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Les syndicats obligatoires dans les entreprises ?


Nico

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Je me permets de revenir brièvement sur cette question: dans le fond, vous défendez une logique politique de conflit en la substituant à une logique économique d'échange. Par ailleurs, quand j'affirme que se syndiquer n'est pas un droit, je ne prétends pas pour autant que ce soit un délit. Vous succombez à un certain juridisme, ce faisant: "tout ce qui n'est pas un droit est délictuel". Donc, non. Je veux simplement dire que le fait de se syndiquer ne devrait pas être une protection juridique contre quoi que ce soit. Or c'est indirectement ce que vous défendez en y voyant un droit naturel.

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Je me permets de revenir brièvement sur cette question: dans le fond, vous défendez une logique politique de conflit en la substituant à une logique économique d'échange. Par ailleurs, quand j'affirme que se syndiquer n'est pas un droit, je ne prétends pas pour autant que ce soit un délit. Vous succombez à un certain juridisme, ce faisant: "tout ce qui n'est pas un droit est délictuel". Donc, non. Je veux simplement dire que le fait de se syndiquer ne devrait pas être une protection juridique contre quoi que ce soit. Or c'est indirectement ce que vous défendez en y voyant un droit naturel.

Encore un strawman.

Personne ici n'a jamais affirmé que tu prétendais que "se syndiquer est un délit". En revanche, je conteste fortement l'idée que Rocou et toi avez exprimée, selon laquelle "tout syndicat est une organisation mafieuse". Car les deux idées sont sensiblement distinctes, de même qu'il y a une différence entre être fonctionnaire (adhérer à l'état) et être un criminel de l'état (pratiquer le vol, la menace, le chantage).

Du coup, je me vois contraint de conclure que, peut-être à la lumière de Rothbard (qui n'exclut pas l'existence de syndicats légitimes, respectant les droits naturels), tu es en train de réviser ta position, tout en tentant (vainement) de noircir celle des partisans des syndicats légitimes. Car aucun partisan des syndicats légitimes n'a jamais affirmé que ceux-ci s'inscrivent obligatoirement dans une logique de conflit. Nous avons parlé de dialogue, de mutualisation des resources, de coûts de transaction, de division du travail, de droit de grève (c'est à dire du droit d'interrompre son contrat de travail), certainement pas de conflit.

EDIT: ça fait deux strawmen pour le prix d'un, en fait.

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Encore un strawman.

Personne ici n'a jamais affirmé que tu prétendais que "se syndiquer est un délit". En revanche, je conteste fortement l'idée que Rocou et toi avez exprimée, selon laquelle "tout syndicat est une organisation mafieuse". Car les deux idées sont sensiblement distinctes, de même qu'il y a une différence entre être fonctionnaire (adhérer à l'état) et être un criminel de l'état (pratiquer le vol, la menace, le chantage).

Du coup, je me vois contraint de conclure que, peut-être à la lumière de Rothbard (qui n'exclut pas l'existence de syndicats légitimes, respectant les droits naturels), tu es en train de réviser ta position, tout en tentant (vainement) de noircir celle des partisans des syndicats légitimes. Car aucun partisan des syndicats légitimes n'a jamais affirmé que ceux-ci s'inscrivent obligatoirement dans une logique de conflit. Nous avons parlé de dialogue, de mutualisation des resources, de coûts de transaction, de division du travail, de droit de grève (c'est à dire du droit d'interrompre son contrat de travail), certainement pas de conflit.

EDIT: ça fait deux strawmen pour le prix d'un, en fait.

Non, je ne révise pas ma position, j'essaie de comprendre ce qui sépare nos points de vue. Par ailleurs, tu sembles n'avoir pas lu ma réponse d'hier à propos de Rothbard. J'y expliquais qu'il ne parlait pas en termes de droits naturels, mais exposait simplement un argumentaire économique, praxéologique. C'est ce que tu ne sembles pas comprendre lorsque tu dis qu'en théorie, il semble admettre la possibilité de syndicats sur un marché libre (chose que je n'ai jamais niée, du reste, donc voilà un beau strawman de ton côté). En fait, partant de cette hypothèse, il montre qu'ils sont in fine nuisibles - simplement par une démonstration économique. En clair, il rejoint ma position, mais par un autre angle d'attaque.

