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Explosions à Londres


Libertarien

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Je suis assez étonné et craintif quant aux méthodes de la police britannique. Qu'il faille tout faire contre les terroristes, je ne dis pas le contraire, mais abattre le premier venu parce qu'il a une vague ressemblance avec tel ou tel terroriste potentiel, cela vire au n'importe quoi. Si la police devient aussi dangeureuse que les terroristes en question, je ne saisis pas le bien fondé de la manoeuvre.

L'exercice est difficile et la critique aisée surtout lorsque l'on est confortablement assis devant son clavier et que l'on n'aura jamais à se trouver dans ce genre de situation. On peut gloser à l'infini sur le professionalisme des policiers avec plus ou moins de justesse et de raison, mais tant que l'on ne s'est pas trouvé dans une de ces situations extrêmement stressante (vague d'attentats + un possible nouveau sur l'instant) ou on doit faire le choix en quelques secondes entre la vie de plusieurs dizaines de personnes et une possible erreur, on ne sait pas de quoi on parle.

Si vous vous imaginez qu'une police privée pourrait faire mieux, libre à vous, mais un homme restera toujours un homme, tout surentraîné qu'il soit, à l'instant de la décision il sera toujours seul, face à lui, au poids de la responsabilité de vies humaines et devra toujours faire la balance, en quelques secondes.

A vos plumes messieurs les surhommes, continuez le dépeçage.

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L'exercice est difficile et la critique aisée surtout lorsque l'on est confortablement assis devant son clavier et que l'on n'aura jamais à se trouver dans ce genre de situation. On peut gloser à l'infini sur le professionalisme des policiers avec plus ou moins de justesse et de raison, mais tant que l'on ne s'est pas trouvé dans une de ces situations extrêmement stressante (vague d'attentats + un possible nouveau sur l'instant) ou on doit faire le choix en quelques secondes entre la vie de plusieurs dizaines de personnes et une possible erreur, on ne sait pas de quoi on parle.

Si vous vous imaginez qu'une police privée pourrait faire mieux, libre à vous, mais un homme restera toujours un homme, tout surentraîné qu'il soit, à l'instant de la décision il sera toujours seul, face à lui, au poids de la responsabilité de vies humaines et devra toujours faire la balance, en quelques secondes.

A vos plumes messieurs les surhommes, continuez le dépeçage.

Ce ou ces policiers ont commis une erreur, une faute professionnelle grave. Selon moi cela mérite de lourdes sanctions, y compris pour les supérieurs qui envoient leurs hommes en ville avec des consignes 'shoot-to-kill in case of suspicion' dans un climat qui est déjà assez tendu comme cela.

Je te signale quand même qu'à trente, ils ne sont pas parvenus à arrêter le type dans un endroit un peu moins fréquenté, et qu'après, on 'répare' l'erreur en lui mettant 5 balles dans la tête.

Personne n'a dit qu'une police privée ferait nécessairement mieux ou ne ferait pas d'erreurs. Putain mais arrêtez de caricaturer "l'utopie anarcap".

On parle de responsabilité ici. Les supérieurs disent dans l'heure qu'ils ne changent pas de stratégie donc il n'y aura aucune sanction.

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Les déclarations des officiels à Londres sont gerbantes.

"We take full responsibility for his, but you have to take into account the context in which it happened."

(à peu près ça).

L'homme vit constamment dans une double illusion: la mémoire (des torts passés) et la possibilité de réparer les erreurs commises. En réalité, c'est exactement l'inverse qui se produira: personne ne réparera les erreurs et tous les torts commis seront oubliés.

