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Capitalisme et consommation des ressources naturelles


Messages recommandés

Quel statut donneriez vous au pétrole dans son gisement, avant extraction ?

De la merde qui salit mon jardin. Bref, certainement pas une ressource.

J'insiste, un bien présent dans la nature comme ça ne sert à rien a priori. De manière générale, c'est une fois que l'utilité trouvée se traduit par des actes (usage, extraction) qu'un bien devient une ressource. Un bien n'est jamais potentiellement une ressource, sinon tout est une ressource à ce compte-là.

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C'est quand même dingue le manque d'écoute que je relève sur ce fil. Bouchés de chez bouchés… :facepalm:

Oui je trouve aussi :)

Je ne comprend pas ce qu'il a de complique pourtant.

"Ressource naturelle" est un mot (une locution plus précisément), il a définition, voila tout.

Quand on applique sa définition, on s’aperçoit qu'il y a des objets qui correspondent. Donc les ressources naturelle, l'ensemble des objets qui correspondent, existent.

J'insiste, un bien présent dans la nature comme ça ne sert à rien a priori. De manière générale, c'est une fois que l'utilité trouvée se traduit par des actes (usage, extraction) qu'un bien devient une ressource. Un bien n'est jamais potentiellement une ressource, sinon tout est une ressource à ce compte-là.

Le mot ressource a plein de signification différente en fonction du contexte, a laquelle pense tu ?

De toute façon on ne parle pas de ressource, mais de ressource naturelle.

Il est tout a fait possible qu'une ressource naturelle ne soit pas une ressource (selon la définition de ressource que tu as choisi, car il y en a beaucoup).

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Ce qui est dans la nature n'est pas une ressource. Cela devient une ressource une fois que ça a une utilité et que cela commence à être transformé, c'est-à-dire au moment de l'extraction ou de sa première utilisation.

Je ne sais pas a quelle ressource tu fait référence, mais dans le cas des ressources naturelles c'est exactement l'inverse:

Des que ça a été transforme, ça cesse d’être une ressource naturelle.

L'essence n'est pas une ressource naturelle, d'ailleurs personne ne mentionne jamais l'essence en tant que ressource naturelle.

Quant à ton jardin tout salit, je te l'échange contre un propre, d'accord ?

C'est tout le problème de nier l'existence des ressources naturelles: quand on agit on est bien oblige d'admettre leur réalité.

On peut toujours dire "le pétrole dans mon terrain n'a aucune importance, il ne sert a rien", mais quand on va vendre son terrain on fera bien comme si il existait.

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Toute cette volonté pour changer une convention juste pour contrarier les 3 pelés qui se présentent comme géolibertariens ?

Question légitime.

Mon impression, c'est que les 3 pelés en question sont en train de se multiplier (relativement à la taille du libéralisme en France, hein…) et tendent à devenir un pôle influent. Je vois par exemple de plus en plus de nouveaux qui débarquent ici en s'en réclamant. Le fait est que le point de vue géolibertarien est séduisant, tout particulièrement pour ceux qui sont proches du libertarisme ou de l'écologisme.

Le géolibertarianisme, en quoi ça consiste ? On accepte la propriété privée et la liberté contractuelle MAIS on exploite une faille :

Si, dans la lignée de Locke, on considère que c'est le travail qui légitime l'appropriation. Si, d'autre part, on admet l'existence de choses (la terre, l'air, l'eau…) qui ont de la valeur directement, sans nécessiter de travail. Alors on est obligé d'admettre que ces choses, les ressources naturelles, ne sont pas susceptibles d'appropriation. Elles appartiennent à tout le monde et à personne. Pourtant, en pratique, des gens profitent de ces ressources, ce qui est injuste.

Comment régler ce problème ? Avec des impôts, un revenu minimal et ce qui s'ensuit…

Apparemment, l'erreur dans ce raisonnement est que les ressources naturelles en tant que tel ça n'existe pas.

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Définition: On appel "ressource naturelle" tout objet satisfesant les 2 conditions suivantes:

1) L'objet est présent dans la nature (il n'est pas artificiel).

2) L'objet est exploité pour les besoins d'une société humaine.

