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La Conférence de Presse de Sarko


Messages recommandés

Le post-humain est quelqu’un qui se croit libéré des dettes que ses ancêtres pouvaient avoir envers le passé et qui file sur ses rollers à travers un réel dont la réalité ressemble à du carton-pâte (parc d’abstractions). Il est désinhibé à mort, il fait la fête, mais il ne rit pas parce qu’il est plus ou moins retombé en enfance et que le rire suppose un fond d’incertitude dont l’enfant a horreur.

N'est pas Nietzsche qui veut.

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Et comme ça chacun sort son flingue…

Les détenteurs de rollers, comme le gibier classique, ne détiennent pas d'armes. Leur meilleur arme, c'est la fuite. Mais le chasseur avisé connaît les endroits où ils s'abreuvent et s'accouplent furtivement.

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Exact. Hugues Capet avait été élu par les grands seigneurs du Royaume, et la tradition monarchique française n'a échappé à l'élection de ses rois que par des subterfuges comme le sacre anticipé du fils aîné… etc. La monarchie héréditaire est une coutume d'exception au principe fondateur des capétiens.

C'est pas HC (encore un) qui a fait élire son fils de son vivant? Il avait confiance en son fiston, c'est pas si commun à ce niveau.

A part ça, quel cassage ! Dommage que Sarkozy ne sache que faire sa comm'.

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Les détenteurs de rollers, comme le gibier classique, ne détiennent pas d'armes. Leur meilleur arme, c'est la fuite. Mais le chasseur avisé connaît les endroits où ils s'abreuvent et s'accouplent furtivement.

Et là, chopant la bête au moment où elle est finalement la plus vulnérable, on peut facilement pif paf lui trouer le bedon pour pas cher. Ca fait de l'entraînement pour le maître, une sortie animée pour le chien, et suffisamment à manger pour au moins deux semaines pour toute la famille. De plus, cela diminue notoirement le nombre de bobos en ville, ce qui allège la pression humaine sur l'environnement. Dans une certaine mesure, cela devrait être incité par le gouvernement, voire remboursé par la sécu.

Faut interdire le roller alors?

Bougre, c'est évident que les adeptes du rollers sont un problème majeur pour la sécurité (sic).

Note pour plus tard : regarder l'utilisation de "sic".

Note pour plus tard : réviser les accords singulier / pluriel.

Note pour plus tard : il faudra viser à rester concentré sur le sujet du fil (qui est déjà inabordablement compliqué pour certains)

A part ça, quel cassage ! Dommage que Sarkozy ne sache que faire sa comm'.

Oui, et pour faire sa grosse comm, il a, au contraire de tout un chacun qui recherche la discrétion, tendance à s'entourer de beaucoup de journalistes.

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En effet, mais le plus important dans sa réponse à Joffrin est qu'il montre l'inanité des accusations de pouvoir personnel et d'autoritarisme le visant et qu'il mette en relief leur rare hypocrisie (Joffrin n'a d'ailleurs pas l'air très fier qu'on lui connaît d'habitude, pendant que Sarko lui répond). Je me rappelle d'ailleurs que ce mauvais procès constituait l'essentiel des griefs anti-Sarko… avant même qu'il devînt président ! Autrement dit, la gauche a claironné cela depuis le début, en attendant sans doute que la réalité coïncide tôt ou tard avec ses fantasmes (qui en disent long sur sa façon d'exercer le pouvoir, en réalité).

Les critiques concernant le "pouvoir personnel" des chefs de l'Etat gaullistes ou modérés sont une constante de l'opposition de gauche: que l'on se souvienne de Mitterrand condamnant l'autoritarisme prêté aux trois premiers Présidents de la Ve: quinze ans après la rédaction du Coup d'Etat permanent, ouvrage dans lequel le Général était aimablement comparé à Franco, celui qui était alors premier secrétaire du PS n'hésitait pas à proclamer urbi et orbi que Giscard d'Estaing souhaitait se faire proclamer Président à vie :doigt: .