Milan Kundera

(à peu près ça)

J'ai vu à la télé la déclaration du responsable de la police londonnienne qui exprimait ses regrets : c'était concis, opportun et parfaitement honorable à mon gré. Je ne te souhaite pas de te retrouver à sa place si tes collaborateurs sous ta responsabilité commettent un homicide involontaire avec circonstances atténuantes. Que ferais-tu, alors ? Tu citerais cette sotte maxime de Kundera , au pessimisme "postmoderne" très bon teint, en témoignage d'excuse pour la famille de la victime et les millions de justiciables désemparés dont le sort relève aussi de ta responsabilité ? Sérieusement ? (décidément, ma prose reste toujours aussi grasse ;-) ).

Kundera vit dans l'illusion, vaniteuse et chimérique, qu'une simple maxime de 20 mots peut dissoudre la morale distributive : exiger la réparation d'un tort, et respecter cette exigence comme le policier britannique l'a montré, est la seule possibilité de pardonner au geste involontairement homicide. Croyant ou pas, aucune maxime postmoderne ne t'exonérera de ta responsabilité individuelle à l'égard des victimes de tes actes, fussent-elles décédées. Préfères-tu les régimes qui liquident les innocents en secret, ou ceux qui dont les responsables font amende honorable au public et aux victimes lorsqu'une bavure a été commise ? J'espère pour la postérité de l'oeuvre de Kundera qu'une telle ânerie sera vite oubliée. Il est facile aux vivants de parler au nom des morts, et il l'est plus encore de prétendre parler au nom de l'humanité toute entière : la controverse sera difficile à trouver.

J'arrête le mode Flame :icon_up: , et te souhaite une bonne journée. :doigt:

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J'ai vu à la télé la déclaration du responsable de la police londonnienne qui exprimait ses regrets : c'était concis, opportun et parfaitement honorable à mon gré. Je ne te souhaite pas de te retrouver à sa place si tes collaborateurs sous ta responsabilité commettent un homicide involontaire avec circonstances atténuantes. Que ferais-tu, alors ? Tu citerais cette sotte maxime de Kundera , au pessimisme "postmoderne" très bon teint, en témoignage d'excuse pour la famille de la victime et les millions de justiciables désemparés dont le sort relève aussi de ta responsabilité ? Sérieusement ? (décidément, ma prose reste toujours aussi grasse ;-) ).

Kundera vit dans l'illusion, vaniteuse et chimérique, qu'une simple maxime de 20 mots peut dissoudre la morale distributive : exiger la réparation d'un tort, et respecter cette exigence comme le policier britannique l'a montré, est la seule possibilité de pardonner au geste involontairement homicide. Croyant ou pas, aucune maxime postmoderne ne t'exonérera de ta responsabilité individuelle à l'égard des victimes de tes actes, fussent-elles décédées. Préfères-tu les régimes qui liquident les innocents en secret, ou ceux qui dont les responsables font amende honorable au public et aux victimes lorsqu'une bavure a été commise ? J'espère pour la postérité de l'oeuvre de Kundera qu'une telle ânerie sera vite oubliée. Il est facile aux vivants de parler au nom des morts, et il l'est plus encore de prétendre parler au nom de l'humanité toute entière : la controverse sera difficile à trouver.

J'arrête le mode Flame  :icon_up: , et te souhaite une bonne journée.  :doigt:

Tu parles plusieurs fois de responsabilité. Ce que j'essaie précisemment de dire c'est que, malgré ce que qui se dit à la télé et malgré ce que tu me dis, tout le monde est en train précisement de s'exonérer de responsabilité dans cette histoire. Personne ne sera sanctionné. Ni ceux sur le terrain, ni ceux qui ont la responsabilité des consignes et de la supervision. Les plus coupables semblent être les terroristes et ce mec en situation illégale qui vriament n'aurait pas dû s'enfuir.

Bon je ne me lance pas dans une discussion sur Kundera, on aime ou on aime pas et ce passage de ces écrits m'est revenu en mémoire à cette occasion. Justement parce qu'il dénonce ce discours et cette illusion "we take responsibility" alors que ce qui se passe réellement est exactement l'inverse.

J'ai aussi de la compassion pour le policier, crois-moi, qui devra assumer moralement son geste. Mais cela n'empêche qu'il doive en assumer la responsabilité devant la justice selon moi.

