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Mon Dieu, ça fait trois de tes interventions où je me dis, non, non, je ne vais rien dire, mais celle-ci, c'est le sommet. Tu m'expliques où tu as appris à enfiler des perles pareilles?

Par le constat tout simplement. Je ne sais quel âge tu as ni où tu vis mais lire un bouquin aujourd'hui n'est pas quelque chose que tu fais naturellement. Les gens lisent de moins en moins, c'est ça la réalité. Je ne dis pas que c'est bien ni que c'est mal, c'est juste un constat. A une époque lire était peut-être une vertu, ça pouvait peut-être distinguer les gens selon leur classe sociale mais aujourd'hui ce n'est plus trop le cas. Au contraire même, j'oserai même dire que la situation s'est inversé pour la provocation, ceux qui lisent beaucoup sont ceux qui ont fait des études en sciences humaines ou en littérature ou des gens normaux qui lisent des "mauvais genres" (policier, SF, etc.). Loin de moi l'idée qu'il vaut mieux jouer au jeu vidéo que de lire un bouquin, je voulais juste dire que la littérature a quand même énormément perdu de sa superbe ces derniers temps.

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Ca doit être pour ça qu'Amazon vaut une fortune.

Mon pauvre ânon, ne prend pas ton cas pour une généralité.

Le succès d'amazon est indépendant de l'évolution de la vente des livres dans le temps, je ne vois pas pourquoi tu me parles d'amazon. Les gens lisent de moins en moins, c'est un fait que je constate et c'est mon cas certes, mais c'est surtout une réalité statistique, je ne l'ai pas inventé.

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Hum… Comment devrais-je prendre ces propos?

Tu dis: "les gens lisent de moins en moins (…) et c'est mon cas." Mais est-ce que tu lis vraiment de moins en moins ou n'as-tu jamais vraiment lu?

Enfin bref, je suis surpris que quelqu'un qui lit de moins en moins puisse dire, plein de confiance, que:

-"Savoir si un bouquin est un chef-d'oeuvre reconnu par une élite littéraire ou non n'a plus trop d'importance aujourd'hui je pense." Parce que c'était le cas avant?

- qu'il y aurait un lien entre une culture élitiste et les prix littéraires, mais oui, bien sûr.

- que les romans ayant une "postérité" dans la culture "populaire" ne sont pas issus d'un académisme (que tu ne définis pas et alors qu'au contraire les très gros succès populaires d'il y a un siècle ne sont bien souvent ni lus ni connus aujourd'hui).

-"La littérature est peut-être au point mort, on en a presque fait le tour". Manifestement, pas toi.

-"on devrait plutôt parler "d'oeuvre marquante" que de "chef-d'oeuvre" pour qualifier les bons bouquins de demain". Pourquoi?

-"on peut difficilement écrire un bouquin qui ne soit pas déjà plus ou moins copié d'un bouquin précédent." De quelle lecture malade sors-tu pareille affirmation?

-"je pense qu'il y aura toujours une littérature intellectuelle mais cette littérature intellectuelle dépendra moins de la forme que du fond". Ouf, on respire merci de nous rassurer. Sérieusement, quelle est cette littérature "intellectuelle" dont tu parles avec tant d'aisance? Dans quel marc de café vois-tu de quoi elle dépendra?

-"il m'arrive encore souvent d'écrire des lettres à des proches plutôt que de les appeler au téléphone, en général les lettres sont plus profondes et lèvent plus de tabous" Continue, La Pléiade est proche.

"Je pense que lire nimporte quoi de nimporte quelle taille est déjà un acte héroïque". J'ai gardé le meilleur pour la fin.

Honnêtement, sais-tu ce dont tu parles ou causes-tu dans le vide?

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Par le constat tout simplement. Je ne sais quel âge tu as ni où tu vis mais lire un bouquin aujourd'hui n'est pas quelque chose que tu fais naturellement. Les gens lisent de moins en moins, c'est ça la réalité. Je ne dis pas que c'est bien ni que c'est mal, c'est juste un constat. A une époque lire était peut-être une vertu, ça pouvait peut-être distinguer les gens selon leur classe sociale mais aujourd'hui ce n'est plus trop le cas. Au contraire même, j'oserai même dire que la situation s'est inversé pour la provocation, ceux qui lisent beaucoup sont ceux qui ont fait des études en sciences humaines ou en littérature ou des gens normaux qui lisent des "mauvais genres" (policier, SF, etc.). Loin de moi l'idée qu'il vaut mieux jouer au jeu vidéo que de lire un bouquin, je voulais juste dire que la littérature a quand même énormément perdu de sa superbe ces derniers temps.