Je crois pourtant me rappeler que de 1981 à 1986 et de 1988 à 1993, les socialistes furent bien contents de disposer de la Constitution de la Ve République pour appliquer leur programme … et nommer dans l'Etat une nouvelle élite rose :warez:

Le sommet de l'hypocrisie de la gauche en matière institutionnelle me semble illustré par le propos de Mitterrand qui affirmait que la Constitution de 1958 était dangereuse avant son élection et qu'elle le redeviendrait après son départ :warez: .

Cela dit, la méfiance d'une certaine gauche vis à vis d'un pouvoir trop personnel est un sentiment respectable (d'ailleurs assez proche de celui de bien des libéraux) et qui vient de loin: toute l'histoire de la IIIe République a été marquée par la volonté de lutter contre toute personnification du pouvoir, même minime.

Ainsi, le pontife du radicalisme que fut Edouard Herriot affirmait que le Dix-huit Brumaire n'était pas loin lorsqu'il entendit Poincaré demander au Parlement l'autorisation de faire adopter des décrets-loi pour parer à la crise financière de 1926.

De même, le modéré André Tardieu qui disposait de tribunes radiophoniques en sa qualité de Président du conseil en 1932 se faisait sérieusement traiter par Léon Blum de "néo-boulange" voire d'adopter des méthodes hitlériennes (déjà :icon_up: ).

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Note pour plus tard : regarder l'utilisation de "sic".

En l'occurrence, il faudra indiquer à notre jeune ami oublieux de ses déclinaisons et de sa culture générale avec un "e", cette citation qui semble lui aller comme un gant : sic transit gloria mundi. (O imitatores, servum pecus)

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Environnement. M. Sarkozy est prêt à "recourir à la clause de sauvegarde" sur les OGM, s'il y a des "doutes sérieux" sur ceux qui sont cultivés en France, a-t-il déclaré. "Si la haute autorité sur les OGM, qui se prononce demain, soulève des doutes sérieux sur les OGM actuellement cultivés en France, je suis disposé à recourir à la clause de sauvegarde, jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème".
La Haute Autorité sur les OGM émet des "doutes sérieux" sur le maïs MON 810

Quel hasard! :icon_up:

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Les détenteurs de rollers, comme le gibier classique, ne détiennent pas d'armes. Leur meilleur arme, c'est la fuite. Mais le chasseur avisé connaît les endroits où ils s'abreuvent et s'accouplent furtivement.

Je trouve qu'un barman à neuneu paps ressemble plus à un gibier qu'un type en rollers.

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Bon dieu si un jour ça m'arrivait de confondre les deux, ce serait horrible.

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Sur le débat de la vulgarité de Sarko, voici un billet qui met les points sur les i :

“Classe”

Décidément, Marianne a le vent en poupe depuis quelques mois ; un mot de Khan et la France tout entière le reprend. Ainsi l’étrange destin de « bling bling », ou plutôt de « droite bling bling », pendant de gauche caviar, afin de bien signaler que lorsque la droite a de l’argent, elle est vulgaire, évidemment. Le fait est entendu, le Prézydent est vulgaire, c’est un beauf, autant de critères esthétiques et presque naturels dont on pensait que la droite la plus réactionnaire avait eu l’exclusivité de la dénonciation durant de longues années. Mais autres temps, autres mœurs, c’est désormais la gauche la plus populiste qui s’émerveille de la classe de Bernard Thibault et de l’élégance des « vachement » de Besancenot et qui fait siens ces jugements moraux et esthétiques accusant le Président de la plus terrible des vulgarités. Jamais le rapport au politique n’aura autant été fondé sur des critères esthétiques, et cela ne laisse pas de surprendre venant de la gauche.

