Tramp Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 il y a 58 minutes, Adrian a dit : Ces frustations inutiles du quotidien à l'école sur l'ortografe sont pour les élèves une source de malaise, de rejet de l'aprentissage et de stress avec les dictées à la notation au rasoir qui punit lourdemment l'échec plutôt que récompenser le progrès de l'élève Ces frustrations n’existent pas au quotidien parce qu’elles ne sont pas évaluées et les enseignants ne connaissent pas non plus les règles eux mêmes s’ils voulaient les enseigner. Éventuellement le mot aiguë mais celui ci est tellement utilisé via la musique et les mathématiques qu’il n’y a pas d’excuse pour ne pas en connaître l’orthographe.
Tramp Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 il y a 8 minutes, Johnnieboy a dit : Ce qu’il faut changer dans la langue française, c’est la règle du masculin qui emporte. Ce n’est pas la règle. La règle c’est que le neutre s’écrit au masculin. 1
Mathieu_D Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 15 minutes ago, Johnnieboy said: Ce qu’il faut changer dans la langue française, c’est la règle du masculin qui emporte. C’est extrêmement laid lorsque l’on fait une liste et que l’on qualifie cette liste. Exemple : j’ai acheté des poireaux, de l’ail et des aubergines frais. La règle de l'accord sur le dernier élément de la liste est plus ou moins acceptée. 1
Adrian Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 Il y a 2 heures, Lancelot a dit : Suivant une stratégie d'argumentation progressiste typique, tu crois qu'en assénant sans relâche les mêmes conneries, à force, un jour on se lassera de te dire que ce sont des conneries. Comme ça commence légèrement à me gonfler je vais finir par signaler systématiquement les posts contenant de la novlangue, comme je le fais pour l'écriture inclusive. Il ne manquait plus que le georges orwell "novlangue" pour compléter le trableau des arguments de droitardé avec l'accusation de wokisme et la haine du beau . Chaque fois que j'ai cète conversation sur internet la même tripitique mais jamais de dévelopemement 🤷♂️. Si tu veus te plaindre à la modération bah 🤷♂️ Je répète car les nouveaus lecteurs n'ont pas forcément lu le précédent mais tu préfère me psiquologiser. Depuis plusieurs pages j'ai quand même mis plein de ressources écrites par des linguistes sur le sujet. il y a une heure, Bisounours a dit : Ouch, ça pique les yeux dès la première phrase. C'est voulu ou pas ? Dans le second cas, je comprends mieux Oui c'est fait exprès et normalement tu as compris mon message malgré les fautes il y a 54 minutes, Johnnieboy a dit : Je suis plutôt d'accord avec cela. Cependant, @Adrianapporte un élément intéressant en comparant le taux de dyslexiques en Espagne et en France. L'orthographe espagnole est tellement simple qu'il est quasiment impossible de faire des fautes et les Espagnols n'en font pas autant que les Français (sources: mon doigt mouillé). D'ailleurs, la faute que les Espagnols commettent le plus souvent (sources: doigt mouillé), c'est la confusion entre V et B, qui ont le même son (ce qui peut être considéré comme aberrant par certains et "beau" par d'autres). Dans mes souvenirs une vidéo de linguisticae ( un prescriptiviste oui j'ai que ça sous la main il y a 46 minutes, L'affreux a dit : La chaise était là, il l'a prise ▶️ qu'est ce qui est prise ? La chaise. C'est féminin donc on accorde, pas d'exception. Il a pris la chaise ▶️ qu'est-ce qui est pris ? La chaise. C'est féminin, on devrait accorder, mais elle vient après le participe passé donc l'accord est annulé. Oui c'est l'intuition qu'a eu je sais plus qui à la Renaissance pour justifier cète règle et qui vient de l'italien je crois. La modificatoin suggéré par des réformateurs enlève toutes les exceptions : pas d'accord avec le verbe avoir, et toujours accord avec le verbe être. Mais j'ai déjà vu des exemples de frases où le sens était changé 🤷♂️ Les arguments sont ici : http://www.lambert-lucas.com/wp-content/uploads/2020/12/OA_l_accord_du_participe_passe_repr.pdf La grande majorité des accords avec l'antécédent avoir ne se prononcent pas : "la fleur que j'ai jetée" "les lettres que j'ai écrites" Sur les accords de participe passé les fautes sont légions même chez les conaisseurs, surtout si l'accord est loin de son sujet : Citation […] malgré ses cheveux tout blancs et les traces d’usure dont la dureté des luttes que cette femme seule avait mené dans trois pays pour survivre, bien plus que l’âge lui-même, avait marqué ses traits, il y avait encore dans sa féminité un rayonnement chaleureux et gai qui pouvait faire rêver un homme. (R. Gary, La Promesse de l’aube, Gallimard, 1980, « Folio », 373, p. 185) ou la faute de Proust aussi. A l'oral j'entends les gens ne pas acordés régulièrement. 1
Adrian Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 il y a 29 minutes, Johnnieboy a dit : On dit toutes les régions et départements au lieu de tous les régions et départements 🤷♂️ et pourtant le premier sonne mieux que le second.
