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Bein Sports a perdu plus d'un milliard d'euros depuis son lancement en France


Astha

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On connaît enfin les vrais comptes de BeIn Sports : ils sont catastrophiques. Les recettes des abonnements sont loin de compenser le coût des droits de retransmission.

 

Un gouffre financier ! Début décembre, et pour la première fois depuis son lancement en France, la chaîne beIn Sports a déposé ses comptes. Capital a pu les consulter et les chiffres sont encore pire que ce que l’on pressentait : depuis son lancement dans l’Hexagone en 2012, la chaine sportive a enregistré une perte nette de 1,033 milliards d’euros !

 

Malgré un chiffre d’affaires mensuel d’une vingtaine de millions d’euros au dernier pointage, porté par les abonnements (93% des recettes, contre moins de 4% pour la publicité), le concurrent de Canal+ n’arrive pas à faire face aux coûts mirobolants des droits sportifs qu’il a acquis. Sur les exercices cumulés 2014 et 2015, BeIN Sports a ainsi investi pas moins de 640 millions d’euros pour obtenir le droit de diffuser la Ligue des champions et de la Ligue 1 de football ou encore de la NBA en Basket.

 

Problème pour BeIN, la guerre pour acquérir les droits sportifs et séduire les téléspectateurs n'est pas près de faiblir. En plus de Canal, le Qatari doit composer avec un nouvel adversaire au jeu très offensif : Altice, le groupe de Patrick Drahi, qui s’est offert la diffusion de la Premier League.

 

L’accord envisagé avec Canal+ il y a quelques mois aurait pu améliorer ce bilan. Mais l’autorité de la concurrence en a décidé autrement en l'invalidant.

 

 

http://www.capital.fr/bourse/actualites/exclusif-bein-sports-a-perdu-plus-d-un-milliard-d-euros-depuis-son-lancement-en-france-1193181

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Et en comparaison:

 

Sky : la télévision payante résiste

NICOLAS MADELAINE Le 29/07

 

Le groupe continue à gagner des abonnés.

Néanmoins, ses coûts augmentent.

La télévision payante fait de la résistance. Aux Etats-Unis, Comcast a ouvert mercredi une saison de résultats à mi-année qui s'annonce bien moins inquiétante que l'an dernier. Et au Royaume-Uni, jeudi, Sky, le bouquet européen de l'empire Murdoch, a encore réussi à augmenter son nombre d'abonnés pour l'exercice clos en juin 2016. Malgré la concurrence de Netflix et d'Amazon Prime, pour les séries et les films, et de l'opérateur télécoms BT, pour le sport...

 

Potentiel de croissance

 

Au Royaume-Uni et en Irlande, de très loin son principal marché, Sky a réussi à ajouter 445.000 clients, portant le total à 12,5 millions. Des chiffres qui ont de quoi laisser penser à Canal qu'il a un potentiel de croissance en France, même s'il ne peut pas offrir l'accès au haut débit en plus de son offre TV comme son compétiteur outre-Manche. En Allemagne et Autriche, 346.000 clients supplémentaires ont été enregistrés, à 4,6 millions, et en Italie, avec Sky Italia, le concurrent de Mediaset Premium, 17.000, à 4,74 millions. La base de clients y reprend le chemin de la hausse pour la première fois depuis cinq ans, se félicite Jeremy Darroch, le DG. Au total, le revenu de Sky a crû de 7 %, à 12 milliards de livres (14,22 milliards d'euros) et le résultat d'exploitation de 12 %, à 1,56 milliard.

 

Cela ne veut pas dire que tout est rose pour le bouquet filiale de 21st Century Fox. Les analystes, notamment ceux de Liberum, constatent que le coût des programmes continue d'augmenter, notamment dans le sport et le football en particulier.

 

Parallèlement, le taux de rotation (« churn ») des abonnés franchit la barre symbolique des 10 %, à 11,2 %. C'est un signe que Sky a du mal à retenir ses clients lorsqu'il augmente ses prix ou met fin à des périodes promotionnelles, disent les spécialistes. La concurrence des services de vidéo à la demande (OTT) fait son effet.

 

Le groupe s'est en revanche voulu rassurant par rapport au Brexit. « En cas de récession, les gens se retranchent dans leur foyer, dit Jermy Darroch. Comme vous avez pu le constater, on se débrouille bien pendant ces périodes. »

 

 

http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0211166739957-sky-la-television-payante-resiste-2017661.php

 

 

 

 

 

 

 

Sky, ce succès que l'on cite souvent en exemple chez Canal+

 

VINCENT COLLEN Le 13/10 

 

 

Le coûteux pari du groupe britannique sur le football s'est avéré gagnant. La chaîne compte 11,4 millions d'abonnés. Mais la croissance ralentit.

