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Contre-enquête Sur Un Cauchemar


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Tu l'as lu? Parce que les commentaires des lecteurs sur Amazon ne sont pas torp convaincant…

J'ai eu l'occasion de lire les deux "productions" de Meyssan et la réfutation citée. Je n'ai été convaincu ni par l' un, ni par l'autre. Certaines des questions de Meyssan sont effectivement fondées (comment les tours peuvent-elle s'effondrer de la sorte, notamment - et la discussion des plans de vol des avions, farfelus), et les réponses qu'il apportent sont … délirantes surtout vers la fin. La réfutation apporte quelques éléments, mais globalement, on reste sur sa faim : les auteurs attaquent surtout sur la théorie du missile pour le Pentagone, et expliquent la disparition des ailes par leur repliement dans le fuselage de l'avion lors de l'impact. Ils n'expliquent pas la "disparition" des boîtes noires, ni celle des fauteuils, des trains d'atterissage, des éléments lourds et solides des réacteurs (les parties en uranium, notamment). Conclusion : n'achetez pas ces livres, c'est de l'argent fichu par les fenêtres, internet est gratuit et meilleur pour se forger une opinion.

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Le problème de ces bouquins c'est de verser rapidement dans le système qu'ils dénoncent, à savoir fausser l'info pour créer la polémique et attirer l'attention, et donc vendre.

N'empêche que la thèse du putsh interne n'est pas totalement incohérente, celle de la fomentation des attentats par Bush lui-même n'a par contre pas de sens du tout, même d'un point de vue politique.

Une branche "dure" existe au sein de l'armée américaine qui aurait été tout à fait capable de monter un tel scénario. Je ne dis pas que c'est la cas mais c'est plausible.

En fait c'est un peu agaçant cette impression de ne pas connaître la vérité, ou tout du moins une vérité approchante :icon_up:

Edit:"moins" c'est mieux que "moinjs", académiquement parlant en tout cas…

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Ce que je reconnais vraiment être bizarre dans l'attentat du WTC c'est le passeport de Mohamed Atta qu'on a retrouvé parmis les décombres et dès les premiers jours. Sur le sujet je n'ai lu qu'un livre et c'est celui de Eric Laurent "la face cachée du 11 septembre". Un peu plus sérieux que Meyssan mais pas forcément très objectif. Mais il avait relever notamment comme quoi la commission d'enquète sur le 11 septembre considérait que tous les noms des auteurs des attentats étaient connus alors qu'auparavant on a découvert qu'une bonne partie de leurs passeports étaient volés ou falsifiés. Les victimes de ces vols s'étant d'ailleurs plains.

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J'ai trouvé cette vidéo (que je vais tenter de mettre en ligne…)

Y'a toujours pas d'avions là… enfin je dis ça je dis rien :icon_up:

http://www.metacafe.com/watch/73439/pentagon_attack_on_9_11/

Edit: ça marche pas en ligne…

Edit 2: si ça marche toujours pas; www.metacafe.com puis "attack" dans la zone recherche, ensuite c'est la 10ème en partant du haut (à peu près)

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  • 2 weeks later...

Je poste l'article pour ceux qui auraient la flemme de cliquer:

"Darwin" ou le malentendu documentaire, par Michel Guerrin et Jacques Mandelbaum

LE MONDE | 27.03.06 | 13h42 • Mis à jour le 27.03.06 | 13h42

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e Cauchemar de Darwin, film documentaire de l'Autrichien Hubert Sauper, a été un des jolis succès de l'année écoulée, avec 400 000 entrées dans les salles de cinéma. Gros succès critique aussi pour un film qui a obtenu un César et était nominé aux Oscars d'Hollywood. Il est vrai que le sujet est attractif : montrer comment l'Occident a tout à gagner de l'exploitation de la perche du Nil, poisson du lac Victoria, en Tanzanie, et comment la région où a été tourné ce film a tout à perdre. Rarement un film aurait aussi bien démonté, à travers un fait local, les mécanismes de la mondialisation et ses méfaits. De nombreux spectateurs ont vu se vérifier sur grand écran des convictions profondes quant à la façon dont l'Occident capitaliste exploite ce qu'on appelait le tiers-monde. Sans doute est-ce la raison principale du succès du Cauchemar de Darwin, film qui existe en DVD et que l'on pourra revoir, le 24 avril, sur Arte.