Enfin, une enquête a commencé, donc on verra.

Préfères-tu les régimes qui liquident les innocents en secret, ou ceux qui dont les responsables font amende honorable au public et aux victimes lorsqu'une bavure a été commise ?

Que préfères-tu?

Merci.. Bonne journée aussi.

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Tu parles plusieurs fois de responsabilité. Ce que j'essaie précisemment de dire c'est que, malgré ce que qui se dit à la télé et malgré ce que tu me dis, tout le monde est en train précisement de s'exonérer de responsabilité dans cette histoire. Personne ne sera sanctionné . Ni ceux sur le terrain, ni ceux qui ont la responsabilité des consignes et de la supervision. Les plus coupables semblent être les terroristes et ce mec en situation illégale qui vriament n'aurait pas dû s'enfuir.

Le responsable de la police Londonienne, Sir Ian Blair, a parfaitement assumé ses responsabilité : des policiers sous ses ordres ont commis une erreur de bonne foi, il s'excuse donc de cette grave erreur auprès du public et des proches de la victime. Que son homonyme le limoge en ce moment n'améliorera strictement rien à la découverte des coupables et à la sécurisation des transports en commun; au contraire, cela perturbera la direction opérationnelle de la police au profit des coupables présumés et au détriment des victimes dont le sort exige réparation immédiate avant même de se soucier de la bavure. Pour celle-là, les coupables présumés sont identifiés, ce n'est pas à toi ni à moi de prétendre qu'ils ne seront

pas par la suite sanctionnés : nous l'ignorons, mais les déontologues policiers existent, et ils font précisément leur boulot en ce moment même, annonce la presse. Je leur fais plus confiance qu'à mon ignorance.

J'ignorai que la victime brésilienne s'était sauvée par peur du contrôle policier : c'est vraiment tragique, mais il était en tort légalement. Remarque que les soldats qui patrouillent ici dans les gares françaises me font peur aussi : comment réagirais-je s'ils me criaient à 20m de m'arrêter mains en l'air ? La panique est une réaction humaine, et le self control des policiers britanniques s'y est vraisemblablement heurté de plein fouet, hélas.

Bon je ne me lance pas dans une discussion sur Kundera, on aime ou on aime pas et  ce passage de ces écrits m'est revenu en mémoire à cette occasion. Justement parce qu'il dénonce ce discours et cette illusion "we take responsibility" alors que ce qui se passe réellement est exactement l'inverse.

Justement, j'aime bien ce que j'ai lu de Kundera mais, prétendant dénoncer une "illusion", il se fonde sur son irresponsabilité d'auteur pour y susbstituer une incantation fumeuse au futur de l'indicatif. La prescription morale de la réparation des torts, et de l'expression de ces mêmes torts, la responsabilité morale du sujet de droit si tu veux, est une fiction légale mais par quel autre principe de droit la remplacerait-on ? Tout acte conscient entraîne la responsabilité de son auteur, c'est ainsi : sinon, pas de justice distributive, et quel arbitraire à la place ?

Je suis navré de mon manque de flegmatisme, mais la déclaration de Kundera me semble pernicieuse et précisément parce qu'elle prétend "déresponsabiliser" alors que le Police Chief a pleinement assumé ses responsabilités en l'occurrence.

J'ai aussi de la compassion pour le policier, crois-moi, qui devra assumer moralement son geste. Mais cela n'empêche qu'il doive en assumer la responsabilité devant la justice selon moi.

Ta moralité n'est pas en cause, je ne doute pas un seul instant de ta probité. Moi non plus, je n'aimerais pas être à la place des policiers qui ont exécuté cet homme. J'espère qu'ils feront l'objet de la sanction disciplinaire que la gravité de leurs actes suppose, mais je ne peux m'ériger en juge de leurs actes à la place de leur patron, lorsque celui-ci assume la responsabilité de cette erreur.

