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Le filtrage du web annoncé par l'Élysée


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Un pas de plus est franchi :

Nouveau venu chez Dailymotion, l'Etat investit 7 millons d'euros

Jusqu'ici, le fonds souverain créé par Nicolas Sarkozy s'intéressait surtout à l'industrie. Surprise : il va investir plus de 7 millions d'euros dans Dailymotion. Après avoir supprimé 10% de ses effectifs, le site affirme qu'il est rentable. En finançant le concurrent français de YouTube, le contribuable réalise-t-il vraiment une bonne affaire ?

Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) va apporter 7,5 millions d'euros à Dailymotion, comme l'a annoncé le site du Figaro ce jeudi matin. Un investissement réalisé dans le cadre d'une augmentation de capital totale de 17 millions d'euros. Le reste provient des actionnaires historiques du site : les fonds Advent Venture Partners, AGF Private Equity, Atlas Venture et Partech International.

Le FSI, « c'est une arme anti-crise », avait expliqué Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat voulait que la France dispose elle aussi de son fonds souverain, comme Abu Dhabi ou Singapour, très offensifs sur les marchés internationaux. Le FSI avait, lui, un rôle surtout défensif : soutenir des PME en difficultés, notamment dans l'industrie. Pourquoi s'intéresse-t-il désormais à un des piliers du web français ?

Des services payants pour augmenter le chiffre d'affaires

Dailymotion assure être enfin rentable. Pas seulement grâce à la progression de son audience : un plan d'économies s'est notamment traduit par la suppression d'une dizaine de postes, soit 10% des effectifs. Pas assez pour éviter que les caisses soient vides à la fin de l'année. Les millions du FSI sont donc les bienvenus.

Tout l'enjeu, maintenant, c'est évidemment l'augmentation du chiffre d'affaires. Dailymotion envisage notamment de lancer des services payants, comme l'a confirmé ce matin à Rue89 le directeur du site en France, Martin Rogard :

« Nous étudions toutes les options, y compris des services payants. Mais notre modèle principal reste un modèle gratuit financé par la publicité. »

Les internautes pourront donc continuer à poster et à regarder gratuitement des vidéos. Mais le site envisage par exemple de se lancer dans la vente ou la location de films en ligne, comme l'expliquait son directeur général, Cédric Tournay, dans une interview à Capital. Une petite révolution sur laquelle l'Etat aura désormais son mot à dire : le fonds stratégique disposera d'un siège au conseil d'administration

http://eco.rue89.com/2009/10/22/nouveau-ve…s-deuros-122864

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Ils ont toujours un train de retard. Pour obtenir une condamnation qui tiendra devant les juridications européennes, il faudra autre chose que "on a enregistré une IP". Donc au minimum une perquisition. Vu le coût de l'opération, on a autant de chances de se faire condamner (certes lourdement) que de gagner au loto. Ceci dit, je suppose que les personnes qui militent contre HADOPI 2 ont probablement plus de chances que les autres :icon_up: d'être utilisées comme exemples.

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Ils ont toujours un train de retard. Pour obtenir une condamnation qui tiendra devant les juridications européennes, il faudra autre chose que "on a enregistré une IP". Donc au minimum une perquisition. Vu le coût de l'opération, on a autant de chances de se faire condamner (certes lourdement) que de gagner au loto. Ceci dit, je suppose que les personnes qui militent contre HADOPI 2 ont probablement plus de chances que les autres :icon_up: d'être utilisées comme exemples.

Pas dit. Surtout s'ils sont dans la presse.

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Ils ont toujours un train de retard. Pour obtenir une condamnation qui tiendra devant les juridications européennes, il faudra autre chose que "on a enregistré une IP". Donc au minimum une perquisition. Vu le coût de l'opération, on a autant de chances de se faire condamner (certes lourdement) que de gagner au loto. Ceci dit, je suppose que les personnes qui militent contre HADOPI 2 ont probablement plus de chances que les autres :icon_up: d'être utilisées comme exemples.

Il y a quelques temps, une poignée de militants libristes se sont constituées prisonniers pour tester la « solidité » de la loi interdisant le contournement des mesures techniques de protection.

À ma connaissance, ils n’ont toujours pas été inquiété par la justice.

Donc +1 pour H16

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La perquisition, c'est déjà une punition en soi : tu te fais défoncer ton appart sans ménagement au réveil, et tu ne reverra probablement jamais ce qui a été confisqué « pour les besoins de l'enquête ».

Exact.