Si tu veux dire par là que le citoyen lambda ne lit pas Yves Bonnefoy ni Hélène Cixous, alors bien sûr on ne peut qu'être d'accord. Mais ce n'est pas quelque chose de nouveau: penses-tu que le terrassier de la belle époque lisait Paul Bourget, ou que le paysan du grand siècle avait tout Boileau dans sa bibliothèque? De même, la grande popularité des "mauvais genres" est un phénomène aussi vieux que l'imprimerie. Là où tu marques un point en revanche, c'est qu'effectivement les gens lisent de moins en moins - les statistiques le confirment. On peut toutefois se demander si ce n'est pas le fait du prix des livres plutôt que d'une véritable désaffection à l'égard de la littérature…

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Et un strawman, un. Mais je ne m'en formaliserai pas, car c'est le signe que tu perds du terrain. :icon_up:

Je réquipépète depuis le début. Il n'existe aucun critère d'excellence littéraire authentiquement objectif. Tous ceux que nous connaissons sont man-made, plus ou moins arbitraires et complètement subjectifs. Il est tout à fait possible de bâtir une esthétique cohérente qui ferait par exemple de Guy des Cars le plus grand écrivain de tous les temps et de Charles Dickens un médiocre écrivassier. D'un point de vue objectif, cela ne changerait rien du tout à la nature des oeuvres en question. Alors bien sûr, si demain le Tout-Puissant apparaît pour proclamer que Dostoievski ou Nothomb sont des génies parce que telle est Sa volonté, ou que la molécule du chef-d'oeuvre est isolée en laboratoire, je pourrais changer d'avis. Inutile de dire que je tiens ces deux évènements pour très improbables.

Mais quel straw-man ? Tu prétends que les qualités artistiques sont subjectives et finalement affaire de goût. Moi je crois par contre que les deux sont à peu près sans rapport.

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Les gens lisent de moins en moins, c'est un fait que je constate et c'est mon cas certes, mais c'est surtout une réalité statistique, je ne l'ai pas inventé.

J'aimerais en avoir confirmation, et surtout savoir dans quels pays. J'ai personnellement été dégoûté de la lecture par l'Education Nationale, et il est possible que beaucoup de personnes n'aient pas surmonté leur dégoût.

Ensuite, il n'y a pas que les livres que l'on lit. Internet, c'est quand même beaucoup de lecture, même s'il y a certes du très mauvais, il y a aussi des sites Internet faits par des esprits géniaux.

Par ailleurs, je constate une certaine montée des "geeks" de tout poil - certes certains sont de gros cons qui ne savent que jouer aux jeux vidéos - mais je pense que c'est plutôt un bon signe.

Edit: Ah bah tiens, d'accord avec Gadrel, mais il n'a pas le droit d'écrire sur ce fil

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On peut toutefois se demander si ce n'est pas le fait du prix des livres plutôt que d'une véritable désaffection à l'égard de la littérature…

Le prix est le frein numéro un à l'achat de livres en ce qui me concerne. Ce secteur est sans doute un des moins libéralisés en France (ce qui n'est pas peu dire). Le prix des classiques est incroyablement élevé, alors qu'il n y a même plus d'ayant droit. C'est simple, on devrait en avoir pour plus cher de frais de port que de marchandise quand on commande sur amazon.

La deuxième raison qui fait que je lis moins qu'avant est que le format de lecture du bon vieux livre me convient moins que dans ma jeunesse. Aujourd'hui je préfère les lectures courtes des articles/blogs/forums aux longs récits palpitants que j'affectionais auparavant. J'ai de plus en plus de mal à me concentrer sur les longues lectures, j'ai tendance à décrocher au bout de quelques pages et à faire les cents pas dans ma chambre en réfléchissant à ce que la lecture m'a suggérée avant de la reprendre 10 minutes après. A ce rythme là ça n'avance pas vite. J'espère que l'appétit des livres (et la concentration adéquat) me reviendra sur mes vieux jours.