Sur le faux dilemme, je souhaitais attirer ton attention sur l'écart qu'il existe entre une société sans responsabilité, fondée sur le principe de l'arbitraire, et une autre où on la reconnaît lorsqu'elle est mise en cause. Les Français sont champions de l'exonération de responsabilité, les exemples abondent à tous les niveaux (le pauvre Delanoë cherchant noise au monde entier sauf à lui-même…). Ce doit être pour cela que je m'y attarde plus que je ne devrais.

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Je suis revenu hier de Londres, j'y suis arrivé jeudi, je ne vous dis pas l'ambiance à la gare…

En ce qui concerne le brésilien, la première chose qui m'est venu à l'esprit est la suivante: pourquoi, quand des flics veulent t'interpeller à l'entrée du métro, tu t'enfuis en courant, tu sautes les barrières, tu t'engouffres dans le métro deux jours après des tentatives d'attentat… C'est quand même une putain d'erreur de jugement. Apparement, il a paniqué parce que son visa avait expiré il y a deux semaines. Si le mec s'était casser vers la sortie, il n'aurait pas été abattu. Le "shoot to kill" a mené à une énorme bavure, mais je ne me sens pas prêt à blamer les flics. Dans une situation pareille que faut-il faire?

Les 5 balles, ça rajoute au sordide, mais une ou 25, le résultat est le même de toute façon, alors s'appesantir là dessus…

Quand au trente flics, ils n'étaient pas autant à lui courrir après dans les couloirs et jusqu'à la rame.

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Ce ou ces policiers ont commis une erreur, une faute professionnelle grave. Selon moi cela mérite de lourdes sanctions, y compris pour les supérieurs qui envoient leurs hommes en ville avec des consignes 'shoot-to-kill in case of suspicion' dans un climat qui est déjà assez tendu comme cela.

Voila le type de réaction qu'un citoyen d'un état providence attend des autorités. Il y a un problème il faut qu'il y ait impérativement une réponse, il y a une grosse erreur de commise et on exige des têtes en sacrifice expiatoire. Les têtes obtenues on passe à autre chose et on oublie.

Désolé mais je ne marche pas à ce genre de truc trop facile. Trop facile parce que ceux qui hurlent ne connaissent rien de rien au boulot de flic et à ce qui est demandé aux hommes dans ce genre de configuration d'évènements. Parce qu'ils ne savent rien de la pression constante qui pèse sur les épaules des fonctionnaires de police tant en temps normal qu'en situation de crise. Trop facile parce que l'on élude un trop vite le comportement de la victime et qu'iol est toujours aisé les évènements passés de dire "je n'aurais pas fait comme ça, j'aurais fait ça, …".

Quels étaient les ordres donnés aux fonctionnaires en charge de la filature ? Personne ne le sait, mais ce n'est pas grave on discute et on demande des sanctions. J'imagine que les 30 fonctionnaires étaient répartis en plusieurs équipes pour le filer, de manière à ne pas se faire griller, qu'ils avaient pour mission première de le suivre pour essayer d'identifier de possibles complices, de possibles planques. Le gus a paniqué, il a couru, il avait un sac à dos, le métro n'était pas vide. On fait quoi ? On laisse faire en prenant le risque qu'il se fasse sauter comme les tarés en espagne qui ont préféré la mort à la capture ou bien on l'élimine ?

Ce qui est clair, c'est qu'il va y avoir une enquête, que les mécanismes qui ont permi cette lamentable erreur vont être mis à jour, que la chaîne de responsabilité va être établie et que les sanctions ad hoc seront prises. Mais cela prend du temps et ce sera de toute manière bien plus profitable pour l'ensemble des forces de l'ordre que l'offre d'une ou deux victimes expiatoire à la vindicte populaire.