Innocent ou pas peu importe, il y a de grande chance que tu ne revois jamais ton materiel informatique. Meme si tout ton travail est sur ton disque dur et que ca t'empeche de travailler pendant plusieurs mois.

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La perquisition, c'est déjà une punition en soi : tu te fais défoncer ton appart sans ménagement au réveil, et tu ne reverra probablement jamais ce qui a été confisqué « pour les besoins de l'enquête ».

Si, tu le revois, mais tellement tard que ça a perdu sa valeur marchande. On te pique une machine à 2000€ et on te la rend quand elle en vaut 200. Ca revient finalement au même.

Exact.

Innocent ou pas peu importe, il y a de grande chance que tu ne revois jamais ton materiel informatique. Meme si tout ton travail est sur ton disque dur et que ca t'empeche de travailler pendant plusieurs mois.

C'est pour ça qu'il faut avoir des backups. Les vraies données (pas les logiciels eux-mêmes) ça pèse rarement lourd et c'est facile de les sauvegarder sur un gestionnaire de versions distant et surtout hors de l'URSE. En faisant ça, tu peux être sûr que tu perds maximum un jour de boulot.

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  • 1 month later...

De mieux en mieux, Lopppppppsi !

http://www.lemonde.fr/technologies/article…123_651865.html

Comme l'avaient souhaité l'an dernier Nadine Morano ou Michèle Alliot-Marie, le projet de loi comportera un volet destiné à instituer le blocage de sites Internet contenant des images pédopornographiques, a confirmé M. Hortefeux. "Nous avons l'intention de permettre, et ce sera une première, le blocage des sites proposant des images et des représentations de mineurs à caractère pornographique", a déclaré le ministre.

http://h16.free.fr/wordpress/index.php/200…ut-peut-arriver

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S'ils savent de quels sites il s'agit, ne serait-il pas plus intelligent de loguer qui s'y connecte ? Ils n'ont pas l'air très malins. À moins qu'ils s'imaginent qu'il suffit de tomber par hasard sur ces horreurs pour devenir un pervers, ce qui ne m'étonnerait pas vu leur position sur la violence dans les jeux vidéo.

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Quand on voit de qui vient l'idée (Nadine Moruno), on comprend que le but n'est pas de lutter contre la pédophilie mais de se donner les moyens de bloquer complètement certains sites. Ensuite, et peut-être même tout de suite, d'autres interdictions seront ajoutées, pour révisionnisme, apologie du terrorisme, racisme, etc. On se dirige lentement mais sûrement vers un Internet contrôlé par le gouvernement, comme en Australie et en Chine.

EDIT: et d'ailleurs, Hortefeux lâche le morceau plus bas dans l'article:

Brice Hortefeux souhaite que la Loppsi se consacre principalement à la régulation d'Internet parce qu'il estime que le Réseau est "devenu un vrai lieu de danger", citant "escroqueries, faux e-mail, vols de numéros de cartes bancaires, trafics de stupéfiants, apologie du racisme, pédopornographie et, dans un certain nombre de cas, terrorisme".
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Et dans 5 ans.. interdiction d'utiliser autre chose que l'adresse IP attribuée par son FAI ?

Et dans 10, obligation d'installer leur logiciel espion ? :x

Enfin bon, ça fera des histoires à raconter à ses petits enfants..

"A l'époque de papy Internet fonctionnait sans interruptions toute l'année, ça ne coûtait rien et on pouvait créer un site Internet sans demander d'autorisation.. si si c'est vrai."

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Et dans 5 ans.. interdiction d'utiliser autre chose que l'adresse IP attribuée par son FAI ?

En même temps, sur internet, faudra que tu m’expliques comment tu fais pour utiliser une adresse IP autre que celle attribuée pas ton FAI…

Et dans 10, obligation d'installer leur logiciel espion ? :x

Dans 10 ans ? Tu serais pas du genre optimiste, toi ?

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En même temps, sur internet, faudra que tu m’expliques comment tu fais pour utiliser une adresse IP autre que celle attribuée pas ton FAI…

VPN, PROXY, Freenet, TOR, Internet offert (pas forcément en piratant la ligne de son voisin…) etc.

Dans 10 ans ? Tu serais pas du genre optimiste, toi ?

Tu serais pas du genre pessimiste, toi ? :icon_up:

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Vous ne vous connectez jamais en WiFi, ailleurs que sur votre box?

Dans ce cas, le propriétaire de la borne WiFi fait office de FAI. C’est lui qui a la charge de la sécurité et, bien plus important, c’est lui qui fournit les adresses IP.

