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Pauvreté, chômage et démographie


Claudec

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Pauvreté, chômage et démographie

1. La pauvreté est une question toute relative. Qu'y a-t-il de communentre un pauvre au Sahel ou sur son tas de détritus dans les faubourgsdu Caire, et un pauvre à Montfermeil ou au fin fond de la banlieue laplus déshéritée de New York ?

2. Vieille recette politique que d'oublier cette relativité et de fairecroître le nombre de pauvres en manipulant les indices. Pratiquecourante de bien des pouvoirs

3. Autre moyen de créer du pauvre : l'accroissement démographique. Qui en parle ?

4. Chômage et pauvreté, même combat.

Pour comprendre, méditons sur la pyramide, cette structure chérie desanciens (qui étaient peut-être meilleurs observateurs que nous). Elleillustre bien que le problème de la pauvreté est avant tout unequestion de démographie. Dès lors qu'elle se développe en volume,qu'elle tende à être plus pointue ou plus plate – telle qu'ellepourrait résulter d'une meilleure répartition des richesses –, sa basecroît, en valeur absolue, toujours davantage que son sommet, d'où unecourse ininterrompue et sans le moindre espoir, à la poursuite d'uneutopique répartition des richesses. Tout au plus l'homme parvient-il àen changer ponctuellement les heureux bénéficiaires, mais à l'intérieurd'une structure immuable dans laquelle les mieux lotis se positionnentau sommet et les autres s'entassent à la base.

Et la mondialisation n'est qu'une mise en évidence de ce phénomène inéluctable.

Chaque jour voit croître la population mondiale de plus de 2 à 300 000individus, chacun allant sagement se ranger à sa place dans la pyramide.

Jusqu'où irons-nous ? Saurons-nous inventer une autre structure que pyramidale ? Laquelle ?

La révolution ? Quelle que soient leur ampleur et leur violence, aucunen'a jamais rien changé à la structure pyramidale de la société.

La croyance en la fraternité des hommes ? Il suffit d'en considérer lesrésultats au cours de l'histoire et spécialement au cours des dernierssiècles, pour se faire une idée de ce qu'il y lieu d'en attendre.

Le progrès scientifique et technique ? Il n'est qu'un outil aux mainsdes hommes, qui en font ce qui motive l'observation du point précédent.

Alors que chaque pays en est encore à débattre de son cas, le problèmede la pauvreté est mondial et rien d'utile ne pourra se faire autrementqu'à cette échelle et par la démographie. Comme le disait déjà AlfredSauvy il y a plus de 50 ans (De Maltus à Mao Tsé-Toung - Denoël 1958) «A l'échelle internationale, les sentiments de pitié ou de solidaritéhumaine s'exercent plus facilement à l'égard de la maladie (ou, à larigueur, de la famine extrême) qu'à l'égard de la pauvreté. Des secoursextérieurs sont accordés pour guérir les hommes ou tout au moins pourles empêcher de mourir, mais non pour leur permettre de vivre. »

Rien de changé depuis, hormis le nombre. Mais ça ne fait rien, nous continuons !

Des solutions ?

C'est aux politiques d'imaginer et d'appliquer des solutions …pragmatiques, après s'être souciés d'identifier et classer les vraisproblèmes par ordre de priorité plutôt que de chercher à tout prix àfaire prévaloir des idéologies qui sont toutes des cautères sur unejambe de bois. Or le problème super prioritaire de la démographie, quien parle ?

Pour celui qui n'est pas lui-même un politique, il doit avouer setrouver dans une position qui ressemble fort à celle de l'oppositionpar rapport au pouvoir en place (sous tous les régimes), et reconnaîtreque si la critique est aisée l'art est difficile mais que dansl'urgence, mieux vaut un qui agit que dix qui palabrent.