Bisounours Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 il y a 2 minutes, Adrian a dit : Oui c'est fait exprès et normalement tu as compris mon message malgré les fautes Une étude de l'uvniisreté de Crbiamgde a mtrnoé que l'on peut sans pmèolrbe lrie un tetxe dont les leettrs snot dans le désdrore pour peu que la peimèrre et la dnerirèe lrttee de cqhaue mot rtenset à la bnnoe plcae. Ccei monrte que le ceeravu ne lit pas teuots les lttrees mais prned le mot cmmoe un tuot. La pevrue : aeuvoz que vous n'aevz pas eu de mal à lire ce tetxe. 4
Jensen Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 15 minutes ago, Mathieu_D said: La règle de l'accord sur le dernier élément de la liste est plus ou moins acceptée. Ah bon? Si tu écris "j’ai acheté des poireaux, de l’ail et des aubergines fraiches", je comprends que seules les aubergines sont fraiches. 2
Daumantas Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 Il y a 1 heure, Johnnieboy a dit : Je suis plutôt d'accord avec cela. Cependant, @Adrianapporte un élément intéressant en comparant le taux de dyslexiques en Espagne et en France. L'orthographe espagnole est tellement simple qu'il est quasiment impossible de faire des fautes et les Espagnols n'en font pas autant que les Français (sources: mon doigt mouillé). D'ailleurs, la faute que les Espagnols commettent le plus souvent (sources: doigt mouillé), c'est la confusion entre V et B, qui ont le même son (ce qui peut être considéré comme aberrant par certains et "beau" par d'autres). Et les anglais avec leur orthographe encore plus absurde que le français nous dégomment allègrement au niveau des résultats PISA. 1
Daumantas Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 il y a 38 minutes, Adrian a dit : Il ne manquait plus que le georges orwell "novlangue" pour compléter le trableau des arguments de droitardé avec l'accusation de wokisme et la haine du beau . Chaque fois que j'ai cète conversation sur internet la même tripitique mais jamais de dévelopemement 🤷♂️. Si tu veus te plaindre à la modération bah 🤷♂️ Je répète car les nouveaus lecteurs n'ont pas forcément lu le précédent mais tu préfère me psiquologiser. Depuis plusieurs pages j'ai quand même mis plein de ressources écrites par des linguistes sur le sujet. Oui c'est fait exprès et normalement tu as compris mon message malgré les fautes Dans mes souvenirs une vidéo de linguisticae ( un prescriptiviste oui j'ai que ça sous la main Oui c'est l'intuition qu'a eu je sais plus qui à la Renaissance pour justifier cète règle et qui vient de l'italien je crois. La modificatoin suggéré par des réformateurs enlève toutes les exceptions : pas d'accord avec le verbe avoir, et toujours accord avec le verbe être. Mais j'ai déjà vu des exemples de frases où le sens était changé 🤷♂️ Les arguments sont ici : http://www.lambert-lucas.com/wp-content/uploads/2020/12/OA_l_accord_du_participe_passe_repr.pdf La grande majorité des accords avec l'antécédent avoir ne se prononcent pas : "la fleur que j'ai jetée" "les lettres que j'ai écrites" Sur les accords de participe passé les fautes sont légions même chez les conaisseurs, surtout si l'accord est loin de son sujet : ou la faute de Proust aussi. A l'oral j'entends les gens ne pas acordés régulièrement. Indépendamment du fond, applique les conventions communes c'est très désagréable à lire et puéril comme comportement. 2
