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Un élu LR vient d'écrire un fil à propos de ses démêlées avec l'ADEME : https://threadreaderapp.com/thread/1886396435429478440.html Pierre-Henri Dumont 🧵 Puisque l’attention se porte depuis quelques jours sur @ademe, je vais vous raconter une histoire vécue il y a quelques années et qui démontre non seulement l’inutilité de ce bidule, mais aussi sa nocivité. Élu député en 2017, je porte en lien avec les élus locaux plusieurs dossiers du territoire. Parmi les gros morceaux, l’application du « Contrat de territoire » signé en 2015. Kesako? Un contrat signé par l’Etat, la région, le département, la ville et l’agglo. En gros, l’Etat s’excuse d’avoir laissé s’implanter le plus grand bidonville d’Europe aux portes de Calais et finance 50 millions € sur des projets déterminés pour redorer l’image de Calais et du Calaisis. En quoi ça concerne @ademe ? 2 millions € de ce contrat sont fléchés sur la création d’un centre de valorisation des ordures ménagères résiduelles (qui coûte plus de 50m€). Cela permet de traiter 95% des ordures ménagères, de quasiment supprimer l’enfouissement et de faire du Calaisis un modèle. La dessus, subtilité, c’est @ademe de donner les 2 millions €. Après tout, cette agence est financée à 100% par les fonds publics de l’Etat (nos impôts), donc ça ne devrait pas poser de problème, surtout vu le super projet et son impact concret sur l’environnement. Je sollicite donc un RDV auprès du cabinet du Ministre Hulot avec le Président du syndicat d’élimination des déchets pour débloquer les fonds pour financer la construction de l’usine. Tous les autres financeurs (syndicat, Europe, Région) sont OK. Arrive le RDV au Ministère. On présente le projet. On rappelle l’engagement de l’Etat et la signature du contrat. Et là le sous-fifre de l’#Ademe nous dit, très sérieusement : « la signature du Président de la République n’engage pas le Conseil d’Administration de l’@ademe ». Tonton, on ne te demande pas de réfléchir, de donner ton avis ou de définir tes critères. Tu es agence de l’Etat financée à 100% par l’Etat, celui qui te donne les sous te dit quoi faire, tu le fais. Point. 🤡 « La signature du Président de la République n’engage pas le Conseil d’Administration de l’Ademe ». Quelle dinguerie. Il ajoute : « La méthode de tri choisie n’entre pas dans les critères de subvention définis par le Conseil d’Administration de l’Ademe ». Pas que ça ne fonctionnait pas. Non. De telles usines existaient déjà en Espagne par exemple et avaient de supers résultats. Juste que nous aurions été les premiers en France et qu’ils n’avaient pas prévu de subventionner ce type d’équipement dans leur délibération. Cela voulait dire : 1. Que @ademe préférait que nous continuions à enfouir les déchets. 2. Qu’ils s’asseyaient sur la signature du Président de la République 3. Qu’ils mettaient en péril les autres financements. Ah ba oui, car même si cela ne correspondait qu’à 3% de l’investissement, ces 3% déclenchaient le financement de l’Union européenne. Sans parler de la crédibilité auprès des banques qui bêtement ont cru qu’une signature du Président de la République était un engagement solide. Bref, des salariés et administrateurs de @ademe qui ne sont élus par personne, qui ne rendent de comptes à personne, qui gèrent plus de 4 milliards € d’argent public, peuvent se permettre d’aller à l’encontre de décisions prises par les politiques et de dicter leur petite loi. Tout ça pour dire : AFUERA @ademe et tous les machins de ce type qui ne sont que des tiroirs caisses mais qui se croient tout permis jusqu’à aller contre les décisions de ceux qui les financent. Redonnons le pouvoir au politique, car lui au moins rend des comptes aux citoyens. (Pour ceux que ça intéresse, on a quand même réussi à sortir le centre de valorisation des ordures ménagères résiduelles -en retard-, sans l’Ademe, mais avec les autres partenaires grâce à l’abnégation des élus locaux et du président de région. Et ça fonctionne bien) • • •6 points
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Puisque vous parlez de ça, petit rappel qu'il y a aux US plus de licornes fondées par des français, que de licornes en France... Depuis la page exil fiscal du wiki :6 points
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Elle est tout sauf courante, et absolument pas justifiée (et je dis ça en tant qu'énorme adorateur de Carthage et d'Hannibal, donc un individu à priori très favorable à cette thèse vu que je suis sur le forum). Je veux bien que tu avances des arguments/sources s'il te plaît, car je ne vois absolument rien qui appuye tes propos aussi catégoriquement. Rome était l'un des 4 gros carrefours commerciales de l'antiquité avec Carthage, Alexandrie et Cadix. Vu que j'avais déjà partagé sur ce forum mon avis sur l'utilisation anachroniques de termes tel qu'impérialisme pour étudier l'antiquité (& co) ; je vais passer outre et entrer dans le vif du sujet : C'est vrai que Carthage n'était pas du tout impérialiste 🤣 La cité-état de Carthage en 323 av. JC. soit une soixantaine d'années avant la première guerre punique. Not even wrong... Carthage était autant une cité-état que Rome, ou inversement. La guerre sociale du 1er siècle av. JC. est le meilleure exemple de cela. Le problème ici - et quand on parle de Rome en général - c'est que la Rome de 297 av. JC. n'a rien à voir avec la Rome de 101 ap. JC. Politiquement, économiquement culturellement, les différences sont énormes. Oui sous l'empire Rome n'est plus une cité-état, mais elle l'est clairement au moment des guerres puniques. En règle générale, les Romains ne partaient pas à la conquête des peuples qu'ils rencontraient sans raison. Ils ont toujours essayé de justifier leurs guerres, même si on peut considérer certaines (la majorité ?) de ces justifications comme fallacieuses. Quand Rome menait des guerres considérées comme injustes, elle se heurtait à de la résistance politique et militaire à la maison. Voilà ce que dit César lorsqu'il décide d'attaquer une tribu germanique de l'autre côté du Rhin durant la guerre des Gaules : Eckstein replace l'expansionnisme romain dans le contexte de l'école réaliste des relations internationales. Pour lui les cités-États du monde antique avaient une existence précaire et incertaine. Les guerres étaient fréquentes, les justifications faciles à trouver, et la plupart des cités-états pouvaient à tout moment être conquises et réduites en esclavage ou détruites par un voisin plus puissant. Le début de l'histoire de Rome c'est l'assujettissement par les Étrusques puis la mise à sac par les Sénons hein... Les cités-États étaient toutes très agressives et militarisées, elles cherchaient toutes à acquérir plus de pouvoir (et donc plus de sécurité) en conquérant des voisins plus faibles. Elles cherchaient toutes à conclure des alliances avec des puissances plus fortes pour se protéger. Dans un tel monde, la guerre était normale. A ce sujet les relations de Carthage avec les Massyles et les Massaesyles et les retournements de vestes à la fin de la seconde guerre punique permettent bien de voir que Carthage et Rome sont semblables dans leur impérialisme. Lorsque tu es une cité-état dont l'existence est menacée par tes voisins, il est tout à fait logique de rechercher la protection d'une superpuissance voisine telle que Rome. Mais cela peut encourager tes ennemis à chercher la protection d'une superpuissance rivale (comme Carthage). Ce type de situation fait que des grandes puissances se retrouvent alors en conflit les unes avec les autres, ce qui entraîne de nouvelles guerres. Même quand elles ne veulent pas s'impliquer, elles y sont en quelque sorte forcées : ne pas le faire c'est prendre le risque que leurs rivaux se renforcent et deviennent trop puissants. Il est donc tout à fait possible que ce soient les actions des petits États de la périphérie qui permettent aux conquêtes de continuer, plus qu'une volonté stratégique ou politique alimentée par une quelconque doctrine (mais là on revient au "Pourquoi l'utilisation de termes anachroniques dans l'analyse historique, c'est de la merde"). C'est ainsi que débute la deuxième guerre punique, par exemple. C'est également comme cela que César justifie ses conquêtes en Gaule. Pour l'inteprétation de ta connaissance, il est plus probable que le Zuck soit juste un gros fan de Total War (où l'expression est presque aussi mêmé que le "I don't want to play as fucking Pontus !" ) ou que ce soit une référence à la trend du "How often do men think about Ancient Rome" d'il y a quelques mois, et une manière d'être relatable / aimé des nerds. Plutôt qu'un doigt d'honneur à peine voilé des globalistes illuminatis reptiliens de Davos aux défenseurs de la liberté. My 2 cents.5 points
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Lien (paywall) : Wie die Grünen beim Atomausstieg getäuscht haben5 points