C'est aussi parce que le film a beaucoup été vu qu'il est devenu objet de polémique. Dans la revue Les Temps Modernes (n° 635-636), l'historien François Garçon a contesté la réalité des faits alignés par Hubert Sauper. Pour se faire sa propre idée, un journaliste du Monde s'est rendu dans la ville de Mwanza, au bord du lac Victoria, où a eu lieu le tournage (Le Monde du 4 mars). Selon notre enquête, trois aspects du film posent problème : après dépeçage des poissons, les carcasses ne seraient pas destinées à la population, mais aux poulets et aux porcs ; cette activité économique participe au développement de la population locale et non à son appauvrissement ; il n'y a aucune preuve du lien entre le transport du poisson et un trafic d'armes, alors que ce lien, suggéré dans le film, figure sur l'affiche et en assurait la promotion.

Pour sa défense, Sauper livre un argument brandi par un nombre toujours plus grand de documentaristes : "Mon langage à moi, c'est celui du cinéma." Sous-entendu, il faut juger le film au regard de la subjectivité du cinéaste. Sauper a sans doute intellectuellement raison. Pratiquement, ce n'est pas si simple. Le Cauchemar de Darwin participe de l'arrivée en force, dans les salles de cinéma, de films qui se situent sur le terrain de l'actualité et de l'information, plongent dans la politique et l'économie mondiales, décortiquent les pouvoirs en place. On pense aux brûlots de Michael Moore, notamment Fahrenheit 9/11, qui dresse un portrait au vitriol de George Bush, ou Mondovino, de Jonathan Nossiter, qui montre comment la mondialisation formate les exploitations viticoles. Leurs auteurs se placent sur le terrain du journalisme avec d'autres armes, au sens où ils réalisent des enquêtes à charge au nom d'une profession de foi explicite. Mais on voit bien l'ambiguïté de tels sujets au cinéma : si les partis pris ne sont pas clairement affichés sur l'écran, ce qui se veut un projet allégorique peut être perçu par le public comme une accumulation de faits irréfutables.

On peut reprocher à Hubert Sauper d'avoir insuffisamment manifesté cette subjectivité en jouant sur les seules apparences du reportage et du témoignage filmé. Sauper avance "masqué" dans un film-essai qui se présente comme une enquête froide. C'est sans doute ce qui a nourri la polémique, à l'inverse d'autres films qui pourraient être pareillement contestés. Au-delà, les grands cinéastes dits documentaires - Jean Rouch, Johan Van der Keuken, Robert Kramer ou Raymond Depardon - ont montré que le cinéma moderne a depuis longtemps fait sauter les frontières qui séparent le documentaire de la fiction, affirmant ici et là la primauté subjective du point de vue et l'ambiguïté qui lui est liée.

MANIPULATION OU TRAHISON

L'histoire du documentaire, en raison du malentendu qu'entraîne sa définition, est semée de polémiques récurrentes sur la manipulation ou la trahison de la réalité. Rappelons deux exemples célèbres. Nanouk l'Esquimau (1921), de Robert Flaherty, filme la vie quotidienne de Nanouk et de sa famille dans le Grand Nord canadien. La sortie triomphale du film suscite une polémique sur la "mise en scène" de Flaherty, qui aurait reconstitué une scène de pêche fictive, bricolé un igloo aux dimensions extravagantes, fait fabriquer des vêtements pour les acteurs du film, réinventé une réalité dont beaucoup d'éléments étaient au mieux caducs au moment du tournage, au pire inexistants. Cette approche idéologique du réalisateur, sous laquelle se devine une attitude hostile aux mutations de la modernité, n'empêche pas le film d'être un magnifique témoignage, fût-il reconstitué et idéalisé, sur la culture traditionnelle des esquimaux.

Terre sans pain (1933), de Luis Buñuel, est un film de dénonciation poussé au noir de la misère de la population des Hurdes, en Espagne. Le cinéaste et critique Jean-Louis Comolli découvre, en 1996, les rushes du film à la Cinémathèque de Toulouse. Révélant ce que Buñuel a délibérément rejeté (des manifestations de solidarité communautaire, de tendresse, d'enthousiasme…), ceux-ci confirment le parti pris de mise en scène du film, qui consiste à priver cette population de son humanité : "Choix de montage, c'est-à-dire choix de sens et de ton. Noircir le trait. Forcer la note. (…) La misère est insupportable ? Que son spectacle lui aussi le devienne. Car la question du cinéaste est toujours la même (c'est une question politique) : comment réveiller en chaque spectateur les doutes et les crises que le spectacle a plutôt pour mission de refouler et d'éloigner ?", écrit Comolli.