Miss Liberty Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 L'orthographe française n'est pas absurde, elle est généralement étymologique. On reconnaît tout de suite les mots composés de racines grecques et ceux composés de racines latines. Avec les ph, th, mais aussi avec les h de début de mots qui peuvent trouver leur origine dans l'esprit en grec. Si vous transformez philosophie en filosofie, ou Hexa en exa vous supprimez la filiation avec le grec. Les accents circonflexes, même combat : ils ne sont pas là pour rien, initialement il y avait un s (ou une autre lettre, comme un e). Hôpital, hospitalier, même racine. Certaines langues s'en foutent, d'autres non. Personnellement je suis assez fière d'avoir une langue qui conserve l'origine d'un mot. Après c'est peut-être juste parce que j'ai des passions bizarres. 9
Mister_Bretzel Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 2 hours ago, Johnnieboy said: Ce qu’il faut changer dans la langue française, c’est la règle du masculin qui emporte. C’est extrêmement laid lorsque l’on fait une liste et que l’on qualifie cette liste. Exemple : j’ai acheté des poireaux, de l’ail et des aubergines frais. J'avoue utiliser la règle de majorité ou de proximité quand ça m'arrange et selon le sens du vent. A l'oral, la règle de proximité vient souvent intuitivement parce que le dernier nom est plus frais en mémoire. Plus besoin de retenir l'énumération entière. 1
Tramp Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 Certaines règles sont artificielles même si utiles : la grande majorité des français n’a jamais été suffisamment lettrée pour suivre ces règles et donc on peut légitimement douter du fait qu’elles soient correctes vu que non pratiquées en pratique. Elles sont utiles parce qu’elles se raccrochent à une étymologie ou autre. Les ultra-conservateurs tout comme les réformistes sont déconnectés de la façon dont la langue française fonctionne et des défis auxquels elle est confrontée. Les seconds posent plus problèmes parce qu’ils poussent à des changements qui ne sont pas des solutions au problème et vont sûrement empirer les choses. Notamment : il n’y a pas que les élèves qui pratiquent la langue française et donc la question ne doit pas être vue seulement de leur lorgnette. 2
Marlenus Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 1 hour ago, Jensen said: Ah bon? Si tu écris "j’ai acheté des poireaux, de l’ail et des aubergines fraiches", je comprends que seules les aubergines sont fraiches. Oui, maintenant je pense qu'aubergines frais, personne ne le dirais. Cela écorche quelque part. Cela serait plus "j’ai acheté des poireaux, de l’ail et des aubergines. Ils sont frais". 1
Mégille Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 A l'oral, le PP avec l'auxiliaire avoir est invariable, et l'accord des adjectifs qui qualifient plusieurs noms respecte la règle de proximité. Le reste ne sert qu'à donner des bullshit jobs du boulot aux relecteurs et correcteurs. il y a une heure, Miss Liberty a dit : L'orthographe française n'est pas absurde, elle est généralement étymologique. Pas tout à fait. Plutôt : elle est le fruit de plusieurs siècles de lutte acharnée entre le parti étymologiste et le parti phonologiste, aucun des deux n'obtenant jamais une victoire complète, ni n'ayant lui-même un programme tout à fait cohérent au cours du temps. A moins de n'avoir raté aucun épisode d'une série d'un demi-millénaire, le résultat paraîtra forcément un peu absurde. D'ailleurs, les mots aux racines grecques ou latines transparentes sont généralement le fruit de lubies archaïsantes du partie étymologiste. Le millénaire d'évolution précédant le français moderne avait rendu les racines antiques presque indiscernables. Il n'y a qu'à voir les mots pour lesquels on a vraiment été conservateur, comme "beaucoup" ou "oiseau", bonne chance pour en deviner l'étymologie... 2