 

C'est un succès que l'on cite souvent en exemple chez Canal+ , mais que même Rupert Murdoch n'aurait pas pu prévoir. Le magnat australo-américain est parti de presque rien sur le marché britannique à la fin des années 1980, mais il a fait un pari audacieux qui s'est avéré payant.

 

A l'automne 1991, sa petite chaîne de télévision payante, Sky , décide de miser gros sur les droits de retransmission des matches de la Premier League de football anglaise. Ils étaient jusqu'alors l'exclusivité de la chaîne privée hertzienne ITV.

 

A la surprise générale,Sky arrache le monopole de diffusion en direct des cinq saisons 1992-1997 en signant un chèque de 300 millions de livres, un investissement jugé énorme à l'époque. « L'activité perdait des millions tous les jours mais Murdoch avait dès le départ une vision ambitieuse pour le long terme », explique Toby Syfret, chez Enders Analysis.

 

Quelques années plus tard, en 1994, Sky compte déjà 3,5 millions d'abonnés. La croissance fulgurante ne s'est jamais arrêtée depuis. Les foyers britanniques ont été séduits par le football d'abord, mais aussi par la fiction télévisée et le cinéma américain. La firme a noué des accords avec les grands studios de Hollywood, favorisée par une langue commune des deux côtés de l'Atlantique.

 

Et elle a pu segmenter son offre grâce à la richesse de ses contenus. Les différentes chaînes - Sky Sports, Sky Cinema... - comptent aujourd'hui plus de 11,4 millions d'abonnés outre-Manche. Sky est le principal artisan du succès de la télévision payante en Grande-Bretagne. Le taux de pénétration y atteint 56 % des foyers, contre 21 % en France.

 

Ultra-dépendant de la Premier League, Sky est forcé de payer de plus en plus cher pour les droits de diffusion depuis que son concurrent BT est entré dans le jeu.

 

Un chèque de 4,2 milliards de livres pour les saisons 2016-2019

 

Le diffuseur a accepté de débourser 4,2 milliards de livres pour les saisons 2016-2019, soit 80 % de plus que pour les trois saisons précédentes. Grâce à sa position de force, Sky est en mesure de relever ses tarifs pour absorber une telle hausse de ses coûts. Le chiffre d'affaires est passé de 7,4 à 8,4 milliards de livres entre 2014 et 2016.

 

Un milliard de livres de plus en deux ans ! « La hausse des prix a été le principal moteur de croissance des revenus au Royaume-Uni ces trois dernières années », relèvent les analystes de Jefferies. Cette stratégie a peut-être atteint ses limites. Depuis trois trimestres, le flux de désabonnements augmente, montrant selon eux « une résistance potentielle » des clients.

 

Sky n'a conquis que 35.000 nouveaux abonnés cet été, « la progression la plus faible depuis des années ». Les marges sont sous pression, mettant en question la capacité du groupe à rentabiliser ses investissements. « L'environnement devient plus dur sur le front de la concurrence et des coûts », note Liberum.

 

 

http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0211390062138-sky-ce-succes-que-lon-cite-souvent-en-exemple-chez-canal-2034835.php

 

 

Inquiétudes sur le sport à la télé

NICOLAS MADELAINE 14/11/2016

 

Les audiences de football américain et de la Premier League anglaise sont en forte baisse. Inquiétant pour l’économie de la télé.

 

C'était entendu : malgré le Web et les réseaux sociaux, le sport en direct resterait le « domaine réservé » de la télévision et attirerait toujours suffisamment d'abonnés, pour la télé payante, ou d'annonceurs, pour la télé gratuite.

 

Sauf que depuis la fin de l'été, les audiences des premiers matchs de la nouvelle saison de football américain (NFL), aux Etats-Unis, et de Premier League, en Angleterre, sont plus que décevantes. Déjà, les JO de Rio n'avaient pas impressionné. Mais les chiffres, cette fois, semblent pires. Sur ses 10 premières semaines, les directs de la Premier League anglaise ont vu leur audience chuter de 12 %, rapporte le « Financial Times ». Les audiences de la NFL sont pires encore : les matchs en prime time, le lundi, le jeudi et le dimanche ont 20 % de téléspectateurs en moins.

 

En France, selon un dirigeant de chaîne, les audiences restent très bonnes sur les grandes affiches (surtout que les matchs de l'équipe de France sont importants cette année pour la qualification au Mondial), mais il y a un tassement sur les matchs de moindre importance, ce qui serait une mauvaise nouvelle pour Canal.

