plus de l'existence du passeport. Et pourtant... La bureaucratie étatique et le corporatisme sont des fléaux fascistoïdes qui n'ont rien à voir avec le libéralisme. Le libertarisme et le mondialisme sont aux mieux des conséquences secondaires du libéralisme, mais si elles sont le fruit d'une volonté politique, il s'agit d'un paternalisme coercitif tout aussi moralement condamnable que celle d'un Etat protectionniste et artificiellement conservateur. (et que la coercition soit exercé par l'Etat ou par l'UE ne change pas grand chose de ce point de vue) Sur ce, si tu comptes rester un peu, accroche toi, les débats sont assez "virils" par ici, mais on s'aime !
  22. C'est encore pire que les racistes ! Au lieu d'être "mais non, je vous assure, je ne suis pas raciste, j'ai un ami noir", c'est "j'ai un ami homme, mais si, je vous assure, je suis misandre !".
  23. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    Je ne dis pas que la pyramide manageriale est inutile, simplement qu'elle n'est pas essentiellement différente des administrations publiques (elle ne s'en distingue que par la tête), et qu'elle est pour partie sujette aux mêmes maux, surtout dans les grosses boîtes (d'où les "bullshit jobs"). Si on privatisait entièrement les domaines de l'éducation, de la santé et de l'assurance, il y aurait toujours des superviseurs et des administrateurs dans tous ces domaines. Ils accomplissent des tâches nécessaires, et ce sont ces mêmes tâches que les bureaucrates fonctionnaires accomplissent. Mais les hiérarchies, publiques ou privées, ont toutes une tendance naturelle à grossir et à coûter toujours plus (loi de parkinson stricto sensu + le superviseur préfère avoir des subordonnés plutôt que des rivaux + l'administration créer un besoin d'administration). Les entreprises privées, les plus petites en particulier, sont fortement incitées à limiter la bureaumanie. Les grosses moins. L'Etat, presque pas du tout. Les managers ne sont pas complètement inutiles, évidemment. Les fonctionnaires non plus.
  24. Je ne suis pas sûr que l'on puisse vraiment retenir l'intention de nuire comme préjudice en soi si on le fait par des moyens tout à fait légitime. Par exemple, si je décide de mettre des nains de jardin immondes dans mon jardin dans l'unique but de déranger mon voisin, je suis dans mon droit. Idem si je décide dans lancer un business avec, pour principale motivation personnelle, de faire faire faillite à un concurrent que je n'aime pas. C'est peut-être d'une moralité douteuse, mais je ne vois pas pourquoi ça devrait être illégale. Donc si j'ai le droit de commérer, je dois avoir le droit de commérer dans l'intention de nuire, et si j'ai le droit de commérer dans l'intention de nuire, je devrais avoir le droit de proposer de ne pas le faire en échange d'une rémunération. Non ? A propos du fait que le silence du maître chanteur n'est que provisoire, par contre, je n'en suis pas tout à fait certain. L'achat de son service de non-commérage est un contrat, et je ne vois pas pourquoi la victime n'aurait pas le droit d'exiger réparation si ce contrat est rompu unilatéralement.
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