Mister_Bretzel Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 16 hours ago, Miss Liberty said: L'orthographe française n'est pas absurde, elle est généralement étymologique. On reconnaît tout de suite les mots composés de racines grecques et ceux composés de racines latines. Avec les ph, th, mais aussi avec les h de début de mots qui peuvent trouver leur origine dans l'esprit en grec. Si vous transformez philosophie en filosofie, ou Hexa en exa vous supprimez la filiation avec le grec. Les accents circonflexes, même combat : ils ne sont pas là pour rien, initialement il y avait un s (ou une autre lettre, comme un e). Hôpital, hospitalier, même racine. Certaines langues s'en foutent, d'autres non. Personnellement je suis assez fière d'avoir une langue qui conserve l'origine d'un mot. Après c'est peut-être juste parce que j'ai des passions bizarres. Pour faire court je dirais qu'il y a deux utilités à la stabilité du langage. 1) celle que tu cites, le lien avec son histoire 2) l'accès simplifié au patrimoine culturel du pays sur plusieurs siècles Si on souhaite effacer cela, ça commence fortement à ressembler à de la table rase qui créerait en moi envers ceux qui s'y opposent (à la stabilité) un gros doutage de libéralisme 1
Lancelot Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 5 hours ago, Johnnieboy said: Je ne comprends pas pourquoi tu es si émotionnel lors de cette conversation. Dit celui qui se fait régulièrement ban parce qu'il est trop émotionnel sur certains sujets. 3 hours ago, Johnnieboy said: Cependant, @Adrianapporte un élément intéressant en comparant le taux de dyslexiques en Espagne et en France. C'est des conneries. On ne peut classer ainsi les langues en terme de complexité qu'en les regardant à travers une lorgnette ridiculement étroite. 2 hours ago, Adrian said: Il ne manquait plus que le georges orwell "novlangue" pour compléter le trableau des arguments de droitardé avec l'accusation de wokisme et la haine du beau . Si tu ne veux pas qu'on t'accuse de défendre la novlangue, faudrait arrêter de défendre la novlangue. Mais c'est impossible parce que tu t'es enfermé dans cette posture pseudo rebelle qui t'émoustille à peu de frais. 1
Rincevent Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 Il y a 6 heures, Adrian a dit : En vérité un linguiste dirait que le beau ou la simplification sont deux idéologies linguistiques qui ne peuvent pas légitimées scientifiquement. La science ne dit pas ce qui est beau, ce n'est pas son domaine ; mais nier la beauté au prétexte de la science, c'est simplement la légitimation de la barbarie et ça devrait se soigner durant les études (quelques gifles suffisent le plus souvent).
Adrian Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 il y a 6 minutes, Lancelot a dit : Si tu ne veux pas qu'on t'accuse de défendre la novlangue, faudrait arrêter de défendre la novlangue Un débat vieux de plusieurs siècles entre étymologiste et phonologiste (?) ce n'est pas de la novlangue... Faguet 1905 et encore avant. Et le sens des mots ne change pas, ni le nombre de mots, ni la syntaxe, aucun rapport avec le concept d'Orwell.