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Ca me rappelle une réflexion que je m'étais faite lorsque je lisais sur l'histoire impériale chinoise, et sur la grande influence des eunuques à la cour. C'était particulièrement le cas sous la dynastie Ming, que j'ai déjà entendu être qualifiée "d'épiscocratie", gouvernement des espions, sous la coupe des eunuques impériaux, mais en fait, c'était déjà le cas dès le tout début de l'empire, avec le célèbre Zhao Gao. Celui-là avait même la prétention de pouvoir dicter jusqu'à la vérité : après avoir déclaré qu'un daim était un cheval, il avait fait condamner à mort tout ceux qui le contredisaient. Ce qui m'avait interloqué était que les eunuques défiaient toute forme de représentation de la société en tant qu'opposition entre dominants et dominés. Les eunuques avaient clairement un trop grand pouvoir pour ne pas pouvoir être considérés comme des dominants. Il n'y avait vraiment que l'empereur au dessus d'eux dans la hiérarchie de l'empire, et l'empereur lui-même aurait souvent été sous l'influence de ses femmes ou de sa mère, elles-mêmes manipulées par les eunuques (à prendre avec des pincettes toutefois, car ce sont des mandarins jaloux qui ont écrit ça). Ils étaient aussi organisés entre eux plus ou moins informellement, notamment par un système de parrainage remplaçant la filiation, pour se "reproduire" socialement et conserver et transmettre leur pouvoir. Et à la fois, d'un autre coté, ils avaient tout de victimes de la pire forme de domination possible. Leurs vies ne tenaient qu'à un fil, et ils étaient susceptibles d'être condamnés à mort arbitrairement d'un simple geste de l'empereur (qui en tuait parfois plusieurs dizaines, voire centaines par jour, les mauvais jours). Mais aussi, ils étaient considérés avec mépris par toute la société (ce qui rendait sans doute légitime cette tyrannie de l'empereur sur eux), et en particulier par les mandarins, immédiatement en dessous d'eux. Ceux là les méprisaient pour être arrivés à une position de pouvoir sans avoir eu à se soumettre aux difficiles concours impériaux par lesquels eux-mêmes, fonctionnaires impériaux, méritocrates, avaient gagné leur statut. A cela s'ajoute qu'ils étaient nécessairement exclu du système de valeur commun (particulièrement cher aux mandarins) qui valorise la masculinité et la filiation paternelle (raison probable pour laquelle les eunuques ont souvent préféré le taoisme -aka déconstruction du confucianisme- ou le légisme -aka machiavélisme-... ce qui contribuait peut-être à leur utilité, puisque l'empire ne pouvait pas être dirigé que par de beaux principes moraux). Il paraît aussi que leur opération les rendaient incontinents et qu'ils puaient l'urine en permanence. Vérité ou stéréotype, ça nous dit quelque chose sur la façon dont ils étaient perçus. Ce qui m'intéressait en particulier là dedans est que ce n'est pas une bête intersection entre deux formes de domination, où ils seraient gagnants d'un coté et perdants de l'autre. Leur infériorité était inséparable de leur supériorité, et réciproquement, tant et si bien qu'ils dominaient en tant que dominés, et étaient dominés en tant que dominants. (un beau détournement du Taiji qui n'aurait pas déplu aux taoistes parmi eux) Pour en revenir à nos moutons non-binaires : la situation actuelle des femmes trans est évidemment différente, et les femmes trans ne sont pas des hommes eunuques. Statut social différent, contexte différent... Mais il y a un même rapport paradoxal au pouvoir. Les décrire univoquement comme dominées implique évidemment de rester volontairement aveugle à beaucoup de choses, et ça ne peut pas être une description adéquate de la réalité. Mais l'inverse est tout aussi vrai. D'autant plus qu'on ne comprend pas bien les modalités de leur domination si on ne voit en quoi elles sont liées, elles dépendent, et elles renversent, à chaque fois les modalités de leur domination (en prenant "domination" dans un sens différent à chaque fois). D'une façon encore une fois différente, les juifs en Europe ont eux aussi eu un rapport paradoxal à la domination. Et dans chaque cas, les libéraux ont trouvé la solution, ou plutôt, la réponse face à ceux qui décidaient d'y voir un problème (qui eux préfèrent tronquer le paradoxe pour ne voir qu'une domination univoque) : laisser de coté le groupe et les rapports entre groupes et ne considérer que l'individu et les relations entre individus. Quant à la "secte" trans (peut-être même furry !) à la NSA. Ca doit surtout nous rappeler que les espions ne sont pas des super humains, qu'ils sont tout aussi susceptibles d'être biaisés idéologiquement que n'importe qui, et même s'ils sont intelligents, ça ne les empêches pas d'être aussi cons que les "humains intelligents" réels qu'on peut souvent voir être cons autour de nous. Le secret des espions ne fonctionne pas du tout comme une incitation à être meilleur et à éviter tout ça. La vraie leçon qu'on doit tirer de ça (et que toute personne sensée et renseignée a tiré depuis wikileaks au moins) est qu'il faut se débarrasser de la NSA. On peut même s'estimer heureux que la secte qui s'y est infiltrée ne soit que celle des gauchistes de salon obsédés par leur entrejambe et pas le kkk, les scientologues, ou je ne sais pas quoi d'autre.4 points
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L’IREF publie l’intégralité du discours de Milei à Davos. J’aurais bien mis qq extraits ici, mais… je ne sais pas quoi choisir tellement chaque paragraphe me semble pertinent! En voici un tout de même : « Si nous voulons restaurer l’Occident du progrès, construire un nouvel âge d’or, notre première et plus importante bataille doit être la réduction drastique de la taille de l’État, non seulement dans chacun de nos pays, mais aussi de tous les organismes supranationaux. » https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/javier-milei-les-fonctions-de-letat-doivent-se-limiter-a-proteger-la-vie-la-liberte-et-la-propriete/4 points
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Bruxelles fait tomber le masque dans les négociations avec Berne : "La démocratie directe de la Suisse s'oppose aux intérêts des 27 États de l'UE". Nous n'avons jamais entendu cela aussi clairement auparavant4 points
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Y a vraiment des gens qui croient que la voiture n’existe pas en fait. Le portrait robot du vote FN, c’est des actifs, dans des zones à la frontière de l’urbain et du rural, pas loin de zones urbaines ayant subi une grosse immigration : Nord, Picardie, Vallée du Rhône, arc méditerranéen… Ils savent ce qui se passe à 50 bornes de chez eux. C’est des milliers d’employés qui vivent aux confins de la région parisienne parce que plutôt 3h de transport par jour que d’avoir un HLM à 20mn du travail. C’est les gens dans la vallée du Rhône qui payent des vigiles pour que les fêtes de village puissent avoir lieu. Les bourgeois parisiens ils ne s’en rendent plus compte parce que ça fait quarante ans que leurs gosses vont dans des fêtes et des rallies bunkerises qui se justifient par la « vie étudiante ». C’est pas les paysans d'Ariège. Et ça commence à arriver dans l’Ouest parce que Nantes, Bordeaux et Rennes deviennent de plus en plus pourries.4 points
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"Sévérité" des enseignants... Confondre exigeance et malveillance : àmha c'est plutôt un trait commun des enseignants français et des enseignants américains, fans de Biden. En outre, les résultats des Etats-Unis aux tests PISA ne sont pas brillants. Les jeunes Américains sont certes meilleurs que les jeunes Français en compréhension de l'écrit, en revanche en maths ils sont nettement plus nuls (alors même que c'est le gros point faible du système éducatif français, pointé par PISA ou TIMSS). Bref, je doute que leur pratique pédagogique soit un modèle à suivre. Je trouve plus intéressant de comparer la France au premier de classe de l'UE, l'Estonie (pays classé 4e au test PISA). Et là, en deux clics sur Google, je tombe sur cet article : Les raisons du fabuleux succès de l’Estonie au classement Pisa Même son de cloche dans cet article : Et le système estonien est très loin d'être un enfer ultra-libéral, comme le montre cette analyse du syndicat SGEN-CFDT. En revanche, les facteurs clefs de succès semblent résider dans une pédagogie particulièrement individualiste et exigeante, fondée sur le mérite individuelle (et je doute que le SGEN se rende compte qu'il vante ici un modèle de pédagogie... libéral). Bref, ce sera sans surprise pour des libéraux : le système éducatif qui semble fonctionner le mieux en Europe est celui qui est exigeant, qui est décentralisé et qui mise sur l'autonomie - système qui sera jugé par les enseignants gauchistes français ou les liberals américains comme un système sévère, inégalitaire et non-bureaucratique, quelle horreur !4 points
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En ces temps moroses, se replacer par rapport à la question de la "nation" me semble important. Un fil avait été créé sur ce sujet, mais il a été fermé. Par-ci on peut lire que le libéralisme a largement accompagné le développement du nationalisme, par là on peut lire que le libéralisme menace les États-Nations. IMO, un nationalisme bien compris est naturellement désirable. Il me semble qu’une nation c’est une société où les individus forment un bon équilibre de coopération entre ses différentes composantes (élites politiques, élites culturelles, marchands, agriculteurs, etc. etc. y compris de différentes cultures), ce qui suppose que cet état d’équilibre a nécessairement une histoire, un discours d'auto-représentation, et une certaine "volonté de vivre ensemble". Bien sûr, cet état de coopération a été et est construit par des individus particuliers de ces différentes composantes. Quand l’équilibre se perd (les masses laborieuses prennent le pouvoir, ou les élites politiques ont un poids trop fort), ce n’est plus une nation (mais un empire, une ZAD, etc.). Je suis pas historien, mais je dirais au doigt mouillé que des nations ont certainement existé de façon discontinues au cours de l’histoire à divers endroits du globe. L’unification d’une société par la langue, les coutumes, la religion a certainement autant permis ces coopérations entre les différentes composantes (et donc permis l’émergence de la nation), qu’ils ont aussi formé l'identité commune et propre à cette société permettant de la délimiter. Certainement les philosophes des Lumières ont conceptualisé et mis un mot sur un phénomènes qui existait déjà, ayant émergé par l’histoire (cf. par exemple Traité de Westphalie), tout en accompagnant et renforçant son développement (e.g. Sieyès) (l'un n'empêche pas l'autre). Les nazis et les fascistes ont pris l’idée de "nation" et l’ont éclaté contre le mur, d’une manière que le terme est ajd difficilement utilisable. Soutenir qu’il n’y a pas de nations au sens large (cf. "construction sociale") et/ou que les peuples du monde sont comme dans une grande marmite me semble totalement gauchiste. Il n’y a pas de différence pour moi entre un libertarien qui dirait que les "citoyens du monde" peuvent se tenir par la main autour d'échanges économiques et la coopération, qu’un communiste qui dirait "prolétaires du monde unissez vous". Aussi, il me semble que les élites militaires (i.e. les