Sarkozy est vulgaire, il choque le bon goût, il porte une Rolex, et a des amis milliardaires ; pouah ! voilà qui est choquant, dégoûtant même. Le bon goût en est tout retourné, la bienséance tourneboulée. Il se comporte au fond comme un nouveau riche, vous savez ces fameux nouveaux riches que la droite classique méprisait du plus profond de son être, parce qu’ils n’avaient fait que recouvrir leur vulgarité d’un vernis financier qui dissimulait fort mal leur manque de culture et de savoir-vivre. Un gueux maquillé en fumeur de cigares, voilà qui créait un rictus de dégoût sur les visages altiers de la haute dont le regretté Ernest-Antoine Seillière fournissait le paradigme ; ils veulent en être, mais rien n’y fait, Hugh Grant regardera à jamais Tracey Ullman de haut. Chacun à sa place que diable, les grossiers en bas, les raffinés en haut et le petit nabot de Neuilly aura beau fréquenter Lagardère ou Bouygues, il n’en sera pas. Bref, la droite rigolarde devant les élucubrations bourdivines, savait que la distinction n’était pas un critère social mais naturel, et que tout l’argent du monde ne ferait pas de Bernard Tapie un bourgeois tout comme la gauche aujourd’hui croit voir derrière l’homme le mieux habillé du monde selon Vanity fair le triomphe de la vulgarité.

Ah heureux temps où la bourgeoisie de droite pouvait dire tout haut son mépris pour les petites gens, son amusement devant les parvenus et les nouveaux riches, et affirmer haut et fort son système de valeur encore aristocratique. Le mépris du commun – du vulgaire – animait le mépris de la vulgarité, et la forte hiérarchie sociale dictait ses us et coutumes aux notables qui, tous ou presque, avaient fait leurs les valeurs de la droite morale. Le notable était au-dessus du lot, d’un autre sang, et se devait de toiser avec dédain la plèbe infâme, du petit ouvrier à l’employé de banque à cravate Mickey, fût-il parvenu à une aisance financière certaine. Quant au Président, fidèle resucée des rois de France, on lui passait tout, à condition que cela se fît en silence et dans les ombres des alcôves. Giscard lutinait Brigitte Bardot sous le bureau de l’Elysée, prétextant un rendez-vous pour ses bêtes, Mitterrand entretenait une fille adultère aux frais de la République, Chirac se prenait sur la gueule une culotte de Madonna, mais cela était formidable, élégant, classe. Chirac se fait héberger à l’année par un ami libanais douteux, et c’est la preuve de sa carrure internationale ; Sarkozy passe quelques jours chez un ami français à l’étranger et c’est la preuve de son côté mafieux. Mitterrand sort en cachette de chez Dalida et c’est là la belle tradition des Présidents étalons ; Sarkozy s’affiche avec Carla Bruni et c’est là le signe évident de sa vulgarité. Quand Roland Dumas portait « un smic à chaque pied », on crut bon de s’émouvoir mais dans une optique populiste : vous vous rendez compte, ces pauvres smicards, etc. Mais si Sarkozy faisait de même, on se dirait plutôt qu’il est vulgaire et « bling bling ».

En réalité, Sarkozy est en effet vulgaire et je ne songerais pas à un instant à nier cette quasi-évidence ; mais comment se fait-il que la gauche reprenne à son compte une accusation aussi réactionnaire, reposant sur un système de valeurs profondément peu progressiste, fondée sur l’idée qu’il y a des distinctions naturelles ? Ce n’est pas une question d’argent, ni de classe sociale ; Sarkozy est un bourgeois qui n’a jamais vraiment manqué d’argent ; c’est une caractéristique intrinsèque que lui accole la gauche, comme si l’on pouvait à ses yeux être vulgaire et beauf en soi. Jamais autant le PS n’a finalement adopté les valeurs de la droite la plus réactionnaire et jamais autant ne m’a semblé évidente l’alliance objective de la droite réactionnaire avec une certaine gauche, toutes deux coagulées contre les marques d’un libéralisme où l’individu et sa réussite se substituent à la déification du fixisme social et donc de la société.