VPN, PROXY, Freenet, TOR, Internet offert (pas forcément en piratant la ligne de son voisin…) etc.

Soit ton proxy est sur ton réseau interne, et dans ce cas le propriétaire de ce proxy est ton FAI (cas d’un VPN en résidence universitaire, par exemple). Dans le cas contraire, tu utilises l’adresse fournie par ton FAI pour accéder au proxy.

j’ai comme la désagréable impression qu’on ne parle pas de la même chose…

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j’ai comme la désagréable impression qu’on ne parle pas de la même chose…

Un peu.

Je ne parle pas de changer d'adresse IP entre le DSLAM de ton FAI et le serveur PROXY / VPN / TOR etc. sur lequel tu te connectes.

Mais de changer d'adresse IP entre le serveur PROXY / VPN / TOR etc. sur lequel tu te connectes et le reste du Web. (c'est un autre ordi qui "surf pour toi" sur le Net)

Sachant qu'avec la législation Européenne qui oblige les FAI à stocker pendant deux ans tout ce que l'on fait, un bon service VPN semble intéressant (le trafic est crypté, on ne pourra pas donner de sens aux communications faites entre le DSLAM et le serveur VPN)

Et on peut imaginer que ce sera bientôt interdit. Le gentil citoyen ne devant avoir aucun secret pour son bienveillant gouvernement (la réciproque n'étant pas vrai, bien entendu)

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  • 1 month later...

Et voici maintenant le HADOPI à la Belge.

C'est un "libéral" qui propose la mesure :

Sus aux pirates. Au cours de l’émission InterMédias de ce lundi, Philippe Monfils va déposer une proposition de loi sur le téléchargement illlégal. Dans la foulée de la loi Hadopi, en France, Philippe Monfils suggère une réponse graduée au téléchargement illégal. « L’idée est de changer le comportement des internautes en travaillant sur le volet prévention ».

Concrètement, le sénateur MR proposerait une réponse en trois temps : un avertissement, une amende, avant la saisine par un magistrat, qui pourrait décider la suspension du haut-débit de l’internaute. « Il ne s’agit donc pas de suspendre la connexion d’un internaute qui téléchargerait, mais de limiter son débit ».

Opposé à l’idée d’une licence globale (« qui va payer ? ») , le sénateur avance les chiffres : 95 pc de la musique téléchargée l’est illégalement. Or, « la culture gratuite, ça n’existe pas. Soit on va tout droit vers la fin de la création, ou vers une culture qui ne serait financée que par les deniers publics. » :icon_up:

Un Hadopi à la sauce belge ? « Sur le plan du concept, oui », répond Philippe Monfils, interrogé à la sortie de la RTBF, « mais les mesures concrètes différent, sur des notions comme le respect de la vie privée, notamment », ainsi que sur la sanction, « qui n’interviendra que s’il y a récidive », note-t-il.

Les sénateurs écologistes Benoît Hellings (Ecolo) et Freya Piryns (Groen! ) ont rédigé une proposition de loi visant à instaurer une “licence globale” pour le téléchargement sur internet.

Il s’agirait d’une contribution de quelques euros automatiquement intégrée dans l’abonnement mensuel haut-débit moyennant un blocage des prix.

Le montant de la contribution serait à déterminer par les sociétés de gestion de droits d’auteurs et les fournisseurs d’accès à internet. Le blocage des prix, au moment de l’introduction de la contribution, doit permettre de ne pas en répercuter le coût sur l’internaute.

Ecolo et Groen! souhaitent également la création d’un Observatoire de l’internet, une instance administrative indépendante qui permettrait d’objectiver la réalité du téléchargement. La répartition des droits générés par la licence globale pourrait alors être assurée.

En France, la loi Hadopi vise à lutter contre le téléchargement illégal et financer les auteurs. Elle a été adoptée à la suite d’un long et tumultueux débat. Mais, estiment les Verts, cette “criminalisation du téléchargement dit illégal est un échec”, en ce qu’elle porte atteinte à la vie privée et n’a pas permis le transfert d’internautes vers des plates-formes dites légales et n’a donc pas réglé la question du paiement correct des auteurs.

http://www.lesoir.be/la_vie_du_net/actunet…al-750345.shtml

Pour info, la taxe sur les clefs USB entre en vigueur ce 1er février en Belgique.

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Ah, le futur et son big brother… Bientôt un filtrage international ?

L'Acta : le traité qui menace le web

39 Etats entament ce mardi de nouvelles négociations sur un accord secret visant à lutter contre la contrefaçon, en particulier le téléchargement illégal sur Internet.