Démonstration:

Le pétrole est présent dans la nature et il est exploité pour les besoins d'une société humaine.

Donc, le pétrole est une ressource naturelle.

Or, le pétrole existe.

Donc il existe au moins une ressource naturelle.

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L'essence n'est pas une ressource naturelle, d'ailleurs personne ne mentionne jamais l'essence en tant que ressource naturelle.

Elle n'est pas naturelle c'est exact (puisque ça n'existe pas :dentier: ) mais c'est bien une ressource. Une ressource est ce qui peut fournir ce dont on a besoin, par extension un moyen d'action. Dans ce cas-ci, l'essence me permet de faire avancer ma bagnole et donc de me déplacer, c'est donc une ressource.

Si certains n'admettent pas au moins cela, alors ça signifie qu'ils n'ont même pas compris quelle était la signification de "ressource" -un mot bien antérieur dans la langue française à l'expression "ressource naturelle" inventée de toute pièce- donc comment peuvent-ils comprendre ce qu'est une ressource naturelle?

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Hors = en dehors de.

Or = en outre, d'autre part.

Et tant qu'il n'y a pas exploitation, ce n'est pas une ressource du tout.

Par définition, une ressource est un moyen qu'on utilise pour faire évoluer la situation dans laquelle on se trouve.

Si on ne l'utilise pas (le pétrole, l'or, les petites jambes des trolls qui pédalent sur des dynamos), ce n'est pas une ressource. Par définition.

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Si, d'autre part, on admet l'existence de choses (la terre, l'air, l'eau…) qui ont de la valeur directement, sans nécessiter de travail. Alors on est obligé d'admettre que ces choses, les ressources naturelles, ne sont pas susceptibles d'appropriation.

De la valeur sans nécessiter de travail ?

La ça va bien au delà de la notion de ressource naturelle.

Et tant qu'il n'y a pas exploitation, ce n'est pas une ressource du tout.

Par définition, une ressource est un moyen qu'on utilise pour faire évoluer la situation dans laquelle on se trouve.

Si on ne l'utilise pas (le pétrole, l'or, les petites jambes des trolls qui pédalent sur des dynamos), ce n'est pas une ressource. Par définition.

Et bien alors une ressource naturelle n'est pas ressource. Et donc ?

Le sens d'une locution va au delà des mots qui la composent, c'est pas une première.

(même si je ne suis pas d'accord sur cet usage très particulier du mot ressource, qui a bien des sens différents en fonction du contexte)

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Apparemment, l'erreur dans ce raisonnement est que les ressources naturelles en tant que tel ça n'existe pas.

Non, l’erreur c’est que les ressources naturelles ne sont pas un bien au sens économique (deux gisements de pétrole n’ont pas forcément la même valeur, le sable au sahara a une valeur négative…)

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Question légitime.

Mon impression, c'est que les 3 pelés en question sont en train de se multiplier (relativement à la taille du libéralisme en France, hein…) et tendent à devenir un pôle influent. Je vois par exemple de plus en plus de nouveaux qui débarquent ici en s'en réclamant. Le fait est que le point de vue géolibertarien est séduisant, tout particulièrement pour ceux qui sont proches du libertarisme ou de l'écologisme.

Le géolibertarianisme, en quoi ça consiste ? On accepte la propriété privée et la liberté contractuelle MAIS on exploite une faille :

Si, dans la lignée de Locke, on considère que c'est le travail qui légitime l'appropriation. Si, d'autre part, on admet l'existence de choses (la terre, l'air, l'eau…) qui ont de la valeur directement, sans nécessiter de travail. Alors on est obligé d'admettre que ces choses, les ressources naturelles, ne sont pas susceptibles d'appropriation. Elles appartiennent à tout le monde et à personne. Pourtant, en pratique, des gens profitent de ces ressources, ce qui est injuste.

Comment régler ce problème ? Avec des impôts, un revenu minimal et ce qui s'ensuit…

Apparemment, l'erreur dans ce raisonnement est que les ressources naturelles en tant que tel ça n'existe pas.