rois) ont tout autant accompagné la création des nations (en unifiant un territoire par des lois communes, par l’édit d’une langue officielle, etc.) qu’ils ont pu aller à l’encontre des nations (aller contre le droit des peuples à se gouverner eux-mêmes en s’échangeant des territoires entre dynasties étrangères, etc.). Pareil pour les religions et coutumes locales, qui ont autant formé le ciment de la cohésion de la société-nation, qu’elles ont pu aller à son encontre (refus d’une unité politique large, au doigt mouillé). Pareillement, le libéralisme a autant accompagné la formation des nations (en favorisant la cohésion de ses membres par l’état de droit, une espèce de démocratie, limiter les élites militaires de faire ce qu’elles veulent pour elles-mêmes, par les échanges commerciaux entre les membres), qu’elles ont pu les bloquer (universalisme constructiviste, libre-échangisme utopiste, individualisme atomiste, etc.) De toute façon ça a toujours été le leitmotiv du libéral-conservatisme de combiner conservatisme et libéralisme afin que chacun limite les tendances néfastes de l’autre, et s’équilibre. Et ça s’applique donc très bien à la question de la nation. Une culture c’est les normes, les valeurs, les idiomes qui caractérisent une société, et une nation si cette société est une nation; une civilisation c’est l’ensemble des cultures de sociétés qui forment une réseaux. On peut considéré les cultures et civilisations d’un point de vue structuraliste (sans prise en compte des réalités extra-culturels, comme un territoire, un climat, "des gens" etc.). Ça peut avoir un intérêt pour permettre méthodologiquement une description plus fine des faits culturels, en dehors de ça, je n’en vois pas le sens. IMK, les libéraux conservateurs ne se sont pas trompés, et ont adopté un nationalisme bien compris, Smith, Burke, Tocqueville, etc. Je ne sais pas pour Guizot, pas encore regardé, mais si vous avez des pistes je suis preneur.3 points
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Intéressant, mais à part la toute dernière partie, ça parle de l'islam historique, pas spécifiquement de l'islam "d'aujourd'hui" ! Et à propos de la réaction musulmane actuelle, il y a plusieurs éléments importants qui manquent. Cette réaction, qu'on assimile beaucoup à Ibn Abdelwahhab (dont je n'ai pas l'impression qu'il soit très influent hors du clan Saoud), est à la fois plus récente, et trans-sectaire, plutôt que vraiment anti-sectaire. Alors que les wahhabi d'Arabi Saoudite sont quand même très ancré dans l'école hanbali, historiquement plus rigide et littéraliste que les autres, les talibans par exemple sont liés à l'école hanafi, pourtant historiquement la plus libérale. Et les Frères musulmans se font les avocats des écoles traditionnelles toute entière, et sont loin des excès salafi. Et ça ne se limite pas au sunnisme, la révolution iranienne, chiite duodécimaine, est sans doute le point de départ de l'islamisme actuel. Et les houthis, chiites zaydi, ne sont pas en reste. Et d'ailleurs, point intéressant à mettre en lien avec le reste de la vidéo : les chiites duodécimains et zaydis ont une théologie très proche de celle des mutazilites, rationalistes. Et les duodécimains étudient les anciens philosophes. Khamenei est même, je crois, un spécialiste de Mulla Sadra, un très grand philosophe du XVIIème siècle (qu'on gagnerait à connaître en occident), héritier de Ibn Sina. Difficile, donc, d'identifier le rejet du rationalisme comme cause unique du fondamentalisme. Sur la partie histoire maintenant. Je n'ai pas vu la vidéo "partie I", mais j'ai l'impression qu'il sous entend qu'il y avait un islam des origines avant toute cette corruption... J'ai plutôt l'impression que c'est la construction historique de l'islam qu'il décrit. Les premiers "musulmans" étaient sans doute des chrétiens hérétiques, apocalyptiques, à tendance arianiste mais pas trop dogmatiques et plutôt inclusifs (plutôt que "muslim", soumis, ils se faisaient appeler "mumin", c'est à dire croyants, incluant parfois les autres chrétiens et les juifs), ayant toujours la Bible chrétienne pour référence (puisque sans elle beaucoup de textes coraniques sont incompréhensibles), mais avec des sources sacrées renouvelées grâce à un prophétisme vivant, qui ne se limitait d'ailleurs pas à Muhammad (j'attends d'ailleurs que la recherche se saisisse de l'importante des autres, en particulier de Musaylima). A propos des hadith. J'ai l'impression que c'est plus subtil que ça, et qu'ils ont d'abord été mobilisé (eux ou en tout cas, leur étude systématique) contre le pouvoir, plutôt que pour lui. Les hadiths jouaient un rôle assez mineurs sous les omeyyades et au début des abbasides, et les imams Abu Hanifa et Malik ibn Anas n'y avaient presque jamais recours. On se met vraiment à voir un mouvement pro-sunna et pro-hadith en opposition au calife al-Mamun, lui même très centralisateur et très autoritaire, et partisan d'un islam plutôt rationaliste. Ce sont les opposants à Mamun, notamment Ibn Hanbal, qui vont utiliser les hadith comme une source d'autorité juridique partagée et décentralisée, plus légitime que le pouvoir politique du calife, et incontrôlable par lui. C'est encore la raison pour laquelle les tentatives politiques de contrôler l'islam pour le rendre modéré sont si inefficaces. La Sunna est une sorte de blockchain, conçue spécifiquement pour résister à ça. L'étape manquante sans doute dans cette histoire est la construction de la mystique musulmane, soufi. Al Ghazali, grand soufi lui-même, ne réfute pas les falasafa seulement au nom de l'orthodoxie, mais aussi au nom des faiblesses internes de leurs systèmes métaphysiques, qu'il maîtrise bien. Et avec et après lui, ce n'est pas tant un islam aveugle et dogmatique qui triomphe contre la pensée critique, mais plutôt un islam plus intuitifs et émotifs. Qui n'est pas tout à fait une plus grande soumission au politique, d'ailleurs, puisqu'il repose sur les figures charismatiques des sheikh. Ca a sans doute contribué à la perte de vitesse scientifique du monde musulman à la fin du moyen-âge. Mais puisque c'est un islam au préoccupation surtout spirituel et supra-mondaine, il était assez compatible avec une certaine modernisation, même s'il était attaché aux écoles théologiques et juridiques traditionnelles. C'est cet islam là, spirituel et esthétique, qui s'est effondré à la fin du XIXème et au début du XXème (au Moyen-Orient en tout cas). Et c'est aussi, peut-être même surtout, contre lui qu'est apparu l'islam bête et méchant actuel, qui rejette aussi bien la philosophie que la mystique, et qui se contente de chercher à appliquer un droit anachronique.3 points
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J'observe de plus en plus que le "Trump derangement syndrome" qui caractérisait l'outrance ridicule de quiconque hurlait à tout bout de champ "oulala, l'abominable Trump a encore frappé" est en train de se transformer en l'aveuglement militant ridicule de quiconque ne supporte pas la moindre critique adressée à son héros, infaillible par construction. Comme le dit @Marlenus plus haut, il n'est nul besoin d'être un "radical left lunatic" (une des formules bateaux de Trump) pour penser, d'un point de vue libéral, qu'à de multiples égards, il fait fausse route.3 points
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En pratique l’étude la plus célèbre fait bien ça en comparant le cycle de vie avec les danois historiques. Dans des pays socio démocrates gérés correctement comme le Danemark, le cycle de vie est globalement neutre. Vu que la redistribution sociale est moyennée et donc invisible, et que le cœur de vie active compense le déficit crée dans le jeune âge et à la retraite. Si tu veux l’analyse économique générale (et pas libérale, parce que je ne sais pas ce que l’idéologie a à voir), en Europe, l’immigration extra européenne est une perte en moyenne sur tout le cycle de vie. Elle est donc financée par le contribuable général au profit de ceux qui margent dessus. C’est un fait ; la question politique est de savoir si on a besoin de subventionner l’immigration. Et retournons maintenant au début de ton message, si ma mère en avait. Si tu prends la même immigration avec la même création de valeur, mais sans transferts sociaux, elle n’est grosso modo soutenable qu’entre 25 et 45 ans. Donc fondamentalement, avec des enfants, l’immigration devient économiquement négative pour l’immigré, qui rationnellement devrait rentrer chez lui (où on retrouve les phénomènes historiques de retour des immigrés). La conséquence au niveau de l’équilibre général, c’est que les salaires devraient augmenter et l’économie se réorganiser. Faire des métiers manuels devient plus rentable pour les gens ; sûrement plus automatisé aussi. Ça veut sûrement dire qu’il faut moins de gens pour remplir des tableaux XLS de reporting. Et sur les besoins non pourvus, vous avez des immigrés qui viennent faire du cash avant de rentrer chez eux. C’est quand même nettement plus sain.3 points
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Disons que la seule classe sociale qui produit des richesses pour de vrai en France, et qui a le niveau socio-culturel pour être une élite de substitution (c'est-à-dire, en substance, plutôt les hommes, qui travaillent dans des jobs plutôt techniques de cadre et qui se font plier par les impôts) a de bonnes chances de tourner anti-consensus politique ; c'est ce qui s'est passé dans la Silicon Valley. L'autre classe sociale qui produit des richesses vote déjà RN, mais tout le monde sait que (le RN) sont des bouffons. Ca à de quoi leur faire peur. Les gens qui expliquent depuis 50 ans que "ah, non, non, ma bonne dame, c'est pas possible, trop compligereux, et vous savez lesheureslesplussombres" sont à deux doigts de se faire sortir de l'histoire comme un vulgaire noble en 1789. *** Ensuite il y a du bon et du moins bon à prendre. Le bon, c'est que c'est très probablement l'un des seuls mouvements efficaces de réduction de l'influence de l'Etat depuis les années 80 (ça veut pas dire qu'il sera capable de réduire matériellement la taille des dépenses sociales de l'Etat, c'est très différent, et celle là ne sera éteinte que progressivement avec l'inflation). Le moins, c'est qu'on a jamais vu classe révolutionnaire avec une aussi faible connaissance de la philosophie politique, et ça donne facilement dans le n'importe quoi ; reste plus qu'à espérer que Vance rattrape la mise lorsque Trump disparaîtra.3 points