Ensuite, ce que je reproche à votre argumentation, c'est justement de la détacher de la réalité. A savoir, vous inventez un mouton à cinq pattes (pour reprendre ta judicieuse expression): le syndicalisme non intrusif. Ce faisant, en évoquant le "dialogue", la "négociation", etc., vous servez - à votre corps défendant, j'y insiste - la novlangue syndicale et donc vous soutenez, malgré vous, la logique conflictuelle à l'oeuvre dans l'action syndicale.

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Non, je ne révise pas ma position, j'essaie de comprendre ce qui sépare nos points de vue. Par ailleurs, tu sembles n'avoir pas lu ma réponse d'hier à propos de Rothbard. J'y expliquais qu'il ne parlait pas en termes de droits naturels, mais exposait simplement un argumentaire économique, praxéologique. C'est ce que tu ne sembles pas comprendre lorsque tu dis qu'en théorie, il semble admettre la possibilité de syndicats sur un marché libre (chose que je n'ai jamais niée, du reste, donc voilà un beau strawman de ton côté), mais montre qu'ils sont in fine nuisibles - simplement par une démonstration économique. En clair, il rejoint ma position, mais par un autre angle d'attaque.

Si si, je l'ai lue mais je ne partage toujours pas ton interprétation. Bon, je vais encore me répéter.

Lorsque Rothbard écrit "Les syndicats sont donc théoriquement compatibles avec un marché libre pur.", c'est déjà une conclusion, comme l'indique le "donc". C'est la conclusion de la démonstration "praxéologique" de Rothbard dont tu parles, qui prouve qu'il peut exister des moutons à cinq pattes syndicats respectant des droits naturels. En revanche, Rothbard doute de leur existence en pratique. Donc, je maintiens que "Rothbard ne rejoint pas ta position" (ça va les chevilles :icon_up: ). D'ailleurs, la seconde partie de la citation de Rothbard ne dit pas autre chose puisqu'il s'interroge sur la nature anti-libérale des syndicats réels, sous-entendant qu'il se demande si la possibilité théorique de syndicats légitimes se traduirait en pratique.

Bref, il a une position sensiblement moins intransigeante que la tienne.

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Si si, je l'ai lue mais je ne partage toujours pas ton interprétation. Bon, je vais encore me répéter.

Lorsque Rothbard écrit "Les syndicats sont donc théoriquement compatibles avec un marché libre pur.", c'est déjà une conclusion, comme l'indique le "donc". C'est la conclusion de la démonstration "praxéologique" de Rothbard dont tu parles, qui prouve qu'il peut exister des moutons à cinq pattes syndicats respectant des droits naturels. En revanche, Rothbard doute de leur existence en pratique. Donc, je maintiens que "Rothbard ne rejoint pas ta position" (ça va les chevilles :icon_up: ). D'ailleurs, la seconde partie de la citation de Rothbard ne dit pas autre chose puisqu'il s'interroge sur la nature anti-libérale des syndicats réels, sous-entendant qu'il se demande si la possibilité théorique de syndicats légitimes se traduirait en pratique.

Bref, il a une position sensiblement moins intransigeante que la tienne.

Décidément, c'est moi qui vais me répéter: il n'est pas question chez lui de droits naturels. C'est une réflexion économique, pas jusnaturaliste, que développe Rothbard. De surcroît, c'est ceci qui importe pour notre discussion (du moins, si nous ne voulons pas rester dans l'éther des idées):

Mais dans la réalité il est évident pour tout observateur compétent qu'ils acquièrent presque tous leurs pouvoirs par l'exercice de la force, plus précisément de la force contre les briseurs de grève et contre la propriété des employeurs. Ils bénéficient presque toujours d'une impunité implicite pour utiliser la violence contre les "jaunes". La police reste habituellement soit "neutre" quand les briseurs de grèves sont molestés ou accuse ces derniers d'avoir "provoqué" ces attaques. Il est clair que peu de gens prétendront qu'instituer un piquet de grève est une simple méthode de publicité destinée aux passants. Ces sujets, toutefois, restent des questions empiriques plus que théoriques. Au plan théorique, nous pouvons dire qu'il est possible d'avoir des syndicats sur un marché libre, bien que nous pouvons empiriquement douter de l'étendue qu'ils y auraient.

