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Pelerin Dumont

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Tout ce qui a été posté par Pelerin Dumont

  1. Bizarre, je vais essayer de modifier le lien mais j'ai mis les titres dans le message original. Edit lien modifié
  2. J'ai pris en compte vos suggestions en ajoutant une liste commentée des livres présentés. J'ai aussi ajouté le lien vers la tier list : https://tiermaker.com/list/books/livres-histoire-mdivale-15782236/2967658
  3. Pour rebondir sur la demande de @PABerryersur l'intérêt de l'Histoire des Croisades de Steven Runciman, j'ai décidé de profiter de l'occasion pour faire une tentative de tiers list de mes lectures sur l'histoire médiévale. Je sais que c'est nécessairement succinct et subjectif mais sans doute cela se révélera utile à ceux qui souhaiteraient s'intéresser à l'histoire médiévale (ce qui ne court pas les rues il fat bien l'admettre). J'ai divisé les tiers en deux : un niveau généraliste qui devrait rester accessibles aux néophytes (enfin il faut quand même se rappeler les notions de base sur la religion, la féodalité ou les grands évènements du millénaire vu à l'école), et un niveau spécialisé, pas forcément inaccessible à l'amateur mais qui demande davantage de notions/connaissances dans le domaine et donc pourrait se révéler un peu plus demandeur (mais si vous suivez des vidéos de vulgarisateurs comme herodot'com ou sur le champ cela devrait bien se dérouler). Livres d'introduction, utiles pour bien commencer le sujet : Les Capétiens de Sophie Brouquet : synthèse récente de la troisième race qui fonda le royaume de France Les Capétiens. 987-1328 - François Menant,Hervé Martin,Bernard Merdrignac,Monique Chauvin : même sujet, collection tempus donc pratique pour les novices La France avant la France, L'âge d'or capétien (1180-1328) , Le temps de la Guerre de Cent ans de la collection Belin Histoire de France : manuels centrés sur une période donné (haut et bas moyen âge, moyen âge central) très complets regroupant l'ensemble des thèmes : économie, démographie, culture, religion, arts, politique etc, pas mal d'images également. Histoire de Byzance de Norwich : synthèse intéressante qui raconte l'autre pendant de la chrétienté médiévale, l'empire romain d'Orient. La guerre de Cent ans de Georges Minois : résumé de ce conflit essentiel dans la construction de l’identité française . Georges Minois écrit bien, il est assez généraliste (i;e pas médiéviste) et davantage connu pour ses biographies. Histoire militaire de la France (T1) Le Moyen Âge. Ombres et Lumières, La vie quotidienne au Moyen Âge du médiéviste Jean Verdon, connu pour son travail sur les mœurs/émotions, bons pour rectifier certains clichés sur le moyen âge le Chevalier dans l'histoire , La vie dans un ... médiéval de Frances et Joseph Gies La femme au temps des cathédrales de Regine Pernoud S tier : Guillaume le maréchal de Georges Duby : biographie commenté du plus célèbre chevalier du Moyen Âge par un des plus éminents médiévistes. Récit coloré qui nous apprend bien des détails sur le métier des armes et l'éducation/les valeurs chevaleresques. Les Vêpres Siciliennes de Steven Runciman : analyse du complot de 1265 qui fût un événement capital pour l'histoire de l'Italie (et de l'Europe) mais ignoré de nos jours. Runciman passe du temps à montrer les liens diplomatiques entre les différents acteurs de la Méditerranée : Couronne d'Aragon, Michel VIII à Byzance, Papauté, Charles d'Anjou etc Ousâma Un prince syrien face aux croisé de André Miquel: autobographie (ce qui est très rare à l'époque surtout dans le monde arabe) d'un prince syrien chassé de sa cité natale, Shayzar, a servi comme dignitaire/ambassadeur pour les princes de Damas, le califat fatimide du Caire ou les Ayyubides, et a enfin combattu les croisés. Utile pour avoir le point de vue opposé des croisés et connaître des anecdotes sur la cohabitation ou les mœurs du Levant. A tier: Dernières croisades: Le voyage chevaleresque en Occident à la fin du Moyen Age de Chollet Loïc. Parce que les rêves de croisades se sont poursuivis bien après la chute des états latins La route de la soie ou les empires du mirage de Edith Huyghe et François-Bernard Huyghe : ouvrage assez magique qui concentre les récits, légendes, voyages sur les routes de la soie entre Alexandre le Grand et les empires mongols Richard Cœur de Lion de Georges Minois : complet et très bien écrit Histoire des Croisades de Steven Runciman : le style et la narration sont très clairs et immersifs. Il retrace l'ensemble des croisades depuis les origines de la première jusqu'aux dernières un peu exotiques.J'avais bien aimé les citations de la Bible en début de chapitre comme introduction.Il convient de noter qu'il a un parti pris byzantiniste et ne s'en cache pas mais