Rincevent Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 Il y a 5 heures, Tramp a dit : La langue évolue toute seule. 90% des gens ne comprennent pas l’accord avec le verbe avoir et personne n’en tient rigueur à personne (forcément : ils ne connaissent pas la règle). L’idiotie c’est de croire que les gens sont mauvais en orthographe à cause de ces règles. Déjà, si les gens sont si mauvais avec ces règles, c’est notamment parce que l’école s’en fiche. Les élèves n’ont pas un niveau catastrophique en orthographe à cause des règles byzantines de la langue française mais parce qu’ils connaissent pas les règles de base. Quand on critique la baisse de l’exigence en dictée et en orthographe aux examens ce n’est pas à cause de ces règles mais parce qu’on a des dictées niveau CP. La conséquence c’est que la réforme de l’orthographe n’est pas la solution au problème et sert de distraction. Le problème c’est pas que les élèves ne savent pas comment on accord avec le verbe avoir mais qu’ils ne savent pas quand on met er ou é. On essaie de faire croire que le problème ce n’est pas l’enseignement de la langue mais la langue qu’on enseigne. Ceci. C'est d'ailleurs une attitude typiquement socialiste que de considérer que le Plan ne peut que marcher, et de redéfinir son résultat désastreux comme désirable plutôt que d'avouer son échec. Il y a 4 heures, Silence a dit : C'est voulu, il se fait plaiz'. Trop se faire plaisir en public, ça s'appelle un attentat à la pudeur. Il y a 2 heures, Daumantas a dit : Indépendamment du fond, applique les conventions communes c'est très désagréable à lire et puéril comme comportement. Oui, la langue est faite pour être compris bien plus que pour s'exprimer (il existe un vaste panel de borborygmes pour ça) il y a 56 minutes, Mister_Bretzel a dit : Pour faire court je dirais qu'il y a deux utilités à la stabilité du langage. 1) celle que tu cites, le lien avec son histoire 2) l'accès simplifié au patrimoine culturel du pays sur plusieurs siècles Si on souhaite effacer cela, ça commence fortement à de la table rase qui créerait en moi envers ceux qui s'y opposent (à la stabilité) un gros doutage de libéralisme Exactement ma position. 2
Lancelot Posté 25 août 2024 Signaler Posté 25 août 2024 1 hour ago, Adrian said: Un débat vieux de plusieurs siècles entre étymologiste et phonologiste (?) ce n'est pas de la novlangue... Faguet 1905 et encore avant. Et le sens des mots ne change pas, ni le nombre de mots, ni la syntaxe, aucun rapport avec le concept d'Orwell. Tu sais les gens savaient déjà être cons il y a 100 ans. 1
Johnnieboy Posté 26 août 2024 Signaler Posté 26 août 2024 Il y a 14 heures, Lancelot a dit : Dit celui qui se fait régulièrement ban parce qu'il est trop émotionnel sur certains sujets. J'ai été ban deux fois en deux ans ; tu insultes Adrian pour un accent circonflexe. Cette conversation est très calme, il n'y a que toi qui montes dans les tours. Bon, et maintenant Rincevent qui vient préconiser des gifles, on ne sait pas trop pourquoi. On se demande bien qui sont les poseurs. 2
Lancelot Posté 26 août 2024 Signaler Posté 26 août 2024 7 hours ago, Johnnieboy said: J'ai été ban deux fois en deux ans My point exactly (et encore la modération dans son infinie sagesse fait preuve de modération). 7 hours ago, Johnnieboy said: tu insultes Adrian pour un accent circonflexe Les mots ont un sens. Mais sinon oui je pense que jouer l'ingénieur social avec le langage (comme si on n'avait pas vu le résultat de jouer l'ingénieur social avec tout le reste) ça mérite au minimum des quolibets, et de l'hostilité franche si c'est sérieux.
Jean_Karim Posté 26 août 2024 Signaler Posté 26 août 2024 il y a une heure, Lancelot a dit : My point exactly (et encore la modération dans son infinie sagesse fait preuve de modération). Les mots ont un sens. Mais sinon oui je pense que jouer l'ingénieur social avec le langage (comme si on n'avait pas vu le résultat de jouer l'ingénieur social avec tout le reste) ça mérite au minimum des quolibets, et de l'hostilité franche si c'est sérieux. Pourquoi faut il faire perdurer les réformes passées ? Pourquoi celles qui ont été faites par le passé sont mieux que les nouvelles ?