Ne jamais négliger le problème éternel des Autrichiens qu'est leur apriorisme extrême…

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Décidément, c'est moi qui vais me répéter: il n'est pas question chez lui de droits naturels. C'est une réflexion économique, pas jusnaturaliste, que développe Rothbard.

La différence n'est pas pertinente en l'espèce, l'économie libérale n'étant jamais que l'expression du respect des droits naturels dans le domaine économique.

De surcroît, c'est ceci qui importe pour notre discussion (du moins, si nous ne voulons pas rester dans l'éther des idées):

Ne jamais négliger le problème éternel des Autrichiens qu'est leur apriorisme extrême…

Cette distinction entre théorie et réalité n'avait pour but que d'établir que ta position est sur le plan théorique différente de celle de Rothbard. Cela ne me dérange absolûment pas de passer à la pratique. J'ai même été le premier à demander ce qui pouvait faire dire à Alex6 et à d'autres que les syndicats n'existeraient pas sans le pouvoir de l'état.

Il se trouve que dans la réalité, Rothbard n'est pas non plus d'accord avec toi. Plus exactement, il est beaucoup plus prudent. Reprenons la citation, où je mets en italique les mots qui dénotent une différence avec ta position:

Mais dans la réalité il est évident pour tout observateur compétent qu'ils acquièrent presque tous leurs pouvoirs par l'exercice de la force, plus précisément de la force contre les briseurs de grève et contre la propriété des employeurs. Ils bénéficient presque toujours d'une impunité implicite pour utiliser la violence contre les "jaunes". La police reste habituellement soit "neutre" quand les briseurs de grèves sont molestés ou accuse ces derniers d'avoir "provoqué" ces attaques. Il est clair que peu de gens prétendront qu'instituer un piquet de grève est une simple méthode de publicité destinée aux passants. Ces sujets, toutefois, restent des questions empiriques plus que théoriques. Au plan théorique, nous pouvons dire qu'il est possible d'avoir des syndicats sur un marché libre, bien que nous pouvons empiriquement douter de l'étendue qu'ils y auraient.

En réalité, comme je l'ai déjà écrit, il est plus exact de dire que Rothbard critique les syndicats actuels et ne se prononce pas vraiment quant à l'existence de syndicats n'usant pas de la force, i.e. légitimes.

Et je vais donc me répéter à nouveau: la raison pour laquelle le taux de syndicalisation est si faible en France est précisément parce que l'état a confisqué le droit du travail et parce que les syndicats mentent à leurs adhérents quant à la réalité et leurs liens avec l'état. Dans une société plus libérale, les syndicats seraient plus préoccupés de défendre l'intérêt de leurs adhérents que de traire la vache à lait qui leur a été attribuée par l'état, la nuisance des syndicats diminuerait et le taux de syndicalisation augmenterait.

A vous de démontrer le contraire.

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Encore une fois, Marco, je ne parle pas du taux de syndicalisation dans une société plus ou moins libérale. Ce n'est pas mon propos. Tu me demandes donc de démontrer quelque chose que je ne soutiens pas (encore un strawman). J'ai déjà dit qu'il me paraissait évident que des gens se syndiqueraient dans une société plus libérale (puisque ce fut le cas au XIXe siècle). Mais cela ne signifie pas pour autant que l'action syndicale serait plus légitime qu'actuellement. Ce n'est pas plus compliqué que ça.

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Encore une fois, Marco, je ne parle pas du taux de syndicalisation dans une société plus ou moins libérale. Ce n'est pas mon propos. Tu me demandes donc de démontrer quelque chose que je ne soutiens pas (encore un strawman). J'ai déjà dit qu'il me paraissait évident que des gens se syndiqueraient dans une société plus libérale (puisque ce fut le cas au XIXe siècle). Mais cela ne signifie pas pour autant que l'action syndicale serait plus légitime qu'actuellement. Ce n'est pas plus compliqué que ça.

Je ne parle pas du taux de syndicalisation dans l'absolu, je parle du taux de syndicalisation dans des syndicats légitimes. Encore une fois, c'était implicite. Et par conséquent, mon message précédent est bel et bien en contradiction directe avec ta position, puisque tu affirmes que les syndicats légitimes ne peuvent pas exister.

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Je ne parle pas du taux de syndicalisation dans l'absolu, je parle du taux de syndicalisation dans des syndicats légitimes. Encore une fois, c'était implicite. Et par conséquent, mon message précédent est bel et bien en contradiction directe avec ta position, puisque tu affirmes que les syndicats légitimes ne peuvent pas exister.