Acta. Ces quatre lettres font frémir le web. L'acronyme de l'Anti-Counterfeiting Trade Agreement, un projet de traité international "anti-contrefaçon", entame sa septième phase de négociations ce mardi 26 janvier au Mexique.

Très peu d'informations ont filtré sur les précédentes négociations, le projet d'accord dit "commercial" négocié entre 39 Etats ayant été classé "secret défense" par les Etats-Unis. Néanmoins, selon un document de la Commission européenne publié par Wikileaks, l'Acta comporterait deux volets : un premier sur les produits pharmaceutiques et la contrefaçon, et un second sur les mesures pour lutter contre les violations de droits d'auteurs.

Ce sont surtout les mesures envisagées dans cette seconde partie qui inquiètent les internautes. Si les négociations se déroulent dans une grande opacité, une certitude demeure : l'Acta entend bien durcir le droit international sur les questions de propriété intellectuelle.

"Notre objectif reste de conclure le traité cette année"

Contacté par le Nouvelobs.com, une source de la Commission européenne, proche des négociations, détaille l'agenda de ces prochains jours : "ce mardi elles porteront sur les questions civiles, mercredi sur les mesures pour les douanes, jeudi sur les questions relatives à Internet et au numérique, et enfin vendredi sur d'autres sujets et sur la possibilité de rendre public le projet d'accord".

Il précise que l'Acta ne sera pas finalisé ce vendredi. "Un prochain round de négociations est déjà prévu mi-avril en Nouvelle-Zélande. Mais notre objectif reste de conclure le traité cette année."

Autour de la table des négociations sont réunis "plusieurs représentants techniques de chaque pays. Pour les pays de l'Union européenne, le négociateur et son équipe sont diligentés par la commission européenne, sauf pour les questions pénales où c'est la présidente tournante de l'UE qui prend le relais". Par contre, autour de la table : "aucune entreprise ou association, uniquement des représentants d'Etat".

Cette source tient à préciser que "le dernier jour des négociations verra un communiqué officiel" et qu'"avant la conclusion de l'accord, le texte sera mis à disposition".

"Un prolongement de la loi Hadopi"

Concrètement, pour Internet, l'Acta envisage d'imposer des mesures de filtrage du web à l'échelle mondiale, mais aussi l'instauration d'une riposte graduée généralisée (à l'image d'Hadopi), ainsi que des droits accrus pour les douaniers qui pourraient vérifier les ordinateurs et autre baladeurs pour vérifier qu'ils ne contiennent pas de contenus violant les droits d'auteurs.

Le principal problème est que l'Acta autoriserait la coupure de l'accès à Internet ainsi que la fouille des ordinateurs aux douanes sans passer par un juge, ce qui est encore illégal en France et a déjà posé problème pour la loi Hadopi.

Interrogé par Nouvelobs.com, Aurélien Boch, membre de la Ligue Odebi, voit dans l'Acta "un prolongement de la loi Hadopi en voulant rendre répréhensible la contrefaçon numérique". La Ligue Odebi se place catégoriquement "contre la riposte graduée mondiale" mais aussi "contre le fait que des douaniers puissent ouvrir des ordinateurs et fouiller dedans sans avoir recours à un juge".

"La plus grosse menace sur nos libertés"

Jérémie Zimmerman, porte-parole et cofondateur de la Quadrature du net, s'inquiète lui particulièrement des mesures de filtrages. "L'Acta prévoit que les opérateurs Internet soient responsables des contenus hébergés chez eux, et risquent les tribunaux si ces contenus sont protégés" par des droits d'auteurs, explique-t-il à Nouvelobs.com. "Les opérateurs [fournisseurs d'accès, sites de partages de vidéo, blogs…] deviendraient alors des auxiliaires de police." Fournisseurs d'accès et autres opérateurs seraient ainsi contraints d'instaurer le filtrage réclamé par les autorités.

Sous couvert d'anonymat, un négociateur européen confirme au point.fr qu'"une responsabilité indirecte des intermédiaires techniques" est discutée puisqu'"une quantité énorme de contenus piratés transitent par leur réseau". Il précise que les FAI seront ainsi obligés de "réagir lorsqu'un ayant droit leur signale une infraction", ainsi que de "surveiller leur réseau".