Ce qu'il faudra un jour que les gens comprennent c'est que ce n'est pas une simple affaire de terrorisme mais bien une guerre asymétrique qui est livrée par ces réseaux et qu'on ne peut pas répondre à une situation de ce genre avec des moyens et des procédures utilisées contre le crime habituel.

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Il est vrai que le principe général de comportement face à la police, lorsque l'on tient à la vie, c'est que lorsqu'un agent dit "freeze", on freeze, quand il dit "papieren, bitte", on sort les papiers sans gestes brusques.

Le jeune brésilien, en se barrant en courant, probablement sous la panique, a pris, à la base, un gros risque, qui s'est transformé en risque colossal et mortel vu le contexte d'attentat.

Les policiers n'ont donc, à mon sens, que très peu de choses à se reprocher, si ce n'est que le ou les auteurs des coups de feu devront être entendus et la lumière faite sur cet incident.

J'ai personellement un a-priori positif sur l'action de ces flics (dans un contexte étatique bien évidemment, puisque c'est de cela dont on parle, indépendamment de mon avis sur l'existence d'une police d'Etat et d'un Etat).

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L'exercice est difficile et la critique aisée surtout lorsque l'on est confortablement assis devant son clavier et que l'on n'aura jamais à se trouver dans ce genre de situation. On peut gloser à l'infini sur le professionalisme des policiers avec plus ou moins de justesse et de raison, mais tant que l'on ne s'est pas trouvé dans une de ces situations extrêmement stressante (vague d'attentats + un possible nouveau sur l'instant) ou on doit faire le choix en quelques secondes entre la vie de plusieurs dizaines de personnes et une possible erreur, on ne sait pas de quoi on parle.

Si vous vous imaginez qu'une police privée pourrait faire mieux, libre à vous, mais un homme restera toujours un homme, tout surentraîné qu'il soit, à l'instant de la décision il sera toujours seul, face à lui, au poids de la responsabilité de vies humaines et devra toujours faire la balance, en quelques secondes.

A vos plumes messieurs les surhommes, continuez le dépeçage.

Il faudrait quand même arrêter de dire n'importe quoi harald.

La bavure de la police de Londres vient précisément de gens qui ne sont pas surentrainés. Ils avaient à affronter qui ? Un groupe armé qui leur tirait dessus ?

Non ! un type qui s'enfuyait sans armes. Tu parles d'une menace !

D'autre part, pour revenir sur un de tes posts précédents. L'argument des atrocités commises par des troupes ayant vu certains des leurs tués est sans aucun intérêt.

La caractéristique des troupes dites "d'élite" étant précisément d'ouvrir le feu que quand on leur en donne l'ordre et pas quand elles ont des états d'âmes.

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Il faudrait quand même arrêter de dire n'importe quoi harald.

La bavure de la police de Londres vient précisément de gens qui ne sont pas surentrainés. Ils avaient à affronter qui ? Un groupe armé qui leur tirait dessus ?

Non ! un type qui s'enfuyait sans armes. Tu parles d'une menace !

Sans armes, mais avec un sac à dos, en s'engouffrant dans une rame plutot qu'en sortant du réseau de métro, en refusant d'obtempérer aux forces de l'ordre, deux jours après une attaque majeure dans le métro londonien.

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Sans armes, mais avec un sac à dos, en s'engouffrant dans une rame plutot qu'en sortant du réseau de métro, en refusant d'obtempérer aux forces de l'ordre, deux jours après une attaque majeure dans le métro londonien.

Ouais je veux bien leur accorder quelques circonstances atténuantes. Mais il a reçu cinq balles je crois et dans la tête en plus. Tout cela confirme qu'on a affaire à tout ce qu'on voudra sauf à des types surentrainés.

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Je suis assez d'accord avec Harald et je n'aimerais pas être dans les chaussures des flics londoniens affectés à la surveillance du métro et plus particulièrement de ceux qui ont tiré sur le gars.