De fait, le géo-libertarianisme est un collectivisme des ressources naturelles. On invente le terme de ressources naturelles, on estime que ça n'appartient à personne, on crée une entité politique permettant son usage à tout le monde et on se retrouve avec une tragédie des biens communs similaires à la Mer Caspienne.

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Est-il utile de différencier les ressources comme étant naturelles ou non? Quelle est l'interet de la distinction?

Prenons la notion de maladie citée dans ce fil. L'intérêt de cette notion est de pouvoir différencier les traitements pour mieux soigner. Les ressources naturelles doivent-elles être aussi traiter différemment? On voit bien que beaucoup de gens sont tentés de répondre oui, et cela dépasse le cadre des geolibertariens. Comme certains l'ont dit précédemment, le seul intérêt de parler de ressources naturelles est de leur appliquer un traitement différent des autres ressources, au hasard un contrôle étatique…

On voit ainsi facilement le pourquoi de la contestation de la pertinence de la notion de ressources naturelles.

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Et tant qu'il n'y a pas exploitation, ce n'est pas une ressource du tout.

Par définition, une ressource est un moyen qu'on utilise pour faire évoluer la situation dans laquelle on se trouve.

Si on ne l'utilise pas (le pétrole, l'or, les petites jambes des trolls qui pédalent sur des dynamos), ce n'est pas une ressource. Par définition.

Malheureusement, ce n'est pas la définition de la langue française. http://www.cnrtl.fr/definition/ressource

En langue française, le mot "ressource" embarque une notion de potentiel.

Par définition, une ressource est un moyen qu'on peut utiliser pour faire évoluer la situation dans laquelle on se trouve.

Si on ne l'utilise pas (le pétrole, l'or, les petites jambes des trolls qui pédalent sur des dynamos), ça reste une ressource. Par définition.

Académie 8ème édition : RESSOURCE, n. f. Ce qui peut fournir ce dont on a besoin; moyen d'action.

Ce n'est pas si récent comme définition. Par exemple : Il n'y avait plus qu'à (…) explorer le sol au triple point de vue de ses ressources minérales, végétales et animales (Verne,Île myst., 1874, p. 98).

Tout le monde comprend quand on parle de prospection des ressources.

Question légitime.

Mon impression, c'est que les 3 pelés en question sont en train de se multiplier (relativement à la taille du libéralisme en France, hein…) et tendent à devenir un pôle influent. Je vois par exemple de plus en plus de nouveaux qui débarquent ici en s'en réclamant. Le fait est que le point de vue géolibertarien est séduisant, tout particulièrement pour ceux qui sont proches du libertarisme ou de l'écologisme.

Le géolibertarianisme, en quoi ça consiste ? On accepte la propriété privée et la liberté contractuelle MAIS on exploite une faille :

Si, dans la lignée de Locke, on considère que c'est le travail qui légitime l'appropriation A. Si, d'autre part, on admet l'existence de choses (la terre, l'air, l'eau…) qui ont de la valeur directement, sans nécessiter de travail B. Alors on est obligé d'admettre que ces choses, les ressources naturelles, ne sont pas susceptibles d'appropriation C. Elles appartiennent à tout le monde et à personne. Pourtant, en pratique, des gens profitent de ces ressources, ce qui est injuste D.

Comment régler ce problème ? Avec des impôts, un revenu minimal et ce qui s'ensuit…E

Apparemment, l'erreur dans ce raisonnement est que les ressources naturelles en tant que tel ça n'existe pas.

L'erreur dans ce raisonnement est l'enchaÎnement des points A à E.

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Malheureusement, ce n'est pas la définition de la langue française. http://www.cnrtl.fr/…ition/ressource

En langue française, le mot "ressource" embarque une notion de potentiel.

Par définition, une ressource est un moyen qu'on peut utiliser pour faire évoluer la situation dans laquelle on se trouve.

Si on ne l'utilise pas (le pétrole, l'or, les petites jambes des trolls qui pédalent sur des dynamos), ça reste une ressource. Par définition.

Académie 8ème édition : RESSOURCE, n. f. Ce qui peut fournir ce dont on a besoin; moyen d'action.

Ce n'est pas si récent comme définition. Par exemple : Il n'y avait plus qu'à (…) explorer le sol au triple point de vue de ses ressources minérales, végétales et animales (Verne,Île myst., 1874, p. 98).