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On peine à croire que certaines dépenses ne sont pas des plaisanteries : Des projets financés par les aides de l'UE, via l'argent des Français qui sont les 2ᵉ contributeurs après l'Allemagne. Des millions € pour notamment : • 250 chameaux en Mauritanie. • Des mixeurs dans des écoles sans électricité. Des projets financés par des prêts de l'AFD, qui ont fait le buzz : • 10 millions € en Éthiopie sur les inégalités de genre. • 25 millions € en Algérie pour les quartiers défavorisés (elle nous le rend si bien). • 100 millions € pour les seniors en Chine.3 points
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Les alliés européens servent à quoi pour les US ? Ils apportent quoi de lourd ? ça fait 3 ans que le budget défense de l'Europe est à 2% ... alors qu'il y a une guerre importante à ses frontières. Et pendant que l'Europe utilise toute son énergie à se suicider. Vu des US de 2025, maintenant que eux tournent le dos au socialisme au wokisme et à l'escrologie ... l'"allié" européen, il a piteuse mine. Si on prolonge les tendances actuelles, l'Europe dans 10 ans ne pèsera plus lourd. L'Europe s'est sortie du jeu toute seule, comme une grande. Trump fait juste le constat. Sur la façon dont il procède, je trouve aussi que c'est verbalement très dur, mais 1/ main point : il ne faut pas oublier que c'est la manière de négocier de Trump 2/ pour réveiller les européens, il faut littéralement leur allumer un feu sous le cul. Et même ça risque de ne pas suffire 3/ atteindre les oreilles des citoyens européens, en tenant compte de l'édulcoration par les MSMs, demande un message assez violent Trump est comme il est, mais l'ennemi de l'Europe, c'est l'UE, pas les US.3 points
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Ce qui m'étonne c'est que des membres de l'intelligentsia francophone qui découvrent le truc (par ex. : https://x.com/Lacroix_PRG ou https://x.com/bloglaurel/status/1875647682133512211). Comment est-ce possible ? La réponse c'est que la couverture a été minimale parce que toutes les institutions journalistiques respectables, même de droite, étaient globalement tenues par des journalistes de gauche jusqu'à très récemment (le vent est en train de tourner très violemment en occident). Autrement dit, c'est le gaslighting habituel de la gauche. Etape 1 : ça n'existe pas. Etape 2 : ça existe et c'est positif (ah, non, là on parle de viol de gosses et on est plus en 1970 ? bon on va juste la fermer alors). Etape 3 : ça existe, mais tout le monde le sait, et qu'est-ce-qu'on peut y faire, hein ?3 points
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Mouais. Le numerus clausus n'est/n'était qu'une cause parmi d'autres (et, ceci dit, profite presque uniquement aux médecins). Beaucoup d'actes en France sont la chasse gardée des médecins, ce qui leur créé des situations de rente, qu'ils font tout pour garder. Par exemple, la plupart des actes diagnostics en ophtalmo, (primo-)prescription de corrections, etc. Au UK, il y a bien moins d'ophtalmos par habitant car ils se concentrent sur la chirurgie. Sans ça, le numerus clausus/apertus/whatever ne serait pas du tout un problème. Une des boîtes dont je m'occupe est une chaîne de centres médicaux. Pour ouvrir un centre, il faut l'aval des trois cavaliers de l'apocalypse : Conseil départemental de l'ordre/ARS/CPAM. Les trois sont remplis de copains médecins qui s'arrangent les gamelles et les bidons dans la connivence la plus totale. Quand ils veulent t'empêcher d'ouvrir pour faire concurrence, ils savent très bien le faire : ils jouent avec les délais de réponses, font des requêtes illégales, te font tourner en cercle entre les trois, etc. Voire même vont jusqu'à prononcer une radiation disciplinaire complètement illégale. Et ce, indépendamment des déserts médicaux : en région parisienne, aucun souci; en Bretagne, blocage quasi-total. Par contre, quand tu viens avec un médecin du coin, bien intégré dans les cercles, comme sponsor du projet, les barrières se lèvent. Donc dire "oh les pauvres médecins, ils sont détestés du ministère de la santé et bénéficient malgré eux d'une rente de situation à €300k par an pour 3 jours par semaine*", c'est un peu osé. *OK, peut-être pas les généralistes3 points
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La fondation aura quelle indépendance par rapport au ministère de la culture ? Question subsidiaire, y'aurait une série d'article à faire du type "comment un gouvernement libéral aurait pu agir" reprenant ce genre d'idée ? Je sais, ça demande du temps et du boulot...3 points
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Une des questions macro que je me pose est l’impact de ces banlieues sur le marché immobilier et par extension le niveau de vie de la classe moyenne. Vous avez maintenant des villes entières où n’importe qui qui a une productivité minimale refusera d’habiter avec sa famille. L’immobilier y a été massivement subventionné via des HLM. Et eux vont habiter à petaouchnok au fin fond de la région parisienne. Bon sang, si ces banlieues n’existaient pas, il y aurait des millions d’employés (enfin, maintenant ils doivent avoir le statut cadre) qui pourraient enfin loger à 30mn en transport en commun de leur boulot…3 points
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Ce qui est impressionnant, que ce soit Bukele ou Milei, c'est qu'ils prouvent que l'insécurité et l'anarcho-tyrannie sont des choix politiques délibérés de la part des gouvernements occidentaux.3 points
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Le diagnostic est mauvais pour le rôle du privé. Je gère une chaîne de centres de santé et un groupe de crèches : dans les deux, on parvient à une meilleure rentabilité que le public (en général mais aussi quand on récupère des DSP) uniquement grâce à des gains d’efficience. La profitabilité dans ce type de structure vient uniquement d’une somme de toutes petites différences : optimisation du planning, gestion des listes d’attentes, formation, prédiction du no-show et surbooking, etc. Dans bien des cas, la rentabilité s’atteint seulement sur les 2-3 derniers patients de la journée. Et, évidemment, garder la couche d’administratif la plus mince possible. 12 ETP admin dans « mes » centres de santé pour 200 ETP directs. 30 pour 450 dans les crèches (et on s’accorde à dire que ce ratio est trop haut). C’est une démarche totalement inaudible pour le public, où les intérêts ne sont pas du tout alignés dans ce sens.3 points
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3 ans plus tard, Google renonce officiellement à la fin des cookies tiers dans Chrome https://www.forrester.com/blogs/google-finally-scraps-its-cookie-deprecation-plans/ Immédiatement après, Criteo a pris +10% Une fois de plus, Big Tech & régulateur ont marché main dans la main : Google n'a pas besoin des cookies et fait tout pour les détruire RGPD met tout sur "cookies are bad" et fait ce faisant largement le boulot de Google. Allant jusqu'à remettre en cause le droit pour un éditeur de site internet de refuser sur son site quelqu'un qui refuse de laisser utiliser ses cookies pour la monétisation. Une fois que c'est fait et que les cookies ont perdu une bonne part de leur valeur grâce au régulateur, Google annonce grand prince revenir en arrière Bravo Titi, continue comme ça, t'es le meilleur (Thierry Breton).3 points
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Oui, la majorité de ce que tu dis est vrai, mais je ne suis pas d'accord non plus avec les conclusions. Déjà, cela n'a pas de sens de faire un concours lorsqu'on est en pénurie de candidats. Il faut faire un examen, et choisir sincèrement ce qu'on veut comme attendu pour les instits et les profs. Pleins de gens brillants arrêtent les études universitaires pour de nombreuses raisons différentes. Une école normale, a examen d'entrée, comme évoquée au dessus permettrait de corriger les défauts des instits recrutés actuellement, en leur proposant une formation qui a du sens avec le métier qu'ils veulent faire. Je suis d'accord que la baisse du niveau disciplinaire des enseignants est corrélée avec le niveau des élèves. Mais je ne pense pas que la corrélation soit si forte que ça. à mon avis, les nouvelles méthodes d'apprentissage et les ambiances de classes sont plus fortement corrélées avec la baisse de niveau des élèves. Ma première année en lycée, mes terminales (en contrôle continu) m'ont annoncé qu'ils en avaient marre des "co-constructions de trace écrite à partir des réponses aux activités des élèves" et préféraient un apprentissage plus frontal. La prof de philo de cette année qui arrive de lycée expérimental l'a eu mauvaise lorsque les nouveaux terminales lui ont demandé à peu près la même chose. Les élèves les plus démunis en capital culturel sont complètement désemparés devant les méthodes d'enseignement actuelles. Je ne vais pas trop élaborer la dessus car c'est un peu HS mais je pense que cela a un impact sur le fait que l'école en France soit devenu un accentuateur (désolé, catalyseur ?) d'inégalités sociales. Il y a plein de choses à faire, et il faut qu'elles soient implémentées en même temps : 1/ La discipline est à mon avis le premier souci. Je lis un forum de prof donc j'ai un avis biaisé car souvent ceux qui postent sont ceux qui trouvent que leur situation est problématique et qui demandent de l'aide, mais le bazar en classe est à mon avis un gros souci pour les apprentissages en général et plus particulièrement pour les enfants venant des classes défavorisées. Il faut que les profs puissent exclure de la classe les élèves qui empêchent les autre de travailler. Mon chef d'établissement se prend pour une assistante sociale : "oui il est pénible mais on ne va pas le virer sinon il va faire des bêtises pire dans la rue. Il ne sait pas lire et insulte ses maîtres de stage mais on va quand même lui valider son diplôme sinon il aura rien" etc etc. 2/ Arrêter de donner des diplômes à tout le monde. Valider un CAP manuel à des enfants qui savent à peine lire et compter, et qui sont incapables de faire ce qu'on leur demande sans être insolents, c'est diminuer la valeur de tous les CAP. Un parent d'élève qui a eu son bac sans rien foutre se rend bien compte de nos jours que ce diplôme ne sert à rien, et ne va sûrement pas engueuler son gamin qui fout le bazar. 