L'idée de laisser filer un type qui va peut-être se faire exploser avec 50 personnes quelques jours après le carnage et d'en être pleinement responsable est insupportable dans le feu de l'action. Et le niveau d'entraînement n'a à mon avis pas beaucoup d'impact une fois que le gus s'est déjà mis à cavaler (peut-être qu'un gars de troupe d'élite cernera mieux la personne avant qu'elle ne s'affolle mais là aussi, qui peut dire ?).

On raisonne en bout de chaîne là, avec le nez dans la merde à savoir si une ou deux narines sont bouchées.

En revanche mon inquiétude porte plus sur un problème de fond qui est l'adoption postérieure et définitive de mesures de suveillance, de délation et de contrôles qui fixeront bien plus durablement le malaise que les attentats.

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Ouais je veux bien leur accorder quelques circonstances atténuantes. Mais il a reçu cinq balles je crois et dans la tête en plus. Tout cela confirme qu'on a affaire à tout ce qu'on voudra sauf à des types surentrainés.

Il a recu 5 balles dans la tête, parce que tirer dans le torax, c'est prendre le risque de toucher (et de faire exploser) une éventuelle bombe cachée là…

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Il faudrait quand même arrêter de dire n'importe quoi harald.

La bavure de la police de Londres vient précisément de gens qui ne sont pas surentrainés. Ils avaient à affronter qui ? Un groupe armé qui leur tirait dessus ?

Non ! un type qui s'enfuyait sans armes. Tu parles d'une menace !

D'autre part, pour revenir sur un de tes posts précédents. L'argument des atrocités commises par des troupes ayant vu certains des leurs tués est sans aucun intérêt.

La caractéristique des troupes dites "d'élite" étant précisément d'ouvrir le feu que quand on leur en donne l'ordre et pas quand elles ont des états d'âmes.

Parce que tu connais l'unité qui est intervenue ? C'était quoi ? Des bobbies ? La criminelle ? L'anti-terrorisme ? Vachement bien informé !

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Je suis assez d'accord avec Harald et je n'aimerais pas être dans les chaussures des flics londoniens affectés à la surveillance du métro et plus particulièrement de ceux qui ont tiré sur le gars.

L'idée de laisser filer un type qui va peut-être se faire exploser avec 50 personnes quelques jours après le carnage et d'en être pleinement responsable est insupportable dans le feu de l'action. Et le niveau d'entraînement n'a à mon avis pas beaucoup d'impact une fois que le gus s'est déjà mis à cavaler (peut-être qu'un gars de troupe d'élite cernera mieux la personne avant qu'elle ne s'affolle mais là aussi, qui peut dire ?).

On raisonne en bout de chaîne là, avec le nez dans la merde à savoir si une ou deux narines sont bouchées.

En revanche mon inquiétude porte plus sur un problème de fond qui est l'adoption postérieure et définitive de mesures de suveillance, de délation et de contrôles qui fixeront bien plus durablement le malaise que les attentats.

:icon_up: (même commentaire pour l'intervention de Chitah).

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Il a recu 5 balles dans la tête, parce que tirer dans le torax, c'est prendre le risque de toucher (et de faire exploser) une éventuelle bombe cachée là…

Là il faudrait connaître le résultat de l'enquête. Mais si tu arrives à coller cinq balles dans la tête a un type qui court devant toi alors là chapeau, tu sais très bien tirer.

Maintenant si tu veux l'empêcher de mettre à feu son engin une balle surtout dans la tête ça suffit, peut être deux, mais cinq non ! A mon avis il y a autre chose là, qui est peut être le résultat du stress ou de la colère, ce qui peut se comprendre, mais qui n'est pas le fait de types surentrainés.

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Là il faudrait connaître le résultat de l'enquête. Mais si tu arrives à coller cinq balles dans la tête a un type qui court devant toi alors là chapeau, tu sais très bien tirer.