Evidemment que c'est en contradiction, puisqu'il ne saurait y avoir de syndicats légitimes à mes yeux. Cela ne signifie cependant pas qu'il n'en existerait pas. Une fois encore, une société libérale n'est pas une société parfaite. :icon_up:

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Laisse tomber. Du moment que tu croies en l'existence des syndicats en terre libérale, tu défends implicitement les "syndicats" actuels et donc tu es objectivement une alliée des rouges, en ma compagnie et aussi celle d'autres communistes, comme Bastiat et Rothbard.

Mais c'est pas grave de tirer sur les copains, du moment que ça permet d'étrenner sa panoplie de conservateur en peau de lapin toute neuve.

Bon ok, tu dois avoir de la famille syndiquée, d'où ta défense à deux balles d'un truc archaïque qui n'existe plus en France que parceque financé par le public (5% pour toi c'est beaucoup?)

Le tout saupoudré d'un ton agressif complétement décalé, va prendre un peu l'air ça te fera du bien et t'évitera peut-être de servir ta sortie sur l'assimilation aux rouges, défense typique quand on a plus rien d'autres à dire.

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Bon ok, tu dois avoir de la famille syndiquée, d'où ta défense à deux balles d'un truc archaïque qui n'existe plus en France que parceque financé par le public (5% pour toi c'est beaucoup?)

Je n'ai pas de membres de ma famille syndiqués. On ne s'abaisse à ses choses-là dans ma famille ou alors on est patron.

Le tout saupoudré d'un ton agressif complétement décalé, va prendre un peu l'air ça te fera du bien et t'évitera peut-être de servir ta sortie sur l'assimilation aux rouges, défense typique quand on a plus rien d'autres à dire.

Tu as mangé du kangourou pour me sauter comme ça sur le paletot? C'était de l'humour et tu n'as toujours pas démontré ton hypothèse de départ…

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Je n'ai pas de membres de ma famille syndiqués. On ne s'abaisse à ses choses-là dans ma famille ou alors on est patron.

Tu as mangé du kangourou pour me sauter comme ça sur le paletot? C'était de l'humour et tu n'as toujours pas démontré ton hypothèse de départ…

De ton côté, tu n'as rien démontré du tout non plus.

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Tu as mangé du kangourou pour me sauter comme ça sur le paletot? C'était de l'humour et tu n'as toujours pas démontré ton hypothèse de départ…

Mes excuses dans ce cas, mais franchement j'avais pas vu la touche humoristique…

Sinon je ne peux rien démontrer puisque c'est une supposition, partant du fait qu'en France presque plus personne ne trouve le besoin de se syndiquer, je pense que si les syndicats n'étaient plus subventionnés les cotisations ne leur permettraient plus d'exister.

Un CE par exemple est bien plus efficace et possède plus de moyens, c'est exactement ce type d'organisation à laquelle je pensais et qui remplacerait facilement les syndicats.

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Mes excuses dans ce cas, mais franchement j'avais pas vu la touche humoristique…

Sinon je ne peux rien démontrer puisque c'est une supposition, partant du fait qu'en France presque plus personne ne trouve le besoin de se syndiquer, je pense que si les syndicats n'étaient plus subventionnés les cotisations ne leur permettraient plus d'exister.

Un CE par exemple est bien plus efficace et possède plus de moyens, c'est exactement ce type d'organisation à laquelle je pensais et qui remplacerait facilement les syndicats.

En France, l'état a confisqué le droit du travail et "régule" l'activité syndicale, on ne peut donc pas en déduire que tout syndicat disparaîtrait s'il n'était pas financé par l'état. En bonne logique, si l'état s'arrêtait de financer les syndicats, il faudrait aussi qu'il abandonne le droit du travail au secteur privé. Et puis, tu sais que le CE est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, ce n'est pas complètement innocent non plus.

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Sinon je ne peux rien démontrer puisque c'est une supposition, partant du fait qu'en France presque plus personne ne trouve le besoin de se syndiquer, je pense que si les syndicats n'étaient plus subventionnés les cotisations ne leur permettraient plus d'exister.

Un CE par exemple est bien plus efficace et possède plus de moyens, c'est exactement ce type d'organisation à laquelle je pensais et qui remplacerait facilement les syndicats.