cela ne gêne pas tant que ça sa neutralité Crusaders Armies de Steven Tibble : description de l'armement et tactique/stratégie militaire des croisades avec des détails en nombre, même si la thèse de l'ouvrage (les croisades ont été causées par des changements climatiques et des luttes sociales) est assez inepte. Bohémond de Jean Flori : Jean Flori est un spécialiste de la chevalerie et des croisades. Sa méthode se concentre sur l'analyse critique des sources/récits et l'idéologie qu'ils construisent. Les Mamelouks (XIIIe-XVIe siècle) de Julien Loiseau : pour connaître cet empire si méconnu. Saladin de Anne-Marie Eddé : biographie volumineuse tâchant de discerner les mythes autour ce Saladin, antagoniste des croisés durant la troisième croisades et fondateur de la dynastie Ayyubide. A Tier (Spécialisé): l'Alexiade d'Άννα Κομνηνή : biographie du premier empereur Comnène, Alexis, redresseur de l'empire byzantin après la défaite de Manzikert et l'invasion de l'Anatolie par les Turcs Seldjukides, et instigateur de la première croisade par sa fille ainée (donc forcément il y a des biais). Un des rares récits d'historienne de l'époque qui montre le point de vue des Romains. Chevaliers et chevalerie au Moyen Âge : approfondissement de Guillaume le maréchal. Jean Flori retrace l'apparition de la chevalerie, ses valeurs et son idéologie. Les derniers siècles de Byzance, 1261-1453 de Donald Nicol : synthèse de l'empire d'orient après la chute de Constantinople Histoire du royaume latin de Jérusalem: Les Croisades et le premier royaume latin de Joshua Prawer : livre volumineux qui narre la construction du royaume hiérosolymitain et ses institutions Chronique du XIIIe siècle L'empire grec de Nicée : récit d'époque (point de vue byzantin) sur la quatrième croisade de 1204 et la reconquête byzantine entreprise par l'empire de Nicée. La Conquête de Constantinople de Geoffroi de Villehardouin, un des chefs latins qui retrace la même quatrième croisade du point de vue croisé Les Deux Corps du roi: Essai sur la théologie politique au Moyen Âge d' Ernst Kantorowicz B Tier : Richard Cœur de Lion de Jean Flori : se concentre davantage sur les légendes et les mythes chevaleresques que sur la vie du monarque aquitain. Queens of Jerusalem: The Women Who Dared to Rule : si on passe l'introduction inutilement féministe/écologiste, bon récit des règnes des princesses/reines des Etats latins d'orient, qui eurent en effet la spécificité d'avoir nombre de souveraines (les hommes mourraient vite de maladies ou de guerres). Les Assassins de Bernard Lewis : histoire de la secte, ses stratégies pour conquérir le pouvoir en Iran et en Syrie, pas d'analyse de son idéologie religieuse. l'Islam de Claude Cahen : synthèse des invasions musulmanes et des califats omeyyades puis abbassides(un peu vieux mais ça reste utile) Les coureurs d'épices de Edith Huyghe et François-Bernard Huyghe : suite de La route de la soie ou les empires du mirage, expéditions et découvertes maritimes des portugais, castillans etc au XV-XVI ème siècle Les Croisades vues par les Arabes d'Amin maalouf : très bien écrit mais ce n'est pas un historien donc niveau méthode c'est plus proche du roman. L'Empire des Plantagenêt - Martin Aurell : spécialiste des Angevins, histoire de la dynastie (surtout Henri II et Richard 1er) et analyse de leurs possessions. les Empires normands d'Orient de Pierre Aubé : se concentre sur le royaume normand de Sicile (surtout sur le règne de Roger II), quasiment rien sur la principauté d'Antioche Le Saint Empire Romain germanique : une des rares synthèses sur le SERG, comme le sujet est vaste, chaque partie est très résumée mais on a le tableau généra B Tier Spécialité : le Livre des Ruses : des sortes de fanfics rédigées vers le XI ème siècle dans le califat abasside qui agrègent mythes antiques grecs, poésies pré islamiques et iraniennes, ainsi que des affaires judiciaires/militaires pseudos historiques pour faire des histoires sans queue ni tête comme Alexandre le Grand,héros musulman qui va combattre les Troyens sous les remparts de Tunis puis se marie avec la Reine d'Andalousie. Pour suivre dans la même veine : Livre des Malins, Livre des vagabonds, Jardin des roses et fruits Voyage dans l'empire mongol de Guillaume de Rubrouck : La papauté et les missions d'Orient au Moyen Âge de Jean Richard : pour mixer extrême orient et christianisme L'Etat bourguignon de Bertrand Schnerb : Comment le duché de Bourgogne prospéra sous les ducs de valois et failli supplanter la France pour devenir un acteur majeur sur la scène européene. L'historien se demande si l'on peut considérer cet amas de territoires réunis sous un prince comme un Etat en germe ? Les croisades franques d'Espagne de René Beaumont : bonne synthèse de la Reconquista depuis Charles Martel jusqu'a la bataille