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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Je reviens de 4 jours de retraite sexpo, où l'on mangeait vegan, bio, local et de saison. Donc beaucoup de choux, et de choux de Bruxelles. Pour en revenir à l'image donc : relatable.
  2. Il faudrait l'avertir que sa répétition de "du coup" est assez inélégante et que le Maroc n'est pas une colonie (parfois, c'est bien "en France" et non "en métropole" qu'il vaut mieux dire !).
  3. C'est intéressant, et ça explique peut-être la très étrange et improbable invention de la monogamie chez les grecs et les romains (la norme anthropologique étant la polygynie au moins occasionnelle) : "l'exposition" (l'abandon d'enfant, généralement de fille) était très pratiquée et avait engendrée un sex ratio extrêmement déséquilibrée, avec peut-être, au moins par période, trois fois plus de garçons que de filles. (à en croire cet article ci : https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2009-3-page-19.htm)
  4. Oui, tout à fait, mais justement, ils sont beaucoup plus proche des véritables nazis que des islamistes (qui d'ailleurs, dans les pays arabes, sont apparus en réaction au nationalisme arabe).
  5. Il me semble que ce n'était pas tant des islamistes que des nationalistes et des modernistes. Le groupe au pouvoir responsable de tout ça, c'est ceux là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeunes-Turcs
  6. J'ai rencontré une amatrice de bdsm qui est en "24 4" avec son mari/"maître" ("24h/24, 7j/7", concrètement, un contrat d'esclavage), mais qui trouve que l'islam est trop patriarcal. Il y a des gens chelou, quand même.
  7. Oui, mais à la fois, c'est le plus gros point faible du tout. Autant le marxisme structuraliste, le déconstructionisme libertaire et l'identitarisme tribal peuvent très bien se défendre tout seul, autant "l'intersection" de tout ça est très paradoxal. On part de l'oppression systémique comme cadre de pensée pour l'enrichir, on y ajoute, en guise de facteur d'oppression supplémentaire, plusieurs choses qui sont en fait le fruit de remise en cause de l'approche systématique et structurelle de l'oppression, et on tente d'utiliser ce qui sort au bout comme des identités/appartenances avec des essences intrinsèques... Bah. S'il s'agit d'un critère de sélection arbitraire entre des candidats quasi-équivalents (et je soupçonne que c'est le cas pour les managers), ça m'indiffère. Et sinon, si c'est un fardeau pour les organisations, tant mieux, ça précipite l'affaissement des gros machins au profit du marché, où même les woke sélectionnent leurs producteurs et commerçants sur des critères bien différents de ce qu'ils exigent des RH.
  8. J'ai l'impression que le collectivisme de la nébuleuse idéologique "woke" est paradoxal, puisque le groupe prend plusieurs formes différentes à la fois. -Le "systémisme" amène effectivement à s'identifier comme partie d'un groupe, défini par sa relation (dominant-dominé) avec un autre, et vise souvent explicitement à unir les dominés contre les dominants. C'est le "marxisme" de "néomarxisme post-moderne", encore qu'il est relativement faible, puisque l'économie devient une dimension parmi d'autre au sein de cette relation de domination, et qu'il est désormais rarement question "d'abolir" le groupe dominant (hors de certains cercles très très militants, souvent extérieur au wokement correct). -L'intersectionnalisme se présente comme un prolongement du systémisme, au service des supers-dominés, mais je pense plutôt qu'il fonctionne comme un anti-groupe, donnant à tout le monde l'impression d'avoir à se faire pardonner de ne pas être dans le bon groupe. -Le déconstructionnisme est un kamikaze idéologique, qui rend impossible à la fois l'individualisme et le collectivisme. -L'identitarisme est en effet collectiviste, puisqu'il définit l'identité par une appartenance de groupe, mais d'une façon tout à fait antagoniste à celle du "systémisme", puisque ce groupe est supposé avoir une essence intrinsèque, et pas seulement être défini par la relation à un autre (ce qui substitue au penchant révolutionnaire des revendications quasi-tribales). Remarque que tout ça n'est pas spécifique au "wokisme", mais est aussi partagé avec l'identitarisme de droite. (qui, derrière ses "deus vult", est en fait beaucoup plus païen que l'écologisme, puisque dépourvu de l'eschatologie judéo-chrétienne, de l'universalisme chrétien, et de la culpabilité chrétienne latine).