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Mais quel straw-man ? Tu prétends que les qualités artistiques sont subjectives et finalement affaire de goût. Moi je crois par contre que les deux sont à peu près sans rapport.
"

Le strawman se trouve dans le message auquel je répondais: "Je ne m'étonne plus de ton incapacité à appréhender le concept si tu tiens absolument à aimer un bouquin pour le considérer comme un chef-d'oeuvre." Ma position est un peu plus complexe et ne se résume pas non plus à celle que tu me prètes ci-dessus.

Ronnie et toi défendez depuis trois pages une conception absolutiste de la littérature selon laquelle des "critères esthétiques objectifs" permettraient d'identifier des "chefs d'oeuvre incontestables". Or je pense pour ma part qu'il n'existe aucun critère esthétique réellement objectif et qu'aucun prétendu chef d'oeuvre n'est incontestable. Nos standards en la matière ne sont pas tombés du ciel: ils sont le produits de toutes les petites guéguerres et querelles de chapelle qui jalonnent l'histoire de la littérature - histoire écrite, cela va de soi, par les vainqueurs. Si les romantiques avaient perdu la bataille d'Hernani, on jouerait toujours Népomucène Lemercier au Français, et les mêmes qui vénèrent Hugo s'extasieraient devant les "qualités artistiques incontestables" de Méléagre ou de La démence de Charles VI.

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Le prix est le frein numéro un à l'achat de livres en ce qui me concerne. Ce secteur est sans doute un des moins libéralisés en France (ce qui n'est pas peu dire). Le prix des classiques est incroyablement élevé, alors qu'il n y a même plus d'ayant droit. C'est simple, on devrait en avoir pour plus cher de frais de port que de marchandise quand on commande sur amazon.

La loi Lang sur le prix minimum du livre est la cause de tout cela - et un facteur majeur de l'effondrement de ce secteur en France.

La deuxième raison qui fait que je lis moins qu'avant est que le format de lecture du bon vieux livre me convient moins que dans ma jeunesse. Aujourd'hui je préfère les lectures courtes des articles/blogs/forums aux longs récits palpitants que j'affectionais auparavant. J'ai de plus en plus de mal à me concentrer sur les longues lectures, j'ai tendance à décrocher au bout de quelques pages et à faire les cents pas dans ma chambre en réfléchissant à ce que la lecture m'a suggérée avant de la reprendre 10 minutes après. A ce rythme là ça n'avance pas vite. J'espère que l'appétit des livres (et la concentration adéquat) me reviendra sur mes vieux jours.

Je commence à avoir cette tendance moi aussi. Quelqu'un a un remède ?

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Tu dis: "les gens lisent de moins en moins (…) et c'est mon cas." Mais est-ce que tu lis vraiment de moins en moins ou n'as-tu jamais vraiment lu?

Pardon, lorsque je disais que les gens lisent de moins en moins, je le voyais plus dans une perspective générationnelle, ce n'est pas que je lise moi-même de moins en moins dans ma vie, mais je lis beaucoup moins que mes parents ça c'est sûr. Je ne suis bien sûr pas une exception, les jeunes d'aujourd'hui lisent de moins en moins, et même plus généralement on lit de moins en moins de livres, c'est ça la réalité. Bien sûr il y avait un peu de provocation dans mes propos, j'aurais pu dire que je n'ai jamais lu mais ça aurait été un peu grillé. Bien sûr j'ai lu des bouquins mais en général ce sont des bouquins que j'ai lu par nécessité plus que par plaisir spontané (même pour mes lectures d'Hayek tu vois…), des bouquins j'en ai lu par l'EN ou par conseil mais je ne me permettrais pas de dire que je suis un bookworm, loin de là. Les seuls trucs que je lis avec plaisir ce sont les mangas :doigt: des mangas ça oui j'en ai lu plein. Disons que par mon attitude rebelle contre le livre je consteste la prétendue supériorité du livre dans la hiérarchie des biens culturels, et même parmi les livres il y a des livres loin des livres académiques que je trouve bien, pour prendre un cas extrême le bouquin de PPDA que j'ai mentionné (que je conseille quand même fortement car même si ça fait sourire je l'ai trouvé bien, d'autant plus que c'était écrit par un jeune de 17 ans). Je ne vois pas pourquoi l'univers de Final Fantasy 7 devrait être en dessous de l'univers de Tolkien, pour moi FF7 c'est aussi de la culture. Il y a aussi une autre relation avec le livre qui est celle liée à l'effort, lire un bouquin c'est fournir un plus grand effort que de regarder un dvd. Certes, mais bon cela ne veut pas dire que la lecture fournisse plus de connaissance qu'un film, par exemple pour Blade Runner je conseillerais plutôt le visionnage du film que la lecture du bouquin qui est vraiment très chiant. La paresse fait partie de la vie, si on peut atteindre le même but par des moyens plus faciles je ne vois pas pourquoi il faudrait s'en priver.

