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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Un autre effet de bord du macronisme : la notion de libéralisme est tellement associée à la politique de l'exécutif, quelque soit son contenu, qu'en réaction, toutes les plateformes politiques concurrentes ont choisi de sacrifier le peu de libéralisme qui leur restait pour éviter d'être confondues avec les hommes d'un président assez universellement hai (on peut parler de sa réélection, qui, est plus une somme de rejets que la traduction d'un engouement populaire). D'un point de vue libertarien, osef certes, d'un point de vue libéral classique (et même libéral tout court), c'est catastrophique : les débouchés politiques du message libéral sont encore plus étroits que d'hab. S'il n'y a pas de débouchés pour rendre applicables les idées libérales, alors il y a désincitation à s'engager et à produire des idées un peu originales en amont). La mode est désormais à la planification, à la taxation des superprofits et à la sobriété pilotée par nos énarques.
  2. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle un succès Ce qui est nouveau, c'est que la nette séparation entre droitisme/sarkozysme a été suffisamment solide pour s'en distinguer. Le macronisme a disloqué la communauté morale lib de l'intérieur parce que par intérêt et par stratégie, certains mercenaires ont cru pouvoir souffler à l'oreille du Prince. Résultat, c'est finalement le Prince qui a remodelé un certain libéralisme de cour à son image, c'est à dire en adoubant une sorte de rocardisme conservateur taillé pour protéger idéologiquement l'économie de rentes national.
  3. Le macronisme pour les libéraux, c'est avant tout une tentation bien française visant à se désolidariser complètement de la droite avec laquelle on les confond ordinairement. Certains ont imaginé en Macron un radeau de la méduse leur permettant de quitter définitivement les rivages du centre-droit pour le centre-gauche. Résultat : dilution du message et intégration à un bloc autoritaire d'un nouveau genre, socialement à droite et culturellement à gauche technocratique.
  4. Je me disais que Steven Pinker méritait sans doute une fiche wikibéral.
  5. J'ai peur d'apprécier chez Lovecraft ce que j'apprécie chez Houellebecq ou Tom Wolfe : retrouver des essais sociologiques maquillés en littérature.

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    2. Paperasse

      Paperasse

      D'accord, merci !

    3. Paperasse

      Paperasse

      C'est marrant parce que Charles Baudelaire (cf. anardedroite) et Serge Gainsbourg (cf. Regards) ont aussi été qualifiés d'anar de droite, et tous les trois ont quand même un maniérisme assez similaire. Et ça s'étale sur 3 siècles successifs

    4. Rincevent

      Rincevent

      D'ailleurs Houellebecq avait consacré un de ses tout premiers livres à Lovecraft, avant d'être connu.

  6. Comme quoi, le macronisme a été bien pire que le sarkozysme pour les libéraux. Il l'a corrompu de l'intérieur.
  7. Je pense vraiment que c'est bien mieux, bcp plus rigoureux que Harari. Pour te donner un ordre d'idée (et en gros), Harari fait grincer des dents tous les spécialistes qui travaillent sur les sujets qu'il aborde (science, paléoantropo etc) alors que Ridley est connu et cité par des vrais spécialistes des champs qu'il explore (économie et histoire des sciences notamment). D'ailleurs il suffit de lire 20 pages de l'un comme de l'autre pour distinguer le bullshiter du bon vulgarisateur. J'ai été particulièrement impressionné par The Rational Optimist, The red queen et The Origins of virtue. Mais certains autres sont top aussi (celui sur l'évolution de tout ou encore l'innovation).
  8. Ah oui, Matt Ridley, un esprit vraiment brillantissime. A mettre entre toutes les mains. Et un seul de ses livres (sur le génome) a été traduit en français, il y a de cela fort longtemps : https://www.amazon.fr/Génome-Autobiographie-lespèce-vingt-trois-chapitres/dp/2221093534
  9. Cette histoire ressemble fort à une autre racontée par Philippe Muray dans Après l'Histoire il me semble, à propos d'une interprétation 'queer' de Don Quichotte. Comme du temps de l'Union soviétique, le passé ne trouvait grâce aux yeux caciques du parti que parce qu'il se faisait la chambre d'écho de l'idéologie du présent. Comme il fallait réinterpréter l'intégralité de la littérature hier en la passant à la moulinette du marxisme, il faut aujourd'hui lui coller les interprétations les plus exotiques LGBT/identitaires pour les rendre acceptables aux nouveaux censeurs et autres commissaires politiques. Dans le même esprit, on 'diversifie' le seigneur des anneaux ou les pièces de Shakespeare, histoire de coller à l'époque et d'inciter les nouvelles générations de sortir de leur torpeur lymphatique pour s'intéresser à autre chose que leur Ipods.
  10. Le bonapartisme est un trait droitier relativement constant dans l'histoire de France, du césarisme au gaullisme en passant par les figures autoritaires genre Doriot...
  11. Et pas une ligne sur la Logique de Hegel, ce pays est foutu.
  12. F. mas