  9. Une définition qui comprend le terme "postmodernisme" ne peut pas être une très bonne définition... Au delà d'un vague air de famille (qu'elles partagent souvent d'autant plus avec des idées adverses), les différentes thèses "woke" sont réunies par le fait d'être défendue à peu près en même temps par les mêmes personnes, bien plus que par une cohérence globale. Et ces idées ayant chacune leurs propres mérites et leurs propres torts, je pense qu'il vaut mieux les discuter séparément, et que les mettre dans le même panier ne peut qu'appauvrir le débat. Il faut au moins distinguer : 1- l'approche structuraliste/systémique des discriminations, devenant donc toujours des oppressions qui ne se comprennent que de façon holiste, au contraire de l'approche libérale et individualiste. C'est une approche qui est partagée avec les vieux gauchistes -nos ennemis historiques- , que certains se retrouvent à apprécier sous prétexte qu'ils ne sont pas woke, alors qu'ils en partagent le pire vice... 2- l'intersectionnalité, qui se contente d'ajouter quelques facteurs au point précédent. 3- la déconstruction, qui est souvent prise comme équivalente de l'intersectionnalité, mais qui n'en partage que la relative complexité, puisqu'elle revient en fait à saper le fondement de l'approche structuraliste, en refusant le jeu d'oppositions binaires sur lequel elle repose toujours. 4- l'identitarisme, la revendication de "l'identité" (en fait, d'une essence définie par l'appartenance à un groupe, ou à l'intersection de plusieurs groupes) comme donnant des droits, point partagé avec nos pires adversaires de l'autre bord, et qui est encore plus en contradiction avec la déconstruction que tout ce qui précède. La mauvaise identification de ces points amène souvent à sauter vers un mal encore pire que celui qu'on fuit... demander aux RH de GM d'embaucher plus de femmes noires chez les managers pour faire plaisir à Crenshaw, et autoriser les gens à emmerder l'administration en faisant n'importe quoi avec la case "sexe" de leur état civil pour faire plaisir à Butler, me semble beaucoup moins liberharam que d'aller s'accoquiner avec les vieilles féministes différentialistes qui demandent des droits spéciaux pour les femmes, ou avec les anciennes de la deuxième vague qui sont farouchement anti-pornographie, anti-prostitution, anti-religion à la fois, etc. L'écologisme n'est pas plus concurrent du féminisme intersectionnel que ne l'est l'anti-racisme (qui ont tous les deux aussi un paquet d'incompatibilité, d'où l'aporie du cas "Dolezal"). Si on laisse de coté les idées pour regarder la structure sociale du mouvement, il s'agit en fait de trois éléments interdépendants : c'est l'anti-racisme qui fait office de principale base militante (d'où le fait que la plupart des éléments de langage venant de la base en soient issus : "woke", "politiquement correct", "privilège", etc), le féminisme intersectionnel qui sert d'avant-garde révolutionnaire et d'appareil de justification intellectuelle, et l'écologisme qui fourni l'appui institutionnel, notamment en prêtant ses partis politiques comme émissaires. Et derrière son néopaganisme souvent affiché, l'écologisme repose en fait sur un sentiment de culpabilité inné, du à la simple appartenance au genre humain, qui n'est rien d'autre que le péché originel d'Augustin sous stéroïde. Ce sentiment de culpabilité (que l'on conjure en le transformant en une colère sacré contre celui qui prétend pouvoir le refuser) est d'ailleurs sans doute la seule chose qui relie à peu près la totalité du "wokisme". Même l'intersectionalité a en fait beaucoup moins pour effet de créer de super-victime que de rendre tout le monde oppresseur de quelqu'un d'autre (ce qui est vécu avec une grande intensité dans le milieu, où tout le monde doit régulièrement se confesser de jouir de plusieurs privilèges). Celui qui entre le moins là dedans d'ailleurs est sans doute plutôt l'antiracisme. Il me semble que j'entends beaucoup moins souvent de militant anti-raciste noir s'excuser d'être des hommes que je n'entends de féministes intersectionnelles s'excuser d'être blanches.