Seulement, je constate qu'il y a des gens qui font quand même des efforts pour lire, mais ils ne lisent que pour lire, parce que ça fait bien, et j'ai aussi constaté malheureusement que ce ne sont pas forcément les meilleures personnes. Il y a ce petit quelque chose dans la société, une quête d'identité et de recherche absolue d'originalité que je n'aime pas trop et c'est pour cette raison que je trouve un peu suspect une personne qui se met à lire un bouquin sérieux, je sais c'est con. C'est comme pour la musique par exemple, moi personnellement je n'hésite pas à dire que j'aime bien Bob Sinclar même si c'est grand public et que tout le monde connaît, je trouve un peu curieux que des gens aillent chercher super loin un DJ discret que personne ne connaît pour prétendre être un "pro" en la matière et dire après "quoi t'es fan de Bob Sinclar? Oh le nul eh!!!".

Donc voilà pourquoi je n'aime pas lire et je ne lis pas beaucoup.

-"Savoir si un bouquin est un chef-d'oeuvre reconnu par une élite littéraire ou non n'a plus trop d'importance aujourd'hui je pense." Parce que c'était le cas avant?

- qu'il y aurait un lien entre une culture élitiste et les prix littéraires, mais oui, bien sûr.

Hum… Je suis désolé mais les bouquins du genre prix Goncourt ne sont quand même pas des bouquins populaires, pour moi le prix Goncourt est juste un prix décerné par une petite caste qui prétend être gardienne de la littérature, comme si c'était une science. Et d'ailleurs qui a déjà lu des bouquins des frères Goncourt eux-même? Je suis un des rares à en avoir déjà lu un (hélas): René Mauperain, un bouquin que certes j'ai trouvé intéressant et que j'avais même mentionné dans mon défunt blog, mais remis dans le contexte de la Belle Epoque à qui s'adressait ce bouquin? Certainement pas au petit peuple de l'époque dont l'histoire ne le concernait pas, juste un petit trip pour bourgeois et aristo, un bouquin certes intéressant que je conseillerais quand même car il montre comment la haute bourgeoisie s'est appropriée les codes sociaux de l'aristocratie et que de cette union est née la société française élitiste qu'on connaît si bien aujourd'hui, mais c'est un bouquin qui n'est destiné, même en 2007, qu'à un public averti. Juste en lisant un seul bouquin des frères Goncourt, tout de suite on comprend ce que cache la réalité du prix Goncourt. Je ne souhaite pas non plus qu'on décerne le prix Goncourt à "Lulu et la moulinette nucléaire", mais si un prix est déconnecté à ce point du grand public alors il ne sert pas à grand chose.

- que les romans ayant une "postérité" dans la culture "populaire" ne sont pas issus d'un académisme (que tu ne définis pas et alors qu'au contraire les très gros succès populaires d'il y a un siècle ne sont bien souvent ni lus ni connus aujourd'hui).

[…]

-"on devrait plutôt parler "d'oeuvre marquante" que de "chef-d'oeuvre" pour qualifier les bons bouquins de demain". Pourquoi?

-"on peut difficilement écrire un bouquin qui ne soit pas déjà plus ou moins copié d'un bouquin précédent." De quelle lecture malade sors-tu pareille affirmation?

Académisme dans le sens hayekien du terme (celui du dico: Caractère d'un artiste, d'un écrivain, d'une œuvre qui observent étroitement les enseignements académiques et les conceptions esthétiques traditionnelles, au détriment de la création spontanée et originale.). Les grands écrivains de l'époquer certes pouvaient créer du nouveau, en rupture avec les traditions littéraires de l'époque, néanmoins avec le temps leurs oeuvres deviennent des oeuvres académiques, c'est un fait. Le Candide de Voltaire dans Candide ou l'optimisme (je rassure tout le monde je ne l'ai lu que pour le bac) est un petit conte sympa d'un petit naïf qui découvre la réalité, c'était une manière originale d'exposer des idées philosophiques et/ou revendicatives, ce Candide on le retrouve plus ou moins dans Zarathoustra ou chez…Justine (et les malheurs de la Vertu :icon_up: ), la construction est plus ou moins la même. De fait, avec le temps, l'oeuvre de Voltaire est devenue une oeuvre académique malgré lui, c'est comme ça.