En tout état de cause, si rien n'est fait pour ramener la population duglobe à un niveau maîtrisable, dans les meilleurs conditions possibleseu égard à la structure pyramidale de cette population, l'humanité nefera que hâter sa fin. Outre sa forme, cette pyramide a en effet pourautre caractéristique d'être un volume fermé aux parois d'uneélasticité limitée, et de se comporter comme un autocuiseur dépourvu de soupape de sécurité. Hélas,trois fois hélas, même si elle explose (révolution prônée par certains,voire apocalypse), passés les dommages chacun retrouvera, dans lemeilleur des cas, inéluctablement sa place dans une autre pyramide quise reconstruira en remplacement de la précédente. Avec un peu dechance, la nouvelle pyramide pourrait être un peu plus aplatie, du faitd'une meilleure répartition des richesses résultant, au moins pour untemps, de l'explosion précédente, mais elle comportera toujours unsommet et une base, entre lesquels se répartiront tous les individuspeuplant la planète, dans une lutte qui durera autant qu'eux.

Il s'agirait donc :

. De la prise de conscience d'une évidence criante, la plus large et la plus rapide possible

. De procéder à un investissement massif en vue de réguler (parl'éducation, la planification familiale, une gestion plus réaliste dela fin de vie, notamment) le niveau de la population mondiale, sansplus se satisfaire hypocritement des saignées opérées ici et là par lesguerres, les famines et la maladie, que s'arrêter aux considérationsd'ordre idéologique, religieux, etc. qui ne manqueraient pas d'y faireobstacle.

Ceci n'irait pas sans poser les innombrables problèmes liés à nosprétention à la liberté, à l'égalité et à la fraternité. Mais c'est uneautre affaire.

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J'ai essayé de le lire malgré l'absence de paragraphe et la disparition d'espaces entre différents mots (ce qui rend la lecture très très très pénible), mais je dois avouer que l'objectif de l'auteur ne me saute pas aux yeux :(… J'ai décroché aux deux tiers, et je ne me souviens déjà plus de ce que j'ai lu…

Siouplait, pensez aux gens simples comme moi et utilisez des phrases simples, sujet-verbe-complément-point avec une mise en forme simple : un paragraphe = une idée.

P.S. : ai-je précisé que la mise en forme rendait la lecture et la compréhension du fond très pénibles ?

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Tout malthusien est un chien.

Oui, on connaît cette théorie.

critique_de_Malthus_L25.jpg

Au fond Malthus ne faisait que transposer l'épargne au principe de population au moyen de la morale et de l'éducation des pauvres. Car pour lui la propension à l'épargne et l'accumulation est le pilier des sociétés capitalistes développées. A cet effet la proposition du moral restraint exprime un certain bon sens dans l'économie familiale, c'est-à-dire l'abstention volontaire pour ceux qui ne pourraient procréer sainement et assurer à leurs enfants un bien-être relatif suffisant. L'expérience confirme le principe de Malthus: dans les sociétés capitalistes avancées, la fécondité baisse en raison inverse du niveau d'éducation et les pays sous-développés se caractérisent par leur démographie galopante. Bref pas de quoi fouetter un chat, Malthus n'est pas responsable de l'hiver démographique occidental.

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Malthus n'était pas malthusien et n'employait pas de contraceptif.

Tout-à-fait, c'est bien ce que je disais :

« Je rejetterai toujours tout mode artificiel ou contre-nature de contrôler la population, aussi bien pour son immoralité que pour le fait qu’ils suppriment un stimulant qui reste nécessaire pour l’assiduité au travail… Les restrictions que je recommande sont quelque chose de très différent, non seulement parce qu’elles sont acceptables d’un point de vue de la raison et sanctionnées par la religion, mais aussi parce qu’elles constituent un incitant au travail. »

On est donc d'accord, ça n'a rien à voir avec la capotolâtrie et la thanatopolitique contemporaines. Je suis rassuré, ça m'aurait ennuyé de contredire Lucilio.

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On est donc d'accord, ça n'a rien à voir avec la capotolâtrie et la thanatopolitique contemporaines. Je suis rassuré, ça m'aurait ennuyé de contredire Lucilio.

Comme s'il était possible de contredire Lucilio… :P

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D'accord ! mais qu'est-ce que vous proposez de concret pour changer quelque chose à la structure pyramidale de la société et à son remplissage incontrôlé, deux phénomènes qui ne peuvent que développer le mal-être de ceux qui sont relégués à sa base ?