Mais au fond, cela est également la marque d’un fait désolant : les Français n’ont jamais vraiment accepté la démocratie en tant que telle. N’importe quel citoyen honorable ne peut pas devenir président de la République, il faut que le président ait quelque chose de « plus » que le citoyen ordinaire ; sans sombrer dans les outrances de la religion gaulliste qui avait fait du Général un demi-dieu, chacun des présidents a été placé sur un piédestal qui créait une rupture quasi anthropologique entre le Président et ses sujets-citoyens. Lorsque Giscard s’invitait à dîner dans une famille de beaufs, chacun sentait bien que ça sonnait faux, mais d’une certaine manière, heureusement que ça sonnait faux, car sans cela, le Président eût semblé ordinaire, chose que l’intrinsèque monarchisme français eût abhorrée. De même, la surdétermination du mystère autour de Mitterrand permit d’entourer celui-ci d’un halo quasi mystique, allant jusqu’à lui conférer le surnom de Dieu ou de Sphinx, alors qu’il ne s’agissait bien souvent que de couvrir des adultères classiques, un cancer banal, et des angoisses métaphysiques devant la mort somme toute fort courantes chez quiconque réfléchit un minimum. Le semblant de mystère dissimulait la médiocrité des faits. Mais le bon peuple de France avait besoin de créer lui-même ce semblant de mystère dont Jack Lang paraissait être le Grand Prêtre d’un culte que l’on voulut hermétique. Même le désolant Chirac bénéficia de cette grâce et malgré tout le mépris et l’absence totale de crédit qui lui furent accordés, il sut entretenir quelques mystères qui, malgré tout, lui conférèrent une espèce d’aura au sein d’une monarchie dont il précipita pourtant la chute.

Le drame de Sarkozy, aux yeux des Français, c’est qu’au fond, lorsqu’il dit « je suis comme vous », il n’est pas loin de la vérité. S’il allait manger chez des beaufs pour refaire le coup de Giscard, le contraste serait moins saisissant, l’aspect démago probablement moins visible. Sarkozy n’a probablement rien de plus que le citoyen ordinaire, il est par excellence l’individu démocratique qui vaut tous les autres et que tous les autres valent. Il n’a pas eu à beaucoup se forcer pour jouer la carte de la proximité, rires gras et index tendus, décontraction dans les usines, et complicité avec le MEDEF. Sarkozy c’est l’individu moyen que la France monarchique avait rêvé exceptionnel, au-dessus du lot, distingué. C’est le self made man qui joue la réussite américaine dans un pays dont les castes sont figées ; c’est le gars qui fait la promotion de son propre mérite personnel, là où la monarchie française préférerait que l’on flatte les corporations et les corps institués. C’est enfin, et surtout, celui qui ne croit pas aux symboles quand ils sont mensongers ; ce n’est pas de Gaulle qui a fait la France grande, c’est la France encore puissante dans un monde ancien qui a fait de Gaulle. La France est aujourd’hui petite, rien de grand n’en peut sortir et souhaiter un de Gaulle à la tête de l’Etat reviendrait à vêtir un lépreux d’une contrefaçon Dior.

Finalement, Sarkozy, c’est un gars qui renvoie à la France sa propre image et dans ce reflet destitué de sa superbe factice, la France se dégoûte, car elle n’aime pas trop qu’on lui rappelle que, comme tout le monde, et peut-être plus qu’ailleurs, elle ne pense qu’au cul et au fric. Rien n'est en effet plus vulgaire que cette France qui réclame sans cesse son petit pouvoir d'achat, qui réclame son droit à être une bonne consommatrice, et qui s'insurge que son reflet présidentiel ne soit pas moins grossier qu'elle.

http://presqueriensurpresquetout.unblog.fr…8/01/08/classe/

:doigt:

N'hésitez pas à faire un tour sur ce blog, il y a de très bon articles et en plus son auteur pense souvent comme moi (c'est dire si c'est un bon blog :icon_up: )

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Ah heureux temps où la bourgeoisie de droite pouvait dire tout haut son mépris pour les petites gens, son amusement devant les parvenus et les nouveaux riches, et affirmer haut et fort son système de valeur encore aristocratique.