Maintenant si tu veux l'empêcher de mettre à feu son engin une balle surtout dans la tête ça suffit, peut être deux, mais cinq non ! A mon avis il y a autre chose là, qui est peut être le résultat du stress ou de la colère, ce qui peut se comprendre, mais qui n'est pas le fait de types surentrainés.

Dans les unités dites d'élite on t'apprend que pour assurer ton coup tu doubles ton tir. S'ils étaient 2 ou plus, le compte y est. Pas besoin d'aller chercher bien loin des soi-disant motivations capillotractées. En outre au flic de base entraîné normalement on apprend à tirer au thorax, cible bien plus facile et donc de nature à éviter les balles perdues. Essaie de loger une bastos dans une pastèque mouvante, même à 5 mètres, c'est loin d'être évident pour un bon tireur classique.

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Tu as déjà vu le GIGN ou le GIPN patrouiller dans les couloirs du métro toi ? Non ! ceux qui patrouillent sont des unités de police ordinaire.

Pour connaitre plusieurs collègues qui officient dans une de ces unités hautement spécialisées je peux te dire que oui, il leur arrive d'effectuer des missions de surveillance d'individus dans les transports en commun, dans les rues. Par contre assez bizarrement, ils n'opèrent pas en treillis noir avec le casque et la cagoule. Va savoir pourquoi ! Je tiens quand même à te rappeler que lorsqu'une équipe de 30 flics opère, ce n'est plus de la patrouille mais de la surveillance et ce n'est pas confié aux bobbies des postes de police.

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Dans les unités dites d'élite on t'apprend que pour assurer ton coup tu doubles ton tir. S'ils étaient 2 ou plus, le compte y est. Pas besoin d'aller chercher bien loin des soi-disant motivations capillotractées. En outre au flic de base entraîné normalement on apprend à tirer au thorax, cible bien plus facile et donc de nature à éviter les balles perdues. Essaie de loger une bastos dans une pastèque mouvante, même à 5 mètres, c'est loin d'être évident pour un bon tireur classique.

Et bien nous sommes d'accord sur le fait qu'il est extrêmement difficile de coller cinq balles dans la tête à quelqu'un qui court même très près de toi. Attendons donc de voir si nous avions affaire à de super policiers ou a des flics ordinaires qui ont continué a tirer une fois qu'il était à terre.

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Pour connaitre plusieurs collègues qui officient dans une de ces unités hautement spécialisées je peux te dire que oui, il leur arrive d'effectuer des missions de surveillance d'individus dans les transports en commun, dans les rues. Par contre assez bizarrement, ils n'opèrent pas en treillis noir avec le casque et la cagoule. Va savoir pourquoi ! Je tiens quand même à te rappeler que lorsqu'une équipe de 30 flics opère, ce n'est plus de la patrouille mais de la surveillance et ce n'est pas confié aux bobbies des postes de police.

Ils surveillent des individus déjà identifiés comme suspects. Là on est dans un cas de figure différent. Puisqu'ils sont tombés dessus par hasard. De toute façon il suffit d'attendre un peu, on ne tardera pas à savoir qui étaient ces policiers là.

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Et bien nous sommes d'accord sur le fait qu'il est extrêmement difficile de coller cinq balles dans la tête à quelqu'un qui court même très près de toi. Attendons donc de voir si nous avions affaire à de super policiers ou a des flics ordinaires qui ont continué a tirer une fois qu'il était à terre.

Tu condamnes donc ceux qui ont plombé le preneur d'otages de la maternelle de Neuilly sur Seine.

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Une pastèque ou un melon? (je rigole, hein) :icon_up:

Figure toi que c'est ce qui est venu en premier sous ma plume du fait de la quasi identité de taille, mais je me suis ravisé eu égard aux possibles mauvaises interprétations de forts mauvais esprits. j'ai donc opté pour la pastèque, mon suspect s'est donc retrouvé nanti d'une grosse tête.

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Ca n'avait rien d'une bavure. C'est ce qu'on leur avait demandé de faire, non ?