  10. Qu'est-ce que ça changerait si on remplaçait la tva par un impôt sur le revenu des concernés ?
  11. Idem. Je suis même tombé sur des occultistes post-modernes qui lui vouent littéralement un culte. Et sur des complotistes qui affirment, tantôt avec effroi, tantôt avec enthousiasme, qu'elle est un clone sataniste. Je n'ai pas la moindre idée du genre de musique qu'elle produit.
  12. Je me sens appelé. Quelque chose en moi a subitement envie d'arrêter (ou au moins de mettre sur pause) les reverse gangbangs comme activité sportive, et de plutôt faire une thèse en métaphysique. J'ai peur.
  13. Ca leur fait encore 4 jours de travail en trop.
  14. Exactement le même effet pour moi avec le clip de "After Destruction" du groupe "Descartes a Kant". (Je reconnais que ma hype initiale a aussi été un peu due au nom du groupe)
  15. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    De ce que je comprends de la politique africaine de Macron, on est actuellement en train de s'en retirer. Et c'est plutôt une bonne chose. Le problème est que, sans doute par effet Tocqueville, ça exacerbe le ressentiment contre nous, et que d'autres parasites, potentiellement pires que nous (russes, chinois...) semblent prêts à occuper la niche écologique qu'on laisse vacante.
  16. Tout à fait. Même s'il retournait sa veste maintenant, ou que pour une raison quelconque rien de fonctionnait (deux hypothèses contre lesquelles je suis prêt à parier), son élection resterait une excellente chose. Il y a maintenant un pays entier de 46M habitants où *tout le monde* va connaître les mots "libertariens" et "anarcho-capitalistes", et beaucoup en entendre parler pour les années, et sûrement les décennies, avenir. Et qu'il soit médiatique internationalement rend la nouvelle encore meilleure.
  17. Mégille

    Shower thoughts

    Espèce de postmoderniste décadent, va !
  18. Mégille

    Shower thoughts

    Oui, c'est dans la Rhétorique d'Aristote. Mais il place l'ethos (qui correspond à l'identité dans ta liste) au dessus (comme plus légitime) du pathos.
  19. Oui, et phonétiquement, ça se prononce :
  20. Merci pour les réponses. Autre question, pour ceux qui regardent de plus près que moi la vie politique argentine et son fonctionnement : que se passe-t-il exactement avec la loi omnibus ? Est-elle déjà décrétée et appliquée, mais en train de subir un contrôle a posteriori par le parlement ? (comme j'en ai l'impression) S'agit-il d'un simple contrôle de constitutionnalité, ou bien d'une véritable -et assumée- délibération politique ? Drôle de système.
  21. Mon hypothèse faiblement informée est donc la bonne ? Oh, j'ai toujours eu du mal à comprendre comment marchait l'inflation pour eux, alors bon... Mais si la thérapie de choc est déjà là, pourquoi les illuminati en remettraient ils une couche ? Et si tout le monde est d'accord pour dire que l'inflation sous Milei est un mal nécessaire, alors, pourquoi les journaleux français la montrent-ils du doigt comme le signe d'un échec ? (est-ce que je commets encore l'erreur de prêter un minimum de bonne foi et de compétence aux journalistes ?)
  22. Question idiote : pourquoi y a-t-il cette grosse inflation en Argentine exactement ? J'imagine que la réponse est quelque chose comme : les gouvernements précédents ont créés trop de monnaie, mais ont bricolés des digues (taux de change forcés et contrôle des prix ?) pour artificiellement empêcher les prix de monter, malgré d'autres conséquences négatives (j'imagine, des pénuries, et une incapacité d'importer ?), et que Milei a simplement fait sauter ces digues. Mais je ne connais pas le détail de tout ça. Est-ce bien ça ? Quelles seraient l'interprétation des antilibéraux, par exemple des keynésiens, de l'inflation argentine actuelle ?