A ceci près que la bourgeoisie n'a jamais rien eu d'aristocratique, elle qui a toujours peiné justement pour se hausser au niveau de l'aristocratie. Pour tenter de les rassurer un peu l'ancien régime en avait fait des robins, mais pour être, prétendre ne suffit pas. Ceci dit, jamais la bourgeoisie ne fut aussi caricaturale et odieuse qu'à partir de la restauration. La différence entre un bourgeois et un aristocrate, c'est que ce dernier si il a une nette conscience de son rang, de sa valeur et de ses devoirs, ne méprise pas les petites gens.

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A ceci près que la bourgeoisie n'a jamais rien eu d'aristocratique, elle qui a toujours peiné justement pour se hausser au niveau de l'aristocratie. Pour tenter de les rassurer un peu l'ancien régime en avait fait des robins, mais pour être, prétendre ne suffit pas. Ceci dit, jamais la bourgeoisie ne fut aussi caricaturale et odieuse qu'à partir de la restauration. La différence entre un bourgeois et un aristocrate, c'est que ce dernier si il a une nette conscience de son rang, de sa valeur et de ses devoirs, ne méprise pas les petites gens.

Je te présente mes excuses :icon_up:

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Sur le débat de la vulgarité de Sarko, voici un billet qui met les points sur les i :

http://presqueriensurpresquetout.unblog.fr…8/01/08/classe/

:doigt:

N'hésitez pas à faire un tour ce blog, il y a de très bon articles et en plus son auteur pense souvent comme moi (c'est dire si c'est un bon blog :icon_up: )

Excellent texte, réellement !

A ceci près que la bourgeoisie n'a jamais rien eu d'aristocratique, elle qui a toujours peiné justement pour se hausser au niveau de l'aristocratie. Pour tenter de les rassurer un peu l'ancien régime en avait fait des robins, mais pour être, prétendre ne suffit pas. Ceci dit, jamais la bourgeoisie ne fut aussi caricaturale et odieuse qu'à partir de la restauration. La différence entre un bourgeois et un aristocrate, c'est que ce dernier si il a une nette conscience de son rang, de sa valeur et de ses devoirs, ne méprise pas les petites gens.

Tu généralises bien facilement je trouve. Faire preuve de respect envers des gens d'autres milieux que le sien, c'est surtout une caractéristique perso.

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Tu généralises bien facilement je trouve. Faire preuve de respect envers des gens d'autres milieux que le sien, c'est surtout une caractéristique perso.

J'ai fait une partie de ma scolarité secondaire avec des baronnes, des vicomtes, un marquis et un Villepin (pas celui-là, l'autre). J'ai pu faire la différence entre eux (le Villepin excepté qui était un allumé total à l'époque) et certains fils d'industriels qui fréquentaient le même établissement. Là où des parents louaient le travail et l'effort sans pour autant en faire des tonnes en cas de réussite, d'autres récompensaient l'obtention du bac avec un cabriolet BMW série 3 et gratifiaient leurs marmots de 5.000F d'argent de poche mensuel (1979).

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Je ne me reconnais pour ma part pas du tout dans un modèle de société où la richesse fixerait les rangs, de surcroît s'il s'agit de mépriser les pauvres.

Ah heureux temps où la bourgeoisie de droite pouvait dire tout haut son mépris pour les petites gens
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Sur le débat de la vulgarité de Sarko, voici un billet qui met les points sur les i :

http://presqueriensurpresquetout.unblog.fr…8/01/08/classe/

:doigt:

N'hésitez pas à faire un tour sur ce blog, il y a de très bon articles et en plus son auteur pense souvent comme moi (c'est dire si c'est un bon blog :icon_up: )

Merci de nous avoir fait découvrir ce billet d'une grande acuité, Ash !