Il n'ya jamais rien de dit de manière claire ma la procédure normale c'est l'élimination du suspect en cas de doute sur son intention. La vie des civils passe en premier. Je ne vois rien d'autre dans ce qui s'est passé à Londres.

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Je suis assez consterné de voir que peu condamnent le principe même du "shoot to kill". Je m'explique.

Que, dans les circonstances présentes, des flics ne soient pas sanctionnés pour avoir suivi les ordres ne me choque guère. Qu'ils obéissent sans rechigner à des ordres que je considère comme idiots me paraît un peu plus condamnable, mais à peine.

Ce que je critique, c'est le principe même du "shoot to kill" et les méthodes policières qui l'accompagnent.

Lisez l'article relatant les dernières minutes de la vie de ce Brésilien, que je citais dans un de mes messages. Il est assez édifiant. Dès le départ, une trentaine d'agents de Scotland Yard sont impliqués, pour un seul suspect. Admirez l'efficacité. Après quelques minutes seulement, il est évident que cette personne n'est pas l'un des kamikazes précédemment pris en photo. Le seul point suspect est qu'il porte un anorak plutôt épais. Pendant 25 minutes, il se promène et la police ne fait rien d'autre que le suivre. N'avaient-ils donc pas mené leur petite enquête précédemment afin de déterminer qui il pouvait être? Son visa venait d'expirer, il devait donc être possible de l'identifier, non? N'auraient-ils pas pu intervenir auparavant?

Je pense qu'ils ont appliqué stupidement une procédure rigoureuse et complètement inadaptée au problème.

Je me demande également quels sont les éléments qui peuvent justifier la décision de recourir au "shoot to kill". Les attentats du 7 juillet ne furent pas empêchés par cette méthode et ceux du 21 juillet échouèrent pour d'autres raisons. Y a-t-il des études sérieuses en ce domaine, sur lesquelles les autorités britanniques s'appuient? Ou est-ce encore un cas de "nous décidons, vous obéissez" ?

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Sans armes, mais avec un sac à dos, en s'engouffrant dans une rame plutot qu'en sortant du réseau de métro, en refusant d'obtempérer aux forces de l'ordre, deux jours après une attaque majeure dans le métro londonien.

Y a-t-il une référence pour cette histoire de sac à dos? Tous les articles que j'ai lus indiquent qu'il n'avait pas de sac, juste ses vêtements dont un anorak épais qui attisa la suspicion des policiers. Or il faisait 17°C seulement ce jour-là. Par ailleurs, des témoins contredisent la police en prétendant n'avoir pas entendu d'avertissement et en affirmant que le Brésilien qui s'enfuyait ne pouvait pas voir les casquettes des policiers:

http://www.timesonline.co.uk/article/0,,22…1707480,00.html

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Que les meutriers du Brésilien aient des circonstances atténuantes, d'accord ; ce sera de toute façon au jury/juge à décider. Mais le fait est que les flics ont tué un innocent qui n'était pas menaçant. Ils devraient déjà être en taule, et il y a fort à parier qu'ils auront en fait une sanction disciplinaire du genre 8 jours sans traitement.

Pour le reste, je suis atterré par les propos de Lassyb. Si l'état anglais ne s'était pas mêlé de ce qui ne le regardait pas (Irak), il n'y aurait pas eu de terroristes à Londres. Ensuite, l'état anglais et ses services de police ont clairement montré leur incapacité à prévenir des attentats. Dès lors, la seule bonne solution est de les désaisir de la sécurité, de la police, et de privatiser le secteur. Ce n'est pas en donnant plus d'argent et plus de pouvoir à un prestaire incapable qu'il va devenir magiquement capable. Bien au contraire, son incapacité ira croissant (principe de Peter).

Enfin, Lassyb atteint les sommets en disant, en gros, que "pour protéger la liberté, il faut la supprimer". C'est le même genre de raisonnement que "pour protéger la liberté d'expression, il faut que tout le monde se taise".

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