de Las Navas de Tolosa Les latins en Orient de Michel balard : que sont devenus les croisés latins après la conquête de 1204 ? C'est une édition PUF donc ouvrage universitaire. Les Plantagenêts et leur cour d'Amaury Chaou : spécialiste des Plantagenêts , utile pour se representer l'itinérance d'une cour princière au Moyen Âge. La Terreur du monde - Robert Guiscard et la conquête normande en Italie de Huguette Taviani-Carozzi : biographie de Robert Guiscard, premier duc d'Apulie et conquérant de l'Italie méridionale face aux Byzantins, impériaux (germaniques et romains) et dynastes musulmans La bataille de Bouvines de Dominique Barthélemy : Se reposant sur le classique Dimanche de Bouvines (de Georges Duby) , l'historien raconte la bataille mais surtout ses conséquences et les récits qui en sont fait (en France, en Angleterre et en Allemagne) C tier : Saint Louis de Jean Richard Orient et Occident au temps des croisades de Claude Cahen : centré sur le commerce du Levant et aux échanges économiques Louis X Philippe V Charles IV de Christelle Balouzat-Loubet : pour approndir la période historique des Rois Maudits et se défaire des légendes noires propagées par Maurice Druon Les Plantagênets de Jean Favier : c'est un archiviste plutôt qu'un historien, donc beaucoup de détails et plaisant à lire, mais des erreurs assez grossières quand on sort de son domaine (sur le SERG par exemple), un peu vieilli Histoire Culturelle de France tome 1 : Michel Sot, Jean-Patrice Boudet,... : comment le français est-il apparu ? culture ecclesiastique vs culture laique, * quels sont les mythes fondateurs de la France ? Godefroi de Bouillon de Pierre Aubé : on apprend pas grand chose de neuf si on connait l'histoire des croisades mais lecture plaisante la Guerre de Cent Ans de Jean Favier Les Papes en Avignon de Dominique Paladilhe : comment la monarchie française a dominé la Papauté dans une nouvelle captivité de Babylone. Phillipe le Bel Jean Favier C tier Spécialité : La bourse et la Vie de Jacques le Goff : Comment la morale et les mentalités religieuses se sont adaptés à l'essor du commerce, de l'usure et autres prospérités bourgeoises. L'esprit de croisade de Jean Richard : si on souhaite s'épargner les oeuvres de Jean Flori, c'est un bref résumé efficace La guerre sainte: la formation de l'idée de croisade dans l'Occident chrétien de Jean Flori Collection les Croisades Tardives : niveau assez élevé, livres plutôt universitaires et très précis Lais de Marie de France : il faut aimer l'ancien français Philippe Le Bel. La puissance et la grandeur de Jacques Krynen : non pas une chronique du règne mais une brève analyse de certains aspects de celui-ci : affermissement de l'état, naissance de l'idéologie étatiste/absolutiste chez les intellectuels/clercs et apparition du mythe de la suprématie/exceptionnalité française. Contenu vieilli (années 30) ou douteux mais littérairement très qualitatif : Frederic II d' Ernst Kantorowicz : Portrait mystique d'un des plus fascinants empereurs du Moyen Age (si méconnu) si on aime l'esthétique allemande des années 30 et Julius Evola (=> pour une version plus sobre et véridique : Frédéric II - Sylvain Gouguenheim, que je mettrais niveau A ou B tier) L'histoire des Croisades de René Grousset : niveau détail/granularité il n'y a pas mieux, mais oublier l'analyse La Naissance de la France de Ferdinand Lot : vieux et daté, un peu chauvin, mais bon récit évenementiel des règnes des Mérovingiens et Carolingiens, long mais pas mal de fautes d'orthographes dans la dernière édition. D Tier : Gengis Khan de Michel Hoang : récit assez envoutant, à la limite du conte Prêcher la croisade de Jean Flori : analyse des discours de propagande durant l'appel à la croisade, sympa mais très situationnel E Tier : Al Andalus invention d'un mythe de Serafin Fanjul : arabisant et non un historien Gaston Fébus de Claudine Pailhès Les premiers sultans mérinides : très sympa mais sujet relativement obscur, quelques fautes de syntaxes L'Occident chrétien au XIIIe siècle : Destins du Saint-Empire et de l'Italie : se concentre sur le règne de Frederic II en Italie (contrairement au titre), un des rares ouvrages couvrant la période du grand interrègne (1250-1270) dans cette partie du monde. Histoire militaire de la france d'André Corvisier : vieux, très vieux Lien de la Tier List
  4. Pour l'avoir déjà lu, le style et la narration sont très clairs et immersifs. Il retrace l'ensemble des croisades depuis les origines de la première jusqu'aux dernières un peu exotiques. J'avais bien aimé les citations de la Bible en début de chapitre comme introduction. Il convient de noter qu'il a un parti pris byzantiniste et ne s'en cache pas mais cela ne gêne pas tant que ça sa neutralité (c'est clairement différent d'un Grousset ou d'un Ferdinand Lot par exemple).