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Mais au fond, cela est également la marque d’un fait désolant : les Français n’ont jamais vraiment accepté la démocratie en tant que telle. N’importe quel citoyen honorable ne peut pas devenir président de la République, il faut que le président ait quelque chose de « plus » que le citoyen ordinaire ; sans sombrer dans les outrances de la religion gaulliste qui avait fait du Général un demi-dieu, chacun des présidents a été placé sur un piédestal qui créait une rupture quasi anthropologique entre le Président et ses sujets-citoyens. Lorsque Giscard s’invitait à dîner dans une famille de beaufs, chacun sentait bien que ça sonnait faux, mais d’une certaine manière, heureusement que ça sonnait faux, car sans cela, le Président eût semblé ordinaire, chose que l’intrinsèque monarchisme français eût abhorrée. De même, la surdétermination du mystère autour de Mitterrand permit d’entourer celui-ci d’un halo quasi mystique, allant jusqu’à lui conférer le surnom de Dieu ou de Sphinx, alors qu’il ne s’agissait bien souvent que de couvrir des adultères classiques, un cancer banal, et des angoisses métaphysiques devant la mort somme toute fort courantes chez quiconque réfléchit un minimum. Le semblant de mystère dissimulait la médiocrité des faits. Mais le bon peuple de France avait besoin de créer lui-même ce semblant de mystère dont Jack Lang paraissait être le Grand Prêtre d’un culte que l’on voulut hermétique. Même le désolant Chirac bénéficia de cette grâce et malgré tout le mépris et l’absence totale de crédit qui lui furent accordés, il sut entretenir quelques mystères qui, malgré tout, lui conférèrent une espèce d’aura au sein d’une monarchie dont il précipita pourtant la chute.

Ce paragraphe est un régal de pertinence, d'autant plus cruelle qu'exacte…

Pourtant je ne suis pas certain que la conclusion de l'article (les deux paragraphes suivants) soit la meilleure, car elle affirme au final que Sarkozy est un gars comme les autres.

Or précisément, si Sarkozy était vraiment comme les autres (disons un gars "vulgaire" - par opposition à l'attente consensuelle d'un président extraordinaire), il s'empresserait de faire le maximum pour se tailler pour lui-même une stature de demi-Dieu, puisque comme tous les autres vulgaires il attendrait un président extraordinaire, qui plus est lui-même, tout comme Chirac a fait le maximum pour se déifier (allant jusqu'à garder à ses côtés, au début, le conseiller en image qui avait fait de Mitterrand ce mythe interplanétaire dont le nom m'échappe à l'instant).

Mais au contraire, Sarkozy en fait des tonnes dans la vulgarité (rappel : les hotdogs avec Bush, les vacances de parvenu, Disneyland, etc.), trop à mon avis pour être honnête. C'est pourquoi je pense que son véritable objectif est de désacraliser pour de bon le statut du président de la République (ce qui n'est pas incompatible avec le fait de se faire plaisir en passant un week-end à Disneyland, je ne dis pas que c'est un raffiné, mais je pense qu'il fait tout cela très sciemment, et qu'en cela il n'est pas que vulgaire. Ou d'une vulgarité optimisée et calculée).

Pour l'instant encore, j'y vois la meilleure réforme qu'il ait lancée depuis son élection, car comme le montre cet article, les Français ont un vrai tabou sur ce point (idéalisation de l'univers public, personnifié par son président). C'est de la politique au marteau qui casse tranquillement la clé de voûte du mal Français.

Je plaide l'optimiste sur ce coup.

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Ce qui expliquerait à quel Bush est détesté en France, lui dont le succès est du à l'image opposée: je ne suis que votre coéquipier de base ball et à vos côté sur les bancs de l'église. (Risible comme image, je sais, mais je n'en reviens toujours pas à quel point ça a fonctionné)

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Ce paragraphe est un régal de pertinence, d'autant plus cruelle qu'exacte…

Pourtant je ne suis pas certain que la conclusion de l'article (les deux paragraphes suivants) soit la meilleure, car elle affirme au final que Sarkozy est un gars comme les autres.