Ces exemples montrent que tout film est d'abord une représentation, une reconstitution de la réalité, un état non pas du monde, mais du rapport du cinéaste au monde qu'il filme, rapport qui ne s'exempte pas des enjeux idéologiques, moraux et culturels de l'époque dans laquelle le film s'inscrit. Tout film, y compris documentaire, est à ce titre un mensonge dont on peut au mieux espérer qu'il soit mis au service d'une vérité.

Avec le film de Sauper, on n'est pas loin du principe selon lequel "la fin justifie les moyens". Pour certains, ceux qui considèrent sa lecture de l'usine de poissons comme un contresens ou que tout n'est pas à jeter au lac dans la mondialisation, le cinéaste est allé trop loin. D'autres salueront la tonalité allégorique et pamphlétaire d'un film remarquable sur l'exploitation séculaire de l'Afrique. On entre ici dans un débat politique qui dépasse l'objet du litige. Au plan du cinéma, Johan Van der Keuken confessait avant sa mort : "Peu importe la tricherie, le fond doit être sain." Il ajoutait : "La peste du documentaire, c'est de vouloir expliquer le monde sans cet énorme trou du doute, du non-savoir."

Michel Guerrin et Jacques Mandelbaum

Article paru dans l'édition du 28.03.06

En clair, l'honnêteté intellectuelle c'est pour les autres, mais que les spectateurs n'en sachent rien surtout. L'exemple de Bunuel - communiste notoire et jamais repenti - est en tout cas révélateur.

Il faut lire les commentaires des internautes:

http://www.lemonde.fr/web/article/reaction…6-754921,0.html

En clair, ceux qui sont convaincus l'étaient déjà au départ, et adhèrent sans honte au principe de la fin qui justifie les moyens. Ah elle est belle la "gauche morale".

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  • 2 months later...

Bon, ben, nous nous étions vraiment réjouis trop vite… Regardez les commentaires sur ImdB où un forumiste a essayé tant bien que mal d'aborder le sujet:

Un exemple des réponses:

am beginning to wonder if you are one of these Cargo Plane owners, benefiting on a monetary level from this kind of globalization, a corrupt official or some other person with stakes here, because your argument is so full of holes that it holds no water at all from a critical perspective.
I wasn't going to weigh in, because I know the director, so I'm partisan. But I can tell you that the author of that nonsense in the French press about the "fraud" in this film is a paid stooge of the arms industry.

No comment…

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  • 2 weeks later...

Pourtant, peu après la sortie du film, des ichtyologistes du Muséum national d'Histoire naturelle avaient tenté d'alerter l'opinion :

"Le cauchemar de Darwin" est un film caricatural : libre point de vue de Christain Lévêque et Dider Paugy, directeurs de recherche de l'IRD .- Eaux libres, n°41, 2005

Mais il n’est pire aveugle que celui qui refuse de voir…

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Un quotidien français du soir qui fait une véritable enquête, ça manquait :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…1-747108,0.html

Je précise tout de suite que je n'ai pas vu le film …

Ceux d'entre vous qui l'ont vu ont-ils eu la sensation d'une supercherie ?

VeloDeus

Un film poignant et fort bien réalisé au niveau esthétique pour un documentaire.

La réalisation est engagée, il y a donc clairement un regard subjectif, ce que le réalisateur ne cache pas dans les interviews.

Le film est plutôt à charge contre l'introduction de la perche du nil, mais contrairement à Michaêl Moore par exemple il n'y pas de voix off pour donner une version des faits : tous les faits sont exposés par des témoignages (pilote, enfants, officiels…) et des image parfois très dures. Le réalisateur est simple spectateur et non acteur, ce qui ne lui empêche pas de choisir un point de vue. Je trouve cela assez malin comme façon de faire, j'ai aimé ce recul par rapport aux images qu'il filme.

Les 2 thèses mises en avant (mais sans volonter de "démontrer") par les témoignage sont le traffic d'armes à l'aller par les avions qui rapportent les perches sur le marché européen, et la famine en tanzanie alors qu'il y a 2 millions de poissons péchés par jour.

C'est donc clairement un oeuvre de grand reportage, et elle n'a pas vocation à être objective, elle a vocation a montrer la partie de réalité qui a touché le regard de l'auteur. Il faut le prendre comme cela et pas comme un film-preuve.

Si il y en ici qui font de la photo reportage ou autre ils comprendront ce que je veux dire.

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Dommage que le texte ne soit pas disponible sur le net. J'en prendrais bien une copie.

La revue n'existe malheureusement que sur support papier mais voici un texte qui reprend les thèses principales de l'article :

http://www2.ac-lyon.fr/etab/colleges/col-6…/cauchemard.htm

Si tu veux creuser le sujet, je te conseille l'exposition suivante qui ouvrira bientôt ses portes :

http://www.palais-portedoree.org/homes/home_id24545_u1l2.htm

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  • 2 months later...