  5. Tu avais également lu la parfaite Lumière ? je trouve l'intrigue plus prosaïque et morne que le premier tome ?
  6. Ah cela prône l'ouverture au monde et la diversité culturelle mais il ne faudrait pas que les américains ou même les chinois viennent donner leurs opinions sur nos bonnes combines/chasses gardées franchouillardes. Tu as oublié de citer le passage final où notre bonne tête de linotte ne veut pas de la "sélection par l'argent", car après tout cela est bien plus facile de detrousser à priori le citoyen via un tribut imposé pour ensuite ignorer ses avis et vendre son propre agenda politique, plutôt que de suivre un tant soit peu l'opinion publique (les elites éclairées doivent guide la plèbe vers la Raison Incarnée, Hegel l'a dit!) Notons aussi la technophobie (encore et toujours les méchants algorithmes qui broient les sentiments humains) de la caste médiatique ainsi que le champ lexical de la guerre (une "bataille "?) qui confond sciemment le commerce (marché libre de l'information) et la guerre (censure et propagande étatique pour soutenir l'effort de guerre) afin de justifier ces fameuses "exceptions" culturelles.
  7. Parlons du déclassement des lettres françaises alors /décadence :
  8. J'ai fini la pierre et le sabre (une vie romancée de Miyamoto Musashi) et j'ai bien entamé la suite intitulée la parfaite lumière. Je dois dire que je l'ai beaucoup aimé, et je retrouve surprenamment certains éléments présents dans le Voyage du Condottiere d'André Suarès comme le voyage initiatique, le relatif mépris du monde, les reliquats antiques contrastant avec des nouveautés en germe. Je ne sais pas si certains l'ont déjà lu ou en ont déjà parlé ici, et quelles seraient vos opinions sur cette œuvre.
  9. Yolande d'Aragon, belle mère (et principale conseillère) de Charles VII a donné son nom à une variété de rose, la Yolande d'Aragon, vraisemblablement du fait de sa grande beauté (un peu inepte de souligner sa beauté et non son intelligence politique et son habileté diplomatique mais il faut admettre que c'est romantique).
  10. Il y a aussi une dimension de plaisir de lecture. Personnellement j'ai de plus en plus de mal à lire des scans sur mon téléphone portable, et donc je lis de plus en plus des livres papiers. Au niveau de la qualité de l'expérience, ce sont deux mondes différents.
  11. "À 18 ans on ne lit pas du Voltaire", pour une fois je suis d'accord, on a atteint l'âge de s'attaquer des penseurs davantage dignes d'intérêt comme Kant, Montesquieu, Bastiat ou Giorgo Agamben. Et à quoi bon enrichir éditeurs et libraires pour des livres qui se vendent déjà très bien d'eux mêmes ? En plus aucune étude ou analyse qui tenteraient mesurer les effets de ces dépenses publiques sur la culture du public vise. Du pognon est dépense et cela suffit en soit, on a "agit" les jeunes lisent, voilà tout. Le Pouvoir a défendu la culture et diffusé les Lumières . Mais pour chaque euro dépense, quelle bénéfice pour les jeunes ? Combien de connaissances accumulées ? A t on vraiment changé ou incité à la lecture ces jeunes qui auraient lu ces manga malgré tout ?
  12. C'est vrai que c'est assez niais. Autant ne rien écrire dans ce cas C'est du niveau de Schiappa et de son Vive la France ? Peut on appeler ça un bouquin? J'ai lu de meilleure fan fictions.
  13. On a même financé la dite superpuissance au début de la guerre, puis les princes luthériens du Saint Empire, puis le Danemark puis la Suède (Richelieu avait peut être envoyé des diplomates pour faire la paix entre le Commonwealth et Gustave Adolphe) et ensuite la France elle même quand il n'y avait plus personne en jeu. Après niveau coût c'était quand même un investissement important (et puis il y a quand même eu 13 années de guerre mine de rien).