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D'accord ! mais qu'est-ce que vous proposez de concret pour changer quelque chose à la structure pyramidale de la société et à son remplissage incontrôlé, deux phénomènes qui ne peuvent que développer le mal-être de ceux qui sont relégués à sa base ?

Et bien, tu reprends ton article : il y a un bouton modifié. Tu corriges les problèmes de syntaxe et la mise en page. Et on pourra peut-être en discuter. Quand au problème de la pyramide des ages, je ne sais pas. Il faut peut-être considérer que les nourrissons naissent à 100 ans et les faire rajeunir progressivement.

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Tout malthusien est un chien.

un peu just et trop catégorique pour être convaincant

Et bien, tu reprends ton article : il y a un bouton modifié. Tu corriges les problèmes de syntaxe et la mise en page. Et on pourra peut-être en discuter. Quand au problème de la pyramide des ages, je ne sais pas. Il faut peut-être considérer que les nourrissons naissent à 100 ans et les faire rajeunir progressivement.

A chacun selon ses possibilités, d'attention comme d'expression, même si un éditeur un peu dépassé n'aide pas à la mise en page. Mais je verrai à reformuler.

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C'est aux politiques d'imaginer et d'appliquer des solutions

:icon_pong:

Bon, bref, ici c'est chez les libéraux, on s'en fout un peu des inégalités de condition (surtout quand les plus pauvres actuels vivent bien mieux que les plus riches d'antan).

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Tout-à-fait, c'est bien ce que je disais :

« Je rejetterai toujours tout mode artificiel ou contre-nature de contrôler la population, aussi bien pour son immoralité que pour le fait qu’ils suppriment un stimulant qui reste nécessaire pour l’assiduité au travail… Les restrictions que je recommande sont quelque chose de très différent, non seulement parce qu’elles sont acceptables d’un point de vue de la raison et sanctionnées par la religion, mais aussi parce qu’elles constituent un incitant au travail. »

On est donc d'accord, ça n'a rien à voir avec la capotolâtrie et la thanatopolitique contemporaines. Je suis rassuré, ça m'aurait ennuyé de contredire Lucilio.

Parce qu'il n'est ni immoral ni déraisonnable de laisser s'atrophier comme une vieille prostate le gros du corps d'une société dont la misère croît avec son surnombre ? Et si c'est Dieu qui doit y pourvoir, il faudrait tout de même qu'il se dépêche, non ?

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un peu just et trop catégorique pour être convaincant

Je vois pas vraiment comment on pourrait qualifier autrement quelqu'un qui proposerait de liquider les vieux pour faire de la place aux jeunes.

Parce qu'il n'est ni immoral ni déraisonnable de laisser s'atrophier comme une vieille prostate le gros du corps d'une société dont la misère croît avec son surnombre ?

Ah !? La société a un corps ? Ça tombe malade ? Ça meurt peut-être aussi ?

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un peu just et trop catégorique pour être convaincant

A chacun selon ses possibilités, d'attention comme d'expression, même si un éditeur un peu dépassé n'aide pas à la mise en page. Mais je verrai à reformuler.

"Quand au" problème …. Pas très fort pour quelqu'un qui veut donner des leçons de syntaxe !

Quant à la pyramide des âges elle n'a rien à voir dans le propos.

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Dans ma jeunesse j'ai longtemps été malthusien. Je m'inquiétais sincèrement de la surpopulation dans le monde. A tel point que j'ai acheté alors ce bouquin, afin de me renseigner sur le sujet:

http://www.decitre.fr/livres/Essai-de-prospective-demographique.aspx/9782213615967

(crotte j'arrive pas à mettre le lien amazon)

Depuis je suis convaincu du contraire: c'est le déclin démographique qui menace le monde, certainement pas la surpopulation.

Les hommes sont la principale source de richesse. Tout ce que je fais tous les jours, je le fais grâce à la production du travail de milliers d'hommes partout dans le monde. Sans une population importante, je ne suis pas sûr qu'on puisse faire fonctionner les infrastructures industrielles indispensables au maintien du niveau de vie du citadin lambda.

Si l'humanité devait descendre à un effectif comparable à celui du début du vingtième siècle (soit un gros milliard d'habitants), ce serait l'horreur: il faudrait qu'on bosse comme des tarés pour bénéficier du moindre truc.