 

Pris par surprise, les cadres anglo-saxons de la télé mais aussi des leagues de sports tentent de trouver des circonstances conjoncturelles atténuantes. D'autant que les sommes en jeu sont importantes : BT et Sky ont dû débourser 600 millions de livres de plus, à 5,1 milliards, pour les trois saisons à venir, tandis que les principales chaînes américaines payent 5,25 milliards de droits par an.

 

Bien sûr, toutes les saisons ne peuvent pas être aussi intéressantes, donc leurs audiences peuvent varier. En Angleterre, les grands matchs font encore de bons scores (Liverpool-Manchester United a été le meilleur de la Premier League en 3 ans). Il y en a eu moins cette année en début de saison et la concurrence des JO de Rio s'est faite sentir en début de championnat.

 

Aux Etats-Unis, le public conservateur a pu s'offusquer des prises de position politiques de certains joueurs. L'arbitre est plus prompt à siffler pour éviter les commotions. Et surtout, il y a eu la campagne présidentielle. Enfin, le championnat compterait moins de stars. Pour toutes ces raisons, il est encore trop tôt pour déclarer que ce sport a son avenir derrière lui.

 

Mais le secteur de la télé est bien obligé de se demander si les nouveaux modes de consommation des médias n'affectent pas aussi ce dernier bastion du petit écran.

 

L'addiction à Facebook ou à Twitter pose question. Les téléspectateurs, surtout les jeunes, ont-ils encore la patience de regarder des matchs en entier ou préfèrent-ils picorer ? Les meilleurs moments sont en outre très faciles à visionner par des voies illégales. Par ailleurs, surtout aux Etats-Unis, les gens habitués à regarder la télé à la demande sur Netflix sont-ils encore prêts à être interrompus incessamment par des pages de pub ?

 

Il y a encore des raisons, toutefois, de croire que la valeur des droits sportifs ne va pas baisser de sitôt. Même si les audiences du sport baissent, le sport reste, bien plus que le cinéma, un moteur d'abonnement à la télé payante. Il y a une réserve importante d'afficionados. En plus, les Netflix ou Amazon pourraient choisir un jour d'avoir des contenus sportifs en direct et acheter des droits aussi.

 

Cela dit, les réseaux sociaux ont commencé à investir le segment du sport en direct. Et ce n'est pas très prometteur. Ils ne payent qu'une fraction de ce que versent les chaînes.

 

Du coup, alors que leagues et chaînes ont tenté de multiplier les matchs ces dernières années pour surfer sur leur succès, elles vont peut-être devoir se mettre à gérer la rareté.

 

 

http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0211491927117-inquietudes-sur-le-sport-a-la-tele-2042648.php

 

 

 

 

 

 

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Les associés (en fait BeIn Media Group puis Al Jazeera puis la famille régnante qatari en remontant) y sont déjà de 600 millions en plus du capital de 100 millions.

Vu que le pétrole remonte un peu et que leur situation s'améliore (-13% de coûts d'acquisition des programmes et +20% de CA, au prorata temporis), il n'y a aucune raison de penser qu'ils vont liquider la boîte de sitôt.

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1) j'aimerais bien savoir la structure de coûts de bein. Peut-être paient-ils très chers leur personnel et consultants.

2)Les droits télé ne peuvent pas augmenter indéfiniment

3) La premier league a un niveau déficient et les JO n'en parlons pas. Rien de surprenant

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1) j'aimerais bien savoir la structure de coûts de bein. Peut-être paient-ils très chers leur personnel et consultants.

2)Les droits télé ne peuvent pas augmenter indéfiniment

3) La premier league a un niveau déficient et les JO n'en parlons pas. Rien de surprenant

J'ai les comptes annuels, tu les veux ?
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2)Les droits télé ne peuvent pas augmenter indéfiniment

L'offre est monopolistique et la demande concurrentielle (et peu élastique). Les droits augmenteront tant que les clients seront solvables (ou que le monopole ne sera pas brisé, comme Berlusconi avait tenté de le faire jadis en créant son propre championnat).

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On a pas la même compréhension du terme "malgré que".

Ce n'est pas étonnant, ce "terme" n'existe pas. Hérétique !

Le business plan doit être déficitaire mais le coût d'acquisition des droits est en train de baisser pour des abonnements qui augmentent, donc le coût de cette filiale sur le long terme est réduit à cent ou deux cent millions d'euros par mois. Pas cher pour un grosse puissance médiatique sur tout un pays.

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