  14. J'allais poster l'article mais tu m'as devancé, en effet cas typique de la maison de fous que produit l'administration française, pour exécuter une opération à priori concrète et terre à terre, dénombrons les acteurs impliqués : Et au vue du nombre exponentiel d'acteurs impliqués qu'obtient-on en sortie de ce processus complexe ? ... La classique note d'inspection quu finira dans un tiroir et ne débouchera sur rien de trop concret.
  15. J'avais pas mal aimé, mais j'avais quand même préféré ces romans historiques (surtout Samarcande et Léon l'Africain(. Si tu as bien aimé la période et l'époque, je te conseille la vie d'un prince syrien : c'est une autobiographie d'époque ce qui est assez rare côté musulman pour être souligné. Le récit est assez vivant, il retrace sa vie depuis sa forteresse natale de Shayzar, ses chasses aux faucons avec l'émir buyide de Damas ou le calife d'Égypte, ses affrontements militaires avec les croisés vers Ascalon, les mœurs des Francs ... Sinon j'ai pour ma part lu la Conquête de Constatinople, chronique autobiographie d'un des leaders de la 4 ème croisade, et je suis convaincu à présent qu'Innocent III did nothing wrong, ainsi que l'histoire des Assassins de Bernard Lewis (assez sympa).
  16. Je me disais bien que j'avais déjà vu ce pseudo
  17. J'ai commencé la Conquête de Constatinople, la Villehardouin nomme "deserteurs" et "coupables de grande forfaiture" les croisés qui accomplissent leur vœu de croisade en allant en Syrie comme prévu initialement et refusent de se joindre à l'excursion des Vénitiens en Romanie (bon il y en a aussi qui partent rejoindre Gauthier de Brienne dans sa conquête de la Sicile mais est-ce bien différent de la prise de Zara?) Il vante par ailleurs les mérites des Français et des Champenois tout en conseillant de confier la direction de la croisade à des étrangers comme Conrad de Montferrat ou les Vénitiens (patriote mais agent de l'etranger).
  18. Des piles de livres posées par terre ça et là, la plupart sont de l'occasion car je suis avaricieux et macro-économiquement sans ressources.
  19. Dans la série "les écologistes veulent nous faire revivre les époques passées" la bête du Gévaudan sous Louis XV : https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/12/les-loups-s-installent-aux-portes-de-marseille_6161494_3244.html Bientôt les famines du règne de Louis XIV?
  20. Mouais c'est la théorie, en pratique tous les historiens portent un jugement sur la compétence et le bilan des souverains, que ce soit Machiavel, Xenophon, Duby ou Runciman, même des historiennes modernes comme Katherine Pangonis, Sophie Cassagne Brouquet.
  21. Pire film qui m'est été donné de voir ces derniers temps, le scénario est insipide, un film d'horreur sans suspens ni crainte, il y a clairement un problème de rythme et je me demande toujours pourquoi introduire des éléments pour ne pas les réutiliser ensuite. Sinon j'ai été voir la famille Asada et Les Bonnes étoiles c'était moyen mais au moins l’expérience de visionnage est plaisante.