Tout le monde comprend quand on parle de prospection des ressources.

Justement, qui est-ce qui définit que tel bien a le potentiel de servir comme moyen d'action? A part la volonté et l'action humaine je ne vois pas, et je ne rentre pas dans les considérations mystiques ou religieuses.

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De fait, le géo-libertarianisme est un collectivisme des ressources naturelles. On invente le terme de ressources naturelles, on estime que ça n'appartient à personne, on crée une entité politique permettant son usage à tout le monde et on se retrouve avec une tragédie des biens communs similaires à la Mer Caspienne.

ça dévie un peu du sujet, mais les geolibertariens proposent ils vraiment de créer une entité politique ?

Justement, qui est-ce qui définit que tel bien a le potentiel de servir comme moyen d'action? A part la volonté et l'action humaine je ne vois pas, et je ne rentre pas dans les considérations mystiques ou religieuses.

Le mot ressource est utilisé dans des contextes différents, avec des significations différentes.

Comme ça a été souligné "extraire une ressource" par exemple est parfaitement français, et dans ce cas la ressource n'est pas encore extraite.

Et de toute façon ça ne change en rien le sens de la locution "ressource naturelle".

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Justement, qui est-ce qui définit que tel bien a le potentiel de servir comme moyen d'action? A part la volonté et l'action humaine je ne vois pas, et je ne rentre pas dans les considérations mystiques ou religieuses.

C'est bien la volonté humaine qui définit ce qu'est une ressource naturelle. Où est le problème ?

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Si certains n'admettent pas au moins cela, alors ça signifie qu'ils n'ont même pas compris quelle était la signification de "ressource" -un mot bien antérieur dans la langue française à l'expression "ressource naturelle" inventée de toute pièce-

Jules Verne utilisait déjà le mot ressource dans le sens de ressource naturelle, donc ce sens n’est pas non plus complètement nouveau. Et il est dans tous les dictionnaires.

On ne peut pas changer le sens des mot juste pour qu'ils collent a ce qu'on voudrait qu'ils soient, sinon on se retrouve avec chacun notre langage propre.

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Ce qui est essentiel, c'est que sans travail, il n'y a pas ressource. Il y a un potentiel d'utilisation, un truc machin qui peut servir, mais si on y met 0 travail, on obtient exactement ça : 0. Même respirer demande un effort et c'est cet effort qui fait que l'air dans tes poumons t'appartient, au contraire de l'air partout ailleurs qui lui, n'appartient à personne.

Bref : sans travail, pas de ressource. Il faut du travail pour la localiser, du travail pour aller la chercher, du travail pour la transformer en quelque chose d'utilisable. C'est chaque étape de ce travail qui transforme le truc machin qui n'appartient à personne en ressource qui t'appartient.

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Sans travail, il n'y a pas de ressources exploitables, personne n'a jamais dit le contraire. Sans travail, il n'y a pas création de valeur.

Il se trouve que la langue française désigne par le mot "ressource" des potentialités non encore travaillées et qui ne demandent qu'à l'être. (depuis au moins le XIXème siècle, et je ne chercherai pas d'autre références plus anciennes)

La querelle ici est purement sémantique car ceux qui acceptent la locution "ressources naturelles" savent bien que c'est le désir de l'homme qui crée la valeur, et que la valeur n'est pas un attribue de la classification périodique des éléments. Il se trouve que ce qui est désigné par "ressource naturelle" est correctement définie par la concaténation des mots "ressource" et "naturelle".

Et ressource naturelle ne signifie en rien "qui n'appartient à personne". On peut considérer le terrain sur lequel est construit la maison d'un géolibertarien comme une ressource naturelle. Ce terrain etst bien à lui et il n'a pas à le louer au reste de l'humanité.

Attention pour l'air tout autour de moi qui effectivement n'appartient à personne. Si je traine devant un jury anarcap celui qui s'installe à côté de moi, après moi, et saccage la qualité de l'air, j'obtiendrai réparation.

