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F. mas

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Everything posted by F. mas

  1. Un livre très agréable à lire, qui remet quelques idées à l'endroit avec érudition sur la diversité des courants et approches du libéralisme : le club des libéraux de Bernard Quiriny (éditions du cerf, 2022). Il s'agit d'un exposé des principes et des fondements théoriques du libéralisme raconté comme une longue conversation entre les membres d'un club imaginaire où se croisent utilitaristes, jusnaturalistes, libertariens, hayékiens etc. L'auteur jongle avec les références et les citations et observe son petit monde avec une empathie évidente. C'est une introduction idéale sur le sujet, et peut permettre de rafraîchir les idées de beaucoup de libéraux qui manquent aujourd'hui cruellement de repères. Je n'ai pas tout à fait terminé le livre, mais je ferais toutefois deux réserves : il me semble que l'auteur sous estime l'hostilité des libéraux à l'endroit de l'Etat, la réduisant à sa fraction libertarienne (alors qu'une même volonté de le faire décroître traverse l'essentiel des libéralismes) ; le passage sur l'état de droit me semble décevant, car il ramène principalement la rule of law au simple principe de légalité, ignorant la distinction entre rechsstaat et rule of law en gros.C'est étonnant pour un juriste, spécialiste des libertés publiques par dessus le marché. Bernard Quiriny devrait normalement répondre à un entretien pour CP prochainement.
  2. Ah zut, je vois que je l'avais déjà suggéré ! Désolé pour la redit : c'est que je l'évoque dans le billet que je suis en train de rédiger. Un autre auteur peut-être (que je vais interroger bientôt) même si moins connu (et dont la biblio n'est peut être pas encore assez épaisse) : Bernard Quiriny.
  3. une suggestion de fiche wiki : Steven Pinker
  4. Un cartographie du libéralisme en prenant le conception de la liberté et le droit naturel comme critère de différenciation interne https://journals.openedition.org/asterion/8232
  5. Le Oakeshott est vraiment pas terrible. Sinon bonne collection globalement oui!
  6. J'étais en train de rassembler de la doc pour écrire un article sur le sujet Neandertal/Paabo (parce que la paléoanthropologie est un de mes passe temps), mais c'est un sujet un peu trop délicat pour n'y passer que 2h, hélas.
  7. C'est pas vraiment une théorie, c'est ce qu'on appelle une 'discipline' que s'apelorio l'histoire
  8. En fait c'est plutôt l'inverse : Drumont à droite et Urbain Gohier le racialiste à gauche.
  9. C'est un texte informatif et brillant. Sans doute eut il fallu compléter l'exploration en se penchant sur le néofascisme né des ruines du PNF, en particulier en s'intéressant aux courants internes qui ont abouti à la création du MSI (et de la galaxie foisonnante qu'il a créé autour de lui). C'est le MSI qui a donné naissance (enfin son aile droite, atlantiste et plus ou moins manipulée, celle de gladio, stand behind, et des provocs lors des années de plomb) à l'Alliance Nationale par Gianfranco Fini (lui-même héritier du pourtant pas très atlantiste G Almirante). C'est en réaction à ce recentrage que certains se barrent ou créé leur truc de leur côté (Pino Rauti) ou, quelques années plus tard, vont infléchir la ligne d'AL puis créer FI, qui continue d'évoquer 'discrètement' par la flamme tricolore (celle reprise par le FN dans les années 1970) du MSI sur leurs emblèmes.
  10. Je dirais des propositions toujours pertinentes pour aujourd'hui
  11. Ma remarque n'a pas beaucoup d'importance mais je pense que pour ST, il y a la volonté artistique de Paul Verhoeven de faire un film fasciste : il fallait que le héros ait une tête de SS pour accentuer le malaise (voulu) devant le film. C'était plus difficile avec un philippin.
  12. Mon point n'est pas de refaire le match, mais de tirer un bilan depuis 2017. Je ne blâme pas ceux qui se sont engagés sincèrement auprès de Macron parce qu'il y en a), mais ceux qui ont tout trahi pour s'accrocher comme des moules sur un rocher. Soutenir les initiatives d'où qu'elles viennent ne signifie pas signer un blanc seing, ou rester passif. Qu'il reste des aiguillons libéraux dans les partis pour sortir des trucs comme le statut d'auto-entrepreneur, ça se prend. Enfin bon, j'arrête d'être hors sujet.
  13. On fait avec ce qu'on a. C'est comme en économie : en situation de rareté, on se rabat sur le produit le moins éloigné de nos attentes. Et je suis au courant des limites du personnage comme de la formation (cf mon entretien avec O Nasrou).
  14. Maintenant, il y a des initiatives qui se lancent et qui méritent d'être soutenues et encouragées, malgré tout, comme celles de D Lisnard (mais on ne peut pas dire que LR, qui lutte pour sa survie, soit en grande forme)
  15. Jusqu'à présent, même les socialistes jouaient la carte de la modernisation, à défaut de la libéralisation. Il faut par exemple se concentrer sur la communication schizophrène des gouvernements successifs en politique intérieure et en matière européenne : les discours, quelques soient les écuries, pouvaient être résumés de la manière suivante > classiquement socdem en politique intérieure, blairiste/réformiste quand nos élites s'adressaient à l'UE. Aujourd'hui, elles ne font même plus semblant : elles envisagent benoîtement de prendre les solutions et les éléments de langage de la planif gaulliste pour les européaniser.
  16. Un autre effet de bord du macronisme : la notion de libéralisme est tellement associée à la politique de l'exécutif, quelque soit son contenu, qu'en réaction, toutes les plateformes politiques concurrentes ont choisi de sacrifier le peu de libéralisme qui leur restait pour éviter d'être confondues avec les hommes d'un président assez universellement hai (on peut parler de sa réélection, qui, est plus une somme de rejets que la traduction d'un engouement populaire). D'un point de vue libertarien, osef certes, d'un point de vue libéral classique (et même libéral tout court), c'est catastrophique : les débouchés politiques du message libéral sont encore plus étroits que d'hab. S'il n'y a pas de débouchés pour rendre applicables les idées libérales, alors il y a désincitation à s'engager et à produire des idées un peu originales en amont). La mode est désormais à la planification, à la taxation des superprofits et à la sobriété pilotée par nos énarques.
  17. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle un succès Ce qui est nouveau, c'est que la nette séparation entre droitisme/sarkozysme a été suffisamment solide pour s'en distinguer. Le macronisme a disloqué la communauté morale lib de l'intérieur parce que par intérêt et par stratégie, certains mercenaires ont cru pouvoir souffler à l'oreille du Prince. Résultat, c'est finalement le Prince qui a remodelé un certain libéralisme de cour à son image, c'est à dire en adoubant une sorte de rocardisme conservateur taillé pour protéger idéologiquement l'économie de rentes national.
  18. Le macronisme pour les libéraux, c'est avant tout une tentation bien française visant à se désolidariser complètement de la droite avec laquelle on les confond ordinairement. Certains ont imaginé en Macron un radeau de la méduse leur permettant de quitter définitivement les rivages du centre-droit pour le centre-gauche. Résultat : dilution du message et intégration à un bloc autoritaire d'un nouveau genre, socialement à droite et culturellement à gauche technocratique.
  19. Je me disais que Steven Pinker méritait sans doute une fiche wikibéral.
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