Bien sûr, on peut contester l'idée d'originalité absolue d'une oeuvre, toutes les oeuvres artistiques sont de toute façon plus ou moins des patchworks d'oeuvres artistiques antérieures, je reconnais qu'une différence entre chef-d'oeuvre et "oeuvre marquante" n'est pas si évidente. Mais tu ne peux pas nier non plus TY que le passé littéraire est tellement riche, il y a tellement d'oeuvres qu'échapper à une structure littéraire antérieure est très difficile. Pareil pour les mangas, pour moi Naruto, Saint Seiya ou DBZ à quelques nuances près (ki, cosmo énergie, chatra, etc.) c'est pareil, avec DBZ on avait déjà presque tout inventé.

-"je pense qu'il y aura toujours une littérature intellectuelle mais cette littérature intellectuelle dépendra moins de la forme que du fond". Ouf, on respire merci de nous rassurer. Sérieusement, quelle est cette littérature "intellectuelle" dont tu parles avec tant d'aisance? Dans quel marc de café vois-tu de quoi elle dépendra?

Ce n'est qu'un avis personnel bien sûr, mais étant donné qu'il y a peu d'espace dans la création littéraire, je pense que ce qui fera peut-être le succès de la littérature dans le futur ce sont des histoires individuelles originales, par exemple dans les derniers prix Nobel Imre Kertész et Gao Xingjian, c'est intéressant de vivre à travers le regard d'un déporté d'Auschwitz ou d'un Chinois qui a vécu de l'intérieur la Révolution Culturelle. Je précise que je n'ai lu aucune de leurs oeuvres, juste pour dire qu'il y a des histoires qui ont un sens et qui méritent d'être lues. On n'innovera peut-être pas beaucoup sur "l'esthétique objective", mais on continuera à chercher les histoires originales.

"Je pense que lire nimporte quoi de nimporte quelle taille est déjà un acte héroïque". J'ai gardé le meilleur pour la fin.

-> mon premier paragraphe, et je le répète, lire nimporte quoi de nimporte quelle taille qui ressemble de près ou de loin à un livre sans bulles ni images est héroïque!

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Ce n'est pas ainsi qu'il était perçu à l'époque, et je crois bien que l'ami Climax est un fan, donc gare à toi. :icon_up:

En effet; il y a un côté suranné chez Bourget qui a tout pour plaire. L'Emigré pourrait peut-être permettre à RH de réviser son jugement : l'histoire de l'exil d'un jeune homme sur fond de séparation de l'Eglise et de l'Etat au début du XXème siècle.

Sinon, de la même époque, j'ai beaucoup d'affection pour Maurice Barrès et son incontournable Culte du Moi.

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En effet; il y a un côté suranné chez Bourget qui a tout pour plaire. L'Emigré pourrait peut-être permettre à RH de réviser son jugement : l'histoire de l'exil d'un jeune homme sur fond de séparation de l'Eglise et de l'Etat au début du XXème siècle.

Sinon, de la même époque, j'ai beaucoup d'affection pour Maurice Barrès et son incontournable Culte du Moi.

Je dois avouer que j'ai toujours été fort imprégné de la comparaison établie par Jacques Laurent entre Bourget et Sartre ("Paul et Jean-Paul" :doigt: ). Mais je suis évidemment tout disposé à lire le roman que tu me conseilles ! :icon_up:

Une citation intéressante de Bourget: "Une révolution est toujours inaugurée par des naïfs, poursuivie par des intrigants, consommée par des scélérats."

Dans un registre plus léger: "Le flirt est l'aquarelle de l'amour." Joli !

Je vois qu'un ouvrage collectif lui a été consacré dernièrement: http://www.fabula.org/revue/document3226.php

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Je dois avouer que j'ai toujours été fort imprégné de la comparaison établie par Jacques Laurent entre Bourget et Sartre ("Paul et Jean-Paul" :doigt: ). Mais je suis évidemment tout disposé à lire le roman que tu me conseilles ! :icon_up:

Une citation intéressante de Bourget: "Une révolution est toujours inaugurée par des naïfs, poursuivie par des intrigants, consommée par des scélérats."