Hier j'ai vu Mondovino dont on m'avait dit du bien.

En deux mots comme en cent, il s'agit d'un brûlot oscillant entre altermondialisme et réaction, où ne manquent ni les clins d'oeil anti-américains, ni les accusations de fascisme ou de nazisme à ceux qui ne partagent pas les opinions du réalistateur, le tout fleurant bon le chauvinisme français dans sa version "prog".

Le seul point qui n'est jamais abordé est de savoir pourquoi diable le consommateur devrait boire des vins qui ne lui plaisent pas - et je signale qu'en l'occurrence, je consomme le type de vins que défend l'auteur, mais que j'en viens presque à le regretter.

Bref, une horreur. Normal, c'est français.

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J'oubliais presque, techniquement Mondovino est à chier. Caméra sur l'épaule, gros-plans intempestifs, tics irritants (filmer chaque clebs qui passe), bref, nul.

Un film bien français, quoi. Nossiter s'est parfaitement coulé dans le moule.

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Hier j'ai vu Mondovino dont on m'avait dit du bien.

JP Dubarry l'a vu aussi. Son commentaire :

Que dire de l’œuvre ?

a – C’est à voir. … La projection dure, paraît-il, 2h. ¼ et je n’ai pas ressenti de longueurs, à l’exception de l’excursion argentine et de démêlés confus avec Wine Spectator à Florence.

b - C’est à voir …. au premier degré A voir comme on parcourt une série de cartes postales, comme on feuillette Gala (chez le coiffeur). Pas plus que chez Delon ou à Monac, je ne serai invité à la Winerie Mondavi ou chez Parker, alors je suis content que l’on me fasse visiter le salon, la salle à manger et même la cuisine.

c – C’est à voir …. sans réfléchir.

Il ne faut pas se prendre la tête, ne pas rechercher une cohérence d’exposé, pas vouloir comprendre ce qui est dit, ne pas se demander pourquoi c’est dit.

Le produit tire sa force de son incohérence, de la juxtaposition d’éléments épars créant des impressions – a fortiori chez un public peu informé – et de suggérant beaucoup sans que rien ait été dit… presque du subliminal.

d – C’est à voir aussi pour ….. admirer la générosité des producteurs (ceux du film).

Pendant 4 ans, ils ont – dit-on - financé l’équipe de réalisation et ses voyages. Cela dépasse la prodigalité. Aux normes des chaînes du câble, c’est 4 semaines qui auraient été accordées pour recueillir la même information et encore, la chaîne aurait exigé une meilleure qualité d’images.

A titre de comparatif, en 4 ans c’est, je crois, la durée qu’il a fallu pour réaliser Micromégas et le Peuple Migrateur. Appréciez la différence.

e – Ce n’est pas à voir …. pour parler vin.

Selon mon décompte sommaire, sur les 2h. ¼ de projection,

. environ 1 h. est consacrée à autre chose que le vin : le meilleur céramiste de Californie, un nettoyeur de piscine qui fait des zigzags, la verrue de Robert Mondavi, un portail qui fonctionne mal, la religion de Madame Rotschild, l’éducation du fils Magrez.

. pendant environ 1 h., on tourne autour du vin : Rolland demandant à son chauffeur de lui acheter le Figaro car il y aurait un article sur le vin, une vieille dame sympathique expliquant qu’elle a planté de la vigne à la mort de son mari pour donner un exutoire à son trop plein d’amour, le fils Montille s’agitant en short dans une cuve de raisins alors que les employés vaquent à d’autres occupations, Guibert cabotinant dans ses vignes, une comtesse florentine recherchant une commande d’Henri VIII….

. pendant un petit quart d’heure, peut-être, il est réellement question de vin …. mais de manière superficielle :

Les Montille père et fille opposant les vins longs et les vins amples, sans plus, et sans exemple des "vilains amples".

Michael Broadbent jugeant que "Rolland fait d’excellents Pomerol. L’ennui c’est qu’il fait du Pomerol partout où il passe". J’aurais trouvé intéressant que ce soit développé, que quelques spécialistes, voire Aimé Guibert, s’expriment sur cette affirmation, … mais rien .

f – Ce n’est pas à voir … deux fois .