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Ce qui est essentiel, c'est que sans travail, il n'y a pas ressource. Il y a un potentiel d'utilisation, un truc machin qui peut servir, mais si on y met 0 travail, on obtient exactement ça : 0. Même respirer demande un effort et c'est cet effort qui fait que l'air dans tes poumons t'appartient, au contraire de l'air partout ailleurs qui lui, n'appartient à personne.

Bref : sans travail, pas de ressource. Il faut du travail pour la localiser, du travail pour aller la chercher, du travail pour la transformer en quelque chose d'utilisable. C'est chaque étape de ce travail qui transforme le truc machin qui n'appartient à personne en ressource qui t'appartient.

Ok, la au moins on dépasse cette idiote question sémantique.

Le problème c'est justement que ce n'est pas uniquement ce que tu extrait qui devient ta propriété, tu peut aussi t'approprier tout ce que tu n'as pas encore extrait.

Pour reprendre ton exemple on ne peut pas le faire avec l'air, ça ne passerait pas. Si quelqu'un déclarait que tout l'air de telle région lui appartenait, ça ne serait pas accepté.

Par contre, on peut déclarer que tout le pétrole de telle région nous appartient, et ce même sans en extraire une goutte (ce qui contredit d'ailleurs qu'il n'a pas de valeur: même avant d’être extrait le pétrole peut être vendu).

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Ok, la au moins on dépasse cette idiote question sémantique.

Le problème c'est justement que ce n'est pas uniquement ce que tu extrait qui devient ta propriété, tu peut aussi t'approprier tout ce que tu n'as pas encore extrait.

Pour reprendre ton exemple on ne peut pas le faire avec l'air, ça ne passerait pas. Si quelqu'un déclarait que tout l'air de telle région lui appartenait, ça ne serait pas accepté.

Par contre, on peut déclarer que tout le pétrole de telle région nous appartient, et ce même sans en extraire une goutte (ce qui contredit d'ailleurs qu'il n'a pas de valeur: même avant d’être extrait le pétrole peut être vendu).

Comment peux-tu faire ça ?

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Bref : sans travail, pas de ressource. Il faut du travail pour la localiser, du travail pour aller la chercher, du travail pour la transformer en quelque chose d'utilisable. C'est chaque étape de ce travail qui transforme le truc machin qui n'appartient à personne en ressource qui t'appartient.

Bon je ne vais pas revenir sur cette utilisation très spéciale du mot "ressource", qui va a l'encontre des dictionnaires et de l'usage courant :)

L’extraction qui transforme la ressource en ta propriété est une idée élégante et attirante, mais:

1) Pour de nombreuse ressources, ça n'a jamais marche comme ça. Les mines, le pétrole etc. appartiennent a quelqu'un, pas a celui qui extrait.

2) Avec cette idée coca a le droit de pomper toute l'eau qu'il veut et assécher les puits des villages voisins. Alors comme ça choque un peu, on corrige le truc avec un droit d'usage sorti du chapeau, qui finalement est a peu près la même chose qu'un droit de propriété. Un droit de propriété sur quelque chose qui est censé n'avoir aucune valeur … ça ressemble a du bricolage.

Il est possible que je n'ai pas les connaissances suffisantes pour comprendre complètement cette histoire de droit d'usage, mais pour l'instant j'ai l'impression que tout ça a été créé a la va vite pour contrer l'argumentation des geolibertarien, et aussi que le sens du mot "ressource naturelle" a été pollué par ce débat (alors que le mot existait bien avant, Jules Verne n’était pas geolibertatrien).

Comment peux-tu faire ça ?

Regarde les gisements de pétrole actuels.

Essaye d'aller mettre ton puit au dessus d'un gisement, tu verra que tu ne sera pas bien accueilli.

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ça par contre c'est une vrai question.

Mais même si le concept de ressource naturelle ne sert a rien (ce qui est possible), ça ne veut pas dire que les ressources naturelles n'existent pas.

Dire "les ressources naturelles ça n'existe pas" dans le seul but de contrer le geolibertarianisme ce n'est pas efficace, car l'affirmation est juste fausse et donc n'apporte pas d'argument.