  22. J'ai lu Le sang des princes : les ambiguïtés de la légitimité monarchique : Bon à vrai dire c'est surtout les premières parties sur les rameaux de la maison de Valois (seconde maison d'Anjou, Maison d'Orléans, de Berry et seconde maison de Bourgogne) qui m’intéressaient, en partie pour leurs rôles dans la guerre de Cent ans en partie pour leurs révoltes féodales (Guerre folle, Guerre du Bien Public). Force est de constater, que cette partie médiévale de l'ouvrage 3 premiers chapitres) reste sommaire tout comme l'ensemble de l'ouvrage. En effet la période considérée (XV ème siècle - révolution française) est trop étendue pour aborder l'ensemble des éléments nécessaires (les guerres d'Italie sont expédiées en quelques lignes), et je dirais que seule la partie des guerres de religion à la régence est vraiment satisfaisante. Je m'attendais à une fresque sur le parlementarisme éclairé des princes du sang de France luttant contre l'arbitraire de la faveur royale mais dans les faits les princes capétiens furent davantage des opportunistes instrumentalisant les thèses de la monarchie mixte, du constitutionnalisme et de la collégialité du pouvoir pour avant tout servir leurs propres intérêts, et qu'ils n'ont jamais réellement inquiété la monarchie française qu'à de rares occasions (Guerre de Cent ans, Guerre du Bien Public, la Fronde). Par exemple le régent Phillipe d'Orléans finit par abandonner l'organisation judiciaire et collégiale de la polysynodie pour reproduire la méthode autoritaire de gouvernement de Louis XIV (liasse et vider les conseils de tout pouvoir de décision) . Ainsi ils ne sont quasiment jamais opposé frontalement à la personne du roi, ou du moins à sa fonction (ils n'ont jamais essayé véritablement de le déposer), Je pense que cela ait du en partie à la loi salique qui faisait d'eux de potentiels héritiers de la Couronne et qu'il ne fallait donc pas saboter une position avantageuse qui pourrait nous revenir. (une comparaison avec les autres monarchies notamment l'Angleterre et le Saint-Empire serait instructive sur ce point) et en partie à la disparition des armées féodales/le budget et impôts votés sans le contrôle des États Généraux ou du Parlement : le pouvoir étatique (force armée + revenus nécessaires aux pensions ) est dans la main du Roi : tout passe par lui, tout découle de lui ("Lorsqu'on a pas 100 000 hommes à faire marcher il ne fait pas résister aux volontés du roi" mémoires du baron de Besenval), la faveur a été progressivement érigée en principe de gouvernement aux détriments des droits et coutumes héritées. Arlette Jouana montre bien que les rois n'ont jamais voulu passé par écrit les droits et prérogatives des princes et ont appliqué la principe de diviser (Pierre de Beaujeu avec Louis XI, Henri de Condé sous Louis XIII, les bâtards royaux sous Louis XIV, le comte de la Marche sous Louis XV) pour mieux régner afin de gêner ces concurrents sérieux à leur autorité. Et pourtant les maigres luttes des princes pour faire respecter leurs droits a malgré tout donné lieu à un foisonnement juridique et philosophique (voir liste) qui ont finalement contribué au développement du constitutionnalisme et de la limitation du Pouvoir, car les libelles ou textes justificatifs de leurs révoltes reposaient, en premier lieu sur l'idée que les princes possédaient collectivement le royaume et devaient donc conseiller et limiter l'arbitraire royal, puis suite au développement de l'idéologie des deux corps du roi (entre son corps mortel et la fonction royale, distinction qui amène celle entre la volonté particulière et la volonté publique) et des monarchomaques protestants sur l'idée qu'il existait un contrat entre la nation et le Roi : puisque le Roi a été choisie par la nation en vertu d'une convention, celui-ci ne peut changer les lois organiques du royaume (en particulier les droits de succession, aliéner le domaine royal ou empiéter sur les prérogatives des nobles), le roi est donc en dessous des lois et subit une "bienheureuse impuissance" en cette matière. Lettres Pastorales, Pierrre Jurieu 1691 Le Détail de la France 1695 Traités des Droits de la Reine 1667 Lettres historiques sur les fonctions du parlement Protestation des princes 4 avril 1771
  23. Pelerin Dumont

    Tweets rigolos

    Etape 0 : Contrairement aux dénigrements de l'empereur Claude par Suétone dans la vie des 12 Césars, celui-ci était un empereur compétent (mais qui s'est aliéné la classe sénatoriale dont faisait partie l'historien par des purges politiques) La légende de la salinisation du sol de Carthage après la prise de la ville par Scipion Emilien lors de la troisième guerre punique est une fable historique (puisqu'une métropole romaine s'est développée peu après à un endroit voisin) The Romans stole Greek culture -> philhellénisme des élites romaines, notamment des cercles autour des Scipions, et influence culturelle majeure (religion, philosophie, etc) The reason the empire collapsed -> Le long débat historiographique depuis Edward Gibbon voire Saint Augustin Etape 1 : Leo VI était le fils de Michel III : l'empereur Michel III l'Amorien avait fait