Or précisément, si Sarkozy était vraiment comme les autres (disons un gars "vulgaire" - par opposition à l'attente consensuelle d'un président extraordinaire), il s'empresserait de faire le maximum pour se tailler pour lui-même une stature de demi-Dieu, puisque comme tous les autres vulgaires il attendrait un président extraordinaire, qui plus est lui-même, tout comme Chirac a fait le maximum pour se déifier (allant jusqu'à garder à ses côtés, au début, le conseiller en image qui avait fait de Mitterrand ce mythe interplanétaire dont le nom m'échappe à l'instant).

Mais au contraire, Sarkozy en fait des tonnes dans la vulgarité (rappel : les hotdogs avec Bush, les vacances de parvenu, Disneyland, etc.), trop à mon avis pour être honnête. C'est pourquoi je pense que son véritable objectif est de désacraliser pour de bon le statut du président de la République (ce qui n'est pas incompatible avec le fait de se faire plaisir en passant un week-end à Disneyland, je ne dis pas que c'est un raffiné, mais je pense qu'il fait tout cela très sciemment, et qu'en cela il n'est pas que vulgaire. Ou d'une vulgarité optimisée et calculée).

Pour l'instant encore, j'y vois la meilleure réforme qu'il ait lancée depuis son élection, car comme le montre cet article, les Français ont un vrai tabou sur ce point (idéalisation de l'univers public, personnifié par son président). C'est de la politique au marteau qui casse tranquillement la clé de voûte du mal Français.

Je plaide l'optimiste sur ce coup.

Pour les journaux de gauche, ses activités vulgaires ou people servent à détourner l'attention.

Pour ma part je pense que c'est effectivement délibéré mais que le but recherché est simplement d'em… la gauche, de la rendre bien hystérique. Ainsi il fait plaisir à ses électeurs sans prendre de risque (=réformes) et il pousse la gauche vers l'extrême-gauche.

Pour rebondir sur la remarque de Nick, Bush fait pareil.

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Pour les journaux de gauche, ses activités vulgaires ou people servent à détourner l'attention.

Pour ma part je pense que c'est effectivement délibéré mais que le but recherché est simplement d'em… la gauche, de la rendre bien hystérique. Ainsi il fait plaisir à ses électeurs sans prendre de risque (=réformes) et il pousse la gauche vers l'extrême-gauche.

Absolument, voici encore d'autres précieux avantages de cette vulgarité bien préparée !

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Bien préparé quand même pas, il a juste à se laisser aller :icon_up:

Je pense à l'inverse qu'elle est méticuleusement préparée et plannifiée (et ce, même pas nécessairement par lui-même, mais plutôt son équipe et ses conseillers). Ne serait-ce que pour la raison que tu donnais : échapper à telle controverse à un moment m, etc.

Il arrive aussi que ça ne marche pas totalement comme prévu, j'imagine.

Une fois ceci posé, cela ne l'empêche pas du tout d'en profiter, bien sûr, et je suis persuadé qu'il se délecte vraiment des attractions de Disneyland et des hotdogs (mais quelle horreeuuuuuurrrrrr !!!)

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Je pense à l'inverse qu'elle est méticuleusement préparée et plannifiée (et ce, même pas nécessairement par lui-même, mais plutôt son équipe et ses conseillers). Ne serait-ce que pour la raison que tu donnais : échapper à telle controverse à un moment m, etc.

Il arrive aussi que ça ne marche pas totalement comme prévu, j'imagine.

Une fois ceci posé, cela ne l'empêche pas du tout d'en profiter, bien sûr, et je suis persuadé qu'il se délecte vraiment des attractions de Disneyland et des hotdogs (mais quelle horreeuuuuuurrrrrr !!!)

J'aime les hotdogs tu sais.

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J'aime les hotdogs tu sais.

Mais figure-toi que moi aussi, et je suis allé deux fois à Disneyland et j'ai adoré plusieurs attractions :icon_up: !!!

Tu penses que je peux devenir président de la République ?

Blague à part, quand je parle de la "vulgarité" de Sarkozy, il s'agit de celle que les bien-pensants lui prêtent parce qu'il ne joue pas à Louis XIV ou à Mitterrand.

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