En même temps, je pense que le faible taux de syndicalisation peut aussi s'expliquer par la morosité économique, qui décourage l'action syndicale, car les salariés savent que leurs revendications n'ont que peu de chance d'aboutir, alors qu'en période prspère, c'est tout à fait différent. Cela peut expiquer au moins en partie le fort taux de syndicalisation en France durant les Trente Glorieuse. C'est un peu le même phénomène quand le prix du petit noir est de 4€ dans certains quartiers, et de 80 centimes dans d'autres.

Un CE répond peut-être mieux aux attentes des acteurs de l'entreprises, mais le fait qu'ils soient obligatioires trafique un peu les choses.

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Mes excuses dans ce cas, mais franchement j'avais pas vu la touche humoristique…

Sinon je ne peux rien démontrer puisque c'est une supposition, partant du fait qu'en France presque plus personne ne trouve le besoin de se syndiquer, je pense que si les syndicats n'étaient plus subventionnés les cotisations ne leur permettraient plus d'exister.

Un CE par exemple est bien plus efficace et possède plus de moyens, c'est exactement ce type d'organisation à laquelle je pensais et qui remplacerait facilement les syndicats.

Un CE est l'expression que prendait une association de salariés dans une société libérale. Sauf qu'il n'y aurait plus d'obligation de financement et autres mises à disposition, obligatoires, mis acceptées pleinement par l'entreprise…

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"Nous arrêtons tous de travailler si nous n'obtenons pas satisfaction": c'est du chantage

"Nous vous proposons de travailler x heures de plus contre telle rémunération": c'est de la négociation.

Si je dis, "nous démissionnons tous si nous n'obtenons pas satisfaction", c'est du chantage, et alors ?

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Je ne pense pas me tromper en pensant que LaféeC pense que le dialogue dans une entreprise donnée peut être amélioré en passant par un syndicat légitime. Implicitement, LaféeC admet que le syndicat n'est pas obligatoire pour le "dialogue social". Donc, elle dit exactement le contraire de ce que tu veux lui faire dire.

LaFéeC dit simplement que dans des grosses structures (dans les petites, le dialogue est facilité, autant entre salariés qu'entre salarié et patron), le chef d'entreprise peut avoir un intérêt à tolérer voire plus une association de salariés (syndicat).

Comment le patron va t'il savoir que ses salariés sont branchés par un concierge plus que par une augmentation de salaire etc.. Perso, j'y vois un interet commun, et je suis salariée et chef d'entreprise qqpart..

Mais je n'ai jamais parlé d'*imposer*. les salariés (et je pense à ceux que les patrons vzeulent embaucher ou garder) choisiront d'eux mêmes là où ils veulent bosser…

Et oui, tant qu'aucun droit n'est violé, je n'ai rien à redire.

Mais je te rappelle que selon la définition usuelle: syndicat = association de travailleurs.

C'est ce que je pense aussi, et association de travailleurs ne veut pas dire financée et/ou protégée par l'état.

Pour mon idée de dialogue, le CE est effectivement une forme pratique. Mais il reste intra entreprise.

Pourquoi les salariés ne pourraitn pas adhérer à une asso qui leur fournirait des infos juridiques etc.. (abonnée au journal l'entreprise, je bénéficiait de ce genre de prestation) ou des formations pour "se vendre" bref, services aux salariés…

Enfin, j'imagine qu'il y aurait pas mal d'idées à essayer.. Pas plus.

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En même temps, je pense que le faible taux de syndicalisation peut aussi s'expliquer par la morosité économique, qui décourage l'action syndicale, car les salariés savent que leurs revendications n'ont que peu de chance d'aboutir, alors qu'en période prspère, c'est tout à fait différent. Cela peut expiquer au moins en partie le fort taux de syndicalisation en France durant les Trente Glorieuse. C'est un peu le même phénomène quand le prix du petit noir est de 4€ dans certains quartiers, et de 80 centimes dans d'autres.

Un CE répond peut-être mieux aux attentes des acteurs de l'entreprises, mais le fait qu'ils soient obligatioires trafique un peu les choses.