    Arcachon on fire

    oui j'en parlais un peu ce matin https://www.contrepoints.org/2022/07/20/435482-incendies-en-gironde-la-defiance-envers-les-proprietaires-en-proces
  13. Encore un coup du complot breton. Je suis sûr que c'est un mec de l'udb qui contrefait l'accent godon.
  14. Sans doute le plus vieux d'Europe, mais pas du monde : https://fr.wikipedia.org/wiki/Göbekli_Tepe
  15. Sur le lancé de nain, quelques rappels du contexte, qui, j'en suis sûr, mettront la larme à l'oeil à tous les juristes du forum (en particulier les publicistes, même si tout le monde sait que leur coeur est sec comme la pierre) : https://www.legifrance.gouv.fr/ceta/id/CETATEXT000007877723/ https://actu.dalloz-etudiant.fr/fileadmin/actualites/pdfs/09.2017/RFDA_1995._1204.pdf
  16. J'en parlerai à Claire Libercourt, même si personnellement ça ne me choque pas.
  17. J'ai commencé le livre de Conesa, car le sujet me semble essentiel en démocratie : il faut convaincre pour entrer l'opinion pour entrer en guerre en démocratie, et la propagande pour y arriver repose sur des techniques et des influenceurs. J'avais lu il y a quelques temps le livre de David Colon sur le sujet, qui est très classique mais intéressant. J'ai fait une pause dans le Conesa, parce qu'au bout de 20 pages, j'ai relevé au moins 5 erreurs ou approximations agaçantes. J'en avais lu un compte rendu plutôt positif dans les colonnes du Monde Diplomatique. Il y a toutefois une limite évidente qui ressort du propos de Conesa, que j'ai écouté lors d'un entretien sur youtube, c'est d'éviter de parler groupes d'intérêts qui poussent tel ou tel 'expert' ou 'intellectuel' à prendre la parole pour telle ou telle cause, qui me semble peser plus qu'il ne le suggère. Toujours en rapport avec le contexte actuel, je suis en train de me mettre à niveau : j'ai lu l'ouvrage classique Histoire de la Russie des origines à 1984 de Nicholas Riasanovsky (excellent, ça se lit comme un roman) et suis dans "La Russie face à l'Europe" de Marie-Pierre Rey (moins détaillée, plus scolaire). En parallèle, je lis "La politique internationale de la Chine" de Jean-Pierre Cabestan (un livre de scpo universitaire sur le sujet, très complet). En matière de libertés publiques, j'ai lu "La démocratie en Etat d'urgence. Quand l'exception devient permanente", de Stéphanie Hennette Vauchez, qui montre que la succession des Etats d'urgence et leur intégration dans le droit commun détériore l'Etat de droit de l'intérieur. J'ai lu aussi "La peur a-t-elle tué nos libertés?" sur le même sujet. Ce sont deux sujets qui intéresseront en particulier les juristes. J'ai également commencé un livre intitulé l'économie parasitaire, de Beat Burgenmeier, qui suit un peu mon programme de lecture sur le capitalisme managérial (qu'on peut opposer au capitalisme d'entrepreneurs ou d'innovation). C'est une réflexion sur l'économie de rentes et sur ses développements parasitaires, mais pas seulement la bureaucratie. Comme ce n'est pas spécialement un libéral, mais qu'il est sérieux sur le plan économique, j'espère être un peu challengé. Dans toutes ces lectures, j'avance plus ou moins rapidement.
  18. Thierry Afschrift devient Typhanie Afschrift.
  19. C'est que tu ne lis et relis pas assez Thomas Kuhn, comme tout francais ordinaire. Stevident.
  20. On est bien en France : les yeux rivés sur les dispositifs anti-hooligans qui n'ont plus de sens depuis le début des années 90.
  21. Je crains qu'il n'y ait pas grand monde qui comprenne comment fonctionne le système des retraites, et les jeunes plus ou moins actifs ne comprennent pas qu'ils sont en train de se faire plumer. Ce que je vois, c'est bcp de ressentiment anti-riches et anti-entreprises en cette période particulièrement difficile pour dégoter un premier stage ou un premier job, le tout sur fond de motivation générale proche de zéro.
  22. L'émission est plutôt bien faite et intéressante. J'ai eu l'occasion de parler à plusieurs reprises de la new right dernièrement. Sinon, sur la John Birch Society, c'est un épisode fondateur du mouvement conservateur US, qui à l'époque cherche à se notabiliser, en se débarrassant des éléments jugés tarés, cas la JBS... et les libertariens (NB : Mises faisait partie du comité éditorial de la revue de la JBS, j'en ai déjà parlé il me semble). L'éclairage est moins flatteur que ce que peut nous raconter un Sébastien Caré sur la naissance du mouvement libertarien US.
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