épouser sa maitresse à son favori Basile le Macédonien (qui le renversera plus tard), donc il y avait des rumeurs comme quoi son premier fils, Leon VI le Sage serait en fait le fils de Michel III et non de Basile 1er (d'une part parce que sa mère a techniquement partagé la couche des 2 hommes et d'autre part parce que Basile 1er entretenait des rapports compliqués avec Léon VI, et qu'apparemment il aimait ses autres fils, ceux nés après la mort de Michel III davantage). Auguste était evil parce que c'était plus ou moins un tyran qui a mis fin à la république (et qu'il a fait divorcer sa femme qui était enceinte, Livie, pour pouvoir l'épouser) Pompée est accusée d'avoir usurpé la victoire à ses supérieurs lors de ses diverses campagnes, cette critique s'appuie sur un passage de Plutarque : Pour Hadrien, ses liens avec Plotine la femme de Trajan auraient facilité son ascension à l'imperium (c'est notamment relayé par les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar😞 Scipion et son frère se sont fait corrompre lors de leurs campagnes asiatiques (dans une logique de clientélisme et de traffics d'influence) et se sont donc logiquement pris un procès pour corruption à leur retour à Rome, mené par ses adversaires politiques dont Caton l'ancien. Il échappe à la condamnation grace au veto du tribun Tibérius Sempronius Gracchus, le frère ainé des Gracques, qui est son petit fils par sa mère. Pour Commode, héritier indigne de Marc Aurèle, cf le film Gladiator Auguste a durant sa vie tué pas mal de ses héritiers potentiels (cf la vie des 12 césars) accusés de comploter, et ce serait dû à l'influence de sa femme Livie qui voulait favoriser la sucession de son fils Tibère en éliminant les concurrents potentiels Camille m'évoque de vagues souvenirs (il est mentionné dans le traité de la première décade de tite live de Machiavel) , c'était un consul très doué dans les affaires militaires, et toute une tradition historiographique (dont Machiavel) a voulu le dédouaner du sac de Rome par Brennus en disant qu'il était parti ailleurs et lui inventer une pseudo-victoire/sauvetage miracle contre celui-ci : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcus_Furius_Camillus#Deuxième_dictature_(390) Etage 2 : Les rumeurs sur César la "reine de Bithynie" (i.e il vendait son corps contre des avantages divers comme un soutien politique, mais il coucherait également avec les femmes de ses rivaux politiques pour les destabiliser ou je ne sais quoi) seraient vraies Le mtyhe actuel de la conversion de Constantin au christianisme sur son lit de mort seraient fausses Le grand Incendie de Rome sous Néron serait un complot pour discréditer celui-ci l'abandon militaire de la province romaine de Bretagne sous le règne de l'empereur Honorius, considérée comme un blunder tactique serait en fait un move intelligent Cicéron aurait inventé le fameux coup d'état de Catilina en trompant celui-ci (pour pouvoir se mettre en avant et passer pour le sauveur de la République) le fameux texte latin qui n'a aucun sens et répété à l'envie dans les manuels, le loreum ipsum, aurait en fait un sens caché Le discours d'Auguste sur la necessité d'arrêter les guerres de conquêtes pour stabiliser l'empire et épargner la trésorerie impériale ne serait pas du bon sens politique pragmatique mais une errreur stratégique Neron aurait été injustement vilipendé par la propagande de ses sucesseurs et les chrétiens qu'il a persécuté durant son règne, il aurait également été très populaire auprès du peuple de Rome Silla avait raison de se revêtir de la dictature et d'éradiquer ses ennemis marianistes/populares, il a sauvé la Rébulique ! Une part (très) importante des empereurs furent assasinés par leur garde prétorienne, véritable faiseuse de rois. Ceci en vertu, non du hasard (comme Probus assassiné de façon hasardeuse au cours d'une mission de routine) ou aux sombres intrigues politiques mais d'une justice divine immanente, car ils auraient mérite cette fin abrupte. Basil est effectivement soupconné d'être gay, du fait de sa grande beauté , de sa proximité avec certains hommes de pouvoirs (c'était un favori) et de son ascension sociale rapide (il a notamment été "hebergé" par un homme d'église lors de son arrivée à la capitale). Etage 3 : César fut accusé par ses adversaires républicains de vouloir se faire roi à la manière des orientaux, notamment du fait qu'il concentrait plus ou moins tous les pouvoirs. C'est en tout cas le motif allégué par ses assassins pour légitimer leur geste (necessaire pour le Salut de la République), mais cela n'aurait été que fabulations sénatoriales. Rome tombée à cause de la décadence de ses moeurs => cf la longue tradition historiographique de la décadence des ancienns vertus antiques au "despotisme oriental déréglé et concupiscent" : Gibbon, Montesqueu, Rousseau etc Constantin a executé son fils Crispus, selon des rumeurs car celui-ci l'aurait cuck avec sa nouvelle épouse Fausta (qui fût également executée peu après) : L'histoire Secrète de Procope : un grand classique. Dans ce dernier ouvrage de sa série sur le règne de Constantin, le chroniqueur Procope prend le