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Je vois pas vraiment comment on pourrait qualifier autrement quelqu'un qui proposerait de liquider les vieux pour faire de la place aux jeunes.

Encore une fois il ne s'agit pas de pyramide des âges

Ah !? La société a un corps ? Ça tombe malade ? Ça meurt peut-être aussi ?

Comme toute chose, la société qui est un corps comme un autre suit sa courbe de vie, mais il est un point sur lequel tous les hommes semblent d'accord, si elle doit mourir, le plus tard sera le mieux.

Et avant d'en arriver là, s'il ce corps est malade, ça peut peut-être se soigner, non ?

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Comme toute chose, la société qui est un corps comme un autre suit sa courbe de vie, mais il est un point sur lequel tous les hommes semblent d'accord, si elle doit mourir, le plus tard sera le mieux.

C'est bien ce qu'il me semblait, tu gobes facilement les sottises.

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Soyons pragmatiques, on avorte les enfants des pauvres et on euthanasie les pauvres. Et hop, ni pauvreté ni (sur)population.

En plus, c'est éco-conscient comme programme.

De rien .

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Il y en a qui ont essayé et qui essaient encore de procéder de la sorte pour éliminer ceux qui étaient et sont encore leurs pauvres, mais c'est trop lent, même en y mettant de gros moyens. Le pauvre ça pousse plus vite et c'est plus tenace que le chiendent.

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Il y en a qui ont essayé et qui essaient encore de procéder de la sorte pour éliminer ceux qui étaient et sont encore leurs pauvres, mais c'est trop lent, même en y mettant de gros moyens. Le pauvre ça pousse plus vite et c'est plus tenace que le chiendent.

Vous parlez des pauvres qui vivent dans plus de luxe que Louis XIV ou des autres?

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Bon, on va faire (un peu) plus long.

La société, ça n'existe pas.

L'augmentation de population n'appauvrit pas fatalement.

L'État n'est pas la solution, c'est le problème.

Un malthusien est un chien.

Unpeu plus long c'est vrai, mais pas encore assez pour alimenter undébat. Or je m'imaginais venir sur un forum sérieux et mettre endiscussion un vrai sujet en proposant une réflexion sur la pyramidede la richesse (pour ceux qui sont en haut) ou de la misère (pourceux qui sont en bas), ou encore du pouvoir, ou aussi de l'humanité,pour faire court.

L'aphorisme,la formule toute faite, l'ironie c'est facile mais c'est n'importequoi, c'est à dire ce qui reste à ceux qui n'ont rien à dire.

Çaentraîne vite dans ces discussions du genre PS dans lesquels lesparticipants se contestent les uns les autres sans jamais traitersérieusement les questions de fond.

Jevais quand même essayer !

"Lasociété, ça n'existe pas" - Même chez les anarchistes (quisont autre chose que les libéraux, je crois) il y a une organisation, un chef et desexécutants, une base et un sommet.

"L'augmentationde population n'appauvrit pas fatalement" - Si, fatalement,lorsqu'elle croît plus rapidement que la richesse, ce que nous vivons. Surtout en considérant que la pauvreté commela richesse sont toujours relatives, non seulement l'une par rapportà l'autre mais en elles-même.

"L'étatn'est pas la solution, c'est le problème" - Ce n'est plus dulibéralisme mais de l'anarchisme. Néanmoins plutôt d'accord, maisquoi qu'il en soit, quelle est la solution ?

Unmalthusien est un chien" - formule déjà qualifiéed'expéditive. Sauf à énoncer des certitudes, les raccourcis ontcela de fâcheux qu'ils conduisent invariablement à vérifier que cequi est simple est nécessairement faux. C'est d'ailleurs en cela quela sottise des hommes se mesure à leurs certitudes. Je suisconvaincu (tout en me gardant bien d'en être certain) quelibéralisme n'est pas simplicité.

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Il y en a qui ont essayé et qui essaient encore de procéder de la sorte pour éliminer ceux qui étaient et sont encore leurs pauvres, mais c'est trop lent, même en y mettant de gros moyens. Le pauvre ça pousse plus vite et c'est plus tenace que le chiendent.

:rolleyes:

nonosse.png non ?

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