3/ Il faut augmenter le salaire des profs, et rendre l'accès à la profession plus difficile. Si on garde le principe du concours, ca se fera tout seul. Ca coûtera cher. 4/ Il me semble que la France est le pays de l'OCDE avec le plus gros taux de fonctionnaires de l'éducation nationale non enseignant. Il faut que cela cesse. 5/ Il faut allonger la formation des maîtres plutôt que leurs études. C'est l'idée du Master MEEF pour le secondaire, mais tout le monde m'en dit du mal. Je m'y étais inscrit en retour d'étude pour pouvoir faire un stage devant une classe après mon master recherche. Je n'y ai jamais foutu les pieds donc je ne peux pas dire grand chose dessus. De mes collègues qui y sont passé avant leur concours, les adjectifs sont en général : "inutile" "absurde" "débile" "activement nuisant". C'est ici mon plus gros point de désaccord avec @Largo Winch : Un élève qui valide son M2 n'aura rien appris qui fera de lui un meilleur prof que celui qui vient de finir sa L3. Si je prend l'exemple de l'Histoire, c'est même plutôt le contraire : plus on avance, plus on se spécialise. C'est plutôt contre productif dans un métier qui se base sur la variété et la vulgarisation des savoirs. J'imagine que c'est la même dans toutes les matières, et que c'est encore plus grave pour les instits. Je ne dis pas que le savoir disciplinaire est inutile, par exemple le mois dernier avant de bosser la guerre du Vietnam j'avais prévu de faire un petit topo vite fait sur la guerre de Corée, sans trop y penser, et je me suis rendu compte la veille au soir que mes connaissances sur le sujet étaient vagues et mes souvenirs confus. Au final pendant ces 20 minutes je leur ai raconté littéralement tout ce que je savais, j'avais l'impression d'être dans un de ces cauchemars où on est a poil au boulot et que les dents commencent à tomber. C'est important de connaître plus que ce qu'on enseigne. Mais même si le niveau des élèves et des candidats à baissé, le niveau des épreuves à lourdement augmenté. Je crois que je l'ai déjà raconté ici, mais l'année avant de devenir prof, j'ai voulu passer le CAPES d'Histoire Géo. Au final je n'ai fait que 2 mois de préparation donc j'ai laissé tombé et je me suis fait recruter comme contractuel. C'est tombé sur le seul sujet que j'avais bossé pourtant, l'Islam médiéval, bas moyen âge (500 ans), de l'Espagne à l'Inde. Le sujet à traiter en 5h c'était "les rituels de passation de pouvoir chez les Seldjoukides au 12e siècle" Il y a plein de choses à dire et c'est plutôt intéressant mais être capable de pondre entre 15 et 20 pages de tête ne fera pas forcément de toi un super prof pour enseigner le chapitre (sur 11 d'Histoire) sur la naissance de l'Islam en 5e ou le chapitre sur la méditerranée médiévale et les interactions entre les grandes civilisations en seconde. Je dubite aussi que les bacheliers qui entraient dans les écoles normales étaient capables d'écrire 15 pages sur les dynamiques territoriales des espaces agricoles d’Amérique latine. Pourtant ils étaient de biens meilleurs profs et instits que nous ! L'éducation nationale n'est pas facile à réformer. Pap Ndiaye et la meuf du tennis (y'a un nouveau je crois) sont les ministres les plus appréciés par les profs parce qu'ils n'ont fait aucune réformes. Cette saleté de Attal en a fait plein de débiles puis est parti. Il faut imaginer des fourmis qui essayent de faire ce qu'on leur demande, à travers un gros tas de fumier, et qui petit à petit, à travers les combats qu'elles choisissent, réussissent vaguement à faire des tunnels, et à qui chaque ministre annonce qu'il va régler tous leurs problèmes avant de poser une énorme pèche sur le tas qui fait s'effondrer tout ce qu'elles avaient construites avant de repartir en se félicitant. Une chef d'établissement m'a dit qu'elle avait une réunion avec ses collègues et les gens des rectorats pour essayer de deviner ce que la déclaration d'Attal sur Twitter voulait dire concrètement. Les gens se moquent des diarrhées verbales de Trump mais nos gouvernants ne sont pas beaucoup mieux.3 points
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Vous prêchez un convaincu, là. C'est ce que je me tue à expliquer depuis des années sur ce fil. Je rappelle que j'enseigne aussi en IUT et comme je garde un lien avec nombre de mes anciens étudiants via LinkedIn, j'ai quantité d'anciens diplômés qui ont stoppé leurs études au niveau DUT qui ont eu une très bonne carrière, évoluant vers des postes de top managers. Mais ça, c'était vrai avant, il y a une petite dizaine d'années. C'est-à-dire une éternité... L'inflation de diplômés est désormais un état de fait. Je suis le premier à le déplorer, mais c'est comme ça, et il faut composer avec. C'est parce qu'il y a eu une inflation de diplômés qu'il y a désormais une dévaluation intrinsèque des diplômes, qui entraine de façon mécanique un renforcement de l'inflation de diplômes. Au départ, il y a eu une inflation de diplômés souhaitée politiquement : l'objectif de "80 % d'une génération au niveau du bac" du ministre Chevènement. Objectif atteint en moins d'une trentaine d'années : début 80s, 25% d'une classe d'âge obtenait le bac ; milieu des années 90s on était déjà à 63% ; objectif atteint au début des années 2010 ; et aujourd'hui on est à plus de 80%. Ce type de prouesse (passer de 25% à 63% en seulement 15 ans par exemple !!) n'a pu être obtenu que par une baisse généralisée des exigences et donc du niveau intrinsèque des diplômes. 80% d'une classe d'âge a le bac : ça signifie que le bac ne joue plus du tout son rôle de filtre pour attester d'un niveau de connaissances. Ce sont les diplômes post-bac qui commencent à jouer ce rôle de filtre, pour la première fois dans la scolarité des jeunes. Auparavant, à aucun moment, ils ne sont mis en échec quel que soit leur niveau réel : il n'y a plus de redoublement ; tout jeune qui passe le bac finit par l'obtenir (taux de réussite au bac de 95%, taux de réussite de 99% si on compte ceux qui l'obtiennent en redoublant leur terminale). Assez vite, les employeurs n’ont pas été dupes du simulacre d’attribution de diplômes frénétiques et ont bien perçu leur dévaluation intrinsèque. Ce qu'un diplômé d’une date N était capable de réaliser, le diplômé d’une date N+10 n'est plus du tout apte à le faire. À titre d'exemple, à l'époque où j'étais lycéen, un CAP suffisait pour être employé de banque, quand j'ai commencé à enseigner les banques embauchaient au niveau bac, aujourd'hui elles exigent un bac+2/bac+3... Les banques sont-elles devenues folles, d'autant plus que leur grille conventionnelle implique de rémunérer à un niveau plus élevé cette main d'œuvre plus diplômée ? Eh bien non, elles ont compris qu'un bachelier aujourd'hui n'est plus du tout employable pour les tâches pourtant assez basiques qu'elles offrent. À partir du moment où on a commencé à distribuer le bac à quasiment tout le monde, il a fallu en gérer les conséquences (la non-employabilité des bacheliers), et donc forcer la main des établissements d’enseignement supérieur pour que chaque bachelier ait une place post-bac. Fatalement, le même processus d’inflation de diplômes qui a existé dans le secondaire s’est étendu au supérieur. Aujourd’hui, 40% d’une génération obtient un bac+3 (chiffre à comparer à celui que je donnais plus haut : début 80s seulement 25% d’une génération obtenait le bac). Et, là aussi, cette inflation s'est accompagné d'une dévaluation intrinsèque des diplômes post-bac. Dans la presse, on voit désormais se multiplier des articles sur les « bullshit jobs » : des jeunes diplômés bac+3 ou bac+5 ne comprennent pas qu’on leur donne des emplois peu intéressants et mal payés. Amha, la réalité est qu’on a surtout produit beaucoup de bullshit graduates qui ne sont que des bullshit workers. Bien sûr que les entreprises réclament toujours plus de diplômés pour faire des boulots merdiques, c’est le résultat de l’inflation et de la dévaluation intrinsèque des diplômes. Ajoutons qu’à partir des années 2000, l’EN a commencé à embaucher comme enseignants les jeunes qui ont subi entièrement une scolarité dégradée et bradée du primaire jusqu’au supérieur. Fatalement, l’EN a recruté de plus en plus de nuls qui ont encore aggravé la situation. Quand on place comme instituteurs des gens avec une culture déficiente, une maitrise défaillante du français, un mauvais niveau en maths et de faibles qualités de réflexion, il ne faut pas s’étonner que l’effondrement du niveau général s’accélère ces quinze dernières années, comme l’attestent les différentes études (PISA, TIMSS, etc.). Donc, de façon totalement logique, et comme cela s’est pratiqué pour tous types d’emploi, l’EN a placé le concours a un niveau de diplôme plus élevé. L’EN est désormais dans une impasse : Recruter des enseignants à bac+5 pour enseigner en primaire ou secondaire et les payer comme des fonctionnaires de catégorie C n’est plus tenable : l’attractivité du métier se dégrade et donc le nombre de candidats baisse. Moins il y a de candidats, moins les enseignants recrutés sont bons. Pour un véritable « choc d’attractivité », il faudrait considérablement revaloriser le salaire des enseignants, ce qui n’est pas envisageable vu l’état des finances publiques. Recruter des enseignants à bac+3 est donc une autre option mais c'est une énorme connerie : avec 40% d’une classe d’âge qui a aujourd’hui un bac+3, les meilleurs ne passeront pas le concours, ce seront donc majoritairement les moins bons, c’est-à-dire des gens encore plus mauvais que ceux recrutés actuellement. C’est la garantie d’une accélération de l’effondrement du niveau général. Il n'y a pas de bonne solution, c'est une impasse : le niveau de l'instruction va continuer à se dégrader et la chute va s'accélerer. La seule issue possible serait une réforme en profondeur de tout le système éducatif en commençant par une sévère débureaucratisation. Mais ça aussi, c'est pour l'heure inenvisageable car aucun membre de l'EN (enseignants comme bureaucrates) ne l'accepterait.3 points