C'est toute la différence entre "il n'existe pas de ressources naturelles" (i.e. la matière désignée sous cette appellation n'est qu'illusion), ce que Lulu n'a pas dit, et "Les ressources naturelles, ça n'existe pas" (i.e. l'idée de "ressources naturelles" est un anti-concept), qui est ce que Lucilio affirme. Raisonner hors de la catégorie de "ressources naturelles" est préférable en terme de santé mentale.

Sauf que le terme "ressource" convient : en français, ce mot inclut la notion de potentiel. ("Il a de la ressource".)

Le terme naturel convient : nous parlons de biens ou substances présentes dans la nature.

De même que le terme "lumière" correspond à quelque chose dans la réalité, tout comme le qualificatif "sonore", mais parler d'une "lumière sonore", c'est parler de quelque chose qui n'a aucune espèce de réalité. Jesrad pourrait aussi bien te parler de la licorne rose invisible.

Accessoirement, parler de "naturel", c'est exclure l'homme de la nature, et là c'es Nick de Cusa qui risque de ne pas être content. ;)

Si on fait ça, 'ressource naturelle" ne veut plus rien dire.

Alors tu as fait la moitié du chemin. Reste à saisir pourquoi ça ne veut rien dire non plus dans l'autre acception du mot "naturel".

"Ressource naturelle" est un mot (une locution plus précisément), il a définition, voila tout.

Quand on applique sa définition, on s’aperçoit qu'il y a des objets qui correspondent. Donc les ressources naturelle, l'ensemble des objets qui correspondent, existent.

"Ultralibéraliste" est un mot, il a une définition que n'importe quel membre du NPA pourra t'indiquer. Quand on applique sa définition, on s'aperçoit qu'il y a des gens qui correspondent. Donc les ultralibéralistes, l'ensemble des gens qui correspondent, existent.

La question n'est pas : "peut-on créer un ensemble constitué des éléments qui ont telle ou telle propriété" ; elle est plutôt "créer un tel ensemble permet-il de mieux ou de moins bien penser la réalité" !

Prenons un exemple. Buffon, en son temps, dans son projet de classifier l'ensemble du règne animal, avait créé une catégorie correspondant aux "animaux qui ont une trompe". Dans cette catégorie, figuraient aussi bien les éléphants que les papillons. La catégorie en question avait bel et bien des membres distingués correspondant parfaitement à cette définition. Pourtant, est-ce qu'une telle catégorie a la moindre utilité, ou la moindre chance de mieux nous faire comprendre la réalité ? Non, c'est pourquoi les biologistes ont fini par l'abandonner. Et bien de même, utiliser la catégorie "ressources naturelles" a sans doute plus de chances de nous égarer que de nous renseigner sur la réalité.

Jules Verne utilisait déjà le mot ressource dans le sens de ressource naturelle, donc ce sens n’est pas non plus complètement nouveau. Et il est dans tous les dictionnaires.

Licorne aussi existe dans le dictionnaire. Tu réutilises un tas de sophismes que des philosophes utilisaient pour "montrer" l'existence de Dieu : l'argument ontologique (si je peux y penser, ça doit exister), l'argument par le consensus (si tout le monde y droit, c'est que ça doit exister)

Essaye d'aller mettre ton puit au dessus d'un gisement, tu verra que tu ne sera pas bien accueilli.

Ca dépend. Si il n'est pas encore exploité ni approprié et que tu es le seul à connaître son existence, tu n'auras aucun problème.

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Attention pour l'air tout autour de moi qui effectivement n'appartient à personne. Si je traine devant un jury anarcap celui qui s'installe à côté de moi, après moi, et saccage la qualité de l'air, j'obtiendrai réparation.

Oui mais technicalité sans intérêt au débat ici.

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Rincevent, vraiment, commençons par prendre et lire un dictionnaire. Il y a des liens dans ce fil.

Surprise, "ressource", "naturelle", "ressource naturelle" désignent bien dans les dictionnaires des choses cohérentes. Vous faites un blocage sur une mauvaise interprétation des termes.

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C'est bien la volonté humaine qui définit ce qu'est une ressource naturelle. Où est le problème ?

C'est éminemment contradictoire. Une ressource devient telle par la volonté humaine, mais ce qui est dans la nature n'est pas encore utile et travaillé par la volonté humaine.