Lancelot Posté 26 août 2024 Signaler Posté 26 août 2024 Tu le saurais si tu lisais ce que j'écris au lieu de juste poser des petits étrons de troll. 2
Adrian Posté 13 novembre 2024 Signaler Posté 13 novembre 2024 Tribune : le dictionnaire de l’Académie française, une institution en crise derrière une façade fissurée Citation Le site des dictionnaires de l’Académie regroupe désormais les neuf éditions complètes et permet de consulter aisément leurs évolutions (les mots nouveaux de chaque édition, les modifications de sens et les nombreuses modifications de l’orthographe jusqu’à la septième édition, celle de 1878). Ce site a été réalisé en partie à partir des différents volumes du Dictionnaire informatisés par le laboratoire de linguistique l’Atilf (université de Lorraine, CNRS). Il est utile pour quiconque s’intéresse à l’histoire de la langue française, de son vocabulaire et de son orthographe. Nous saluons sans réserve ce travail informatique de grande utilité publique. Mais l’Académie n’a pas de quoi en être fière. Disons-le d’emblée : le travail actuel de l’Académie à ce dictionnaire n’a plus de sens, tant sur le plan économique que scientifique. Les académiciens n’ont pas les compétences techniques et scientifiques pour fabriquer des dictionnaires. On le sait, l’essentiel du travail est fait, à un rythme d’escargot, par des professeurs de français détachés par leur ministère. Tout repose sur des reprises du travail déjà accompli par d’autres équipes. Au cours du XXe siècle, l’Académie a perdu la main sur la lexicographie du français. [...] Elle se félicite aussi d’avoir intégré les rectifications orthographiques de 1990, enseignées depuis longtemps dans les écoles : il était temps, trente-quatre ans après. Comble du grotesque, elle se vante d’avoir pris en compte les formes féminines de noms de métier, grades et fonctions depuis 2019, après tous les autres dictionnaires, alors qu’elle n’avait cessé de dénigrer violemment ces usages entre 1984 et 2019 par d’innombrables mises au point et communiqués. Dans son dossier de presse l’Académie se déclare «opposée à toute détermination autoritaire de la langue» : comique involontaire ? Et elle distingue de manière quelque peu anachronique le français de France et la «francophonie» (sous-entendu hors de France), comme si la France ne faisait pas partie de la francophonie… Mis à part l’intérêt historique, quelle peut être l’utilité de cette neuvième édition ? Elle annonce un accroissement de 21 000 mots, essentiellement issus de vocabulaires spécialisés ou de la francophonie. Cet effort est louable, mais il est excessivement tardif et donc parfaitement inutile, car souvent fait par le biais d’encadrés renvoyant à des bases connues. Elle apporte également des étymologies. Mais ici aussi, le travail a déjà été fait depuis fort longtemps, dans le Trésor de la langue française informatisé (TLFi, en ligne) ou le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), qu’elle aurait dû citer, car elle s’en inspire. Qu’appelle-t-on «la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie française» ? Le site actualisé tant bien que mal ou les volumes péniblement publiés sur plus de trente ans par les éditions Fayard ? Excepté le dernier tome, qui vient de paraître, le texte n’y est pas équivalent. Le tome III, paru en 2011, définit le mot «mariage» comme l’union légitime d’un homme et d’une femme, et «ministre» comme un nom «masculin», tandis que la version numérique a été corrigée cette année. Ne parlons pas du tome I, qui date de 1992. Comment prétendre que cette collection puisse servir de référence pour qui que ce soit, à l’égal du dictionnaire de la Real Academia Española, ou de celui de l’Académie suédoise, mis à jour tous les cinq ans ? Ce dictionnaire ne peut simplement pas servir d’outil courant comme les dictionnaires des grandes maisons d’édition, Robert, Larousse, Hachette… qui sont actualisés chaque année. Il est déjà périmé, car des mots devenus courants n’y figurent pas : coronavirus, chocolatine, daron, féminicide, homophobie, keuf, smartphone… Et le mail n’y est qu’un petit marteau ou une promenade plantée d’arbres, sans aucun renvoi au mot courriel ajouté récemment en ligne ! Quand le mot nouveau dans les lettres A-R y figure, comme Ecu ou euro, c’est souvent avec un sens obsolète : monnaie «des pays de la Communauté économique européenne» pour le premier, monnaie «destinée à remplacer celle des pays de l’Union européenne» pour le second. En matière de dictionnaire gratuit, le Wiktionnaire, collaboratif, est sans commune mesure plus utile, tout comme le Dictionnaire des francophones – qui est un grand projet à financement public. Le Wiktionnaire contient plus de 400 000 entrées, le Grand Robert 75 000, contre les 53 000 de la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie. L’Académie française se vante du «soin apporté aux mots grammaticaux» : cette neuvième édition repose en fait sur des catégories surannées et des fonctions désuètes, ce qui en fait un outil à déconseiller aux enseignants comme aux élèves. Elle appelle adjectif les possessifs (mon) et les démonstratifs (ce), qui sont enseignés comme déterminant depuis les années 80, appelle «sujet réel» le complément de l’impersonnel – comme dans «il reste du beurre dans le frigo», et considère le conditionnel comme un mode (ce qui ne correspond pas aux programmes scolaires). [...] Richelieu avait commandé à l’Académie une grammaire. Celle qu’elle a publiée en 1932, la seule de son histoire, l’a couverte de ridicule. C’est aujourd’hui une tâche hors de sa portée, et bien remplie par ailleurs par les linguistes. Alors, quel avenir pour cette institution, à part devenir une amicale qui décerne des prix littéraires ? On le sait moins, mais jusqu’au XIXe siècle, l’Académie française s’était attachée à moderniser la graphie du français à chaque nouvelle édition de son dictionnaire. Ce besoin n’a pas disparu, bien au contraire. Ce dont le français, langue internationale enseignée à des centaines de millions d’enfants qui ne connaissent ni le latin ni le grec, a aujourd’hui le plus besoin, c’est une nouvelle vague de rationalisation de sa graphie. Pour l’Académie, s’atteler à cette tâche lui permettrait de maintenir un lien avec son passé. Nous proposons que cela soit fait au sein d’un «Collège des francophones» reconnu par toute la francophonie et réunissant différentes institutions. Sans quoi il est à craindre que cette neuvième édition n’apparaisse, pour l’Académie française, comme une façon piteuse de finir une carrière qui a jalonné une partie de l’histoire de la langue française notamment durant la fin de l’Ancien Régime.
Lancelot Posté 13 novembre 2024 Signaler Posté 13 novembre 2024 Oh une tribune sur libé, je vais m'empresser de partir du principe que c'est un ramassis de conneries. 2 2
Carl Barks Posté 14 novembre 2024 Signaler Posté 14 novembre 2024 Il y a 19 heures, Lancelot a dit : Oh une tribune sur libé, je vais m'empresser de partir du principe que c'est un ramassis de conneries. Dommage, il y a des points intéressants : - le fait que tout soit sous-traité à d'obscurs profs de français de manière opaque - la lenteur de réalisation, sans commune mesure avec les travaux des académies suédoise ou espagnole - les retournements de veste de l'Académie qui se vante maintenant, dans sa communication, d'avoir féminisé de nombreux noms. Après, on peut complètement se ficher de l'Académie Française et de son dictionnaire comme sujet, ce que je conçois très bien.
Lancelot Posté 14 novembre 2024 Signaler Posté 14 novembre 2024 La lenteur je préfère ça. Pour le reste so you're saying que l'institution se fait lentement noyauter et qu'elle a besoin de plus de moyens et de pouvoir pour se défendre ? Et bien sûr tout ça implique de croire que le pisse-copie n'est pas purement et simplement en train de mentir. C'est une confiance que je ne suis pas disposé à accorder à libé sur d'autres sujets.
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