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Possible. Une autre théorie, et elles ne s'excluent pas l'une l'autre, c'est que quand certains parlent d'UERSS, c'est loin d’être une comparaison un peu creuse/facile... Il y a au contraire un pilier commun fondamental entre l'UE et le communisme soviétique: les deux sont des ultra-élitisme prescripteur, croyant à un niveau quasi psychiatrique au top-->down, à l'organisation scientifico-rationelle de la société ect. Un totalitarisme +/- light en découle naturellement. Comme je le disais dans un autre fil, ils croient en la démocratie pour leur donner de la légitimée, certainement pas pour faire remonter de l'information en bottom-->up. Hors ça ne marchait pas hier (enfin c'est fondamentalement sous optimal) ne marche pas aujourd'hui et c'est tant mieux car une de mes pires craintes est que le soviétisme devienne fonctionnel grâce à la digitalisation ... Fabry a certains arguments intéressant prévoyant qu'il y aura à moyen terme une révolution démocratique européenne, j’espère qu'il a raison, ce type de pensée a pris 50 à 70 ans à disparaître a l'Est (j'inclus la Russie car sous bien des aspect la Russie de 2025 s’est débarrassée de ce que je décris plus haut). Si Fabry a tord je partage la conclusion suivante et il faut faire extrêmement gaffe que ce voisinage n'aide pas l'UE a survivre plus longtemps qu'elle ne devrait ... (Ce n'est pas comme si ce n'etait pas un grand classique certains roman dystopiques ...)2 points
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On en revient à la base: Une bonne part des élites culturelles est démocrate pour la légitimité que ça donne au pouvoir, pas pour faire remonter en bottom-up les aspirations de la population, d'où la panique totale et l'agressivité vis à vis de la perte du contrôle hégémonique du narratif, car ça expose cette arnaque2 points
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Il faut juste comprendre que les partis politiques français sont aujourd’hui des ersatz de BDE. Les macronistes, c’est la liste junior entreprise / forum ; LFI c’est la liste bidon d’alcool / truc humanitaire à l’étranger pour faire des vacances ; les Verts, c’est les activistes de la décroissance durable qui font des conférences avec Jancovici ; les socialistes le bureau des arts ; les Républicains les mecs chiants qui pensent que le BDE c’est pour discuter du programme avec la direction de l’école. Et le FN c’est ceux qui en ont ras le cul que 30 happy fews du BDE se bourrent la gueule avec le sous de tout le monde. Mais c’est logique, la mission d’un BDE c’est de distribuer du pognon. Comme la République ne devient qu’un énorme distributeur, ses campagnes convergent vers des campagnes BDE.2 points
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Si le rapprochement avec Trump est de 2024, la rupture avec les Dems commence dès 2021.2 points
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Oui et non. Je suis d'accord avec vous sur un point, le manque de clarté de la décision de la CAA. Étant élève avocat, on a mis du temps, au sein de notre cabinet, à comprendre le sens de la décision. L’association requérante, PUMSD, et quelques autres requérants, demandaient : - l’annulation de la décision du président du conseil départemental du Var rejetant partiellement leur demande tendant à la suppression de 116 ralentisseurs de vitesse, identifiés et localisés en annexe à leur courrier, - qu’il soit enjoint au département de procéder à cette suppression ou à la mise en conformité de ces ralentisseurs. L'association lui présente la norme AFNOR comme élément de légalité contre les ralentisseurs. La CAA énonce que, "l’instruction que la norme AFNOR NF P 98-300, au respect de laquelle renvoie implicitement mais nécessairement le décret du 27 mai 1994 cité au point 8, mais qui n’a pas été rendue d’application obligatoire par un arrêté du ministre chargé de l’industrie ou tout autre ministre intéressé, n’est pas davantage consultable gratuitement sur le site Internet de l’AFNOR". Pour toutes ces raisons, seul le décret de 1994 et ses annexes sont mobilisables (point 13). Le reste, est confusion. Les requérants parlaient de la norme AFNOR quand la CAA de Marseille n'évoque que le décret de 1994 dont elle estime, en l'espèce, les ralentisseurs litigieux conformes. Les points 14 à 16 illustrent cette confusion entre les requérants et la CAA de Marseille. La décision n'est donc pas des plus claires. Elle ne fait que fixer le cadre réglementaire applicable aux ralentisseurs mais reste silencieuse sur la manière de l'appliquer. C'est là, qu'intervient la décision du 11 juillet 2024 du TA de Toulon (n°2201488), qui vient clarifier l'application du décret (et notamment le point 16 que vous soulevez). Je le cite: "6. En second lieu, il résulte de l'instruction qu'un des deux ralentisseurs en cause se trouve à proximité immédiate de la propriété des requérants, lesquels sont riverains de la RD 952 et se prévalent de l'existence d'importantes nuisances sonores. Dans ces conditions, ils justifient d'un intérêt suffisamment direct et certain pour demander leur démolition. Par suite, la seconde fin de non-recevoir opposée par le département du Var, tirée de leur absence d'intérêt à agir, doit être écartée. Sur les conclusions aux fins de démolition : 7. L'article 1 du décret du 27 mai 1994 relatif aux caractéristiques et aux conditions de réalisation des ralentisseurs de type dos d'âne ou de type trapézoïdal dispose que : " () Les modalités techniques d'implantation et de signalisation des ralentisseurs de type dos d'âne ou de type trapézoïdal doivent être conformes aux règles édictées en annexe du présent décret. " Aux termes de cette annexe : " () Article 3 / L'implantation des ralentisseurs est interdite sur des voies où le trafic est supérieur à 3 000 véhicules en moyenne journalière annuelle. () ". 8. M. et Mme A soutiennent, sans être contestés, que le trafic routier sur la RD 952 est supérieur à la limite de 3 000 véhicules en moyenne journalière annuelle et produisent, à l'appui de leurs allégations, une capture d'écran recensant le passage de 4 571 véhicules sur cette voie. Ces allégations sont corroborées par les données publiques de référence, librement accessibles au public sur le site internet datasud.fr. Dans ces conditions, les requérants sont fondés à soutenir que les ralentisseurs en cause ont été irrégulièrement implantés, en méconnaissance des dispositions de l'article 3 du décret du 27 mai 1994 précité". Logiquement, au point 9 (10 et 111), est demandé la démolition de ces ouvrages (après avoir constaté que le département ne peut les régulariser), après avoir fait une balance avec une possible "atteinte excessive à l’intérêt général" (point 10). J'espère avoir éclairé la chose. La décision du TA de Toulon facilite la compréhension dans l'application du décret. Elle fragilise grandement les ralentisseurs non conformes au décret. Sur la base de cette dernière décision, des associations s'apprêtent à lancer des actions massives devant les juridictions administrative.2 points
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La coïncidence n’est pas nouvelle. Les États républicains (anciennement Démocrates du Sud) du Deep South, ont depuis toujours mis des bâtons dans les roues des électeurs. C’est comme ça depuis la fin de la guerre de Sécession. Dans le passé, il fallait par exemple (en voici d’autre) pouvoir lire une Constitution écrite de façon particulierement compliquée - coïncidence - à une époque où coïncidence les Noirs ne savaient pas lire. C’est ce qui a notamment permis un siècle de ségrégation raciale la plus abjecte dans des États à pourtant 25-35% de Noirs. Les États démocrates du jour n’ont jamais mis en place ces restrictions. Il n’y a pas de coïncidence : démocrates comme républicains savent que ça réduit le vote des minorités (constaté aussi au UK). Les démocrates gagnent le vote des minorités, ils sont contre, les républicains le perde, ils sont pour.2 points
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Je viens de passer deux semaines en Argentine, en tant de touriste intéressé. Quand j'ai pu discuter avec des argentins (essentiellement des indépendants, ou simples employés, commerçants, taxi, artisans), ce qui ressort majoritairement est au moins une satisfaction de la politique de Milei (affectueusement surnommé aussi Javito), et au mieux un total soutien. Ils le considèrent assurément un peu fou (voire complètement barré) et aux manières grossières et impolies, mais le fond l'emporte sur la forme, au vue du travail à faire. La gauche dans son ensemble, kirchneristes et autres perronistes, sont vu comme les pires voleurs, corrompus jusqu'à l'os, qui ne sont aux manettes que pour s'en mettre plein les poches. Les syndicats sont bourrés de pognon, mais c'est le pognon des nécessiteux et autres travailleurs. Pour rappel, avant Javier, la solidarité nationale passaient par les corps intermédiaires, qui se chargeaient eux même de la redistribution. Évidemment, ils en gardaient une (majeure) partie pour eux, mais aussi et surtout, l'utilisaient pour asservir les bénéficiaires : adhésion obligatoire au syndicat, présence obligatoire aux manifestations sous peine de suppression des aides, etc.... Ils disent qu'il suffit de soulever le tapis pour voir toutes les malversations et détournements : tout est su, mais tout était tu. Il y a un énorme travail pour nettoyer les écuries d'augias, mais ça va assurément dans le bon sens. L'un a même souhaité que Milei dirige le monde, tellement il le trouve bien, ou à défaut, qu'il y ai plein de mini Milei partout. Sur le lot, seule une personne (taxi) nous a dit que la situation politique du pays était difficile et s'était dégradée (ce qui est aussi factuellement vrai, même si ca a été temporaire) Certains me jalousaient les socialistes qu'on peut trouver en Europe, et j'avoue ne pas etre arriver à leur donner tort la dessus : mieux vaut quelques piranhas que le troupeau de requins qu'ils avaient. Détail amusant (en fait non), certains corps de métier et postes de fonctionnaires étaient attribués par népotisme, tu en héritais de tes parents (ahora afuera !). Modulo le volet sécuritaire, c'est plus ou moins les mêmes ressorts (ici à un niveau bien plus élevé) que j'ai pu observer qui ont amené les portugais à apporter leur confiance à Chega. En voyant que j'étais français, l'un m'a demandé de lui expliquer macron, qu'il trouvait incompréhensible dans ses déclarations. Je lui ai répondu qu'il avait au contraire tout compris du personnage invertébré, et que même le macron du soir ne comprendrait pas le macron du matin. Détail non politique (quoique), le foot est omniprésent. Ce sont des footballeurs argentins qui sont dans les vidéos sur les gestes de sécurité en avion dans les lignes intérieures, la majorité des tv en espace public (bar, resto, magasin électroménager...) passent du foot. Presque tous les chauffeurs nous ont parlé spontanément de foot. Et le petit bourg à 4200m d'altitude, accessible après 50km de piste a ses deux terrains (en terre, certes). Disclaimer, j'ai surtout parcouru le nord du pays, privilégiant les petites villes. Peu de temps passé dans Buenos aires, les métropoles m'hérissent le poil.2 points
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C’est juste un mauvais moment à passer. D’ici dix ans, tous les blancs auront fait dans ces coins comme dans les grandes agglomérations et les villes moyennes du Nord, de l’Est et du Sud-Est : ils se seront barrés dans des quartiers spécifiques, leurs gamins iront faire la fête dans des endroits sécurisés (dans les rallyes, les fêtes d’école, dans des On appelle ça le white flight. Ça fait 60 ans que ça existe partout en Occident, pour toujours les mêmes raisons.2 points
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A-t-on réellement besoin d'une personne croyant ouvertement (ou faisant croire qu'il y adhère, ce qui revient au même) à des balivernes pour mener une réforme d'ampleur qui n'arrivera pas à un résultat pire encore que ce qui est en place ? Après, dans ce cas c'est facile : on file des pierres de lune à tous les américains et ils seront soignés pour 3 générations, ça coutera moins cher. oui, je suis de mauvaise foi car ça m'agace. Effectivement, quand en face on a des semi-habiles qui croient être autre chose que des midwit, le débat d'avère particulièrement pénible. Les fous contre les psychopathes et les semi-habiles, le niveau est passionnant. J'ai, malheureusement, un point de vue anarcap sur la question : les politiciens sont fondamentalement nocifs. Mal nécessaire ou pas, je laisse ce "détail" à une autre conversation. Les politiciens ayant mis en place la FDA et en ayant visiblement perdu le contrôle — ou n'en ayant pas grand chose à faire, ce qui est à peu près équivalent — sont évidemment nocifs, mais propres sur eux. En cela, en effet, cela les rend plus dangereux car cela les rend capable de faire passer des monstruosités sans trop faire hurler l'électeur médian, voire avec son assentiment s'il s'y prennent bien. Trump & Compagnie, dans un certain sens, vont à l'encontre de cet establishment quasiment by design, peu importe le sens de cet establishment, en choquant le plus possible et en prenant des positions 100% contraires peu importe leur crédibilité. On pourrait donc y voir des alliés de circonstance. Mais, tout comme les anti-communistes n'étaient au final pas libéraux (insert moult surprise ici), ces gens la ne sont pas libéraux du tout. En l'état, pour la situation qui nous intéresse, cet homme croit à des choses bien plus farfelues que ce qu'a mis en place la FDA, et cela se retournera bien évidemment contre le peuple après quelques maigres surprises allant dans le bon sens. Disons que si le balancier va beaucoup trop dans un sens dans la connerie de la gestion de la santé occidentale, ses délires pourraient le faire aller bien plus fort dans l'autre sens. Et le peu de bonnes choses qui en sortiraient seraient bien vite balayées par la suite par l'establishment et classés comme faisant partie du grand n'importe quoi "complotiste".2 points
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Une des conséquences malheureuses du fédéralisme. Comme sur pas mal de trucs, j'ai l'impression que vous pensez que c'est géré par le gouvernement fédéral, alors que c'est géré par chaque État. Et sur 50 États, y en aura toujours un pour foirer quelque chose (ce qui n'excuse pas les foirages de l'ampleur qu'il y a bien entendu). Je pense qu'il faudrait plus de public shaming des États qui ne sont pas foutus de faire leur travail correctement. Les dinosaures du forum (i.e. ceux nés avant 92) se rappellent de l'élection de 2000 où la Floride était sous les feux des projecteurs pour avoir pris 5 semaines pour compter et recompter les votes. Honte mondiale, ils ont réformé leur système et le dernier coup, ça leur a pris 4 heures après la fermeture des bureaux de vote. Voir cet article de Reason pour plus de détails: https://reason.com/2023/12/17/how-florida-fixed-its-vote-counting-problem-after-the-2000-election/2 points
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Emmanuelle Ducros se lâche sur la maire de Nantes : https://threadreaderapp.com/thread/1847303938535526897.html ----- Quand on creuse cette histoire de " 10 millions d'économies, c'est des crèches qui ferment" à Nantes, on s'énerve. Savez-vous que la municipalité a CLAQUE 8.6 MILLIONS d'euros d'études dans un projet foutraque "d'arbre aux hérons" qui devait en couter 52... Et qui a été annulé ? Je vous laisse juger du truc. 1000 tonnes d'aciers pour une « symbolique de l’Arbre au cœur de la première branche de l’Étoile verte qui dit des choses de la couleur que nous voulons donner à notre territoire. » https://metropole.nantes.fr/actualites/2021/attractivite-tourisme/etudes-arbre-aux-herons-1/6-questions-sur-arbre-aux-herons#:~:text=Combien coûte le projet et,52%2C470 millions d'euros HT Il devait finalement coûter 80 millions au lieu de 52. On y a mis un terme. Mais en attendant, des millions ont été engloutis dans cette foucade. Alors les pauvres petites crèches qui devraient fermer si les élus devaient être économes... Mon derrière. https://metropole.nantes.fr/actualites/2022/attractivite-tourisme/arbre-aux-herons-abandon Et que devrait-on dire du DOUBLEMENT du budget du déménagement du Marché d'intérêt national, passé de 130 à 260 millions d'euros, dans l'opacité ?? https://www.lefigaro.fr/nantes/le-cout-du-transfert-du-min-de-nantes-pointe-du-doigt-l-opposition-s-offusque-20240919 Les élus qui jettent l'argent par les fenêtres et tentent ensuite de faire pleurer Margot sur les pauvres bébés sans crèche, c'est irritant. Nantes a dépensé 40 millions en subventions diverses en 2023. On me fait parvenir d'autres exemples. Transfert, ce festival qui "plus qu'un lieu culturel, devait « inventer la ville de demain ». Subventionné par Nantes Métropole à hauteur de 6 millions d'euros...qui s'est achevé piteusement, puisque la collectivité... https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2023/02/09/fin-de-transfert-a-reze-autopsie-dun-desaccord-et-dun-couteux-gachis/ ... La collectivité a dû racheter le bateau laissé sur place par l'association pourtant très subventionnée qui n'avait plus les moyens de le déplacer. https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-remorqueur-bateau-emblematique-de-nantes-bientot-entre-les-mains-de-nantes-metropole-5526444 Et hop, une petite lichette pour les copains. 426 000 euros de subventions pour faire de Nantes une ville "non sexiste". Riez, petits bébés. Les crèches sont menacées, mais la ville déverse du fric dans du bullshit integral Il faut bien 426.000 (quatre cent vingt-six mille) euros pour cette flûte totale. 426 000 euros contre la ville sexuste. Résumés en graphiques. Voilà la couinerie sur "les services publics y sont plus assurés si on doit faire des économies"2 points
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Alors que beaucoup de pays ont privatisé avec succès le contrôle aérien, la France s’enfonce dans la gestion bureaucratique. La Cour des Comptes en dresse le bilan aujourd’hui : « Le contrôle aérien français : un fort retard technologique et une performance en déclin » « En 2022, la DNSA a été le deuxième prestataire européen le plus générateur de minutes de retard, ce qui situe la France loin derrière celle des pays contrôlant un nombre de vols équivalents » « Une organisation et des choix industriels qui ont conduit à l’échec des différents projets de modernisation lancés au début des années 2010 » « Des pratiques contractuelles perfectibles » https://www.ccomptes.fr/fr/publications/les-investissements-de-la-direction-des-services-de-navigations-aerienne-dsna2 points
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Nassim Nicholas Taleb France: the unsustainable & unavoidable mutation of a standard industrial welfare state into a low-growth-high-debt museum welfare state with a medieval economy focused on handbags, cheese & wine, regardless of the "rightist" or "leftist"outcome. 2/ France: One reason the xenophobic statist group called the "right" is gaining is that poor immigrants are incompatible w/the new French museum state -ignoring that the high ratio of Asian tourists to population also harms the marketing oriented character of that new state. 3/ For those who still don't get the Pareto distr: 4/5 of largest French corps in capitalization, LVHM, LOréal, Hermès, & Dior are into #Lindy Medieval products. (LVHM has > 3x the capitalization of Airbus which is not even formally French, 8x Dassault's, etc.) • • •2 points