Oui et non. Les syndicats français ont toujours été très minoritaires par rapport à leurs voisins: sur-idélogisation, repli sur la fonction publique, financement par l'Etat, court-termisme d'un certain patronat français… Les maux sont connus et anciens

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Oui et non. Les syndicats français ont toujours été très minoritaires par rapport à leurs voisins: sur-idélogisation, repli sur la fonction publique, financement par l'Etat, court-termisme d'un certain patronat français… Les maux sont connus et anciens

Je viens par simple curiosité de lire l'intégralité du sujet et je dois dire que certains propos m'ont un peu hérissé le poil, d'autres sont plus nuancés.

Je suis syndicaliste, payé par un syndicat qui existe depuis environ 25 ans. Lors de sa création, ce syndicat à été l'objet de toutes les attaques, de la part, bien sur des 5 fédérations dites … représentatives …, et des avocats de ma région. L'affaire à été portée devant le conseil d'état et nous avons eu gain de cause.

Notre mode de fonctionnement est très simple :

Nous payons nos salariés, notre bail commercial, nos charges (sic ! ), nos frais généraux, etc … comme toute association.

Nous n'avons jamais reçu de fonds autres que les cotisations et les frais de procédure payés par nos adhérents. Nous n'en avons d'ailleurs jamais sollicité, préférant notre indépendance à une manne financière.

Nous avons un nombre important ,à l'échelle de la ville ou nous sommes implantés, de sections syndicales (obligatoires, hélas …) mais nous n'avons jamais lancé un mot d'ordre de grève.

Nous ne sommes pas une association de malfaiteurs, personne n'est obligé de se syndiquer chez nous et ceux qui le font sont motivés par le conseil juridique que nous apportons, ainsi qu'une éventuelle résolution / prévention de conflits de façon amiable.

La procédure judiciaire est toutefois inévitable dans certains cas, mais hormis des frais symboliques, nous ne prenons rien à nos adhérents si ils perdent, et l'article 700 du NCPC si ils gagnent.

Pourquoi dans ces conditions, autoriser les employeurs à licencier nos syndiqués quand ils ont conaissance de l'adhésion à notre association ?

Etendriez vous ce principe à un salarié qui consulterait une avocat ?

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:icon_up: C'est la première fois que je rencontre un mouton à cinq pattes sur Internet.

Pourquoi dans ces conditions, autoriser les employeurs à licencier nos syndiqués quand ils ont conaissance de l'adhésion à notre association ?

Pourquoi un entrepreneur devrait-il être contraint à employer une personne dont il ne veut plus ?

Etendriez vous ce principe à un salarié qui consulterait une avocat ?

Même aux salariés qui ont le tort de ne pas aimer le Nutella. Dans le même temps, ceux-ci peuvent démissionner parce que le patron a dit du mal du PSG.

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:icon_up: C'est la première fois que je rencontre un mouton à cinq pattes sur Internet.

Pourquoi un entrepreneur devrait-il être contraint à employer une personne dont il ne veut plus ?

Même aux salariés qui ont le tort de ne pas aimer le Nutella. Dans le même temps, ceux-ci peuvent démissionner parce que le patron a dit du mal du PSG.

Voila une réponse (double) très convaincante …

à mon tour :

Pourquoi un employeur déciderait il de se séparer d'un employé au simple fait qu'il se soit syndiqué, même si cet employé ne fait aucunement état de son statut mais se contente, à l'instar d'une consultation d'avocat, de savoir si son contrat est licite ?

parce que les projets de l'employeur sont de l'arnaquer ?

Subitement l'employé perdrait il toute qualification, tout talent et tout crédit, même si il (ce que vous n'avez pas l'air de comprendre) ne fait que consulter son syndicat, en dehors des heures de travail, évidemment et a des fins de sauvegarde de ses intérets personnels, tout comme l'employeur à la liberté de le faire pour son propre cas. L'employeur aurait il dans ce cas le droit de regard sur la vie privée, en dehors du temps ou le salarié est à disposition ?

c'est cela l'avancée sociale dont se targuent les libéraux ? cela ressemble plutot à un asservissement …

Quel peut être la valeur d'un contrat si celui ci ne peut être expliqué au salarié (et éventuellement défendu)par un syndicat indépendant qu'il a choisi de rejoindre librement ?

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Le salarié est définitivement un sombre crétin aux yeux de certains…

Dans un autre sujet sur l'inflation des codes … les intervenants se plaignent du fait qu'il est devenu impossible de respecter l'adage : Nul n'est censé ignorer la loi …

Deux poids deux mesures ?

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