  23. Oui, elle est très bien. Dans le même genre, "religion for breakfast" est pas mal du tout aussi (au point que je confonds souvent les deux, et que je ne sais souvent pas sur laquelle chercher quand je veux retrouver une vidéo). Et parfois (contrairement à ce qu'on pourrait croire) "esoterica" aussi. Non, ça commence bien avant lui. Sa principale originalité est même, plutôt, d'avoir re-philosophisé Platon (ça, plus une démarche beaucoup plus introspective). Les platoniciens "dogmatiques", qui reviennent en force après la destruction de l'Académie en -86, ont tous une pensée très mystico-religieuse (Philon, Plutarque, Apulée, les oracles chaldaïques et autres hermetica...). Les thèses les plus centrales des platoniciens de l'époque impériale, loin d'être la théorie des idées ou le programme politique de la République, étaient surtout l'immortalité de l'âme, allant de pair avec un plus grand souci pour celle-ci que pour le corps, et l'existence d'un Dieu créateur du monde, extérieur au monde (le moment à partir duquel ça se transforme en la théorie émanationiste qu'on voit chez Plotin n'est pas très clair pour moi, j'ai l'impression que le vocabulaire de la création a souvent été utilisé allégoriquement pour parler d'émanation, mais je me trompe peut-être). A partir de là, la greffe du judéo-christianisme a été assez facile, malgré quelques bizarreries qui ont dû être abandonnées (réincarnation, pré-existence de la matière à la création du monde, âme du monde, dieux auxiliaires, astro-théologie et démons bienveillants, etc). Mais réciproquement, ça a aussi impliqué des gros changements à ce qui étaient probablement les croyances initiales des premiers chrétiens (passage à une conception beaucoup plus abstraite et moins personnelle de Dieu, au moins pour les théologiens ; eschatologie individuelle et spirituelle plutôt que collective et corporelle, etc). Plotin et le néoplatonisme est un cousin, plutôt qu'un ancêtre, du platonisme chrétien. L'influence directe du néoplatonisme sur le christianisme a bien eu lieu, mais au compte goutte, via Augustin, le ps-Denys l'aréopagite, et plus tard indirectement via le "péripatétisme" arabe. Même le trinitarisme chrétien trouve sa source dans un platonisme (païen) antérieur à Plotin : les hermetica avec la trinité Dieu-Monde-Homme (souvent explicitement reprise par les pères chrétiens et interprété par eux comme préfigurant leur doctrine), les oracles chaldaïques avec la trinité "Intellect Paternel" -Puissance/Hécate- "Intellect fils, ou créateur", idem probablement chez Numénius et chez Ammonius, une génération avant les premiers chrétiens à peu près trinitariens, Origène et Tertullien. Je pense qu'il en avait une. Ou au moins, qu'il était plutôt neutre à son sujet. Je suis à peu près sûr que son maître Ammonius est le même que celui d'Origène le chrétien (même si je veux bien croire que l'Origène dont parle Porphyre n'est pas celui qu'on connait). Et puisque aussi bien les chrétiens que les païens revendiquent l'avoir eu parmi eux, je le vois comme un mystique neutre, un peu comme Kabir à la fois musulman et hindou, et j'ai l'impression que Plotin, même s'il penche clairement du coté païen, conserve un peu cette attitude. Porphyre, par contre, est clairement l'idéologue officiel de la restauration de l'empire et de l'hellénisme par Dioclétien, et donc, entre autre, de la dernière grosse persécution des chrétiens. Amen
  24. Il y a plusieurs effets qui s'additionnent : - Les hommes surestiment et/ou les femmes sous-estiment leur nombre de partenaires/de rapports sexuels - Les hommes homosexuels ont plus de rapports et plus de partenaires que les femmes homosexuelles - Une minorité de femmes a beaucoup plus de rapports et de partenaires que le reste de la population, et elles sont suffisamment peu nombreuse pour ne pas être dans les échantillons des statistiques sur le nombre de partenaires. Les prostituées, notamment. A propos de la baisse générale du taux de q, je me demande quels en sont les facteurs les plus déterminants. En tout cas, c'est intéressant de constater que ça va de pair avec (il me semble) une augmentation du nombre moyen de partenaires, et, j'en ai l'impression, une plus grande présence du sexe dans les images et les discours quotidiens.
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