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Pfiou personne que je connaisse personnellement je crois. Tu fais bien de mettre des guillemets parce que dans les 25 premiers je vois : 7 directeurs de recherche, maîtres de conf et assimilés 4 postdocs ou pas clair ("docteur", "chercheur") 2 médecins (ok techniquement vous avez un doctorat mais bon vous êtes un peu HS) 5 doctorants 2 étudiants (qualifier les doctorants de chercheurs à la limite je veux bien, mais vous qu'est-ce que vous foutez là?) 3 ingénieurs de recherche (au moins vous bossez dans la recherche j'imagine...) 1 retraité (lol) 1 personnel administratif (lol²) Maintenant regardons les disciplines (quand c'est applicable hein, parce que la secrétaire...) : 5 sociologie/anthropologie 4 linguistique/sciences du langage 2 biologie 2 mathématiques 1 physique (en enlevant les ingénieurs) 1 architecture 1 littérature 1 écologie 1 géographie 1 science politique 1 archéologie En cherchant "économie" ou "économiste" je tombe sur 66 personnes (parmi 3000 signataires donc). Et je vous passe les féminisations fantaisistes de profession à tous bouts de champs (d'ailleurs si on faisait le ratio homme-femme de gens qui signent ce genre de conneries, m'enfin bon je me comprends)2 points
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De toute façon la fiscalité du capital ne rapporte rien. On parle de 75 milliards max avec l’IS pour quasiment 2 000 milliards de dépenses. D’un point de vue économique, la théorie et les études économétriques montrent que comme le capital est relativement plus mobile, l’essentiel de sa fiscalité retombe au final sur les travailleurs en moindre salaires et les propriétaires fonciers en moindre loyers. Donc dans tout les cas, ce sont les travailleurs qui paient sauf que la fiscalité du capital est en plus pleine d’incitations perverses. Par exemple avec les plus values : tu es investit dans projet qui rapporte 10%, on vient te proposer un projet qui rapporte 12%. Si tu dois réaliser des plus values taxées alors le projet ne vaut plus forcément le coup. Et donc moins de croissance, moins de salaires réels… Et cette moindre croissance se compose. Meme mécanisme quand une entreprise paie des dividendes et que tu veux réinvestir. Tu pourrais garder les sous au sein de l’entreprise mais on sait que les conglomérats détruisent de la valeur et les entreprises sont taxées elles aussi sur les revenus de placement. En plus la fiscalité du capital a un coût bureaucratique énorme qui crée des problèmes d’allocations. Si tu prends un système de retraite par capitalisation : En général, tu épargne avant impôt, les gains réalisés dans l’enveloppe fiscale ne sont pas taxés et tu es taxé à la sortie. Sauf que derrière l’épargne est bloquée et pas disponible pour payer ta RP ou les études de tes enfants. Tu pourrais faire un système où tu épargnes après impôt mais ça marche avec une flat tax sinon les « hauts » revenus se font défoncer sur leur taux marginal (alors que quand tu te fais taxer à la sortie, tu as une bonne chance d’être dans une tranche plus faible). Autre exemple avec l’impôt sur les société : tu peux déduire l’amortissement de tes impôts sauf qu’avec l’inflation, une machine que tu amortis sur 10 ans ou un immeuble sur 30, tu te fais défoncer parce que la valeur actuelle de l’amortissement de la 10e année vaut beaucoup moins. Pour ce qui est des entrepreneurs, il faut être réaliste : c’est 20% des gens qui créent 80% de la richesse donc vaut mieux leur laisser le champs libre. Le discours pour les travailleurs c’est épargne, épargne, épargne (et donc éduquer à la bourse et aux intérêts composés) et hausses de salaires réels. Pour ça, flat tax. Si demain les libéraux arrivent au pouvoir, en 5 ans on a pas grand chose de mieux à offrir aux classes moyennes inférieures qu’un marché de l’immobilier fonctionnel, des baisses de prix de l’énergie, le plein emploi et les hausses de salaires qui vont avec. On vous offre pas des baisses d’impôts mais une hausse des salaires et surtout, quand votre salaire augmente, vous êtes pas taxés au taux marginal de 70% avec les charges, l’IR, les pertes d’allocs… Tu peux prendre le chemin intermédiaire et taxer la consommation ce qui taxe l’épargne quand elle est consommée. Edit : sans parler de la déductibilité des intérêts de l’impôt qui augmente le levier et accentue les crises économiques. Double effet kiss cool en augmentant le bilan des banques. En France, on pourrait ajouter l’épargne défiscalisée dans les doms, le livret A ou encore le fonds euros qui est la cerise sur le gâteau.2 points
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https://x.com/cohaerentiaT/status/1805554090979537165 sur l'évolution de l'antisémitisme2 points
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C’est pas l’Ukraine le point de comparaison. C’est l’Occident qui vit en même temps un phénomène de vagues populistes. Tout comme il y a eu des vagues révolutionnaires entre 1770 et 1800. Des vagues nationalistes entre 1830 et 1848. Ces vagues populistes ont la même source : le déclassement social des classes moyennes occidentales à la fois sur la scène mondiale avec la dernière phase de libre échange et l’explosion de la Chine, et sur les scènes nationales avec des volumes d’immigration jamais vus dans l’Histoire. On en voit les signes précurseurs dans les années 2000, mais la première vague est celle de 2016 (Trump / Brexit). On est en plein milieu d’une seconde vague qui voit simultanément : la résurrection du Trumpisme aux US, la destruction des Tories au profit d’autre chose aux UK, la pole position du FN à droite en France, la normalisation de l’AfD en Allemagne, le gouvernement Meloni en Italie… Et ces vagues seront de plus en plus violentes tant que le problème n’a pas été résolu.2 points
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Pour Carthage : n°1, 2 & 3 avec assez de certitude. Pour Rome : n°1, 2 & 3 très clairement, et l'obligation d'avoir les mêmes amis & ennemis que Rome pour les socii. Là on pourrait me dire "Minute Wayto ! Tu vois bien que Rome était plus impéraliste que Carthage car les socii étaient obligés de déléguer leur politique étrangère à Rome." Inférer que l'absence de sources signifie que Carthage était moins (ou plus) impérialiste que Rome, ce n'est pas de l'histoire. Surtout c'est accepter d'inférer que les carthaginois étaient cannibales par exemple : les sources ne prouvent pas le contraire. Pour ce qui nous intéresse, il n'y a pas vraiment de question sur l'existence d'un "empire" carthaginois, tout comme c'est le cas pour "l'empire" de la république romaine. Je reviens dessus plus bas. Non. Rien ne nous permet d'affirmer cela. On a beaucoup de doutes sur le système politique carthaginois : on ne sait même pas avec certitude comment le sénat carthaginois était renouvelé, ou comment les magistrats étaient élus. On ne sait quasiment rien de l'assemblée populaire. Quand tu compares l'état de nos connaissances de Carthage à celles de Rome, et que tu te rends compte qu'on ne sait pas quelle est la raison de la guerre sociale, la seule conclusion à laquelle tu peux arriver concernant l'empire Carthaginois c'est : on ne sait pas. (PS : parce que oui, on ne sait pas quelle est la raison de la guerre sociale. Appien qui est notre seule source ou presque écrit plus de 200 ans après dessus, en truquant les dates afin que ça colle avec le mythe populaire pré-existant, cf Mouritsen.) Alors, Polybe nous dit en effet que l'armée de Carthage consiste principalement de mercenaires. Sauf que : il affirme cela à cause du manque de soldats citoyens carthaginois, alors que c'est la norme pour les cités-états de l'époque. C'est vrai que Carthage est hésitante à utiliser ses citoyens dans ses guerres, à raison puisque les défaites militaires précédant les guerres puniques ont été désastreuses pour les citoyens carthaginois (bataille d'Himère, de Crimisos). il qualifie de mercenaires des troupes qu'il aurait nommé socii côté romain. Il faut bien se rappeler que durant les guerres puniques chaque légion romaine est accompagné d'autant de socii, les alae. les Libyens ne sont pas des citoyens carthaginois à part entière, mais ils viennent de cités ayant signé des traités avec Carthage promettant de fournir soldats et argent (tribut ?). Certains étaient peut-être payés, mais la majorité était très certainement des conscrits. Il y avait énormément de Libyens dans l'armée carthaginoise. les Phéniciens sont cités fréquemment comme faisant partie des troupes carthaginoises. Ils viennent aussi bien de cités phéniciennes en Afrique qu'en Europe (Sicile, Espagne). Idem que pour les Libyens, la majorité est présente en tant que conscrit, donc à cause de traités. les Numides, qui formaient la majeure partie de la cavalerie carthaginoise. Carthage étant moins dominante sur ces peuples là que sur les Libyens et les Phéniciens, on peut imaginer qu'une partie des troupes numides est conscrite mais que le reste est rémunéré. il y a ceci dit des mercenaires dans l'armée carthaginoise, beaucoup plus qu'ailleurs c'est indéniable. Des mercenaires de Gaule, d'Espagne, d'Italie, de Sicile, de Grèce etc. D'ailleurs certains théorisent que les Celtes de Brennus qui ont pillés Rome en 390 av. JC. étaient en chemin pour la Sicile afin de servir comme mercenaires carthaginois. Il faut comparer ce qui est comparable : les ~200,000 km2 de "l'empire" Romain durant la seconde guerre punique avec les ~920,000km2 de "l'empire" Carthaginois durant la guerre des mercenaires. (Merci AreaCalculator ) Tu oublies les nombreuses cités italiennes ayant fait défection pour rejoindre Hannibal durant la seconde guerre punique.2 points
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J'ai lu ceci hier dans un petit roman de 1866 d'Alfred Assollant, Un quaker à Paris : Et ça m'amuse de voir que déjà, à l'époque... En tout cas, c'est une idée intéressante qui m'a fait sourire, cette idée d'une ville aimée parce que tous peuvent penser d'elle qu'ils ont mieux chez eux.2 points
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Le bonus écologique c’est littéralement la taille du peuple au profit du notable urbain qui dispose de son garage.2 points
Ce classement est défini par rapport à Paris/GMT+02:00