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Rincevent, vraiment, commençons par prendre un et lire un dictionnaire. Il y a des liens dans ce fil.

Surprise, "ressource", "naturelle", "ressource naturelle" désignent bien dans les dictionnaires des choses cohérentes. Vous faites un blocage sur une mauvaise interprétation des termes.

"Licorne" aussi existe dans le dictionnaire. Quant à moi, puis-je te suggérer de prendre une grammaire française et de la lire ? La syntaxe de "commençons par prendre un et lire un dictionnaire" ne me semble pas tout à fait correspondre au bon usage en langue française. :mrgreen:

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1) Pour de nombreuse ressources, ça n'a jamais marche comme ça. Les mines, le pétrole etc. appartiennent a quelqu'un, pas a celui qui extrait.

Le fait qu'il y ait spoliation ouverte ou pas ne rend pas caduque la définition que j'ai donnée.

Si l'état utilise la force pour déclarer sa propriété sur tout ce que des individus ne contrôlent pas déjà, qu'y puis-je ? En gros, c'est comme si l'ONU se déclarait, demain, propriétaire de la Lune. En réalité, je peux moi me déclarer proprio d'Alpha du Centaure. Ni l'ONU ni moi ne sommes réellement propriétaires de ces "ressources" (on ne peut rien en faire).

En revanche, imaginons que j'aie un moyen d'aller sur la Lune à pas cher. Je commence à l'exploiter. L'ONU dira "ah mais non c'est à moi". Et comment crois-tu qu'il fera respecter ce droit ? En me pétant la gueule. Ensuite, soit je refuse de continuer à exploiter la ressource (et l'ONU met en place ses propres moyens, ou ne l'exploite pas : ce n'est donc plus une ressource), soit je participe (bras en clef dans le dos) pour continuer à exploiter la ressource. Auquel cas, l'ONU me consentira à une licence d'exploitation (autrement dit, il m'aura volé mon bien une première fois, puis une seconde avec la licence).

Voilà comment ça s'est passé auparavant. Est-ce moral ? Est-ce légitime ?

Est-ce que ça modifie le fait qu'il faille exploiter pour lui donner de la valeur et un propriétaire ? Ah tiens … non.

2) Avec cette idée coca a le droit de pomper toute l'eau qu'il veut et assécher les puits des villages voisins.

Bah non. Externalités. Il doit aussi tenir compte des propriétés des autres (les autres puits). On est dans le même cas que l'air pollué.

Regarde les gisements de pétrole actuels.

Essaye d'aller mettre ton puit au dessus d'un gisement, tu verra que tu ne sera pas bien accueilli.

Ben oui : ils ont un propriétaire. What else ?

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"Licorne" aussi existe dans le dictionnaire. Quant à moi, puis-je te suggérer de prendre une grammaire française et de la lire ? La syntaxe de "commençons par prendre un et lire un dictionnaire" ne me semble pas tout à fait correspondre au bon usage en langue française. icon_mrgreen.gif

C'est exact. Taquin mais exact. (merci j'ai corrigé)

En revanche si je n'ai jamais vu ce qui est désigné par "licorne" dans un dictionnaire, j'ai bien constaté l'existence de ce qui est désigné par "ressource naturelle". ça peut même donner de la valeur à un terrain.

C'est éminemment contradictoire. Une ressource devient telle par la volonté humaine, mais ce qui est dans la nature n'est pas encore utile et travaillé par la volonté humaine.

Le pétrole est devenu une ressource par la volonté humaine. Le pétrole dans la nature n'est pas encore utile et travaillé par la volonté humaine. Ce pétrole n'en est pas moins désirable. Ce pétrole n'en est pas moins une ressource. Si je parle des ressources minières d'un pays comme le faisait Jules Vernes, j'inclus bien le potentiel non encore exploité.

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Qualifier une ressource de "naturelle" n'a aucun intérêt et pire, est source de confusion. La question n'est pas de savoir si cette qualification peut servir à discuter au café du commerce, mais de mesurer son intérêt pour une analyse libérale… Les interventions successives du fil ont clairement démontré que cet intérêt est nul, voire négatif. On peut et on doit se passer de cette notion.

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