Dans un registre plus léger: "Le flirt est l'aquarelle de l'amour." Joli !

Je vois qu'un ouvrage collectif lui a été consacré dernièrement: http://www.fabula.org/revue/document3226.php

Je dois avouer que mon goût pour Bourget est aussi un excellent prétexte pour fouiner chez les bouquinistes et mettre la main sur des raretés et autres ouvrages épuisés…

Sinon, tu fais bien de citer Jacques Laurent qui, depuis son décès, sombre dans un oubli un peu injuste. De lui, j'ai beaucoup aimé Mauriac sous De Gaulle (Mauriac étant par ailleurs un autre géant) et surtout Histoire égoïste, une autobiographie passionnante.

Et puisqu'on parle d'autobiographie, les trois modèles du genre selon moi :

André Gide Si le grain ne meurt

Michel Leiris L'Age d'homme

Sartre (encore !) Les Mots

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André Gide Si le grain ne meurt

Michel Leiris L'Age d'homme

Sartre (encore !) Les Mots

Dans les bouquins que je voulais conseiller à Légion, j'avais pensé mentionner les récits autobiographiques de Leiris:

Outre L'Âge d'homme, je pense à la tétralogie de La Régle du jeu:

Biffures:

Fourbis:

Fibrillles:

Frêle Bruit:

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Invité jabial

Avec tous les effets spéciaux, les effets de scène et les flashbacks du monde, on ne peut pas tout représenter sur un écran. C'est pour ça que par rapport à un bon bouquin d'heroic fantazy, je trouverai toujours l'adaptation cinématographique plate et ennuyeuse. Je ne lis pas pour faire un effort ou pour me faire remarquer, je lis parce que j'aime ça. J'apprécie aussi un certain nombre de films, mais l'expressivité du 70mm ne sera jamais celle de la feuille de papier.

Je pense que les gens qui croient que lire est un effort le font parce qu'ils ont subi une mauvaise pédagogie lorsqu'ils ont appris à lire. Ayant appris tout seul, j'y ai échappé.

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Avec tous les effets spéciaux, les effets de scène et les flashbacks du monde, on ne peut pas tout représenter sur un écran. C'est pour ça que par rapport à un bon bouquin d'heroic fantazy, je trouverai toujours l'adaptation cinématographique plate et ennuyeuse. Je ne lis pas pour faire un effort ou pour me faire remarquer, je lis parce que j'aime ça. J'apprécie aussi un certain nombre de films, mais l'expressivité du 70mm ne sera jamais celle de la feuille de papier.

Je pense que les gens qui croient que lire est un effort le font parce qu'ils ont subi une mauvaise pédagogie lorsqu'ils ont appris à lire. Ayant appris tout seul, j'y ai échappé.

Je dirais plutôt que lire nécessite un effort - mais tout effort n'est pas nécessairement pénible.

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Invité jabial
Pourtant, que je sache, tu n'es pas trop porté sur la chose littéraire ou me trompé-je ?

Disons que j'ai moins le temps de lire que par le passé, donc je me concentre sur mon genre préféré, la heroic fantazy, sans oublier bien sûr économie et philosophie politique. Ceci dit il n'y a pas un bouquin de Hugo que je n'aie lu :icon_up:

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Invité jabial
Moi, je suis né en 1976 dans une petite maison de brique rouge que j'avais construit moi-même.

Ca te fait peut-être rire mais ça n'a rien d'exceptionnel et je ne suis pas le seul. Une fois que tu sais parler et que tu connais l'alphabet, il n'y a plus qu'à demander à l'adulte le plus proche ce que c'est que "nohir". Au bout d'un moment, tu comprends le truc.

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Ca te fait peut-être rire mais ça n'a rien d'exceptionnel et je ne suis pas le seul. Une fois que tu sais parler et que tu connais l'alphabet, il n'y a plus qu'à demander à l'adulte le plus proche ce que c'est que "nohir". Au bout d'un moment, tu comprends le truc.

Oui, j'ai aussi lu très vite, mais là tu parles de la compétence technique. Or je parlais plus précisément de la lecture en tant qu'activité dénotant une volonté de cultiver son goût, affiner son sens de la beauté littéraire (entre autres choses). Cela demande un petit effort en règle générale.

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