Pour Jérémie Zimmermann, "c'est la plus grosse menace sur nos libertés et ça fait froid dans le dos…"

"Un réel danger pour la liberté d’expression"

De son côté, Reporters sans frontières "exprime sa grande inquiétude" sur l'éventuel traité "dont les mesures représentent un réel danger pour la liberté d’expression". RSF appelle ainsi l'Union Européenne à s'expliquer sur "des mesures qui mettraient en grave péril la liberté sur Internet".

Même demande du côté des députés. Fin décembre, le député de l'Essonne et président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, demandait que "l'élaboration de l'Acta soit librement accessible à nos concitoyens et, d'autre part [connaître] la position de la France sur ce dossier". Il appelait ainsi le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, à s'exprimer sur ce sujet. Une demande restée lettre morte…

Dans ce secret, la Ligue Odebi voit "un moyen de court-circuiter le législatif", explique Aurélien Boch. "Les Etats-Unis veulent imposer la ratification de l'ACTA par les pouvoirs exécutifs, à l'image des directives européennes."

"Rien ne sera fait hors des règles et des droits déjà existants"

"L'Acta est un traité crucial", ajoute Lucie Morillon, responsable des questions d'Internet chez RSF. "S'il était adopté en l'état actuel des choses, il serait lourd de conséquences sur les libertés d'expression et d'information. A terme, l'Acta peut changer la face d'Internet", explique-t-elle. "C'est un traité important qui mérite un débat démocratique", conclut-elle, engagée.

Aux critiques sur les craintes pour les libertés sur Internet, la source de la Commission européenne proche des négociations concède simplement "avec Internet se pose la question de l'équilibre. Internet est un acquis communautaire mais n'est pas en dehors des lois. Si beaucoup de contenus piratés circulent, rien ne sera fait hors des règles et des droits déjà existants".

Cf. Nouvel Obs

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  • 2 weeks later...

Les photographes chouinent.

Pourquoi les agences sont-elles en crise?

Le photojournalisme se débat depuis plusieurs années contre la disparition de sa profession. Selon les agences fragilisées, deux grands dangers les menacent. D’un côté, la rémunération indigente des photographes. Les agences épinglent ainsi dans leur pétition «la baisse générale des tarifs» et «les contrats de cession de droits ne respectant pas la loi». De l’autre, le pillage des droits d'auteurs via Internet. Soit «les utilisations massives de photos dites "libre de droits"», «les photographies à un euro» ou encore «les photographies signées "DR" (droits réservés, ndlr)».

[…]

Les agences sont-elles dépassées par Internet?

Non, à condition de s’y être préparées. «La situation d'aujourd'hui découle du passage, il y a une douzaine d'année, au tout numérique», selon Frédéric Buxin, le président de l’UPC. «Le modèle économique des agences photos ne s'est pas adapté à la diffusion de masse», fait-il valoir. Comprendre: les agences n’ont pas anticipé la conversion au tout numérique. Seules celles qui, comme l'AFP, Reuters ou Associated Press, ont pu investir massivement dans les technologies numériques, ont tiré leur épingle du jeu.

«Les photographes peuvent en vouloir au Web - et à nous en particulier, qui sommes loin de nous aligner sur les conditions que leur fait (leur faisait?) la presse traditionnelle, a réagi mardi Eric Mettout sur son blog. Mais je veux être positif, parce que j'y crois: formellement, Internet et la photographie sont faits pour s'entendre, nos diaporamas le prouvent, la big picture ou les Web reportages du Monde.fr aussi. On finira bien par se trouver.»

Que réclament les agences de photographies?

«Le problème c'est la perte de valeur des photographies. Or, la loi a priori interdit la vente "à vil prix", il est donc nécessaire de légiférer pour pouvoir donner une valeur à ce qu'on appelle aujourd'hui les "oeuvres orphelines", c'est-à-dire libres de droit», selon Frédéric Buxin.

Que propose le gouvernement?

Rien pour l’instant. Le ministère de la Culture a mandaté la semaine dernière deux inspecteurs généraux, Michel Balluteau et Marie Bertin pour réfléchir aux actions à entreprendre en faveur du photojournalisme. Lors de ses vœux à la presse , le 19 janvier dernier, le ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand avait affirmé «s'intéresser particulièrement au photojournalisme». Et de rappeler la mission, confiée à Bruno Mettling par François Fillon, de réflexion sur «la qualité des contenus d'information, la revalorisation des métiers et des pratiques du journalisme, la préservation du pluralisme des opinions sur tous les supports, et la reconquête des publics». Leurs conclusions sont attendues de pied ferme.

http://www.20minutes.fr/article/382110/Cul…journalisme.php

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