La deuxième fois, on a le temps de mieux évaluer le propos. On se dit que ce que l’on avait pris pour des maladresses de réalisation sont de vilaines roueries. On se dit qu’en guise de gentils amateurs passionnés, ce sont de bons techniciens (ciné) à la déontologie élastique, usant de toutes les ficelles du métier. Celles reprises de la pub et celles venues des pires films de propagande.

g – Il est dit que 500 heures de tournage qui ont été réalisées. Vue la pauvreté de ce qui a été retenu, on se demande ce que peuvent être les 498 heures jugées moins bonnes.

Sauf à admettre une autre explication :

On filme à tout va pendant les visites, avant le début des entretiens et bien après. Puis on trie pour retenir, souvent dans les parties que la simple correction place "off record", l’expression malheureuse, le sourire niais ou le propos anodin, qui sortis de leur contexte, permettent, par un montage habile, de suggérer n’importe quoi, en donnant, de plus, un vernis d’authenticité, un coté "pris sur le vif" qui renforce la crédibilité.

C’est donc à voir également …. pour s’interroger sur la technique du "documentaire engagé" puisqu’il paraît que c’est à la pointe de la mode.

g – Il est vrai que c’est à voir aussi …. pour la beauté du plan fixe sur le visage d’Alix de Montille, après qu’elle eut indiqué qu’elle quittait la Maison Boisset (encore que je n’ai pas totalement compris l’explication). Je serai prêt à beaucoup d’indulgences à cause de ce passage, utile à mon sens, mais il dure si peu et semble tellement étranger au reste du film.

Conclusions :

. C’est un pamphlet, efficace puisque utilisé comme tel, mais très pauvre en arguments.

. Rien n’est plus mensonger et trompeur que ce type de produit lorsqu’il parvient à se faire passer pour un documentaire.

. Allez le voir. Repérez les ficelles et les trucages. C’est un excellent exercice … un exercice facile.

http://www.cepdivin.org/evenements/mondovinoDebat.html

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Reason est trop sympa pour ce film.

Quel est le problème en réalité ?

A mon sens, il est double: d'une part l'irruption sur le marché de hordes de consommateurs qui n'ont pas une énorme culture du vin et qui aiment les choses "faciles", que leur déniche consciencieusement Parker (avec un effet de boucle qui est que beaucoup de producteurs essayent du coup de s'adapter à son goût), de l'autre la nécessité, le marché étant en expansion, d'assurer une certaine homogénéité du produit et une production suffisamment importante pour pouvoir approvisionner de grands réseaux de distribution, du moins si on veut s'étendre.

Ceci étant, on peut espérer que le goût des clients s'affine petit à petit - il faut connaître pour apprécier - et surtout que, le marché augmentant, d'autres "Parker" apparaissent et que la palette de goûts que découvre le public devienne donc plus large. Critiquer Parker me semble par ailleurs idiot: si j'étais critique, moi aussi j'avantagerais certains types de vins, tout simplement parce qu'ils correspondent à mes goûts (bourgognes rouges et rieslings allemands, pour ceux qui veulent tout savoir).

Le film passe par ailleurs sous silence la principale qualité de ces nouveaux vins: c'est d'avoir dramatiquement amélioré le niveau du bas et moyen de gamme (Mondovino ne s'intéresse qu'au haut de gamme) et ramené un semblant de raison dans les prix. Quand on parle du vin français (qui à mon sens est en train d'opérer un rattrapage) on agite toujours les grands vins (généralement beaucoup trop chers d'ailleurs) mais jamais les piquettes infâmes qui constituaient 98% de la production et qui heureusement semblent disparaître rapidement.

Je suis pour ma part persuadé que l'émergence de vins "industriels" de bonne qualité va étendre le marché des bons vins et qu'il est donc suicidaire pour ceux qui aiment le vin de les attaquer. Après tout, il n'y a pas douze ans, quand j'ai renvoyé une bouteille bouchonnée dans un resto à NYC, personne ne comprenait ce qui m'ennuyait (il a fallu chercher un cuistot français dans les cuisines…), aujourd'hui ils ont tellement bien compris qu'ils trouvent des moyens d'éviter le problème. Ce n'est qu'une question de temps.

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Je suis pour ma part persuadé que l'émergence de vins "industriels" de bonne qualité va étendre le marché des bons vins et qu'il est donc suicidaire pour ceux qui aiment le vin de les attaquer. Après tout, il n'y a pas douze ans, quand j'ai renvoyé une bouteille bouchonnée dans un resto à NYC, personne ne comprenait ce qui m'ennuyait (il a fallu chercher un cuistot français dans les cuisines…), aujourd'hui ils ont tellement bien compris qu'ils trouvent des moyens d'éviter le problème. Ce n'est qu'une question de temps.

Un rebelle d'avant-garde : c'est exactement comme ça que je t'imaginais…

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