contrepied des ouvrages précédents tout à la gloire du régime et vitupère très violemment contre les gouvernants : Justinien est possédé par le démon, Theodora est une nymphomane perverse et manipulatrice, la femme de Bélisaire une harpie médisante etc. Ce contraste saississant entre cette histoire secrète et l'histoire officielle (de nombreux éléments contradictoires sont présents : Justinien est décrit comme l'envoyé de Dieu puis comme le jouet des démons etc) ainsi que le ton polémique/dithyrambique de celui-ci (qui sombre souvent dans l'insulte scatologique pure) a donné lieu à de nombreuses interrogations et interprétations pour les historiens. l'empereur Domitien est connu pour son pouvoir autocratique et ses purges de la classe sénatoriale, une légende noire s'est construite autour de lui Irène l'Athénienne est accusée par de nombreux historiens (et tout le monde en fait) d'avoir fait assassiné son fils incapable Constantin VI après s'être révoltée contre lui pour accéder à l'empire. Elle devient le premier basileus femme de l'histoire (c'est important pour la suite) : Suite à cette transition/usurpation, le Pape a opéré un switch diplomatique : le translatio imperii (c'est compliqué) 1) il a argué qu'une femme ne pouvant détenir l'empire, celui-ci est déclaré vacant 2) En vertu d'une interprétation spécieuse de la Donation de Constantin (un faux historique qui permet au pape de se déclarer maître de la partie occidentale de l'empire), le pape s'estime autorisé à nommer un nouvel empereur (les papes utiliseront le même type d'argument pour nommer des vicaires impériaux guelfes lors des vacances du Saint Empire romain Germanique durant la querelle des Investitures ou la lutte du sacerdoce et de l'empire, voire même pour déposer l'empereur) 3) Il invite donc Charlemagne à venir se faire couronner empereur des Romains (et donc à prendre la sucession des byzantins comme protecteur de la Chrétienté). Et donc ce coup de force de la Papauté aurait été fondé en droit; L'iconoclasme est un courant religieux apprécié notamment par les officiers et les troupes anatoliennes qui constituent le fer de lance de l'armée byzantine, il aurait subi des influences de l'islam notamment sa prohibition des representations artistiques/picturales de Jesus ou de Dieu, ce qui va donner lieu à la querelle des Images. Au début tout va bien, mais cela va poser vraiment problème quand des généraux issus d'Anatolie (et donc iconoclastes convaincus) vont devenir empereur et fonder la dynastie isaurienne, puis vont en profiter pour tenter d'imposer l'iconoclasme comme seul vrai foi via des conciles foireux et détruire les images du Christ. Problème : le pape n'est pas vraiment chaud (et va commencer à s'opposer à l'empereur, ce qui met fin à la période de la papauté byzantine où les papes étaient de dociles sujets de l'empereur), ni le peuple de la partie occidentale (très attaché au culte des images), sauf que l'armée est super hype et que les empereurs sont des généraux très habiles (donc on ne peut pas se passer d'eux => c'est le bordel) The pope was a rebellious patriarch seeking clouth => cf point précédent (dans la religion orthodoxe le pape n'est qu'un des 5 grands patriarches avec Antioche, Alexandrie, Jerusalem et Constantinople, il n'a pas l'autorité neccéssaire pour changer le dogme unilatéralement et a bien moins d'influence sur la hiérarchie ecclesiastique, vu qu'il est à égalité avec les 4 autres) Illyrian Clique => Durant le Décimat, période de la monarchie militaire, de nombreux empereurs soldats furent issues d'une région géographique très restreinte dans la Serbie actuelle. Cet ère qui commenca par Claude le Gothique portent leur nom :https://fr.wikipedia.org/wiki/Empereurs_illyriens vu un nombre disproportionné d'empereurs provenir de cette région (dont Aurélien, Justinien etc) , comparés aux autres provinces de l'empire (2 ou 3 hispaniques, quelques gaulois...). De fait, l'Illyrie était un bassin de recrutement majeur pour l'armée romaine en général (ce qui a posé problème quand les Goths occupèrent la région ...) jusqu'à l'invasion slave couplée à un changement climatique entre le VI ème et le VII ème siècle (et d'autres facteurs complexes qui ont fait déplacer la zone de recrutement primordiale de l'Ilyrie vers l'Anatolie => cf point iconoclaste) Voilà pour l'instant, je ferais peut être la suite quand j'aurais moins la flemme et si cela vous interesse (car c'est un poil plus long à expliquer)
  24. Je viens de commencer un marathon de lecture antique (Histoire du Pelopon nèse, la mélancolie d'Athena, la Cyropédie, les Helleniques, Procope) et je me demandais pourquoi la postérité avait retenu certaines figures comme Léonidas, Themistocle, Alcibiade ou Periclès au détriment de personnages tout aussi intéressants et influents que Cimon, Brasidas, Pausanias ou Demosthenes (pas celui des Phillipiques, un autre stratége athenien durant la première phase de la guerre du peloponnèse avant la paix de nicias). Quelqu'un aurait une idée hormis le hasard et le biais des historiens/chroniqueurs? @Mégille?
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